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Carburant : de nouvelles hausses à attendre du fait de la guerre en Ukraine

 

 

Carburant : de nouvelles hausses à attendre du fait du pétrole russe

Suite aux sanctions envisagé par l’union Européenne vis-à-vis du pétrole russe, il faut s’attendre à de nouvelles augmentations significatives du carburant d’après Olivier Gantois, président de l’Ufip Énergies et Mobilités, ex-Union française des industries pétrolières.

 

 

La Russie, plus gros exportateur au monde de pétrole, produit quelque 11 millions de barils par jour de brut, dont un peu plus de 5 millions sont exportés. Mais le pays exporte aussi 1,5 million de barils par jour de gazole, dont l’Europe et notamment la France .

La Russie représente ainsi 10 à 12% des importations françaises de pétrole brut et 20 à 25% des importations de gazole en France, selon l’Ufip.

L’Hexagone peut toutefois très bien se fournir ailleurs. « Il existe déjà en temps normal des alternatives qui sont essentiellement pour le pétrole brut le Moyen-Orient et l’Amérique du nord », a expliqué Olivier Gantois. Pour le gazole, s’ajoute à ces deux régions « l’Inde, qui est un gros producteur ».

 

Le président de l’Ufip prédit « un jeu de vases communicants dans lequel le pétrole russe exporté va être détourné vers des pays qui n’ont pas décidé d’embargo, notamment la Chine, l’Inde, la plupart des pays africains, les pays d’Amérique du sud… ce qui libérera des barils non russes achetés normalement par ces pays ».

 

Toutefois, cela aura un prix. « Le schéma d’approvisionnement actuel est un schéma optimisé, dans lequel on fait venir en France les barils qui sont les plus intéressants économiquement. Dès lors qu’on s’écarte de ce schéma, on peut partir sur le principe que ça va coûter plus cher », a mis en garde Olivier Gantois. En clair on pourrait s’orienter vers des hausses pouvant conduire jusqu’à des prix de deux euros le litre de carburant

 

Les mensonges de la fiscalité sur le carburant !

Les mensonges de la fiscalité sur le carburant !

 

Paulo Henriques , lecteur du monde, s’étonne de la confusion concernant la taxation des carburants, de l’ordre de 150% et non de 60% comme une certaine présentation peut le laisser croire, ainsi que du « saisissant décalage entre la hausse du carburant à la pompe qui accompagne une montée des cours et l’effet amortisseur inverse qui ralentit la baisse des prix à la pompe quand la bourse s’apaise ».

 

Quand vous écrivez (en reprenant les expressions de nos ministres) que les taxes représentent 60% du prix d’un litre de carburant, vous appliquez une formule que vous n’appliquez qu’au carburant. Traditionnellement, on parle de taux de taxe, la plus célèbre étant la TVA et ses 20 %. Si vous appliquiez le même principe, vous devriez dire que le carburant est taxé… à 150% ! Evidemment, cela fait davantage peur que « 60 % de taxes ».

Pourtant, c’est la réalité mathématique, volontairement occultée par Bruno Le Maire dans ses commentaires sur ce sujet. Monsieur le ministre de l’économie choisit savamment chacun de ses mots, quoique monsieur Poutine ait trouvé excessifs certains de ses derniers propos jugés un peu trop guerriers. On ne peut pas être bon en tout.

Sans doute la majorité de nos concitoyens associe-t-elle trop rapidement 20 % de taux « classique » et 60 % de taxes sur le carburant : l’écart ne paraît pas trop déraisonnable et on se dit que la planète (et notre déficit budgétaire) vaut bien cet effort de quarante points. Pourtant un simple calcul montre l’énorme écart entre ces deux concepts. Le jour où un candidat à l’élection aura cette idée, il aura un slogan tout trouvé : halte aux taxes à 150% !

Et je ne parle pas de la TVA qui s’applique sur la taxe pétrolière… Une taxe sur une taxe, il faut un esprit d’énarque pour oser le faire… quoique avec la CSG, on nous prélève chaque mois une somme qui sera cependant imposée, merci monsieur Rocard, énarque de la promotion 58. Pour reprendre une expression maintenant ancienne, « en France on n’a pas de pétrole mais on a des énarques qui ont des idées ».

