Le dioxyde de titane, colorant suspecté d’être cancérogène, suspendu
Cet additif dans l’alimentation est soupçonné d’être cancérigène Le dioxyde de titane, reconnaissable à la mention E171 dans la liste des ingrédients, avait été suspendu une première fois le 1er janvier 2020. Cette décision faisait suite à la publication, en 2017, d’une étude de l’Institut national de la recherche agronomique (aujourd’hui Inrae) qui avait mis en évidence chez les rats un risque de cancer colorectal lié la présence de cet additif dans les denrées alimentaires, et d’un rapport de l’agence de sécurité sanitaire des aliments (Anses) qui n’avait pu, en 2019 « lever les incertitudes sur l’innocuité » du colorant. Dans l’attente de l’avis de l’Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) attendu pour 2021, le gouvernement a décidé de prolonger la suspension de l’additif.
Le dioxyde de titane toujours présent dans les médicaments et les produits d’hygiène
Engagé depuis plusieurs années dans la lutte contre le dioxyde de titane, l’association Agir pour l’environnement salue cette décision, mais voudrait que le gouvernement aille plus loin. « Il faut être logique : cette suspension aurait du être élargie aux dentifrices et aux médicaments. Le dioxyde de titane fait courir des risques graves à la population alors qu’il n’a pas de vraie utilité et peut être facilement substitué », déclare-t-elle dans un communiqué.