Comme pour la pollution, les chiffres de consommation en carburant annoncés par les constructeurs sont bidon. D’après auto-plus, il faut ajouter près de 2 litres au cent à la valeur annoncée par le constructeur. Les nouveaux moteurs diesels sont les plus épinglés, que ce soit du côté de BMW, de Renault, de Volkswagen ou encore de PSA. L’écart vient donc des tests et de la vraie vie. Une différence qui n’épargne pas les essences. Mais le pire concerne les moteurs hybrides. Elles profitent des kilomètres parcourus en mode tout électrique pour abaisser artificiellement le chiffre de leur consommation moyenne. L’écart peut grimper jusqu’à 275%, ce qui est le cas, selon Auto Plus, pour l’Opel Ampera. Les marques japonaises marquent un bon point tout de même, puisque 1 modèle sur 5 affiche un écart inférieur à 25%.
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automobiles : Consommation carburant : compter deux litres en plus qu’annoncés par les constructeurs
Hausse du carburant au profit des contribuables modestes : du bidon !
Officiellement la hausse du carburant doit permettre la réduction d’impôts locaux pour les plus modestes. On voit mal comment. En effet les impôts locaux dépendent des collectivités locales et non de l’Etat. En outre la tendance est plutôt à la progression sensible de ces impôts locaux compte tenu de l’état de délabrement des finances ; locales (40 départements par exemple pourrait être en faillite dès 2016 en raison notamment de la croissance du RSA mais pas seulement). La réduction des impôts locaux pour les contribuables modestes, rendue possible par la hausse de la taxation du gazole, représentera en moyenne 660 euros par foyer fiscal concerné, a pourtant indiqué mardi le secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert. «C’est environ 100.000 foyers supplémentaires qui bénéficieront de cette réduction d’impôts locaux pour une valeur moyenne d’environ 660 euros par foyer fiscal», a déclaré Christian Eckert à l’Assemblée nationale, répondant à une question de la députée socialiste Christine Pirès-Beaune. Le gouvernement a annoncé la semaine dernière une hausse d’un centime par litre de la taxation du gazole dès l’an prochain, suivie d’une augmentation similaire en 2017, tandis que celle de l’essence sera réduite du même montant pendant la même période, afin de mettre fin à la «diésélisation massive» du parc automobile français. Il a par ailleurs promis que les recettes tirées de cette mesure, de 245 millions d’euros, seraient utilisées pour alléger la fiscalité locale des contribuables modestes.
Affaire Volkswagen : Ségolène Royal veut augmenter le carburant diesel
Alors que l’industrie du diesel est largement menacée par le vraisemblable durcissement du contrôle des normes de pollution, Ségolène Royal en profite pour l’enfoncer un peu plus en proposant une augmentation du carburant diesel et même un alignement du prix sur l’essence en cinq ans. Autant dire que les avantages liés à l’utilisation d’un véhicule diesel risquent d’être totalement annulés. Sur le fond pour une fois Ségolène Royal n’a sans doute pas porteur si on prend en considération les préoccupations environnementales. Ceci étend le PS est à la tête du gouvernement depuis 2012 et on se demande pourquoi il a attendu autant pour mettre en place une politique qui permettrait une transition énergétique douce et progressive, d’une part vers des véhicules à essence, d’autre part vers des véhicules électriques ou hybrides. Par ailleurs Ségolène Royal cultive quand même l’ambiguïté avec sa rhétorique ambiguë d’ »écologie positive » en ne se prononçant pas sur la fin du diesel. Certes la fin du diesel ne peut pas être réalisée en quelques années mais sur 15 ou 20 ans, le temps d’amortir le parc en circulation, la transition et parfaitement possible. Mais cette transition devient de plus en plus difficile à gérer au fur et à mesure qu’on recule la décision. Cette affaire Volkaswagen qui a trafiqué 11 millions de ses véhicules diesel en y installant des logiciels tricheurs visant à contourner les normes de pollution, a donc provoqué un véritable tremblement de terre écologique. «C’est intolérable, inadmissible», a fustigé la ministre de l’Écologie Ségolène Royal, estimant qu’il fallait, «comme pour toute crise, en tirer les conséquences». Un enseignement sur lequel semble avoir déjà commencé à plancher l’hôte de l’hôtel de Roquelaure, qui envisage d’augmenter les taxes sur le diesel. «C’est une question qui se pose bien évidemment. On ne peut pas à la fois dire qu’il faut sortir du diesel et voir qu’il y a encore un avantage de 15 centimes de fiscalité (dessus). Il va falloir programmer, pour que ce soit neutre pour le contribuable: je ne veux pas qu’un sujet écologique soit un prétexte pour augmenter les impôts», a-t-elle lancé sur le plateau de C Politique. Relancée par la journaliste, l’ex-élue poitevine a poursuivi: «C’est une discussion qui est sur la table. Nous aurons des réunions avant le débat sur la loi de Finances. Ce qu’il faut, c’est programmer les choses sur cinq ans. Il faut sortir de l’avantage donné au diesel sur cinq ans et le faire intelligemment, c’est-à-dire qu’il faut en contrepartie donner des bonus beaucoup plus importants pour l’achat de voitures propres», a-t-elle encore espéré, tandis qu’EELV a appelé à la suppression des aides au diesel, voire à son interdiction, d’ici 2025.
