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Inflation Carburant : plus cher en France

Inflation Carburant : plus cher en France


La France possède l’une des plus grandes sociétés de pétrole mondiales; pour autant; c’est aussi l’un des pays le carburant est le plus cher. En cause plusieurs facteurs explicatifs ,d’abord et surtout le montant des taxes parmi les plus importantes au monde. Ensuite, la spéculation entre la production de pétrole et la production de carburants dont certaines augmentations ne sont nullement justifiées. Aussi la hausse des coûts logistiques. Enfin certaines hausses discrètement ajoutées en cette période d’inflation et qui permet aux sociétés pétrolières de faire encore davantage de bénéfices que précédemment.

Les prix des carburants vendus en France sont parmi les plus élevés de l’Union européenne. Le litre de diesel (toutes taxes comprises) s’achetait en moyenne 1,72 euro au 1er mai. Pour le sans-plomb 95, la pompe affichait 1,91 euro le litre en moyenne, contre 1,79 euro le 21 février 2022. Soit une augmentation de 6,7% depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, selon le bulletin hebdomadaire de la Commission européenne (lien en anglais). Pour les conducteurs qui font le plein de gazole dans les stations-service françaises, le constat est d’autant plus rageant que de l’autre côté des frontières hexagonales, les carburants ont retrouvé leurs prix d’avant-guerre.

Concernant le gazole, la France se classe troisième des pays de l’UE où le litre est le plus cher. Seules la Suède et la Finlande affichent des tarifs plus élevés, respectivement 1,86 et 1,87 euro/litre. Même constat pour le sans-plomb 95 : l’Hexagone est deuxième du classement européen, uniquement précédé de la Finlande (1,97 euro/litre).

Comment expliquer un prix si élevé en France par rapport à nos voisins européens ? Plusieurs raisons sont avancées par l’Union française des industries pétrolières (Ufip). La première est la hausse du prix de l’éthanol, l’un des composants du sans-plomb 95 E10. Ce carburant est l’un des plus consommés dans l’Hexagone. Il est composé de 10% de bioéthanol contre seulement 5% pour le sans-plomb 95 E5, préféré dans les pays voisins. Cette hausse résulte de l’augmentation des prix du gaz, matière première essentielle dans la production de l’éthanol. « Ces produits ont vu leurs coûts monter en raison de la hausse des prix des matières premières agricoles, à cause de la guerre en Ukraine. Cela représente un surcoût de 2 à 3 centimes par litre », détaille Olivier Gantois, président de l’Ufip, sur franceinfo.

De telles différences tarifaires pourraient aussi s’expliquer par les multiples grèves et blocages qui se sont déroulés dans les raffineries contre la réforme des retraites. « A partir du moment où les raffineries ne marchent plus, il faut aller chercher [du carburant] ailleurs, en l’occurrence dans les importations, ce qui est toujours plus cher », explique sur France 2 Francis Pousse, président de la branche stations-service et énergies nouvelles de Mobilians, le syndicat des métiers de la distribution et des services de l’automobile.

Les distributeurs accusés de gonfler leurs marges
Autre raison possible : les marges brutes auraient explosé ces quatre derniers mois. Elles correspondent à l’écart entre le prix du carburant lorsqu’il sort de la raffinerie et le prix hors taxes auquel il est vendu dans les stations-service. « Depuis janvier, [les distributeurs] ont des marges brutes de l’ordre de plus de 25 centimes au litre, alors que d’habitude, c’est 15 centimes au litre », assure François Carlier, délégué général de l’association Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV). Dans une étude publiée mercredi 10 mai, l’association affirme que les distributeurs tentent de « rattraper les pertes » du second semestre 2022, lorsqu’ils n’avaient pas répercuté la hausse des cours due à la guerre en Ukraine, allant même jusqu’à consentir des marges négatives. Une accusation réfutée par l’Ufip. « Sur le prix des carburants, nous estimons qu’en distribution, la marge nette – le bénéfice qui nous reste après avoir couvert les coûts – est de l’ordre de 1 à 2 centimes par litre », s’est défendu Olivier Gantois sur franceinfo.

La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a réitéré mardi ses appels aux distributeurs pour que les prix des carburants « baissent plus vite » et reflètent « au plus proche » le recul des cours internationaux du pétrole. Le président du comité stratégique des centres E. Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, a jugé, mercredi sur BFMTV, cette demande « gonflée » alors qu’un « gros fournisseur » comme TotalEnergies, qui engrange « des milliards de bénéfices », n’est pas « tenu de baisser ses prix ».

Carburant : plus cher en France

Carburant : plus cher en France


La France possède l’une des plus grandes sociétés de pétrole mondiales; pour autant; c’est aussi l’un des pays le carburant est le plus cher. En cause plusieurs facteurs explicatifs ,d’abord et surtout le montant des taxes parmi les plus importantes au monde. Ensuite la spéculation entre la production de pétrole et la production de carburants dont certaines augmentations ne sont nullement justifiées. Aussi la hausse des coûts logistiques. Enfin certaines hausses discrètement ajoutées en cette période d’inflation et qui permet aux sociétés pétrolières de faire encore davantage de bénéfices que précédemment.

Les prix des carburants vendus en France sont parmi les plus élevés de l’Union européenne. Le litre de diesel (toutes taxes comprises) s’achetait en moyenne 1,72 euro au 1er mai. Pour le sans-plomb 95, la pompe affichait 1,91 euro le litre en moyenne, contre 1,79 euro le 21 février 2022. Soit une augmentation de 6,7% depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, selon le bulletin hebdomadaire de la Commission européenne (lien en anglais). Pour les conducteurs qui font le plein de gazole dans les stations-service françaises, le constat est d’autant plus rageant que de l’autre côté des frontières hexagonales, les carburants ont retrouvé leurs prix d’avant-guerre.

