Archive pour le Tag 'caniveau'
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Schiappa chez Hanouna : le grand débat dans le caniveau
On sait que Marlène Schiappa en mal existentiel au sein du gouvernement multiplie les coups de gueule médiatique pour prouver son utilité. Cette fois elle a décidé de co animer avec Cyril Hanouna « balance ton pote » sur C8 autant dire que le grand débat va tomber dans la vulgarité habituelle de l’émission et finalement finir dans le caniveau ou le simplisme. La première question qui se pose est de savoir si c’est bien le rôle d’une ministre d’aller co animer une émission non seulement aussi vulgaire mais également très grossière. Une émission composée essentiellement de téléspectateurs au profil de beaufs. La sémantique de Schiappa traduit clairement qu’elle recherche le buzz « La partie animation du show restera la prérogative de Cyril Hanouna. Je vais animer le débat, « il s’agit en effet l’avantage d’un show que véritablement d’un débat démocratique. La venue de Schiappa dans une émission qui utilise en permanence la provocation pour alimenter sa ligne éditoriale a suscité évidemment de nombreuses réactions très négatives.
« Twitter s’est indigné, mais Twitter s’indigne et s’enflamme extrêmement facilement, dès lors qu’on sort des codes de la politique traditionnelle. J’ai l’habitude c’était la même chose quand j’ai joué les « Monologues du Vagins » ou quand j’ai délocalisé mon cabinet à Trappes. Il y a un a priori d’indignation et puis finalement, on réalise que faire de la politique en dehors des codes c’est aussi une manière de ramener des gens vers le débat public. »
Avec cette émission, Marlène Schiappa espère « promouvoir ce grand débat » et montrer aux Français que « ça peut être ludique et pas forcément ennuyeux et qu’on peut tous ensemble se poser des questions pour amener des propositions ». Le problème évidemment c’est que Marlène Schiappa est bien peu armée pour intervenir sur les problèmes complexes des thèmes du grand débat sauf à caricaturer pour vendre comme un bateleur de foire la politique du gouvernement.
Populisme : la démagogie du caniveau (Juppé)
En écho à l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, Juppé a dénoncé le populisme qui fracture la société française. « Non au clivage, non à la démagogie qui dresse les Français les uns contre les autres, les élites contre le peuple. Cela ne mène à rien, sinon à des blocages plus dangereux encore », a lancé Alain Juppé. Il faut les réconcilier « par l’écoute, le dialogue, dans la dignité, en disant la vérité, ce qui est le contraire du populisme », a-t-il dit. « Honte aux menteurs, honte aux calomniateurs, honte aux manipulateurs d’extrême-droite et à leurs complices. Je resterai digne face aux attaques de tous bords », a promis le maire de Bordeaux. Alain Juppé s’est prononcé pour une « campagne de vérité ». « Le Front national nous ment » et ses idées sont « incompatibles avec nos valeurs et notre vision de la France », a-t-il dit, faisant référence au général de Gaulle. « La première vérité est que le programme du Front national ruinerait notre économie, démolirait l’Europe, et fragiliserait un peu plus les plus modestes », a précisé le candidat. « La deuxième vérité, c’est que la principale menace sur notre protection sociale, c’est l’échec désastreux du quinquennat Hollande » qui n’aura été que « cinq ans de perdu pour la France », a-t-il poursuivi. Et au titre des « vérités », Alain Juppé a prévenu qu’il faudrait « des réformes profondes pour remettre la France en selle ». « Elles demanderont du courage et de la persévérance », a-t-il averti.
(Reuters)
Taubira – Darmanin : la politique dans le caniveau
Darmanin (UMP) comme Taubira sosnt tombés dans le piège du caniveui en s’invectivant de manière grossière. Il est clair que Taubira pose un problème de politique pénale au gouvernement occupé tant bien que mal ( plutôt mal) à lutter contre la violence, le racisme et le terrorisme. Pas vraiment une raison pour que lLa Garde des Sceaux soit traitée par le député-maire UMP de Tourcoing Gérald Darmanin de « tract ambulant pour le FN ». Inversement Taubira n’avait pas à tomber dans le panneau de la vulgarité en traitant Darmanin de « déchet humain ». La démocratie ne se grandit pas quand ses élus nationaux députés ou ministres de la République s’invectivent comme des chiffonniers. Faute de contenu à leur politique les responsables en sont réduits trop souvent à se distinguer sur la forme par l’insulte ou la polémique et à transformer les intitulions en cirque. Taubira comme Darmanin en adoptant des postures militantes , partisanes, sectaires mêmes salissent la fonction de représentant de nation. Et participent d’uen certaine manière au discrédit du système politique. On attend qu’on relève un peu le débat malheureusement Valls lui-même se complait dans la colère polémiste , plus ou moins feinte, pour affiner son personnage d’homme de l’autorité. Pour Christiane Taubira, les propos du député-maire UMP de Tourcoing sont donc « des déchets de la pensée humaine« . La ministre de la Justice a réagi à la sortie du Conseil des ministres, alors que Gérald Darmanin a réitéré mercredi matin ses propos sur France Info. Il considère que Christiane Taubira, »par sa politique pénale, par son laxisme, fait monter bien évidemment le Front national« , il dit d’elle qu’elle est « un tract pour le FN, c’est un appel à voter« . En réponse, Christiane Taubira a répondu mercredi midi que « lorsqu’une personne est à ce point pauvre indigente moralement, politiquement, culturellement, lorsqu’une personne est à ce point indifférente aux dégâts considérables qu’il peut produire par ses paroles qui sont des insultes, qui sont surtout des déchets même de la pensée humaine, je n’en attends rien« . « Je trouverais ça pitoyable, si j’avais de la pitié à gaspiller, ce n’est pas le cas pour ce monsieur ! » « Franchement, je trouverais pitoyable que malgré son jeune âge – peut-être même du fait de son jeune âge – sans doute à cause de la déliquescence de son parti, il en soit contraint à s’exprimer, à tenir des propos qui ne sont pas éclairés par l’idéal républicain qui a quand même été porté par sa famille politique pendant un temps« , a-t-elle dit. Christiane Taubira a dénoncé un propos « assombri au contraire par une espèce de trépidation envieuse vis-à-vis d’un parti politique qui de toutes façons est plus doué que le sien pour susciter et pour ramasser tous les mécontentements et toutes les fureurs« .