Prix du carburant : en recul
. Conséquence de la baisse du pétrole qui a perdu plus de la moitié de sa valeur, les prix de tous les carburants ont reculé la semaine dernière en France, dans la lignée de la forte baisse des cours du pétrole brut, selon des chiffres officiels mis en ligne mardi. Le gazole, carburant le plus vendu dans le pays, valait en moyenne 1,1275 euro le litre, soit 1 centime de moins que la semaine précédente, d’après les relevés hebdomadaires du ministère de l’Ecologie et de l’Energie. Ce carburant a ainsi enregistré sa 11e semaine consécutive de baisse et affiché son prix le plus faible depuis la fin janvier. Les prix de l’essence sans plomb, qui s’étaient eux inscrits en légère hausse la semaine précédente, ont cette fois reculé fortement. Le litre d’essence sans plomb 95 valait ainsi en moyenne 1,385 euro, en repli de 1,6 centime et à son niveau le plus bas depuis la mi-mars, tandis que l’essence sans plomb 98 était vendue en moyenne 1,4517 euro le litre, en diminution de 1,57 centime et à son prix le plus faible depuis début avril. Les prix du pétrole brut ont fortement reculé la semaine dernière à Londres comme à New York (où ils ont touché leur plus bas niveau depuis près de six ans et demi), le marché continuant à s’inquiéter de la surabondance de l’offre. Le prix hebdomadaire du baril de Brent de la mer du Nord s’est ainsi établi à 47,89 dollars contre 49,74 euros la semaine précédente.
Prix carburant: au plus bas
Le prix du carburant ne cesse de baisser depuis 2008, cette baisse s’accélère depuis le début de l’année. Plusieurs facteurs explicatifs en cause d’abord l’OPEP qui accroît sa production bien au-delà des besoins de la croissance en particulier l’Arabie Saoudite. L’OPEP maintient ainsi une pression sur des prix bas pour détériorer la rentabilité du gaz et du pétrole de schiste des États-Unis. C’est donc un calcul à long terme ; s’y ajoute bien sûr l’atonie de la croissance mondiale qui pèse de façon négative sur la demande de pétrole et dont sur les prix. Enfin il y a la perspective de la reprise des livraisons de pétrole par l’Iran qui influence les cours. Pour l’avenir, à court et moyen terme, les prix devraient demeurer bas en l’état actuel de la demande laquelle dépend de la croissance mondiale. Le gazole est tombé à 1,10 euro le litre en moyenne, c’est son plus bas niveau depuis fin janvier. Le sans plomb 95 s’affiche lui à 1,40 euro. Le prix du pétrole n’arrête pas de baisser sur les marchés internationaux. En un an, la baisse est si brutale que certains ne sont pas loin de penser qu’on peut descendre à 40 dollars. En un an, le baril de pétrole a perdu la moitié de sa valeur et tout se conjugue pour maintenir les prix à la baisse. D’abord parce que la demande ralentit dans les pays émergents et en particulier en Chine, premier importateur mondial de pétrole brut. Et surtout, les Américains inondent le marché de pétrole de schiste. Or pour maintenir ses parts, l’Arabie saoudite vient de dépasser les quotas de production fixés. « On a vu en juillet l’Arabie saoudite produire beaucoup de pétrole et mettre beaucoup de pétrole sur le marché. Ce qui a été une des causes de la chute des prix du pétrole en juillet » explique Jean-Louis Schilansky, le président du Centre hydrocarbures non conventionnels. « On a commencé le mois à 60 dollars le baril, on le termine à 50 dollars le baril ». Cet excèdent de 2 à 3 millions de baril par jour, c’est environ une fois et demie la consommation d’un pays comme la France. Désormais les marchés anticipent également en 2016 le grand retour de l’Iran pays producteur, après la levée des sanctions internationales, bref un choc pétrolier à l’envers. Une bonne nouvelle pour les automobilistes, les prix du pétrole vont rester bas, quasiment personne ne prévoit de remontée des cours à moyen terme.