Concernant le gazole, la France se classe troisième des pays de l’UE où le litre est le plus cher. Seules la Suède et la Finlande affichent des tarifs plus élevés, respectivement 1,86 et 1,87 euro/litre. Même constat pour le sans-plomb 95 : l’Hexagone est deuxième du classement européen, uniquement précédé de la Finlande (1,97 euro/litre).

Comment expliquer un prix si élevé en France par rapport à nos voisins européens ? Plusieurs raisons sont avancées par l’Union française des industries pétrolières (Ufip). La première est la hausse du prix de l’éthanol, l’un des composants du sans-plomb 95 E10. Ce carburant est l’un des plus consommés dans l’Hexagone. Il est composé de 10% de bioéthanol contre seulement 5% pour le sans-plomb 95 E5, préféré dans les pays voisins. Cette hausse résulte de l’augmentation des prix du gaz, matière première essentielle dans la production de l’éthanol. « Ces produits ont vu leurs coûts monter en raison de la hausse des prix des matières premières agricoles, à cause de la guerre en Ukraine. Cela représente un surcoût de 2 à 3 centimes par litre », détaille Olivier Gantois, président de l’Ufip, sur franceinfo.

De telles différences tarifaires pourraient aussi s’expliquer par les multiples grèves et blocages qui se sont déroulés dans les raffineries contre la réforme des retraites. « A partir du moment où les raffineries ne marchent plus, il faut aller chercher [du carburant] ailleurs, en l’occurrence dans les importations, ce qui est toujours plus cher », explique sur France 2 Francis Pousse, président de la branche stations-service et énergies nouvelles de Mobilians, le syndicat des métiers de la distribution et des services de l’automobile.

Les distributeurs accusés de gonfler leurs marges
Autre raison possible : les marges brutes auraient explosé ces quatre derniers mois. Elles correspondent à l’écart entre le prix du carburant lorsqu’il sort de la raffinerie et le prix hors taxes auquel il est vendu dans les stations-service. « Depuis janvier, [les distributeurs] ont des marges brutes de l’ordre de plus de 25 centimes au litre, alors que d’habitude, c’est 15 centimes au litre », assure François Carlier, délégué général de l’association Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV). Dans une étude publiée mercredi 10 mai, l’association affirme que les distributeurs tentent de « rattraper les pertes » du second semestre 2022, lorsqu’ils n’avaient pas répercuté la hausse des cours due à la guerre en Ukraine, allant même jusqu’à consentir des marges négatives. Une accusation réfutée par l’Ufip. « Sur le prix des carburants, nous estimons qu’en distribution, la marge nette – le bénéfice qui nous reste après avoir couvert les coûts – est de l’ordre de 1 à 2 centimes par litre », s’est défendu Olivier Gantois sur franceinfo.

La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a réitéré mardi ses appels aux distributeurs pour que les prix des carburants « baissent plus vite » et reflètent « au plus proche » le recul des cours internationaux du pétrole. Le président du comité stratégique des centres E. Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, a jugé, mercredi sur BFMTV, cette demande « gonflée » alors qu’un « gros fournisseur » comme TotalEnergies, qui engrange « des milliards de bénéfices », n’est pas « tenu de baisser ses prix ».

Carburant en hause, cours du pétrole en baisse

Carburant en hause, cours du pétrole en baisse

Le prix du carburant demeure un niveau près deux euros le litre. Dans le même temps la tendance du baril de pétrole est nettement à la baisse ( il remonte cependant ces derniers jours). Un phénomène finalement assez classique les distributeurs de carburant sont très rapides pour répercuter les hausses de pétrole. Inversement lorsque les cours baril diminuent ils mettent des semaines et des mois pour en tenir compte dans la vente au détail du carburant. L’État ne dit rien dans la mesure est de 100 % de taxes!

Le prix au litre du sans-plomb 95 a augmenté de 1,5 centime, celui du sans-plomb 95-E10 de 2,5 centimes, et celui du sans-plomb 98 de 2,3 centimes. Ainsi, le SP 98 s’approche de la barre des 2 euros (1,9977 euro), tandis que le SP 95-E10 passe le seuil des 1,90 euro (1,9105 euro). Le litre de SP 95 classique s’affiche lui à 1,9361 euro. Pour tous ces carburants, il s’agit de plus hauts depuis le début de l’année. De son côté, le prix du gazole a diminué de 0,7 centime, à 1,8093 euro le litre.

Pourtant le baril de pétrole est redescendu entre 75 et 80 dollars

Energie-Carburant de synthèse: un bilan carbone douteux…….comme l’électrique

Energie-Carburant de synthèse: un bilan carbone douteux…….comme l’électrique

L’Allemagne a réussi à imposer à l’UE le maintien au-delà de 2035 du moteur thermique en justifiant qu’il sera alimenté par un carburant de synthèse dont le bilan carbone est aussi douteux que celui de l’électrique.

L’essence synthétique (ou carburant synthétique) est un mélange d’hydrocarbures non dérivés du pétrole, mais obtenus à partir d’une autre source telle que la houille ou le lignite, ou encore à partir de gaz naturel (biométhane éventuellement), via le procédé Gas to liquids (en)

D’après wikipédia ,en l’état actuel des connaissances techniques, la production de synfuel est aussi émettrice de CO2 que le raffinage, voire bien davantage, lorsqu’il est issu du charbon. Et l’état des technologies en fait un mode de production d’énergie très consommateur d’énergie, et donc coûteux.