Autre remarque : le saisissant décalage entre la hausse du carburant à la pompe qui accompagne une montée des cours et l’effet amortisseur inverse qui ralentit la baisse des prix à la pompe quand la bourse s’apaise. Les responsables d’enseignes expliquent qu’il faut attendre de vider les cuves pour répercuter la baisse, oubliant au passage qu’ils n’ont pas attendu de les remplir pour répercuter la hausse des cours.

Il y a quelques années, un gouvernement avait exigé des pétroliers un peu plus de cohérence dans leur gestion des prix affichés. Cette consigne (ce n’était pas une loi) s’est visiblement diluée dans le temps. Certains esprits mal intentionnés pourraient penser que Bercy y gagne doublement : d’une part, il taxe les profits mirifiques des pétroliers (16 milliards de bénéfices pour TotalEnergie en 2021) et de l’autre, il perçoit 150 % de taxes sur chaque litre de carburant, ce qui représente quelques milliards de plus au budget de l’Etat.

« Généreusement », monsieur Castex prévoit de nous restituer 15 centimes par litre, à comparer au 1,20 euro que nous payons en taxes pour un litre affiché à deux euros ! Il est vrai qu’en avril, nous serons à quelques jours des élections et que les Français ayant la mémoire courte, ils n’oublieront pas ce cadeau fait par le gouvernement du candidat–président.

Notons enfin, mais vous ne le relevez pas dans vos articles, que nos dirigeants qui décident, décrètent et imposent, choisissent étonnamment les secteurs à réglementer. On fixe ainsi les barèmes des taxis, mais pas celui du carburant, qui sert à faire avancer leurs véhicules. Là, on frôle le sublime, Michel Audiard aurait aimé. Curieuse administration, donc, qui laisse perplexe certains de nos amis européens : on comprend mieux pourquoi les Allemands parlent de la France en disant qu’elle devrait se nommer l’Absurdie.

J’aurais apprécié qu’en tant que vecteur d’analyses pertinentes, votre journal aborde ces sujets sous un angle plus critique, à l’instar d’une presse américaine dont certains articles ont fait chuter des présidents. Peut-être un jour…

Paulo Henriques, Cormeilles-en-Parisis (Val-d’Oise)

Carburant : une remise jusqu’à 0,18 € très politique le 1er avril

Carburant : une remise jusqu’à 0,18 € très politique le 1er avril

 

Il est clair d’abord que la remise de 15 à 0,18 € sera très insuffisante pour compenser des prix montés  jusqu’à deux euros pour le carburant (sans parler du prix du fioul qui s’envole aussi). Le caractère politique est évident puisque cette remise s’appliquera à partir du 1er avril soit quelque jour seulement avant les élections.

Pour un peu le gouvernement aurait pu choisir la veille du scrutin !

Économiquement et énergiquement il n’y a rien de cohérent dans cette mesure. Pourquoi le 1er avril sinon à proximité des élections et pourquoi quatre mois alors qu’on ne connaît pas du tout l’évolution des cours et son influence sur l’inflation et le pouvoir d’achat. Une vraie politique de gribouille.

La remise à la pompe promise par le gouvernement sera de 15 à 18 centimes TTC par litre de carburant. La mise en œuvre de cette remise sera effective vendredi prochain selon un décret attendu samedi. Elle ira jusqu’à 18 centimes d’euros pour les consommateurs de l’Hexagone, a annoncé vendredi 25 mars le ministère de la Transition écologique à l’AFP, confirmant une information du Parisien.

Cette différence s’explique par le montant de la TVA appliquée dans les différents territoires français, a précisé le ministère. Face à l’envolée des prix du carburant, à moins d’un mois de la présidentielle, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé à la mi-mars cette remise à la pompe, à partir du 1er avril et pendant quatre mois.« Nous avons voulu que la remise à la pompe de 15 centimes par litre de carburant s’applique à tous. La remise est calculée sur une base de 15 centimes hors-taxe, ce qui explique que les remises soient différentes selon le montant de la TVA appliquée aux produits pétroliers », a ajouté le ministère.

