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Covid Etats-Unis : campagne de rappel du vaccin à partir du 20 septembre …. et en France ?

  • Covid  Etats-Unis : campagne de rappel du vaccin à partir du 20 septembre …. et en France ?

 

Alors que le président français a annoncé la perspective d’un rappel du vaccin mais sans date précise, les Américains, eux, décident que ce rappel aura lieu à partir du 20 septembre. «Les données disponibles montrent clairement que la protection contre l’infection au SARS-CoV-2 commence à baisser avec le temps après les premières doses de vaccin», ont justifié dans un communiqué commun de hauts responsables, dont la directrice des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) Rochelle Walensky et la cheffe par intérim de l’Agence américaine des médicaments (FDA) Janet Woodcock.

 

Pour l’instant des scientifiques français ne s’exprime guère sur le sujet par ailleurs controversé par l’agence européenne de la santé et les politiques comme d’habitude se réfugie derrière deux vagues promesses mais sans décision et modalités précises.

Campagne de rappel vaccinal début septembre

Campagne de rappel vaccinal début septembre

Une campagne de rappel de vaccination commencera à compter de début septembre pour les vaccinés de janvier et février, a annoncé Emmanuel Macron ce lundi.

« Dès la rentrée, une campagne de rappel (de vaccination) sera mise en place pour vous permettre de bénéficier d’une nouvelle injection », a déclaré le président de la République, en s’adressant aux personnes vaccinées « en janvier et février », qui étaient souvent les plus vulnérables. « Les rendez-vous pourront être pris dès les premiers jours de septembre », a-t-il ajouté.

La campagne de vaccination avait commencé le 27 décembre 2020. Depuis la mi-juin, elle est ouverte à toutes les personnes âgées de 12 ans et plus. Dimanche, 27.385.182 de personnes présentaient un schéma vaccinal complet, ce qui représente 40,6% de la population totale.

Covid Afrique: Pour une campagne adaptée aux réalités locales

 

Covid Afrique: Pour une campagne adaptée aux réalités locales

 

Moumouni Kinda, Directeur de l’ONG Alima, Moumouni Kinda plaide, dans une tribune au « Monde », pour des solutions associant les acteurs de la société civile afin d’éviter une troisième vague.Une réflexion pleine d’un urgent bon sens. Avec cependant des précautions à prendre quant à l’usage des fonds qui pourraient se perdre dans les méandres d’organisations locales douteuses.

 

Tribune.

 

On aurait tort de penser que les défis de la vaccination contre le Covid-19 en Afrique se résument à la question de la disponibilité des vaccins. Certes, la lenteur et la faible quantité des livraisons demeurent un vrai obstacle et, pour tout dire, un « échec moral catastrophique », comme l’a déclaré le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, en janvier. En Afrique à ce jour, on compte 2,5 doses administrées pour 100 habitants, contre 87 aux Etats-Unis et 47 en Europe. La moyenne mondiale est de 26 doses pour 100 habitants. Cependant, si l’on en croit les annonces du G7 du 13 juin, le dispositif Covax va progressivement entrer en plein régime. Il faut donc se tourner résolument vers l’avenir et préparer des campagnes de vaccination efficaces et adaptées aux réalités africaines ! D’après notre expérience de terrain d’ONG humanitaire médicale présente dans douze pays d’Afrique, cette mobilisation passe par quatre priorités stratégiques et des préconisations spécifiques au continent. Premièrement, l’identification des publics prioritaires. Parce que l’Afrique n’a pas droit à l’abondance immédiate des vaccins, elle doit encore plus qu’en Europe procéder avec méthode et discernement. Cela concerne en premier lieu les personnels de santé, davantage exposés au virus et dont la mobilisation est essentielle, ainsi que les populations fragiles (personnes âgées et/ou porteuses de comorbidités). Mais le contexte africain se distingue malheureusement par la présence de publics très fragiles, victimes de maladies endémiques comme le paludisme et la malnutrition, ou de conflits sous-régionaux. Il faudra s’appuyer sur l’expertise des humanitaires et des communautés elles-mêmes pour accéder aux camps de réfugiés et de personnes déplacées (par exemple, les 62 000 personnes réfugiées en Mauritanie, à la frontière avec le Mali, ou les milliers de personnes déplacées au Nigeria ou au Burkina Faso). Mais il faudra aussi garantir une bonne mise en œuvre de la vaccination, notamment dans le renforcement de la pharmacovigilance, c’est-à-dire évaluer, documenter et bien sûr prendre en charge les quelques effets indésirables des vaccins. Seule une stratégie rigoureuse respectant les normes internationales et impliquant les acteurs locaux permettra de lever les réticences constatées actuellement. Deuxièmement, le déploiement de la logistique vaccinale. Le risque est grand de voir les vaccins uniquement disponibles et administrés dans les capitales et grands pôles urbains des pays africains. Il faut impérativement que la vaccination soit mobile, ce qui implique des savoir-faire logistiques mais surtout des technologies de gestion de la chaîne du froid. Ce défi du « dernier millimètre » de l’injection se complique dans de nombreux pays, à l’image de la Guinée, touchée par Ebola, où il faut prévenir les risques supplémentaires liés à la difficulté de gestion de plusieurs épidémies. Troisièmement, la préparation en amont des opinions publiques. Comme les autres continents, l’Afrique a sa part de résistance sociale et culturelle aux campagnes de vaccination. Mais à la différence des pays occidentaux, nous ne pouvons pas nous appuyer sur les chiffres pour convaincre. En effet, les données officielles sont relativement faibles, en raison de l’absence de tests à grande échelle, ce qui provoque une baisse d’attention de la population, qui finit par questionner l’existence de la maladie et donc la nécessité du vaccin. Il est impératif de préparer les campagnes de vaccination par une sensibilisation des populations que seule une approche communautaire impliquant les acteurs locaux pourra rendre efficace. C’est ainsi que la demande citoyenne viendra renforcer la pression sur l’offre vaccinale et donc accélérer la livraison des doses à l’Afrique. Enfin, quatrième spécificité, les alliances multi-acteurs. Au-delà de la disponibilité des vaccins, la plupart des Etats africains ne disposent pas des infrastructures de santé suffisantes pour affronter seuls ce défi de la vaccination devant aboutir à 10 % des populations immunisées d’ici à septembre, selon les objectifs de l’OMS. Le virus a eu l’effet d’une bombe systémique, révélant les problèmes structurels africains, comme notre retard en matière d’accès à l’oxygène, qui entrave tragiquement la qualité des soins d’urgence. Et pourtant, c’est aussi en Afrique que s’inventent, avec la lutte contre le paludisme ou Ebola, les nouvelles réponses de l’humanité contre les pandémies et zoonoses. Comme on le voit sur ces terrains, les solutions fonctionnent quand la société civile y est associée dans toutes ses dimensions. Il faudra aussi s’appuyer sur l’expertise africaine en matière de vaccination de masse et de routine développée dans le cadre du Programme élargi de vaccination de l’OMS depuis les années 1970. Avec la mobilisation de l’ensemble des acteurs, l’objectif d’immunisation du continent est bien un objectif réaliste.   En tant qu’humanitaires et médecins africains, nous allons faire face à l’urgence en mobilisant les moyens locaux, nos savoir-faire techniques, notre compréhension des spécificités culturelles, et ce grâce à l’aide internationale qui doit renforcer nos campagnes de vaccination. Il faut à tout prix éviter une troisième vague, qui menace les populations africaines du fait de la baisse de vigilance sur les mesures de prévention et des risques de mutation du virus sur les continents en retard sur la vaccination. Mais tout comme en France ou d’autres pays occidentaux, la crise du Covid-19 doit être l’occasion de repenser nos systèmes sanitaires. Le récent appel de dirigeants africains et européens à un « new deal » pour l’Afrique nous semble aller dans le bon sens et ouvrir des horizons constructifs, notamment en matière de financements et d’investissements. Mais prenons garde à ce que les acteurs de la société civile africaine ne soient pas tenus à l’écart une fois de plus. Ils sont au contraire au centre de la refondation africaine et incarnent plus encore la promesse d’un nouveau modèle de gouvernance sanitaire que nous allons, avec d’autres, construire et proposer au monde. Moumouni Kinda est directeur général de l’ONG Alima (The Alliance for International Medical Action).

