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Pollution–Le mythe du carburant durable pour l’aviation

Pollution–Le mythe du carburant durable pour l’aviation

En prévision de la décarbonation vers 2050, le lobby de l’aviation réclame qu’on lui attribue de façon privilégiée du carburant durable. Tout en saluant les efforts faits, Willie Walsh, directeur de l’Association internationale du transport aérien (Iata), juge que cela ne suffira pas à combler les besoins de l’aviation. Et il pointe notamment les conflits d’usage avec les autres secteurs, estimant qu’il faut qu’une part plus importante des carburants renouvelables produits à travers le monde doit revenir au transport aérien, si celui-ci veut être en mesure d’atteindre son objectif de zéro émission nette en 2050.
D’abord on peut effectivement discuter de la priorité à accorder à l’aviation par rapport à des besoins plus essentiels pour une majorité de la population. Ensuite utiliser du carburant même qualifié de vert ne changera pas grand-chose aux émissionx polluantex. Du coup ,la proposition du lobby aérien apparaît particulièrement corporatiste et irréaliste vis à vis de l’objectif de 2050.

Si les avions sont aujourd’hui cinq fois plus efficaces du point de vue énergétique qu’il y a 50 ans, le trafic a été multiplié par 13. L’avion vert est-il la solution pour décarboner le secteur de l’aviation d’ici 2050 et participer à la baisse des émissions du secteur ?

Le secteur de l’aviation est responsable de 2 à 3 % des émissions de CO2 dans le monde. 95 % des émissions de carbone et de gaz à effets de serre sont produits pendant l’exploitation de ce produit, la partie liée à la fabrication et au démantèlement de l’avion est marginale, moins de 5 %. Sur les bases du réchauffement climatique récent, entre 2000 et 2018 l’aviation a été responsable de 5 à 6 % de la hausse du forçage radiatif. L’organisation de l’aviation civile internationale s’est fixé un objectif de neutralité d’ici 2050. Mais l’aviation a-t-elle les technologies opérationnelles pour mettre en place cette décarbonation ? Carburants durables, ou biocarburants, avions à hydrogène ou électrifiés, ces solutions technologiques pourront-elles répondre à l’urgence climatique ?
Des prévisions industrielles tablent sur une croissance forte du trafic, de 3 ou 3,5 %. Cette croissance est-elle compatible avec les Accords de Paris ?

La décarbonation Total paraît un peu illusoire. Certeson compte notamment sur le développement de moteurs qui consommeront 20% de moins qu’aujourd’hui, à l’électrification et à l’utilisation de matériaux plus légers dans l’ensemble de ses équipements.

Mais de nombreux expert conteste les mythes de la décarbonation du secteur de l’aviation, considérant que l’avion est un moyen de transport injuste, et que l’arrêter a un impact fort et accessible à tous.

Environnement–Le mythe du carburant durable pour l’aviation

Environnement–Le mythe du carburant durable pour l’aviation

En prévision de la décarbonation vers 2050, le lobby de l’aviation réclame qu’on lui attribue de façon privilégiée du carburant durable. Tout en saluant les efforts faits, Willie Walsh, directeur de l’Association internationale du transport aérien (Iata), juge que cela ne suffira pas à combler les besoins de l’aviation. Et il pointe notamment les conflits d’usage avec les autres secteurs, estimant qu’il faut qu’une part plus importante des carburants renouvelables produits à travers le monde doit revenir au transport aérien, si celui-ci veut être en mesure d’atteindre son objectif de zéro émission nette en 2050.
D’abord on peut effectivement discuter de la priorité à accorder à l’aviation par rapport à des besoins plus essentiels pour une majorité de la population. Ensuite utiliser du carburant même qualifié de vert ne changera pas grand-chose aux émissionx polluantex. Du coup ,la proposition du lobby aérien apparaît particulièrement corporatiste et irréaliste vis à vis de l’objectif de 2050.

Si les avions sont aujourd’hui cinq fois plus efficaces du point de vue énergétique qu’il y a 50 ans, le trafic a été multiplié par 13. L’avion vert est-il la solution pour décarboner le secteur de l’aviation d’ici 2050 et participer à la baisse des émissions du secteur ?

Le secteur de l’aviation est responsable de 2 à 3 % des émissions de CO2 dans le monde. 95 % des émissions de carbone et de gaz à effets de serre sont produits pendant l’exploitation de ce produit, la partie liée à la fabrication et au démantèlement de l’avion est marginale, moins de 5 %. Sur les bases du réchauffement climatique récent, entre 2000 et 2018 l’aviation a été responsable de 5 à 6 % de la hausse du forçage radiatif. L’organisation de l’aviation civile internationale s’est fixé un objectif de neutralité d’ici 2050. Mais l’aviation a-t-elle les technologies opérationnelles pour mettre en place cette décarbonation ? Carburants durables, ou biocarburants, avions à hydrogène ou électrifiés, ces solutions technologiques pourront-elles répondre à l’urgence climatique ?
Des prévisions industrielles tablent sur une croissance forte du trafic, de 3 ou 3,5 %. Cette croissance est-elle compatible avec les Accords de Paris ?

