Catalogne : les indépendantistes battus
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Coronavirus Espagne: reconfinement en Catalogne
L’Espagne a annoncé samedi le reconfinement géographiquement localisé de plus de 200.000 personnes après la détection de nouveaux foyers de contamination au coronavirus. La mesure concerne les habitants du secteur administratif de Segria, autour de la ville de Lleida, un secteur que ses habitants n’ont plus le droit de quitter depuis midi.
La Catalogne a annoncé samedi le reconfinement géographiquement localisé de plus de 200.000 personnes après la détection de nouveaux foyers de contamination au coronavirus.
La mesure concerne les habitants du secteur administratif de Segria, autour de la ville de Lleida, un secteur que ses habitants n’ont plus le droit de quitter depuis midi.
Cette région de Lleida a enregistré 3.551 nouveaux cas dans la journée de jeudi puis 3.706 cas supplémentaires vendredi.
Avec 205.545 cas confirmés de contamination au coronavirus depuis le début de l’épidémie, dont 28.385 mortels, l’Espagne est l’un des pays les plus touchés par la pandémie.
Espagne : enfin l’apaisement pour la Catalogne ?
Le parti indépendantiste ERC de la Catalogne a décidé de laisser sa chance au parti socialiste revenu au pouvoir. Il ne s’opposera pas à la constitution d’un gouvernement conduit par le leader socialiste Pedro Sanchez. Une manière de renouer le dialogue et d’envisager plus sereinement le devenir de la Catalogne.
L’Espagne peine à se doter d’un gouvernement stable depuis l’irruption en 2015 sur la scène politique de nouvelles formations nées après la crise financière de 2008, qui ont fragmenté le Parlement et mis fin au bipartisme entre conservateurs du Parti populaire et socialistes du PSOE.
Quatre élections législatives ont eu lieu en autant d’années, les dernières en novembre dernier.
Arrivés alors en tête avec 120 élus, les socialistes ont conclu avec le parti de gauche Podemos (35 élus) un accord de coalition pour quatre ans, mais les deux formations restent loin de la majorité avec 155 députés sur 350 au Congrès des députés, la chambre basse du Parlement.
En s’abstenant lors du vote d’investiture, l’ERC, qui compte 13 élus, devrait permettre à Pedro Sanchez de former un gouvernement et sortir de l’impasse.
Concernant la Catalogne, les conclusions du dialogue sur l’avenir de la région seront soumises au vote des habitants, ce qui pourrait ouvrir la voie à une nouvelle tentative de sécession, comme celle, avortée, d’octobre 2017.
L’ERC a informé le président de l’exécutif catalan, l’indépendantiste Quim Torra, qu’il pousserait en faveur d’un nouveau référendum sur l’indépendance de la Catalogne lors de son dialogue avec le gouvernement central.
Plus de 500 000 manifestants officiellement d’après la police ( peut-être 1 000 000) hier et des incidents violents à Barcelone pour protester contre la condamnation de neuf dirigeants séparatistes pour la tentative de sécession de 2017. Des mots un peut forts car les indépendantistes ont seulement organisé dans le plus grand calme un référendum sur l’indépendance. Un referendum qui juridiquement et politiquement ne pouvait pas aller loin surtout compte ténu du manque de participation. C’était quand même une faute politique mais qui ne méritait pas de neuf à treize ans pour l’implication dans le référendum d’autodétermination d’octobre 2017 et la déclaration unilatérale d’indépendance qui a suivi.
Successivement la droite, puis maintenant les socialistes au gouvernement choisissent la répression comme mode de régulation d’un conflit qui appellerait surtout le dialogue et le compromis vers une autonomie renforcée. Du coté des opposants indépendantistes, on se radicalise aussi, ce qui n’est pas la meilleure forme de responsabilité. De toute manière, l’indépendance de la Catalogne est une fiction notamment du fait que cela pourrait encourager une remise en cause de nombreuses frontières en Europe.
