Archive pour le Tag 'Cahuzac'

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Le compte Cahuzac ouvert par un proche de Le Pen ( médiapart)

Le compte Cahuzac ouvert par un proche de Le Pen ( médiapart)

L’avocat Philippe Péninque a reconnu, dans Le Monde, avoir ouvert le compte de l’ancien ministre du budget à l’UBS en 1992. Cette découverte de la justice suisse met au jour les liens de Jérôme Cahuzac avec ce conseiller de Marine Le Pen, dont le nom apparaît déjà dans l’affaire des comptes de campagne de Balladur.

 

Cahuzac « Le Renseignement intérieur savait tout »(RMC)

Cahuzac  « Le Renseignement intérieur savait tout »(RMC)

 

François Hollande a affirmé qu’il ne savait rien sur le compte de Jérôme Cahuzac, mais le doute subsiste. Sur le ministère de l’Intérieur aussi : a-t-il tenté de masquer l’affaire ? Ce jeudi matin sur RMC, le journaliste de La Croix, Antoine Peillon, affirme que la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) savait tout, depuis longtemps.  Avec l’affaire Cahuzac, l’exécutif parait de plus en plus fragilisé. La courte intervention du chef de l’Etat hier mercredi n’a pas suffi à lever les doutes de l’opposition. Pour Jean-François Copé, la solution tient en un mot : remaniement. Mais dans l’immédiat, François Hollande va devoir répondre aux soupçons. Que savait-il sur le compte de Jérôme Cahuzac ? Dès fin décembre, il aurait été averti par une note blanche confirmant les accusations de Mediapart. Faux, riposte l’Elysée. Et Manuel Valls enfonce le clou, ce jeudi matin sur RMC et BFMTV : le ministre de l’Intérieur affirme catégoriquement qu’il ne savait rien et qu’aucune note n’a été transmise à la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI).  Des doutes qui pèsent aussi sur Bercy et la place Beauvau. Les services des ministères des Finances et de l’Intérieur ont-ils fait le nécessaire, ont-ils tenté de masquer une partie de l’affaire ? Pour le journaliste de La Croix, Antoine Peillon, la DCRI savait tout, depuis longtemps : « Dans l’enquête que j’ai faite, j’ai constaté, parfois avec une certaine consternation, que les policiers du Renseignement intérieur [la DCRI, qui dépend du ministère de l’Intérieur] sont au courant de quasiment tout en ce qui concerne l’évasion fiscale. Je pense que sur ce qui concerne particulièrement monsieur Cahuzac, étant donné ses responsabilités politiques depuis longtemps, étant donné son activité d’évasion fiscale assez maladroite quelque part, je ne peux pas croire que ce n’était pas connu, précisément de cette police-là ».

 

Cahuzac blanchi par Moscovici (Edwy Plenel , Médiapart, interview RTL)

Cahuzac blanchi par Moscovici (Edwy Plenel , Médiapart, interview RTL)

Vous dites que Pierre Moscovici a blanchi Jérôme Cahuzac ?

« Il n’était pas le seul. Fin janvier, début février, Pierre Moscovici, les communicants, certains médias comme le Journal du Dimanche, M. Bartolone, ont essayé de faire pression sur l’enquête en cours en instrumentalisant l’administration fiscale sur un document que personne n’a vu et qui a permis d’affirmer à l’époque que Cahuzac était blanchi par la Suisse. »

La façon dont Pierre Moscovivi a posé les questions aux services suisses étaient biaisées ? Il ne pouvait avoir que cette réponse là car c’était la mauvaise question ?

« Tout cela était téléphoné par l’entourage de M.Cahuzac. Cela a été fait par l’administration fiscale dans un cadre où il faut consulter l’avocat de la personne concernée. M.Cahuzac et ses communicants essayaient d’entraver cette enquête depuis le 8 janvier. Il y a eu un conflit d’intérêt. Le fait que M.Cahuzac soit resté en poste après nos révélations fait qu’ils ont pu utiliser l’administration fiscale pour essayer d’entraver la marche à la vérité. Je n’emploie pas le mot « mensonge d’état » car cela voudrait dire que l’on remonte jusqu’au président et au Premier ministre. C’est plus complexe. Le point commun entre M.Moscovici et M.Cahuzac ? Ce sont les Strauss-kahniens. M.Hollande et M.Ayrault ont peut-être été minoritaires dans cette affaire par rapport à un autre courant au cœur du dispositif gouvernemental. L’ancien avocat de M.Cahuzac, Gilles August, est un proche de M.Strauss-Kahn. Le nouvel avocat de M.Cahuzac est le même que celui de M.Strauss-Kahn. Nous sommes au cœur d’une bataille. L’erreur de M.Hollande est de ne pas avoir écouté Mediapart dès décembre et demander à M.Cahuzac de quitter le gouvernement pour se défendre. »

D’où viennent les fonds des compte de Cahuzac ? De l’industrie pharmaceutique ?

