Archive pour le Tag 'Calais'

Société-Tragédie de Calais : La honte pour Paris et Londres

Société-Tragédie de Calais : La honte pour Paris et Londres

En 20 ans près de 300 migrants seraient morts sur le littoral. La dernière tragédie qui a fait 27 noyés devrait interpeller Paris et Londres qui se renvoient honteusement la responsabilité. Un papier du Monde évoque l’impérative nécessité d’une cogestion de cette question dramatique.

 

 

Ils étaient Kurdes en majorité, d’Irak ou d’Iran, et rêvaient de vivre en Angleterre. Leur voyage s’est achevé de manière dramatique lorsque, mercredi 24 novembre, un bateau de pêche a découvert une quinzaine de corps flottant au large de Calais. Au moins vingt-sept personnes, dont sept femmes, sont mortes noyées dans la Manche.

Cette phrase, qui résume le plus grave des naufrages de migrants survenus entre la France et le Royaume-Uni, n’aurait jamais dû être écrite. Insupportable, cette tragédie fait honte à ces deux pays. Elle traduit la faillite de leur politique de gestion de la frontière. Mais le désastre est aussi européen, puisque la Manche, depuis le Brexit, constitue une frontière extérieure de l’Union européenne (UE).


Depuis 1999, plus de 300 migrants sont morts sur le littoral, selon les associations humanitaires. Cela fait plus de vingt ans que la Manche est une plaie ouverte au cœur du continent européen. Des migrants sont morts écrasés par des trains ou asphyxiés dans des camions en tentant de traverser via le tunnel. Depuis 2018 et le bouclage des accès, ils s’embarquent sur de frêles bateaux gonflables et meurent parfois noyés, victimes du cynisme de passeurs mais aussi de l’irresponsabilité de Paris et de Londres.

Rhétorique vaniteuse

Sous le choc du drame de mercredi, le premier ministre britannique, Boris Johnson, a accusé la France de « ne pas faire assez » d’efforts pour empêcher les migrants d’atteindre ses côtes. « La France ne laissera pas la Manche devenir un cimetière », a proclamé le président Emmanuel Macron. Comme tous leurs prédécesseurs, ils rivalisent de fermeté dans la lutte contre les gangs de passeurs et la protection de la frontière.

Après la tragédie de mercredi, il serait temps d’admettre la vanité de cette rhétorique. Si les traversées désespérées se multiplient, si les passeurs prolifèrent, c’est qu’il n’existe pratiquement aucune voie légale d’immigration au Royaume-Uni. C’est surtout que les extravagants accords du Touquet signés par Nicolas Sarkozy en 2003 font de la France la gardienne de la frontière du Royaume-Uni. Et que ces accords permettent en réalité à ce pays, l’un des fondateurs de la convention de Genève sur l’asile de 1951, de refouler massivement les demandeurs d’asile.

La question fondamentale n’est pas celle des passeurs mais, désormais, celle du partage des demandeurs d’asile entre l’Union européenne – la France en particulier – et le Royaume-Uni. Emmanuel Macron, qui menaçait de dénoncer les accords du Touquet quand il était ministre, doit actionner ce levier afin d’amener les Britanniques à une négociation sur ce sujet. Des critères et des modalités d’examen des demandes d’asile à la frontière doivent être définis en commun. L’UE, dont la France assurera la présidence tournante à partir de janvier 2022, doit appuyer ces avancées si elle veut sortir d’une situation aberrante où des migrants, à Calais, sont empêchés de quitter son sol.

Le statu quo n’est plus une option, ni pour Londres, ni pour Paris, ni pour Bruxelles. Ces corps flottant dans l’eau glacée de la Manche, au cœur de l’une des régions les plus riches du monde et d’un continent à l’histoire trop pleine de tragédies d’exils forcés et de déportations, font horreur. Dans un monde aux frontières de plus en plus disputées, comment les deux pays alliés et amis que sont le Royaume-Uni et la France pourraient-ils continuer de donner le spectacle affligeant de leur mortelle querelle de voisinage ?

Tragédie de Calais : La honte pour Paris et Londres

Tragédie de Calais : La honte pour Paris et Londres

En 20 ans près de 300 migrants seraient morts sur le littoral. La dernière tragédie qui a fait 27 noyés devrait interpeller Paris et Londres qui se renvoient honteusement la responsabilité. Un papier du Monde évoque l’impérative nécessité d’une cogestion de cette question dramatique.

 

 

Ils étaient Kurdes en majorité, d’Irak ou d’Iran, et rêvaient de vivre en Angleterre. Leur voyage s’est achevé de manière dramatique lorsque, mercredi 24 novembre, un bateau de pêche a découvert une quinzaine de corps flottant au large de Calais. Au moins vingt-sept personnes, dont sept femmes, sont mortes noyées dans la Manche.