La taxe sur l’électricité étendue au gaz et au carburant
La réserve sémantique des fiscalistes est insondable. Ils pourront donc trouver un nouveau nom à la taxe nouvelle qui pèsera sur le gaz et le carburant. La taxe intitulée contribution au service public de l’électricité devrait donc changer de nom et être applicable au gaz et aux carburants. L’objectif affiché serait de faire diminuer le prix de l’électricité ; cependant le produit global de ce nouveau prélèvement sera vraisemblablement supérieur à l’ancienne taxe. Pour habiller l’augmentation de cette fiscalité on utilisera le prétexte des rejets de carbone. Une sorte de coup de peinture verte pour légitimer la création d’un nouvel impôt. Citant des sources proches du ministère de l’Ecologie, le journal indique que cette taxe, (contribution au service public de l’électricité, CSPE) prélevée auprès des consommateurs, « pourrait être réformée à la rentrée lors du projet de loi de finances pour 2016″. »L’objectif est d’élargir son champ aux énergies carbonées, c’est-à-dire le gaz et les carburants, alors que seule l’électricité est mise à contribution aujourd’hui », écrit le JDD.
Carburant : trop de marge chez les distributeurs
On sait bien que lorsque le pétrole augmente, les prix à la pompe progressent eux aussi très rapidement ; A l’inverse lorsque les prix du pétrole diminuent, il faut bien davantage de temps pour le constater à la pompe. Mais cette fois au lieu de répercuter les baisses au bout d’une dizaine de jours, les distributeurs vont sans doute attendre au moins trois semaines. Certes la baisse du carburant ne peut être auusi forte que celle des prix du pétrole (-50% en une six mois) du fait de la structure des couts du pétrole composé au deux tiers de fiscalité. L’Association de consommateurs CLCV estime que les prix pourraient baisser davantage si les distributeurs n’augmentaient pas leurs marges. Les cours du pétrole ont chuté de près de 50% par rapport à leur pic de l’année atteint en juin. Les prix à la pompe, eux, ont baissé de 17%, selon les calculs du Parisien ce 26 décembre. En cause: les distributeurs qui profiteraient de cette conjoncture pour faire un petit peu plus de profit sur chaque litre vendu. En parallèle de la chute des cours, depuis mi-novembre, les marges de la distribution sur l’essence sans plomb et le fioul domestique sont reparties à la hausse et « atteignent des niveaux trop élevés », note la CLCV. Le diesel est en revanche épargné par ce phénomène. Pour l’essence par exemple, la marge brute, c’est-à-dire la différence entre coût de production et prix de vente, est passée de 9,4 centimes par litre de carburant à 12,4 centimes la troisième semaine de décembre. Sur le fioul domestique, celui utilisé dans les chaudières, la marge des distributeurs se maintenait en moyenne à 12 centimes le litre sur l’année, et est brusquement passée à 15,1 centimes la troisième semaine de décembre. L’association estime que ces marges n’ont pas encore tout à fait atteint « des niveaux déraisonnables ». Pour autant, elle appelle les distributeurs de carburant à redresser la barre très vite et à respecter leur engagement de ne pas pratiquer des marges de distribution excessives en cette période de baisse du prix du baril ». Elle appelle en outre les compagnies aériennes à supprimer la majoration tarifaire liée au carburant. L’achat de kérosène représente en effet leur deuxième poste de dépenses. Mais l’impact de la baisse du pétrole n’a pas encore eu d’effet sur le prix des billets. Les compagnies expliquent cet immobilisme par la baisse de l’euro par rapport au dollar, le fait que le carburant utilisé aujourd’hui a été négocié il y a six mois, et enfin l’effet pervers des assurances sur la volatilité des cours, qui amenuisent les hausses et les baisses.