« Medipart a évoqué cette hypothèse. Nous savons que ce compte a été ouvert en 1992 avec un premier versement. On tombe sur une autre famille politique ( Philippe Péninque, un proche de Marine Le Pen, aurait ouvert le compte de Jérôme Cahuzac chez UBS en 1992 selon Le Monde.fr, NDLR). Nous sommes devant un séisme qui est celui de l’évasion et de la fraude fiscale qui va ébranler la classe politique. Je rappelle que le premier défenseur de M.Cahuzac n’était autre que Eric Woerth, mis en cause dans l’affaire Bettencourt par Mediapart. Nous sommes devant un scandale oligarchique de gens qui brouillent les frontières politiques au cœur de leurs intérêts financiers. »

Cahuzac « par de complaisance » pour Moscovici ; alors incompétence ?

Cahuzac «  par de complaisance » pour Moscovici ; alors incompétence ?

 

Il y a 5 mois que l’affaire Cahuzac est évoquée, pourtant Moscovici, ministre de l’économie,  estime qu’il n’y a pas eu de complaisance. Pour un ministre des finances qui détient tous les leviers de l’information économique et fiscale ce doit être alors de l’incompétence. « Il n’y a eu aucune complaisance, aucune volonté d’entraver la justice (…) Le président de la République a demandé tout de suite des explications à Jérôme Cahuzac quand a été ouverte une enquête préliminaire. Evidemment la justice a pu travailler en toute indépendance« , a assuré Pierre Moscovici sur RTL. « Il y a pu y avoir des interrogations ou des doutes« , a concédé le ministre. « Je pense que le président de la République et moi-même avons fait ce qu’il convenait de faire », a-t-il cependant estimé, ajoutant avoir lui-même « fait des démarches qui visaient à aider à la manifestation de la vérité« . Il a mis en avant ses demandes adressées aux autorités helvétiques pour obtenir des informations sur l’existence d’un compte en Suisse de son ex-ministre du Budget, soldées selon par une réponse négative.  « Jérôme Cahuzac s’est adressé à UBS, pas forcément en posant les bonnes questions. On lui a répondu qu’on ne pouvait pas trahir le secret bancaire, et donc moi comme ministre des Finances, j’avais à ma disposition la convention d’assistance fiscale avec la Suisse et j’ai fait une demande d’assistance à la Suisse« , a déclaré Pierre Moscovici. « Le 31 janvier (…) j’ai eu une réponse large, j’ai eu droit à une réponse négative« , a-t-il affirmé. « De 2006 à 2013, les autorités suisses ont dit qu’il n’y avait pas eu de compte chez UBS« , a-t-il ajouté sans plus de détail.  »J’ai joué mon rôle, tout mon rôle, rien que mon rôle« , a martelé Pierre Moscovici, en assurant « ce gouvernement a l’exigence de l’exemplarité et de l’honnêteté« . L’ancien ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, a reconnu mardi détenir un compte à l’étranger depuis une vingtaine d’années et a été mis en examen pour blanchiment, revenant sur des semaines de dénégations.

 

Cahuzac à la Une dans la presse

Cahuzac à la Une dans la presse

 

Dans Libération, Eric Decouty écrit: « C’est une ignominie. Avec ses dissimulations, ses mensonges, Jérôme Cahuzac a fait bien plus que salir son honneur. Il a jeté l’opprobre sur son action, discrédité la parole politique et soulevé des doutes quant à l’autorité du chef de l’Etat. L’existence de son compte en Suisse est la première des fautes de Jérôme Cahuzac. Qu’il ait choisi, lui figure socialiste, d’ouvrir un compte en Suisse relève déjà d’une moralité politique et personnelle douteuse. Qu’il ait accepté d’entrer au gouvernement pour y mener le combat contre l’exil fiscal tout en laissant fructifier son magot est impardonnable. Ses mensonges portent une atteinte terrible à l’honnêteté de la majorité des élus et donnent un crédit mortel à l’extrême droite. C’est enfin l’exécutif qui est affaibli. » 

 

L’édito de Paul-Henri du Limbert, dans Le Figaro
« Un ministre de la République a menti. Il est socialiste. Et son mensonge porte sur l’argent. Peut-on imaginer pire ? Non, et la gauche le sait bien, elle qui, du temps de François Mitterrand, a déjà payé le prix de ces gravissimes manquements à l’éthique républicaine. On sent déjà poindre, si tôt après l’accession de François Hollande à l’Élysée, le fameux débat sur la  » gauche morale  » qui avait plombé la fin du second mandat mitterrandien. Car à quoi pensent ce matin les Français, sinon aux éloquents cours de morale professés par la gauche ces dernières années ? Elle n’y allait pas de main morte et promettait, en cas de victoire, la probité candide et le lin blanc. La voilà obligée de gérer un des scandales les plus spectaculaires de la Vème République ».