Il n’est pas du tout certain que la dureté du gouvernement espagnol de nature à affaiblir le mouvement indépendantiste en Catalogne. Des sanctions plus clémentes auraient peut-être permis d’apaiser les tensions. Mais le gouvernement espagnol a voulu cogner fort. Le Tribunal suprême espagnol a en effet condamné lundi neuf dirigeants séparatistes à des peines de neuf à treize ans de prison pour leur implication dans le référendum d’autodétermination d’octobre 2017 et la déclaration unilatérale d’indépendance qui a suivi. L’ancien vice-président du gouvernement régional catalan Oriol Junqueras, élu au Parlement européen en mai, a écopé de la plus lourde peine de treize années de prison. La colère n’est pas retombée à Barcelone, au lendemain de la condamnation de neuf dirigeants indépendantistes à de lourdes peines de prison. De ce fait,
Le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez a dénoncé dans un communiqué la «violence généralisée» dans les manifestations ayant eu lieu à Barcelone. «Une minorité veut imposer la violence dans les rues des villes catalanes (…) Il est évident que nous ne sommes pas face à un mouvement citoyen pacifique mais coordonné par des groupes qui utilisent la violence dans la rue pour rompre la coexistence en Catalogne», a ajouté le gouvernement en promettant de «garantir la sécurité» avec «fermeté».
Pas sûr que la sévérité des peines contre les indépendantistes de la part du gouvernement socialiste soit de nature à affaiblir le mouvement indépendantiste en Catalogne. Des sanctions plus clémentes auraient peut-être été de nature à apaiser les tensions. Mais le gouvernement espagnol a voulu cogner fort. Le Tribunal suprême espagnol a en effet condamné lundi neuf dirigeants séparatistes à des peines de neuf à treize ans de prison pour leur implication dans le référendum d’autodétermination d’octobre 2017 et la déclaration unilatérale d’indépendance qui a suivi. L’ancien vice-président du gouvernement régional catalan Oriol Junqueras, élu au Parlement européen en mai, a écopé de la plus lourde peine de treize années de prison. La colère n’est pas retombée à Barcelone, au lendemain de la condamnation de neuf dirigeants indépendantistes à de lourdes peines de prison. De ce fait,
Le centre de Barcelone a vécu des scènes de guérilla urbaine mardi soir au deuxième jour des manifestations contre la condamnation des dirigeants séparatistes pour leur rôle dans la tentative de sécession de 2017. Après le blocage de l’aéroport de Barcelone lundi par des milliers de manifestants, la tension est montée d’un cran dans la région.
A Barcelone, 40.000 personnes ont participé à la manifestation avant que les heurts n’opposent quelques centaines de militants, souvent le visage masqué, aux forces de l’ordre qui ont chargé.
Le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez a dénoncé dans un communiqué la «violence généralisée» dans les manifestations ayant eu lieu à Barcelone et d’autres villes comme Tarragone, Gérone ou Lérida. «Une minorité veut imposer la violence dans les rues des villes catalanes (…) Il est évident que nous ne sommes pas face à un mouvement citoyen pacifique mais coordonné par des groupes qui utilisent la violence dans la rue pour rompre la coexistence en Catalogne», a ajouté le gouvernement en promettant de «garantir la sécurité» avec «fermeté».
D’une certaine manière c’est une avancée dans l’affaire du feuilleton de l’ancien président de la Catalogne actuellement en Allemagne pour éviter d’être emprisonnée avec l’accusation notamment de rébellion. La justice allemande a considéré que ce motif d’inculpation était complètement inadapté et qu’on pouvait seulement poursuivre le leader catalan des motifs de détournement de fonds qui ont été utilisés pour l’organisation du référendum illégal sur l’indépendance. Le feuilleton va évidemment continuer car il est évident que le leader catalan va solliciter toutes les ressources de la justice allemande. On peut espérer que l’apaisement observé entre le nouveau premier ministre espagnol et le nouveau président de la Catalogne amènera à une gestion plus responsable et plus apaisée de ce dossier. La décision allemande empêche donc de le poursuivre pour rébellion, un crime passible de 25 ans de prison. Les juges ont estimé que cette accusation n’était pas recevable, estimant qu’il « n’était pas le chef spirituel de violences » ayant eu lieu en marge du scrutin. Ils considèrent aussi que les violences de l’époque ne sont pas d’une « ampleur suffisante » pour justifier ces poursuites. Le 1er octobre, le « oui » l’avait emporté pour l’indépendance de la Catalogne dans le cadre d’un référendum interdit par le pouvoir espagnol. Des violences avaient alors eu lieu entre des manifestants catalans et des forces de l’ordre.
Le procureur allemand doit désormais organiser la remise du leader catalan aux autorités espagnoles. Dans l’intervalle, celui-ci reste libre. Carles Puigdemont qui s’estime victime de poursuites politiques de la part du gouvernement espagnol a vu ses accusations rejetées par le tribunal allemand. Le parquet estime qu’il « est aberrant de porter (une telle accusation) contre l’Etat espagnol, membre de la communauté de valeur et de l’espace juridique de l’Union européenne. »
Pour le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, le dirigeant indépendantiste catalan Carles Puigdemont et toutes les personnes impliquées « doivent être jugés par les tribunaux espagnols ».
