Archive pour le Tag 'Cahuzac'

Page 6 sur 7

Cahuzac : un départ forcé

Cahuzac : un départ  forcé

 

La démission hier soir du ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, après l’ouverture d’une information judiciaire sur des soupçons de détention d’un compte bancaire caché en Suisse, est largement commenté par la presse nationale et régionale qui la trouve « logique » et y voit une nouvelle « tuile » pour le gouvernement et le chef de l’Etat.  « Sa responsabilité politique et morale lui commandait simplement de quitter Bercy. La gestion du budget de la France en cette période de désarroi économique imposait à Jérôme Cahuzac de se retirer », écrit Eric Decouty dans Libération qui titre en Une « son compte est bon ».  Pour Le Figaro et Paul Henri du Limbert : « le maintien au gouvernement du ministre du Budget n’était plus possible ». Et de souligner : « En temps de crise économique aiguë, aucune suspicion ne peut peser sur ceux qui décident de la politique du pays. » Le journal conservateur titre en Une, « Cahuzac : la démission choc ».  Les Echos fait sa une sur « le départ forcé d’un pilier du dispositif Hollande ». »Il était en sursis depuis des semaines! Aussi ne faut-il pas être surpris par la démission de Jérôme Cahuzac », note Hervé Chabaud (L’Union/L’Ardennais).   « Il a seulement fait son devoir », pour Jacques Camus (La Montagne Centre France) qui explique : « les conclusions de la police scientifique et l’ouverture d’une information judiciaire rendaient nécessaires sa démission. »A  lain Dusart, dans l’Est Républicain constate : « La stratégie de défense de Jérôme Cahuzac s’est effondrée hier. Les experts ont parlé. » Même constat pour Henry Lauret (Le Télégramme) : « Le budgétaire orthodoxe qui rassurait l’Europe, les marchés et les économistes parisiens, est tombé. »  « Jérôme Cahuzac n’a pas eu d’autre choix », assure Hervé Favre pour La Voix du Nord. « C’est une décision sage, qui n’enlève rien à son sérieux et ne préjuge surtout pas de sa culpabilité », précise Michel Urvoy dans Ouest-France.  Une décision qui « ébranle tout le dispositif gouvernemental », assure Philippe Waucampt (Le Républicain Lorrain), « fragilise François Hollande » (Alain Dusart). Henry Lauret reconnaît dans cette démission: « un pépin politique pour François Hollande dont le ministre du Budget était l’un des proches. » Un mot repris par Francis Laffon (L’Alsace): « un tel épisode constitue un embarras supplémentaire au sein d’une majorité collectionnant les pépins avec une assiduité rare. »  Patrice Chabanet (Le Journal de la Haute-Marne) estime que c’est « une tuile de plus » et elle « ne pouvait pas tomber plus mal pour un François Hollande en pleine débâcle sondagière. »   « C’est une nouvelle et énorme tuile qui tombe sur les pieds de François Hollande et Jean-Marc Ayrault« , renchérit Hervé Favre dans La Voix du Nord. « C’est en tout cas un très mauvais coup pour François Hollande qui perd là l’un de ses plus proches conseillers », confirme Jean-Michel Servant (Le Midi Libre).  Denis Daumin (La Nouvelle République du Centre Ouest) fait référence à la boxe et commente: « l’uppercut, le gouvernement le prend en pleine face. » « Le duo Hollande-Ayrault ne pouvait plus se permettre de laisser se développer un climat de tension et de suspicion », juge Pascal Coquis (Les Dernières Nouvelles d’Alsace).  « L’onde de choc provoquée par la démission de Cahuzac va bien au-delà des dérives d’un gouvernement chahuté par les évènements et par l’opinion. Elle ébranle un peu plus la classe politique, trouble son image, » déplore enfin Jean-Louis Hervois dans la Charente Libre. 

