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  Macron : président ou en campagne électorale ?

  Macron : président ou en campagne électorale ?

par Françoise Fressoz dans le Monde.

Le président de la République met les bouchées doubles pour tenter de consolider le bloc central en vue des élections européennes de juin 2024. Son offensive intervient alors que la droite se radicalise sur les questions migratoires, souligne Françoise Fressoz, éditorialiste au « Monde », dans sa chronique.

Trois temporalités différentes se font concurrence sur la scène politique encore marquée par le conflit sur la réforme des retraites. La première, impulsée par le président de la République, Emmanuel Macron, vise à conjurer la menace d’enlisement qui cerne l’exécutif après quatre mois de tensions politiques et sociales.

Faisant fi des vicissitudes ambiantes, elle est tout entière tournée vers le futur. En enfourchant ses thèmes de prédilection – la politique de l’offre, la réindustrialisation du pays, le plein-emploi, la baisse des impôts –, en les adaptant à une cible prioritaire, la classe moyenne, catégorie dans laquelle beaucoup de Français se rangent, le chef de l’Etat se comporte comme s’il était de nouveau en campagne électorale avec mission de projeter les Français vers un avenir meilleur.

La deuxième temporalité est celle de la première ministre, Elisabeth Borne, qui, de plain-pied dans le quotidien, doit assurer l’atterrissage du discours présidentiel dans un environnement hostile. La difficile reprise de contact avec les syndicats, mardi 16 et mercredi 17 mai, montre toute la difficulté de la tâche : tablant sur l’état de faiblesse du gouvernement, l’intersyndicale rêvait d’imposer une reprise du dialogue social à ses conditions en mettant notamment en avant la conditionnalité des aides aux entreprises en fonction de leur politique salariale et environnementale. Le discours présidentiel, plus social-libéral que social-démocrate, sonne comme une fin de non-recevoir. A Elisabeth Borne de s’en débrouiller.

La troisième temporalité est celle de la gauche, qui reste enfermée dans le conflit des retraites, faisant comme si une possibilité existait encore de mettre en échec la réforme qui apparaît pourtant relever du passé, puisqu’elle a été promulguée le 15 avril après validation partielle par le Conseil constitutionnel. Alors que tout s’agite autour d’elle, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) reste bloquée sur l’échéance du 8 juin, jour d’examen de la proposition de loi déposée par le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) visant à abroger la réforme.

Le texte n’a aucune chance d’aboutir, faute de majorité au Sénat, mais les conditions de son examen à l’Assemblée nationale comportent un enjeu politique auquel elle s’accroche pour poursuivre une bataille qui a eu l’avantage de la maintenir unie …

Khadafi- Sarkosy: Enfin un procès pour le financement de la campagne de 2007 ?

Khadafi- Sarkosy: Enfin un procès pour le financement de la campagne de 2007 ?

Une affaire qui traîne depuis maintenant plus de 15 ans et qui pourrait enfin déboucher sur un éventuel procès. Le financement de la campagne de Sarkozy en 2007 par Kadhafi a fait l’objet d’innombrables enquêtes et la justice pourrait enfin se décider à ouvrir un procès. Une affaire financière mais surtout politique avec d’une part l’influence de l’argent libyen sur la campagne électorale de 17 mais aussi sur les raisons de la liquidation de Kadhafi en Libye. D’après cette source, le PNF demande à ce que l’ancien chef de l’Etat (2007-2012), qui conteste les faits, soit jugé pour corruption passive, association de malfaiteurs, financement illégal de campagne électorale et recel de détournement de fonds publics libyens.Jusque-là Sarkozy dans les différentes affaires qui le concernaient a pratiquement réussi en grande partie à passer entre les gouttes. Mais cette fois les éléments de l’accusation paraissent assez indiscutables.

Parmi les douze autres personnes pour lesquelles le PNF demande un procès figurent Claude Guéant, ancien bras-droit du chef de l’État puis ministre, Éric Woerth, trésorier de la campagne présidentielle de 2007, et Brice Hortefeux, homme de confiance de Nicolas Sarkozy et ancien ministre. Deux hommes d’affaires, le Franco-libanais Ziad Takieddine et le Franco-algérien Alexandre Djouhri, soupçonnés d’avoir servi d’intermédiaires, comptent également parmi les mis en cause. Une information judiciaire avait été ouverte en avril 2013 après des accusations de dignitaires libyens, de Ziad Takieddine et la publication par Mediapart, entre les deux tours de la présidentielle 2012, d’un document censé prouver que cette campagne avait bénéficié de fonds libyens.

Khadafi- Sarkosy: Enfin un projet pour le financement de la campagne de 2007 ?

Khadafi- Sarkosy: Enfin un projet pour le financement de la campagne de 2007 ?

Une affaire qui traîne depuis maintenant plus de 15 ans et qui pourrait enfin déboucher sur un éventuel procès. Le financement de la campagne de Sarkozy en 2007 par Kadhafi a fait l’objet d’innombrables enquêtes et la justice pourrait enfin se décider à ouvrir un procès. Une affaire financière mais surtout politique avec d’une part l’influence de l’argent libyen sur la campagne électorale de 17 mais aussi sur les raisons de la liquidation de Kadhafi en Libye. D’après cette source, le PNF demande à ce que l’ancien chef de l’Etat (2007-2012), qui conteste les faits, soit jugé pour corruption passive, association de malfaiteurs, financement illégal de campagne électorale et recel de détournement de fonds publics libyens.Jusque-là Sarkozy dans les différentes affaires qui le concernaient a pratiquement réussi en grande partie à passer entre les gouttes. Mais cette fois les éléments de l’accusation paraissent assez indiscutables.

Parmi les douze autres personnes pour lesquelles le PNF demande un procès figurent Claude Guéant, ancien bras-droit du chef de l’État puis ministre, Éric Woerth, trésorier de la campagne présidentielle de 2007, et Brice Hortefeux, homme de confiance de Nicolas Sarkozy et ancien ministre. Deux hommes d’affaires, le Franco-libanais Ziad Takieddine et le Franco-algérien Alexandre Djouhri, soupçonnés d’avoir servi d’intermédiaires, comptent également parmi les mis en cause. Une information judiciaire avait été ouverte en avril 2013 après des accusations de dignitaires libyens, de Ziad Takieddine et la publication par Mediapart, entre les deux tours de la présidentielle 2012, d’un document censé prouver que cette campagne avait bénéficié de fonds libyens.

Financement de la campagne de Macron : la moitié vient de » grands donateurs »

Financement de la campagne de Macron : la moitié vient de » grands donateurs » !

Grâce à des données obtenues auprès de la Commission des comptes de campagne, on a pu retracer en chiffres l’histoire du financement de la campagne du vainqueur de 2017.
Premier enseignement : le candidat a levé 15 994 076 euros entre la création d’En Marche en mars 2016 et décembre 2017 (certains ont encore donné après la campagne). Jamais un candidat n’avait rassemblé autant d’argent auprès des particuliers en partant de rien. ( D’après Radio France)

Le candidat n’aurait jamais pu financer sa campagne sans une infime fraction de donateurs fortunés. 48 % de ces 16 millions d’euros, ont été récoltés grâce à « seulement » 1 212 dons de 4 500 euros et plus. Ces gros chèques ont été d’autant plus essentiels qu’ils ont longtemps représenté l’essentiel des ressources dont disposait le candidat.
Deux ans après l’élection présidentielle, nous avons analysé des fichiers seulement disponibles depuis quelques semaines, obtenus auprès de la Commission des comptes de campagne (CNCCFP), et nous les avons croisés avec d’autres données.