 

Carburant: Des impôts enfin sur les «superprofits»

Carburant: Des impôts enfin  sur les «superprofits»

Jamais sans doute lesgrandes sociétés pétrolières n’auront réalisé de telle superprofits qu’en 2022. Des profits strictement proportionnels à la hausse des cours des produits bruts. Du coup ,les gouvernements et notamment en France interrogent  pour taxer ses superprofits

Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, les majors pétrogazières européennes font l’objet d’une double critique. Celles qui font affaire avec la Russie sont accusées de pactiser avec l’agresseur. Et on reproche à toutes les compagnies de profiter des conséquences de la guerre - la flambée des cours de l’énergie dopant leurs profits -, alors que les consommateurs voient, eux, leur pouvoir d’achat rogné.

Dans ce contexte, le gouvernement ne veut se priver d’aucun moyen d’action et n’exclut pas d’instaurer une taxe exceptionnelle sur les entreprises énergétiques. L’option est sur la table et un arbitrage devrait survenir prochainement, indique une source au sein de l’exécutif. «Nous expertisons toutes les solutions, mais rien n’est décidé à ce stade pour empêcher les énergéticiens de réaliser des surprofits sur le dos des Français», précise-t-on par ailleurs au ministère de l’Économie, qui est en charge du dossier.

Carburant : une première petite baisse….provisoire

Carburant : une première petite baisse

Comme c’était prévisible le prix du carburant va faire du yo-yo pendant une longue période mais sur hausse tendancielle. En clair, les prix vont monter et descendre mais globalement en moyenne ils vont progresser sur l’année. En cause la situation géopolitique et économique autant que la spéculation. De ce point de vue des grandes sociétés pétrolières n’auront sans doute jamais réalisé autant de profits en 2022. La question d’une surtaxation est d’ailleurs à l’ordre du jour. Notons aussi que les états et notamment la France auront rarement encaissé autant de recettes fiscales. Et la petite ristourne prévue le 1er avril de quatre centimes n’y changera rien

Ainsi provisoirement le litre de SP95 est aussi reparti à la baisse, atteignant 1,9737 euro, soit 10 centimes de moins que sept jours plus tôt. Celui de SP95-E10 a perdu 9,5 centimes, atteignant 1,9334 euro, et le SP98 a reflué à 2,0352 euros. Soit 8,5 centimes de moins. Sur le terrain, cette évolution se ressent dans les stations. Dans l’Aisne, alors que le litre de gazole dépassait 2,3 euros dans quelques stations, il plafonne désormais légèrement en deçà. Dans les Alpes-Maritimes, le prix atteint, au maximum, 2,3 euros, alors qu’il pouvait grimper jusqu’à 2,5 euros la semaine d’avant.

Depuis le début de l’année, les prix du gazole, du SP95 et du SP98 ont donc augmenté respectivement de 44, 34 et 33 centimes. Une évolution expliquée notamment par la guerre en Ukraine, qui porte le cours du pétrole à des niveaux élevés. Après le début de l’invasion russe, le prix du baril de Brent a bondi sur les marchés, frôlant les 130 dollars, le 8 mars. Le prix à la pompe a, logiquement, emboîté le pas au cours de la matière première. Puis, le baril a baissé, revenant brièvement sous la barre des 100 dollars, le 16 mars, avant de remonter légèrement autour de 110 dollars deux jours plus tard. Entretemps, le prix à la pompe devait donc baisser, mais la forte incertitude rend le marché volatil, et les prix pourraient donc repartir à la hausse.

Carburant: 400 millions pour les routiers

Carburant: 400 millions pour les routiers

«Une enveloppe globale de 400 millions d’euros sera dès à présent allouée aux entreprises du secteur en fonction de leur nombre de véhicules et du tonnage de ces derniers», ont écrit dans un communiqué commun la Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR) et L’Union TLF. Cette aide, négociée au ministère des Transports après les annonces de Jean Castex mercredi, sera «versée rapidement» et concerne 520.000 véhicules: elle ira de 200 euros pour les véhicules utilitaires légers à 1000 euros pour les autocars et 1300 euros pour les tracteurs routiers, ont-elles précisé.