Prix carburant : au plus bas
D’après nombre dexperts, l’avenir était tracé : cétait la fin du carburaat pas cher, Total avait même pronostiqué le litre à 2 euros. C’était evidemmenet sans compter sur trois élements d’abord la crise, ensuite les évolutions technogiques permettant d’économiser lénergie enfin le changemenet de comportement des consommateurs ; Du coup en 2014 la carburant n’a jamais été aussi bas depuis 4 ans ; L’Elysée estime qu’un automobiliste moyen qui effectue 35 km par jour en voiture a économisé en moyenne 6 euros sur les cinq derniers mois Les prix à la pompe ont atteint la semaine dernière un nouveau plus bas en quatre ans, selon les chiffres officiels publiés ce lundi 8 décembre, le gazole passant ainsi à 1,1792 euro le litre. L’Elysée estime que la baisse des cours du pétrole est bien répercutée dans ces tarifs. Les prix du carburant poursuivent leur chute. Les tarifs vendus aux pompes des stations-service ont ainsi atteint la semaine dernière un nouveau plus bas en quatre ans, selon les chiffres officiels publiés ce lundi 8 décembre. Carburant privilégié des Français avec plus de 80% des ventes, le gazole s’est établi à 1,1792 euro le litre vendredi dernier, selon les données hebdomadaires du ministère de l’Ecologie et de l’Energie. Il s’agit du niveau le plus bas observé depuis novembre 2010 (voir chiffres détaillés en encadré). Le prix du gazole a ainsi baissé de près de 16 centimes de moins depuis le début de l’année. Pour un plein de 50 litres, cela représente une économie d’environ 8 euros. Les prix de l’essence sans plomb ont également poursuivi leur repli. Deuxième carburant le plus vendu dans l’Hexagone, l’essence sans plomb 95 s’affichait à 1,3733 euro le litre tandis que le sans plomb 98 a lui chuté à 1,4395 euro. La bonne nouvelle est que, selon Jean-Louis Schilansky, les prix des carburants devraient se stabiliser autour de leur niveau actuel. « Dans tous les cas, on ne voit pas de facteur qui conduirait à la hausse dans les mois qui viennent », explique-t-il.
Les prix à la pompe
- Gazole: 1,1792 euro, soit 3,44 centimes de baisse sur une semaine. Au plus bas depuis novembre 2010
- Sans plomb 95: 1,3733 euro, soit 3,34 centimes de baisse sur une semaine. Au plus bas depuis novembre 2010
- Sans plomb 98: 1,4395 euro, soit 3,04 centimes de baisse sur une semaine. Au plus bas depuis décembre 2010.
Carburant : prix stables en dépit de la situation géopolitique
Les prix des carburants vendus dans les stations-service françaises sont restés quasi stables la semaine dernière, selon les chiffres du ministère de l’Ecologie et de l’Energie publiés lundi 28 juillet. En effet, les cours du pétrole sont plutôt restés insensibles aux tensions géopolitiques mondiales. Le gazole, carburant privilégié des Français avec plus de 80% des ventes, valait en moyenne 1,3002 euro le litre lors de la semaine achevée le 25 juillet, contre 1,2995 euro la semaine précédente, d’après les relevés hebdomadaires du ministère. Deuxième carburant le plus vendu dans l’Hexagone, l’essence sans plomb 95 s’affichait à 1,5219 euro le litre, soit 0,095 centime de moins d’une semaine sur l’autre. Le litre d’essence sans plomb 98 valait lui 1,5852 euro, contre 1,5931 la semaine précédente. « Ce qui est vraiment surprenant, c’est que les marchés ne réagissent pas aux événements géopolitiques comme ils le faisaient dans le passé », a commenté le président de l’Union française des industries pétrolières (Ufip), Jean-Louis Schilansky, interrogé par l’AFP. « La situation en Libye devient quasi catastrophique, et aujourd’hui le prix du pétrole est légèrement en baisse. C’est donc que les marchés ne craignent pas de problèmes d’approvisionnement », a-t-il constaté. « Même les événements à Gaza n’ont pas eu d’impact », a-t-il ajouté. « On est dans un scénario assez nouveau, où les prix du pétrole affichent une stabilité qu’ils n’ont pas connue depuis des années ». La production croissante de pétrole de schiste outre-Atlantique jouerait un rôle stabilisateur, selon lui. « Les Etats-Unis importent moins de pétrole et tirent donc moins sur la production pétrolière mondiale, ce qui a tendance à calmer le jeu. » Dans le même temps, la demande globale de brut connaît elle aussi une certaine stabilité. Dans ces circonstances, la probabilité que le cours du baril de Brent de la mer du Nord continue à évoluer dans une fourchette 105 à 110 dollars devient « de plus en plus grande », selon M. Schilansky.