Répartition par département des dons collectés par LREM et l’association de campagne d’Emmanuel Macron en 2016 et 2017

Quand il lance En marche, à Amiens, le 6 avril 2016, Emmanuel Macron a deux problèmes : son parti est jeune, donc il n’a pas accès au financement public dont bénéficient les autres candidats. Et il n’a pas d’actif immobilier qui pourrait servir de garantie pour un emprunt, donc les banques sont encore très réticentes à lui prêter de l’argent. Il n’a donc qu’une solution pour financer sa campagne : faire appel aux dons des particuliers. En Marche naît avec un petit pécule de 80 000 euros dans ses caisses. L’équipe de campagne en cours de formation a commencé, comme toujours en pareil cas, par solliciter des proches. Le premier donateur du mouvement est le père d’Emmanuel Miquel, le secrétaire de l’association de financement de la campagne, qui signe un chèque de 7 500 euros dès le 17 mars. Quelques amis banquiers sont également mis à contribution par Christian Dargnat, l’ancien patron de la branche gestion d’actifs de la BNP, qui va devenir dans les mois qui suivent le rabatteur en chef des (gros) donateurs du mouvement.
Une stratégie prioritairement orientée sur les grands donateurs
Dès le début de la campagne, la stratégie fundraising (levée de fonds) de l’équipe Macron est clairement orientée en direction des riches donateurs : ceux capables de faire un chèque de 7 500 euros, le maximum qu’un particulier a le droit de donner à un parti tous les ans. Christian Dargnat l’explique clairement dès le 10 septembre 2016, dans un mail issu des Macron Leaks : « Quand on sait que les dépenses de campagne présidentielle sont limitées à 22 millions d’euros et que nous pourrions contracter un prêt bancaire (à hauteur de 9 millions) remboursé si le candidat dépasse le seuil des 5% aux élections, il nous reste donc à ‘trouver’ 13 millions. Si l’on arrondit à 10 millions le budget à trouver, il faut donc obtenir des dons de 1 333 personnes à 7 500 euros chacune. »

Répartition en Ile-de-France des dons collectés par LREM et l’association de campagne d’Emmanuel Macron en 2016 et 2017
Environ 800 personnes ont financé la moitié de la campagne Macron
La réglementation autorise un particulier à donner 7 500 euros par an à un parti politique. Ce même particulier peut également donner jusqu’à 4 600 euros au candidat de son choix par élection. Grâce aux Macron Leaks et aux données obtenues auprès de la CNCCFP, nous avons pu retrouver des donateurs qui ont ainsi donné 7 500 euros à En Marche dès 2016, puis renouvelé leur don en 2017, et fait un troisième chèque de 4 600 euros (parfois arrondi à 4 500) à l’association de campagne du candidat. Certains ont également multiplié cette somme par deux au nom de leur conjoint(e), le chèque ou le virement partant du même compte commun.

L’immense majorité des dons (environ 15 millions d’euros) ont été collectés par En Marche. Seul un million d’euro a atterri directement sur le compte du candidat sous la forme de 251 dons, quasiment tous au plafond de 4 600 euros.
L’explication est simple : ceux qui ont donné à l’association de campagne étaient ceux qui avaient déjà donné le maximum au parti. Les fichiers de dons fournis par la Commission des comptes de campagne sont anonymisés mais suffisamment précis pour faire certains recoupements. On observe par exemple qu’un don de 4 600 euros arrive de Tirana, en Albanie, le 25 janvier 2017. Le même jour, un autre don de 7 500 euros atterrit sur le compte d’En Marche de… Tirana. Six jours plus tard, un couple de Zurich (Suisse) fait deux virements de 4 600 euros sur le compte de la campagne, au moment même où le parti reçoit un virement de 15 000 euros partis d’un compte commun de Zurich. Ce couple vient donc de donner 24 200 euros. Et il n’est pas le seul à l’avoir fait. Nous avons même retrouvé la trace d’un virement unique de 24 200 euros qu’En Marche a dû rembourser pour cause de dépassement du plafond. Quelques jours plus tard, son émetteur, habitant à Tahiti, faisait deux virements séparés au parti et à l’association de campagne pour le même total. Ces données sont par ailleurs confirmées par d’autres contenues dans les Macron Leaks. Ainsi, si le candidat Macron (ou son parti) a bien reçu 1 212 dons supérieurs à 4 500 euros, entre ceux qui ont donné plusieurs fois et ceux qui ont multiplié le plafond par deux en donnant également pour leur conjoint(e), on peut estimer à environ 800 le nombre réel de grands donateurs.

Emmanuel Macron en campagne aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône)Emmanuel Macron en campagne aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône) © AFP – ANNE-CHRISTINE POUJOULAT
L’équipe Macron a « optimisé » la réglementation électorale
Cette stratégie d’orientation des dons prioritairement vers le parti, puis vers l’association de campagne est d’ailleurs confirmée par un échange de mails entre deux membres de l’équipe Macron. Le 23 janvier 2017, Julien Denormandie écrit : « On en a déjà discuté avec CO [Cédric O, le trésorier] mais je voudrais double checker le fait que notre politique visant à solliciter les dons sans faire la distinction entre mouvement et campagne ne pose pas de problème. Je dis cela car l’esprit de la loi est bien de limiter le montant des contributions au titre de la campagne. » De fait, d’après nos informations, la stratégie d’En Marche a fait sourciller la Commission des comptes de campagne qui s’est opposée à ce que le parti règle directement la majorité des dépenses. L’équipe a réglé le problème en effectuant des virements vers l’association de campagne qui réglait alors les factures. Mais le fait d’orienter les dons vers En Marche présentait l’avantage de pouvoir recevoir des dons plus importants (plafond à 7 500 euros au lieu de 4 600 pour l’association de campagne), et pour certains de donner en 2016 puis en 2017, alors qu’on ne peut donner qu’une seule fois à un candidat. Une stratégie résumée dans la réponse d’Emmanuel Miquel, le trésorier de la campagne, à Julien Denormandie : « On cherche d’abord à saturer le don au mouvement (à 7 500 euros), avant d’ensuite saturer celle du candidat (à 4 600 euros). »

D’où viennent les gros dons ?
En analysant l’origine géographique des dons, la donnée la plus frappante est la surreprésentation de Paris dans le total : 6,3 millions d’euros ont été donnés au candidat par un peu plus de 15 000 habitants de la capitale. C’est quasiment la moitié des fonds collectés en France, alors que Paris intra-muros ne représente qu’un peu plus de 3 % de la population française. Cette proportion s’explique par la concentration de grands donateurs, installés dans les arrondissements huppés de l’ouest de la capitale, mais aussi par une mobilisation plus large des électeurs parisiens qui ont largement choisi Emmanuel Macron (35 % dès le premier tour, presque 90 % au deuxième).

Répartition par arrondissement des dons collectés à Paris par LREM et l’association de campagne d’Emmanuel Macron en 2016 et 2017
A titre de comparaison, le candidat a recueilli 240 000 euros de dons en provenance de Lyon, 35 000 à Bordeaux et 32 000 à Lille.
Les déplacements à l’étranger du candidat pour lever des fonds ont plusieurs fois suscité des polémiques pendant la campagne. Au total, Emmanuel Macron a reçu 2,4 millions d’euros de dons en provenance de l’étranger, soit 15 % de sa collecte totale ; 1,8 million émane de donateurs aisés (264 dons supérieurs à 4 000 euros).
Sans surprise, le Royaume-Uni arrive en tête des pays donateurs. Emmanuel Macron a effectué au moins quatre voyages à Londres pour y lever des fonds. Avec succès (le don moyen y est de 1 000 euros), mais le socle de grands donateurs du candidat est bien resté en France : à eux seuls, trois arrondissements parisiens (6e, 7e et 16e) ont donné plus que tous les donateurs installés à l’étranger.

Répartition par pays des dons collectés à l’étranger par LREM et l’association de campagne d’Emmanuel Macron en 2016 et 2017
Grands donateurs et petits mensonges…
Tout au long de la campagne, l’équipe d’Emmanuel Macron a noyé dans un brouillard de chiffres sa dépendance aux donateurs fortunés. Le 18 novembre 2016, le candidat affirme qu’ »il y a plus de 10 000 donateurs, une très grande majorité est constituée de petits dons autour de 40, 50 euros et il y a 5 % des dons qui dépassent 1 000 euros », installant l’idée d’une campagne financée par le grand public. Si ces chiffres sont globalement vrais, nous avons pu le vérifier, Emmanuel Macron en oublie un : à cette date, sur les 3,6 millions d’euros qu’il a levé, les deux tiers (2,2 millions) lui ont été donnés par 300 personnes. Dans les premiers mois de la campagne, le candidat est totalement dépendant des généreux contributeurs de sa campagne : banquiers d’affaires, gestionnaires de fonds, avocats, entrepreneurs du web… S’ils n’avaient pas sorti leur chéquier, jamais sa campagne n’aurait pu commencer. La mobilisation du grand public ne va devenir significative que vers le mois de février 2017.