La décarbonation Total paraît un peu illusoire. Certeson compte notamment sur le développement de moteurs qui consommeront 20% de moins qu’aujourd’hui, à l’électrification et à l’utilisation de matériaux plus légers dans l’ensemble de ses équipements.

Mais de nombreux expert conteste les mythes de la décarbonation du secteur de l’aviation, considérant que l’avion est un moyen de transport injuste, et que l’arrêter a un impact fort et accessible à tous.

Le mythe du carburant durable pour l’aviation

Le mythe du carburant durable pour l’aviation

En prévision de la décarbonation vers 2050, le lobby de l’aviation réclame qu’on lui attribue de façon privilégiée du carburant durable. Tout en saluant les efforts faits, Willie Walsh, directeur de l’Association internationale du transport aérien (Iata), juge que cela ne suffira pas à combler les besoins de l’aviation. Et il pointe notamment les conflits d’usage avec les autres secteurs, estimant qu’il faut qu’une part plus importante des carburants renouvelables produits à travers le monde doit revenir au transport aérien, si celui-ci veut être en mesure d’atteindre son objectif de zéro émission nette en 2050.
D’abord on peut effectivement discuter de la priorité à accorder à l’aviation par rapport à des besoins plus essentiels pour une majorité de la population. Ensuite utiliser du carburant même qualifié de vert ne changera pas grand-chose aux émissionx polluantex. Du coup ,la proposition du lobby aérien apparaît particulièrement corporatiste et irréaliste vis à vis de l’objectif de 2050.

Si les avions sont aujourd’hui cinq fois plus efficaces du point de vue énergétique qu’il y a 50 ans, le trafic a été multiplié par 13. L’avion vert est-il la solution pour décarboner le secteur de l’aviation d’ici 2050 et participer à la baisse des émissions du secteur ?

Le secteur de l’aviation est responsable de 2 à 3 % des émissions de CO2 dans le monde. 95 % des émissions de carbone et de gaz à effets de serre sont produits pendant l’exploitation de ce produit, la partie liée à la fabrication et au démantèlement de l’avion est marginale, moins de 5 %. Sur les bases du réchauffement climatique récent, entre 2000 et 2018 l’aviation a été responsable de 5 à 6 % de la hausse du forçage radiatif. L’organisation de l’aviation civile internationale s’est fixé un objectif de neutralité d’ici 2050. Mais l’aviation a-t-elle les technologies opérationnelles pour mettre en place cette décarbonation ? Carburants durables, ou biocarburants, avions à hydrogène ou électrifiés, ces solutions technologiques pourront-elles répondre à l’urgence climatique ?
Des prévisions industrielles tablent sur une croissance forte du trafic, de 3 ou 3,5 %. Cette croissance est-elle compatible avec les Accords de Paris ?

La décarbonation Total paraît un peu illusoire. Certeson compte notamment sur le développement de moteurs qui consommeront 20% de moins qu’aujourd’hui, à l’électrification et à l’utilisation de matériaux plus légers dans l’ensemble de ses équipements.

Mais de nombreux expert conteste les mythes de la décarbonation du secteur de l’aviation, considérant que l’avion est un moyen de transport injuste, et que l’arrêter a un impact fort et accessible à tous.

Energie-Recul du prix du carburant

Energie-Recul du prix du carburant

Signe du ralentissement économique mondial, en particulier de la Chine,, le prix du carburant recule. D’après le dernier relevé hebdomadaire du ministère de la Transition écologique, le litre de gazole et le litre de SP95-E10 sont tous deux passés sous la barre de 1,80 euro le litre la semaine dernière.

Dans le détail, le gazole s’affichait en moyenne à 1,7812 euro le litre, en baisse de deux centimes par rapport à la semaine précédente. Le litre d’essence coûtait lui 1,7828 (-3,6 centimes).

Ce recul des prix des carburants s’inscrit dans un contexte de baisse continue des prix du pétrole depuis plusieurs semaines, alors que le baril de Brent s’échangeait 81,9 dollars la semaine dernière (-0,5 dollars).

Les prix du pétrole commençaient de nouveau la semaine en baisse ce lundi, la trêve humanitaire entre Israël et le Hamas calmant les cours et les investisseurs attendant la réunion de l’Opep+ cette semaine.