Cette phrase, qui résume le plus grave des naufrages de migrants survenus entre la France et le Royaume-Uni, n’aurait jamais dû être écrite. Insupportable, cette tragédie fait honte à ces deux pays. Elle traduit la faillite de leur politique de gestion de la frontière. Mais le désastre est aussi européen, puisque la Manche, depuis le Brexit, constitue une frontière extérieure de l’Union européenne (UE).


Depuis 1999, plus de 300 migrants sont morts sur le littoral, selon les associations humanitaires. Cela fait plus de vingt ans que la Manche est une plaie ouverte au cœur du continent européen. Des migrants sont morts écrasés par des trains ou asphyxiés dans des camions en tentant de traverser via le tunnel. Depuis 2018 et le bouclage des accès, ils s’embarquent sur de frêles bateaux gonflables et meurent parfois noyés, victimes du cynisme de passeurs mais aussi de l’irresponsabilité de Paris et de Londres.

Rhétorique vaniteuse

Sous le choc du drame de mercredi, le premier ministre britannique, Boris Johnson, a accusé la France de « ne pas faire assez » d’efforts pour empêcher les migrants d’atteindre ses côtes. « La France ne laissera pas la Manche devenir un cimetière », a proclamé le président Emmanuel Macron. Comme tous leurs prédécesseurs, ils rivalisent de fermeté dans la lutte contre les gangs de passeurs et la protection de la frontière.

Après la tragédie de mercredi, il serait temps d’admettre la vanité de cette rhétorique. Si les traversées désespérées se multiplient, si les passeurs prolifèrent, c’est qu’il n’existe pratiquement aucune voie légale d’immigration au Royaume-Uni. C’est surtout que les extravagants accords du Touquet signés par Nicolas Sarkozy en 2003 font de la France la gardienne de la frontière du Royaume-Uni. Et que ces accords permettent en réalité à ce pays, l’un des fondateurs de la convention de Genève sur l’asile de 1951, de refouler massivement les demandeurs d’asile.

La question fondamentale n’est pas celle des passeurs mais, désormais, celle du partage des demandeurs d’asile entre l’Union européenne – la France en particulier – et le Royaume-Uni. Emmanuel Macron, qui menaçait de dénoncer les accords du Touquet quand il était ministre, doit actionner ce levier afin d’amener les Britanniques à une négociation sur ce sujet. Des critères et des modalités d’examen des demandes d’asile à la frontière doivent être définis en commun. L’UE, dont la France assurera la présidence tournante à partir de janvier 2022, doit appuyer ces avancées si elle veut sortir d’une situation aberrante où des migrants, à Calais, sont empêchés de quitter son sol.

Le statu quo n’est plus une option, ni pour Londres, ni pour Paris, ni pour Bruxelles. Ces corps flottant dans l’eau glacée de la Manche, au cœur de l’une des régions les plus riches du monde et d’un continent à l’histoire trop pleine de tragédies d’exils forcés et de déportations, font horreur. Dans un monde aux frontières de plus en plus disputées, comment les deux pays alliés et amis que sont le Royaume-Uni et la France pourraient-ils continuer de donner le spectacle affligeant de leur mortelle querelle de voisinage ?

« Boris Johnson doit se calmer » ( Maire de Calais)

« Boris Johnson doit se calmer » ( Maire de Calais)

Toujours aussi provocateur, le Premier ministre britannique Boris Johnson n’a pas eu de mots assez durs pour condamner le phénomène de migration entre la France et l’Angleterre. Le Premier ministre britannique a laissé entendre que la France portait une responsabilité. En réponse , La maire de Calais, Natacha Bouchart a conseillé à Boris Johnson «se calmer» et de «changer d’urgence» ses méthodes d’accueil des migrants, responsables selon elle d’un «appel d’air» vers le Royaume-Uni.

 «Moi, je considère que les propos de Boris Johnson, c’est de la provocation, et je le dis clairement, c’est une déclaration de guerre maritime puisqu’il est hors de question que les navires de l’armée entravent en fait les eaux territoriales (françaises) et en plus, techniquement, c’est impossible», a-t-elle déclaré à l’AFPTV. «Si les migrants veulent passer, c’est parce que les Britanniques eux-mêmes créent l’appel d’air. Ils créent l’appel d’air puisqu’ils n’ont en fait rien touché de leur législation depuis vingt ans, donc depuis le centre de Sangatte», a-t-elle estimé.

 «Donc j’interpelle Boris Johnson en disant ‘vous vous calmez d’urgence, changez d’urgence vos méthodes de faire et d’accueil des migrants’. Et j’interpelle Gérald Darmanin (le ministre de l’Intérieur) en disant ‘ne cédez pas, ne cédez pas puisque les Britanniques ne savent pas négocier, il n’y a qu’en bras de fer qu’on est capable de pouvoir obtenir quelque chose’», a-t-elle encore ajouté.