Campagne régionale ou campagne nationale de Macron

Campagne régionale ou campagne nationale de Macron

 

À l’évidence le chef de l’État est en train de politiser la campagne des départementales et des régionales. Pas sûr que les électeurs s’y retrouvent vraiment car la problématique nationale risque de dominer par rapport à des enjeux locaux généralement peu connus. Du coup, le président de la république prend le risque de porter une part de la responsabilité de l’échec incontournable de la république en marche dans ces élections locales.

Emmanuel Macron n’a qu’on ne choisit d’ailleurs pas ces lieux de déplacement au hasard puisqu’il s’est rendu dans les Hauts de France justement pour peser dans la campagne que mène notamment Xavier Bertrand. Le président explique qu’il ne s’immisce pas dans la campagne électorale locale mais cela ne convainc pas grand monde : « je continue simplement mon travail pour la nation »Indique-t-il.

Mais quand même, de bains de foule en tables rondes, de rencontres avec des élèves en visite du chantier de la Cité internationale de la langue française…. Et aussi une claque

Urbanisme- Transformer les villes …Mais pas les mettre à la campagne !

Urbanisme- Transformer les villes …Mais pas les mettre à la campagne !

 

Un plaidoyer sur la ville durable qui dégage quand même un certain parfums de lobby qui ne conçoit l’aménagement qu’autour de l’urbanisation notamment via les métropoles. Bref, la défense du concept de croissance endogène .

Pierre-André de Chalendar est PDG du groupe Saint-Gobain, leader mondial des matériaux de construction. Il passera la main à son successeur, Benoit Bazin, le 1er juillet.

 

Engagé depuis longtemps dans la lutte contre le réchauffement climatique, il vient de publier Le défi urbain, retrouver le désir de vivre en ville (Odile Jacob), un plaidoyer pour une ville durable, que les acteurs du bâtiment doivent contribuer à construire.

Les villes ont été rattrapées par leurs défauts avec la pandémie, et leurs habitants les ont quittées. Vous continuez pourtant de croire en leur avenir. Pourquoi ?

Il n’y a pas eu d’exode urbain en tant que tel. Les gens se sont plutôt questionnés sur leur départ. La crise, agissant comme un révélateur et un accélérateur, a interrogé la densité urbaine, la suroccupation des logements, le partage de l’espace… L’inégalité face au logement n’a jamais été aussi criante. La Covid a aussi renforcé ce sentiment commun à toutes les époques : les pandémies se répandent plus vite dans les villes. Tout cela a créé un sentiment d’anxiété. Des gens sont allés se confiner hors des villes, mais ce sont plutôt les heureux du système. La ville a toujours été un lieu de désir. C’est la fête, les relations, le commerce, la richesse, la culture, la vie. Ce n’est qu’à partir du XIXe siècle et de la révolution industrielle qu’elle a été associée à la pollution. Les villes ne représentent aujourd’hui que 2 % de la surface de la planète, mais près de 70 % des émissions de gaz à effet de serre. Alors que le processus d’urbanisation ne va faire que progresser, elles vont avoir un rôle à jouer dans la lutte contre le changement climatique. Et si on veut qu’elles redeviennent un lieu de désir, il faut les transformer.