Par la suite, l’équipe de campagne va quasi-systématiquement minorer les chiffres réels de la collecte. Dans cet article de février 2017, elle affirme par exemple avoir levé 5,1 millions d’euros et parle de 150 personnes ayant donné 7 500 euros. En recalculant les dons effectivement encaissés à cette date à partir des fichiers de la CNCCFP, on s’aperçoit qu’en réalité, la collecte totale était de 7,2 millions d’euros et que 362 personnes (plus du double admis par l’équipe de campagne) avaient fait des chèques de 7 500 euros.
Cette minimisation, sans doute guidée par des considérations politiques, avait aussi pour objectif d’essayer d’encourager les « petits » donateurs à se mobiliser plus largement. Dans un document interne d’En Marche de février 2017 issu des Macron Leaks, on peut lire : « La majorité des personnes n’ont pas confiance dans le financement et considèrent que seuls les ‘grands donateurs’ sont importants. […] Or, si chacun de nos adhérents donnaient 20 euros aujourd’hui, la campagne du premier tour serait entièrement financée. » Les auteurs de la note concluent qu’il faut « communiquer différemment sur la levée de fonds (casser l’image « CAC 40″) ».
.@EmmanuelMacron et @axellelemaire lancent le French Tech Hub Londonhttps://t.co/aPnkpICfvb#FrenchTech pic.twitter.com/8QM5dpIE1T

— JFK Bismuth ☮ (@jfkbismuth) April 15, 2016
Il y a un point en revanche sur lequel l’équipe de campagne n’a pas menti : la première tentative de levée de fonds à Londres le 14 avril 2016 a bien été un fiasco. Elle avait pourtant suscité une vive polémique. Emmanuel Macron, encore ministre de l’Économie avait rencontré, en marge d’un voyage officiel à deux reprises, de riches Français installés à la City pour solliciter des dons pour son tout jeune parti. Dans un entrefilet, le magazine Paris Match expliquait qu’il avait récolté plus de 12 millions d’euros lors de cette escapade. Interpellé à l’Assemblée nationale par le député LR Georges Fenech, Manuel Valls avait affirmé que son ministre n’avait pas profité de son voyage pour collecter des fonds. Finalement, quelques mois plus tard, Christian Dargnat avait admis dans le magazine Pièces à conviction sur France 3 (vers 19’15 ») que la réunion avait bien eu lieu, mais « nous avons levé zéro » affirmait-il, expliquant ce résultat par l’amateurisme de l’équipe à ce moment-là. Christian Dargnat disait vrai. Dans les deux mois qui ont suivi ce voyage, à peine une dizaine de dons supérieurs à 5 000 euros sont arrivés en provenance de Londres.
Et les autres candidats ?

Dans l’histoire des élections présidentielles, seul Nicolas Sarkozy avait réalisé une performance comparable à celle d’Emmanuel Macron en 2017. Le candidat UMP avait reçu 7 millions de dons via son association de campagne et son parti avait récolté 8,9 millions.
En 2017, le seul à avoir adopté une stratégie (un peu) comparable à celle d’Emmanuel Macron est Jean-Luc Mélenchon. Le candidat de la France insoumise ne pouvait pas s’appuyer sur un parti bénéficiant d’un fort financement public. Il a donc lui aussi sollicité les dons. Il a ainsi récolté 2,8 millions d’euros. Même en y ajoutant les dons perçus par le Parti de gauche en 2016 et 2017 et La France insoumise en 2017, pour tenter de trouver un périmètre comparable à Emmanuel Macron, son potentiel financier atteint 4,5 millions, soit quatre fois moins que le candidat d’En Marche. Les comptes détaillés du candidat Mélenchon ne sont pas encore disponibles, mais si on regarde le fichier des donateurs 2017 du Parti de Gauche, on y trouve… Un don de 7 020 euros et une petite cinquantaine de contributions supérieures à 1 000 euros. Sans surprise, le potentiel financier des donateurs ne semble pas être le même…

Montant et structure des dons de particuliers reçus par les principaux candidats à l’élection présidentielle de 2017
François Fillon n’avait lui, a priori, pas besoin de faire appel aux dons. Il pouvait notamment compter sur un magot de 10 millions d’euros provenant des bénéfices réalisés lors de la primaire de la droite et du centre. Les 9,6 millions d’électeurs qui s’étaient déplacés sur les deux tours avaient tous versé 2 euros de participation. Le candidat de la droite, qui pouvait aussi compter sur un prêt de l’UMP, n’était pas dans le besoin. Néanmoins, il a collecté des fonds via son parti Force Cépublicaine. Il a ainsi récupéré 1,4 millions d’euros en 2017 mais « seulement » 61 dons supérieurs à 4 500 euros. Très loin des 1 212 reçus par Emmanuel Macron.

Quant à Benoît Hamon et Marine Le Pen, ils n’ont quasiment pas sollicité les dons. Le premier pouvait compter sur la cagnotte du PS, qui bénéficiait encore à cette époque d’un important financement public. La seconde s’est financée grâce à un prêt accordé par Cotelec, le micro-parti de son père.
Beaucoup moins de grands donateurs en 2018 chez LREM et LR

L’élection présidentielle passée, la mobilisation des grands donateurs semble s’être évaporée. Les comptes 2018 des partis politiques ne sont toujours pas publics, mais chez LREM, on explique n’avoir reçu qu’un million d’euros au total, une somme très faible au regard de ce que pouvait espérer jusque-là un parti majoritaire à l’assemblée. A titre de comparaison, en 2013, année post-présidentielle, le parti communiste avait engrangé 5,5 millions d’euros de dons. Ceci dit, LREM n’a plus à craindre pour ses fins de mois vu que le mouvement, grâce à son score aux élections législatives, touche dorénavant 22 millions d’euros par an de financement public.
Chez Les Républicains, les grands contributeurs habituels se sont également volatilisés. D’après nos informations, LR n’aurait reçu qu’environ 2,5 millions d’euros de dons en 2018, alors qu’en moyenne, sur les cinq années précédentes, la collecte rapportait 9 millions par an. Un cadre du parti explique qu’il a vu « les têtes changer lors des rencontres qui sont organisées entre Laurent Wauquiez et les plus généreux contributeurs du mouvement ». D’après lui, « certains ont fait le constat qu’Emmanuel Macron faisait des réformes qui leur étaient favorables, comme la flat tax, et finalement, ils n’ont plus de raison de nous donner autant. »

Méthodologie :
Nous avons obtenu auprès de la Commission nationale des comptes de campagne les fichiers des donateurs de la campagne d’Emmanuel Macron ainsi que ceux de LREM pour les années 2016 et 2017. Les noms des donateurs n’y sont pas présents mais ils comportent certains éléments : le date du don, le pays et la ville de résidence du donateur, le montant du don, son type (virement ou chèque). Nous avons également croisé ces données avec celles contenues dans les Macron leaks. On y trouve de nombreux mails de donateurs et bulletins de dons ainsi que des fichiers de contributeurs (dont nous avons pu vérifier l’exactitude grâce aux fichiers « officiels » que nous avions par ailleurs).

Nous avons également obtenu de la CNCCFP des fichiers similaires pour d’autres candidats, mais tous ne sont pas encore disponibles (celui de Jean-Luc Mélenchon notamment). Dans ce cas nous avons dû travailler sur des données partielles figurant dans les comptes des partis ou des candidats.

En raison de son manque de moyens notamment, la CNCCFP, ne fournit toutes ces données que deux ans (voire plus) après l’élection présidentielle. Dans de nombreux pays (Etats-Unis, Royaume Uni, Allemagne…) les dons aux partis politiques sont publiés en ligne quasiment en temps réel et le nom des donateurs est rendu public. En France, malgré quelques tentatives à l’Assemblée nationale ces dernières années, les députés ont toujours refusé la transparence totale du financement politique.
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Société– » La nature en ville » ou les villes à la campagne !

Société– » La nature en ville » ou les villes à la campagne !

 

par Emmanuel Desmaizières, Icade Promotion)

 

 

C’est le dilemme de l’urbanisation: faut-il faire entrer la campagne dans les villes où comme le disait l’humoriste Alphonse Allais transporter les villes à la campagne ? La contribution d’Emmanuel Desmaizières peine à convaincre surtout avec la proposition « d’un arbre par habitant »  y compris sur le balcon. La vraie question non abordée est celle de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire. 

Inter view

Les promoteurs ne peuvent plus faire comme avant et doivent adopter une stratégie bas-carbone pour réduire leur empreinte environnementale. Illustration avec le groupe Icade. (Cet article est extrait de T La Revue n°12 – « Climat : Et si on changeait nous aussi ? », actuellement en kiosque).

 

 

Lors de la présentation de votre stratégie bas-carbone en septembre 2021, Icade a lancé une filiale baptisée « Urbain des bois » et s’est engagée à faire certifier 100 % de ses programmes de bureaux neufs de plus de 5 000 m2, ainsi que 50 % de ses logements par le label d’État « Énergie positive et réduction carbone ». Un an après, où en êtes-vous dans vos démarches ?

Emmanuel Desmaizières Nous avons atteint nos objectifs, et avons même accéléré ! En effet, nous avons décidé d’aligner nos trois métiers sur une trajectoire 1,5 °C, conformément à l’Accord de Paris. Pour ce faire, nous nous sommes fixé, pour le pôle Promotion, de réduire nos émissions carbone de nos activités de 41 % entre 2019 et 2030. D’ores et déjà, la majorité de nos projets sont bas-carbone et, pour la plupart, dépassent largement les exigences de la Réglementation Environnementale (RE2020). Chez Icade Promotion, nous avons par exemple plus de 475 000 m2 de projets en construction bois, en cours ou livrés. Par exemple, le Village des athlètes à Saint-Ouen-sur-Seine, en construction mixte bois/béton bas-carbone et éco-conçu avec du réemploi, n’émettra que 740 kg de CO2 par mètre carré, soit 50 % de moins par rapport à un programme traditionnel.