Patrick Apel-Muller dit dans L’Humanité : « Le scandale politique est énorme. L’homme qui tenait entre ses mains le budget de la France, qui pilotait l’administration fiscale et traquait les fraudeurs était lui-même un malfaiteur, auteur depuis plus de vingt ans d’évasions de capitaux et de dissimulation de ressources. Il ne s’agissait pas d’une paille… ! C’était lui pourtant le sévère censeur des dépenses publiques, l’amateur de rigueur et d’austérité quand elles touchent le menu peuple, l’apôtre du pacte Sarkozy-Merkel, à peine était-il emballé d’une faveur rose. »

 

Dans La Voix du Nord, on lit sous la plume de Hervé Favre : « Dans la stratégie du mensonge éhonté devant micros et caméras, on ne voit guère que Lance Armstrong pour rivaliser avec Jérôme Cahuzac ! L’aveu de Jérôme Cahuzac met aussi au supplice le président de la République et son Premier ministre à qui l’opposition demande des comptes depuis hier soir. Depuis quand savaient-ils et n’ont-ils pas maintenu beaucoup trop longtemps leur confiance à Jérôme Cahuzac ? François Hollande a dénoncé hier soir une  » impardonnable faute morale « . Mais il lui faut maintenant gérer les conséquences de ce qui est aussi une faute politique lourde qui va enfoncer un peu plus la cote de popularité de l’exécutif. »

 

L’édito de Jacques Camus dans La Montagne :
Jérôme Cahuzac en a trop fait dans le déni méprisant pour bénéficier d’une quelconque indulgence. Comme d’autres avant lui, il s’est fourvoyé dans la spirale du mensonge en espérant une trompeuse impunité. La chute est rude pour l’homme, mais le coup est également sévère pour l’exécutif, le gouvernement et le PS, privés du magistère moral. Si François Hollande a pris acte des faits  » avec sévérité « , il n’empêchera pas les remarques caustiques sur une gauche qui n’aime pas les riches mais ne crache pas sur l’argent. Dans ce domaine, gauche et droite sont également redevables, envers les Français, d’une vraie moralisation de la vie publique, à l’exemple de ce que font les Anglo-Saxons. Sinon, un populisme dévastateur balayera nos élites frelatées. Pour l’éviter, une presse libre et une justice indépendante ne seront pas de trop. Preuve vient d’en être faite. C’est la seule et heureuse leçon de cette déplorable affaire.

Alain Dusart écrit dans L’Est Républicain :
« Après avoir menti, effrontément devant l’Assemblée nationale, puis par omission devant le Président Hollande, Jérôme Cahuzac, a pris tout le monde de vitesse. Hier, il a été mis en en examen pour « blanchiment de fraude fiscale », une performance bluffante pour quelqu’un qui voici deux semaines était en quelque sorte « ministre des Impôts. » Juste avant d’aller chez le juge, il a confessé son mensonge sur Internet se disant « dévasté par le remords » après sa « faute inqualifiable ». Inédite cette manière de s’autoflageller dans un pays où depuis un demi-siècle, les politiques indélicats mentent et démentent ».

Dans La Nouvelle République du Centre-ouest, Hervé Cannet dit :
« De quel bois est fait donc Jérôme Cahuzac ? Brillant, intelligent, compétent, riche, strauss-kahnien… pour en arriver là : la solitude absolue des grands tricheurs. Y a-t-il une peine pour qui est capable,  » droit dans les yeux  » de tromper sciemment son président et tout l’appareil politique d’un pays ? Des mensonges d’État, la Ve République en a connu, subi et décrypté un certain nombre. Mais celui-là arrive à un moment particulier où le pouvoir socialiste est en butte aux coups de boutoir de la crise, où l’Élysée ne convainc plus, où le chef de gouvernement paraît en sursis et où les réformes tardent à porter leurs fruits apaisants. Or, Jérôme Cahuzac fait partie de ce camp. Son camp, aujourd’hui  » dévasté  » autant par sa trahison que par ses aveux. Envoyé d’urgence à la télé pour tenter d’enrayer l’incendie, le Premier ministre a pris le risque d’assurer que l’exécutif ne savait rien. En politique, à l’heure actuelle, il faut faire attention aux dénégations ! »

L’édito de Michel Urvoy dans Ouest France :
« Si on ne peut plus accorder sa confiance à un homme de cette envergure, si même ses proches ont été trahis, ça signifie, dans l’esprit du citoyen, qu’on ne peut plus se fier à personne. Même si on ne sait pas encore d’où vient l’argent, ni quelle était sa destination, Jérôme Cahuzac abîme la Politique avec un grand ‘P’. En dépit des excuses et des remords qu’il exprime, son attitude nuit autant à la droite qu’à la gauche. Elle profite aux ‘antisystèmes’ et à la thèse du ‘tous pourris’ ».

L’affaire Cahuzac, c’est quoi ?

L’affaire Cahuzac, c’est quoi ?