 

L’affaire Cahuzac

L’affaire Cahuzac

Si Jérôme Cahuzac affirme toujours qu’il n’a jamais eu un compte bancaire en Suisse, le ministre délégué au Budget reste sur la sellette. Alors que se pose maintenant la question de l’identité de la personne qui a transmis au site Mediapart l’enregistrement qui mettrait en cause Jérôme Cahuzac, retour sur les principaux protagonistes de l’affaire.  De nombreux enjeux restent en suspens dans l’affaire des soupçons de compte en Suisse détenus par le ministre du Budget Jérôme Cahuzac. Alors que le ministre a demandé à la banque UBS de certifier qu’il n’y avait jamais détenu de compte, le site d’information Mediapart affirme qu’une enquête est menée, en parallèle, par le fisc. Après plusieurs semaines de controverses, tour d’horizon des protagonistes de l’affaire :

  • Jérôme Cahuzac : le ministre chargé du Budget est accusé par Mediapart d’avoir disposé de comptes en Suisse au sein de la banque UBS. Il s’en est toutefois toujours défendu, y compris à l’Assemblée nationale où il a répondu aux accusations lors d’une séance de questions au gouvernement : « Je n’ai pas, je n’ai jamais eu de compte à l’étranger, ni maintenant, ni avant« . Le ministre affirme par ailleurs que ce n’est pas sa voix que l’on entend dans les enregistrements diffusés par le journal Mediapart.
  • Mediapart : c’est le site d’information en ligne qui a sorti l’affaire le premier. Le 4 décembre, une enquête affirme que Jérôme Cahuzac a eu un compte « non déclaré » chez UBS, clôturé en 2010. L’enquête s’appuie entre autres sur un enregistrement dans lequel le principal intéressé déclarerait avoir eu des comptes dans cette banque. Le site est désormais la cible de deux plaintes en diffamation déposées par le ministre, dont l’une a donné lieu à une enquête préliminaire.
  • Michel Gonelle : avocat, il a été le rival politique de Jérôme Cahuzac dans le Lot-et-Garonne. C’est lui qui aurait collecté, il y a 12 ans, l’enregistrement diffusé par Mediapart : la messagerie de son téléphone l’aurait enregistré alors qu’il avait reçu un appel par erreur du téléphone portable de Jérôme Cahuzac. Si Michel Gonelle affirme avoir consulté l’Elysée pour certifier son authenticité, il dément toutefois avoir transmis l’enregistrement à Mediapart.
  • Jean-Louis Bruguière : l’ancien juge antiterroriste a lui aussi été en possession de l’enregistrement de Jérôme Cahuzac. En 2007, alors qu’il affrontait l’actuel ministre aux législatives dans le Lot-et-Garonne, il se voit remettre des mains de Michel Gonelle cette bande. Il déclare toutefois ne pas l’avoir écoutée, et l’avoir immédiatement détruite. Selon Michel Gonelle, cette version des faits est peu crédible : Jean-Louis Bruguière y est « certainement pour quelque chose » dans la publication de l’enregistrement, a-t-il déclaré.
  • Rémy Garnier : cet ancien agent des impôts est le premier à avoir accusé le ministre du Budget d’évasion fiscale en Suisse. En 2008, il rédige un mémoire concernant Jérôme Cahuzac. Selon lui, la situation avait donc été présentée à sa hiérarchie, sans que rien n’ait été fait. 

 

Cahuzac : pas d’impôts nouveaux en 2014 ?

Cahuzac : pas d’impôts nouveaux en 2014 ?

 

 

La communication de Cahuzac change. Il a d’abord affirmé qu’avec les prévisions économiques de l’UE, il fallait trouver 6 milliards en plus (sous entendu des impôts en plus) ; Seulement dans le PS la grogne monte et Cahuzac est contraint de faire machine arrière. Ce qui n’’empêche pas Moscovici d’affirmer que les 3% de déficit ce n’est pas pour 2013 mais 2014, c’est promis ! Tout cela démontre un grand flottement sur les objectifs macro économiques. Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac, qui a annoncé lundi qu’il faudrait trouver 6 milliards d’euros de recettes supplémentaires en 2014, a indiqué mercredi que le gouvernement n’en était pas au point d’envisager des hausses d’impôts pour l’an prochain.   »On savait dès le vote à l’Assemblée et au Sénat (de la loi de Finances pour 2013) qu’en 2014 des recettes perçues en 2013 ne seraient plus perçues », a expliqué M. Cahuzac sur RTL. Mais « nous aurons en 2014 a priori le même montant de recettes à demander à nos concitoyens ».  Néanmoins le gouvernement « n’en est pas à demander, à solliciter ou à envisager une augmentation d’impôts en 2014, mais on n’en est pas non plus (…) à envisager une baisse des impôts », a-t-il poursuivi.  Il a assuré que les six milliards de recettes supplémentaires nécessaires seraient trouvées « avec un montant d’impôt qui reste identique ».  M. Cahuzac a affirmé que « les efforts porteront d’abord sur les économies », précisant qu’il compte proposer au président de la République François Hollande et au Premier ministre Jean-Marc Ayrault dans la « loi de finances initiale pour 2014, un projet de budget qui mettra en évidence une baisse en valeur absolue des dépenses publiques ».  Selon les prévisions du gouvernement, les prélèvements obligatoires représenteront 46,3% du produit intérieur brut (PIB) cette année et doivent rester au même niveau l’an prochain. L’exécutif, après avoir lourdement augmenté les impôts en 2012 et 2013, a promis la « stabilité fiscale » à compter de 2014.

