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Carburant : la réquisition pour Esso et les enjeux

Carburant : la réquisition pour Esso et les enjeux

La réquisition sans doute un peu tardive par le gouvernement vise évidemment d’abord à faire face au manque de carburant dans une grande partie de la France. Mais il y a en dessous aussi des enjeux s, syndicaux et politiques

Côté enjeux politiques, on voit difficilement la grève se terminer chez Total avant la manifestation contre la vie chère de Mélenchon. Du coup, le gouvernement craint la contamination.
Notons que la confédération CGT, elle, n’a pas appelé à rejoindre cette manifestation organisée par Mélenchon.

Les autres confédérations non plus afin d’éviter des confusions de rôles entre politiques et syndicats.

Il est probable cependant que des membres de la fédération CGT des industries chimiques notamment des responsables de Total seront présents à cette manifestation. Une fédération traditionnellement radicale par rapport à la confédération et longtemps proche du parti communiste.

Dans cette affaire de carburant se joue également une concurrence entre syndicats réformistes et syndicats révolutionnaires en tout cas très radicaux et/ou très corporatistes.

Enfin il faut prendre en compte le fait de la proximité du congrès de la CGT qui va procéder au remplacement de Martinez et dans la coulisse l’affrontement de la ligne réaliste face
à la ligne plus radicale comme la fédération CGT ds industries chimiques qui couvre l’activité carburant.

La Première ministre a justifié cette différence de traitement entre Total et Essopar le fait qu’un accord majoritaire, signé par la CFE-CGC et la CFDT, avait été trouvé sur les salaires chez Esso-ExxonMobil. « Une partie des organisations, malgré cet accord, veut poursuivre le mouvement et continuer le blocage, nous ne pouvons pas l’accepter », a souligné la cheffe du gouvernement.
« Le dialogue social, c’est avancer, dès lors qu’une majorité s’est dégagée. Ce ne sont pas des accords a minima. Les annonces de la direction sont significatives. Dès lors, j’ai demandé aux préfets d’engager, comme le permet la loi, la procédure de réquisition des personnels indispensables au fonctionnement des dépôts de cette entreprise », a-t-elle ajouté.

A l’inverse chez TotalEnergies, aucune discussion pour sortir du conflit n’a encore été engagée. Le gouvernement souhaite donc laisser sa chance à la négociation: « Les syndicats réformistes ont appelé à l’ouverture de la négociation. La direction a répondu favorablement. J’espère que les autres syndicats représentatifs saisiront cette main tendue », a détaillé Elisabeth Borne. « A défaut, le gouvernement agira là-encore pour débloquer la situation », a-t-elle toutefois prévenu.

Carburant : la remise passe de 18 à 0,30 centimes en septembre et octobre

Carburant : la remise passe de 18 à 0,30 centimes en septembre et octobre

 

 

Une remise toujours bonne à prendre  qui augmente seulement de 0,30 € en septembre et octobre. Une orientation qui forcément sera critiquée car non ciblée. En effet la réduction incitera à tous les automobilistes sans tenir compte de leurs revenus. En fait ce petit cadeau fiscal s’ajoute aussi à la décision de Total d’accorder également une remise de 0,20 € entre septembre et novembre. Tout cela pour éviter de mettre en place une taxe sur les superprofits des grandes sociétés comme par exemple Grande-Bretagne et ailleurs. Bizarre quand même qu’on est attendu que les cours soient au plus haut, ce qui confirme que cette hausse profitait surtout aux pétroliers mais aussi à l’État. « La remise pourrait passer de 18 à 30 centimes d’euros en septembre, et en octobre puis passer à 10 en novembre et 10 en décembre », a détaillé le ministre. Avec la remise de 20 centimes à la pompe annoncée vendredi par TotalEnergies, « vous auriez dans certaines stations services en France un carburant à 1,5 euros », un seuil défendu par LR, a-t-il poursuivi.

Le géant pétrolier a promis une remise à la pompe de 20 centimes par litre entre septembre et novembre (puis 10 centimes jusqu’à la fin de l’année), devant la menace brandie par les députés d’une taxe sur les « superprofits ». Bruno Le Maire a également proposé aux députés LR le « report » de l’indemnité carburant transport (ICT), ciblée sur les gros rouleurs et les classes populaires, mais critiquée par la droite qui réclame une mesure « généralisée ».