Le modèle des villes de demain est-il celui de ces villes nouvelles, connectées, mieux organisées et économes en ressources qui poussent en Corée ou en Chine ?

Je ne crois pas. On ne peut pas créer à partir de rien. Dans les villes nouvelles construites à travers le monde, seul l’exemple de Saint-Pétersbourg peut s’apparenter à une réussite. Brasilia, la capitale du Brésil, n’a pas très bien vieilli. Le pire, ce sont les villes nouvelles du général de Gaulle, construites le long des lignes de RER : Marne-la-Vallée, Evry, Cergy-Pontoise, Corbeil-Essonnes… Pourquoi ? Parce qu’elles ont été conçues comme des satellites de Paris. Il leur manquait des attributs. Ce modèle ne fonctionne pas. Il faut au contraire imaginer des villes où toutes les fonctions essentielles sont accessibles rapidement, dans l’esprit de la « ville du quart d’heure » de l’urbaniste Carlos Moreno. Le concept de métropoles ne va pas disparaître, mais elles doivent contenir plusieurs centres pour éviter ce phénomène de ghettoïsation qu’on a provoqué depuis 40 ans dans les grandes villes françaises. La ville doit retrouver une certaine mixité, renouer avec le végétal… Le bâtiment a un grand rôle à jouer dans ce nouveau paradigme, et on l’a constaté avec la croissance de nos activités de rénovation dès la fin du premier confinement.

« Il s’agira de penser à la déconstruction des bâtiments dès leur construction. En d’autres termes, les bâtiments deviendront des banques de matériaux »

Comment l’expliquez-vous ?

Le confinement a contraint les gens à passer beaucoup plus de temps dans leur logement. Leur rapport à l’habitat a radicalement changé. Maisons et appartements ne sont plus seulement des espaces de vie, mais de travail. Ce qui demande une nouvelle organisation de l’espace et fait naître un besoin de modularité… La période s’est aussi révélée propice à l’épargne. Résultat, c’est le plein boom pour Saint-Gobain, alimenté par un mouvement de fond. Dans beaucoup de pays, les gouvernements ont fait de la rénovation énergétique une part importante des plans de relance. Les moyens que chacun va consacrer à son logement vont aller croissant avec la généralisation du télétravail.

Le concept d’économie circulaire est au cœur de votre conception de la ville durable. Dans le bâtiment, il reste de gros progrès à faire : seuls 30 % des déchets du secteur sont recyclés…

Le secteur de la construction représente 40 % des déchets en volume dans le monde. C’est considérable. Utiliser des matériaux recyclés permet de pallier le problème car ils réduisent beaucoup les émissions de gaz à effet de serre. Chez Saint-Gobain, le verre ou le gypse de la plaque de plâtre, sont par exemple recyclables à l’infini. On aimerait avoir plus de ces matériaux, mais le problème réside dans leur collecte. Des progrès sont à faire, ils prendront beaucoup de temps : il s’agira de penser à la déconstruction des bâtiments dès leur construction. En d’autres termes, les bâtiments deviendront des banques de matériaux. Il faut donc organiser des écosystèmes et une filière pour récupérer et recycler ces matériaux. La tour Saint-Gobain, à la Défense, a par exemple été construite sur un ancien bâtiment qu’on a démantelé en récupérant le plus de pièces possible. Ça coûte plus cher, mais cela va dans le sens de l’histoire.

Vous avez publié, en novembre 2020 une feuille de route visant la neutralité carbone en 2050. N’est ce pas utopique pour une industrie qui consomme beaucoup d’énergie ?

L’industrie est régulièrement pointée du doigt pour son empreinte carbone et le rôle qu’elle joue dans le réchauffement climatique. Elle est peut-être le problème, mais elle est surtout la solution. 2050, ça peut paraître loin, mais dans l’industrie, c’est quasiment demain. Il faut qu’on soit capable dès 2030 d’éco-produire nos solutions dans les usines appropriées. On va dépenser environ 100 millions d’euros par an d’ici à 2030 pour parvenir à nos objectifs et trouver comment on va faire. Car tout dépendra du mix énergétique des années à venir, la part qu’y prendront l’hydrogène vert, la biomasse… Ce « zéro carbone net », c’est beaucoup plus qu’un idéal. En 2019, c’était une « aspiration », comme disent les Américains, mais aujourd’hui c’est un objectif réaliste. On a récemment lancé notre première usine de plaque de plâtre zéro carbone en Norvège. Le pays possède de nombreux barrages hydroélectriques qui produisent de l’électricité verte pas chère. Si ces objectifs ne sont pas contraignants comme peut l’être le statut d’entreprise à mission, les rémunérations variables de 2 500 cadres pourront être touchées si ceux à court terme ne sont pas atteints. Je suis assez confiant dans notre capacité à concrétiser nos ambitions. En revanche, on ne pourra pas tout faire tout seul. Les Etats doivent mettre la main à pâte.

« Un certain nombre de nos propositions ont été retenues dans le projet de loi Climat, qui reste bien fait et réalisable. Les sujets majeurs restent ceux de la lisibilité des aides, et de la dédramatisation de la rénovation énergétique » 

Depuis une dizaine d’années, les gouvernements français ont échoué à atteindre leurs objectifs en matière de rénovation énergétique. Comment passer à la vitesse supérieure ?

Les précédents objectifs étaient trop ambitieux. J’ai eu la chance de participer à une task force consacrée à la rénovation énergétique des bâtiments en juin et juillet 2020, à la demande de la ministre du Logement, Emmanuelle Wargon. Un certain nombre de nos propositions ont été retenues dans le projet de loi Climat, qui reste bien fait et réalisable. Les sujets majeurs restent ceux de la lisibilité des aides, et de la dédramatisation de la rénovation énergétique. Le gouvernement a franchi une grande étape en acceptant de rénover ses bâtiments publics. En plus de donner l’exemple, il va faire des économies sur le long terme.