L’économie circulaire va-t-elle devenir la norme dans le BTP ?

E.D. Nous avons été précurseurs en la matière en créant avec Egis, dès 2017, Cycle Up, une plateforme de réemploi pour mettre à disposition des matériaux d’un chantier A à un chantier B. Nous récupérons ainsi des cloisons, des portes, des sanitaires ou encore des faux planchers que nous réinstallons dans des projets neufs. Force est de constater que l’ensemble du secteur s’est saisi de ce levier et que le réemploi fait désormais partie du cahier des charges des grandes opérations qui sont menées. À titre d’exemple, sur le Village des athlètes, 75 % des matériaux mis en œuvre de façon temporaire pour la phase Jeux seront réemployés dans la phase héritage.

Début 2022, le groupe a pris l’engagement de faire certifier sa trajectoire « zéro émission nette » alignée 1,5 °C par l’organisme international SBTi (Science Based Targets initiative). Où en êtes-vous ?

E.D. C’est chose faite, depuis le 6 octobre dernier : l’initiative Science Based Targets (SBTi) a validé nos objectifs de décarbonation à l’horizon 2030 et 2050 pour chacun de nos trois métiers, conformément aux attentes du Net-Zero Standard. Nous sommes très fiers de cette reconnaissance par un organisme indépendant de référence. En amont de cela, nous avions proposé au vote de nos actionnaires nos stratégies climat & biodiversité lors de notre assemblée générale d’avril dernier. La résolution (« Say on climate & biodiversity ») a été approuvée à plus de 99 % ! Tous les ans, nous mesurerons notre empreinte carbone et l’atteinte de nos objectifs.

Et qu’en est-il en matière de consommations d’énergie ? Avant même les politiques de sobriété, le directeur général d’Icade, Olivier Wigniolle, expliquait à La Tribune que vous pouviez les diminuer de 20 % grâce aux outils de modélisation pour analyser les cycles de vie des bâtiments…

E.D. Nous devons être au rendez-vous de ce niveau de performance énergétique et bas-carbone, que ce soit en termes d’isolation et de performance thermique, ou en termes de biodiversité. Par exemple, à Versailles, nous développons sur une friche militaire de 19 hectares les « Jardins de Gally » qui mêlent 12 hectares de pleine terre et 50 000 m2 : 550 logements, 5 000 m² d’activités professionnelles, 5 000 m² d’hôtels, une halle, une crèche ou encore une école. Nous avons renaturé 20 % du terrain initial avec de lourdes étapes de dépollution de désartificialisation et de désimperméabilisation. Cette cité-jardin, où nous avons planté 4 000 arbres, sera ouverte sur l’espace public.

Est-ce la déclinaison de votre programme « Un arbre, Un habitant » ?

E.D. Pour tous les logements familiaux que nous produisons, soit 6 000 à 7 000 par an, nous nous engageons à planter un arbre par habitant. Sachant qu’un appartement compte en moyenne 2,5 personnes, cela en fait 15 000 au total. Par exemple, sur chaque balcon ou terrasse, nous planterons un arbre mono-tige grâce à « Symbiose by Icade », nouvelle offre lancée par un de nos collaborateurs, qui permet d’alimenter en eau les espaces extérieurs sans être relié au réseau. À l’heure de la non-artificialisation des sols, nous devons faire entrer la nature en ville.

Justement, comment abordez-vous le sujet de la non-artificialisation des sols ?

E.D. Nous nous appuyons sur les règlements d’urbanisme, comme PLU ou PLU intercommunal. En parallèle, afin d’évaluer la biodiversité positive de nos opérations, nous mesurons le coefficient de biotope par surface (CBS) entre la phase d’avant- et d’après-projet, grâce à un outil de diagnostic de biodiversité. En 2021, 46 % de nos nouvelles constructions affichaient une biodiversité positive. Enfin, au travers de nos projets d’aménagement urbain portés par nos équipes

 » La nature en ville » ou les villes à la campagne !

 » La nature en ville » ou les villes à la campagne !

par Emmanuel Desmaizières, Icade Promotion)

C’est le dilemme de l’urbanisation: faut-il faire entrer la campagne dans les villes où comme le disait l’humoriste Alphonse Allais transporter les villes à la campagne ? La contribution d’Emmanuel Desmaizières peine à convaincre surtout avec la proposition « d’un arbre par habitant »  y compris sur le balcon. la vraie question non abordée est celle de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire. 

Intreview

Les promoteurs ne peuvent plus faire comme avant et doivent adopter une stratégie bas-carbone pour réduire leur empreinte environnementale. Illustration avec le groupe Icade. (Cet article est extrait de T La Revue n°12 – « Climat : Et si on changeait nous aussi ? », actuellement en kiosque).

 

 

Lors de la présentation de votre stratégie bas-carbone en septembre 2021, Icade a lancé une filiale baptisée « Urbain des bois » et s’est engagée à faire certifier 100 % de ses programmes de bureaux neufs de plus de 5 000 m2, ainsi que 50 % de ses logements par le label d’État « Énergie positive et réduction carbone ». Un an après, où en êtes-vous dans vos démarches ?

Emmanuel Desmaizières Nous avons atteint nos objectifs, et avons même accéléré ! En effet, nous avons décidé d’aligner nos trois métiers sur une trajectoire 1,5 °C, conformément à l’Accord de Paris. Pour ce faire, nous nous sommes fixé, pour le pôle Promotion, de réduire nos émissions carbone de nos activités de 41 % entre 2019 et 2030. D’ores et déjà, la majorité de nos projets sont bas-carbone et, pour la plupart, dépassent largement les exigences de la Réglementation Environnementale (RE2020). Chez Icade Promotion, nous avons par exemple plus de 475 000 m2 de projets en construction bois, en cours ou livrés. Par exemple, le Village des athlètes à Saint-Ouen-sur-Seine, en construction mixte bois/béton bas-carbone et éco-conçu avec du réemploi, n’émettra que 740 kg de CO2 par mètre carré, soit 50 % de moins par rapport à un programme traditionnel.

L’économie circulaire va-t-elle devenir la norme dans le BTP ?

E.D. Nous avons été précurseurs en la matière en créant avec Egis, dès 2017, Cycle Up, une plateforme de réemploi pour mettre à disposition des matériaux d’un chantier A à un chantier B. Nous récupérons ainsi des cloisons, des portes, des sanitaires ou encore des faux planchers que nous réinstallons dans des projets neufs. Force est de constater que l’ensemble du secteur s’est saisi de ce levier et que le réemploi fait désormais partie du cahier des charges des grandes opérations qui sont menées. À titre d’exemple, sur le Village des athlètes, 75 % des matériaux mis en œuvre de façon temporaire pour la phase Jeux seront réemployés dans la phase héritage.

Début 2022, le groupe a pris l’engagement de faire certifier sa trajectoire « zéro émission nette » alignée 1,5 °C par l’organisme international SBTi (Science Based Targets initiative). Où en êtes-vous ?

E.D. C’est chose faite, depuis le 6 octobre dernier : l’initiative Science Based Targets (SBTi) a validé nos objectifs de décarbonation à l’horizon 2030 et 2050 pour chacun de nos trois métiers, conformément aux attentes du Net-Zero Standard. Nous sommes très fiers de cette reconnaissance par un organisme indépendant de référence. En amont de cela, nous avions proposé au vote de nos actionnaires nos stratégies climat & biodiversité lors de notre assemblée générale d’avril dernier. La résolution (« Say on climate & biodiversity ») a été approuvée à plus de 99 % ! Tous les ans, nous mesurerons notre empreinte carbone et l’atteinte de nos objectifs.

Et qu’en est-il en matière de consommations d’énergie ? Avant même les politiques de sobriété, le directeur général d’Icade, Olivier Wigniolle, expliquait à La Tribune que vous pouviez les diminuer de 20 % grâce aux outils de modélisation pour analyser les cycles de vie des bâtiments…

E.D. Nous devons être au rendez-vous de ce niveau de performance énergétique et bas-carbone, que ce soit en termes d’isolation et de performance thermique, ou en termes de biodiversité. Par exemple, à Versailles, nous développons sur une friche militaire de 19 hectares les « Jardins de Gally » qui mêlent 12 hectares de pleine terre et 50 000 m2 : 550 logements, 5 000 m² d’activités professionnelles, 5 000 m² d’hôtels, une halle, une crèche ou encore une école. Nous avons renaturé 20 % du terrain initial avec de lourdes étapes de dépollution de désartificialisation et de désimperméabilisation. Cette cité-jardin, où nous avons planté 4 000 arbres, sera ouverte sur l’espace public.