Un plan de lutte contre les traversées maritimes illégales, élaboré en concertation avec les autorités britanniques, est en cours de finalisation pour renforcer les moyens de contrôle sur les côtes et en amont des principaux points de passage. Le gouvernement britannique a chargé dimanche un ancien de la Royal Marine de rendre «impraticables» les traversées illégales de la Manche. Boris Johnson a dénoncé lundi comme «stupide, dangereux et criminel» de vouloir traverser illégalement la Manche vers le Royaume-Uni. Les tentatives de traversées se sont multipliées récemment, profitant notamment de conditions météorologiques favorables.

Calais : Un nouveau traité franco-britannique qui ne se résout rien

Calais : Un nouveau traité franco-britannique qui se résout rien

 

Finalemen,t il n’y aura pas de remise en cause de la disposition principale de l’accord du Touquet qui consacre la France comme frontière britannique. La France sera toujours chargée d’assurer le contrôle de l’immigration alors que le Royaume-Uni non seulement ne fait plus partie ne fait pas partie de l’espace Schengen mais en plus va quitter l’union économique. Mais la France est satisfaite car elle va récupérer des « sous » pour renforcer les contrôles, voire pour aider au développement économique local. La France et le Royaume-Uni signeront jeudi un traité complétant celui du Touquet, qui accélèrera les procédures pour les mineurs isolés coincés côté français et pouvant prétendre à l‘asile en Grande-Bretagne et les personnes bénéficiant du regroupement familial, a-t-on appris mercredi auprès de l‘Elysée. Le Royaume-Uni accroîtra parallèlement son financement à la gestion de la frontière avec la France et un travail sur un soutien financier britannique à la région de Calais est lancé. “On renforce l‘engagement financier du Royaume-Uni pour le soutien à la sécurisation de l‘infrastructure de transport, à la gestion policière, sécuritaire, de nos frontières et on ouvre cette question du développement économique”, a-t-on déclaré. Il est clair pourtant qu’il n’est pas de la responsabilité de la France d’assurer la gestion de la frontière britannique de la même manière qu’il n’est pas de la responsabilité du Royaume-Uni d’assurer le développement économique de Calais et des zones environnantes. Calais n‘est pas “une porte d‘entrée dérobée vers l‘Angleterre (…) en aucun cas nous ne laisserons ici se développer des filières et se reconstituer une ‘Jungle’”, a déclaré Macron. Une déclaration un peu gratuite car Macon ne pourra pas changer la géographie, Calais restera la porte d’entrée privilégiée pour entrer en Grande-Bretagne, il y a “plusieurs éléments que nous devons améliorer dans notre gestion commune”, a ajouté Emmanuel Macron, citant les mineurs isolés, le renforcement de la coopération policière et le déblocage de fonds pour financer des “projets importants pour le développement” du Calaisis !!!

Migrants Calais: L’arrêté contre la distribution de repas suspendu

Migrants Calais: L’arrêté contre la distribution de repas suspendu

 

Dans son jugement, le tribunal administratif de Lille  estime que la décision de la mairie avait pour effet « de priver une population en très grande précarité d’une assistance alimentaire vitale » et affirme que les décisions de la mairie n’étaient pas proportionnées, adaptées et nécessaires. Le tribunal évoque aussi « une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’aller et venir, à la liberté de réunion ». « L’arrêté est cassé, pour nous c’est une petite victoire », a déclaré à Reuters Yann Manzi, l’un des fondateurs de l’association Utopia 56. « On est très contents, le droit humain est respecté, on va continuer à faire de l’humanitaire, à penser aux êtres humains », a-t-il ajouté. « Cette décision n’entame pas ma détermination à protéger les Calaisiens et Calaisiennes. Je reste convaincue de l’urgente nécessité de tout mettre en œuvre pour empêcher la reconstitution de points de fixation » a réagi la maire de Calais Natacha Bouchart dans un communiqué. La maire Les Républicains de Calais avait pris le 2 mars dernier un arrêté municipal interdisant les rassemblements dans les zones de distribution de repas par les bénévoles des associations humanitaires présentes dans la ville. Natacha Bouchart avait expliqué qu’elle craignait un appel d’air et un point de fixation des migrants. L’arrêté mettait par ailleurs en avant les risques de « tensions permanentes entre les ethnies ». Plusieurs associations mobilisées à Calais avaient alors saisi le tribunal administratif de Lille.