Quel bilan tirez-vous de vos dix années à la tête de Saint-Gobain ?

J’ai eu deux fils conducteurs : devenir la référence de l’habitat, et d’un habitat durable. Historiquement, Saint-Gobain est une entreprise de matériaux et de produits. Tout mon travail a été de passer d’une culture produit à une culture client. La dernière étape a été de changer l’organisation du groupe dans le cadre de notre plan de transformation Transform & Growpour fonctionner par pays, pour les métiers locaux de la construction. Il y a encore du travail. Le deuxième point, celui de la durabilité, ne coulait pas de source en 2007. Quand j’ai commencé à travailler sur ces questions, j’étais tout seul avec mon directeur du développement durable. Aujourd’hui, tout le monde est impliqué. Grâce à la nouvelle génération, et aux investisseurs. Depuis deux ans, l’intérêt pour le sujet est exponentiel. Lors de la présentation de nos résultats en mars, 40 % des questions des actionnaires portaient sur des sujets ESG. Tout cela me rend plus optimiste. Il est en train de se passer des choses et le groupe doit rester en avance sur ces sujets.

Transformer les villes …Mais pas les mettre à la campagne !

Transformer les villes …Mais pas les mettre à la campagne !

 

Un plaidoyer sur la ville durable qui dégage quand même un certain parfums de lobby qui ne conçoit l’aménagement qu’autour de l’urbanisation notamment via les métropoles. Bref, la défense du concept de croissance endogène .

Pierre-André de Chalendar est PDG du groupe Saint-Gobain, leader mondial des matériaux de construction. Il passera la main à son successeur, Benoit Bazin, le 1er juillet.

 

Engagé depuis longtemps dans la lutte contre le réchauffement climatique, il vient de publier Le défi urbain, retrouver le désir de vivre en ville (Odile Jacob), un plaidoyer pour une ville durable, que les acteurs du bâtiment doivent contribuer à construire.

Les villes ont été rattrapées par leurs défauts avec la pandémie, et leurs habitants les ont quittées. Vous continuez pourtant de croire en leur avenir. Pourquoi ?

Il n’y a pas eu d’exode urbain en tant que tel. Les gens se sont plutôt questionnés sur leur départ. La crise, agissant comme un révélateur et un accélérateur, a interrogé la densité urbaine, la suroccupation des logements, le partage de l’espace… L’inégalité face au logement n’a jamais été aussi criante. La Covid a aussi renforcé ce sentiment commun à toutes les époques : les pandémies se répandent plus vite dans les villes. Tout cela a créé un sentiment d’anxiété. Des gens sont allés se confiner hors des villes, mais ce sont plutôt les heureux du système. La ville a toujours été un lieu de désir. C’est la fête, les relations, le commerce, la richesse, la culture, la vie. Ce n’est qu’à partir du XIXe siècle et de la révolution industrielle qu’elle a été associée à la pollution. Les villes ne représentent aujourd’hui que 2 % de la surface de la planète, mais près de 70 % des émissions de gaz à effet de serre. Alors que le processus d’urbanisation ne va faire que progresser, elles vont avoir un rôle à jouer dans la lutte contre le changement climatique. Et si on veut qu’elles redeviennent un lieu de désir, il faut les transformer.

Le modèle des villes de demain est-il celui de ces villes nouvelles, connectées, mieux organisées et économes en ressources qui poussent en Corée ou en Chine ?

Je ne crois pas. On ne peut pas créer à partir de rien. Dans les villes nouvelles construites à travers le monde, seul l’exemple de Saint-Pétersbourg peut s’apparenter à une réussite. Brasilia, la capitale du Brésil, n’a pas très bien vieilli. Le pire, ce sont les villes nouvelles du général de Gaulle, construites le long des lignes de RER : Marne-la-Vallée, Evry, Cergy-Pontoise, Corbeil-Essonnes… Pourquoi ? Parce qu’elles ont été conçues comme des satellites de Paris. Il leur manquait des attributs. Ce modèle ne fonctionne pas. Il faut au contraire imaginer des villes où toutes les fonctions essentielles sont accessibles rapidement, dans l’esprit de la « ville du quart d’heure » de l’urbaniste Carlos Moreno. Le concept de métropoles ne va pas disparaître, mais elles doivent contenir plusieurs centres pour éviter ce phénomène de ghettoïsation qu’on a provoqué depuis 40 ans dans les grandes villes françaises. La ville doit retrouver une certaine mixité, renouer avec le végétal… Le bâtiment a un grand rôle à jouer dans ce nouveau paradigme, et on l’a constaté avec la croissance de nos activités de rénovation dès la fin du premier confinement.

« Il s’agira de penser à la déconstruction des bâtiments dès leur construction. En d’autres termes, les bâtiments deviendront des banques de matériaux »

Comment l’expliquez-vous ?

Le confinement a contraint les gens à passer beaucoup plus de temps dans leur logement. Leur rapport à l’habitat a radicalement changé. Maisons et appartements ne sont plus seulement des espaces de vie, mais de travail. Ce qui demande une nouvelle organisation de l’espace et fait naître un besoin de modularité… La période s’est aussi révélée propice à l’épargne. Résultat, c’est le plein boom pour Saint-Gobain, alimenté par un mouvement de fond. Dans beaucoup de pays, les gouvernements ont fait de la rénovation énergétique une part importante des plans de relance. Les moyens que chacun va consacrer à son logement vont aller croissant avec la généralisation du télétravail.

