Voitures chinoises : taxe aussi de 100 % par le Canada
Tandis que l’union européenne ergote sur le niveau de taxation des voitures chinoises avec un taux autour de 36 %, le Canada suit l’exemple des États-Unis et décide une surtaxe de 5 %. En cause vivement le fait que l’ensemble de l’économie chinoise est subventionné par l’État. Les distorsions de concurrence dans ce domaine stratégique offrent une opportunité exceptionnelle à la Chine d’envahir le marché mondial. À noter toutefois que les acheteurs potentiels de nouveaux véhicules électriques sont beaucoup moins enthousiasme vis-à-vis de cette technique en Europe en particulier. En cause l’autonomie, parfois la fiabilité et surtout le prix.
Un choix motivé par le fait que « la Chine ne respecte pas les mêmes règles que les autres pays », a affirmé, lundi, le Premier ministre canadien Justin Trudeau lors d’une conférence de presse à Halifax (est). « Nous devons défendre les emplois et les intérêts canadiens », a-t-il insisté.
« La Chine exprime son vif mécontentement et son opposition résolue » à cette décision, a fustigé ce mardi dans un communiqué son ambassade au Canada, assurant que le pays « prendra toutes les mesures nécessaires » pour protéger ses entreprises.
. La semaine dernière, l’Union européenne (UE) a ainsi confirmé sa volonté de surtaxer pendant cinq ans les voitures électriques provenant de Chine. Ces surtaxes, qui peuvent atteindre jusqu’à 36%, remplaceront des taxes provisoires décidées début juillet à l’encontre des véhicules électriques importés de Chine. La majeure partie des constructeurs chinois est concernée par ces nouveaux droits de douane européens. Bruxelles les imposera notamment à BYD (à hauteur de 17%), à Geely (19,3%), et à SAIC (36,3%), parmi les constructeurs les plus importants de Chine. Tout comme Ottawa, Bruxelles estime les prix des véhicules chinois artificiellement bas du fait de subventions d’Etat qui faussent le marché et nuisent à la compétitivité des constructeurs européens.