 

Fraude fiscale (comptes à l’étranger dissimulés), détournement d’argent public (fonds de la sécu), mensonge, conflits d’intérêts bref presque des « broutilles » pour celui qui était en charge de guerre le budget et d’imposer l’austérité et la justice sociale. Plus de trois mois après les révélations du site Mediapart, Jérôme Cahuzac est passé aux aveux. L’ancien ministre du Budget a déclaré dans un message posté sur son blog avoir eu un compte à l’étranger « depuis 20 ans ». Le 19 mars dernier, Jérôme Cahuzac avait été contraint de démissionner à la suite de l’annonce de l’ouverture d’une information judiciaire. Les deux juges en charge du dossier l’ont mis en examen mardi pour « blanchiment de fraude fiscale » et « perception par un membre d’une profession médicale d’avantages procurés par une entreprise dont les services ou les produits sont pris en charge par la Sécurité sociale ».   Dans l’affaire Jérôme Cahuzac, l’ex-ministre est soupçonné d’avoir détenu à l’étranger un compte bancaire non déclaré. Un enregistrement révélé par le site Mediapart et authentifié par une expertise de la police scientifique, dans lequel Jérôme Cahuzac reconnaît avoir détenu un compte dans la banque suisse UBS, a fait éclater l’affaire en décembre dernier. Le compte bancaire en question, toujours selon le site d’investigation, aurait été fermé en 2010 pour être transféré à Singapour.  Mardi, les juges d’instruction ont mis en examen Jérôme Cahuzac pour « blanchiment de fraude fiscale » et « blanchiment de fonds provenant de la perception par un membre d’une profession médicale d’avantages procurés par une entreprise dont les services ou les produits sont pris en charge par la Sécurité sociale ». En clair, les enquêteurs se penchent sur les avantages qu’aurait perçus Jérôme Cahuzac de la part de laboratoires pharmaceutiques. Après avoir quitté ses fonctions de conseiller au ministère de Claude Evin en 1993, il a en effet ouvert une société de conseil de laboratoires pharmaceutiques. Pendant près de 10 ans, sa société nommée Cahuzac Conseil a engendré plusieurs millions d’euros, dont une partie aurait été reversée sur des comptes occultes, révèle Le Canard Enchaîné de mercredi. L’argent engendrée par son travail de consultant pour l’industrie pharmaceutique « représente 3/4 des sommes qui ont transité sur les comptes occultes. Le dernier quart, se sont vraisemblablement des émoluments non-déclarés de la clinique qu’il avait avec sa femme », a commenté le journaliste Hervé Martin au micro d’Europe 1. Mais les enquêteurs vont également tenter de savoir si Jérôme Cahuzac n’a pas ouvert son compte alors qu’il était conseiller du ministre de la santé, Claude Evin. Entre 1988 et 1991, il s’occupait en effet de la politique du médicament. « La question est donc aujourd’hui ouvertement posée : des labos pharmaceutiques ont-ils monnayé à cette période certaines faveurs ministérielles via Jérôme Cahuzac ? En d’autres termes, M. Cahuzac a-t-il menti pour lui-même ou pour d’autres ? », s’interroge Mediapart.  Concrètement, « le blanchiment de fraude fiscale » consiste à réinjecter dans le circuit économique de l’argent dissimulé aux services fiscaux. « Ouvrir un compte non déclaré à l’étranger pour y placer de l’argent provenant de fraude fiscale, avant de s’en servir pour acheter des biens est caractéristique du blanchiment de fraude fiscale », résume l’avocat fiscaliste Me Marc Bornhauser, interrogé par Europe1.fr.  Pour qu’il y ait « blanchiment de fraude fiscale », il faut au préalable qu’il y ait fraude fiscale. « Or, en France, c’est la commission des infractions fiscales, placées sous la tutelle du ministère du Budget, qui décide d’engager ou non des poursuites lors de soupçons de fraudes fiscales », observe l’avocat fiscaliste Me Jean Hamet. Jérôme Cahuzac étant ministre du Budget, ladite commission risquait de se trouver en posture délicate. En optant pour le chef de « blanchiment de fraude fiscale », le parquet a pu vouloir éviter cet écueil et garder les mains libres pour enquêter à sa guise.  L’article 324-1 du Code pénal prévoit des peines de 375.000 euros d’amende et jusqu’à cinq ans d’emprisonnement pour des faits de blanchiment de fraude fiscale. C’est moins que pour la fraude fiscale en tant que telle, qui elle, peut valoir à son auteur jusqu’à sept ans de prison et un million d’euros d’amende. Dans le cas d’une suspicion de fraude fiscale, le délai de prescription est généralement de trois ans. Ce qui laisser planer la possibilité d’une éventuelle prescription des faits dans l’affaire Cahuzac. « Concernant les faits de blanchiment de fraude fiscale, le délai de prescription, qui s’élève lui aussi à trois ans, ne démarre qu’au moment de la découverte des faits », souligne Me Marc Bornhauser. L’ouverture d’une information judiciaire sur cette dénomination permet donc à la justice d’éviter toute annulation des poursuites pour cette raison. Par ailleurs, Jérôme Cahuzac a reconnu sur son blog détenir un compte en Suisse avec 600.000 euros dessus, mais qui « n’a pas été abondé depuis une douzaine d’années ». Les faits ne sont donc pas prescrits.