Bruno Le Maire a également évoqué une mesure spécifique pour les « petites stations rurales », disposition également réclamée par les LR. Le groupe LR, satisfait par ces annonces, a retiré ses amendements, ouvrant la voie à une adoption de la remise.

Carburant : un tarif individualisé à la pompe ?

Carburant : un tarif individualisé à la pompe? 

 

L’actuelle remise à la pompe de 18 centimes par litre est onéreuse et socialement inéquitable. Dans une tribune au « Monde », le physicien Jean-Philippe Bouchaud et l’économiste Miquel Oliu-Barton proposent un système de taxe modulée en fonction des revenus et fonctionnant sur les paiements par carte bancaire.

Une idée qui n’est pas inintéressante mais qui néglige le problème des possibles détournements et des fraudes NDLR

 

Afin de contrer la crise économique et sociale qui se trame, il est urgent d’imaginer des mesures originales et innovantes qui protègent le pouvoir d’achat des classes moyennes et populaires. Celles-ci souffrent en particulier de l’envolée des prix des carburants depuis le début de la guerre en Ukraine. La remise à la pompe actuelle de 18 centimes par litre, mise en place dans l’urgence, est non seulement très onéreuse – son coût est d’environ 20 millions d’euros par jour – mais aussi inefficace sur le plan social, puisque tout le monde en bénéficie, même les ménages les plus aisés. Que penser alors d’une baisse de la TVA ou du blocage des prix, comme le proposent différents partis d’opposition ?

Alors que le gouvernement vient d’annoncer une évolution du système d’ici à la fin de l’année, une solution efficace, flexible et pérenne pourrait être mise en place en s’appuyant sur le réseau bancaire et les nouveaux moyens de paiement électroniques. L’idée est simple : pour lutter contre l’inflation – attendue à 7 % sur un an – nous préconisons d’instaurer une taxe individualisée sur le carburant, modulée par le taux d’imposition de chaque foyer fiscal, et applicable uniquement sur les paiements par carte bancaire.

 

Concrètement, ce système nécessite trois étapes. D’abord, déterminer une grille de taxes effectives (montant minimal, maximal et progressivité) par litre de carburant, que l’on pourra ajuster pour optimiser l’effet redistributif tout en fixant le montant total de l’impôt souhaité. Deuxièmement, attribuer à chaque foyer fiscal français une taxe individualisée, indexée sur son dernier taux d’imposition, et révisable chaque année. Enfin, afficher les prix à la pompe avec la taxe maximale, mais rembourser automatiquement et immédiatement la différence entre taxe maximale et taxe individualisée, grâce au système de paiement électronique, qui permet, de plus, d’assurer une parfaite confidentialité à l’opération.

Carburant :Une taxe pour remplacer une taxe ?

Carburant :Une taxe pour remplacer une taxe ?

 

Deux  experts en prospective urbaine Vincent Le Rouzic et Alphonse Coulot préconisent, dans une tribune au « Monde », la création d’une cotisation sociale de transition prélevée sur les carburants carbonés, pour remplacer une partie de l’actuelle taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), ainsi que d’un « compte transition mobilité » pour chaque foyer.

En fait,  il s’agirait d’une taxe pour remplacer une autre taxe. Pas vraiment une innovation notamment si l’on en juge par les effets presque neutres du très haut niveau actuel de fiscalité sur le carburant. La lutte contre les émissions de carbone dans les transports réclame sans une approche autrement plus globale et plus complexe NDLR

 

Il y a près de soixante ans, la France était pionnière de la fiscalité écologique. Aujourd’hui, elle peine pourtant à instaurer un mode de taxation des émissions de carbone. En instaurant une redevance sur l’eau, en 1964, la France luttait contre le risque de consommation excessive de cette ressource. Pourtant, depuis l’échec de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) en 2001, les projets de fiscalité carbone peinent à s’instaurer durablement.

Dans sa définition, la taxe carbone qui a vu le jour en 2014 a une prise directe sur les transports, puisqu’elle est intégrée à la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), elle-même responsable de 60 % du prix de l’essence.