Cependant, le bilan environnemental des unités de production d’hydrocarbures de synthèse peut être nettement amélioré, et prendre l’avantage sur la production conventionnelle à partir de pétrole brut, grâce à la mise en place de capture et séquestration du dioxyde de carbone, appelée « CCS » pour « Carbon Capture and Storage ». Le coût du CCS est élevé dans le cas plus généralement étudié des centrales électriques au charbon, en raison surtout de la complexité de la séparation du dioxyde de carbone de l’azote de l’air. Dans une unité des productions de carburants de synthèse, ce coût est réduit d’environ 85 %, du fait que le dioxyde de carbone est séparé de l’azote par le procédé lui-même.

Le développement de la filière BTL (« Biomass to liquid (en) »), variante des gazéifications de la biomasse, présente une alternative. Les biocarburants 2e génération ainsi produits utilisent l’ensemble des plantes, pailles, tiges, déchets, bois et non pas les seules graines ou fruits comme les biocarburants actuels. Mais la filière BTL n’en est qu’à ses balbutiements. Si de nombreux projets de recherche sont en cours, aucune unité industrielle n’est encore active. Cependant, des unités pilotes BTL doivent également entrer en production prochainement en Allemagne. La filière BTL est confrontée à un problème majeur car les quantités de biomasse nécessaires sont énormes : il faut donc trouver un « gisement » suffisant et résoudre également les difficultés logistiques pour acheminer toute cette biomasse vers l’usine BTL.

Carburant de synthèse: un bilan carbone douteux…….comme l’électrique

Carburant de synthèse: un bilan carbone douteux…….comme l’électrique

L’Allemagne a réussi à imposer ç l’UE le maintien au-delà de 2035 du moteur thermique en justifiant qu’il sera alimenté par un carburant de synthèse dont le bilan carbone est aussi douteux que celui de l’électrique.

L’essence synthétique (ou carburant synthétique) est un mélange d’hydrocarbures non dérivés du pétrole, mais obtenus à partir d’une autre source telle que la houille ou le lignite, ou encore à partir de gaz naturel (biométhane éventuellement), via le procédé Gas to liquids (en)

daprès wikipédia ,en l’état actuel des connaissances techniques, la production de synfuel est aussi émettrice de CO2 que le raffinage, voire bien davantage, lorsqu’il est issu du charbon. Et l’état des technologies en fait un mode de production d’énergie très consommateur d’énergie, et donc coûteux.

Cependant, le bilan environnemental des unités de production d’hydrocarbures de synthèse peut être nettement amélioré, et prendre l’avantage sur la production conventionnelle à partir de pétrole brut, grâce à la mise en place de capture et séquestration du dioxyde de carbone, appelée « CCS » pour « Carbon Capture and Storage ». Le coût du CCS est élevé dans le cas plus généralement étudié des centrales électriques au charbon, en raison surtout de la complexité de la séparation du dioxyde de carbone de l’azote de l’air. Dans une unité des productions de carburants de synthèse, ce coût est réduit d’environ 85 %, du fait que le dioxyde de carbone est séparé de l’azote par le procédé lui-même.

Le développement de la filière BTL (« Biomass to liquid (en) »), variante des gazéifications de la biomasse, présente une alternative. Les biocarburants 2e génération ainsi produits utilisent l’ensemble des plantes, pailles, tiges, déchets, bois et non pas les seules graines ou fruits comme les biocarburants actuels. Mais la filière BTL n’en est qu’à ses balbutiements. Si de nombreux projets de recherche sont en cours, aucune unité industrielle n’est encore active. Cependant, des unités pilotes BTL doivent également entrer en production prochainement en Allemagne. La filière BTL est confrontée à un problème majeur car les quantités de biomasse nécessaires sont énormes : il faut donc trouver un « gisement » suffisant et résoudre également les difficultés logistiques pour acheminer toute cette biomasse vers l’usine BTL.

Carburant de synthèse: un bilan carbone douteux…….comme l’électrique

Carburant de synthèse: un bilan carbone douteux…….comme l’électrique

L’Allemagne a réussi à imposer ç l’UE le maintien au-delà de 2035 du moteur thermique en justifiant qu’il sera alimenté par un carburant de synthèse dont le bilan carbone est aussi douteux que celui de l’électrique.

L’essence synthétique (ou carburant synthétique) est un mélange d’hydrocarbures non dérivés du pétrole, mais obtenus à partir d’une autre source telle que la houille ou le lignite, ou encore à partir de gaz naturel (biométhane éventuellement), via le procédé Gas to liquids (en)

daprès wikipédia ,en l’état actuel des connaissances techniques, la production de synfuel est aussi émettrice de CO2 que le raffinage, voire bien davantage, lorsqu’il est issu du charbon. Et l’état des technologies en fait un mode de production d’énergie très consommateur d’énergie, et donc coûteux.

Cependant, le bilan environnemental des unités de production d’hydrocarbures de synthèse peut être nettement amélioré, et prendre l’avantage sur la production conventionnelle à partir de pétrole brut, grâce à la mise en place de capture et séquestration du dioxyde de carbone, appelée « CCS » pour « Carbon Capture and Storage ». Le coût du CCS est élevé dans le cas plus généralement étudié des centrales électriques au charbon, en raison surtout de la complexité de la séparation du dioxyde de carbone de l’azote de l’air. Dans une unité des productions de carburants de synthèse, ce coût est réduit d’environ 85 %, du fait que le dioxyde de carbone est séparé de l’azote par le procédé lui-même.