« 6 milliards d’euros en plus à trouver en 2014 » Cahuzac

« 6 milliards d’euros en plus à trouver en 2014 » Cahuzac

 

Avec une croissance atone y compris en 2014, c’est donc pas loin de 17 milliards qu’il faudra trouver alors qu’on peine déjà à trouver les 12 milliards prévus. En clair, Cahuzac propose encore davantage d’austérité. Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac a indiqué lundi qu’il allait falloir trouver « 6 milliards d’euros de recettes » supplémentaires en 2014 pour conserver « la stabilité fiscale », tout en refusant de parler d’augmentation d’impôts.   »Si nous ne faisons rien de plus en matière de fiscalité, l’année prochaine, il y aurait 5 à 6 milliards d’euros d’impôts de moins », a déclaré M. Cahuzac sur Europe 1. « Il faudra dégager des économies », a-t-il concédé, mais « la situation budgétaire de la France ne nous permet malheureusement pas de nous priver de 6 milliards d’euros de recettes ». Donc « il faudra trouver 6 milliards d’euros de recettes supplémentaires », a-t-il martelé.

 

 

Nouveau :- site chansons-poèmes de  g.bessay:

Déficit à 3%: «probabilité amenuisée» ; en clair du pipeau (Cahuzac)

Déficit à 3%: «probabilité amenuisée» ; en clair du pipeau (Cahuzac)

Après le rapport de la Cour des comptes difficile d’affirmer que l’objectif de Hollande de réduire le déficit à 3% est tenable ; peu importe on garde le chiffre mais pour mesurer non pas le déficit global mais le seul déficit structurel ; en bref, on change le thermomètre. Jérôme Cahuzac, le ministre délégué au Budget a affirmé sur France Inter qu’il serait difficile d’atteindre l’objectif de ramener les déficits publics à 3% du PIB en 2013: «Ce sera effectivement très difficile. La probabilité d’atteindre cet objectif s’est amenuisée au fur et à mesure que la croissance palissait».  «Pour autant, on en reste là ». «Le 15 mars, le gouvernement proposera son plan de stabilité : nous verrons à ce moment-là s’il est opportun, nécessaire indispensable de réviser un certain nombre de paramètres» a-t-il ajouté.   Le ministre délégué au Budget insiste sur la réduction du déficit structurel, c’est-à-dire non lié à la conjoncture : «En 2013, il est prévu de réduire le déficit structurel de 2 points». Paris espère bien, depuis plusieurs semaines, que Bruxelles assouplira ses principes en admettant que l’objectif de 3% fin 2013 puisse s’appliquer à ce seul déficit structurel et non, comme prévu jusqu’ici, à l’ensemble des comptes publics.

 

Nouveau :- site chansons-poèmes de  g.bessay:

 

 