Mais, depuis l’épisode sans précédent des « gilets jaunes », l’idée même de hausse de la composante carbone crispe tous les bords politiques, au point d’être quasiment absente de l’élection présidentielle 2022.

Pourtant, en appliquant une tarification aux émissions de carbone, la mesure se veut un accélérateur d’une transition énergétique dont la nécessité ne fait plus débat. Las, le dispositif est encore trop imparfait : manque de transparence dans l’allocation de ses recettes, coût social trop important.

A cela s’ajoute un enjeu, que le débat public et les gouvernements qui se succèdent n’abordent pas : la contraction des recettes de cette fiscalité carbone. La TICPE représente aujourd’hui près de 5 % du budget général de l’Etat (soit 13,6 milliards en 2019). Or la fiscalité carbone est vouée à décroître, voire à s’éteindre complètement, à mesure que la part des énergies fossiles diminue dans les transports.

Ce paradoxe trahit une position impossible à tenir pour l’Etat, qui doit financer massivement les étapes nécessaires de la décarbonation de son écosystème, alors qu’il se voit inexorablement privé de recettes dont il dépend pourtant.

De plus, la fiscalité carbone actuelle privilégie encore trop la contrainte à la coopération, puisqu’elle impose une forte hausse des prix sur un bien non substituable et ne redistribue pas de façon transparente ses recettes. De là une perception de la fiscalité carbone comme une pénalité supplémentaire plutôt que comme la contrepartie d’un accompagnement à la transition.

Enfin, le versement du produit de cette fiscalité au budget général de l’Etat ne permet pas d’en faire la pédagogie et nuit à son acceptabilité. Ce défaut de transparence et le faible bénéfice visible que retire la population de cette taxe constituent les principaux ferments de l’opposition qu’elle suscite.

Carburant : à nouveau au-dessus de deux euros

Carburant : à nouveau au-dessus de deux euros

 

 

La hausse du carburant reprend et les perspectives sont mauvaises pour l’avenir. D’après les experts on peut s’attendre au caractère durable de ce véritable choc pétrolier. Le prix du litre de gazole comme celui du litre de sans-plomb 95 E10 ont bondi la semaine dernière, avec une hausse de plus de 13 centimes. Le SP95-E10 repasse la barre des 2 euros le litre en moyenne, malgré la ristourne gouvernementale.

Le prix du litre de gazole, le carburant le plus consommé en France, a bondi de 13,3 centimes la semaine dernière en France, selon les dernières données publiées ce mardi par le ministère de la Transition écologique.

Le litre de sans-plomb 95 E10 grimpe aussi très fortement : +13,7 centimes par litre. Ce qui amène le litre de sans-plomb 95-E10 à repasser la barre symbolique des 2 euros le litre. Et ce, malgré la ristourne de 18 centimes par litre mise en place par le gouvernement.

Le litre de SP95-E10 bat ainsi son record depuis le mois janvier. S’il avait déjà dépassé les 2 euros le 11 mars, à 2,0286 euros le litre, il était resté depuis contenu sous la barre des 2 euros.

Le gouvernement a choisi de maintenir la réduction de 15 à 18 centimes jusqu’à la fin de l’été .

Carburant : à nouveau vers les deux euros le litre

Carburant : à nouveau vers les deux euros le litre

Paradoxe apparent, c’est au moment même où les cours du pétrole commencent à baisser du fait  des craintes de récession mondiale que le prix du carburant monte à la pompe pour s’approcher des deux euros le litre. En cause évidemment, le décalage entre la production et la consommation, sans parler de la spéculation.

L’essence a vu son prix bondir sur une semaine, autour de six centimes pour le SP95, le SP95-E10 et le SP98. Ces trois carburants repassent au-dessus de la barre des 1,8 euro, en moyenne, et même des 1,9 euro pour le troisième, atteignant 1,9181 euro le litre. Ils connaissent aussi leur plus forte hausse depuis le 22 avril pour le gazole, et depuis mi-mars pour l’essence.