Peu avant midi, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, perdait 1,58% à 79,31 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, baissait de 1,79% à 74,19 dollars.

Recul du prix du carburant

Recul du prix du carburant

Signe du ralentissement économique, le prix du carburant recule. D’après le dernier relevé hebdomadaire du ministère de la Transition écologique, le litre de gazole et le litre de SP95-E10 sont tous deux passés sous la barre de 1,80 euro le litre la semaine dernière.

Dans le détail, le gazole s’affichait en moyenne à 1,7812 euro le litre, en baisse de deux centimes par rapport à la semaine précédente. Le litre d’essence coûtait lui 1,7828 (-3,6 centimes).

Ce recul des prix des carburants s’inscrit dans un contexte de baisse continue des prix du pétrole depuis plusieurs semaines, alors que le baril de Brent s’échangeait 81,9 dollars la semaine dernière (-0,5 dollars).

Les prix du pétrole commençaient de nouveau la semaine en baisse ce lundi, la trêve humanitaire entre Israël et le Hamas calmant les cours et les investisseurs attendant la réunion de l’Opep+ cette semaine.

Peu avant midi, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, perdait 1,58% à 79,31 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, baissait de 1,79% à 74,19 dollars.

Extension de l’indemnité carburant pour le travail

Extension de l’indemnité carburant pour le travail

En dépit du ralentissement de l’inflation, les prix du carburant demeurent. Les prix du carburant, eux, restent relativement stables depuis la rentrée, à 1,84 euro le litre de gazole, 1,85 euro le litre de Sans Plomb 95, et 1,91 euro le litre de Sans Plomb 98, selon les dernières données répertoriées par le ministère de la Transition écologique.

À la demande du groupe indépendant Liot et des députés Horizons, l’indemnité carburant travailleur doit ainsi être élargie à 1,6 million de bénéficiaires supplémentaires – portant le nombre total de bénéficiaires à près de 6 millions de personnes -, pour atteindre un coût total d’environ 600 millions d’euros.

La mesure devrait concerner les personnes ne gagnant pas plus que 1.600 euros net par mois pour une personne seule et 4.800 euros pour un couple avec deux enfants à charge, au regard du Smic net en 2022 – à 1.329 euros net par mois.

En pratique, il faudra attendre la mi-janvier, comme l’an dernier, pour effectuer la demande d’indemnité carburant via un formulaire dédié sur le site impots.gouv.fr – muni de l’identifiant fiscal, du numéro d’immatriculation du véhicule utilisé et de son numéro de carte grise -, à condition d’utiliser son propre véhicule pour aller au bureau.

Voiture électrique : une économie de carburant de 1200 € par an !

Voiture électrique : une économie de carburant de 1200 € par an !


Le ministre de l’écologie Christophe Béchu qui est à l’environnement ce que McDo est à la gastronomie déclare sans rire que la voiture électrique permet une économie de carburant de 1200 € par an. Évidemment un calcul de coin de table qui n’intègre ni le cout d’investissement, ni certains couts de fonctionnement et encore moins la future fiscalité sur l’électricité qui va se substituer à celle sur le carburant.

Christophe Béchu qui ne s’est vraiment pas investi dans les questions écologiques avant sa nomination comme ministre tente donc exister avance des calculs approximatifs . Sans doute la voiture électrique est-elle préférable d’un point de vue écologique à la voiture thermique mais le calcul économique n’est pas évident. Selon les usages, il faut en effet parfois 10 ans et plus pour amortir le su-investissement d’une voiture électrique. Sans parler évidemment de la future taxe inévitable de l’électricité utilisée pour l’automobile.

Christophe Béchu a vanté sur Sud Radio les mérites à la fois écologiques et économiques de la voiture électrique.

« La voiture électrique, elle est bonne pour la planète mais elle est bonne aussi pour le pouvoir d’achat », a affirmé le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu jeudi 2 novembre sur Sud Radio, alors que les Français en achètent de plus en plus. Elles ont représenté 16% des nouvelles immatriculations en dix mois, entre janvier et octobre 2023, dépassant déjà le score de toute l’année 2022 (13%), selon la Plateforme automobile.

Le ministre assure qu’avoir une voiture électrique « vous permet d’économiser l’équivalent de 1 200 euros d’essence par an ». Vrai ou faux ?

Le chiffre donné par le ministre est vrai, même s’il ne s’agit pas uniquement d’économie d’essence mais aussi d’économie de frais d’entretien. Il provient d’une note d’analyse intitulée « Voiture électrique : à quel coût ? » publiée en novembre 2022 par France Stratégie, un service rattaché à la Première ministre, créé sous François Hollande, pour produire des études et aider le gouvernement dans ses décisions économiques et sociales.