Mineurs de Calais : que la France se débrouille (ministère britannique)

Mineurs de Calais : que la France se débrouille (ministère britannique)

 

C’est en substance ce qu’a déclaré le ministère britannique de l’intérieur qui a en quelque sorte intimé l’ordre à la France de se débrouiller avec les mineurs de Calais et en plus d’en prendre bien soin. Pour le ministère britannique, le problème est à régler en France. On sait que la plupart de ces mineurs ont de la famille en Grande-Bretagne qui n’en a accueilli que 300. Or il reste de l’ordre de 1500 « mises à l’abri » par la France. Un porte-parole du ministère britannique de l’Intérieur a déclaré que sa ministre, Amber Rudd, avait insisté jeudi auprès de son homologue français sur la nécessaire protection des enfants qui ne pourront être accueillis au Royaume-Uni. « Tout enfant non éligible ou ne se trouvant pas dans la partie sécurisée du camp doit être pris en charge et protégé par les autorités françaises », a-t-il ajouté. Les ministres de l’Intérieur et du Logement, Bernard Cazeneuve et Emmanuelle Cosse, ont déclaré jeudi soir avoir pris connaissance « avec surprise » de ces déclarations britanniques. Ils ont estimé dans un communiqué que la France avait assumé ses responsabilités « sans jamais se dérober » et rappelé que 10.886 migrants désireux de passer au Royaume-Uni avaient été « mis à l’abri » depuis un an par la France à partir de Calais et que 1.451 mineurs l’avaient été depuis le 17 octobre. « Dans le même temps et à ce jour, le Royaume-Uni a accepté le transfert sur son sol de 274 mineurs isolés depuis Calais », ajoutent Bernard Cazeneuve et Emmanuelle Cosse. Ils souhaitent « que le Royaume-Uni prenne rapidement ses responsabilités » et accueille les mineurs isolés ayant des liens familiaux ou « dont l’intérêt supérieur est d’être accueillis » dans ce pays. « C’est la meilleur manière pour eux d’être protégés comme il se doit », concluent-ils.

(Avec Reuters),

Démantèlement de Calais : une opération politique

Démantèlement de Calais : une opération politique

 

 

Un démantèlement à caractère très politique dans la mesure où on va imposer un déplacement des migrants mais sans savoir quoi en faire. Première question posée le nombre de migrants ; il y a une différence de 2 à 3000 migrants entre les comptages officiels et ceux des l associations. Conclusion 2deux à 3000 migrants pourraient rester sur place car il n’est pas prévu de mettre en place les moyens pour les répartir dans les centres d’accueil. Cela plus ceux qui refuseront de partir seront interpellés par la police au terme de l’opération d’évacuation des camps de Calais. Ceux qui seront arrêtés devraient aller en centre de rétention administrative. Pour aller où ? Personne ne le sait. La grande question est de savoir ce qu’on fera de la majorité des les évacués orientés vers les centres d’accueil et d’orientation répartie dans toute la France, c’est-à-dire dans les 300 centres.  Les statistiques sur les 6.000 migrants ayant déjà transité en CAO sont parlantes : un tiers s’y trouve encore, un tiers a été orienté vers un centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada) ou une autre structure, un tiers a  disparu. Le problème est sans solution car on ne peut renvoyer les réfugiés et il est difficile de distinguer les vrais réfugiés des autres. Tous les réfugiés de Calais n’ont qu’un objectif se rendre en Angleterre. Or l’Angleterre n’en veut pas sauf au compte-gouttes pour quelques mineurs. 1000 mineurs isolés devraient dont demeurer en France et seront dirigés vers des centres administratifs et d’orientations particulières. À noter que nombre de centres d’accueil et d’orientation présente un caractère temporaire et qu’ils ne sont pas faits pour accueillir des migrants de manière pérenne. Autant dire que ces migrants à terme seront amenés pour une partie à disparaître dans la nature. Dernier point les conditions de l’évacuation qui risque de susciter des violences en raison des réticences des migrants à partir de Calais et aussi de l’action des no- Borders. Bref pour résumer une opération qui déplace géographiquement le problème mais sans le régler puisque la solution est un Angleterre et que la France essaye seule  régler le problème.

Calais : évacuation très politique

Calais : évacuation très politique

 

 