Fillon–Jouyet et les autres : la politique dans le caniveau
En l’absence de vision politique de la plupart des partis et des responsables, la politique se réduit à des jeux politiciens assez misérables et pathétiques. Du coté de la droite, c’est la petite guerre à l’UMP, des affaires qui s’accumulent et Sarkozy qui tente de reconquérir le pouvoir pour étouffer ses problèmes judicaires. Du coté de la gauche, c’est l’absence de résultats économiques et d’une certaine manière la trahison par rapport aux promesses de Hollande qui entretiennent un climat délétère tant dans les différents composantes de la gauche qu’à l’intérieur même du PS. Face à l’impuissance totale de la politique, on se réfugie dans les coups bas et les petites phrases. Bref la politique dans le caniveau et ce ne sont pas le extrêmes qui relèvent la tendance. On se demande bien ce qui a pu pousser Jouyet à aller raconter de telles sottises à des journalistes à propos de Fillon. Ou bien c’est faux et c’est lamentable ou bien c’est vrai et alors le déballage devant des journalistes est invraisemblable. On sait bien qu’Elysée compte sur les affaires pour déstabiliser Sarkozy ; en faire reporter la responsabilité seulement sur Fillon relève d’un machiavélisme naif. C’est en quelque sorte de la contre com. En fait désormais tout est figé jusqu’en 2017, toute l’oligarchie politique ne pense à cela. A défaut de contenu politique, c’est la conquête du pouvoir qui fait oeuvre de convictions. Hollande de son coté est complètement discrédité, la parole présidentielle est devenue complètement inaudible. Il n’y aura aucun résultat positif en matière de politique économique. Valls l’a compris et il supplée cet échec en multipliant les coups de menton bien vains sur tous les sujets tentant ainsi d’enfiler le costume usé d’un Clemenceau d’opérette. Il faut malheureusement faire la constatation du grande vide politique, de l’absence d’un homme (ou dune femme) à la hauteur del’ enjeu, à la fois compétent, courageux, honnête et suffisamment charismatique. Du coup la politique se résume à des querelles de courtisans et de prétendants à l’intérieur de la monarchie oligarchique qui se battent dans le caniveau. .
Affaires Buisson, Copé etc. : la politique dans le caniveau et pour longtemps
Les affaires Copé et Buisson confirme nt le caractère particulièrement délétère de la politique française. Des affaires condamnables mais qui ne surgissent sans doute pas par hasard à la veille des élections. Le fruit de l’affrontement gauche droite mais aussi de rivalités personnelles tenaces. Sur les deux affaires en question, il convient en effet de s’interroger sur l’origine des fuites. Qui a fourni les informations ? Dans quelles conditions ? Qui profite de ces fuites ? Au-delà de ces interrogations, cela prouve qu’en réalité faute de pouvoir démontrer une crédibilité des programmes et des actions on s’efforce de démolir par la délation, la rumeur, les coups fourrés. Aujourd’hui en France aucun parti, aucune personnalité de bénéficie du crédit nécessaire pour s’imposer et les intrigues de palais font office de stratégie. A gauche l’affaire Cahuzac avait montré la fragilité et la superficialité de certains dirigeants socialistes ; A droite, l’enjeu, c’est l’ ‘éventuelle succession de Sarko comme leader ; Sarko qui est loin d’être sorti d’affaire. Il ne faut pas s’attendre à des cadeaux de la part de Hollande. Ce dernier tentera par tous les moyens de la faire condamner par la justice afin de l’éviter en 2017 et afin de compter sur le reflexe républicain contre l’extrême droite. Une justice évidemment très complaisante à l’égard de tous les pouvoirs en place. Du coup, il faut s’attendre jusqu’en 2017 à une multiplication des coups tordus à droite comme à gauche. Bref la politique dans le caniveau qui ne rehausse pas l’image d’une classe politique déjà très discréditée. La politique se réduit en fait à de enjeux de pouvoir quand la compétence, le courage, la cohérence deviennent absentes. Dommage évidemment dans une période crise qui exigerait une autre hauteur de vue, une mobilisation sur les enjeux stratégiques et d’autres comportements.