Le développement de la filière BTL (« Biomass to liquid (en) »), variante des gazéifications de la biomasse, présente une alternative. Les biocarburants 2e génération ainsi produits utilisent l’ensemble des plantes, pailles, tiges, déchets, bois et non pas les seules graines ou fruits comme les biocarburants actuels. Mais la filière BTL n’en est qu’à ses balbutiements. Si de nombreux projets de recherche sont en cours, aucune unité industrielle n’est encore active. Cependant, des unités pilotes BTL doivent également entrer en production prochainement en Allemagne. La filière BTL est confrontée à un problème majeur car les quantités de biomasse nécessaires sont énormes : il faut donc trouver un « gisement » suffisant et résoudre également les difficultés logistiques pour acheminer toute cette biomasse vers l’usine BTL.

Le carburant arbitre de la crise sociale

Le carburant arbitre de la crise sociale ?

Le manque de carburant pourrait bien être un arbitre de la crise. Faut-il se souvenir que c’est déjà le carburant avec la proposition de taxation qui avait fait naître le mouvement des gilets jaunes. Faut-il aussi rappeler que la fin de mai 68 a grandement été facilitée quand l’essence est revenue dans les pompes. Cette fois encore si le carburant venait à manquer alors les risques de paralysie pourrait être sérieux. Les Français pourraient être en situation d’exiger que le pouvoir mette fin à la crise politique qui se transformerait alors en crise économique.

Les premiers effets de la grève contre la réforme des retraites se font ressentir. Alors que la grève se durcit dans les raffineries, de nombreuses stations françaises sont à sec pour la première fois depuis le début du conflit. Elles sont principalement situées dans le Sud-est où les préfectures du Vaucluse et du Gard ont décidé de contingenter les ventes.

« Il n’y a plus aucun produit qui sort à cette heure » de l’ensemble des raffineries de France, que ce soit des six raffineries conventionnelles ou de la bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), a affirmé à l’AFP, Eric Sellini, élu national de la CGT Chimie. Les expéditions de carburants vers les dépôts qui alimentent les stations-service étaient déjà bloquées ce week-end dans la plupart des raffineries.

Carburant : menace de panne sèche dans les stations ?

Carburant : menace de panne sèche dans les stations ?

En raison de la grève qui importante qui se maintient dans le secteur de l’énergie, le carburant pourrait venir à manquer dans nombre de stations dans les jours à venir; Cela d’autant plus que les automobilistes font des provisions.

A l’instar du secteur des transports, le mouvement de grève contre la réforme des retraites se poursuit aussi dans les raffineries ce mercredi 8 mars. Les expéditions de carburant sont ainsi interrompues aujourd’hui dans l’ensemble des raffineries de TotalEnergies en France, a déclaré un porte-parole de l’énergéticien.

Sur les 269 opérateurs postés mercredi matin sur les sites de TotalEnergies, 54 % d’entre eux étaient en grève, a précisé le porte-parole du groupe français, ajoutant que certains dépôts étaient aussi bloqués, sans plus de précisions.

La CGT a de son côté fait savoir que les grèves se poursuivaient aussi dans les deux raffineries Esso (groupe Exxon-Mobil) à Port-Jérôme-sur-Seine (Seine-Maritime) et à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), entraînant l’arrêt des livraisons de carburant. Le syndicat a précisé qu’à Fos-sur-Mer, 90 % des salariés étaient actuellement en grève, tandis que le taux de grévistes était de 20 % à Port-Jérôme-sur-Seine.

(Avec Reuters)

L’indemnité carburant réclamée par moins de 50% des bénéficiaires prolongée

L’indemnité carburant réclamée par moins de 50% des bénéficiaires prolongée

Les dix millions de Français pouvant bénéficier de l’aide carburant ciblée du gouvernement vont avoir quelques semaines de plus pour la réclamer, si ce n’est pas déjà fait. « Nous allons prolonger cette indemnité », a annoncé, lundi 13 février lors d’un entretien sur RTL, Bruno Le Maire. « Elle devait s’arrêter fin février, nous la prolongerons jusqu’à fin mars, de façon à ce que les millions de nos compatriotes qui y ont droit puissent aller la chercher », a précisé le ministre de l’Economie.

Pour rappel, cette aide ciblée et ponctuelle a été mise en place en début d’année pour les Français modestes ayant besoin de leur véhicule pour aller travailler. Elle a succédé à la remise à la pompe du gouvernement, qui était passée de 30 à 10 centimes d’euro par litre de carburant à la mi-novembre, avant de s’arrêter à la fin de l’année 2022.

Il est clair que que seules les remises à la pompe ont un effet efficace et que la complexité des procédures empêche les bénéficiaires potentiels de réclamer des indemnités qu’il s’agisse des entreprises ou des particuliers

Carburant: l’escroquerie la ristourne de Total

Carburant: l’escroquerie la ristourne de Total

La vérité, c’est que Total a surtaxé les prix lors de la distribution à l’occasion de la montée des cours de pétrole. Total (et les autres) continue d’ailleurs actuellement avec des prix à la pompe de près de deux euros le litre décorellés du niveau du pétrole à la production. Il ne s’agit donc nullement d’une ristourne mais d’un prix économiquement plus juste. Notons que le phénomène de surtaxation n’est pas nouveau quand les cours du pétrole tutoient les sommets; mais là, il atteint des niveaux sans précédent. Notons aussi l’hypocrisie du gouvernement qui récupère d’autant plus de fiscalité que les prix de vente sont hauts. La nouvelle indemnité carburant constitue par ailleurs constitue un relatif échec puisque réclamé seulement par la moitié des bénéficiaires potentiels.

