Carburant : baisse de la consommation, en cause les prix
Selon les dernières données disponibles auprès de l’Union française des industries pétrolières, en rythe annuel « la consommation française de carburants a diminué de 1,2 % entre avril 2011 et mars 2012 » C’est principalement la consommation de supercarburant qui a baissé de 6,5 % tandis que celle de gazole a augmenté de 0,2 %. Si selon l’UFIP la baisse du mois de mars s’explique par une chute de 9,1% des livraisons de supercarburant sans plomb et d’une diminution de 2,1% des livraisons de gazole, l’effet prix a sans aucun doute aussi joué dans les comportements. Une récente étude de l’Insee a montré que les Français s’adaptent à l’essence chère et que lorsque le prix de l’essence augmente de 1 %, la consommation diminue de 0,25 % à 0,35 %. Il faut garder à l’esprit en effet q’au mois de mars dernier, les prix à la pomme avaient atteint des sommets. Le prix du sans-plomb 95 a ainsi atteint 1,6336 euros le litre tandis que celui du gazole était de 1,4445 euros selon l’UFIP. Un an plus tôt , en avril,ces deux types de carburants se vendaient respectivement à 1,533 et 1,364 euros. Une envolée qui a conduit pratiquement tous les candidats à l’élection présidentielle à inclure une mesure destinée à soulager le budget des automobilistes, car chacun est conscient que le prix à la pompe est souvent celui par lequel les ménages mesurent l’évolution de leur pouvoir d’achat. François Hollande pour le PS s’est ainsi engagé, s’il est élu, à un blocage des prix des carburants sur une durée de trois mois. Un laps de temps destiné à « réviser la fiscalité des carburants, à commencer par une réintroduction de la TIPP flottante » et « restituer aux consommateurs ce que l’Etat perçoit en recettes supplémentaires ». Une proposition jugée absurde par Nicolas Sarkozy qui accuse son adversaire de sombrer dans le « populisme » et la « démagogie ». Si le programme du candidat-président ne contient pas de mesures spécifiques sur l’essence, le gouvernement soutient publiquement la proposition américano-britannique visant à puiser dans les stocks stratégiques. Plusieurs autres candidats prônent une baisse de la fiscalité sur les carburants via la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers, rebaptisée l’an dernier TICPE) et une mise à contribution des groupes pétroliers. Ainsi, Jean-Luc Mélenchon du Front de gauche, défendpar exemple la constitution d’un pôle public de l’énergie passant par la nationalisation de Total, propose la fixation d’un « prix maximum à la pompe » et une baisse de 5 % de « la TIPP ». La candidate FN Marine Le Pen s’est pour sa part engagée dès son accession au pouvoir à réduire « la taxe sur l’essence de 20 % » et à « compenser cette baisse par une surtaxation des grands groupes pétroliers et gaziers ». Cela permettrait, selon elle, de faire baisser le prix de l’essence d’environ 20 centimes d’euro par litre. Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan veut de son côté « réduire le prix du litre d’essence de 10 centimes », là encore en réinstaurant la TIPP flottante, en « contraignant Total à baisser ses prix » et en supprimant « une part de la TIPP attribuée aux régions ». Quant au centriste François Bayrou a estimé fin mars qu’il n’y avait pas de « solution miracle pour faire baisser le prix de l’essence » et qu’il fallait mettre en oeuvre des mesures durables comme les véhicules électriques et les énergies alternatives
Crise espagnole : le risque de contamination à la France
La crise espagnole risue de contaminer l’italie et la France, c’est pourquoi le marchés sosnt aussi attentistes.La semaine dernière, fériée en Espagne, n’a offert qu’un court répit. Le mois d’avril apporte un nouveau lot de hausses des prix. À Madrid, le carnet de 10 tickets de métro a grimpé d’un coup de 29%. « Une publicité expliquait que le tarif devenait identique à celui d’autres grandes capitales européennes comme Paris ou Berlin, s’indigne une usagère madrilène, mais notre pouvoir d’achat n’est pas celui des Parisiens ou des Berlinois! » À Valence, où l’essence est la plus chère du pays, le super 95 a déjà pris 11% sur le premier trimestre, après avoir doublé depuis le début de la crise. Mais c’est surtout la prochaine facture d’électricité que redoutent les Espagnols : +7% depuis le 1er avril, soit +61% depuis 2008. La puissante association des consommateurs espagnols, l’OCU, est sur tous les fronts. Elle s’inquiète aujourd’hui de l’inflation qui frappe le panier de la ménagère ibérique. « La guerre des prix dans les supermarchés, lancée au début de la crise, est terminée. Depuis la fin de l’année dernière, les principaux distributeurs remontent leurs étiquettes », explique un représentant de l’OCU, qui rappelle le relèvement de la TVA de 16 à 18% pour les vêtements, l’alcool ou l’électroménager, et de 7 à 8% pour l’alimentation. Pour les 4,75 millions de chômeurs, soit près d’un actif sur quatre, mais aussi pour les fonctionnaires, dont le salaire a déjà été baissé l’an dernier de 5%, les sacrifices continuent. Et la résistance s’organise. « La semaine dernière, je suis allé voir le propriétaire de mon garage. Il a accepté de passer mon loyer de 148 à 130 euros par mois. Et puis dans la foulée, j’ai appelé ma caisse d’assurance complémentaire. J’ai obtenu une baisse de 30% de ma cotisation sur 2012″, témoigne Agustín Ulied, enseignant dans une école de commerce à Barcelone. L’un de ses amis médecin, contraint de réduire ses horaires dans un dispensaire de la ville, a usé de son temps libre pour remettre à plat ses finances personnelles. Il a renégocié tous ses crédits à la baisse et gagné plus d’argent qu’en assurant ses consultations. Les Espagnols passent à la paille de fer leurs dépenses, comme leur gouvernement le fait depuis des mois pour ses déficits. Dernière cible du plan de crise du nouveau gouvernement Rajoy : les 17 communautés autonomes. Leurs deux compétences majeures – la santé et l’éducation – sont accusées de constituer des foyers de dépenses inconsidérées au regard de la situation du pays. À la clé, 10 milliards d’euros d’économies. « Toutes les mesures d’urgence que nous avions prévues pour 2012 ont été prises en moins d’un trimestre, assure au JDD un représentant du ministère de l’Économie. L’agenda des réformes a été très chargé. » Et surtout très lourd pour les Espagnols. Comble de l’amertume, Bruxelles ne semble pas se satisfaire de leurs efforts. Mariano Rajoy met la dernière main au programme de réformes pour 2012-2015. Il ira dans quelques jours le présenter à ses pairs européens. Et tentera de taire les critiques qui montent.