 

Affaire Cahuzac : discrédit fatal de la classe politique

 

 

Cahuzac : le  discrédit fatal de classe politique

 

L’affaire Cahuzac n’est pas la première du genre ; à droite comme à gauche, des ministres, en position judicaire délicate,  ont déjà été contraints de démissionner. Une grande différence toutefois, cette démission  concerne celui qui était chargé d’imposer l’austérité et cela en pleine période crise. Quelle crédibilité pourra-ton désormais accorder aux professeurs de rigueur qui ne cessent d’expliquer que les français doivent des efforts, encore de efforts, et en plus pour des résultats économiues et sociaux lamentables. A l’incompétence générale s’ajoutent  la goujaterie et l’hypocrisie d’une classe politique discréditée. En cause,  sans doute la professionnalisation des responsables politiques qui considèrent cette fonction come un métier et non comme un service civique temporaire. Le copinage, le corporatisme, les liaisons dangereuses avec les puissants portent un coup sévère à la démocratie. Démagogie,  irresponsabilité caractérisent ceux qui sont en charge de l’intérêt public. Si la crise est économique et sociale, elle est tout autant culturelle et démocratique ; la plupart de nos politiques ne sont guidés que par leur plan de carrière ; pour la plupart ils y entrent sitôt sortis des grandes écoles et y demeurent jusqu’à 70 ans voire davantage. La sociologie des responsables atteste de la coupure avec les forces actives du pays, pratiquement pas d’ouvrier, de chefs d’entreprise, de syndicaliste, d’agriculteur  ou encore d’employé du privé. Pour l’essentiel des fonctionnaires (ou équivalents), des apparatchiks, des pros de la politique. Le phénomène italien pourrait bien s’étendre à d’autres  pays et se traduire par un rejet général de la classe politique traditionnelle. Certes le politique ne peut pas tout mais il peut entraver l’  initiative, plomber la compétitivité,  tuer le pouvoir d’achat par la fiscalité ; sans parler des procédures kafkaïennes dont se nourrissent les fonctionnaires mais qui annihilent  tout effort de modernisation. La crise est profonde car elle ne concerne pas seulement les responsabilités nationales, jusqu’au plus bas niveau de la commune c’est la même démagogie, la même irresponsabilité. Une posture encouragée par une union économique elle aussi dirigée essentiellement par des fonctionnaires qui n’ont qu’une idée approximative des réalités économiques et sociales. La  vérité c’et que les dirigeants ne savent pas où ils vont, faute de connaissances et de doctrine, on suit bêtement la rigueur trop brutale imposée par Bruxelles et toute l’Europe va dans le mur. La crise sera durable car elle est systémique avec de interactions bien entendu économiques et sociales mais aussi politiques et culturelles.

Cahuzac : mis en examen

Cahuzac : mis en examen

Jérôme Cahuzac a été mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale, a fait savoir son avocat à l’AFP mardi en fin d’après-midi. L’ancien ministre du budget a reconnu peu avant avoir eu un compte à l’étranger depuis une vingtaine d’années, selon un message diffusé mardi peu avant 17 heures par l’ancien ministre du Budget sur son blog. Jérôme Cahuzac qui a démissionné de ses fonctions le 19 mars en raison de cette affaire, a été entendu mardi après-midi par deux magistrats du pôle financier du Tribunal de grande instance (TGI) de Paris. Il dit avoir « été pris dans une spirale du mensonge ». « Je suis dévasté par le remords », ajoute-t-il.

 

Cahuzac reconnaît son compte à l’étranger

Cahuzac reconnaît son compte à l’étranger

 

La déclaration de cAhuzac sur son blog «Par lettre du 26 mars 2013, j’ai demandé à Messieurs les juges d’instruction Roger Le Loire et Renaud Van Ruymbeke de bien vouloir me recevoir afin que, délivré des obligations de ma fonction, je puisse enfin donner les explications qui s’imposent au regard de la détention à l’étranger d’un compte bancaire dont je suis le bénéficiaire depuis une vingtaine d’années.  J’ai rencontré les deux juges aujourd’hui. Je leur ai confirmé l’existence de ce compte et je les ai informés de ce que j’avais d’ores et déjà donné les instructions nécessaires pour que l’intégralité des actifs déposés sur ce compte, qui n’a pas été abondé depuis une douzaine d’années, soit environ 600.000 €, soient rapatriés sur mon compte bancaire à Paris. A Monsieur le Président de la République, au Premier Ministre, à mes anciens collègues du gouvernement, je demande pardon du dommage que je leur ai causé. A mes collègues parlementaires, à mes électeurs, aux Françaises et aux Français j’exprime mes sincères et plus profonds regrets. Je pense aussi à mes collaborateurs, à mes amis et à ma famille que j’ai tant déçus. J’ai mené une lutte intérieure taraudante pour tenter de résoudre le conflit entre le devoir de vérité auquel j’ai manqué et le souci de remplir les missions qui m’ont été confiées et notamment la dernière que je n’ai pu mener à bien. J’ai été pris dans une spirale du mensonge et m’y suis fourvoyé. Je suis dévasté par le remords. Penser que je pourrais éviter d’affronter un passé que je voulais considérer comme révolu était une faute inqualifiable. J’affronterai désormais cette réalité en toute transparence.»