Ce dispositif est mis en place depuis le début de l'année pour succéder à la ristourne du gouvernement, dont le prix était passé de 18 à 30 centimes par litre de carburant à la rentrée pour finir l’année 2022 à 10 centimes. Alors que ces remises carburant s’adressaient à l’ensemble des automobilistes, le gouvernement souhaite désormais cibler les plus modestes d’entre eux qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler à travers le versement d’un chèque de 100 euros.

Imaginée en fonction de critères de revenus, l’indemnité carburant est censée bénéficier à 10 millions d'automobilistes qui peuvent la demander depuis le 16 janvier dernier et ce, jusqu’;au 28 février. Mais d’;après le ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires lors de la séance du jour à l’;Assemblée nationale en plein débat parlementaire sur la réforme des retraites, ils sont encore trop nombreux à ne pas avoir formulé leur demande en ligne alors que les premiers versements surviennent depuis dix jours.

Plus d’un Français sur deux qui peut bénéficier de ce chèque n’a pas encore fait cette demande et il s’agit d’une mesure forte en faveur des gros rouleurs et des familles les plus modestes;, a indiqué Christophe Béchu.

L’augmentation tendancielle des prix des carburants vers la barre des 2 euros le litre ralentit donc mais celle-ci devrait bel et bien être franchie dans les prochaines semaines. En effet, la récente instauration de l'embargo européen sur les produits pétroliers russes devrait à terme pousser à la hausse les prix, notamment du gazole.

Prix du carburant: la ristourne de Total est une escroquerie

Prix du carburant: la ristourne de Total est une escroquerie

La vérité c’est que Total a surtaxé les prix lors de la distribution à l’occasion de la montée des cours de pétrole. Total (et les autres) continue d’ailleurs actuellement avec des prix à la pompe de près de deux euros le litre décorellés du niveau du pétrole à la production. Il ne s’agit donc nullement d’une ristourne mais d’un prix économiquement plus juste. Notons que le phénomène de surtaxation n’est pas nouveau quand les cours du pétrole tutoient les sommets; mais là, il atteint des niveaux sans précédent. Notons aussi l’hypocrisie du gouvernement qui récupère d’autant plus de fiscalité que les prix de vente sont hauts. La nouvelle indemnité carburant constitue par ailleurs constitue un relatif échec puisque réclamé seulement par la moitié des bénéficiaires potentiels. <

Ce dispositif est mis en place depuis le début de l'année pour succéder à la ristourne du gouvernement, dont le prix était passé de 18 à 30 centimes par litre de carburant à la rentrée pour finir l'année 2022 à 10 centimes. Alors que ces remises carburant s'adressaient à l'ensemble des automobilistes, le gouvernement souhaite désormais cibler les plus modestes d'entre eux qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler à travers le versement d'un chèque de 100 euros.

Imaginée en fonction de critères de revenus, l'indemnité carburant est censée bénéficier à 10 millions d'automobilistes qui peuvent la demander depuis le 16 janvier dernier et ce, jusqu'au 28 février. Mais d'après le ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires lors de la séance du jour à l'Assemblée nationale en plein débat parlementaire sur la réforme des retraites, ils sont encore trop nombreux à ne pas avoir formulé leur demande en ligne alors que les premiers versements surviennent depuis dix jours.
"Plus d’un Français sur deux qui peut bénéficier de ce chèque n’a pas encore fait cette demande et il s’agit d’une mesure forte en faveur des gros rouleurs et des familles les plus modestes", a indiqué Christophe Béchu.

L'augmentation tendantielle des prix des carburants vers la barre des 2 euros le litre ralentit donc mais celle-ci devrait bel et bien être franchie dans les prochaines semaines. En effet, la récente instauration de l'embargo européen sur les produits pétroliers russes devrait à terme pousser à la hausse les prix, notamment du gazole.

Ristourne carburant de Total : une escroquerie

Ristourne carburant de Total : une escroquerie

La vérité c’est que Total a surtaxé les prix lors de la distribution à l’occasion de la montée des cours de pétrole. Total (et les autres) continue d’ailleurs actuellement avec des prix à la pompe de près de deux euros le litre décorellés du niveau du pétrole à la production. Il ne s’agit donc nullement d’une ristourne mais d’un prix économiquement plus juste. Notons que le phénomène de surtaxation n’est pas nouveau quand les cours du pétrole tutoient les sommets; mais là, il atteint des niveaux sans précédent. Notons aussi l’hypocrisie du gouvernement qui récupère d’autant plus de fiscalité que les prix de vente sont hauts. La nouvelle indemnité carburant constitue par ailleurs constitue un relatif échec puisque réclamé seulement par la moitié des bénéficiaires potentiels.

Ce dispositif est mis en place depuis le début de l’année pour succéder à la ristourne du gouvernement, dont le prix était passé de 18 à 30 centimes par litre de carburant à la rentrée pour finir l’année 2022 à 10 centimes. Alors que ces remises carburant s’adressaient à l’ensemble des automobilistes, le gouvernement souhaite désormais cibler les plus modestes d’entre eux qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler à travers le versement d’un chèque de 100 euros.

Imaginée en fonction de critères de revenus, l’indemnité carburant est censée bénéficier à 10 millions d’automobilistes qui peuvent la demander depuis le 16 janvier dernier et ce, jusqu’au 28 février. Mais d’après le ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires lors de la séance du jour à l’Assemblée nationale en plein débat parlementaire sur la réforme des retraites, ils sont encore trop nombreux à ne pas avoir formulé leur demande en ligne alors que les premiers versements surviennent depuis dix jours.
« Plus d’un Français sur deux qui peut bénéficier de ce chèque n’a pas encore fait cette demande et il s’agit d’une mesure forte en faveur des gros rouleurs et des familles les plus modestes », a indiqué Christophe Béchu.