La note a calculé que, « à l’usage, le véhicule électrique est moins coûteux pour un ménage » et que l’économie réalisée est « de l’ordre de 1 200 euros par an en tenant compte de l’entretien et de la facture énergétique pour un véhicule de segment B », c’est-à-dire si le ménage a acheté une citadine électrique au lieu d’une citadine thermique. Cette économie est même plus élevée pour un ménage ayant acheté un SUV électrique : selon France Stratégie, il dépense 1 500 euros de moins par an que s’il avait acheté un SUV thermique.

celà suppose aussi que « 80% des recharges sont effectuées en heure creuse, uniquement à domicile » tandis que « les recharges rapides en bornes publiques, bien plus onéreuses (trois à quatre fois plus onéreuses d’après l’Ademe), ne sont pas couvertes ici ». Par ailleurs, le prix de l’électricité sur lequel se base ces calculs a pris en compte la hausse des tarifs de février 2023 mais celui-ci varie beaucoup puisqu’il dépend de l’inflation.

Mais, là où le bât blesse, c’est que ces économies estimées ne prennent pas en compte le surcoût à l’achat d’une voiture électrique par rapport à une voiture thermique. Et il peut s’avérer conséquent : 16 000 euros de plus pour une citadine électrique par rapport à une thermique et 10 000 euros de plus pour un SUV électrique par rapport à un thermique – sachant qu’un SUV coûte plus cher qu’une citadine. Cela prend en compte à la fois le prix d’achat et le prix d’installation d’une borne de recharge à domicile. Après déduction des aides mises en place pour encourager à acheter un véhicule décarboné, le surcoût est abaissé à 7 200 euros pour une citadine, 660 euros pour un SUV.

Ce surcoût est d’ailleurs le premier frein à l’achat d’une voiture électrique, selon Clément Molizon, le délégué général de l’Avere-France, l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique, interviewé par franceinfo vendredi 3 novembre.

D’autant que ce surcoût se retrouve aussi sur le marché de l’occasion, particulièrement prisé par les familles les plus modestes. Si les voitures électriques d’occasion sont bien moins chères que les neuves parce que, la technologie progressant vite dans le domaine, elles perdent aussi vite de la valeur à la revente, il faut tout de même dépenser entre 6 000 et 7 000 euros de plus pour se procurer une voiture électrique d’occasion plutôt qu’une thermique équivalente, après déduction des aides.

Carburant : Terra Nova pour des taxes évolutives

Carburant : Terra Nova pour des taxes évolutives

Finalement Terra Nova reprend à son compte l’idée de la taxation flottante qui évolue en fonction du niveau de prix du baril de pétrole. L’avantage de ce système c’est qu’il permet de ne pas diminuer les recettes fiscales prévues. Il empêche cependant le budget de profiter aussi des hausses de pétrole. Il permet évidemment de limiter les augmentations pour les consommateurs. Une idée qui d’ailleurs a été déjà mise en œuvre quelques années puis abandonnée.

« Taxer moins » les carburants en cas d’envolée des prix du pétrole, « et davantage en cas de baisse »: c’est la proposition formulée lundi par Terra Nova, après des semaines de débats enflammés sur le prix à la pompe.

« En cas d’envolée des prix internationaux du baril, le taux de taxe pourrait diminuer afin d’atténuer l’impact sur les prix à la pompe. Inversement, le taux de taxe augmenterait lorsque les prix baissent, afin de préserver l’incitation à décarboner », expose l’économiste du climat Quentin Perrier dans une note que le centre de réflexion classé à gauche doit publier dans la journée, alors que le prix des carburants flirte avec les 2 euros le litre.

La mesure a déjà existé en France entre 2000 et 2002, sous le gouvernement Jospin, sous le nom de « TIPP flottante ».

Par exemple, si la France s’était dotée d’un dispositif amortissant la moitié de chaque hausse du cours du baril par des baisses de taxes, le prix du gazole n’aurait pas dépassé 1,73 euro par litre en 2022, calcule Quentin Perrier.

Avec un tel niveau de prix, « on peut envisager » que les coûteuses remises à la pompe décidées par le gouvernement « n’auraient pas été nécessaires ». La modulation des taxes sur le carburant aurait un coût « probablement limité » pour les finances publiques, a-t-il encore soutenu, alors que la remise à la pompe de 2022 a coûté « près de 8 milliards d’euros ».