En trois semaines, de mi-avril au 6 mai, le litre de gazole a donc augmenté de 13 centimes, et celui de SP95-E10 de près de 9 centimes. Dans l’ensemble, les prix à la pompe restent inférieurs au niveau de fin mars, avant l’entrée en vigueur de la remise à la pompe de quinze à dix-huit centimes par litre. Mais l’écart massif observé avant et après le début de cette mesure a été considérablement réduit par les hausses de prix. Au 25 mars, ainsi, un litre de gazole coûtait 2,1165 euros en moyenne, contre 1,8116 euro le 15 avril. Un écart de 30,5 centimes, qui s’est réduit à 17,3 centimes depuis.

Carburant : de nouvelles hausses à attendre du fait de la guerre en Ukraine

 

 

Carburant : de nouvelles hausses à attendre du fait du pétrole russe

Suite aux sanctions envisagé par l’union Européenne vis-à-vis du pétrole russe, il faut s’attendre à de nouvelles augmentations significatives du carburant d’après Olivier Gantois, président de l’Ufip Énergies et Mobilités, ex-Union française des industries pétrolières.

 

 

La Russie, plus gros exportateur au monde de pétrole, produit quelque 11 millions de barils par jour de brut, dont un peu plus de 5 millions sont exportés. Mais le pays exporte aussi 1,5 million de barils par jour de gazole, dont l’Europe et notamment la France .

La Russie représente ainsi 10 à 12% des importations françaises de pétrole brut et 20 à 25% des importations de gazole en France, selon l’Ufip.

L’Hexagone peut toutefois très bien se fournir ailleurs. « Il existe déjà en temps normal des alternatives qui sont essentiellement pour le pétrole brut le Moyen-Orient et l’Amérique du nord », a expliqué Olivier Gantois. Pour le gazole, s’ajoute à ces deux régions « l’Inde, qui est un gros producteur ».

 

Le président de l’Ufip prédit « un jeu de vases communicants dans lequel le pétrole russe exporté va être détourné vers des pays qui n’ont pas décidé d’embargo, notamment la Chine, l’Inde, la plupart des pays africains, les pays d’Amérique du sud… ce qui libérera des barils non russes achetés normalement par ces pays ».

 

Toutefois, cela aura un prix. « Le schéma d’approvisionnement actuel est un schéma optimisé, dans lequel on fait venir en France les barils qui sont les plus intéressants économiquement. Dès lors qu’on s’écarte de ce schéma, on peut partir sur le principe que ça va coûter plus cher », a mis en garde Olivier Gantois. En clair on pourrait s’orienter vers des hausses pouvant conduire jusqu’à des prix de deux euros le litre de carburant

 

Les mensonges de la fiscalité sur le carburant !

Les mensonges de la fiscalité sur le carburant !

 

Paulo Henriques , lecteur du monde, s’étonne de la confusion concernant la taxation des carburants, de l’ordre de 150% et non de 60% comme une certaine présentation peut le laisser croire, ainsi que du « saisissant décalage entre la hausse du carburant à la pompe qui accompagne une montée des cours et l’effet amortisseur inverse qui ralentit la baisse des prix à la pompe quand la bourse s’apaise ».

 

Quand vous écrivez (en reprenant les expressions de nos ministres) que les taxes représentent 60% du prix d’un litre de carburant, vous appliquez une formule que vous n’appliquez qu’au carburant. Traditionnellement, on parle de taux de taxe, la plus célèbre étant la TVA et ses 20 %. Si vous appliquiez le même principe, vous devriez dire que le carburant est taxé… à 150% ! Evidemment, cela fait davantage peur que « 60 % de taxes ».

Pourtant, c’est la réalité mathématique, volontairement occultée par Bruno Le Maire dans ses commentaires sur ce sujet. Monsieur le ministre de l’économie choisit savamment chacun de ses mots, quoique monsieur Poutine ait trouvé excessifs certains de ses derniers propos jugés un peu trop guerriers. On ne peut pas être bon en tout.

Sans doute la majorité de nos concitoyens associe-t-elle trop rapidement 20 % de taux « classique » et 60 % de taxes sur le carburant : l’écart ne paraît pas trop déraisonnable et on se dit que la planète (et notre déficit budgétaire) vaut bien cet effort de quarante points. Pourtant un simple calcul montre l’énorme écart entre ces deux concepts. Le jour où un candidat à l’élection aura cette idée, il aura un slogan tout trouvé : halte aux taxes à 150% !

