Attal, la dernière cartouche de Macron ?
Le temps supplémentaire que prend Macron pour désigner un nouveau premier ministre témoigne à l’évidence des difficultés internes au pouvoir. En effet jeunes et vieux crocodiles macronistes ne voient pas forcément d’un bon œil la promotion d’un responsable qui pourrait devenir un candidat à la succession de Macron en 2027. En effet, il s’agit moins de contestation sur la nomination d’un premier ministre que déjà la bataille pour la succession de Macron en tout cas pour la candidature.
On voit mal pourquoi Macron prend autant de temps car la vox populi a déjà désigné Attal comme favori pour Matignon. Son point fort, c’est sa popularité et surtout sa capacité à mesurer son propos mais dans une vision réformiste. Bref un peu le contraire de Macron qui parle de tout, en permanence mais de façon contradictoire et inefficace.
Macon ne dispose pas d’autres candidats crédibles vraiment macronistes. En effet le ministre de l’économie est philosophiquement plus près des « Républicains » que de Macron. En outre, il ne brille guère par sa dimension politique. En clair, il est relativement terne. À la différence de Darmanin, lui, plus proche d’un Sarkozy mais encore moins macroniste.
En bref Macon n’a plus guère le choix pour tenter de sauver ce qu’il peut de la dernière partie de son quinquennat. En même temps, c’est sans doute sa dernière cartouche pour laisser quelque chose d’un peu positif en tout cas arrêter sa chute aux enfers de l’impopularité. En effet, Macron n’est pas seulement impopulaire mais suscite un rejet parfois proche même de la haine.
Rien ne dit qu’Attal pourra réussir surtout pour couvrir une période aussi longue de trois ans jusqu’en 2027. Surtout si Macron continue à jouer les Jupiter d’opérette. Surtout si un événement sociétal ou géopolitiques vient compliquer la tâche. Mais c’est de toute manière sans doute la dernière cartouche de Macron