Vente à perte de carburant : l’illusion

Vente à perte de carburant : l’illusion

Mi-septembre, le gouvernement a annoncé que les distributeurs seraient autorisés à vendre leurs carburants à perte « à partir de décembre » et pour une durée de 6 mois. La mesure, qui vise à limiter les conséquences de la hausse des prix de l’énergie enregistrée cet été sur le pouvoir d’achat des ménages sans toucher aux finances publiques, doit désormais être votée par l’Assemblée nationale courant octobre. Pour inciter les distributeurs à jouer le jeu – cette vente à perte ne sera pas obligatoire –, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a reçu leurs représentants à Bercy, le 19 septembre. Or, cette réunion s’est soldée par un refus massif de Carrefour, Système U, Leclerc, Intermarché ou encore Auchan qui ont estimé que cette mesure « ne sera pas suivie car elle n’est économiquement pas tenable ».

par
Nicolas Jean
Professeur d’économie, IÉSEG School of Management dans The Conversation

Les enseignes Leclerc et Carrefour ont néanmoins mis en place à partir de la fin septembre des opérations de vente à prix coûtant, c’est-à-dire en renonçant à leurs marges, jusqu’à la fin de l’année. Mais comme l’indique Michel-Édouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E. Leclerc, interrogé le 1er octobre sur LCI, hors de question de faire un geste supplémentaire, qui constituerait selon lui une « incongruité » aux nombreuses « implications sociales et économiques ».

Il existe pourtant des arguments économiques en faveur de la vente à perte. Si bien que, en France, l’article L442-5 du Code du commerce l’encadre depuis 1963 : cette pratique reste interdite, sauf dans des sept cas particuliers définis par l’article (cessation d’activité, soldes, fin de saison, produits périssables, etc.). En cas de non-respect de la loi, une personne physique risque jusqu’à 75 000 euros d’amende (375 000 euros pour une personne morale). Cette amende peut être portée à la moitié des dépenses publicitaires liées à la vente, le cas échéant.

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Notons qu’en Europe, il n’existe pas de législation homogène à ce sujet. Historiquement, la question a longtemps divisé les principaux pays entre ceux qui interdisaient, par principe, la revente à perte (France, Belgique, Espagne et Italie par exemple) et ceux qui ne disposaient pas de règlementation particulière sur le sujet (Allemagne, Suède, Autriche par exemple). Même la directive de la Commission européenne du 11 mai 2005 relative aux pratiques commerciales déloyales des entreprises n’intègre pas l’interdiction de la revente à perte.

En effet, d’un point de vue microéconomique, la vente à perte peut être vue comme la plus radicale des stratégies de prédation par les prix. En théorie, quand l’environnement n’est pas parfaitement concurrentiel (présence de barrières à l’entrée du marché, asymétrie d’information, etc.) les entreprises peuvent conduire des stratégies par les prix visant à améliorer leur position concurrentielle.

Un prix « prédateur » est donc un prix de vente très bas visant à éloigner la concurrence réelle ou potentielle. Une telle stratégie permet à une entreprise de créer (ou de maintenir) une position dominante sur un marché (un monopole par exemple). En effet, en imposant des prix très bas, l’entreprise entend bénéficier de sa position historique sur le marché (économies d’échelle, connaissance du marché, réseaux, etc.) pour survivre à court/moyen terme malgré la faiblesse du prix. Le concurrent (potentiel), lui, ne peut lutter face à un tel prix car il ne bénéficie pas de la même rente de situation.

En d’autres termes, cette stratégie impose une guerre de prix, mais les belligérants ne luttent pas à armes égales : seule l’entreprise qui fixe un prix particulièrement bas a les reins suffisamment solides pour supporter, au moins pendant une certaine période, un tel prix.

Un cas extrême
Or, le secteur de la grande distribution n’a pas particulièrement besoin de protéger son avantage concurrentiel, surtout sur le marché des carburants : d’une part, les prix sont sensiblement plus faibles à Intermarché, U ou Leclerc, que chez TotalEnergies, Esso ou les pompistes indépendants ; d’autre part, les parts de marché des principales enseignes de grande distribution sont bien supérieures à celle des réseaux traditionnels (59,9 % contre 40,1 % en 2022).

Par ailleurs, la revente à perte reste tout de même un cas extrême de prédation par les prix, tant il est difficile de comprendre la rationalité qui peut conduire un producteur à perdre de l’argent en réalisant son activité de production. C’est notamment ce qu’avait avancé Patrick Pouyanné, le dirigeant de TotalEnergies en réagissant à la proposition du gouvernement, réclamant « un peu de bon sens ».