Le concept d’économie circulaire est au cœur de votre conception de la ville durable. Dans le bâtiment, il reste de gros progrès à faire : seuls 30 % des déchets du secteur sont recyclés…

Le secteur de la construction représente 40 % des déchets en volume dans le monde. C’est considérable. Utiliser des matériaux recyclés permet de pallier le problème car ils réduisent beaucoup les émissions de gaz à effet de serre. Chez Saint-Gobain, le verre ou le gypse de la plaque de plâtre, sont par exemple recyclables à l’infini. On aimerait avoir plus de ces matériaux, mais le problème réside dans leur collecte. Des progrès sont à faire, ils prendront beaucoup de temps : il s’agira de penser à la déconstruction des bâtiments dès leur construction. En d’autres termes, les bâtiments deviendront des banques de matériaux. Il faut donc organiser des écosystèmes et une filière pour récupérer et recycler ces matériaux. La tour Saint-Gobain, à la Défense, a par exemple été construite sur un ancien bâtiment qu’on a démantelé en récupérant le plus de pièces possible. Ça coûte plus cher, mais cela va dans le sens de l’histoire.

Vous avez publié, en novembre 2020 une feuille de route visant la neutralité carbone en 2050. N’est ce pas utopique pour une industrie qui consomme beaucoup d’énergie ?

L’industrie est régulièrement pointée du doigt pour son empreinte carbone et le rôle qu’elle joue dans le réchauffement climatique. Elle est peut-être le problème, mais elle est surtout la solution. 2050, ça peut paraître loin, mais dans l’industrie, c’est quasiment demain. Il faut qu’on soit capable dès 2030 d’éco-produire nos solutions dans les usines appropriées. On va dépenser environ 100 millions d’euros par an d’ici à 2030 pour parvenir à nos objectifs et trouver comment on va faire. Car tout dépendra du mix énergétique des années à venir, la part qu’y prendront l’hydrogène vert, la biomasse… Ce « zéro carbone net », c’est beaucoup plus qu’un idéal. En 2019, c’était une « aspiration », comme disent les Américains, mais aujourd’hui c’est un objectif réaliste. On a récemment lancé notre première usine de plaque de plâtre zéro carbone en Norvège. Le pays possède de nombreux barrages hydroélectriques qui produisent de l’électricité verte pas chère. Si ces objectifs ne sont pas contraignants comme peut l’être le statut d’entreprise à mission, les rémunérations variables de 2 500 cadres pourront être touchées si ceux à court terme ne sont pas atteints. Je suis assez confiant dans notre capacité à concrétiser nos ambitions. En revanche, on ne pourra pas tout faire tout seul. Les Etats doivent mettre la main à pâte.

« Un certain nombre de nos propositions ont été retenues dans le projet de loi Climat, qui reste bien fait et réalisable. Les sujets majeurs restent ceux de la lisibilité des aides, et de la dédramatisation de la rénovation énergétique » 

Depuis une dizaine d’années, les gouvernements français ont échoué à atteindre leurs objectifs en matière de rénovation énergétique. Comment passer à la vitesse supérieure ?

Les précédents objectifs étaient trop ambitieux. J’ai eu la chance de participer à une task force consacrée à la rénovation énergétique des bâtiments en juin et juillet 2020, à la demande de la ministre du Logement, Emmanuelle Wargon. Un certain nombre de nos propositions ont été retenues dans le projet de loi Climat, qui reste bien fait et réalisable. Les sujets majeurs restent ceux de la lisibilité des aides, et de la dédramatisation de la rénovation énergétique. Le gouvernement a franchi une grande étape en acceptant de rénover ses bâtiments publics. En plus de donner l’exemple, il va faire des économies sur le long terme.

Quel bilan tirez-vous de vos dix années à la tête de Saint-Gobain ?

J’ai eu deux fils conducteurs : devenir la référence de l’habitat, et d’un habitat durable. Historiquement, Saint-Gobain est une entreprise de matériaux et de produits. Tout mon travail a été de passer d’une culture produit à une culture client. La dernière étape a été de changer l’organisation du groupe dans le cadre de notre plan de transformation Transform & Growpour fonctionner par pays, pour les métiers locaux de la construction. Il y a encore du travail. Le deuxième point, celui de la durabilité, ne coulait pas de source en 2007. Quand j’ai commencé à travailler sur ces questions, j’étais tout seul avec mon directeur du développement durable. Aujourd’hui, tout le monde est impliqué. Grâce à la nouvelle génération, et aux investisseurs. Depuis deux ans, l’intérêt pour le sujet est exponentiel. Lors de la présentation de nos résultats en mars, 40 % des questions des actionnaires portaient sur des sujets ESG. Tout cela me rend plus optimiste. Il est en train de se passer des choses et le groupe doit rester en avance sur ces sujets.

Campagne : pour un sauvetage des haies TRIBUNE

Campagne : pour un sauvetage des haies

 

 

La prochaine politique agricole commune, débattue à l’Assemblée nationale le 5 mai, est la dernière chance pour sauver ce qui reste du bocage, souligne, dans une tribune au « Monde », un collectif d’entreprises, de fondations et d’associations.

Tribune.

Soixante ans après avoir provoqué la disparition des trois quarts des haies en France, la politique agricole commune (PAC) [débattue à l’Assemblée nationale le 5 mai] a un devoir de réparation. Elle pourrait être aujourd’hui le levier dont le pays a besoin pour sauver ce qui reste de son patrimoine arboré, à condition que le gouvernement décide de faire appliquer des mesures d’envergure en faveur de la restauration et de la réimplantation des haies dans les exploitations agricoles françaises.

