Actes Sud : nouvelle casserole de Macron
- Pour Macron les affairés succèdent aux affaires. Ce qui n’est guère étonnant compte tenu du mode de recrutement du gouvernement. Ces ministres ont en effet été choisis de manière complètement arbitraire sans tenir compte pour la plupart de leur légitimité politique et sociale. Pour parler clair, la plupart sont complètement ignares en matière de gestion de l’intérêt général. Comme Macron, ils ont bien géré leurs affaires personnelles, ont souvent réussi, sont compétents comme techniciens mais n’ont qu’une idée très approximative d’une vision politique. Après l’affaire Benalla, l’affaire Koehler ; l’affaire Penicaud, c’est l’affaire Nyssen qui a pris quelques libertés avec la légalité dans l’intérêt de son entreprise et son intérêt propre. Bref comme dirait Macon business Is Back. Macon qui souhaite que les Français de base deviennent rapidement milliardaires comme dans les start-up ou dans les rêves. Macron a d’ailleurs donné l’exemple en empochant des millions en quelques années d’une manière qui suscite l’interrogation compte tenu de son ascension fulgurante et curieuse dans les milieux financiers (puis politiques). D’une certaine façon, les collaborateurs de Macron lui ressemblent, la plupart privilégient leurs propres intérêts, c’est vrai du gouvernement mais c’est vrai aussi des députés de la république en marche choisis eux aussi au hasard ou presque par petites annonces en fonction de leur success Story. On objectera qu’on a complété ce gouvernement et le Parlement par quelques crocodiles de la politique en provenance du parti socialiste où des républicains mais des recrues tout aussi opportunistes que les autres et sans grande conviction politique. Du coup, il y aura forcément d’autres affaires comme celle de Ferrand ministre éphémère mais quand même président du groupe parlementaire la république en marche qui a juste permis l’enrichissement de sa compagne. Même chose pour Bayrou tout aussi éphémère ministre qui a mis les mains dans le pot de confiture européen (comme le Front National). La place de Françoise Nyssen au sein du gouvernement et donc elle aussi en grand danger. Après l’affaire Benalla du mois de juillet, la majorité doit gérer un autre dossier en cette rentrée politique. La ministre de la Culture se retrouve une nouvelle fois dans la tourmente après l’ouverture jeudi d’une enquête préliminaire sur des travaux présumés illégaux menés lorsqu’elle dirigeait les éditions Actes Sud. Deux mois après avoir été épinglée par Le Canard enchaîné pour l’agrandissement non autorisé du siège d’Actes Sud à Arles avant son entrée au gouvernement en 2017, elle est mise en cause dans une affaire similaire, à Paris cette fois.