L’éclairage précédent peut nous permettre de comprendre les raisons pour lesquelles une entreprise peut accepter, à court terme, une réduction de ses marges. Les acteurs de la grande distribution réalisent d’ailleurs régulièrement des actions de vente de carburants à prix coûtant, ce qui permet d’attirer les clients vers leurs magasins (avec l’idée qu’ils aillent ensuite y faire leurs courses alimentaires). Mais la revente à perte revêt un côté presque irrationnel pour un entrepreneur. Il est donc très difficile, voire impossible de trouver des arguments microéconomiques incitatifs pour la stratégie souhaitée par le gouvernement.

Faut-il alors chercher les raisons de cette proposition dans une analyse macroéconomique ? En effet, la proposition du gouvernement a un objectif de politique économique clairement affiché : redonner du pouvoir d’achat aux ménages français sans mesure coûteuse pour les finances publiques, à l’heure où la dette française a franchi la barre des 3000 milliards d’euros (112,5 % du PIB).

Cependant, il faut nuancer l’impact de cette politique. Tout d’abord, même si la tendance semble se stabiliser autour de 4,9 % en rythme annuel en septembre, les prix des biens alimentaires ont été ces derniers mois le principal moteur de l’inflation (hausse de 11,2 % sur un an en août contre 9,6 % sur un an en septembre). Mais il est vrai que les prix de l’énergie connaissent un rebond important en septembre, principalement en raison de la hausse du prix du baril de pétrole sur les marchés internationaux, et de la faiblesse de l’euro face au dollar.

De plus, on ne peut mettre de côté le risque lié à la réduction des marges sur le carburant pour les enseignes de grande distribution : la compensation par l’augmentation des prix de certaines denrées alimentaires, ou le développement de stratégies comme la shrinkflation (proposer de moindres quantités au même prix) sur les marques des distributeurs par exemple. Au bilan, l’effet sur l’inflation n’est donc pas si évident.

Autre argument mis en avant par l’exécutif : une baisse des taxes n’est pas envisageable étant donné l’état des finances publiques. Il fallait donc faire peser le poids de cette politique sur les épaules des distributeurs… ou plutôt, de certains distributeurs. En effet, très vite après l’annonce, le gouvernement a dû faire face à la levée de boucliers des pompistes indépendants, aux reins moins solides pour pouvoir baisser leurs marges et donc exposés à une concurrence déloyale. Il avait ainsi promis des « mesures de compensation » pour les petites stations-service, remettant ainsi en cause l’effet neutre de cette politique sur les finances publiques…

Il est donc finalement assez difficile de percevoir les fondements à la fois microéconomiques et macroéconomiques de la politique de vente à perte des carburants : aucune incitation individuelle à adopter une stratégie de prix agressive, impact sur le pouvoir d’achat limité, impact sur les finances publiques pas si neutre…

Cette mesure semble donc traduire en creux l’impasse dans laquelle se trouve le gouvernement face à la hausse des prix. En effet, dans la fixation du prix de l’essence, il y a cinq leviers d’action : les taxes (TICPE et TVA), le prix du baril, le taux de change euro/dollar, le coût de la distribution et le coût du raffinage. Comme on l’a vu, les marges de manœuvre sur les quatre premiers éléments sont désormais très limitées. Quant aux raffineries, elles ont quasiment disparu en France, car trop polluantes et trop… coûteuses.

Carburant : des baisses faibles et fragiles

Carburant : des baisses fragiles

Des baisses autour de trois centimes et un prix en moyenne à 1,91 euro le litre. Mais des baisses très fragiles qui correspondent surtout à des actions marketing des distributeurs car le prix du baril se maintient toujours au très haut niveau de 95 $ le baril. Tant que le prix du baril ne diminuera pas il ne faut pas s’attendre à une baisse significative du carburant pour les usagers.

Le gazole perdait en effet 2,9 centimes pour s’afficher en moyenne à 1,9121 euro le litre, d’après le relevé hebdomadaire du ministère de la Transition écologique, avec des prix arrêtés au vendredi 29 septembre.

De son côté l’essence sans-plomb 95 E10 reculait de 3,4 centimes, à 1,9102 euro en moyenne en France.

Le 7 juillet, le gazole s’affichait à 1,6658 euro le litre et l’essence à 1,7895 euro le litre, avant d’entamer une hausse quasi-constante tout au long de l’été et jusqu’à ce début d’automne 2023. Seule exception, mi-août avec un recul d’un peu plus d’un centime pour le gazole.

La semaine dernière, avec une nouvelle hausse, les deux carburants avaient frôlé leur plus haut niveau de l’année.

Aide carburant: un chèque charité de 8 euros par mois

Aide carburant: un chèque charité de 8 euros par mois


Adieu la vente à perte. À la place macron promet un petit chèque charité de 100 € par voiture et par an aux plus modestes.

