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Politique- Nouvelle-Calédonie : la date du congrès renvoyée aux calendes

Politique- Nouvelle-Calédonie : la date du congrès renvoyée aux calendes

Après la déclaration du président de la république en Nouvelle-Calédonie proposant de détendre le calendrier de plusieurs semaines et même de plusieurs mois;  en réalité, la perspective du congrès qui réunit assemblée  et Sénat est renvoyée aux calendes. Sans doute même pas en 2024. Tout dépendra de l’évolution de la situation en Nouvelle-Calédonie mais sans doute aussi du contexte en France et au plan international.

 

 

De nombreuses voix s’élèvent en effet , ces dernières heures, pour exhorter Emmanuel Macron et l’exécutif à reporter un Congrès dont l’issue paraît de plus en plus incertaine.

La situation est explosive. Et les parlementaires appellent le gouvernement à temporiser. Alors que le président de la République, Emmanuel Macron, se rend en Nouvelle-Calédonie pour tenter de rétablir le « dialogue » avec les indépendantistes, à l’Assemblée, une grande partie de l’Hémicycle semble désormais appeler à un report du Congrès.

L’organisation de ce rendez-vous, censé réunir les deux Chambres après l’adoption au Sénat puis à l’Assemblée du projet de réforme constitutionnelle visant à élargir à de nouveaux électeurs le droit de vote aux élections provinciales en Nouvelle-Calédonie, est remise en cause par les exactions commises depuis plusieurs jours à Nouméa.

 

Cyberattaques en Calédonie : des millions d’emails de la sphère russe

Cyberattaques en Calédonie : des millions d’emails de la sphère russe

 

Il est vraisemblable que la cyber attaque qu’a subie la Nouvelle-Calédonie mardi provient sans doute de la sphère russe qui multiplie depuis des semaines et des mois des actions contre la France ( directement ou indirectement par ses satellites comme par exemple l’attaque antisémite de Bulgares). La Russie développe un vaste plan d’espionnage et de déstabilisation qui vise un pays un peu trop engagé aux côtés de l’Ukraine.

 

La Nouvelle-Calédonie a subi mardi une «cyberattaque d’une force inédite» qui a depuis été «stoppée», a annoncé mercredi le gouvernement calédonien, des faits qui se sont produits «peu après» l’annonce par le président Emmanuel Macron de sa venue sur l’archipel français. L’attaque, consistant en l’envoi simultané de «millions d’emails», a été stoppée «avant qu’il y ait des dégâts importants», a assuré Christopher Gygès, membre (Les Loyalistes) du gouvernement local.

Si cette action a brièvement perturbé l’accès à Internet dans la nuit de mardi à mercredi, ses contours exacts restent à préciser. Elle n’aura «pas de conséquences dans la durée», selon l’Agence française de sécurité informatique qui invite à «l’extrême prudence» sur son origine. La section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête.

Politique-Nouvelle-Calédonie : Des enjeux politiques et socio-économiques

Politique-Nouvelle-Calédonie : Des enjeux politiques et socio-économiques

L Nouvelle-Calédonie a été le théâtre de violentes émeutes. Plusieurs  personnes, dont un gendarme, sont décédées lors d’« affrontements très graves ». . Des milices, parfois armées, patrouillent dans certains quartiers pour surveiller les habitations et les commerces. Le gouvernement a annoncé le déploiement de militaires afin de « sécuriser » les ports et l’aéroport de l’archipel ultramarin. L’état d’urgence a été décrété depuis mercredi soir et l’utilisation du réseau social TikTok est restreinte. Des manifestations pacifiques avaient eu lieu dans tout le pays ces dernières semaines, alors qu’approchait le vote de l’Assemblée nationale sur le projet de réforme constitutionnelle qui prévoit l’élargissement du corps électoral propre au scrutin provincial. Lundi soir, la crise s’est rapidement intensifiée, prenant les autorités locales par surprise. Pour comprendre comment cette situation a pu dégénérer aussi rapidement, il est important d’exposer les enjeux politique et socio-économique complexes qui ont cours dans cette région.

 

par 

Associate Professor in Peace and Conflict Studies, The University of Queensland dans The Conversation

 

La crise politique trouve d’abord sa source dans un projet de loi du gouvernement prévoyant une modification constitutionnelle qui étend le droit de vote aux Français qui vivent sur l’île depuis dix ans.