Et je ne parle pas de la TVA qui s’applique sur la taxe pétrolière… Une taxe sur une taxe, il faut un esprit d’énarque pour oser le faire… quoique avec la CSG, on nous prélève chaque mois une somme qui sera cependant imposée, merci monsieur Rocard, énarque de la promotion 58. Pour reprendre une expression maintenant ancienne, « en France on n’a pas de pétrole mais on a des énarques qui ont des idées ».

Autre remarque : le saisissant décalage entre la hausse du carburant à la pompe qui accompagne une montée des cours et l’effet amortisseur inverse qui ralentit la baisse des prix à la pompe quand la bourse s’apaise. Les responsables d’enseignes expliquent qu’il faut attendre de vider les cuves pour répercuter la baisse, oubliant au passage qu’ils n’ont pas attendu de les remplir pour répercuter la hausse des cours.

Il y a quelques années, un gouvernement avait exigé des pétroliers un peu plus de cohérence dans leur gestion des prix affichés. Cette consigne (ce n’était pas une loi) s’est visiblement diluée dans le temps. Certains esprits mal intentionnés pourraient penser que Bercy y gagne doublement : d’une part, il taxe les profits mirifiques des pétroliers (16 milliards de bénéfices pour TotalEnergie en 2021) et de l’autre, il perçoit 150 % de taxes sur chaque litre de carburant, ce qui représente quelques milliards de plus au budget de l’Etat.

« Généreusement », monsieur Castex prévoit de nous restituer 15 centimes par litre, à comparer au 1,20 euro que nous payons en taxes pour un litre affiché à deux euros ! Il est vrai qu’en avril, nous serons à quelques jours des élections et que les Français ayant la mémoire courte, ils n’oublieront pas ce cadeau fait par le gouvernement du candidat–président.

Notons enfin, mais vous ne le relevez pas dans vos articles, que nos dirigeants qui décident, décrètent et imposent, choisissent étonnamment les secteurs à réglementer. On fixe ainsi les barèmes des taxis, mais pas celui du carburant, qui sert à faire avancer leurs véhicules. Là, on frôle le sublime, Michel Audiard aurait aimé. Curieuse administration, donc, qui laisse perplexe certains de nos amis européens : on comprend mieux pourquoi les Allemands parlent de la France en disant qu’elle devrait se nommer l’Absurdie.

J’aurais apprécié qu’en tant que vecteur d’analyses pertinentes, votre journal aborde ces sujets sous un angle plus critique, à l’instar d’une presse américaine dont certains articles ont fait chuter des présidents. Peut-être un jour…

Paulo Henriques, Cormeilles-en-Parisis (Val-d’Oise)

Carburant : une remise jusqu’à 0,18 € très politique le 1er avril

Carburant : une remise jusqu’à 0,18 € très politique le 1er avril

 

Il est clair d’abord que la remise de 15 à 0,18 € sera très insuffisante pour compenser des prix montés  jusqu’à deux euros pour le carburant (sans parler du prix du fioul qui s’envole aussi). Le caractère politique est évident puisque cette remise s’appliquera à partir du 1er avril soit quelque jour seulement avant les élections.

Pour un peu le gouvernement aurait pu choisir la veille du scrutin !

Économiquement et énergiquement il n’y a rien de cohérent dans cette mesure. Pourquoi le 1er avril sinon à proximité des élections et pourquoi quatre mois alors qu’on ne connaît pas du tout l’évolution des cours et son influence sur l’inflation et le pouvoir d’achat. Une vraie politique de gribouille.

La remise à la pompe promise par le gouvernement sera de 15 à 18 centimes TTC par litre de carburant. La mise en œuvre de cette remise sera effective vendredi prochain selon un décret attendu samedi. Elle ira jusqu’à 18 centimes d’euros pour les consommateurs de l’Hexagone, a annoncé vendredi 25 mars le ministère de la Transition écologique à l’AFP, confirmant une information du Parisien.

