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Ségolène sur Castro : encore une occasion de se taire
Comme souvent Ségolène Royal ne peut s’empêcher de se singulariser avec parfois des déclarations assez surprenantes voire irresponsables. C’est le cas lorsqu’elle déclaré que Fidel Castro était un monument de l’histoire et surtout lorsqu’elle a contesté les violations des droits de l’homme a Cuba. Une bavure en tout cas qui l’empêchera sans doute de remplacer Manuel Valls comme première ministre alors qu’elle figurait parmi les candidats potentiels. »Il y a toujours du positif et du négatif dans les histoires, mais certains ne vont pas se rhabiller à bon compte au nom des droits de l’Homme alors qu’on sait qu’ici, quand on demande des listes de prisonniers politiques, on n’en a pas », a-t-elle déclaré à des journalistes. « Fournissez-moi des listes de prisonniers politiques et à ce moment-là on pourra faire quelque chose, ce n’est pas le cas. Moi je considère qu’il y a beaucoup de désinformation parce que ça ne correspond pas au modèle que les Etats-Unis d’Amérique à l’époque ont voulu imposer à Cuba », a-t-elle ajouté. Dès dimanche, les attaques ont fusé, L’ancien Premier ministre (Les Républicains) Jean-Pierre Raffarin a suggéré lundi sur RTL que le remaniement consécutif à la démission attendue de Manuel Valls soit l’occasion d’évincer la numéro trois du gouvernement. Ségolène Royal « représente la France, elle dit des choses qui sont contraires à la position de la France (…) donc, de mon point de vue, la République et l’exécutif doivent la sanctionner », a-t-il estimé. Même à gauche les critiques n’ont pas manqué. « Ma gauche à moi, ça n’est pas cette gauche qui encense Fidel Castro », a dit Juliette Méadel, secrétaire d’Etat à l’Aide aux victimes, sur BFM TV. « Je n’ai pas envie de me livrer à une galéjade mais avait-elle bu un peu trop de rhum en arrivant à La Havane? », a ironisé l’ancien ministre socialiste Jack Lang. Un diplomate a souligné que « la position de la France [avait] été rappelée par François Hollande et Jean-Marc Ayrault dans les déclarations qui ont été diffusées juste après l’annonce du décès de Fidel Castro ». Le président français avait dénoncé dans un communiqué « les atteintes aux droits de l’homme » à Cuba.
Castro : une utopie qui finit en dictature
Castro aura marqué l’histoire du XXe siècle mais reste à savoir ce qu’il en restera. Pour Obama : l’histoire jugera. Le père de la révolution cubaine aura mis fin à une telle dictature mais pour lui en substituer une autre avec des objectifs de démocratie et de progrès mais qui ont plongé finalement le pays dans la pauvreté et dans un régime totalitaire. Certes des aspects positifs seront à retenir en matière d’égalité, de formation, de santé, de réussite sportive aussi ; cependant le propre frère de Fidel aura été contraint de se résoudre à des réformes caractérisées par l’ouverture au libéralisme à fin d’éviter la faillite au pays. Encore une ambition utopique, certes louable mais qui se termine de manière lamentable. Il faut reconnaître que l’embargo décidé par les États-Unis a aussi contribué à maintenir Cuba dans une situation économique désastreuse mais la responsabilité première en revient à Fidel Castro. L’un des derniers révolutionnaires de la planète qui a voulu mettre le peuple au centre de la problématique démocratique mais finalement qui s’est complètement substitué à lui. À l’échec démocratique bien sûr tout autant qu’un échec économique. En France il n’y a guère que Mélenchon pour trouver des vertus à ce régime
Comme sur les autres dossiers internationaux , la politique de Hollande est approuvée suite à la rencontre avec Castro. Cependant cela ne change strictement rien à l’impopularité du président de la république. Une large majorité des Français approuvent la rencontre avec Fidel Castro d’après le sondage réalisé par Odoxa pour Le Parisien. En effet, 6 Français sur 10 estiment que François Hollande a eu raison de rencontrer Fidel Castro. Les Français sont 58 % à estimer « qu’il a eu raison au moment où Cuba s’ouvre au monde » car « il est important de montrer que la France joue un rôle international » et 39 % à considérer « qu’il a eu tort » car « un président français ne doit pas s’afficher avec un dictateur ». A gauche, les avis sont quasi unanimes (81 % donnent raison au président), tandis que les sympathisants de droite, eux-mêmes, ne sont pas vent debout. Qu’ils se sentent proches de l’UMP, de l’UDI ou du FN, ils se montrent partagés : en moyenne, ils sont 47 % à approuver le président contre 50 % qui le désapprouvent. « Ce n’est pas la première fois que les Français se montrent plutôt adeptes de realpolitik, souligne Céline Bracq, directrice générale d’Odoxa. En 2007, lors de la spectaculaire visite du colonel Kadhafi en France, les Français l’avaient approuvé majoritairement (49 % contre 43 % qui s’y montraient opposés). Et pourtant à l’époque, la crise n’avait pas encore frappé notre pays et l’argument économique avait donc moins de force qu’aujourd’hui. ». Pour autant cela ne modifie en rien l’impopularité de Hollande. Preuve s’il en était que la croissance et l’emploi sont bien plus prioritaires pour les Français.