Médiapart : nouvelles accusations contre Cahuzac

Médiapart : nouvelles accusations contre Cahuzac

Difficile de savoir pour l’instant  si Cahuzac a ou non un compte en Suisse. La Suisse a répondu qu’ »aucun compte n’a été fermé au nom de Cahuzac » ; ce qui permet toutes les interprétations, le compte existe-t-il toujours? ce compte est-il à son nom ? Une affaire qui n’existerait pas si le PS ne recrutait pas autant ses ministres dans les milieux bourgeois. Le site d’information Médiapart a publié vendredi le fac-simile d’un courrier électronique présenté comme émanant d’un expert-comptable et adressé au ministre du Budget Jérôme Cahuzac, tendant à étayer certaines de ses informations mettant en cause le ministre.  Il s’agit notamment des informations selon lesquelles un des appartements de M. Cahuzac aurait été sous-évalué auprès du fisc. Le courrier électronique est présenté comme émanant d’un certain Gérard Ranchon, expert-comptable de la société Norminter. Il est intitulé « Rendez-vous fiscal » et est daté du 19 décembre 2012.  M. Ranchon n’était pas joignable par l’AFP vendredi soir. Sollicité par l’AFP, l’entourage de M. Cahuzac n’a pas souhaité réagir vendredi soir.  Le texte mentionne une réunion le jour même entre l’auteur et des responsables de la « direction régionale des finances publiques de Paris Sud » au sujet de la situation fiscale de M. Cahuzac, sur laquelle les représentants du fisc ont fait des « observations » et posé des « questions ».  L’auteur du document affirme que les autorités fiscales ont fait trois observations, estimant que « l’évaluation de l’appartement de Breteuil par notre cabinet (…) semble insuffisante de l’ordre de 10% ».  Les participants à la réunion auraient aussi fait état, selon l’auteur, d’un prêt familial qui n’aurait pas figuré dans la succession du père de M. Cahuzac, ce qui pourrait signifier qu’il avait été remboursé et qu’à ce titre, il n’aurait pas dû être inclus dans la déclaration d’ISF de M. Cahuzac.  Sur l’appartement, M. Ranchon affirme que l’évaluation a été faite par Norminter, et sur le prêt, il écrit qu’un de ses collaborateurs a sans doute « reconduit mécaniquement ce montant d’année en année ».  Ensuite, M. Ranchon fait état d’un vol de montres chez M. Cahuzac, qui auraient peut-être dû être mentionnées dans la déclaration.  Enfin, au chapitre des « questions », M. Ranchon affirme notamment que le fisc s’intéresse à l’origine de l’apport financier de l’achat d’un autre appartement parisien.  Mediapart a publié depuis le 4 décembre plusieurs informations mettant en cause M. Cahuzac, l’accusant notamment d’avoir détenu un compte bancaire secret en Suisse, ce que l’intéressé a nié. L’affaire fait l’objet d’une enquête préliminaire et a donné lieu à l’échange de documents entre autorités françaises et helvétiques.

Démission de Cahuzac?

Démission de  Cahuzac?

 

Jérôme Cahuzac a-t-il eu un compte en Suisse ? La question était jusque-là polémique, elle est à présent judicaire. Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale, qui doit déterminer si le ministre du Budget a oui ou non détenu un compte en Suisse afin de dissimuler des revenus au fisc. L’information avait été révélée par le site Mediapart, qui affirme que le ministre a clos ce compte bancaire qu’il avait chez UBS en 2010 pour transférer les fonds sur un compte à Singapour. Dans un communiqué, Jérôme Cahuzac – qui nie en bloc les informations de Mediapart – a salué l’ouverture de cette enquête, sûr d’en sortir blanchi. Une enquête préliminaire ne constitue pas une poursuite mais vise à déterminer si les éléments portés à la connaissance de la justice sont suffisants pour déclencher une information judiciaire ou provoquer un procès directement. Mais ce dossier judiciaire pourrait mettre Jérôme Cahuzac en difficulté, dans la mesure où il est lui-même susceptible d’être interrogé ou visé par des perquisitions ou diverses investigations, un ministre ne jouissant d’aucune immunité. Le président de la République comme le Premier ministre lui ont apporté leur soutien, mais à droite, des voix s’élèvent pour qu’il démissionne.

 

Enquête Cahuzac sur le compte en Suisse

Enquête Cahuzac sur le compte en Suisse

 

Jérôme Cahuzac a toujours démenti en bloc les accusations du site Médiapart / AFP / Lionel Bonaventure Une enquête préliminaire de police visant à déterminer si le ministre du Budget a ou non détenu un compte en Suisse afin de dissimuler des revenus au Fisc, a été ouverte par le parquet de Paris. Jérôme Cahuzac, qui se félicite de cette procédure, garde la confiance de l’Elysée et de Matignon. Mais pour combien de temps ? Certains, dans la majorité, commencent à douter qu’il puisse éviter de démissionner pour se défendre.