Cette différence s’explique par le montant de la TVA appliquée dans les différents territoires français, a précisé le ministère. Face à l’envolée des prix du carburant, à moins d’un mois de la présidentielle, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé à la mi-mars cette remise à la pompe, à partir du 1er avril et pendant quatre mois.« Nous avons voulu que la remise à la pompe de 15 centimes par litre de carburant s’applique à tous. La remise est calculée sur une base de 15 centimes hors-taxe, ce qui explique que les remises soient différentes selon le montant de la TVA appliquée aux produits pétroliers », a ajouté le ministère.

 

Carburant: Des impôts enfin sur les «superprofits»

Carburant: Des impôts enfin  sur les «superprofits»

Jamais sans doute lesgrandes sociétés pétrolières n’auront réalisé de telle superprofits qu’en 2022. Des profits strictement proportionnels à la hausse des cours des produits bruts. Du coup ,les gouvernements et notamment en France interrogent  pour taxer ses superprofits

Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, les majors pétrogazières européennes font l’objet d’une double critique. Celles qui font affaire avec la Russie sont accusées de pactiser avec l’agresseur. Et on reproche à toutes les compagnies de profiter des conséquences de la guerre - la flambée des cours de l’énergie dopant leurs profits -, alors que les consommateurs voient, eux, leur pouvoir d’achat rogné.

Dans ce contexte, le gouvernement ne veut se priver d’aucun moyen d’action et n’exclut pas d’instaurer une taxe exceptionnelle sur les entreprises énergétiques. L’option est sur la table et un arbitrage devrait survenir prochainement, indique une source au sein de l’exécutif. «Nous expertisons toutes les solutions, mais rien n’est décidé à ce stade pour empêcher les énergéticiens de réaliser des surprofits sur le dos des Français», précise-t-on par ailleurs au ministère de l’Économie, qui est en charge du dossier.

Carburant : une première petite baisse….provisoire

Carburant : une première petite baisse

Comme c’était prévisible le prix du carburant va faire du yo-yo pendant une longue période mais sur hausse tendancielle. En clair, les prix vont monter et descendre mais globalement en moyenne ils vont progresser sur l’année. En cause la situation géopolitique et économique autant que la spéculation. De ce point de vue des grandes sociétés pétrolières n’auront sans doute jamais réalisé autant de profits en 2022. La question d’une surtaxation est d’ailleurs à l’ordre du jour. Notons aussi que les états et notamment la France auront rarement encaissé autant de recettes fiscales. Et la petite ristourne prévue le 1er avril de quatre centimes n’y changera rien

Ainsi provisoirement le litre de SP95 est aussi reparti à la baisse, atteignant 1,9737 euro, soit 10 centimes de moins que sept jours plus tôt. Celui de SP95-E10 a perdu 9,5 centimes, atteignant 1,9334 euro, et le SP98 a reflué à 2,0352 euros. Soit 8,5 centimes de moins. Sur le terrain, cette évolution se ressent dans les stations. Dans l’Aisne, alors que le litre de gazole dépassait 2,3 euros dans quelques stations, il plafonne désormais légèrement en deçà. Dans les Alpes-Maritimes, le prix atteint, au maximum, 2,3 euros, alors qu’il pouvait grimper jusqu’à 2,5 euros la semaine d’avant.

Depuis le début de l’année, les prix du gazole, du SP95 et du SP98 ont donc augmenté respectivement de 44, 34 et 33 centimes. Une évolution expliquée notamment par la guerre en Ukraine, qui porte le cours du pétrole à des niveaux élevés. Après le début de l’invasion russe, le prix du baril de Brent a bondi sur les marchés, frôlant les 130 dollars, le 8 mars. Le prix à la pompe a, logiquement, emboîté le pas au cours de la matière première. Puis, le baril a baissé, revenant brièvement sous la barre des 100 dollars, le 16 mars, avant de remonter légèrement autour de 110 dollars deux jours plus tard. Entretemps, le prix à la pompe devait donc baisser, mais la forte incertitude rend le marché volatil, et les prix pourraient donc repartir à la hausse.