Carburant : prix en hausse de 50% en 5 ans
Le prix carburant a augmenté de 50% en 5 ans et il va continuer d’augmenter du faiat de la fiscalité. En 2016, l’augmentation pour le gazole, principal carburant vendu à la pompe en France, sera de 8,5 centimes le litre par rapport à 2013, et de 7,7 centimes pour l’essence, selon les prévisions de l’Ufip. Principaux responsables de cette hausse, selon l’Union française des industries pétrolières : la fiscalité. Cette hausse est effectivement la conséquence mécanique des taxes parafiscales qui touchent le prix des carburants. Mises bout à bout, l’ensemble des ponctions fiscales représentent aujourd’hui 52% du prix d’un litre d’essence. L’augmentation évoquée par l’Ufip va se faire sentir par paliers. Après l’augmentation de la TVA de 19,6 à 20% cette année, il y aura la contribution climat énergie ou taxe carbone qui s’appliquera dès 2015 au gazole et à l’essence. Au final, on constate qu’en 2002 le baril de brut valait 100 dollars et celui du litre d’essence un euro. Aujourd’hui, le pétrole coûte toujours 100 dollars, mais à la pompe vous réglez 1,50 euro. C’est à ces écarts que se mesure le poids de la fiscalité. La prévision de l’Ufip est d’autant plus crédible qu’elle est faite avec un prix du pétrole qui reste stable. Cette stabilité a d’ailleurs des raisons recevables : la montée en puissance de la production aux États-Unis se conjugue au maintien d’une offre très abondante en provenance des pays de l’Opep et à une baisse structurelle de notre consommation. À cet égard, tous nos efforts ne sont pas récompensés. Nous produisons aujourd’hui 80% de richesses en plus qu’en 1985 avec la même quantité de pétrole (75 millions de tonnes). Cela signifie que chacun d’entre nous (particulier ou entreprise) fait beaucoup plus de choses en consommant moins. Mais au final, ces bonnes conduites se traduisent par l’équivalent d’une ponction à venir de 2,5 milliards de taxes supplémentaires dès 2015 et de 4 milliards en 2016. Malheureusement, cela ne donnera pas de ballon d’oxygène à nos raffineries en difficulté. Les huit installations encore en service dans notre pays ont cumulé cette année 750 millions de pertes. Comme la liaison entre le prix à la pompe et la consommation est très sensible, toute augmentation des prix à la pompe va les fragiliser un peu plus encore. Actuellement, nos raffineries travaillent à moins de 75% de leurs capacités, quand leurs homologues américaines turbinent à 92% de leurs moyens de production. Aujourd’hui, vous avez peut-être, sans le savoir, fait un plein d’essence d’origine américaine. Les prix de production aux États-Unis sont tellement bas qu’on importe notre essence de là-bas. Pour tenir ces prix, on achète à l’extérieur. Le dossier des raffineries reste donc hautement inflammable.
Augmentation du carburant à la place de l’écotaxe ?