 

Cahuzac – Mélenchon: dialogue de sourds mais pas de muets

Cahuzac – Mélenchon: dialogue de sourds  mais pas de muets

Dialogue très nourri entre Mélenchon et Cahuzac à la télé . « Rembourser cela (la dette publique) ne se fera pas facilement… Faire croire qu’on va rembourser 1.800 milliards d’euros facilement, comme ça, un peu comme par magie (…) c’est se foutre du monde », a lancé le ministre délégué au Budget au co-président du Parti de gauche, dans l’émission « Mots croisés ».   »Voilà ce que dira mon gouvernement (s’il arrivait au pouvoir): on paiera quand on pourra », venait d’argumenter Jean-Luc Mélenchon.   »Et d’ici là, avait-il poursuivi, c’est la Banque centrale (européenne) qui va financer si jamais les taux d’intérêt explosent… La dette, on la paiera à mesure qu’on pourra. Et d’ici là, ceux à qui on (la) doit attendront ».   »Ca ne marchera pas, ce que vous dites », a rétorqué le ministre.  Ca ne suffira pas pour convaincre la BCE d’imprimer des euros comme la Réserve fédérale imprime des dollars, comme la Banque d’Angleterre imprime du sterling (…) En dépit de vos objurgations (…), nous n’obtiendrons pas cela de la BCE parce qu’elle est indépendante », a-t-il poursuivi.  Jean-Luc Mélenchon a également estimé que le gouvernement ne pourra pas tenir ses objectifs de croissance de 0,8% en 2013 et de réduction du déficit public à 3% du PIB d’ici à la fin de l’année, ce qui obligera le gouvernement à adopter, selon lui, un « deuxième plan d’austérité ».   »Vous serez Cahuzandreou avec Hollandreou, d’un plan à l’autre, austérité et austérité, et encore austérité », a ajouté le responsable du Parti de gauche.   »Arrêtez de faire le clown, vous méritez mieux que cela. Vous avez 4 millions de suffrages sur votre nom, cela ne vous autorise pas à faire le clown en direct à la télé », a répliqué sèchement Jérôme Cahuzac, protestant contre le jeu de mots que venait de faire Jean-Luc Mélenchon sur son nom, avec en allusion le nom de l’ancien Premier ministre grec, Georges Papandreou, forcé de quitter le pouvoir en raison de la crise qui a balayé la Grèce.  Les piques les plus définitives sont venues à la fin, après un débat d’une heure et demie au ton longtemps contenu.   »Au fond de vous-mêmes, vous souhaitez l’échec de ce gouvernement de gauche. Et ça, je trouve cela très triste. Vous ne gagnerez jamais le pouvoir parce que vous êtes un homme seul, monsieur Mélenchon », a dit Jérôme Cahuzac. « Vous allez à l’échec parce que tout le monde le sait. Vous avez déjà échoué en Grèce, en Espagne, au Portugal et en Italie », a répondu Jean-Luc Mélenchon.

 

Affaire Cahuzac: le juge Bruguière s’explique mais reste prudent

Affaire Cahuzac: le juge Bruguière s’explique mais reste prudent

 

Jean-Louis Bruguière a été l’adversaire de Jérôme Cahuzac dans le Lot-et-Garonne lors des élections législatives de 2007. Certains affirment qu’il détiendrait une copie du fameux enregistrement diffusé par Mediapart mettant en cause le Ministre du Budget. Interrogé sur ce point sur le site de Paris Match, le juge anti-terroriste livre ses explications. « Plusieurs personnalités locales m’ont incité à me présenter en 2007 lors des élections législatives contre Jérôme Cahuzac. Très tôt, j’ai eu des contacts avec Michel Gonelle (l’auteur de l’enregistrement, Ndlr) , une figure très importante à Villeneuve-sur-Lot, dont il avait été le maire. Mais assez vite, je me suis rendu compte que la manière dont celui-ci voulait que je mène ma campagne était aux antipodes de mon éthique personnelle », explique-t-il. Mais un peu plus loin, le juge va livrer le fond de sa pensée : « Au début de la campagne, il m’a notamment parlé d’un enregistrement qui concernerait Jérôme Cahuzac. A ses dires, il y avait un aspect fiscal mais il ne m’a pas donné plus de précisions, notamment sur les conditions dans lesquelles cet enregistrement était en sa possession. Michel Gonelle est toujours très mystérieux. Je pense aujourd’hui qu’il s’agit de l’enregistrement diffusé par Mediapart, mais je ne peux le certifier car je n’ai jamais écouté le contenu du support audio que Michel Gonelle m’a remis en 2007″, assure-t-il.