Carburant: 400 millions pour les routiers

Carburant: 400 millions pour les routiers

«Une enveloppe globale de 400 millions d’euros sera dès à présent allouée aux entreprises du secteur en fonction de leur nombre de véhicules et du tonnage de ces derniers», ont écrit dans un communiqué commun la Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR) et L’Union TLF. Cette aide, négociée au ministère des Transports après les annonces de Jean Castex mercredi, sera «versée rapidement» et concerne 520.000 véhicules: elle ira de 200 euros pour les véhicules utilitaires légers à 1000 euros pour les autocars et 1300 euros pour les tracteurs routiers, ont-elles précisé.

Elle vient compléter les annonces de Jean Castex faites mercredi, à savoir la «sanctuarisation» de la remise de 15 centimes par litre de gazole ou de kilo de gaz et le remboursement mensuel de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE). Par ailleurs, le ministre des Transports s’est engagé à intervenir auprès des autorités organisatrices de la mobilité pour que les contrats publics relatifs aux transports collectifs de voyageurs puissent «bénéficier de révisions intermédiaires prenant en compte les évolutions des prix du carburant», a précisé dans un communiqué distinct l’OTRE, une autre organisation de transporteurs.

 

 

Carburant et mouvement social

Carburant et mouvement social

Pour le chercheur Pierre Blavier, spécialiste du mouvement des « gilets jaunes », la hausse du prix des carburants porte un enjeu social et « masque l’économie plus large des “mondes de la route” de plus en plus contraints ».

 

Chargé de recherche au CNRS en sociologie et en science politique à Lille, Pierre Blavier est l’auteur de Gilets jaunes. La révolte des budgets contraints (PUF, 2021), pour lequel il a rencontré 350 personnes issues du mouvement social apparu en 2018.

Dans quelle mesure la flambée des prix du carburant réactive-t-elle les enjeux soulevés par la crise des « gilets jaunes » ?

En sciences sociales, on voit qu’il n’y a pas de lien mécanique entre la hausse des prix du carburant, ou du blé dans l’Ancien Régime, et l’éclosion d’un mouvement social. Les prix à la pompe sont certes plus élevés aujourd’hui qu’en novembre 2018. Mais, à l’époque, c’était la question des taxes qui avait joué un rôle. Les « gilets jaunes » étaient critiques sur le système sociofiscal, notamment les taxes sur le carburant. Les cahiers de doléances ont montré qu’ils étaient également choqués par l’augmentation de la CSG sur les retraites, mise en parallèle avec la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune qui a eu une portée politique pour toutes ces franges de la société.


Les données montrent que le pouvoir d’achat a augmenté depuis cinq ans. Est-ce que cela change la donne ?

Oui, mais les études, notamment celle de France Stratégie, montrent aussi que les dépenses préengagées ont augmenté ces dernières années et représentent désormais plus d’un tiers du budget des personnes modestes, selon l’enquête « Budget de famille » de l’Insee, de 2017. C’est vrai qu’il y a eu des réformes pour soutenir le pouvoir d’achat avec la suppression de la taxe d’habitation, mais il y avait chez les « gilets jaunes » cette perception d’un Etat qui se désengage de certains risques sociaux, comme la santé ou les retraites, et cette idée que « tout devient payant ».

La privatisation des autoroutes, par exemple, est vécue comme un abandon par l’Etat, car elle a conduit à des augmentations pour des gens qui roulent beaucoup. Et les hausses de pouvoir d’achat sont à relativiser. J’avais calculé le budget d’un ménage de classe moyenne à qui il restait 8 % de ses revenus pour épargner, pour les vacances et pour les imprévus, une fois effectuées ses dépenses prévisibles. Au total, ces personnes payaient près de 30 % de leur salaire net en impôts et taxes – TVA sur la consommation, taxe foncière, taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, taxes sur le tabac.


Le carburant revêt un enjeu particulier, car il est, dites-vous, associé à une identité sociale autour de la voiture…

La question des prix du carburant masque l’économie plus large des « mondes de la route », qui ont subi des contraintes croissantes ces dernières années – limitations de vitesse à 80 km/h, durcissement du contrôle technique, aggravation des peines avec de la prison pour les récidivistes, suspension de permis, renchérissement du diesel et des tarifs des péages… Tout cela alimente un sentiment d’injustice et l’idée que « ça tombe toujours sur les mêmes », alors que, par exemple, le kérosène des avions n’est pas taxé.