Les évacuations de la jungle de Calais revêtent un caractère éminemment politique. La droite l’exige pour conforter ses positions concernant l’immigration. La gauche quant à elle est contrainte de faire un geste pour montrer qu’elle bouge sur le sujet.L’évacuation de cette évacuation risque de ressembler à un déplacement provisoire sans réel objectif est sans moyen à la hauteur de l’enjeu. De quoi s’agit-il ? De déplacer de l’ordre de  10 000 personnes. Or pour l’instant les pouvoirs publics officiellement non recensés que de l’ordre de 7500 migrants dans 1300 mineurs isolés. Ces migrants doivent être dirigés vers des centres d’accueil et d’orientation qui sont pour la plupart sous dimensionnés et répartis dans toute la France. La question centrale relative aux migrants de Calais c’est que leur seul objectif est de se rendre en Angleterre et non de demeurer sur le territoire français. Du coup tout au plus dans un premier temps une moitié seulement de cette population pourra être provisoirement accueillie et l’autre moitié va ce reconstituer dans la région de Calais à quelques kilomètres des anciens camps. La vérité si il n’y a pas de solution tant que l’Angleterre n’acceptera pas d’accueillir des migrants nullement disposés à retourner chez eux. La « jungle » de Calais, une opération à risque que le ministère de l’Intérieur dit d’ailleurs pleinement assumer dans une perspective « résolument humanitaire », commencera lundi matin, selon l’arrêté publié vendredi. Théoriquement on a donc prévu un grand plan pour gérer ce mouvement de population. Mais compte tenu des difficultés personne ne peut dire quand réellement la zone de Calais sera réellement vidée de ses migrants. L’évacuation risque donc d’être assez symbolique est très étalée dans le temps. Cela d’autant plus qu’on ne sait même pas qu’elles sont les moyens mis en œuvre voir qui seraient nécessaire. Il faut aussi prévoir de fortes résistances sur place avec de possibles risques d’affrontement. En attendant A partir de lundi, tous se verront proposer une offre de mise à l’abri « en fonction de leur profil » (familles, hommes seuls, mineurs et personnes vulnérables). Après une répartition dans un grand hangar organisé « comme une gare routière », les volontaires, qui pourront choisir entre deux régions, seront conduits, en bus, vers des Centres d’accueil et d’orientation (CAO). Quelque 7.500 places ont été mises à disposition dans environ 450 CAO à travers le pays. Les mineurs isolés resteront, eux, dans un centre situé juste à côté du campement, en attendant que leur procédure aboutisse, que ce soit au Royaume-Uni ou en France. Quant au démantèlement en tant que tel, il débutera mardi avec les premières opérations de nettoyage et de ramassage des déchets, puis se fera en parallèle des évacuations. « C’est une opération à risque qu’on assume de faire », dit-on place Beauvau. L’autre grande inconnue est celle de « l’après-Calais », qui n’est pour l’instant pas réglée. « Calais restera toujours Calais, il faut donc imaginer la suite », reconnaît-on place Beauvau, où l’ont dit travailler sur cette question. « Il faut trouver le dispositif convenablement dimensionné (pour) éviter la reconstitution d’un campement. »

(Avec Reuters)

Migrants : le piège de Calais

Migrants : le piège de  Calais

Situation à la fois dramatique et ubuesque à Calais où près de 10 000 migrants se trouvent  coincés par la France. Un chiffre d’ailleurs approximatif mais qui ne cesse de grossir puisqu’en juin les services officiels de l’État dénombraient moins de 5000 migrants. Des migrants qui ne veulent pas rester en France mais qu’on empêche de se rendre en Grande-Bretagne puisque la France a décidé de gérer la frontière britannique suite à l’accord passé par Sarkozy avec le Royaume-Uni. Du coup à chaque démantèlement d’un camp, un autre se constitue un peu plus loin. Une situation d’autant plus contradictoire que la Grande-Bretagne a décidé de quitter l’union économique et n’appartient pas à l’espace Schengen. Bref une situation sans issue, inadmissible et indigne  Dans un  communiqué, la Préfecture du Pas-de-Calais explique que  »l’installation durable sur le campement de la Lande de Calais qui devra, à terme, être démantelée, ne peut en aucun cas être considéréé comme un projet de vie acceptable ». Pour autant la préfecture n’esquisse aucune solution durable. Elle indique ainsi clairement que la « jungle », dont la partie sud a été fermée cet hiver, sera à terme complètement démantelée, comme l’avait laissé entendre récemment la maire de la ville, Natacha Bouchart, après des contacts avec le ministère de l’Intérieur Cette perspective inquiète les humanitaires, qui redoutent que les milliers de migrants en quête d’un passage vers le Royaume-Uni ne se disséminent autour de Calais dans de mauvaises conditions d’hygiène et de sécurité.  Depuis le début de l’été, l’Etat a ordonné des contrôles systématiques sur les points de vente installés sur la Lande et décidé la fermeture de plusieurs d’entre eux. La Préfecture annonce d’autre par son intention de saisir « à bref délai » le Conseil d’Etat de l’interdiction qui lui a été signifiée par le tribunal administratif de Lille de continuer ces fermetures.

(avec Reuters)

Calais : les accords franco-britanniques maintenus ! Pourquoi

Calais : les accords franco-britanniques maintenus ! Pourquoi

 

 

 