Sans les haies, nos campagnes se meurent. Les oiseaux disparaissent, les cours d’eau s’assèchent, les sols sont de moins en moins fertiles. Face au dérèglement climatique, les agriculteurs peinent à protéger cultures et animaux pour continuer de nous nourrir. Une des causes de cette désertification est désormais bien connue : chaque année, plus de 11 500 kilomètres de haies disparaissent encore des paysages, alors même qu’elles constituent l’une des réponses les plus immédiates et pertinentes pour faire face à la crise.

Reconnaissant l’enjeu national qu’elles représentent, la mesure Plantons des haies ! du plan de relance a l’objectif d’en planter 7 000 kilomètres d’ici à 2023. Avec ce signal donné par le gouvernement, et parce que nous sommes convaincus que les agriculteurs ne s’arrêteront pas là, nous pensons qu’il est temps de donner une nouvelle place à l’arbre dans la PAC pour doubler le linéaire de haies en France à l’horizon 2050.

Mais ce précieux héritage qui a survécu aux remembrements, les 750 000 kilomètres de haies anciennes, est lui-même menacé. Mal gérées, elles dépérissent et ne se renouvellent plus. Or, ce sont elles qui ont la capacité de remplir les fonctions écosystémiques dès maintenant, à condition qu’une gestion adaptée assure leur bon état écologique, alors que les nouvelles haies plantées, si elles préparent l’avenir, ne rempliront pleinement leur rôle que dans vingt à trente ans.

La PAC influencera les pratiques des agriculteurs français pour les dix prochaines années. Elle est le levier dont dispose l’Etat pour que l’arbre et la haie deviennent un atout alors qu’ils sont encore vécus comme une contrainte. Il faut inscrire durablement la reconnaissance des arbres dans l’activité agricole pour freiner leur disparition.

Pour la première fois, l’Union européenne (UE) a introduit dans la PAC le concept de « paiements pour services environnementaux », appelé « éco-régime », qui permet de rémunérer les agriculteurs à la hauteur de leurs efforts en faveur de l’environnement. C’est pourquoi le Fonds pour l’arbre soutient l’AFAC-Agroforesteries, qui propose un éco-régime « infrastructures agroécologiques » (dont arbres et haies font partie) .

Vaccination Covid-19 : Mieux définir les priorités de la campagne

Vaccination Covid-19 : Mieux définir les priorités de la campagne

 

Alors que l’objectif est désormais d’arriver à la plus large couverture possible de la population, un débat public est nécessaire pour définir les prochaines étapes-clés de la vaccination, estiment, dans une tribune au « Monde », les membres du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, dont son président, Alain Fischer.

 

Les vaccins contre le Covid-19 réussissent de manière spectaculaire à prévenir les formes graves de la maladie. Sur la base de telles connaissances, démontrées dans les essais cliniques, la stratégie de priorisation proposée par la Haute Autorité de santé en novembre 2020 a fixé comme objectif principal de la campagne vaccinale l’intérêt individuel de la vaccination pour se protéger des formes graves. C’est ce qui a motivé d’emblée, et motive toujours aujourd’hui, en France comme dans d’autres pays, la décision de donner accès au vaccin en priorité aux personnes qui sont le plus à risque de ces formes graves du fait de leur âge et de leurs vulnérabilités.

Au 2 mai, 15 865 844 millions de personnes ont reçu une première dose de vaccin et 6 537 534 millions de personnes ont reçu deux doses. Cette stratégie a permis d’éviter de nombreuses hospitalisations et de nombreux décès en France, notamment parmi les résidents en Ehpad [établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes]. Cet objectif de protection a aujourd’hui de bonnes chances d’être atteint à court terme. Toutes les personnes qui, en raison de leur âge ou de leurs vulnérabilités, ont un accès prioritaire à la vaccination auront été vaccinées d’ici au mois de juin, si elles le souhaitent. C’est un résultat capital.

D’autres échéances importantes s’annoncent d’ici à l’été. Nous sommes, de ce fait, à un moment charnière dans la campagne de vaccination anti-Covid-19.

Progressivement, ce sont des publics de moins en moins à risque et de plus en plus jeunes qui vont accéder au vaccin. Si leur bénéfice personnel à être protégés contre la maladie demeure important – du fait de la plus grande contagiosité du variant B.1.1.7 dit « britannique » par rapport à celle du virus historique et du risque de symptômes persistants (« Covid long ») –, conforter l’adhésion de ces nouveaux publics, et singulièrement l’adhésion des plus jeunes adultes, est un défi crucial.

La campagne de vaccination doit aussi intégrer un changement d’échelle : la France, comme l’Union européenne, sort progressivement de la phase de gestion de pénurie des vaccins, avec une augmentation des volumes de livraisons attendues ce trimestre. Cela rend possible l’accélération de la vaccination avec une augmentation des capacités d’injections, notamment dans des centres à haut débit de vaccination, chez les médecins généralistes, en pharmacie et en médecine du travail.

DROGUE: campagne d’info avant l’été ?

DROGUE: campagne d’info avant l’été ?

 

Alors que le président de la république a annoncé un grand débat sur la drogue, le ministre de l’intérieur de son côté annonce une grande campagne de sensibilisation à partir de l’été.

Il est évident que cette question est très sensible dans la mesure où elle est souvent liée à l’insécurité.

Le phénomène n’est évidemment pas nouveau mais il a pris une telle ampleur qui s’inscrit désormais aussi dans une problématique économique. En effet de trafic de drogue représente entre 3 et 5 milliards fait vivre de l’ordre de 200 000 personnes à partir notamment de 5000 points de vente officiellement repérés, soit une cinquantaine par département.

Un phénomène considérable et en plus aggravée en France premier pays consommateur de cannabis

 

« La France est devenue un pays de consommation et donc, il faut briser ce tabou », avait estimé le chef de l’État. La France est le premier pays d’Europe en nombre de

« Le cannabis est devenu une drogue dure », a déclaré Gérald Darmanin au JDD, rappelant la hausse « considérable » du niveau de THC, la molécule psychotrope du cannabis.