Le projet de loi du ministre de l’économie et de la première ministre concernant l’éventualité d’une vente à perte et donc que enterré. Il sera remplacé par un petit chèque de 100 € pour la moitié de la population.

Et à la place de la vente à perte on va impulser la vente à prix coûtant. Un slogan aussi vide que le précédent car peu de personnes sont en capacité de calculer le coût réel du carburant.

Ce qui évidemment exclut ceux qui ne sont pas salariés, les retraités par exemple auxquelles sans doute va conseiller le déplacement en vélo !

Macron promet faussement et naïvement qu’il va aller chez les raffineurs pour rechercher leurs marges. On se demande bien par quel dispositif législatif puisque rien n’est prévu. On se contente simplement de menacer…. un jour.

Du coup la seule promesse est celle de Total qui déclare maintenir le prix du litre à 1,99 pour un moment.

Concernant les hausses dans l’alimentaire, Macron se contente de reprendre les propos du ministre de l’économie en indiquant qu’une réunion aura lieu entre les industriels du secteur et les distributeurs. Et Macron d’affirmer qu’il veillera personnellement à une baisse des prix.

On peut donc imaginer que le chef de l’État et son épouse se rendront dans les supermarchés pour faire un relevé régulier des étiquettes !

Et pour finir ce cri du cœur ou du porte-monnaie : » personne ne doit profiter de la crise ». Même pas à Versailles ?

 » Carburant à prix coûtant » : un concept bidon

 » Carburant à prix coûtant » : un concept bidon


Après le concept « vente à perte » voilà le nouveau concept de « vente à prix coûtant ». De toute manière, le consommateur n’a aucun moyen de vérifier la réalité de ces concepts. On sait par contre qu’en général plus le prix du pétrole est élevé et plus les marges des producteurs pétroliers, des raffineurs et des distributeurs sont fortes. La grande distribution a déjà prévenu une éventuelle vente à prix coûtant se traduira au maximum par une réduction de 2 centimes le litre

Selon les estimations et le cours du pétrole, les marges des pétroliers varieraient de 0,10 à 0,20 € par litre (Ce qui est énorme compte tenu du volume traité)

S’appuyant sur les données de l’Union française des industries pétrolières (Ufip), CLCV ( association de consommateurs) estime les marges sur le gazole et l’essence à 20 centimes par litre.

Pour les distributeurs il faut distinguer ce qui produit du pétrole et ceux qui se contentent de le distribuer. À cet égard la marge des marques de grande distribution sont volontairement faibles, entre un et trois centimes. La distribution de carburant constitue en effet pour la grande distribution un produit d’appel pour inciter les consommateurs à s’approvisionner sur d’autres produits en magasin.

Le concept de vente à prix coûtant constitue en réalité souvent un objet marketing sans réel contenu et donc sans influence pour le consommateur.

Il faut enfin ajouter que l’État lui-même qui incite à cette vente à prix coûtant ne se prive pas de profiter de la hausse des prix du pétrole pour hommes augmenter ses recettes fiscales contrairement à ce que dit le ministre de l’économie. En effet une grosse part des taxes via la TVA proportionnelle au prix du carburant.

La plupart des marques de la grande distribution se sont appropriées ce concept de prix coûtant sans grand dommage car c’est souvent ce qu’ils pratiquent ou presque. En outre le volume de la consommation ayant diminué de 7 %. En outre la grande distribution est inquiète de la diminution du volume des achats de 7 % sur les produits vendus en général. Une conséquence directe de l’inflation et de la baisse du pouvoir d’achat des ménages. On va donc assister à une guerre des slogans sur le prix du carburant.

Hausse du Prix du Carburant : un chèque charité de 8 euros par mois

Hausse du Prix du Carburant : un chèque charité de 8 euros par mois


Adieu la vente à perte. À la place Macron promet un petit chèque charité de 100 € par voiture et par an aux plus modestes soit environ 8 euros pr an. Une mesure qui de toute façon ne coûtera pas trop cher puisque 40 % des ayants droits ne réclament même pas.

Le projet de loi du ministre de l’économie et de la première ministre concernant l’éventualité d’une vente à perte et donc que enterré. Il sera remplacé par un petit chèque de 100 € pour la moitié de la population.

Et à la place de la vente à perte on va impulser la vente à prix coûtant. Un slogan aussi vide que le précédent car peu de personnes sont en capacité de calculer le coût réel du carburant.

Ce qui évidemment exclut ceux qui ne sont pas salariés, les retraités par exemple auxquelles sans doute va conseiller le déplacement en vélo !

Macron promet faussement et naïvement qu’il va aller chez les raffineurs pour rechercher leurs marges. On se demande bien par quel dispositif législatif puisque rien n’est prévu. On se contente simplement de menacer…. un jour.