Cette décision, prise à Paris, ferait qu’environ 25 000 nouveaux électeurs pourraient prendre part aux scrutins particuliers qui concernent directement la Nouvelle-Calédonie. Cette réforme met en évidence le pouvoir politique que la France continue d’exercer sur le territoire.

Les changements annoncés ont semé la discorde parce qu’ils annulent des dispositions de l’Accord de Nouméa de 1998, en particulier la restriction des droits de vote. Cet accord visait à « rééquilibrer » les inégalités politiques afin que les intérêts des autochtones kanaks et des descendants des colons français soient reconnus de manière égale. Il a permis de consolider la paix entre ces groupes après une longue période de conflit dans les années 1980, connue localement sous le nom d’« événements ».

Un groupe loyaliste (le terme est utilisé pour désigner les anti-indépendantistes néo-calédoniens, les « loyalistes aux institutions républicaines françaises ») d’élus au Parlement de Nouvelle-Calédonie rejette la signification contemporaine du « rééquilibrage » en ce qui concerne le statut électoral des Kanaks. Selon eux, après trois référendums sur la question de l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, organisés entre 2018 et 2021, qui ont tous abouti à un vote majoritairement négatif, le temps de la réforme électorale est largement dépassé.

Cette position est clairement exprimée par le député Nicolas Metzdorf. Loyaliste de premier plan, il a défini la révision constitutionnelle adoptée par l’Assemblée nationale comme « un vote pour la démocratie et l’universalisme ».

Ce point de vue est rejeté par les leaders indépendantistes kanaks, qui estiment que ces amendements portent atteinte au statut politique des autochtones kanaks, qui constituent une minorité de la population votante. Ces dirigeants refusent également d’admettre que le programme de décolonisation a été mené à son terme, comme l’affirment les loyalistes.

Ils contestent au contraire le résultat du référendum final de 2021 qui, selon eux, a été imposé au territoire par les autorités françaises trop tôt après la pandémie du Covid. Selon eux, l’organisation de ce vote n’a pas tenu compte du fait que les communautés kanakes ont été très durement touchées par la pandémie et n’ont pas été en mesure de se mobiliser pleinement avant le vote. Les demandes de report du référendum ont été rejetées et de nombreux Kanaks se sont abstenus en conséquence.

Dans ce contexte, les réformes électorales décidées à Paris cette semaine sont considérées par les camps indépendantistes comme une nouvelle prescription politique imposée au peuple kanak. Une figure de proue d’une organisation de femmes autochtones kanakes m’a décrit le vote comme une solution qui pousse « les Kanaks dans le caniveau », une solution qui les ferait « vivre à genoux ».

De nombreux commentateurs politiques comparent la violence observée ces derniers jours à la violence politique des années 1980 qui a fait payer un lourd tribut au pays. Cette affirmation est cependant contestée par les femmes leaders locales avec lesquelles je discute et qui m’encouragent à analyser cette crise au-delà des seuls facteurs politiques.

Certaines dirigeantes rejettent l’idée que cette violence n’est que l’écho de griefs politiques passés. Elles soulignent les disparités de richesse très visibles dans le pays. Celles-ci alimentent le ressentiment et les profondes inégalités qui privent les jeunes kanaks d’opportunités et contribuent à leur colère.

Les femmes m’ont également fait part de leur inquiétude quant à l’imprévisibilité de la situation actuelle. Dans les années 1980, les campagnes violentes étaient coordonnées par les leaders kanaks, me disent-elles. Elles étaient organisées, contrôlées.

En revanche, aujourd’hui, il semblerait que les jeunes qui prennent les devants usent de la violence parce qu’ils estiment, frustrés, ne pas avoir « d’autres moyens » d’être reconnus.

Parmi certains exemples, celui d’une conférence de presse tenue mercredi 15 mai en fin de journée, par des leaders politiques indépendantistes kanaks. Ces derniers se sont faits l’écho de leurs adversaires politiques loyalistes en condamnant les violences et en lançant des appels au dialogue. Ils ont notamment appelé les « jeunes » impliqués dans les violences à respecter l’importance d’un processus politique et ont mis en garde contre une logique de vengeance.