Vaccins Spoutnik V : campagne de pub en Europe par Poutine

Vaccins Spoutnik V : campagne de pub en Europe par Poutine

De nombreux internautes notamment Français s’étonnent en effet d’être la cible de publicités à la gloire du vaccin russe, qui n’est toujours pas autorisé par l’Agence européenne des médicaments.

Les médicaments qui font l’objet d’une publicité doivent pourtant, selon le code de la Santé publique, figurer sur une liste établie par arrêté du ministère de la santé. Dans sa politique de publicité pour le Covid-19, Twitter explique permettre «aux clients et partenaires de publier du contenu contenant une référence implicite ou explicite au Covid-19», sous réserve du respect d’un certain nombre de conditions: «la mention de vaccins, de traitements et de kits de test est autorisée, uniquement sous forme d’informations.»

 

Entre les jeux-concours et les photos de vaccinés tout sourire, le ton des différents sites se fait autrement offensif, n’hésitant pas à s’en prendre aux «lobbies de la Big Pharma» et aux «bureaucrates anti-russes.»

 

Le Wall Street journal affirme que les agences de renseignements russes plancheraient à décrédibiliser les vaccins Pfizer et Moderna, quand Politico évoque une «vaste campagne de désinformation» pour «semer la division».

Covid-19: la campagne de vaccination à l’arrêt

Covid-19: la campagne de vaccination à l’arrêt

 

 

Les résultats de la France en matière de campagne de vaccination n’étaient déjà pas très brillants puisqu’on comptait au bout de deux mois et demi seulement de l’ordre de 5 millions de vaccinés. Se sont ajoutés les difficultés d’Astra Zeneca à fournir les doses commandées. Et comme si cela n’était pas suffisant, la France s’est bêtement alignée sur l’Allemagne pour porter un coup à ce vaccin en l’interdisant pendant plusieurs jours. De quoi instiller un doute supplémentaire sur le produit du labo concerné. En fait depuis plusieurs jour, s la vaccination française est à peu près à l’arrêt ou presque. C’est tout juste si on parvient à vacciner de 200 000 personnes par jour quand par exemple les États-Unis en vaccinent 1 million.

 

Et pour masquer cette carence tragique, le gouvernement ne cesse d’annoncer de nouvelles tranches d’âge autorisé à recevoir le vaccin alors qu’on n’a même pas vacciné encore la moitié des personnes âgées de plus de 75 ans. La vérité c’est que la plupart des centres  vaccination ne fonctionnent  pas et ne répondent même pas au téléphone. Les pharmaciens ont été récemment autorisés à une vaccination dont ils connaissent les principes. Le seul problème c’est qu’ils ne disposent  pas de doses et se contentent  de noter les noms des candidats à la vaccination. En moyenne la France n’a vacciné que de l’ordre de 7 % de la population.

Coronavirus États-Unis : la campagne de vaccination paye

Coronavirus États-Unis : la campagne de vaccination paye

 

La campagne de vaccination massive aux États-Unis commence à payer. Aujourd’hui, la vaccination a concerné plus de 31 millions d’Américains soit 10 % de la population. À comparer avec la France le taux de vaccination n’atteint même pas 5 %. En 24 heures, 749 personnes sont décédées des suites du coronavirus, loin du pic de 4.473 morts enregistré sur la seule journée du 12 janvier. Il faut remonter au 29 novembre pour trouver un nombre de victimes sous la barre du millier, à 822 morts.

L’administration Biden affiche désormais son ambition: que l’ensemble de la population soit vaccinée avant la fin du mois de mai. En Europe et en France on parle de la fin de l’été sans préciser exactement la date.

Campagne Vaccination: faut-il emporter sa seringue… et son vaccin ?

Campagne Vaccination: faut-il emporter sa seringue… et son vaccin ?

Les annonces succèdent aux annonces en matière de campagne de vaccination ainsi il y a à peine quelques jours une centaine de centres étaient prévus ; on les a multipliés par cinq ou six. Le seul problème c’est l’insuffisance de matériel pour vacciner. Des vaccins qui manquent cruellement comme le confirment d’ailleurs les labos actuellement débordés par la demande mais aussi un manque d’autres matériels comme des seringues. Du coup,  la question se pose de savoir s’il est possible d’emporter sa seringue voire son vaccin dans ces fameux vaccinodromes.

Il est légitime de se demander à quoi correspond ce grand cirque de l’administration de la santé et du gouvernement qui déclarent avoir défini une stratégie mais en oubliant la logistique. Il aurait sans doute été plus simple et plus efficace de procéder comme on fait pour la totalité des autres vaccinations à savoir laisser les médecins prescrire éventuellement et laissez les vaccinateurs  habituels comme les pharmaciens par exemple opérer.

D’une certaine façon , nous avons de moins en moins de vaccins en France mais de plus en plus de vaccinodromes. . Vendredi, 833 étaient opérationnels mais une circulaire de Jean Castex datée du 12 janvier, dont le JDD a pris connaissance après L’Opinion, fixe un plafond de « 600 à 700″ et insiste sur le fait qu’il est « crucial de ne pas [en] ouvrir un trop grand nombre en raison des contraintes liées aux caractéristiques des vaccins ».

Le tout sous la houlette du préfet qui évidemment n’en connaît pas plus dans ce domaine que dans les autres mais qui représentent l’autorité sinon la compétence.

Campagne vaccinale : « Rien n’a été organisé »

Campagne vaccinale : « Rien n’a été organisé »

 

Sur LCI, l’épidémiologiste Martin Blachier a sévèrement critiqué l’organisation de la vaccination contre le Covid-19 en France et notamment la mise en place tardive de centres de vaccination.