Cahuzac : compte en Suisse

Cahuzac : compte en Suisse

 

Jérôme Cahuzac aurait bien eu un compte non déclaré en Suisse, comme l’a révélé Mediapart, mais qui aurait été fermé dès 2000, croit savoir Paris Match. Selon le journal, « oui, un compte détenu par Jérôme Cahuzac aurait bien existé à l’UBS de Genève, ouvert au début des années 90″, mais il n’aurait pas été clôturé afin d’être transféré à Singapour en 2010. Selon les informations de l’hebdomadaire, le compte aurait été confié dès 2000 « à une structure plus discrète, jusqu’à son transfert à Singapour, effectivement en 2010″. Il s’agirait de la banque Reyl & Cie, fondée par un Français. « Or il se trouve que Dominique Reyl [le fondateur, ndlr] n’est autre que le demi-frère d’Hervé Dreyfus, l’autre ‘voix’ supposée de l’enregistrement Cahuzac, présenté par Mediapart comme le « gestionnaire de fortune » de l’ancien élu socialiste », note Paris Match. Autre détail : « le numéro du compte litigieux existerait toujours à l’UBS. Mais il aurait été attribué à un autre client, qui n’a rien à voir avec l’affaire », assure Paris Match.

 

Cahuzac : un discrédit fatal pour la classe politique

Cahuzac : un discrédit fatal pour la classe politique

 

L’affaire Cahuzac n’est pas la première du genre ; à droite comme à gauche, des ministres, en position judicaire délicate,  ont déjà été contraints de démissionner. Une grande différence toutefois, cette démission  concerne celui qui était chargé d’imposer l’austérité et cela en pleine période crise. Quelle crédibilité pourra-ton désormais accorder aux professeurs de rigueur qui ne cessent d’expliquer que les français doivent des efforts, encore de efforts, et en plus pour des résultats économiues et sociaux lamentables. A l’incompétence générale s’ajoutent  la goujaterie et hypocrisie d’une classe politique discréditée. En cause,  sans doute la professionnalisation des responsables politiques qui considèrent cette fonction come un métier et non comme un service civique temporaire. Le copinage, le corporatisme, les liaisons dangereuses avec les puissants portent un coup sévère à la démocratie. Démagogie,  irresponsabilité caractérisent ceux qui sont en charge de l’intérêt public. Si la crise est économique et sociale, elle est tout autant culturelle et démocratique ; la plupart de nos politiques ne sont guidés que par leur plan de carrière ; pour la plupart ils y entrent sitôt sortis des grandes écoles et y demeurent jusqu’à 70 ans voire davantage. La sociologie des responsables atteste de la coupure avec les forces actives du pays, pratiquement pas d’ouvrier, de chefs d’entreprise, de syndicaliste, d’agriculteur  ou encore d’employé du privé. Pour l’essentiel des fonctionnaires (ou équivalents), des apparatchiks, des pros de la politique. Le phénomène italien pourrait bien s’étendre à d’autres  pays et se traduire par un rejet général de la classe politique traditionnelle. Certes le politique ne peut pas tout mais il peut entraver l’  initiative, plomber la compétitivité,  tuer le pouvoir d’achat par la fiscalité ; sans parler des procédures kafkaïennes dont se nourrissent les fonctionnaires mais qui annihilent  tout effort de modernisation. La crise est profonde car elle ne concerne pas seulement les responsabilités nationales, jusqu’au plus bas niveau de la commune c’est la même démagogie, la même irresponsabilité. Une posture encouragée par une union économique elle aussi dirigée essentiellement par des fonctionnaires qui n’ont qu’une idée approximative des réalités économiques et sociales. La  vérité c’et que les dirigeants ne savent pas où ils vont, faute de connaissances et de doctrine, on suit bêtement la rigueur trop brutale imposée par Bruxelles et toute l’Europe va dans le mur. La crise sera durable car elle est systémique avec de interactions bien entendu économiques et sociales mais aussi politiques et culturelles.

Cahuzac : prescription ?

Cahuzac : prescription ?

 

La justice française pourra-t-elle un jour savoir si Jérôme Cahuzac a possédé un compte en Suisse ? Plusieurs avocats helvètes, contactés par BFM Business, semblent en tout cas en douter. Le point clé de l’affaire, selon la radio économique : le risque de prescription. Car UBS, la banque dans laquelle le désormais ex-ministre du Budget est soupçonné d’avoir eu un compte non déclaré, pourrait bien avoir effacé ses archives il y a peu, ou les effacer dans un court laps de temps. La raison ? La règlementation suisse impose aux banques de garder leurs archives pendant 10 ans. Ensuite, rien ne les y oblige. Or, l’enquête porte sur des accusations datant de 2003… soit il y a tout juste 10 ans. UBS pourra très bien affirmer aux enquêteurs qu’elle n’a aucune trace des comptes ouverts avant cette date, assure BFM Business. Il sera alors peut-être impossible de savoir si le compte de Jérôme Cahuzac a existé ou non.