L’augmentation tendantielle des prix des carburants vers la barre des 2 euros le litre ralentit donc mais celle-ci devrait bel et bien être franchie dans les prochaines semaines. En effet, la récente instauration de l’embargo européen sur les produits pétroliers russes devrait à terme pousser à la hausse les prix, notamment du gazole.

Après le chèque carburant, le chèque alimentation et le chèque pour le pain ?

Après le chèque  carburant, le chèque alimentation et le chèque  pour le pain ?

Un nouveau chèque carburant pourra  être reçu pour les utilisateurs éligibles qui se rendent à leur travail. L’idée est de faire face encore à la crise de l’énergie et en particulier du carburant. 

Cette distribution de chèques pour faire face aux différents aspects de la crise fêtent entrer la France dans une sorte d’économie de guerre administrée.
Notons que ce type de mesure est assez peu efficace car en général réclamé par la moitié des bénéficiaires compte tenu de la complexité de la procédure.
Mais la question fondamentale qui se pose est de savoir si ne serait pas plus efficace de mettre en place une régulation pérenne s’attaquant aux racines du mal; en effet jamais sans doute; les énergéticiens  (carburant, fioul domestique, électricité gaz) n’ont jamais réalisé autant de profits grâce à la crise.
Il s’agirait donc de mettre fin notamment à l’énorme spéculation qui a été occasionnée à l’occasion d’une crise générale de l’énergie.
On objectera que les chèques constituent des mesures ciblées. Un curieux ciblage quand en faite mesure carburant applicable à partir du 1er janvier concernera toutes les voitures attestant de déplacements domicile travail.

Encore une fois, il aurait été plus simple et plus efficace de réguler les prix du carburant par exemple dans le cadres d’une fourchette et cela sans nécessairement d’apports financiers de l’État.

À ce rythme on peut se demander si le gouvernement ne décidera pas un jour de créer des chèques pour le pain dans la mesure où les boulangeries sont très fortement impliquées par la hausse de l’énergie dont les coûts ont été multipliés par sept à huit en moyenne notamment par des pseudos énergétiques qui ne produisent rien, qui ne distribue rien et qui constituent des intermédiaires inutiles.

On peut aussi imaginer un chèque alimentation car le gouvernement planche actuellement sur le prix d’un panier de consommation de base.

Évidemment pour l’instant, le gouvernement met sous le tapis l’une des causes fondamentales de l’inflation à savoir la spéculation générale sur l’énergie.

L’aide s’élève à 100 euros. À noter, chaque véhicule ne peut donner lieu au versement que d’une aide, et chaque personne ne peut demander qu’une aide, même si elle dispose de plusieurs véhicules. Ainsi, un foyer ayant une voiture pour deux actifs ne pourra demander qu’une aide. En revanche, «elle peut s’élever à 200 euros pour un couple qui travaille et possède 2 voitures».

Selon Matignon, le montant de 100 euros «représente une remise de l’ordre de 10 centimes par litre» à la pompe, «sur la base des trajets moyens» des Français, soit 12.000 kilomètres sur une année.

Les véhicules doivent être «régulièrement assurés», et ils peuvent être à deux, trois ou quatre roues, thermiques ou électriques, précise le site des impôts. Il est aussi possible de solliciter l’aide pour un véhicule de société ou loué pour une longue durée, ainsi que pour une «utilisation habituelle à des fins professionnelles du véhicule appartenant à un proche».

Aucune condition kilométrique n’est exigée pour recevoir le chèque, mais les véhicules de fonction dont les frais de carburant sont pris en charge par l’employeur ne sont pas concernés, de même que les véhicules agricoles, poids lourds et quadricycles lourds à moteur. Les trottinettes et vélos sont aussi exclus, sans surprise.

L’indemnité carburant s’adresse uniquement aux personnes qui travaillent et exclut ainsi les retraités, parents au foyer et les chômeurs. Pour les demandeurs d’emploi, une aide spécifique est accordée par Pôle Emploi pour rembourser leurs déplacements liés à leur recherche de travail.

Pour recevoir le chèque, il faut se rendre directement sur le site des impôts, à partir de ce lundi 16 janvier à 9h. Un formulaire est mis en ligne sur ce sujet, et vous aurez jusqu’au 28 février pour faire votre demande. Les premiers versements sont attendus fin janvier.

Il faut ensuite renseigner votre numéro fiscal, votre plaque d’immatriculation et remplir une déclaration sur l’honneur indiquant que vous utilisez bien votre voiture pour vous rendre au travail.

Après l’échec carburant, d’échec pour le pain ?

Après le chèque  carburant, le chèque pour le pain ?

 

Un nouveau chèque carburant pour être reçu pour les utilisateurs éligibles qui se rendent à leur travail. L’idée est de faire face encore à la crise de l’énergie et en particulier du carburant. 

Cette distribution de chèques pour faire face aux différents aspects de la crise fêtent entrer la France dans une sorte d’économie de guerre administrée
Notons que ce type de mesure est assez peu efficace car en général réclamé par la moitié des bénéficiaires compte tenu de la complexité de la procédure.
.Mais la question fondamentale qui se pose est de savoir si ne serait pas plus efficace de mettre en place une régulation pérenne s’attaquant aux racines du mal; en effet jamais sans doute; les énergéticiens  (carburant, fioul domestique, électricité gaz) n’ont jamais réalisé autant de profits grâce à la crise.
Il s’agirait donc de mettre fin notamment à l’énorme spéculation qui a été occasionnée à l’occasion d’une crise générale de l’énergie.
On objectera que les chèques constituent des mesures ciblées. Un curieux ciblage quand en faite mesure carburant applicable à partir du 1er janvier concernera toutes les voitures attestant de déplacements domicile travail.