Est-ce la déclinaison de votre programme « Un arbre, Un habitant » ?

E.D. Pour tous les logements familiaux que nous produisons, soit 6 000 à 7 000 par an, nous nous engageons à planter un arbre par habitant. Sachant qu’un appartement compte en moyenne 2,5 personnes, cela en fait 15 000 au total. Par exemple, sur chaque balcon ou terrasse, nous planterons un arbre mono-tige grâce à « Symbiose by Icade », nouvelle offre lancée par un de nos collaborateurs, qui permet d’alimenter en eau les espaces extérieurs sans être relié au réseau. À l’heure de la non-artificialisation des sols, nous devons faire entrer la nature en ville.

Justement, comment abordez-vous le sujet de la non-artificialisation des sols ?

E.D. Nous nous appuyons sur les règlements d’urbanisme, comme PLU ou PLU intercommunal. En parallèle, afin d’évaluer la biodiversité positive de nos opérations, nous mesurons le coefficient de biotope par surface (CBS) entre la phase d’avant- et d’après-projet, grâce à un outil de diagnostic de biodiversité. En 2021, 46 % de nos nouvelles constructions affichaient une biodiversité positive. Enfin, au travers de nos projets d’aménagement urbain portés par nos équipes Synergies Urbaines, et de notre nouvelle offre AfterWork dédiée à la restructuration et à la transformation des bureaux, nous construisons la ville sur la ville et participons à l’atteinte de l’objectif de zéro artificialisation nette de la France.

« Renaissance « : une campagne d’adhésion avec cotisation à 30 € par an, Pourquoi pas 3 euros ?

« Renaissance » : une campagne d’adhésion avec cotisation à 30 € par an, Pourquoi pas 3 euros ?

Les partis politiques tentent de renforcer des effectifs qui ne cessent de s’effriter partout y compris dans le parti pouvoir en marche reconvertie en « Renaissance ».
« Renaissance » mise sur une vaste campagne d’affichage et de tractage pour séduire de nouveaux adhérents.

Un véritable naufrage pour le parti du président « Renaissance  » qui devaient succéder à l’organisation « En marche » . Pour remobiliser dans le camp du pouvoir, les partisans de Macron avaient décidé de constituer un énorme parti visant à regrouper 400 000 adhérents.

En vérité, la campagne de recrutement du nouveau parti du pouvoir est un véritable fiasco puisque « Renaissance » ne doit regrouper qu’environ 10 000 personnes

Cet échec est double d’une part ce parti qui avait pour vocation de regrouper en son sein la totalité des sensibilités de la majorité n’est pas parvenue à son objectif. Les centristes de François Bayrou ont refusé de rejoindre l’organisation commune. Par ailleurs Édouard Philippe cultive sa différence avec son parti « horizons »totalement centré sur la perspective des élections présidentielles de 2027.

Par ailleurs, la tendance de gauche au sein de la majorité présidentielle ne cesse de s’affaiblir et de se fondre dans les orientations conservatrices de Macron.La plupart des anciens socialistes ralliés à Macron ont vendu leur âme pour un portefeuille. Ils tentent vainement exister mais sont complètement marginalisés par le recentrage nettement à droite du président de la république.

On objectera à juste titre que la plupart des partis politiques en France ne regroupent qu’une infime partie des adhérents potentiels. Les plus importants partis ne regroupent même pas 100 000 adhérents réels. La plupart des partis sont d’ailleurs davantage des clubs d’élus et de militants que des partis de masse.

Pour remonter la pente, le parti « renaissance » va créer une adhésion à 30 € par an. Pourquoi pas aussi 3 euros ?

Le parti de la majorité présidentielle va placarder 200 000 affiches et distribuer un demi-million de tracts la semaine prochaine dans tout le pays pour regonfler ses rangs.

Au total, 200 000 affiches seront placardées à travers tout le pays et 500 000 tracts consacrés à la thématique du pouvoir d’achat seront distribués par les équipes de Renaissance. « Blocage des tarifs du gaz et de l’électricité », « suppression de la redevance audiovisuelle » ou encore « aide exceptionnelle de rentrée de 100 euros pour les familles »… La majorité présidentielle a souhaité mettre en avant sur ce tract les différentes mesures qu’elle a prises ces dernières semaines face à la crise énergétique, notamment.

Si, à l’époque, l’adhésion était gratuite, puisqu’il suffisait de cliquer pour devenir « marcheur », le tarif annuel s’élève à présent à 30 euros, selon les informations du service politique de France Télévisions. « D’un mouvement où il n’y avait pas de cotisation, on passe à un parti politique, beaucoup plus structuré, avec un objectif : l’ancrage territorial. L’objectif numéro un, c’est de faire réussir le quinquennat, il reste quatre ans et demi », confie le secrétaire général de Renaissance, Stéphane Séjourné, à France Télévisions.
« Le président de la République nous a demandé d’être en campagne permanente. Renaissance est d’abord un parti de militants, et il faut qu’il le reste. Il y a une campagne européenne qui s’annonce et qui va nécessiter une grande mobilisation militante », ajoute-t-il. Sans rire évidemment !

Politique- Élisabeth Borne : un discours soporifique de curé de campagne

Politique- Élisabeth Borne : un discours soporifique  de curé de campagne 

 

« Aimons nous les uns les autres « aurait pu  dire Élisabeth Borne  qui a fait une sorte de discours soporifique d’1 heure 30. Le thème central était en effet de solliciter une adhésion des députés à la culture du compromis. « L’heure n’est pas à nous compter, mais à nous parler », a assuré la cheffe du gouvernement qui n’a pas demandé un vote de confiance, du fait de la majorité relative au Palais-Bourbon.  » Un discours fleuve, très général pour tenter de contenter un peu tout le monde et rassurer à propos du caractère démocratique de la méthode. Allant même jusqu’à envisager de consulter les acteurs économiques comme les organisations syndicales.

Bref plus de compromis et de dialogue. Pour le reste concernant les objectifs,  c’est un peu l’auberge Espagnole. Élisabeth Borne a traité un peu de tout notamment le pouvoir d’achat, le travail et le plein emploi, l’urgence écologique mais d’une manière tellement vague qu’on peut difficilement retenir une orientation un peu précise.

On retiendra surtout cet appel permanent au compromis lancé à une assemblée très divisée, aussi cette décision n’en explicitée de nationaliser EDF.. « Il est temps d’entrer dans l’ère des forces qui bâtissent ensemble…. « Les Français nous demandent de nous parler plus, de nous parler mieux et de construire ensemble…  Nous voulons redonner du sens à la valeur compromis, mais le compromis ce n’est pas se compromettre ». Une dernière formule littérairement esthétique mais qui évidemment ne veut strictement rien dire. On se compromet forcément en lâchant un peu sur ses positions de départ pour aboutir à un compromis.

Sur les thèmes prioritaires la première ministre est restée très vague en envisageant seulement « prolonger bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l’électricité, d’augmenter les revenus du travail, baisser les charges des indépendants ou encore revaloriser les retraites ». Mais sans autre précision des modalités et des niveaux.

Élisabeth Borne a cependant promis qu’il n’y aurait  pas de hausse d’impôts.( question comment on finance !)  Elle a longuement parlé de bâtir une société du plein emploi pour la fin du mandat présidentiel mais sans décliner les mesures précises. Un engagement qui ne mange pas de pain et vis-à-vis duquel des forces d’opposition ne peuvent être en désaccord.

La première ministre veut « bâtir la société du plein emploi » en changeant « notre rapport au travail ». Une belle intention mais complètement vide car elle aurait pu parler de la participation. De ce point de vue, Élisabeth Borne en rappelant le changement de nom de Pôle Emploi en France Emploi montre le caractère insignifiant du changement dans le domaine. Pour la forme,  la Première ministre a aussi parlé de la réforme des retraites sans doute pour faire plaisir aux Républicains mais sans grande conviction

La question écologique semble aussi reporter loin derrière les priorités. De ce point de vue la première ministre a repris les propos du président concernant la politique énergétique : « Nous déploierons les énergies renouvelables et nous continuerons à investir dans le nucléaire avec la construction de nouveaux réacteurs, car la transition énergétique passe par le nucléaire ». Autre promesse face à l’urgence climatique qui « impose des décisions fortes et radicales »!