Elle vient compléter les annonces de Jean Castex faites mercredi, à savoir la «sanctuarisation» de la remise de 15 centimes par litre de gazole ou de kilo de gaz et le remboursement mensuel de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE). Par ailleurs, le ministre des Transports s’est engagé à intervenir auprès des autorités organisatrices de la mobilité pour que les contrats publics relatifs aux transports collectifs de voyageurs puissent «bénéficier de révisions intermédiaires prenant en compte les évolutions des prix du carburant», a précisé dans un communiqué distinct l’OTRE, une autre organisation de transporteurs.

 

 

Carburant et mouvement social

Carburant et mouvement social

Pour le chercheur Pierre Blavier, spécialiste du mouvement des « gilets jaunes », la hausse du prix des carburants porte un enjeu social et « masque l’économie plus large des “mondes de la route” de plus en plus contraints ».

 

Chargé de recherche au CNRS en sociologie et en science politique à Lille, Pierre Blavier est l’auteur de Gilets jaunes. La révolte des budgets contraints (PUF, 2021), pour lequel il a rencontré 350 personnes issues du mouvement social apparu en 2018.

Dans quelle mesure la flambée des prix du carburant réactive-t-elle les enjeux soulevés par la crise des « gilets jaunes » ?

En sciences sociales, on voit qu’il n’y a pas de lien mécanique entre la hausse des prix du carburant, ou du blé dans l’Ancien Régime, et l’éclosion d’un mouvement social. Les prix à la pompe sont certes plus élevés aujourd’hui qu’en novembre 2018. Mais, à l’époque, c’était la question des taxes qui avait joué un rôle. Les « gilets jaunes » étaient critiques sur le système sociofiscal, notamment les taxes sur le carburant. Les cahiers de doléances ont montré qu’ils étaient également choqués par l’augmentation de la CSG sur les retraites, mise en parallèle avec la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune qui a eu une portée politique pour toutes ces franges de la société.


Les données montrent que le pouvoir d’achat a augmenté depuis cinq ans. Est-ce que cela change la donne ?

Oui, mais les études, notamment celle de France Stratégie, montrent aussi que les dépenses préengagées ont augmenté ces dernières années et représentent désormais plus d’un tiers du budget des personnes modestes, selon l’enquête « Budget de famille » de l’Insee, de 2017. C’est vrai qu’il y a eu des réformes pour soutenir le pouvoir d’achat avec la suppression de la taxe d’habitation, mais il y avait chez les « gilets jaunes » cette perception d’un Etat qui se désengage de certains risques sociaux, comme la santé ou les retraites, et cette idée que « tout devient payant ».

La privatisation des autoroutes, par exemple, est vécue comme un abandon par l’Etat, car elle a conduit à des augmentations pour des gens qui roulent beaucoup. Et les hausses de pouvoir d’achat sont à relativiser. J’avais calculé le budget d’un ménage de classe moyenne à qui il restait 8 % de ses revenus pour épargner, pour les vacances et pour les imprévus, une fois effectuées ses dépenses prévisibles. Au total, ces personnes payaient près de 30 % de leur salaire net en impôts et taxes – TVA sur la consommation, taxe foncière, taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, taxes sur le tabac.


Le carburant revêt un enjeu particulier, car il est, dites-vous, associé à une identité sociale autour de la voiture…

La question des prix du carburant masque l’économie plus large des « mondes de la route », qui ont subi des contraintes croissantes ces dernières années – limitations de vitesse à 80 km/h, durcissement du contrôle technique, aggravation des peines avec de la prison pour les récidivistes, suspension de permis, renchérissement du diesel et des tarifs des péages… Tout cela alimente un sentiment d’injustice et l’idée que « ça tombe toujours sur les mêmes », alors que, par exemple, le kérosène des avions n’est pas taxé.

Carburant : au-delà des deux euros le litre !

Carburant : au-delà des deux euros le litre !

 

La semaine dernière, d’après les données du ministère de la Transition écologique, le prix du litre de gazole a augmenté de 25 centimes, passant la barre des deux euros. Il s’agit de la onzième semaine consécutive de hausse des prix à la pompe.