Catalogne : Puigdemont renonce
Nouvel épidode dans le feuilleton Catalogne Espagne. Un épisode qui en appellera d’autres car si Puigdemont vient de renoncer à la présidence de la Catalogne, la désignation dun autre indépendantiste actuellement en prison va poser d’autres problèmes juridiques et politiques. En difficulté politique, le Premier ministre espagnol Rajoy se sert de la crise catalane pour détourner l’attention et faire oublier aussi les affaires de corruption. – L’ancien président de la Catalogne Carles Puigdemont va renoncer à briguer un nouveau mandat à la tête de la région et laisser la place à un autre candidat, rapporte le journal espagnol El Nacional citant des sources au sein de son parti Junts per Catalunya . Puigdemont va nommer comme successeur Jordi Sanchez, partisan de l’indépendance catalane actuellement en prison pour sédition, ajoute le journal. Carles Puigdemont s’est réfugié à Bruxelles pour échapper à une arrestation demandée par les autorités espagnoles pour avoir proclamé l’indépendance de la Catalogne à l’automne dernier. Le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a mis la Catalogne sous administration directe de l’Etat espagnol fin octobre et convoqué des élections régionales pour tenter d’obtenir un vote défavorable aux partis indépendantistes. Lors de ce scrutin anticipé, le 21 décembre dernier, le pari du chef du gouvernement espagnol a été perdu. Les électeurs ont envoyé de nouveau au parlement régional catalan une majorité en faveur de l’indépendance.
Corse : le mauvais exemple de la Catalogne ?
Depuis longtemps la Corse s’est faite une spécialité de l’agit-propre qui serait fondé sur des singularités. Avec le triomphe des nationalistes aux élections locales, on peut s’attendre à la multiplication d’expressions politiques très médiatiques et assez caricaturales. Pourtant les nationalistes se trompent sur l’état d’esprit des Corses. En effet si les nationalistes ont triomphé aux élections ils le doivent surtout à l’usure et au discrédit des partis traditionnels. Finalement les Corses se sont dit pourquoi ne pas essayer maintenant les nationalistes. Pour autant, les Corses sont majoritairement contre l’indépendance. Un peu la même situation qu’en Catalogne. Une province espagnole qui pourrait inspirer les nouveaux dirigeants de la Corse avec une différence toutefois la Catalogne est très riche (20% du PIB espagnol) et peut se permettre quelque fantaisies gauchistes irresponsables (la Corse représente, elle, seulement 0.4% du PIB en France). Des fantaisies qui auront quand même un cout non négligeable pour l’Espagne et la Catalogne bien sûr. Une situation due à l’entêtement conjoint de Puigdemont l’ancien président du gouvernement régional et du Premier ministre Rajoy. La problématique est toutefois différente pour la Corse qui dépend en majorité des ressources de l’État et dont l’économie est structurellement atone. Notons aussi que la grande majorité ne vit pas dans l’ile et que massivement ces populations ne sont pas favorables à l’indépendance. Le statut de résident réclamé revient à réserver l’exclusivité de l’achat du foncier aux Corses, ce qui n’est même pas autorisé en Europe. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas réguler la spéculation foncière. De la même manière, le transfert du droit fiscal favoriserait l’établissement de baronnies et de clans. La cooficialité de la langue corse n’a pas davantage de fondements réalistes et les concepts de prisonniers politiques heurtent la conscience et le droit quand il s’agit de criminels. Ceci étant, il existe de gros progrès à faire en matière de régionalisation et pas seulement pour la Corse. Certaines des questions posées par les nationalistes corses concernent tout autant sinon davantage la plupart des régions françaises à savoir la question de l’élargissement de leurs responsabilités ; bref ; une réelle autonomie mais qui n’est pas la souveraineté. Pas sûr que nourris de l’étatisme les responsables du gouvernement saisissent l’opportunité de modifier la constitution dans ce sens pour répondre à la fois à la Corse et aux autres régions mais dans un souci d’égalité de traitement territorial.