 

Cahuzac: la crédibilité du gouvernement en cause, un remaniement indispensable

Cahuzac:   la crédibilité du gouvernement en cause, un remaniement indispensable

 

Le gouvernement est gravement affecté dans sa crédibilité et l’affaire Cahuzac c’est la goutte qui fait déborder le vase ; En premier lieu, c’est d’abord l’échec pour tous les objectifs économiques : croissance, chômage, déficit, dette. De ce point de vue, l’année 2013 sera catastrophique avec une stagnation (au mieux ) de l’économie, une augmentation du chômage qui passera de 10 à 11%, un déficit budgétaire qui sera au mois de 4% et une dette qui va avoisiner les 100% du PIB. Second élément et qui découle du précédent, la popularité de Hollande et de son gouvernement s’écroule ; 80% condamnent sa politique économique et il n’est plus soutenu que par 30% environ des français. Une telle dégringolade après moins d’un an de pouvoir est rarissime. A cet égard, le contexte de crise internationale ne peut tout expliquer. La faute majeure de Hollande c’est d’avoir promis la lune pendant la campagne ; ensuite d’avoir étouffé le peu de compétitivité qui restait en alourdissant la fiscalité. La réalité,  c’est qu’il n’y a pas de doctrine économique au PS (il n’y en a jamais eu) et Hollande slalome entre la bureaucratie, la fiscalité et les  dépenses. Finalement une politique à son image, floue. L’affaire Cahuzac va coûter cher car elle traîne depuis des mois ; elle a cependant  bénéficié de la bienveillance des médias ; pas sûr qu’en éclatant brutalement la gestion de ce problème ait été très efficace. Cahuzac était en effet en charge de faire passer la pilule de l’austérité; Par précaution juridique et sémantique les médias soulignent  que Cahuzac bénéficie de la présomption d’innocence; Juridiquement c’est vrai mais on voit mal pour quoi les autorités judicaires auraient ouvert une enquête vis-à-vis d’un important ministre de la république s’il n’y a avait des éléments possibles d’accusation ; De ce point de vue Cahuzac n’a pas démissionné , on l’a contraint car bien évidemment l’Elysée a connaissance du dossier judicaire. Prétendre le contraire,  c’est ne rien comprendre au fonctionnement de l’Etat français. Notamment à la complicité entre le pouvoir judicaire et le pouvoir politique.  C’est le gouvernement qui est affecté mais aussi la démocratie car le discrédit sur la classe politique va encore s’amplifier. Une nouvelle chute dans les sondages sera le prix  à payer de ce nouvel accroc dans la « république exemplaire » que voulait Hollande.  Hollande n’aime pas trancher, il va attendre la nouvelle batterie de sondage ; ils seront très mauvais et il n’aura plus qu’à renvoyer le gouvernement dans les pires conditions.

Cahuzac : un départ forcé

Cahuzac : un départ  forcé

 

La démission hier soir du ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, après l’ouverture d’une information judiciaire sur des soupçons de détention d’un compte bancaire caché en Suisse, est largement commenté par la presse nationale et régionale qui la trouve « logique » et y voit une nouvelle « tuile » pour le gouvernement et le chef de l’Etat.  « Sa responsabilité politique et morale lui commandait simplement de quitter Bercy. La gestion du budget de la France en cette période de désarroi économique imposait à Jérôme Cahuzac de se retirer », écrit Eric Decouty dans Libération qui titre en Une « son compte est bon ».  Pour Le Figaro et Paul Henri du Limbert : « le maintien au gouvernement du ministre du Budget n’était plus possible ». Et de souligner : « En temps de crise économique aiguë, aucune suspicion ne peut peser sur ceux qui décident de la politique du pays. » Le journal conservateur titre en Une, « Cahuzac : la démission choc ».  Les Echos fait sa une sur « le départ forcé d’un pilier du dispositif Hollande ». »Il était en sursis depuis des semaines! Aussi ne faut-il pas être surpris par la démission de Jérôme Cahuzac », note Hervé Chabaud (L’Union/L’Ardennais).   « Il a seulement fait son devoir », pour Jacques Camus (La Montagne Centre France) qui explique : « les conclusions de la police scientifique et l’ouverture d’une information judiciaire rendaient nécessaires sa démission. »A  lain Dusart, dans l’Est Républicain constate : « La stratégie de défense de Jérôme Cahuzac s’est effondrée hier. Les experts ont parlé. » Même constat pour Henry Lauret (Le Télégramme) : « Le budgétaire orthodoxe qui rassurait l’Europe, les marchés et les économistes parisiens, est tombé. »  « Jérôme Cahuzac n’a pas eu d’autre choix », assure Hervé Favre pour La Voix du Nord. « C’est une décision sage, qui n’enlève rien à son sérieux et ne préjuge surtout pas de sa culpabilité », précise Michel Urvoy dans Ouest-France.  Une décision qui « ébranle tout le dispositif gouvernemental », assure Philippe Waucampt (Le Républicain Lorrain), « fragilise François Hollande » (Alain Dusart). Henry Lauret reconnaît dans cette démission: « un pépin politique pour François Hollande dont le ministre du Budget était l’un des proches. » Un mot repris par Francis Laffon (L’Alsace): « un tel épisode constitue un embarras supplémentaire au sein d’une majorité collectionnant les pépins avec une assiduité rare. »  Patrice Chabanet (Le Journal de la Haute-Marne) estime que c’est « une tuile de plus » et elle « ne pouvait pas tomber plus mal pour un François Hollande en pleine débâcle sondagière. »   « C’est une nouvelle et énorme tuile qui tombe sur les pieds de François Hollande et Jean-Marc Ayrault« , renchérit Hervé Favre dans La Voix du Nord. « C’est en tout cas un très mauvais coup pour François Hollande qui perd là l’un de ses plus proches conseillers », confirme Jean-Michel Servant (Le Midi Libre).  Denis Daumin (La Nouvelle République du Centre Ouest) fait référence à la boxe et commente: « l’uppercut, le gouvernement le prend en pleine face. » « Le duo Hollande-Ayrault ne pouvait plus se permettre de laisser se développer un climat de tension et de suspicion », juge Pascal Coquis (Les Dernières Nouvelles d’Alsace).  « L’onde de choc provoquée par la démission de Cahuzac va bien au-delà des dérives d’un gouvernement chahuté par les évènements et par l’opinion. Elle ébranle un peu plus la classe politique, trouble son image, » déplore enfin Jean-Louis Hervois dans la Charente Libre. 