On se demande bien pourquoi François Hollande s’est autant précipité pour affirmer que l’accord du Touquet relatif au contrôle des migrants vers le Royaume-Uni sera maintenu notamment à Calais. Certes cet accord est indépendant de l’affaire du brexit car le Royaume-Uni ne fait pas partie de l’accord de Schengen qui permet à  un immigré de voyager dans toute l’Europe une fois qu’il est parvenu à pénétrer l’union économique. Sans doute faut-il rechercher la réponse dans une posture politicienne car l’accord du Touquet est le produit de la politique de Sarkozy qui a signé en 2010 un texte qui prévoit que la frontière britannique se situe en France et que les autorités françaises en assurent la sécurité. Les accords franco-britanniques du Touquet sur l’immigration à Calais ne seront pas remis en cause après le vote des Britanniques sur le « Brexit », mais la situation des migrants peut être améliorée, a déclaré mercredi François Hollande. « Remettre en cause l’accord du Touquet au prétexte que le Royaume-Uni a voté le ‘Brexit’ (…) n’a pas de sens », a déclaré François Hollande à l’issue d’une rencontre entre les 27 – les 28 pays de l’Union sans le Royaume-Uni – à Bruxelles. François Hollande a ironisé sur le fait que ceux qui demandent la suppression des accords « sont ceux-là même qui l’ont conclu ». « C’est un vieux principe en France et dans la droite française, c’est de vouloir défaire ce qu’ils ont fait. » Il est évident que la précipitation de François Hollande et à la fois inutile et dangereuse. On voit mal en effet pourquoi la France continuerait d’assurer la sécurité de la frontière britannique si les Britanniques persistent de demeurer dans leur sur superbe isolation économique, sociale et sociétale. Juridiquement il n’y a pas de lien entre le break site et l’accord du Touquet pour autant l’attitude des Britanniques dans tous les domaines doit être pris en compte y compris pour la régulation de l’immigration.

 

En cas de Brexit, la France n’a plus de raison de retenir les migrants à Calais (Macron)

En cas de Brexit,  la France n’a plus de raison de retenir les migrants à Calais (Macron)

Macron met les pieds dans le plat à la veille de du sommet entre François Hollande et David Cameron.  «Le jour où cette relation sera rompue, les migrants ne seront plus à Calais». Un aspect qui a sans doute été sous-estimé par le fantasque maire de Londres qui s’est  soudainement prononcé en faveur du Brexit. En réalité, une posture de politique intérieure pour mettre en difficulté David Cameron et le remplacer comme Premier ministre. Le second argument employé par Macron est tout aussi pertinent, le ministre français de l’économie considère que si le Royaume-Uni devait quitter l’union européenne alors  l’Europe aurait tout intérêt à renforcer la place financière de Paris au détriment de Londres. Dernier élément qui discrédite le Brexit la perte de valeur de la livre sterling qui ne cesse de s’écrouler tant vis-à-vis du dollar que vis-à-vis de l’euro. «Le jour où cette relation sera rompue, les migrants ne seront plus à Calais», a donc déclaré Emmanuel Macron au quotidien financier britannique, précisant que le «Brexit» pourrait saborder un accord entre les deux pays qui permet à Londres de mener des contrôles du côté français de la frontière. Le ministre a ajouté qu’en cas de Brexit, le Royaume-Uni n’aurait plus un accès complet au marché unique et que Paris pourrait chercher à attirer les services financiers et les inciter à quitter Londres.

 

Calais : des policiers et des tentes (Cazeneuve)

Calais : des policiers et des tentes (Cazeneuve)

500 gendarmes en plus et des tentes chauffées, voilà ce qu’a annoncé Cazeneuve à Calais pour essaye concilier l’inconciliable. C’est à dire ceux qui veulent expulser les réfugiés et ceux qui veulent un traitement humanitaire ; c’est à dire les populistes d’un coté et les humanistes naïfs de l’autre. De toute manière ce dossier est ingérable par la France seule. En effet ces réfugiés ne veulent qu’une chose : quitter la France pour rejoindre la Grande Bretagne. On ne peut pas le faire au nom des accords de frontières avec Londres. En outre, s’ils sont en France c’est qu’ils ont pu y pénétrer grâce à Schengen. En attendant (comme Godot) il faut bien prendre en charge et accueillir avec humanité ces victimes de la guerre ; (peut être aussi un peu victimes des exportations d’armes de la France qui ont  atteint des record en 2015). De toute manière nous sommes désormais en campagne électorale, il ne faut donc pas trop compter sur les positions courageuses et lucides Et Cazeneuve ne pouvait faire autre chose que de ménager les uns et les autres. Bernard Cazeneuve a donc annoncé mercredi à Calais un renfort de 460 gendarmes et CRS pour faire face à l’augmentation du nombre de migrants, plus de 6.000 étant entassés dans un bidonville à la sortie de la ville dans l’espoir de passer en Grande-Bretagne. Ces renforts devraient en grande partie être affectés à la surveillance et à la sécurisation du site d’Eurotunnel, a précisé le ministre de l’Intérieur en conférence de presse.  UN CAMP DE 1.500 PLACES EN DECEMBRE, « L’installation de ces places supplémentaires pour les publics vulnérables doit débuter immédiatement. Une partie sera opérationnelle dimanche », a-t-il promis.  La construction annoncée le 31 août dernier par le Premier ministre Manuel Valls d’un centre aux normes des camps de réfugiés dans le monde a aussi été précisée. Sa capacité sera, comme prévu, de 1.500 places, et il s’agira de tentes chauffées, installées sur un sol stabilisé. Le début des travaux de terrassement est prévu au début du mois de novembre et la livraison devrait être effective en décembre.  Le ministre a également marqué sa volonté de créer trois centres de premier accueil sur le territoire français pour désengorger Calais.  Jean-François Corty, directeur des opérations France de Médecins du monde, a réagi positivement à l’annonce de ces mesures. « Ces annonces vont dans le bon sens, mais il faut attendre pour voir ce qui va être mis en place, à quelle vitesse et comment la situation va évoluer et le dispositif s’adapter », a-t-il dit à Reuters. Le nombre de migrants réfugiés dans la « jungle » a doublé en quelques semaines passant de 3.000 à environ 6.000, d’après la préfecture du Pas-de-Calais. Non loin de Calais, à Grande Synthe, à proximité de Dunkerque, un autre camp de migrants vient aussi de voir sa population doubler. D’après le maire de la ville, 1.600 s’y entassent désormais.