L’inflation galopante des prix des carburants s’explique par la flambée des cours du pétrole sur les marchés. En février, selon le ministère de la Transition écologique, la cotation a bondi, atteignant son niveau le plus haut – 97,13 dollars en moyenne – depuis plusieurs années. De quoi porter le prix de la matière première – et donc celui payé par le consommateur final – à des sommets d’autant que parallèlement la fiscalité augmente. . Alors que le baril de Brent se négociait à plus de 120 dollars, la semaine dernière, son niveau le plus haut depuis 2014, il était redescendu, ce lundi midi, sous la barre des 110 dollars.

L’impact économique risque d’être considérable pour les ménages qui en moyenne consacrent 1500 € pour le carburant et encore 1500 € pour le chauffage. Globalement la facture pourrait augmenter de 50 % sur l’année

Ristourne carburant : « honteux, dérisoire et électorale  » (opposition)

Ristourne carburant : « honteux, dérisoire et électorale  » (opposition)

 

À gauche comme à droite, on qualifie la ristourne sur le carburant applicable à quelques jours des élections comme caricaturale et très démagogique

Valérie Pécresse a jugé « la ficelle un peu grosse », les candidats à la présidentielle ont critiqué dimanche une mesure « électoraliste » ou « dérisoire » après l’annonce par le Premier ministre d’une remise à la pompe de 15 centimes par litre à partir du 1er avril.

« L’État rend l’argent de la hausse de l’essence, c’est ce que j’avais demandé, la seule question que je me pose, c’est pourquoi au 1er avril, pourquoi pas dès maintenant puisque c’est dès maintenant que les Français n’arrivent plus à se déplacer? », a réagi sur Europe 1 la présidente de la région Ile-de-France.

« Le 1er avril c’est à dix jours de l’élection, la ficelle est un petit peu grosse », a-t-elle déploré. « Je ne sais pas si ces 15 centimes représentent exactement l’intégralité des gains que l’État a fait, peut-être pas tous les gains, donc j’aurais préféré que le Premier ministre nous dise: je rends tout l’argent aux Français », a-t-elle ajouté.

 

« Jean Castex se réveille un peu tard, cette mesure-là ne va pas être suffisante et surtout pas assez rapide », a regretté sur France 3 la candidate socialiste Anne Hidalgo.

« Et puis pardon, il y a un côté quand même un peu clientéliste et électoraliste puisqu’on nous explique que quand vous allez payer, vous aurez une petite mention vous expliquant combien le gouvernement vous a fait un cadeau. Pourquoi ne pas confondre bulletin de vote et tickets d’essence ? », a déploré la maire de Paris.

« Je la trouve dérisoire, eu égard à la situation puisque la baisse de 15 centimes par litre, ça n’est même pas à la hauteur des augmentations de taxes qui ont été décidées par Emmanuel Macron, ministre de l’Économie et président de la République », a regretté sur le plateau de BFMTV la candidate du RN Marine Le Pen, qui veut « baisser de manière pérenne la TVA sur l’énergie de 20% à 5,5%, parce c’est un produit de première nécessité ».

« Ces décisions-là auraient pu être prises bien plus tôt », a estimé sur radio J le candidat communiste Fabien Roussel, pour qui « c’est facile de tout mettre sur le dos de la guerre » alors que « les prix étaient déjà élevés avant ».

Selon lui, « il y a d’abord une responsabilité énorme de la part des spéculateurs, les pétroliers, les actionnaires, les fonds d’investissement qui font le pari de la guerre, le pari de la hausse du prix du pétrole et qui spéculent dessus ».

Pour le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard, « c’est mieux que pas de réduction du tout, bien sûr, mais c’est très largement insuffisant et ce n’est pas la bonne méthode » car il faut « aller vers une mesure de blocage du prix » et « mettre à contribution les distributeurs de gaz et d’électricité et les distributeurs de carburants ».

La hausse du prix du carburant va entraîner le vieillissement du parc

 

Avec la flambée du prix du carburant liée aux conséquences de la guerre en Ukraine, le prix des tarifs réglementés de l’électricité ont pour conséquence de rendre les voitures électriques plus compétitives que les véhicules à moteur thermique. Pour Guillaume Crunelle, associé au cabinet de conseil Deloitte et spécialiste de l’automobile, le véritable enjeu est cependant de pérenniser un avantage compétitif qui n’est pas seulement celui du prix de la recharge comparé à celui du plein d’essence. (entretien dans la « Tribune »)

 

Les prix du carburant s’envolent à la pompe. Est-ce que cela peut être de nature à accélérer la bascule vers la généralisation de la voiture électrique?