Encore une fois, il aurait été plus simple et plus efficace de réguler les prix du carburant par exemple dans le cadres d’une fourchette et cela sans nécessairement d’apports financiers de l’État.

À ce rythme on peut se demander si le gouvernement ne décidera pas un jour de créer des chèques pour le pain dans la mesure où les boulangeries sont très fortement impliquées par la hausse de l’énergie dont les coûts ont été multipliés par sept à huit en moyenne notamment par des pseudos énergétiques qui ne produisent rien, qui ne distribue rien et qui constituent des intermédiaires inutiles.

 

 

 

L’aide s’élève à 100 euros. À noter, chaque véhicule ne peut donner lieu au versement que d’une aide, et chaque personne ne peut demander qu’une aide, même si elle dispose de plusieurs véhicules. Ainsi, un foyer ayant une voiture pour deux actifs ne pourra demander qu’une aide. En revanche, «elle peut s’élever à 200 euros pour un couple qui travaille et possède 2 voitures».

Selon Matignon, le montant de 100 euros «représente une remise de l’ordre de 10 centimes par litre» à la pompe, «sur la base des trajets moyens» des Français, soit 12.000 kilomètres sur une année.

Quels véhicules sont concernés ?

Les véhicules doivent être «régulièrement assurés», et ils peuvent être à deux, trois ou quatre roues, thermiques ou électriques, précise le site des impôts. Il est aussi possible de solliciter l’aide pour un véhicule de société ou loué pour une longue durée, ainsi que pour une «utilisation habituelle à des fins professionnelles du véhicule appartenant à un proche».

Aucune condition kilométrique n’est exigée pour recevoir le chèque, mais les véhicules de fonction dont les frais de carburant sont pris en charge par l’employeur ne sont pas concernés, de même que les véhicules agricoles, poids lourds et quadricycles lourds à moteur. Les trottinettes et vélos sont aussi exclus, sans surprise.

Qui ne sera pas éligible ?

L’indemnité carburant s’adresse uniquement aux personnes qui travaillent et exclut ainsi les retraités, parents au foyer et les chômeurs. Pour les demandeurs d’emploi, une aide spécifique est accordée par Pôle Emploi pour rembourser leurs déplacements liés à leur recherche de travail.

Pour recevoir le chèque, il faut se rendre directement sur le site des impôts, à partir de ce lundi 16 janvier à 9h. Un formulaire est mis en ligne sur ce sujet, et vous aurez jusqu’au 28 février pour faire votre demande. Les premiers versements sont attendus fin janvier.

Il faut ensuite renseigner votre numéro fiscal, votre plaque d’immatriculation et remplir une déclaration sur l’honneur indiquant que vous utilisez bien votre voiture pour vous rendre au travail.

 

 

Le gâchis de carburant par les automobiles


Le gâchis de carburant par les automobiles

À l’occasion en vacances et avec l’envolée des prix des carburants, il est légitime de se poser la question : nos voitures consomment-elles trop ? Même si l’Europe a décidé d’interdire la production de véhicule à moteur thermique à partir de 2035, la majorité des véhicules de tourisme en circulation en France et sur la planète fonctionne avec un moteur thermique, c’est-à-dire avec un moteur utilisant un carburant de type essence ou gas-oil. par Noël Brunetière
Directeur de recherche, Université de Poitiers dans The Conversation

Ces moteurs ont pour fonction de transformer l’énergie thermique résultant de la combustion du carburant en énergie mécanique qui servira à mettre en mouvement le véhicule. Environ 40 à 50 % de l’énergie fournie par le carburant est transformée en énergie mécanique, le reste étant dissipé en chaleur. L’énergie mécanique n’est pas entièrement restituée aux roues du véhicule et près de 30 % seraient perdus par frottement.

Au final, l’énergie utilisée pour faire effectivement avancer le véhicule ne représente qu’environ 30 % de l’énergie totale fournie par le carburant. D’où viennent ces pertes ? Peut-on les réduire ? Quel gain peut-on espérer sur la consommation des véhicules ?

Fonctionnement d’un moteur thermique

Un moteur thermique est constitué d’une chambre de combustion dans laquelle le carburant est brûlé avec de l’air. Ceci conduit à une augmentation du volume de gaz dans la chambre de combustion qui va pousser un piston vers le bas. Ce dernier est lié à une bielle, elle-même connectée à un vilebrequin qui va transformer le mouvement vertical du piston en rotation. Cette rotation est transmise via la transmission mécanique (notamment la boîte de vitesse) aux roues du véhicule.

Constitution d’un moteur thermique : mouvement des pièces (rouge) et zones de frottement (jaune). Zephyris/Wikimedia, CC BY
Des soupapes vont s’ouvrir et se fermer pour laisser entrer l’air et le carburant et permettre aux gaz brûlés de sortir via le tuyau d’échappement. Seule une partie (40 à 50 %) de l’énergie thermique de la combustion est transformée en énergie mécanique. Le reste de cette énergie est perdue et évacuée par les gaz chauds qui sortent de l’échappement et par le radiateur qui assure le refroidissement du moteur. Une amélioration de la combustion associée à des systèmes de récupération d’énergie peut permettre d’augmenter le pourcentage d’énergie transformée et réduire la consommation de carburant de près de 30 %.