Élisabeth Borne aussi traité de la formation notamment des jeunes, de la santé mais de manière tous toujours aussi générale. Elle a aussi annoncé la réforme de l’allocation adulte handicapé et sa déconjugalisation. Bref au total une sorte d’inventaire à la Prévert en évoquant de façon souvent superficielle les problématiques portées par les différentes sensibilités de l’assemblée mais de manière très approximative et sans engagement concret très précis. Bref, une sorte de sermon  de curé de campagne particulièrement ennuyeux et soporifique et que la bienveillance des grands médias a souvent qualifié d’exercice presque  réussi !

Élisabeth Borne : un discours soporifique de curé de campagne

Élisabeth Borne : un discours soporifique  de curé de campagne 

 

« Aimons nous les uns les autres « aurait pu  dire Élisabeth Borne  qui a fait une sorte de discours soporifique d’1 heure 30. Le thème central était en effet de solliciter une adhésion des députés à la culture du compromis. « L’heure n’est pas à nous compter, mais à nous parler », a assuré la cheffe du gouvernement qui n’a pas demandé un vote de confiance, du fait de la majorité relative au Palais-Bourbon.  » Un discours fleuve, très général pour tenter de contenter un peu tout le monde et rassurer à propos du caractère démocratique de la méthode. Allant même jusqu’à envisager de consulter les acteurs économiques comme les organisations syndicales.

Bref plus de compromis et de dialogue. Pour le reste concernant les objectifs,  c’est un peu l’auberge Espagnole. Élisabeth Borne a traité un peu de tout notamment le pouvoir d’achat, le travail et le plein emploi, l’urgence écologique mais d’une manière tellement vague qu’on peut difficilement retenir une orientation un peu précise.

On retiendra surtout cet appel permanent au compromis lancé à une assemblée très divisée, aussi cette décision n’en explicitée de nationaliser EDF.. « Il est temps d’entrer dans l’ère des forces qui bâtissent ensemble…. « Les Français nous demandent de nous parler plus, de nous parler mieux et de construire ensemble…  Nous voulons redonner du sens à la valeur compromis, mais le compromis ce n’est pas se compromettre ». Une dernière formule littérairement esthétique mais qui évidemment ne veut strictement rien dire. On se compromet forcément en lâchant un peu sur ses positions de départ pour aboutir à un compromis.

Sur les thèmes prioritaires la première ministre est restée très vague en envisageant seulement « prolonger bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l’électricité, d’augmenter les revenus du travail, baisser les charges des indépendants ou encore revaloriser les retraites ». Mais sans autre précision des modalités et des niveaux.

Élisabeth Borne a cependant promis qu’il n’y aurait  pas de hausse d’impôts.( question comment on finance !)  Elle a longuement parlé de bâtir une société du plein emploi pour la fin du mandat présidentiel mais sans décliner les mesures précises. Un engagement qui ne mange pas de pain et vis-à-vis duquel des forces d’opposition ne peuvent être en désaccord.

La première ministre veut « bâtir la société du plein emploi » en changeant « notre rapport au travail ». Une belle intention mais complètement vide car elle aurait pu parler de la participation. De ce point de vue, Élisabeth Borne en rappelant le changement de nom de Pôle Emploi en France Emploi montre le caractère insignifiant du changement dans le domaine. Pour la forme,  la Première ministre a aussi parlé de la réforme des retraites sans doute pour faire plaisir aux Républicains mais sans grande conviction

La question écologique semble aussi reporter loin derrière les priorités. De ce point de vue la première ministre a repris les propos du président concernant la politique énergétique : « Nous déploierons les énergies renouvelables et nous continuerons à investir dans le nucléaire avec la construction de nouveaux réacteurs, car la transition énergétique passe par le nucléaire ». Autre promesse face à l’urgence climatique qui « impose des décisions fortes et radicales »!

Élisabeth Borne aussi traité de la formation notamment des jeunes, de la santé mais de manière tous toujours aussi générale. Elle a aussi annoncé la réforme de l’allocation adulte handicapé et sa déconjugalisation. Bref au total une sorte d’inventaire à la Prévert en évoquant de façon souvent superficielle les problématiques portées par les différentes sensibilités de l’assemblée mais de manière très approximative et sans engagement concret très précis. Bref, une sorte de sermon  de curé de campagne particulièrement ennuyeux et soporifique et que la bienveillance des grands médias a souvent qualifié d’exercice presque  réussi !

Élisabeth Borne : un discours soporifique de curé de campagne

Élisabeth Borne : un discours soporifique  de curé de campagne 

« Aimons nous les uns les autres « aurait pu Élisabeth bornent qui a fait une sorte de discours soporifique d’1 heure 30.

Le thème central était en effet de solliciter une adhésion des députés à la culture du compromis. « L’heure n’est pas à nous compter, mais à nous parler », a assuré la cheffe du gouvernement qui n’a pas demandé un vote de confiance, du fait de la majorité relative au Palais-Bourbon.  » n discours fleuve, très général pour tenter de contenter un peu tout le monde est rassurer à propos du caractère démocratique de la méthode. Allant même jusqu’à envisager de consulter les acteurs économiques comme les organisations syndicales. Bref plus de compromis et de dialogue.

Pour le reste concernant les objectifs c’est un peu l’auberge Espagnole. Élisabeth Borne a traité un peu de tout notamment le pouvoir d’achat, le travail et le plein emploi, l’urgence écologique mais d’une manière tellement vague qu’on peut difficilement retenir une orientation un peu précise.

On retiendra surtout cet appel permanent au compromis lancé à une assemblée très divisée, aussi cette décision n’en explicitée de nationaliser EDF..

« Il est temps d’entrer dans l’ère des forces qui bâtissent ensemble…. « Les Français nous demandent de nous parler plus, de nous parler mieux et de construire ensemble…  Nous voulons redonner du sens à la valeur compromis, mais le compromis ce n’est pas se compromettre ». Une dernière formule littérairement esthétique mais qui évidemment ne veut strictement rien dire. On se compromet forcément en lâchant un peu sur ses positions de départ pour aboutir à un compromis.

Sur les thèmes prioritaires la première ministre est restée très vague en envisageant seulement « prolonger bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l’électricité, d’augmenter les revenus du travail, baisser les charges des indépendants ou encore revaloriser les retraites ». Mais sans autre précision des modalités et des niveaux.

Élisabeth Borne a cependant promis qu’il n’irait pas de hausse d’impôts. Elle a longuement parlé de bâtir une société du plein emploi pour la fin du mandat présidentiel mais sans décliner les mesures précises. Un engagement qui ne mange pas de pain et vis-à-vis duquel des forces d’opposition ne peuvent être en désaccord.  La première ministre veut « bâtir la société du plein emploi » en changeant « notre rapport au travail ». Une belle intention mais complètement vide car elle aurait pu parler de la participation. De ce point de vue, Élisabeth Morne en rappelant le changement de nom de pôle emploi en France Emploi montre le caractère insignifiant du changement dans le domaine.

Pour la forme,  la Première ministre a aussi parlé de la réforme des retraites sans doute pour faire plaisir aux Républicains mais sans grande conviction

La question écologique semble aussi reporter loin derrière les priorités. De ce point de vue la première ministre a repris les propos du président concernant la politique énergétique : « Nous déploierons les énergies renouvelables et nous continuerons à investir dans le nucléaire avec la construction de nouveaux réacteurs, car la transition énergétique passe par le nucléaire ». Autre promesse face à l’urgence climatique qui « impose des décisions fortes et radicales »!

Élisabeth Borne aussi traité de la formation notamment des jeunes, de la santé mais de manière tous toujours aussi générale. Elle a aussi annoncé la réforme de l’allocation adulte handicapé et sa déconjugalisation.

Bref au total une sorte d’inventaire à la Prévert en évoquant de façon souvent superficielle les problématiques portées par les différentes sensibilités de l’assemblée mais de manière très approximative et sans engagement concret très précis.

Bref, une sorte de sermon  de curé de campagne particulièrement ennuyeux et soporifique et que la bienveillance des grands médias a souvent qualifié d’exercice presque  réussi !