GUILLAUME CRUNELLE - Nous avons mené une étude entre septembre et novembre dernier auprès des ménages français, et nous avons observé que 60% de ceux qui étaient prêts à basculer dans l’électromobilité le faisait parce que celle-ci avait un coût inférieur à la voiture thermique. Mais 40% de ceux-là disent qu’ils repasseront aussitôt dans une voiture thermique si le coût du « plein » électrique redevenait aussi cher qu’un plein d’essence. L’équation est très fragile…

 

Il n’y a pourtant pas que le coût du « plein », il y a aussi le coût d’usage qui est moins élevé dans une voiture électrique : ce point n’est-il pas pris en compte ?

Le coût à l’usage, qu’on appelle TCO* dans le jargon, est un facteur qui ne parle qu’aux contrôleurs de gestion. Certes, le TCO est objectivement un élément important qui participe à la compétitivité d’une voiture électrique par rapport à une voiture thermique, mais les ménages, eux, ne regardent que le coût effectif qu’est le prix de l’énergie.

Le contexte actuel pourrait donc lui être favorable…

Le contexte de hausse des prix à la pompe va renforcer le différentiel entre ces deux mobilités. Mais cela implique que le coût de l’électricité reste compétitif sur le long terme. C’est l’un des enjeux majeurs qui n’est pas gagné. Aujourd’hui, les tarifs réglementés de l’électricité sont compris entre 5 et 15 centimes le kilowattheure. C’est tout à fait compétitif par rapport à une voiture thermique. Mais si demain, ce prix grimpe à 80 centimes, il fait passer le coût de la recharge d’une berline moyenne de 10 euros environ à près de 50… Autrement dit, c’est nettement moins favorable pour une voiture qui ne parcourra guère plus de 400 km, face à une voiture thermique qui peut rouler 200 à 300 km de plus. Pour illustrer à quel point la situation actuelle est fragile, hier, le prix de l’électricité sur le marché britannique oscillait autour de 70 centimes le kilowattheure… En résumé, ce qui est vrai aujourd’hui pour des circonstances exceptionnelles n’est pas nécessairement pérenne et conduira automatiquement à baisser l’intérêt de la voiture électrique.

Il y a un autre sujet autour du prix d’achat de la voiture électrique qui reste plus élevé..

Toujours selon notre étude, 65% des ménages français déclarent qu’ils n’achèteront pas une voiture électrique si elle coûte plus de 30.000 euros… Or, il y a peu de voitures électriques qui se situent sous ce seuil hors subventions publiques. Pour rappel, le prix d’achat moyen d’une voiture thermique neuve est de 27.000 euros, et si on pousse l’analyse un peu plus loin, le prix d’achat moyen tous types de véhicules confondus, c’est-à-dire en incluant les voitures d’occasion, est de 8.000 euros. Il y a une dissonance claire entre la réalité des achats des Français et l’offre actuelle de l’industrie automobile. L’enjeu est donc pour elle d’apporter la bonne équation pour une mobilité électrique populaire…

Ils sont contraints par des éléments qu’ils ne maîtrisent pas notamment sur les prix des matières premières…

Dans un contexte conventionnel, ce serait simplement revenir à l’histoire de l’industrie automobile que de chercher les solutions de baisse des coûts. Récemment, les constructeurs ont expliqué comment ils comptaient baisser le prix des batteries de 30% à 40%. Quand vous savez que c’est jusqu’à  40% du coût d’une voiture électrique, c’était une perspective intéressante. Dans le contexte actuel, c’est effectivement très compliqué pour eux, avec les hausses constatées sur les marchés de plusieurs matières premières critiques. Ce qui est certain c’est que la question du coût d’achat restera un plafond de verre pour les ménages, d’autant que les incertitudes présentes sur l’avenir ne pousseront pas à investir dans des voitures, et encore moins dans des voitures onéreuses.