Rajoy veut encore humilier la Catalogne
Il est évident que par le premier ministre espagnol veut encore humilier la Catalogne en refusant que l’ancien président Puigdemont puisse se représenter. En fait, la cour constitutionnelle espagnole complètement à la botte du premier ministre a décidé d’interdire le retour depuis de Puigdemont mais d’interdire aussi son éventuelle investiture par vidéo conférence. En clair, la justice espagnole veut arrêter Puigdemont motif de sédition, de rébellion et de détournement de fonds. Pourquoi pas aussi d’assassinat ! Cette position autoritaire constitue forcément une lourde erreur politique car le premier ministre avec sa position intransigeante ne fait que fabriquer de nouveaux nationalistes. En outre la crédibilité démocratique de l’Espagne est sérieusement menacée par l’absence d’indépendance de la justice. Pour preuve, »La cour constitutionnelle a décidé à l’unanimité de suspendre préventivement l’investiture de Puigdemont sauf s’il se présente en personne au parlement (régional qui procède à cette investiture), muni d’une autorisation judiciaire préalable », indique le communiqué diffusé par la cour à l’issue d’une longue réunion. Il y a malheureusement chez certains responsables espagnols de droite une certaine résilience au déni de démocratie. Les gènes autoritaristes de la dictature n’ont pas complètement disparu. Ainsi le premier ministre Rajoy refuse-t-il toujours de reconnaître sa défaite électorale en Catalogne. Pire, il maintient en prison certains anciens responsables et interdit au leader nationaliste Puigdemont de rentrer en Espagne. Le pays sortait enfin de la crise économique après une longue période de disette mais l’épisode de la Catalogne risque de replonger l’Espagne dans le marasme économique. L’entêtement du premier ministre n’a pas de quoi rassurer les acteurs économiques et faut-il le rappeler la Catalogne représente environ 20 % du PIB espagnol. Certes Puigdemont n’est pas sans responsabilité pour avoir organisé un référendum qui n’était pas légal sur l’indépendance. Depuis la situation a été régularisée puisque le pouvoir central a imposé des élections régionales. Mais ces élections ont été à nouveau gagnées par les nationalistes. Ce que ne peut admettre Rajoy qui préfère enfoncer son pays que de reconnaître le résultat des urnes. De toute manière, la question n’est plus celle de l’indépendance mais celle d’une négociation sur l’élargissement de l’autonomie de la province comme au Pays basque. Autant de questions dont le premier ministre espagnol ne veut pas entendre. Pourtant sa très fragile majorité politique repose sur le soutien de la province basque qui, elle, a obtenu cette très large autonomie. La crise Catalogne catalane qui forcément va continuer si le premier ministre espagnol s’entête toujours et pourrait finalement coûter 05, à 1 % de croissance du PIB. Ce qui est considérable quand on sait que le taux de chômage en Espagne est encore de 20%.
Depuis longtemps la Corse s’est faite une spécialité de l’ agit-prop qui serait fondé sur des singularités. Avec le triomphe des nationalistes aux élections locales on peut s’attendre à la multiplication d’expressions politiques très médiatiques est assez caricaturales. Pourtant les nationalistes se trompent sur l’état d’esprit des Corses. En effet si les nationalistes ont triomphé aux élections ils le doivent surtout à l’usure et au discrédit des partis traditionnels. Finalement les Corses sont dits pourquoi ne pas essayer maintenant les nationalistes. Pour autant des Corses sont majoritairement contre l’indépendance. Un peu la même situation qu’en Catalogne. Une province espagnole qui pourrait inspirer les nouveaux dirigeants de la Corse avec une différence toutefois la Catalogne est très riche (20% du PIB espagnol) et peu se permettre quelque fantaisies gauchistes irresponsables (la Corse représente 0.4% du PIB en France). Des fantaisies qui auront quand même un cout non négligeable pour l’Espagne et la Catalogne bien sûr. Il en est tout autrement pour la Corse qui dépend en majorité des ressources de l’État et dont l’économie est structurellement atone. Notons aussi que la grande majorité ne vit pas dans l’ile et que massivement ces populations ne sont pas favorables à l’indépendance. Le statut de résident réclamé revient à réserver l’exclusivité de l’achat du foncier aux corses, ce qui n’est m^me pas autorisé en Europe. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas réguler la spéculation foncière. De la même manière le transfert du droit fiscal favoriserait l’établissement de baronnies et de clans. La cooficialité de la langue corse n’a pas davantage de fondements réalistes et les concepts de prisonniers politiques heurtent la conscience et le droit quand il s’agit de criminels. Ceci étant, il existe de gros progrès à faire en matière de régionalisation et pas seulement pour la Corse. Certaines des questions posées par les nationalistes corses concernent tout autant sinon davantage la plupart des régions françaises à savoir la question de l’élargissement de leurs responsabilités bref une réelle autonomie. Pas sûr que nourris de l’étatisme les responsables du gouvernement saisissent l’opportunité de modifier la constitution dans ce sens pour répondre à la fois à la Corse et aux autres régions mais dans un souci d’égalité de traitement territorial.