Migrants Calais : coopération franco-britannique avec davantage de flics

Migrants Calais : coopération franco-britannique avec davantage de flics

 

Un nouvel accord entre la France et la Grande-Bretagne,  avec quelques aspects humanitaires qui ne sont pas à négliger,  mais qui ce résume surtout à une présence plus importante de flics à Calais. Des policiers français mais aussi britanniques. Pas vraiment de quoi résoudre la crise car si les migrants sont empêchés de partir en Angleterre ils resteront tout simplement en France. Une sorte de déplacement géographique du problème qui reste en l’état en attendant que l’Europe comprenne la nature et l’enjeu de cette immigration. Dans le cadre de la lutte contre l’immigration illégale, les ministres de l’Intérieur français et britannique signent ce jeudi à Calais (Pas-de-Calais) un accord de coopération, ciblant particulièrement les filières et les passeurs. Un centre va gérer cette lutte côté anglais et côté français, avec un commandement « unifié ». Un autre volet du plan concerne aussi l’arrivée de policiers d’outre-manche dans la région de Calais.  L’accord prévoit notamment un centre de commandement et de contrôle en commun près de Calais à Coquelles ainsi qu’à Folkestone, côté anglais. Il sera chargé de recenser les renseignements sur les passeurs. Ce sont ces réseaux qui poussent les candidats à l’immigration à se rendre à Calais et à prendre de gros risques pour passer en Angleterre. Le travail des enquêteurs sur le repérage de ces filières sera supervisé par deux responsables français et britannique. L’objectif étant de mener des actions conjointes plus cohérentes en partageant les informations.   Selon Bernard Cazeneuve, « 19 filières opérant depuis la France vers le Royaume-Uni, ont été démantelées » ces sept derniers mois. Le ministre de l’Intérieur a aussi déclaré que depuis janvier que « 514 trafiquants ont été interpellés, soit 18% de plus, qu’en 2014, à période égale« . L’objectif franco-britannique, a dit le ministre, est de « lutter contre de véritables organisations de traite des êtres humains ». D’où le nouveau maillage policier mis en place, avec un commandement « unifié ». Par ailleurs, l’accord signé jeudi prévoit de protéger les 3.000 migrants présents actuellement à Calais. Le site du tunnel sous la Manche va être davantage sécurisé. L’accueil des femmes et des enfants « vulnérables » et à la merci des passeurs. Pour ce qui concerne les migrants qui ne sont pas susceptibles de prétendre à l’asile, « le gouvernement souhaite aussi faciliter les recours volontaires vers les pays d’origine à travers les programmes d’aide en collaboration avec les ONG françaises et britanniques » a précisé Bernard Cazeneuve.Il a été question aussi d’améliorer les conditions de vie de « ceux qui souhaitent bénéficier d’une protection humanitaire », les loger par exemple en dehors de Calais. Toutes ces mesures vont être notamment financées par l’apport de cinq millions d’euros sur deux ans décidé par le gouvernement britannique.