Du coup la seule promesse est celle de Total qui déclare maintenir le prix du litre à 1,99 pour un moment.

Concernant les hausses dans l’alimentaire, Macron se contente de reprendre les propos du ministre de l’économie en indiquant qu’une réunion aura lieu entre les industriels du secteur et les distributeurs. Et Macron d’affirmer qu’il veillera personnellement à une baisse des prix.

On peut donc imaginer que le chef de l’État et son épouse se rendront dans les supermarchés pour faire un relevé régulier des étiquettes !

Et pour finir ce cri du cœur ou du porte-monnaie : » personne ne doit profiter de la crise ». Même pas à Versailles ?

Hausse prix du carburant : L’État responsable pour plus de 71 % de l’opinion

Hausse du carburant : L’État responsable pour plus de 71 % de l’opinion

Selon un sondage d’Elabe pour BFMTV, Ils sont 71% à le penser, devant les pétroliers comme Totalénergies à 62% (deux réponses étaient possibles). Le contexte géopolitique (à l’origine de la flambée récente des prix du pétrole) et la grande distribution arrivent loin derrière avec 48% et 9%. »La hiérarchie des responsabilités est globalement identique entre les différentes catégories socioprofessionnelles et générations » souligne Elabe.

Dans le dernier sondage* « Opinion en direct » d’Elabe pour BFMTV ils sont 76% à penser que l’Etat doit les baisser « même si cela a pour conséquence de creuser encore davantage la dette publique et que cela est contraire à la transition écologique ».

Cette mesure est « plébiscitée par toutes les catégories de la population, en particulier par les automobilistes au quotidien (81%), et majoritairement soutenue par tous les électorats y compris celui d’Emmanuel Macron (55%) » note Elabe.

Les solutions proposées par le gouvernement comme le fait de demander aux distributeurs de vendre à perte puis à prix coûtant ou encore le chèque carburant de 100 euros ne changeront quasiment rien jugent les Français.

78% des Français considèrent que la vente à perte est une mauvaise solution, « un chiffre qui peut en partie être expliqué par la crainte d’une répercussion à la hausse sur les prix de l’alimentation pour compenser cette vente à perte », selon l’institut de sondage.

Et 55% estiment que la vente à prix coûtant ne permettra pas d’améliorer significativement le prix de l’essence. A l’inverse, 45% pensent que cette mesure permettra d’améliorer la situation.és de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas. Mode de recueil et dates de terrain Interrogation par Internet du 26 au 27 septembre 2023.

Carburant- « Vente à prix coûtant » : encore un concept pipeau

carburant- « Vente à prix coûtant » : encore un concept pipeau


Après le concept « vente à perte » voilà le nouveau concept de « vente à prix coûtant ». De toute manière, le consommateur n’a aucun moyen de vérifier la réalité de ces concepts. On sait par contre qu’en général plus le prix du pétrole est élevé et plus les marges des producteurs pétroliers, des raffineurs et des distributeurs sont fortes.

Selon les estimations et le cours du pétrole, les marges des pétroliers varieraient de 10 à 0,20 € par litre (Ce qui est énorme compte tenu du volume traité)

S’appuyant sur les données de l’Union française des industries pétrolières (Ufip), CLCV ( association de consommateurs) estime les marges sur le gazole et l’essence à 20 centimes par litre.

Pour les distributeurs il faut distinguer ce qui produit du pétrole et ceux qui se contentent de le distribuer. À cet égard la marge des marques de grande distribution sont volontairement faibles, entre un et trois centimes. La distribution de carburant constitue en effet pour la grande distribution un produit d’appel pour inciter les consommateurs à s’approvisionner sur d’autres produits en magasin.

Le concept de vente à prix coûtant constitue en réalité souvent un objet marketing sans réel contenu et donc sans influence pour le consommateur.

Il faut enfin ajouter que l’État lui-même qui incite à cette vente à prix coûtant ne se prive pas de profiter de la hausse des prix du pétrole pour hommes augmenter ses recettes fiscales contrairement à ce que dit le ministre de l’économie. En effet une grosse part des taxes via la TVA proportionnelle au prix du carburant.

La plupart des marques de la grande distribution se sont appropriées ce concept de prix coûtant sans grand dommage car c’est souvent ce qu’ils pratiquent ou presque. En outre le volume de la consommation ayant diminué de 7 %. En outre la grande distribution est inquiète de la diminution du volume des achats de 7 % sur les produits vendus en général. Une conséquence directe de l’inflation et de la baisse du pouvoir d’achat des ménages. On va donc assister à une guerre des slogans sur le prix du carburant.

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