 

L’affaire Cahuzac

L’affaire Cahuzac

Si Jérôme Cahuzac affirme toujours qu’il n’a jamais eu un compte bancaire en Suisse, le ministre délégué au Budget reste sur la sellette. Alors que se pose maintenant la question de l’identité de la personne qui a transmis au site Mediapart l’enregistrement qui mettrait en cause Jérôme Cahuzac, retour sur les principaux protagonistes de l’affaire.  De nombreux enjeux restent en suspens dans l’affaire des soupçons de compte en Suisse détenus par le ministre du Budget Jérôme Cahuzac. Alors que le ministre a demandé à la banque UBS de certifier qu’il n’y avait jamais détenu de compte, le site d’information Mediapart affirme qu’une enquête est menée, en parallèle, par le fisc. Après plusieurs semaines de controverses, tour d’horizon des protagonistes de l’affaire :

  • Jérôme Cahuzac : le ministre chargé du Budget est accusé par Mediapart d’avoir disposé de comptes en Suisse au sein de la banque UBS. Il s’en est toutefois toujours défendu, y compris à l’Assemblée nationale où il a répondu aux accusations lors d’une séance de questions au gouvernement : « Je n’ai pas, je n’ai jamais eu de compte à l’étranger, ni maintenant, ni avant« . Le ministre affirme par ailleurs que ce n’est pas sa voix que l’on entend dans les enregistrements diffusés par le journal Mediapart.
  • Mediapart : c’est le site d’information en ligne qui a sorti l’affaire le premier. Le 4 décembre, une enquête affirme que Jérôme Cahuzac a eu un compte « non déclaré » chez UBS, clôturé en 2010. L’enquête s’appuie entre autres sur un enregistrement dans lequel le principal intéressé déclarerait avoir eu des comptes dans cette banque. Le site est désormais la cible de deux plaintes en diffamation déposées par le ministre, dont l’une a donné lieu à une enquête préliminaire.
  • Michel Gonelle : avocat, il a été le rival politique de Jérôme Cahuzac dans le Lot-et-Garonne. C’est lui qui aurait collecté, il y a 12 ans, l’enregistrement diffusé par Mediapart : la messagerie de son téléphone l’aurait enregistré alors qu’il avait reçu un appel par erreur du téléphone portable de Jérôme Cahuzac. Si Michel Gonelle affirme avoir consulté l’Elysée pour certifier son authenticité, il dément toutefois avoir transmis l’enregistrement à Mediapart.
  • Jean-Louis Bruguière : l’ancien juge antiterroriste a lui aussi été en possession de l’enregistrement de Jérôme Cahuzac. En 2007, alors qu’il affrontait l’actuel ministre aux législatives dans le Lot-et-Garonne, il se voit remettre des mains de Michel Gonelle cette bande. Il déclare toutefois ne pas l’avoir écoutée, et l’avoir immédiatement détruite. Selon Michel Gonelle, cette version des faits est peu crédible : Jean-Louis Bruguière y est « certainement pour quelque chose » dans la publication de l’enregistrement, a-t-il déclaré.
  • Rémy Garnier : cet ancien agent des impôts est le premier à avoir accusé le ministre du Budget d’évasion fiscale en Suisse. En 2008, il rédige un mémoire concernant Jérôme Cahuzac. Selon lui, la situation avait donc été présentée à sa hiérarchie, sans que rien n’ait été fait. 

 

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