Les perspectives ne sont pas si bonnes pour les voitures électriques… Mais les politiques publiques continuent de pousser à leur achat…

Le véhicule électrique s’imposera mais il va falloir trouver des moyens d’éviter une dérive des coûts de production. A défaut ce que nous risquons de constater en premier, c’est un vieillissement du parc automobile roulant

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(*) TCO pour « Total Cost of Ownership », ou, en français, coût total d’acquisition, désigne une méthodologie permettant d’évaluer comme son nom l’indique le coût global de la possession d’un bien ou d’un service pendant toute la durée de vie de ce dernier, en prenant en compte, les coûts directs et indirects dans toute leur étendue.

Carburant : et maintenant vers les trois euros le litre ?

Carburant : et maintenant vers les trois euros le litre ?

 

France : avec la guerre russe en Ukraine, le prix du gazole a bondi de 14 centimes le litre en une semaine, et ce n’est pas fini. 

Le litre de carburant est maintenant d’environ  deux euros le litre et a subi une augmentation de 0,14 € sur une semaine. La question qui se pose est de savoir jusqu’à quel niveau pourra atteindre le prix de l’essence. Aujourd’hui le prix du baril atteint environ 140 $. La crise ukrainienne avec les sanctions contre la Russie pourrait projeter le baril vers les 200 $ voire davantage. Dans un scénario noir, le prix de l’essence pourrait alors progresser jusqu’à trois euros le litre

 

En effet hausse va continuer au regard de la flambée des prix du pétrole. Ce dimanche, le cours du Brent a tutoyé les 140 dollars le baril, pas très loin du record observé en juillet 2008 (147 dollars).


La flambée des prix des carburants,  a d’abord été alimentée par la reprise économique mondiale et une offre toujours limitée des grands pays producteurs de pétrole. Cette tendance a été exacerbée depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie la semaine dernière. La décision hier des États-Unis de bloquer le pétrole russe va provoquer un nouveau choc sur toutes les énergies.

Les prix du gaz continuent eux aussi leur flambée, à plus de 270 euros le MWH.

 Pour les ménages , dépenses énergétiques pourraient s’envoler Jusqu’à 1500 € cette année puisque en moyenne chaque ménage dépense 1500 € pour le chauffage et 1500 € pour le carburant

Prix du carburant : une fiscalité de plus de 50 % du prix facturé

Prix du carburant : une fiscalité de plus de 50 % du prix facturé

 

Sur 1 litre  de carburant SP 95 l’État prélève un peu plus de un euro pour un prix total de l’ordre  de1,90, soit 53 % de taxes. . Entre 49% et 55% du prix facturé- vient des pouvoirs publics: il s’agit de la fiscalité pesant sur les carburants, volontairement lourde, principalement afin de pousser les automobilistes à modifier leurs comportements et à se procurer des véhicules plus modernes, moins gourmands et moins polluants.

Deux prélèvements s’ajoutent au prix fixé par le secteur privé: d’abord, une taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE). Elle s’applique sur tous les produits pétroliers, dont le fioul, l’essence ou le gazole. Son taux est fixe, déterminé chaque année et voté dans le cadre des débats budgétaires au Parlement. Le montant peut varier selon la nature du produit, et la région concernée. Depuis 2018, le tarif sur le gazole est fixé à 59,4 centimes d’euro par litre, et celui sur le SP95 à 68,29 centimes par litre. Dans l’ensemble, la TICPE pèse lourd dans les comptes de l’État:en 2022, ses recettes atteindraient 18,4 milliards d’euros, selon Bercy, faisant de cette taxe la «quatrième recette fiscale de l’État derrière la TVA, les impôts sur le revenu et sur les sociétés». Soit 6% des recettes du budget général.
Enfin, à cette taxe s’ajoute une taxe sur la valeur ajoutée pesant sur les carburants: depuis 2014, son taux est fixé à 20 % en métropole.

Plan de résilience : quelles mesures pour le carburant

Plan de résilience : quelles mesures pour le carburant

 

Alors que le baril de pétrole de Brent va toucher les 120 $ et que le litre de carburant à la pompe s’approche dangereusement des 2 euros le litre, le gouvernement évoque des mesures spécifiques s’inscrivant dans le plan de résilience économique et sociale annoncée par Macron.