Les femmes leaders de la société civile avec lesquelles je me suis entretenue ont émis de fortes réserves à l’égard de ce type de propos. Elles affirment que les dirigeants politiques de tous bords n’abordent pas les réalités auxquelles sont confrontés les jeunes Kanaks. Selon elles, si le dialogue reste centré sur les racines politiques du conflit et n’implique que les mêmes élites qui ont dominé le débat jusqu’à présent, peu de choses seront comprises et peu de choses seront résolues.

De même, ces critiques déplorent la réponse du gouvernement et de l’État français, principalement sécuritaire, fondée sur l’« ordre et le contrôle ». Elle contredit les appels au dialogue et laisse peu de place à une quelconque participation de la société civile.

Ces approches permettent d’étouffer les griefs, mais ne les résolvent pas. Les femmes leaders qui observent la situation actuelle sont angoissées et ont le cœur brisé pour leur pays et son peuple. Elles affirment que si la crise doit être résolue de manière durable, les solutions ne peuvent être imposées et les mots ne peuvent être vides.

Au contraire, leurs paroles demandent à être entendues et à contribuer à la résolution de la crise. En attendant, les habitants vivent dans l’anxiété et l’incertitude jusqu’à ce que les incendies se calment et que la fumée qui plane actuellement sur une Nouméa meurtrie se dissipe.

Politique-Nouvelle-Calédonie : Chine, Russie et Azerbaïdjan à la manœuvre pour déstabiliser l’archipel

Politique-Nouvelle-Calédonie :  Chine, Russie et Azerbaïdjan à la manœuvre pour déstabiliser l’archipel

 

D’après un papier des Échos, l’Azerbaïdjan, la Russie et la Chine sont clairement la manœuvre pour déstabiliser la Nouvelle-Calédonie. Darmanin a notamment assuré ce jeudi matin sur France 2 que l’implication de ce pays du Caucase à Nouméa n’était pas un « fantasme mais une réalité ». Ajoutant qu’« une partie des indépendantistes calédoniens a fait un deal avec l’Azerbaïdjan », sans donner davantage de précisions. La diplomatie azerbaïdjanaise dénonce des accusations « infondées ».

L’Azerbaïdjan a en effet pris fait et cause pour le mouvement indépendantiste kanak via le Groupe d’initiative de Bakou (GIB) qui a été créé le 6 juillet 2023. Ce groupe de réflexion et d’influence affiche, parmi ses objectifs principaux, de « soutenir le combat contre le colonialisme et le néocolonialisme français ». Le GIB se rend depuis plusieurs semaines dans les manifestations contre le dégel du corps électoral et de nombreux manifestants portent fièrement des drapeaux azéris quand d’autres portent des t-shirts avec le logo du GIB.

C’est aussi sur les réseaux sociaux que ce pays du Caucase mène son combat anti-français, comme sur X où le GIB a publié un communiqué pour exprimer « sa pleine solidarité au peuple kanak ». Surtout, il fait porter la responsabilité des violences dans l’archipel à l’Etat français, le « soi-disant pays des droits de l’homme » qui « refuse le doit à l’autodétermination des peuples maintenus sous sa tutelle ».

Un pas supplémentaire a été franchi le 18 avril dernier. Une élue du Congrès de Nouvelle-Calédonie (le parlement local), Omayra Naisseline, s’est rendue à Bakou à la tête d’une délégation pour signer un mémorandum établissant des relations bilatérales entre l’archipel et le Parlement azéri. Gérald Darmanin avait déjà fait part de son irritation, dénonçant devant la commission des Lois de l’Assemblée nationale « une ingérence extrêmement néfaste ».

Le pays pro-russe n’est pas le seul à scruter la Nouvelle-Calédonie et à profiter des tensions actuelles pour gagner en influence dans l’archipel. « Des régimes autoritaires comme la Russie, l’Azerbaïdjan, mais aussi la Chine saisissent la moindre faille dans nos sociétés pour polariser le débat public et pour créer le chaos », a dénoncé à cet égard l’eurodéputé Raphaël Glucksmann, qui a présidé une commission du Parlement européen sur les ingérences étrangères, sur Public Sénat.




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