Migrants Calais : la France et la Grande-Bretagne sermonnées par l’ONU

Migrants Calais : la France et la Grande-Bretagne sermonnées par l’ONU

L’attitude de la France comme de la Grande-Bretagne vis-à-vis des migrants a calais  a été fort critiquée par l’ONU. Pour résumer l’ONU considère que les mesures prises actuellement pour gérer cette situation sont à la fois inefficaces et inhumaines. La France comme la Grande-Bretagne ne pouvant se limiter à prendre des mesures de sécurité plus ou moins illusoires. Un rappel à l’ordre sans doute utile vie vis-à-vis des  deux pays, aussi de l’Union européenne, qui montrent en la circonstance une belle hypocrisie. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) a donc réclamé vendredi à la France une « réponse exceptionnelle d’urgence » à la crise des migrants dans le secteur de Calais. « Le HCR réitère un appel lancé depuis l’été 2014 pour une réponse globale – en premier lieu de la part des autorités françaises – face à la dégradation des conditions d’accueil des réfugiés et des migrants à Calais », a déclaré la porte-parole du HCR, Melissa Fleming, lors d’un point de presse. « Il est peu probable que les mesures de sécurité seules, même si elles sont compréhensibles, soient efficaces en elles-mêmes », a-t-elle ajouté. D’après l’agence onusienne, quelque 3.000 réfugiés et migrants se trouvent actuellement à Calais et dans le Pas-de-Calais, soit quasiment le même nombre qu’en novembre dernier. Cette situation, a souligné la porte-parole du HCR, n’est « ni nouvelle, ni ingérable ». « En revanche, le nombre croissant de morts parmi les réfugiés et les migrants, au moins dix depuis le début du mois de juin, en tentant de traverser la Manche depuis la ville portuaire de Calais vers le Royaume-Uni constitue un développement inquiétant. » Notant que nombre des migrants du Calais sont des réfugiés ayant fui des conflits ou des persécutions en Syrie, en Afghanistan, ou bien encore en Erythrée, au Soudan et en Somalie, le HCR souligne qu’ils ont besoin d’une protection internationale. Treize ans après la fermeture, en 2002, du centre d’accueil et d’hébergement d’urgence géré par la Croix-Rouge à Sangatte, le HCR s’inquiète des « conditions déplorables » dans lesquelles vivent ces migrants. Les gouvernements français et britannique, a rappelé Vincent Cochetel, directeur du HCR pour l’Europe, « n’étaient pas favorables à la présence d’un centre d’accueil massif comme à Sangatte parce qu’ils pensaient qu’il aimanterait et attirerait davantage de personnes mais alors, quelle est la solution ? Ce n’est une solution ni pour les habitants de Calais ni pour les personnes affectées par ces conditions de vie déplorables ». « Nous sommes en 2015, il y a un grand nombre de casernes militaires vides en France. Traitons cela comme une urgence civile qui ne concerne que très peu de gens, 3.000 personnes », a-t-il poursuivi. « Nous devons dépolitiser la discussion parce que cela n’est pas sain. » Le HCR encourage les autorités françaises à reloger progressivement les clandestins de Calais et « à leur fournir, comme c’est le cas dans la plupart des pays européens, des conditions d’accueil adéquates ». Il juge « également essentiel » de raccourcir les délais d’examen des demandes d’asile déposées en France. « Une réponse exceptionnelle est réclamée d’urgence », a souligné l’agence onusienne, appelant la Grande-Bretagne et d’autres Etats membres de l’Union européenne à coopérer avec les autorités françaises. Vincent Cochetel a souligné que Londres avait rejeté au moins dix requêtes de la France lui demandant de prendre en charge des personnes ayant des liens étroits avec des migrants installés en Grande-Bretagne. « Quand je parle de liens, je n’utilise pas une expression floue, je me réfère aux critères prévus par les règlements (européens) de Dublin qui pourraient être au final pris en considération par les autorités britanniques », a-t-il dit.

 

Migrants Calais : « mobilisation supplémentaire » de la Grande-Bretagne : pour quoi faire ?

Migrants Calais : « mobilisation supplémentaire » de la Grande-Bretagne : pour quoi faire ?

En fait la mobilisation sur la question des migrants de Calais relève davantage de l’agitation que de la gestion politique. Dernière proposition en date de Cazeneuve qui a demandé des moyens supplémentaires à la Grande-Bretagne pour empêcher des migrants de s’y rendre. Conséquence il y aura encore davantage de migrants à Calais. Ce problème est évidemment ingérable car il faudrait empêcher ces migrants de partir de chez eux. Or s’ils quittent leur pays d’origine c’est parce que ces zones sont en prise avec  des problèmes de guerre ou de famine. Par ailleurs il faudrait aussi que l’Europe soit capable d’empêcher le franchissement de ses frontières. Or ces frontières sont de véritables passoires dans nombre de pays. En clair pour l’instant aucune solution humaine, politique  ou économique pour empêcher cette migration. Une migration considérée par les Européens comme le problème numéro un en raison de la crise actuelle. Cependant on ne saurait réguler les flux migratoires en tenant compte simplement de la conjoncture économique ou des replis nationalistes. De ce point de vue une réflexion reste à faire sur une problématique complexe traitée trop souvent de manière partielle et populiste. Malgré les signaux négatifs envoyés d’outre-Manche par le gouvernement de David Cameron, Bernard Cazeneuve demande à la Grande-Bretagne une  »mobilisation supplémentaire », face au problème des migrants de Calais. « Je pense qu’il faut aller au-delà » des efforts récemment consentis par les Britanniques dans la gestion de l’afflux des migrants, déclare le ministre dans un entretien au quotidien La Croix, précisant avoir « demandé à (son) homologue britannique (Theresa May) une mobilisation supplémentaire de ses services ».  Le ministre de l’Intérieur ajoute avoir « multiplié les contacts avec les Britanniques depuis plusieurs mois afin qu’ils s’impliquent davantage dans la gestion d’un problème qui les concerne tout autant que nous ». Il rappelle à cet égard, s’en félicitant, leur décision « d’investir quinze millions d’euros dans la sécurisation du port de Calais » et les dix millions supplémentaires pour celle du tunnel.

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