 

Cependant le gouvernement déjà prévenu que toutes les conséquences économiques de la guerre en Ukraine ne pourront être prises en charge par l’État. En clair l’usager et l’automobiliste devront payer la facture du renchérissement de l’énergie en général et du carburant en particulier. Normalement c’est le premier ministre qui doit annoncer les mesures. Le signe sans doute que les orientations ne seront pas révolutionnaires puisqu’on les confie un premier ministre dont la mission est surtout d’essuyer les plâtres. Il se pourrait que le gouvernement abandonne quelques centimes sur la fiscalité concernant le carburant. Une fiscalité qui représente environ 60 % du prix.

Du côté des ménages, le prix de l’énergie devrait considérablement grimper.  »Une hausse de +30% de la facture énergétique est à prévoir en 2022 en Europe », indiquent les économistes d’Euler Hermes. Ainsi,  »la facture énergétique annuelle des ménages atteindra 3.400 euros en Allemagne (+500 euros par rapport aux estimations d’avant-crise), 3.000 euros au Royaume-Uni (+400 euros), 2.800 euros en France (+400 euros) et 2.000 euros en Italie (+300 euros) et en Espagne (+400 euros), ajoutent-ils.

Carburant : record historique et ce n’est pas fini

Carburant : record historique et ce n’est pas fini

Lentement mais sûrement le lit de carburant s’approche des deux euros le litre ; le baril de gasoil a en effet passé la barre des 100 $ et il est difficile de prévoir jusqu’où ira la hausse. Deux raisons à cela le pétrole russe sera neutralisé et l’inflation qun risque de pousser encore les cours. Heureusement avec le printemps, la demande va se tasser

La semaine dernière, le litre de gazole a augmenté de quatre centimes, atteignant 1,7415 euro, un record historique, et la septième semaine consécutive de hausse.

 

Dans le détail, la dynamique porte la facture du plein d’essence à un niveau jamais vu jusqu’alors. Le litre de SP95 franchit la barre des 1,8 euros, à 1,8133 euro, contre 1,8816 euro celui de SP98 et près de 1,8 euro le litre de SP95-E10. À titre de comparaison, le litre de gazole est désormais 15% plus cher qu’au moment du déclenchement de la crise des «gilets jaunes», fin octobre 2018, et celui de SP95 est 17,5% plus élevé qu’à la même époque. Tous les prix ont pulvérisé leurs records historiques respectifs. La hausse est aussi notable par rapport à la même époque un an auparavant, atteignant 27% pour le gazole, 23% pour le SP95 et 22% pour le SP98.

La hausse est portée par le cours des matières premières : en janvier, le baril de Brent s’échangeait en moyenne à près de 87 dollars, son niveau le plus haut depuis au moins cinq ans. De quoi faire bondir le prix final payé par le consommateur : sur un litre de gazole payé 1,74 euros, la matière première représentait, la semaine dernière, 37% du prix final, et 34,5% pour un litre de SP95, selon l’Ufip.

De nombreuses stations essence répertoriées par le ministère de la Transition écologique affichent des prix particulièrement élevés, parfois même au-delà de la barre des deux euros le litre. C’est notamment le cas dans plusieurs arrondissements parisiens, ainsi qu’ailleurs dans l’Hexagone, comme le rapporte la presse régionale.

Carburant : Vers les 2 euros le litre

 

Carburants : Vers les  2 euros  le litre

 

Les prix du carburant enregistrent une régulière depuis mi-décembre. Une hausse qui va évidemment s’amplifier avec la crise en Ukraine de sorte que le carburant pourrait atteindre le prix de deux euros assez rapidement.

Les prix des carburants poursuivent leur hausse ininterrompue, atteignant de nouveaux sommets la semaine dernière, selon les données du ministère de la Transition écologique dévoilés ce lundi.

Le gazole a ainsi franchi pour la première fois la barre des 1,70 euro le litre en moyenne, s’affichant à 1,7051 euro (+0,6 centime par rapport à la semaine précédente). Du côté de l’essence, le litre de sans-plomb 95 (SP95) coûtait en moyenne 1,7924 euro (+1,1 centime), celui de sans-plomb 95-E10 (SP95-E10) 1,7618 euro (+1,3 centime), quand celui de sans-plomb 98 (SP98) valait 1,8505 euro (+1,4 centime).

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