Campagne législatives : Elisabeth Borne, pas à la hauteur

Campagne législatives : Elisabeth Borne, pas à la hauteur 

  • Pascal Perrineau, politologue, estime qu’ Élisabeth Bernard pas été à la hauteur lors  de la campagne électorale des législatives .  Elisabeth Borne n’a pas joué son rôle de chef de la majorité durant la campagne. Par ailleurs, il relativise les résultats dans l’Opinion. 
Le bloc majoritaire a perdu environ trois points, les composantes de la Nupes ont gagné deux ou trois points. Au fond, on assiste à une assez grande stabilité de ces blocs même si, avec la Nupes, une gauche radicale est de retour. »

On évoque beaucoup une « résurrection de la gauche » mais la Nupes dépasse tout juste un quart des voix. « Ce n’est pas un score fabuleux, juge le professeur émérite à Sciences Po. Comparé à ce que des candidats comme Yannick Jadot ou Jean-Luc Mélenchon ont su attirer au premier tour, c’est même une érosion. 25% à 26% pour un bloc de gauche, en France, ce n’est pas grand-chose. »

Toujours est-il que le résultat reste une déception pour le camp macroniste. « Les forces qui constituent Ensemble! ne sont jamais devenues de vrais partis locaux, analyse Pascal Perrineau. Or une élection législative, c’est aussi une élection locale. Même les députés sortants de la macronie sont souvent inconnus au bataillon ». En outre, « la campagne a été indigente : programme extrêmement tardif, extrêmement flou, manque d’énergie… Et Elisabeth Borne n’a pas joué son rôle de chef de la majorité durant la campagne. »

Si Emmanuel Macron devait décrocher moins de 289 députés à l’issue du second tour, la situation serait-elle comparable à ce qu’a connu François Mitterrand en 1988 ? « Elle serait proche, car en 1988, Mitterrand ne dispose pas de la majorité. Mais il ne lui manque que quelques unités pour atteindre la barre des 289 et le gouvernement de Michel Rocard va de temps en temps s’appuyer sur les élus d’Outre-Mer, sur les centristes et les modérés, de temps en temps les communistes… Et il y avait l’article 49.3 qui a été utilisé 28 fois, ce qui n’est plus possible aujourd’hui. Ça sera plus difficile, surtout s’il manque une vingtaine de députés (…). Ça apprendra à Emmanuel Macron un peu de culture parlementaire ! On se mettra autour d’une table, on discutera, on cherchera des compromis… Je vis ça plutôt comme une qualité que comme un défaut. »

Pour Pascal Perrineau, « l’électorat est de plus en plus exaspéré qu’on lui dise de voter contre la droite radicale, contre la gauche radicale… Les électeurs ont envie qu’on leur donne de bonnes raisons pour voter. Un projet, une ambition pour le pays et il faut bien reconnaître que ce n’était pas le cas pour ces législatives. »

Campagne électorale Législatives 2022 : une caricature ?

Campagne électorale  Législatives 2022 : une caricature ? 

 

Entamée sur de lourds non-dits, la campagne des élections législatives qui prend fin vendredi 17 juin menace de se terminer dans la caricature. Chaque jour, le ton monte un peu plus entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, comme si l’on était encore dans le prolongement du match présidentiel, alors qu’il s’agit d’élire 572 députés (cinq l’ayant déjà été au premier tour) pour un travail primordial d’élaboration de la loi et de contrôle de l’exécutif. L’excessive présidentialisation du régime se lit à travers l’impossibilité d’exister pour les autres acteurs, à commencer par la première ministre, Elisabeth Borne, qui échoue à imprimer sa marque en ce début de quinquennat.( papier du Monde)

 

La feinte dont use depuis des mois le camp présidentiel face au retournement de la conjoncture et à l’impopularité de son projet de retraite à 65 ans est en passe de se retourner contre lui. En en disant le moins possible, le président de la République espérait anesthésier le débat et éviter la cristallisation d’un camp contre lui. En parvenant à réaliser l’union des gauches derrière sa personne, l’« insoumis », qui n’était arrivé qu’en troisième position lors du premier tour de la présidentielle, a déjoué le piège. Il s’est mis en situation de pouvoir priver le président de la République d’une majorité, dimanche 19 juin, si un nombre suffisant d’abstentionnistes le rallient.

 

Depuis, l’Elysée peine à reprendre la main, alternant silence et déclarations dramatiques, comme celle prononcée sur le tarmac de l’aéroport d’Orly, mardi 14 juin. Avant de s’envoler pour la Roumanie, le président de la République a solennellement exhorté les Français à donner « une majorité solide au pays », en soulignant le risque d’ajouter « un désordre français au désordre du monde ».

Il est normal qu’un chef d’Etat fraîchement réélu demande à son peuple de lui donner les moyens de présider. Mais la dramatisation excessive du ton, alors que la campagne s’est déroulée sous anesthésie, comme à distance du chaos du monde, a surpris. Si la France vit, comme le dit Emmanuel Macron, « un moment historique », il eût été nécessaire que les citoyens y soient associés de près.

 

Faute de l’avoir fait, le chef de l’Etat en est réduit à pratiquer ce qu’il a longtemps dénoncé : la politique politicienne. Pour tenter de réveiller les électeurs du centre et de la droite, il s’emploie à rejeter Jean-Luc Mélenchon dans le camp de ceux qui menacent la République. Ce faisant, il renvoie dos à dos l’extrême droite et une partie de la gauche, rompt avec la logique du front républicain qui prévalait depuis 2002, suscite le malaise au sein même de ses troupes, pour un résultat aléatoire. A gauche, la dynamique repose sur la fierté d’avoir retrouvé le chemin de l’union, si bien que, à ce stade, les sorties de route de son porte-drapeau comptent relativement peu, de même que l’incohérence programmatique de la coalition qu’il a fait naître.

 

Se trouvent ainsi réunies les conditions d’une fin de campagne à côté des vrais sujets : plus l’environnement international s’obscurcit, plus les effets du réchauffement climatique deviennent tangibles, plus la France se rétrécit dans des querelles qui n’ont pas lieu d’être. Le camp de la Nupes y prend toute sa part. Depuis dimanche, son propos n’est pas de tenter de crédibiliser un coûteux projet de rupture qui promet la retraite à 60 ans ou le smic à 1 500 euros net, mais de révéler de prétendues hausses d’impôts cachées du projet Macron. La ficelle a beau être grosse, elle est complaisamment relayée, achevant de donner à cette campagne le caractère qu’elle ne devrait pas avoir : celui de ne pas être sérieuse, en des temps d’une extrême gravité.

Elections législatives 2022 : Une campagne en dehors du sujet

Elections législatives 2022 : Une campagne en dehors du sujet

 

Atone avant le premier tour, le débat politique tourne, depuis, à la caricature. Plutôt que de débattre des graves enjeux du moment, la majorité s’applique à présenter la gauche en menace pour la République et les candidats de la Nupes prétendent dévoiler l’« agenda caché » du président. ( papier du Monde)

 

Entamée sur de lourds non-dits, la campagne des élections législatives qui prend fin vendredi 17 juin menace de se terminer dans la caricature. Chaque jour, le ton monte un peu plus entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, comme si l’on était encore dans le prolongement du match présidentiel, alors qu’il s’agit d’élire 572 députés (cinq l’ayant déjà été au premier tour) pour un travail primordial d’élaboration de la loi et de contrôle de l’exécutif. L’excessive présidentialisation du régime se lit à travers l’impossibilité d’exister pour les autres acteurs, à commencer par la première ministre, Elisabeth Borne, qui échoue à imprimer sa marque en ce début de quinquennat.

La feinte dont use depuis des mois le camp présidentiel face au retournement de la conjoncture et à l’impopularité de son projet de retraite à 65 ans est en passe de se retourner contre lui. En en disant le moins possible, le président de la République espérait anesthésier le débat et éviter la cristallisation d’un camp contre lui. En parvenant à réaliser l’union des gauches derrière sa personne, l’« insoumis », qui n’était arrivé qu’en troisième position lors du premier tour de la présidentielle, a déjoué le piège. Il s’est mis en situation de pouvoir priver le président de la République d’une majorité, dimanche 19 juin, si un nombre suffisant d’abstentionnistes le rallient.

Depuis, l’Elysée peine à reprendre la main, alternant silence et déclarations dramatiques, comme celle prononcée sur le tarmac de l’aéroport d’Orly, mardi 14 juin. Avant de s’envoler pour la Roumanie, le président de la République a solennellement exhorté les Français à donner « une majorité solide au pays », en soulignant le risque d’ajouter « un désordre français au désordre du monde ».

Il est normal qu’un chef d’Etat fraîchement réélu demande à son peuple de lui donner les moyens de présider. Mais la dramatisation excessive du ton, alors que la campagne s’est déroulée sous anesthésie, comme à distance du chaos du monde, a surpris. Si la France vit, comme le dit Emmanuel Macron, « un moment historique », il eût été nécessaire que les citoyens y soient associés de près.

Faute de l’avoir fait, le chef de l’Etat en est réduit à pratiquer ce qu’il a longtemps dénoncé : la politique politicienne. Pour tenter de réveiller les électeurs du centre et de la droite, il s’emploie à rejeter Jean-Luc Mélenchon dans le camp de ceux qui menacent la République. Ce faisant, il renvoie dos à dos l’extrême droite et une partie de la gauche, rompt avec la logique du front républicain qui prévalait depuis 2002, suscite le malaise au sein même de ses troupes, pour un résultat aléatoire. A gauche, la dynamique repose sur la fierté d’avoir retrouvé le chemin de l’union, si bien que, à ce stade, les sorties de route de son porte-drapeau comptent relativement peu, de même que l’incohérence programmatique de la coalition qu’il a fait naître.