Carburant : au-delà des deux euros le litre !

Carburant : au-delà des deux euros le litre !

 

La semaine dernière, d’après les données du ministère de la Transition écologique, le prix du litre de gazole a augmenté de 25 centimes, passant la barre des deux euros. Il s’agit de la onzième semaine consécutive de hausse des prix à la pompe.

L’inflation galopante des prix des carburants s’explique par la flambée des cours du pétrole sur les marchés. En février, selon le ministère de la Transition écologique, la cotation a bondi, atteignant son niveau le plus haut – 97,13 dollars en moyenne – depuis plusieurs années. De quoi porter le prix de la matière première – et donc celui payé par le consommateur final – à des sommets d’autant que parallèlement la fiscalité augmente. . Alors que le baril de Brent se négociait à plus de 120 dollars, la semaine dernière, son niveau le plus haut depuis 2014, il était redescendu, ce lundi midi, sous la barre des 110 dollars.

L’impact économique risque d’être considérable pour les ménages qui en moyenne consacrent 1500 € pour le carburant et encore 1500 € pour le chauffage. Globalement la facture pourrait augmenter de 50 % sur l’année

Ristourne carburant : « honteux, dérisoire et électorale  » (opposition)

Ristourne carburant : « honteux, dérisoire et électorale  » (opposition)

 

À gauche comme à droite, on qualifie la ristourne sur le carburant applicable à quelques jours des élections comme caricaturale et très démagogique

Valérie Pécresse a jugé « la ficelle un peu grosse », les candidats à la présidentielle ont critiqué dimanche une mesure « électoraliste » ou « dérisoire » après l’annonce par le Premier ministre d’une remise à la pompe de 15 centimes par litre à partir du 1er avril.

« L’État rend l’argent de la hausse de l’essence, c’est ce que j’avais demandé, la seule question que je me pose, c’est pourquoi au 1er avril, pourquoi pas dès maintenant puisque c’est dès maintenant que les Français n’arrivent plus à se déplacer? », a réagi sur Europe 1 la présidente de la région Ile-de-France.

« Le 1er avril c’est à dix jours de l’élection, la ficelle est un petit peu grosse », a-t-elle déploré. « Je ne sais pas si ces 15 centimes représentent exactement l’intégralité des gains que l’État a fait, peut-être pas tous les gains, donc j’aurais préféré que le Premier ministre nous dise: je rends tout l’argent aux Français », a-t-elle ajouté.

 

« Jean Castex se réveille un peu tard, cette mesure-là ne va pas être suffisante et surtout pas assez rapide », a regretté sur France 3 la candidate socialiste Anne Hidalgo.

« Et puis pardon, il y a un côté quand même un peu clientéliste et électoraliste puisqu’on nous explique que quand vous allez payer, vous aurez une petite mention vous expliquant combien le gouvernement vous a fait un cadeau. Pourquoi ne pas confondre bulletin de vote et tickets d’essence ? », a déploré la maire de Paris.

« Je la trouve dérisoire, eu égard à la situation puisque la baisse de 15 centimes par litre, ça n’est même pas à la hauteur des augmentations de taxes qui ont été décidées par Emmanuel Macron, ministre de l’Économie et président de la République », a regretté sur le plateau de BFMTV la candidate du RN Marine Le Pen, qui veut « baisser de manière pérenne la TVA sur l’énergie de 20% à 5,5%, parce c’est un produit de première nécessité ».

« Ces décisions-là auraient pu être prises bien plus tôt », a estimé sur radio J le candidat communiste Fabien Roussel, pour qui « c’est facile de tout mettre sur le dos de la guerre » alors que « les prix étaient déjà élevés avant ».

Selon lui, « il y a d’abord une responsabilité énorme de la part des spéculateurs, les pétroliers, les actionnaires, les fonds d’investissement qui font le pari de la guerre, le pari de la hausse du prix du pétrole et qui spéculent dessus ».

Pour le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard, « c’est mieux que pas de réduction du tout, bien sûr, mais c’est très largement insuffisant et ce n’est pas la bonne méthode » car il faut « aller vers une mesure de blocage du prix » et « mettre à contribution les distributeurs de gaz et d’électricité et les distributeurs de carburants ».

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