 

Affaire Cahuzac: l’Elysée contacté par un accusateur

Cahuzac ;: l’Elysée contacté par un accusateur

Le détenteur de la bande enregistrée sur laquelle le ministre du Budget Jérôme Cahuzac avouerait détenir un compte en Suisse est bien son ancien rival Michel Gonelle, selon Mediapart, et il a contacté l’Elysée, a confirmé vendredi la présidence, interrogée par l’AFP.   »Nous confirmons que Michel Gonelle à bien eu, il y a quelques jours, un contact avec le directeur de cabinet adjoint de François Hollande, Alain Zabulon », a-t-on déclaré dans l’entourage du président.   »Nous l’invitons à remettre tous les éléments à la justice », a-t-on précisé de même source, estimant toutefois qu’il « n’y avait aucun élément tangible ».   »S’il dispose réellement d’éléments, qu’il s’adresse à la justice puisqu’il y a une procédure judiciaire », a ajouté l’entourage du chef de l’Etat.  Citant une « source officielle », Mediapart assure que Michel Gonelle, ancien élu RPR, qui a perdu la mairie de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) au profit de M. Cahuzac en 2001, a appelé, le 15 décembre Alain Zabulon, qui est l’une de ses « vieilles connaissances » en tant qu’ancien sous-préfet du Lot-et-Garonne.  Au téléphone, il « raconte tout » et « révèle avoir confié il y a plusieurs années une copie de cet enregistrement à un haut magistrat de sa connaissance mais qui n’en a rien fait », affirme le site d’information. Le 9 décembre, dans un communiqué, Michel Gonelle, qui est aussi l’avocat de l’agent des impôts à l’origine de la mise en cause du ministre, Rémy Garnier, avait « démenti catégoriquement » être la personne en possession de cet enregistrement.  Interrogé par Mediapart, « Michel Gonelle a simplement déclaré +je ne démens pas+ », affirme le site.  Sur la bande, révélée dans son intégralité le 6 décembre par Mediapart, on entend un homme parler de son compte en banque en Suisse et dire: « Ca me fait chier d’avoir un compte ouvert là-bas, l’UBS c’est quand même pas forcément la plus planquée des banques ».  L’entourage de Jérôme Cahuzac a toujours démenti qu’il s’agissait de lui. Quant au ministre, il a plusieurs fois, dont le 5 décembre devant l’Assemblée nationale, nié avoir jamais possédé un compte bancaire en Suisse.  Mediapart affirme par ailleurs qu’une enquête est actuellement menée par la direction régionale des finances publiques de Paris-Sud pour vérifier les déclarations fiscales récentes de M. Cahuzac. Il est, croit savoir le site, soupçonné notamment d’avoir sous-évalué le montant de son appartement parisien et déclaré un prêt parental déjà remboursé.  Contactée, la direction des Finances publiques n’avait pas encore répondu à la mi-journée.  Interrogés vendredi par l’AFP, ni Bercy ni l’avocat du ministre n’ont donné suite.  Mediapart assure néanmoins avoir eu connaissance de courriels dans lesquels M. Cahuzac « n’a jamais contesté l’authenticité de la bande, au contraire ».

 

Les rapports de Cahuzac avec les labos pharmaceutiques

Les rapports de Cahuzac avec  les labos pharmaceutiques

 