Se trouvent ainsi réunies les conditions d’une fin de campagne à côté des vrais sujets : plus l’environnement international s’obscurcit, plus les effets du réchauffement climatique deviennent tangibles, plus la France se rétrécit dans des querelles qui n’ont pas lieu d’être. Le camp de la Nupes y prend toute sa part. Depuis dimanche, son propos n’est pas de tenter de crédibiliser un coûteux projet de rupture qui promet la retraite à 60 ans ou le smic à 1 500 euros net, mais de révéler de prétendues hausses d’impôts cachées du projet Macron. La ficelle a beau être grosse, elle est complaisamment relayée, achevant de donner à cette campagne le caractère qu’elle ne devrait pas avoir : celui de ne pas être sérieuse, en des temps d’une extrême gravité.

Politique–Campagne Législatives 2022 : une caricature ?

Politique–Campagne Législatives 2022 : une caricature ? 

 

Entamée sur de lourds non-dits, la campagne des élections législatives qui prend fin vendredi 17 juin menace de se terminer dans la caricature. Chaque jour, le ton monte un peu plus entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, comme si l’on était encore dans le prolongement du match présidentiel, alors qu’il s’agit d’élire 572 députés (cinq l’ayant déjà été au premier tour) pour un travail primordial d’élaboration de la loi et de contrôle de l’exécutif. L’excessive présidentialisation du régime se lit à travers l’impossibilité d’exister pour les autres acteurs, à commencer par la première ministre, Elisabeth Borne, qui échoue à imprimer sa marque en ce début de quinquennat.( papier du Monde)

 

La feinte dont use depuis des mois le camp présidentiel face au retournement de la conjoncture et à l’impopularité de son projet de retraite à 65 ans est en passe de se retourner contre lui. En en disant le moins possible, le président de la République espérait anesthésier le débat et éviter la cristallisation d’un camp contre lui. En parvenant à réaliser l’union des gauches derrière sa personne, l’« insoumis », qui n’était arrivé qu’en troisième position lors du premier tour de la présidentielle, a déjoué le piège. Il s’est mis en situation de pouvoir priver le président de la République d’une majorité, dimanche 19 juin, si un nombre suffisant d’abstentionnistes le rallient.

 

Depuis, l’Elysée peine à reprendre la main, alternant silence et déclarations dramatiques, comme celle prononcée sur le tarmac de l’aéroport d’Orly, mardi 14 juin. Avant de s’envoler pour la Roumanie, le président de la République a solennellement exhorté les Français à donner « une majorité solide au pays », en soulignant le risque d’ajouter « un désordre français au désordre du monde ».

Il est normal qu’un chef d’Etat fraîchement réélu demande à son peuple de lui donner les moyens de présider. Mais la dramatisation excessive du ton, alors que la campagne s’est déroulée sous anesthésie, comme à distance du chaos du monde, a surpris. Si la France vit, comme le dit Emmanuel Macron, « un moment historique », il eût été nécessaire que les citoyens y soient associés de près.

 

Faute de l’avoir fait, le chef de l’Etat en est réduit à pratiquer ce qu’il a longtemps dénoncé : la politique politicienne. Pour tenter de réveiller les électeurs du centre et de la droite, il s’emploie à rejeter Jean-Luc Mélenchon dans le camp de ceux qui menacent la République. Ce faisant, il renvoie dos à dos l’extrême droite et une partie de la gauche, rompt avec la logique du front républicain qui prévalait depuis 2002, suscite le malaise au sein même de ses troupes, pour un résultat aléatoire. A gauche, la dynamique repose sur la fierté d’avoir retrouvé le chemin de l’union, si bien que, à ce stade, les sorties de route de son porte-drapeau comptent relativement peu, de même que l’incohérence programmatique de la coalition qu’il a fait naître.

 

Se trouvent ainsi réunies les conditions d’une fin de campagne à côté des vrais sujets : plus l’environnement international s’obscurcit, plus les effets du réchauffement climatique deviennent tangibles, plus la France se rétrécit dans des querelles qui n’ont pas lieu d’être. Le camp de la Nupes y prend toute sa part. Depuis dimanche, son propos n’est pas de tenter de crédibiliser un coûteux projet de rupture qui promet la retraite à 60 ans ou le smic à 1 500 euros net, mais de révéler de prétendues hausses d’impôts cachées du projet Macron. La ficelle a beau être grosse, elle est complaisamment relayée, achevant de donner à cette campagne le caractère qu’elle ne devrait pas avoir : celui de ne pas être sérieuse, en des temps d’une extrême gravité.

Elections législatives 2022 : Une campagne à côté de la plaque

Elections législatives 2022 : Une campagne à côté de la plaque

 

Atone avant le premier tour, le débat politique tourne, depuis, à la caricature. Plutôt que de débattre des graves enjeux du moment, la majorité s’applique à présenter la gauche en menace pour la République et les candidats de la Nupes prétendent dévoiler l’« agenda caché » du président. ( papier du Monde)

 

Entamée sur de lourds non-dits, la campagne des élections législatives qui prend fin vendredi 17 juin menace de se terminer dans la caricature. Chaque jour, le ton monte un peu plus entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, comme si l’on était encore dans le prolongement du match présidentiel, alors qu’il s’agit d’élire 572 députés (cinq l’ayant déjà été au premier tour) pour un travail primordial d’élaboration de la loi et de contrôle de l’exécutif. L’excessive présidentialisation du régime se lit à travers l’impossibilité d’exister pour les autres acteurs, à commencer par la première ministre, Elisabeth Borne, qui échoue à imprimer sa marque en ce début de quinquennat.

La feinte dont use depuis des mois le camp présidentiel face au retournement de la conjoncture et à l’impopularité de son projet de retraite à 65 ans est en passe de se retourner contre lui. En en disant le moins possible, le président de la République espérait anesthésier le débat et éviter la cristallisation d’un camp contre lui. En parvenant à réaliser l’union des gauches derrière sa personne, l’« insoumis », qui n’était arrivé qu’en troisième position lors du premier tour de la présidentielle, a déjoué le piège. Il s’est mis en situation de pouvoir priver le président de la République d’une majorité, dimanche 19 juin, si un nombre suffisant d’abstentionnistes le rallient.

Depuis, l’Elysée peine à reprendre la main, alternant silence et déclarations dramatiques, comme celle prononcée sur le tarmac de l’aéroport d’Orly, mardi 14 juin. Avant de s’envoler pour la Roumanie, le président de la République a solennellement exhorté les Français à donner « une majorité solide au pays », en soulignant le risque d’ajouter « un désordre français au désordre du monde ».

Il est normal qu’un chef d’Etat fraîchement réélu demande à son peuple de lui donner les moyens de présider. Mais la dramatisation excessive du ton, alors que la campagne s’est déroulée sous anesthésie, comme à distance du chaos du monde, a surpris. Si la France vit, comme le dit Emmanuel Macron, « un moment historique », il eût été nécessaire que les citoyens y soient associés de près.

Faute de l’avoir fait, le chef de l’Etat en est réduit à pratiquer ce qu’il a longtemps dénoncé : la politique politicienne. Pour tenter de réveiller les électeurs du centre et de la droite, il s’emploie à rejeter Jean-Luc Mélenchon dans le camp de ceux qui menacent la République. Ce faisant, il renvoie dos à dos l’extrême droite et une partie de la gauche, rompt avec la logique du front républicain qui prévalait depuis 2002, suscite le malaise au sein même de ses troupes, pour un résultat aléatoire. A gauche, la dynamique repose sur la fierté d’avoir retrouvé le chemin de l’union, si bien que, à ce stade, les sorties de route de son porte-drapeau comptent relativement peu, de même que l’incohérence programmatique de la coalition qu’il a fait naître.

Se trouvent ainsi réunies les conditions d’une fin de campagne à côté des vrais sujets : plus l’environnement international s’obscurcit, plus les effets du réchauffement climatique deviennent tangibles, plus la France se rétrécit dans des querelles qui n’ont pas lieu d’être. Le camp de la Nupes y prend toute sa part. Depuis dimanche, son propos n’est pas de tenter de crédibiliser un coûteux projet de rupture qui promet la retraite à 60 ans ou le smic à 1 500 euros net, mais de révéler de prétendues hausses d’impôts cachées du projet Macron. La ficelle a beau être grosse, elle est complaisamment relayée, achevant de donner à cette campagne le caractère qu’elle ne devrait pas avoir : celui de ne pas être sérieuse, en des temps d’une extrême gravité.

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