Il est vraisemblable que l’écotaxe ne sera mise en œuvre de sitôt ; dès lors on va sans doute remplacer cette fiscalité par une augmentation du carburant pour financer les grands travaux. Ce qui en passant va toucher tous les utilisateurs de véhicules et évitera accessoirement de donner 250 millions par an à une société privée comme Ecomouv’. Comment l’État va-t-il en effet financer la fin du chantier du TGV Est pour relier Paris à Strasbourg ? Alors que la suspension de l’écotaxe tronque le budget des transports, le chantier nécessite encore un tunnel à aménager sous les Vosges. Même problématique pour le financement de la ligne à grande vitesse pour Bordeaux, ou encore la deux fois deux voies qui doit traverser la Bretagne entre Montauban et Châteaulin. L’État avait prévu d’y consacrer 100 millions d’euros. La question se pose également pour cette route transversale qui doit aller de Bordeaux à Strasbourg en passant par le Massif Central. Parce qu’elle accueille beaucoup de poids lourds, cette route est particulièrement dangereuse et en Saône-et-Loire, les habitants de l’Allier attendent toujours que celle-ci soit sécurisée. Avec la suspension de l’écotaxe, ce sont aussi les projets d’aménagements des nœuds ferroviaires qui se trouvent menacés. Les gares St Lazare et de Lyon étaient concernées à Paris et l’écotaxe devait représenter 1/3 des dépenses liées à ces aménagements. Le ministre des Transports Frédéric Cuvillier a fait ses calculs : suspendre l’écotaxe va supposer abandonner ou repousser certains projets. Autre solution : demander un effort d’économies aux autres ministères. Ou encore augmenter la taxe sur les carburants, de 3 ou 4 centimes le litre sur le gasoil ou l’essence.
« Pause fiscale » : augmentation du carburant en 2015 et 2016
La pause fiscale qui devait avoir lieu en 2014, reportée en 2015 se traduira cependant par des augmentations des taxes sur le carburant, au nom de l’écologie bien sûr. Il s’agit sans doute du revers de la médaille. Si le gouvernement a bien entamé le processus pour « verdir » la fiscalité, les conséquences pour les ménages devraient s’avérer douloureuses. Notamment les prix à la pompe payés par les automobilistes augmenteront bien, comme le précise le rapport général sur le projet de loi de finances 2014, publié samedi 12 octobre et rédigé par Christian Eckert (PS). Certes, comme promis, l’impact de la « composante carbone » n’alourdira pas la fiscalité dès 2014. En 2015, en revanche, le rapport montre que le taux de taxe intérieure de consommation (TIC) sera relevé de 2,40 centimes par litre. En prenant en compte la TVA, la facture s’élèvera à 3 centimes de plus par litre d’essence ou de gazole. Pour un plein de 50 litres, la hausse se chiffrera donc à hauteur de 1,30 euro pour l’essence, et 1,45 euro pour le diesel. En 2016, le rapport prévoit également une augmentation du même ordre. Seule nouveauté, l’écart entre l’essence et le gazole se réduira un peu. Le taux de TIC augmentera en effet de 1,71 euro par litre pour la première, quand une hausse de 1,99 centime s’appliquera au second. Au total, le taux de Taxe intérieure de consommation augmentera de 5,7% entre 2013 et 2016 en ce qui concerne l’essence, et de 9,3% pour le gazole.
Carburant : prix en baisse
Les prix des carburants ont poursuivi leur repli général au cours de la semaine passée, l’essence tombant même à des plus bas depuis neuf mois. La détente des cours du pétrole brut et une appréciation de l’euro expliquent largement ce phénomène. Le litre de gazole, carburant privilégié des Français avec environ 80% des ventes, valait ainsi en moyenne 1,3415 euro dans les stations-service hexagonales en fin de semaine dernière, contre 1,3625 euro une semaine plus tôt, selon les relevés hebdomadaires publiés ce lundi 30 septembre par le ministère de l’Ecologie et de l’énergie. Le gazole reste ainsi à ses plus bas niveaux de l’été. Les prix de l’essence ont également dégringolé d’environ deux centimes, revenant à leurs plus bas niveaux depuis la fin décembre. Ce mouvement continue de refléter la décrue sensible des cours du pétrole brut, sur fond d’apaisement des tensions autour de la Syrie, du réchauffement des relations Iran/Occident, et de reprise de la production pétrolière libyenne. Ces facteurs ont fait baisser les cours internationaux du pétrole brut ces dernières semaines (avec un baril de Brent passé de 115 dollars au début du mois à environ 107 actuellement, soit une baisse de 6%). Cette chute a également été amplifiée, au bénéfice des consommateurs européens de carburants, par un net mouvement d’appréciation de l’euro par rapport au dollar depuis le début du mois de septembre.