Les pertes par frottement

Il est maintenant utile de définir ce qu’on entend par frottement. Lorsque l’on met deux objets en contact, le frottement qui apparaît dans les zones de contact entre ces deux objets va s’opposer au glissement de l’un par rapport à l’autre. Par exemple, le frottement entre nos chaussures et le sol nous permet de nous déplacer sans glisser. Si le frottement est trop faible, par exemple lorsque le sol est verglacé, le glissement sera facilité entre nos chaussures et le sol et il devient très difficile de se déplacer en marchant. En revanche, on peut alors opter pour des patins qui vont utiliser le faible frottement avec le sol pour permettre un déplacement par glissement. Lorsque l’on fait glisser (ou frotter) deux objets l’un sur l’autre, il va donc y avoir une résistance due au frottement. Ceci conduit à une perte d’énergie sous forme de chaleur qui est perceptible lorsque l’on se frotte les mains par exemple. C’est exactement ce qui va se produire entre les éléments en mouvement dans le moteur et dans la transmission mécanique et dont nous allons évaluer l’impact.

La tribologie est la science qui s’intéresse aux problèmes de contact et de frottement et sur la façon de les contrôler. Des études récentes de tribologie, ont permis d’estimer les pertes par frottement dans les moteurs thermiques et les transmissions vers les roues du véhicule. ….Les pertes les plus importantes se produisent en périphérie du piston (environ 45 % des pertes), dans les liaisons entre la bielle, le vilebrequin et le bloc moteur (environ 30 % des pertes) et autour des soupapes et de leur système d’actionnement (pour environ 10 % des pertes). Les 10 % restant correspondent à des pertes dans les accessoires du moteur.

L’énergie mécanique qui sort du moteur est à nouveau réduite à nouveau réduite par les pertes dans la transmission mécanique notamment à cause du frottement dans les engrenages de la boîte de vitesse. L’énergie mécanique fournie par la combustion au sein du moteur thermique est finalement amputée, dans les conditions moyennes d’utilisation du véhicule, d’environ 30 % en raison de l’ensemble de ces pertes.

Peut-on réduire la consommation en limitant les pertes par frottement ?

Environ 30 % du carburant est donc utilisé pour vaincre le frottement entre les pièces mécaniques en mouvement. Une réduction de ces pertes laisse entrevoir un gain substantiel de la consommation. Il faut maintenant se focaliser sur les éléments en frottement pour discuter des améliorations possibles. Les pièces du moteur et de la transmission sont lubrifiées par une huile qui s’insère entre les surfaces et permet de limiter le frottement et l’usure de ces surfaces.

Pour réduire encore les pertes par frottement, les recherches en tribologie concernent deux axes. Le premier est l’amélioration des lubrifiants. Ces travaux visent à un meilleur contrôle de la variation des propriétés du lubrifiant telle que la viscosité avec la température. En effet, le frottement est globalement réduit lorsque la viscosité est plus faible, mais le film d’huile peut devenir trop mince et conduire aux contacts des aspérités des surfaces et à une usure plus rapide. Pour cela, le développement de nouveaux additifs ajoutés au lubrifiant qui permettent la création de couches protectrices à faible frottement sur les surfaces est aussi un sujet de recherche.

Les solutions utilisées pour réduire le frottement et l’usure dans les contacts mécaniques.

Le second volet concerne l’amélioration des surfaces elles-mêmes grâce à la réalisation de revêtements notamment à base de carbone qui assurent la protection des surfaces en contact et un plus faible frottement. Une autre façon de limiter le frottement passe par l’utilisation de surfaces texturées par un réseau de cavités dont les dimensions sont optimisées pour permettre une lubrification plus efficace.

Des travaux que nous avons récemment menés à l’Institut Pprime de Poitiers (CNRS, Université de Poitiers, ISAE Ensma) ont montré qu’il est possible de réduire le frottement de 50 % dans certains types de contact grâce à la texturation de surface.

Dans le cas des véhicules à moteur thermique, différentes études confirment que ces nouvelles technologies peuvent permettre à moyen terme de réduire les pertes par frottement de 50 à 60 % pour un gain en consommation de carburant de l’ordre de 15 %. Ce gain peut sembler faible, mais s’il est combiné avec une amélioration des moteurs et surtout une réduction de la taille et la masse des véhicules et par conséquent de la largeur des pneumatiques, des économies de consommation de carburant de l’ordre de 50 % sont atteignables. L’accroissement du segment des SUV sur le marché automobile, montre que ce n’est malheureusement pas une voie qui a été retenue par les fabricants de véhicules automobiles ces dernières années.

À très court terme quelles sont les solutions pour réduire la facture ? Si on exclut l’achat d’un nouveau véhicule, l’utilisation de lubrifiants plus performants peut réduire la consommation de quelques pourcents, ce qui reste faible et ne compense pas l’augmentation du prix des carburants à la pompe. De plus le choix d’un nouveau lubrifiant reste compliqué pour un particulier, car les études comparatives ne sont, pour l’heure, disponibles que dans la littérature scientifique et technique et donc réservées à un public averti.

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En revanche, n’oublions pas que les véhicules sont conçus pour transporter plusieurs passagers. Le covoiturage autorise, si on rapporte la consommation aux nombre de passagers, à diviser la consommation par 2, 3, 4 ou plus. Une utilisation rationnelle des véhicules reste la solution la plus efficace et la plus simple pour réduire la facture énergétique.

À plus long terme, la voiture électrique, qui est maintenant plébiscitée par l’Union européenne et de nombreux constructeurs, est-elle une solution plus efficace du point de vue des pertes par frottement ? La réponse est oui. Le nombre de pièces mécaniques en frottement étant très limité, ces pertes sont évaluées à moins de 5 %. Il reste cependant de nombreux verrous à lever pour en faire la solution idéale : le poids et le prix des batteries, l’extraction des matériaux nécessaires à leur fabrication et leur recyclage.

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