Selon Le Parisien , Jérôme Cahuzac a fait pendant plusieurs années du conseil pour l’industrie pharmaceutique. Alors que le ministre du Budget, accusé par Mediapart, nie farouchement avoir détenu un compte en suisse chez UBS , cette activité de conseil dans le monde de la santé peut poser la question, pour un élu, d’éventuels liens d’intérêts avec l’industrie.  Dès avant le début de sa carrière politique en 1997, le chirurgien Cahuzac a noué des contacts avec les grands noms de l’industrie pharmaceutique, en tant que conseiller du ministre de la Santé Claude Evin, de 1988 à 1991, où il est en charge de la politique du médicament. « A l’époque, il était vraiment réservé, il ne voulait même pas nous rencontrer, comme si on était le diable. Mais il a fini par se décrisper. Par la suite, nous avions des contacts réguliers », s’amuse Daniel Vial, une figure incontournable du lobbying pharmaceutique (en tant qu’ex-dirigeant de la société PR, et aujourd’hui conseiller du directeur général de Sanofi). Jérôme Cahuzac fonde ensuite, avec son épouse Patricia, une très chic clinique de microgreffe des cheveux, à Paris, qui prospère. Mais surtout, le 11 octobre 1993, il crée Cahuzac conseil, société à responsabilité limitée, spécialisée dans le conseil en entreprise, et qui existe toujours. Dès les premières années, cette société se révèle très rentable, avec un bénéfice d’environ 150000 € par an. Selon nos informations, Jérôme Cahuzac a fait fructifier pendant plusieurs années son carnet d’adresses auprès des laboratoires. Sollicité, son entourage assume et apporte de nouvelles précisions sur ce sujet : « C’est vrai, Jérôme Cahuzac a fait du conseil pour la plupart des laboratoires pharmaceutiques en matière de politique du médicament et de refonte de la gamme de leurs produits. » Une activité qui en soi n’a rien d’illégal… mais qui peut poser la question d’éventuels conflits d’intérêts, car en 1997 il siégeait à l’Assemblée, où il fut même rapporteur spécial du budget de la santé. Son entourage répond très précisément sur ce point : « Quand il est devenu député, en 1997, il a mis ses contrats en sommeil, explique une collaboratrice. La meilleure preuve de son indépendance, insiste-t-elle, c’est qu’ensuite, à l’Assemblée, au cours des débats d’octobre 1998 sur le budget de la Sécurité sociale, il a bataillé contre les laboratoires. » Pourtant, la société de conseil n’est toujours pas dissoute.

 

Cahuzac : toujours le doute malgré la manipulation

Cahuzac : toujours le doute malgré la manipulation

Cahuzac se défend bien, il sait que UBS ne peut donner d’attestation de bonne conduite ‘(secret bancaire) ; dès lors le refis de répondre d’UBS constitue pour Cahuzac la preuve de sa bonne foi ; En faiat une grosse manipulation car seule une procédure judicaire (qui ne sera pas entamée) pourrait contraindre la banque à répondre. En outre le ministre précise bien qu’il n’a pas de compte à son nom, ce qu’on peut facilement croire car en général on utilise un pseudo ou une couverture pour ce genre d’opérations.  Le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, a annoncé mercredi avoir entamé une démarche pour demander à UBS de certifier qu’il n’a jamais détenu de compte dans cette banque suisse, afin de « clouer définitivement le bec » du site Mediapart qui l’accuse du contraire. Dans une note publiée mercredi sur son blog, il reproduit toutefois une lettre de l’Union des banques suisses (UBS) affirmant ne pas établir, « par principe », de « confirmations négatives », sans se référer au cas particulier du ministre.  Mediapart accuse Jérôme Cahuzac d’avoir détenu un compte bancaire caché chez UBS en Suisse, clôturé en 2010 et dont les avoirs ont été transférés, via des montages complexes, à Singapour.  Le ministre a porté plainte pour diffamation et dément de nouveau mercredi. « Je redis que je n’ai jamais ouvert ou possédé de compte à la banque UBS, en Suisse ou ailleurs à l’étranger. Jamais », écrit-il sur son blog.  Plusieurs médias ont estimé qu’il lui suffisait, pour faire taire les accusations, de demander à UBS de certifier qu’il n’avait jamais été son client, par une démarche qui permettrait à un particulier de demander la levée du secret bancaire le concernant.  Jusqu’ici, l’entourage du ministre expliquait qu’il s’y refusait car, en tant qu’ »homme d’honneur », il ne lui revenait pas d’apporter les preuves à sa décharge.   »Il ne m’appartient pas d’apporter la preuve qu’une allégation, que je conteste de la manière la plus ferme et constante qui soit, est fausse », déclare Jérôme Cahuzac.  Mais il a changé d’avis car, dit-il, il « ne souhaite rien tant que clouer définitivement le bec des calomniateurs ».  Le ministre a fait contacter UBS pour connaître « ses pratiques en matière de levée du secret bancaire et de lettres de confirmation négative », c’est-à-dire attestant qu’un particulier n’a pas de relation avec elle. Il l’a fait pour l’instant « de façon anonyme » pour « être traité comme n’importe quel citoyen », assure-t-il.  La banque a répondu le 13 décembre à l’avocat mandaté par Jérôme Cahuzac. « Nous devons vous informer que, par principe, nous n’accédons pas à ce type de requête et n’établissons pas de confirmations négatives’, invoquant le secret bancaire », explique dans un courrier un conseiller juridique d’UBS.  Rien dans la loi suisse ne prévoit ce genre de cas.  Interrogée début décembre par l’AFP, UBS a apporté des réponses contradictoires, mais a finalement confirmé qu’il était bien possible pour un particulier d’obtenir de la banque la preuve qu’il n’y détient aucun compte.   »Si la demande est formulée officiellement par la personne à la banque, alors c’est bien possible », a affirmé un porte-parole d’UBS dans un courriel adressé à l’AFP le 10 décembre.  Cette réponse ne correspond pas à celle faite à l’avocat de Jérôme Cahuzac.  Interrogée de nouveau mercredi, la banque n’a pas fait de commentaire.