 

« C’est ahurissant,  rien n’a été organisé. » L’épidémiologiste Martin Blachier a dénoncé en des termes cinglants l’organisation de la campagne de vaccination qui a débuté dimanche 27 décembre en France. Invité sur le plateau de LCI ce vendredi, l’intéressé a notamment critiqué le choix des autorités de santé de ne pas avoir encore mis en place de centres de vaccination. « On n’a même pas organisé la façon dont ça se passe. Pourquoi ? Parce qu’on n’a pas voulu vexer certaines corporations de médecins qui ont dit ‘on ne veut pas être écartés comme on a été écartés pendant le H1N1. Mais qu’est ce qui est le plus important ? De vacciner les Français ou de soigner les susceptibilités ? »

 

« Je crois que c’est comme ça que ça a été pensé et c’est gravissime », a repris Martin Blachier avec agacement. « Les Français sont pris en otage de petites considérations politiciennes ridicules, internes au monde de la Santé. » D’après lui, la vaccination n’ira pas assez vite si elle se fait exclusivement dans les cabinets médicaux et si le consentement par écrit ainsi que le délai de réflexion sont obligatoires.

« Si on voulait rater la campagne de vaccination, on ne s’y serait pas pris autrement », a-t-il fini par considérer, développant un peu plus tard : « Les gens sont sceptiques sur le vaccin. (…) Ils vont aller chez leur médecin généraliste, là va s’engager une discussion et le médecin va essayer de convaincre la personne qui est venue de se faire vacciner. Qui imagine que ça peut marcher ? » Martin Blachier a ensuite réclamé une vaste campagne d’information du gouvernement puisque selon lui, l’adhésion à la vaccination passe inévitablement par une  »communication de masse » et non par un entretien individuel avec son médecin.

Dans une série de messages postés deux heures avant les vœux d’Emmanuel Macron, le ministre de la Santé Olivier Véran a finalement annoncé  la mise en place  »avant début février, de 1ers centres de vaccination en ville, pour commencer à vacciner les personnes âgées de 75 ans et plus, puis les 65 ans et plus ». En Allemagne par exemple, des centres de vaccination sont déjà en place. « Pourquoi début février ? Normalement, ils devraient déjà être prêts », a encore critiqué l’épidémiologiste.

La campagne en France vise en priorité un million de personnes dans les Ehpad, ainsi que les soignants âgés de plus de 50 ans. À la mi-février, 700 000 personnes devraient avoir été vaccinées dans les Ehpad, d’après Alain Fischer, le « monsieur Vaccination » du gouvernement. Jeudi, seules 332 personnes avaient reçu une première injection du vaccin Pfizer/BioNTech.

« Notre campagne s’endort, comme un vieillard qu’on oublie »

« Notre campagne s’endort, comme un vieillard qu’on oublie »

Les territoires ruraux doivent exister autrement que comme un idéal pour les citadins, souligne, dans une tribune au « Monde », Anne-Cécile Suzanne, agricultrice dans l’Orne.

Tribune. 

 

L’hiver tombe sur notre campagne. Doucement, la brume se fait plus dense et semble coller aux collines, aux montagnes, aux plaines effeuillées. Les forêts se marbrent de gris, les animaux sauvages se rapprochent des fermes pour voler quelques grains de maïs, quelques fruits laissés aux pieds des pommiers. Tranquillement, notre campagne s’endort, comme un vieillard qu’on oublie.

 

Au village, la boulangerie est à vendre, tandis que le café n’a, depuis des années, jamais été repris. Les vaches, qu’on voyait souvent pâturer dans les prairies, sont maintenant difficiles à trouver depuis que leurs éleveurs ont déclaré forfait. Les prés d’ailleurs ne fleurissent plus et sont progressivement labourés, ou abandonnés. Les animaux sauvages se voient ainsi délogés, mais ça, on ne le voit pas au rayon végan du supermarché. Beaucoup d’usines ont fermé, et les emplois avec elles, parce qu’elles n’ont pas su s’adapter au « tout globalisé ». Les maisons se vident la semaine, pour ne devenir que des résidences de week-end. Le train est en panne, l’avion ne passera jamais, alors la voiture sort du garage pour aller au supermarché parce que dix kilomètres, c’est long à pédaler. Doucement, notre campagne s’endort, sans faire grand bruit.

Pourtant, à côté d’elle, la métropole s’éveille. Elle s’élance, avec ses grandes écoles renommées, ses multinationales dorées, ses quartiers décorés, vers la compétition planétaire, le « tout vert », l’économie digitalisée, la finance de marché. Elle accélère sa course, vers toujours plus de PIB, de lignes de métro, d’immeubles gris acier. La métropole grandit, et de son ombre ternit la ruralité, cette ruralité si lente, qui n’a pourtant qu’à suivre le rythme imposé. Une ruralité qui ne sait même pas préserver sa nature si fragile, alors qu’avec un compost, une cabane à insectes et trois arbres plantés, on a évidemment moyen de sauver l’écosystème en danger.

« Pourquoi ne préserve-t-elle pas ses paysages en l’état ? », lui demande-t-on, affolé, depuis le macadam desséché des petits espaces urbano-développés. « Pourquoi ces agriculteurs si bêtes n’arrêtent-ils pas les pesticides ? », se demande-t-on, en polluant chaque jour les eaux de nos produits ménagers, en rendant les poissons stériles à cause de nos pilules hormonées. « Pourquoi la ruralité ne se mue-t-elle pas en musée ? », se demande-t-on, pour permettre à la ville d’encore plus vite avancer, urbaniser, polluer ?

(La suite dans le Monde)

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