Carburant: baisse de consommation
La nette hausse (+5%) constatée en juillet aura été éphémère. La consommation de carburants en France est repartie à la baisse en août renouant ainsi avec la tendance globalement négative qui persiste depuis l’an dernier, a annoncé, ce vendredi 13 juillet, l’Union française des industries pétrolières (Ufip). Selon les statistiques du secteur diffusées par l’Ufip, les livraisons de carburants sur le marché français sont ressorties « à 4,18 millions de mètres cubes en août 2013, en baisse de 1,6% » par rapport à un an plus tôt. Cela reflète une baisse de 3,5% des livraisons d’essence et de 1,2% de celles de gazole. De fait, la consommation française de carburants en cumul depuis le début de l’année ressort en baisse de 0,9% par rapport à la période comparable de 2012, tandis que sur les 12 derniers mois (septembre 2012 à août 2013), elle recule de 1% (-5% pour l’essence et stabilité pour le diesel). La part du gazole dans la consommation de carburants s’est quant à elle élevée à 79,1%, restant ainsi proche du niveau record de 82,1% établi en janvier. Le gazole est massivement privilégié par les automobilistes français en raison d’une fiscalité plus avantageuse que celle de l’essence. La réduction de cet avantage fiscal, au nom des risques sanitaires liés aux particules fines issues de la combustion du diesel, fait l’objet d‘un vif débat au sein du gouvernement.
Carburant ; les verts veulent taxer le gasoil
A l’Assemblée, mercredi après-midi, les responsables écologistes, comme François de Rugy ou Noël Mamère, se sont relayés pour expliquer que le budget n’était «pas votable en l’état». Plus tôt dans la matinée, le ministre de l’Écologie avait mis le feu aux poudres en laissant entendre lors d’une conférence de presse que l’avantage fiscal dont bénéficie le diesel ne serait pas touché. «Il n’y a pas, à ma connaissance, de disposition qui concerne de manière spécifique ce qu’on peut appeler la convergence fiscale du diesel et de l’essence», a-t-il assuré. Un bras d’honneur adressé aux écologistes, qui réclament de longue date la fin progressive de l’avantage fiscal consenti sur le gazole qui conduit, selon eux, à «sur-subventionner» cette forme d’énergie à hauteur de 7 milliards d’euros par an. Le patron des écologistes, Pascal Durand, est lui-même monté au créneau en rappelant que le diesel est «un marqueur» de la participation des Verts au gouvernement. «Il y a 15.000 morts par an par le diesel, a rappelé de son côté le ministre écologiste Pascal Canfin, c’est un cancérigène certain, on ne peut pas ne rien faire sur ce carburant comme on n’a rien fait sur l’amiante». Ambiance au sein du gouvernement. Face au tollé, Philippe Martin est revenu sur ses propos, estimant avoir été mal compris. «Je ne cautionne pas que je ferme la porte à une hausse du diesel ou que l’avantage fiscal sera maintenu, je ne le sais pas et je ne le dis pas», a-t-il déclaré à l’AFP, affirmant que la question de la fiscalité diesel n’avait pas encore fait l’objet d’«un arbitrage particulier». «La question de la convergence diesel essence n’a pas été abordée» lors du Conseil des ministres mercredi matin qui avait précédé sa conférence de presse, a-t-il expliqué. Reste que dans une émission politique enregistrée à la mi-journée, le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a assuré ce mercredi qu’un alourdissement de la taxation du diesel était «abandonné» par le gouvernement.Le nouveau ministre de l’Écologie n’est pas au bout de ses peines. A peine avait-il confirmé, mercredi matin, l’introduction d’une «composante carbone» dans les taxes pesant sur l’énergie dans la loi de finances 2014, que ce projet de fiscalité verte était déjà critiqué par les écologistes. «On ne sait même pas ce que le budget contient en terme de fiscalité écologique et à quoi va servir l’argent», a dénoncé François de Rugy. Pour les Verts, cette fiscalité doit être couplée avec une baisse de la TVA pour la rénovation et l’isolation thermique des logements.