« 

Cahuzac, compte en Suisse : les preuves

Cahuzac, compte en Suisse  : les  preuves

 

Edwy Plenel, président et co-fondateur du site d’information Médiapart, s’est dit prêt jeudi à faire son « offre de preuves » devant un tribunal dans l’affaire Jérôme Cahuzac, le ministre délégué au Budget, qu’il accuse d’avoir détenu un compte secret en Suisse. « Médiapart est prêt à faire son offre de preuves devant un tribunal, à répondre de sa bonne foi, comme nous l’avons toujours fait », a-t-il déclaré sur France Inter. « Nous enquêtons, comme tout le monde, j’espère. J’espère que la profession enquête sur ce fait qui est au cœur d’un conflit d’intérêt », a poursuivi Edwy Plenel alors qu’on lui demandait si Médiapart allait « sortir de nouveaux éléments ». Mediapart affirme que l’élu socialiste du Lot-et-Garonne a « détenu pendant de longues années un compte bancaire non déclaré à l’Union des banques suisses (UBS) de Genève », clôturé en 2010 et transféré à Singapour.

Cahuzac : « anomalies fiscales » ?

Cahuzac : «  anomalies fiscales » ?

 

 Rémy Garnier, auteur d’une note en 2008 sur le ministre du Budget, s’est défendu d’être à l’origine des informations révélées par le site d’information. Dans une interview au Parisien datée de vendredi, il raconte comment il s’est intéressé au cas de Jérôme Cahuzac. A l’époque, une source qu’il « connaissait de réputation » accusait le ministre du Budget de détenir un compte bancaire caché en Suisse, ce qui a motivé son enquête. « Si on me donne des informations, je les exploite », explique Rémy Garnier. Concernant l’existence de ce compte, le retraité de l’administration fiscale « conserve une part de doute ». « Je n’exclus pas à 100% l’hypothèse de l’innocence de Jérôme Cahuzac.  Si ce compte existe, le ministre aurait alors beaucoup à perdre. Je ressens un peu de compassion car cela m’attriste de voir un personnage aussi brillant malmené comme il l’est actuellement », poursuit-il. Dans son enquête de 2008, Rémy Garnier a relevé des « anomalies apparentes et chiffrées » et des « revenus omis » dans le dossier fiscal de celui qui est à l’époque député du Lot-et-Garonne. Il remarque une déduction fiscale qui « représentait le salaire annuel d’un ouvrier » et des justificatifs manquants. « Je ne comprends pas que le fisc ne demande rien à un tel contribuable sous prétexte qu’il est député », ajoute-t-il. Quant aux erreurs pointées par l’avocat de Jérôme Cahuzac, Rémy Garnier en « prend acte ». « Je me suis trompé en lui attribuant des biens à La Baule et à Marrakech. Mais j’étais dans un placard et je manquais de moyens. Mais je maintiens tout le reste », a expliqué l’ex-contrôleur. Répétant qu’il a « pas et n’a jamais eu de compte en Suisse ou ailleurs à l’étranger », Jérôme Cahuzac avait fait part de son intention de porter plainte contre le site dirigée par Edwy Plenel. C’est chose faite. Une plainte en diffamation a été déposée contre Mediapart jeudi, a fait savoir un porte-parole de la Chancellerie

 

1...34567



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol