Archive pour le Tag 'cadre'

Mexique: Les assassinats politiques s’amplifient encore dans le cadre de la campagne électorale.

Mexique:  Les assassinats politiques s’amplifient encore dans le cadre de la campagne électorale.

Les cartels veulent répandre la terreur chez les responsables mais aussi dans la population. Tous les partis politiques qui représentant l’autorité sont  visés par les Les bandes criminelles qui veulent imposer leur propre ordre.

Lucero Esmeralda terminait sa longue journée de campagne électorale à la rencontre des habitants des différents quartiers de La Concordia (Chiapas, Sud) lorsqu’elle a été criblée de balles dans une station-service. La jeune candidate de 28 ans pour un parti local a été tuée avec six autres personnes qui l’accompagnaient, dont un jeune adolescent de 15 ans. Deux autres personnes, dont la jeune sœur de 17 ans de Lucero Esmeralda, ont été grièvement blessées.

Quelques heures plus tôt, le corps d’un aspirant local et son épouse étaient retrouvés dans un sac plastique à l’arrière d’un pick-up sur une avenue d’Acapulco dans le sud du Guerrero. À moins de deux semaines des élections du 2 juin, 30 candidats ont été assassinés au Mexique. Les victimes sont de tous les partis, représentent toutes les opinions, mais ils ont en commun de menacer les activités des puissants cartels.

 

Société-Violence et police : quel cadre juridique ?

Société-Violence et police : quel cadre juridique ?

Par Vincent Sizaire, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières dans the Conversation

La mort de Nahel M., 17 ans, abattu à Nanterre le mardi 27 juin 2023 par un policier lors d’un contrôle de son véhicule (enquête en cours) a suscité une vive émotion publique et plusieurs incidents dans de nombreuses communes des Hauts-de-Seine. Depuis une petite dizaine d’années, la question des « violences policières » s’est imposée sur le devant de la scène, portée par des collectifs constitués après le décès de certaines personnes à la suite d’une intervention policière – à l’image de l’emblématique « comité Adama » – mais aussi par les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ayant émaillé le mouvement des « gilets jaunes ».

Pourtant, cette présence renouvelée dans le débat public ne se traduit guère par une élévation de son niveau. Singulier paradoxe de notre temps, il semblerait au contraire que plus la discussion est nécessaire, plus elle est ensevelie sous la polémique médiatique. D’un côté, appuyés par les médias de masse et nombre de politiciennes et politiciens, les principaux syndicats de policiers réfutent l’idée même de violences policières, réduisant toute critique de la façon dont est exercée la force publique à l’expression d’une supposée « haine des flics ».

De l’autre, certains discours militants tendent à présenter les brutalités policières comme inhérentes à la fonction, développant une acception essentialiste que résume assez bien le slogan suivant lequel « la police tue » et qui est, lui aussi, repris par certains membres de la classe politicienne.

Symétriques et stéréotypées, de telles prises de position relèvent, au-delà de leur antagonisme de façade, d’un même dogmatisme. L’une comme l’autre témoigne en effet d’une réticence ou, à tout le moins, d’une indifférence à la compréhension du phénomène qui se donne à voir jusque dans l’usage des mots employés. Présenter le seul fait que « la police tue » comme une marque d’infamie est tout aussi ridicule que de feindre de s’émouvoir qu’on puisse le penser. Dans un État de droit, la fonction des forces de police et de gendarmerie est précisément d’exercer, concrètement, ce fameux monopole de la violence légitime théorisé en son temps par Max Weber. Une violence qui peut prendre la forme d’une contrainte essentiellement morale – le fait d’obéir aux injonctions du gendarme – mais peut aussi se traduire par l’infliction de blessures ou, dans les cas les plus extrêmes, de la mort.

D’un point de vue démocratique, la question n’est donc pas de savoir si les forces de l’ordre commettent ou non des violences, mais si le cadre légal dans lequel ces violences sont exercées garantit suffisamment que, sous le contrôle du juge, elles demeurent strictement nécessaires et proportionnées à la mission des autorités de police. Une mission, qui, comme le rappelle l’article 12 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, n’a – ou ne devrait – avoir d’autres fins que l’application des lois et, à travers elle, la garantie des droits et libertés des citoyens.

C’est en effet à cette condition – et à cette condition seulement – que la violence d’État pourra être regardée comme légitime.

C’est dans cette perspective qu’il faut soumettre notre système répressif à un examen critique pour apprécier sa capacité à prévenir et sanctionner efficacement ce qu’il faut désigner non comme des « violences policières » mais, bien plus précisément, comme des abus dans l’exercice de la force publique.

Répondre à cette question suppose en premier lieu de vérifier si les cas dans lesquels les services de police et de gendarmerie peuvent faire usage de leurs armes à feu sont définis de façon suffisamment stricte. L’article L.435-1 du code de la sécurité intérieure énonce de façon exhaustive et relativement précise ces hypothèses. À côté de la situation de légitime défense – caractérisée par une riposte immédiate et proportionnée à une menace réelle et imminente pour la vie ou l’intégrité physique d’une personne – les policiers peuvent ouvrir le feu s’il s’agit de l’unique moyen d’assurer la protection des individus ou des bâtiments dont ils ont la garde ou d’arrêter une personne prenant la fuite.

La loi précise en outre que le tir doit, dans tous les cas, être proportionné (par exemple, les policiers ne peuvent viser le conducteur si tirer sur les roues suffit pour immobiliser le véhicule du fuyard).

Reprenant largement les exigences de la Cour européenne des droits de l’homme, ces différentes hypothèses garantissent, a priori, la légitimité de l’exercice de la force.

Tel n’est pas le cas, en revanche, de la dernière hypothèse visée par le code de sécurité intérieure et qui permet aux forces de l’ordre de faire usage de leurs armes pour :

« empêcher la réitération, dans un temps rapproché, d’un ou de plusieurs meurtres ou tentatives de meurtre venant d’être commis, lorsqu’ils ont des raisons réelles et objectives d’estimer que cette réitération est probable ».

Promue en 2016 comme permettant de donner une base légale au tirs effectués à l’encontre des auteurs de crimes terroristes comme le massacre du Bataclan de novembre 2015 – alors même que la légitime défense en l’espèce n’est ni contestée, ni contestable – cette hypothèse est désormais d’application générale alors que le seul cas de figure où elle pourrait légitimement s’appliquer est celle d’un crime de masse comme celui du Bataclan.

Or, dans le temps de l’action, il est strictement impossible pour l’auteur d’un tir de savoir s’il est face à une tentative d’homicide ou de « simples » violences. Il s’ensuit un risque d’usage disproportionné de la force ou, inversement, de mise en cause imprévisible de la responsabilité pénale de policiers ou de gendarmes qui, de bonne foi, auront cru agir dans le cadre de la loi.

Des failles dans la mise en application
Mais c’est avant tout au niveau de la mise en application du cadre légal que notre système présente les failles les plus importantes. Lorsqu’un policier ou gendarme recourt à la force en dehors des hypothèses prévues par la loi ou de façon disproportionnée, il commet alors une infraction pénale, qu’il s’agisse du délit de violences volontaires, passible d’une peine pouvant aller jusqu’à dix ans ou, dans le pire des cas, du crime de meurtre, passible d’une peine de trente ans de réclusion criminelle.

Or la façon dont les enquêtes concernant les crimes et délits commis par les forces de l’ordre sont aujourd’hui menées en France ne garantit pas suffisamment leur impartialité. D’une part, ce sont toujours des policiers ou des gendarmes qui enquêtent sur d’autres policiers ou gendarmes – en principe, les inspections générales de police nationale ou de la gendarmerie nationale. D’autre part, les investigations sont la plupart du temps placées sous la supervision d’une autorité, le procureur de la République, qui ne bénéficie elle-même d’aucune garantie d’indépendance à l’égard du gouvernement et, partant, du ministère de l’Intérieur. Les magistrats du parquet sont en effet placés sous l’autorité directe d’un autre membre du pouvoir exécutif, le ministre de la Justice, seul compétent pour décider de leur nomination ou d’éventuelles sanctions disciplinaires.

En définitive, seules les procédures confiées à un juge d’instruction – magistrat statutairement indépendant – offrent aujourd’hui des garanties suffisantes d’impartialité. C’est la raison pour laquelle de nombreuses personnes demandent que les investigations relatives aux abus dans l’exercice de la force soient confiées à un service d’enquête complètement indépendant, comme ce qui a été mis en place chez certains de nos voisins européens, à l’image de l’Independant Office for Police Conduct britannique.

Inversement, celles et ceux qui militent aujourd’hui pour l’assouplissement du cadre légal existant revendiquent en réalité une pratique policière incompatible avec les exigences de l’État de droit démocratique. En particulier, la « présomption de légitime défense » proposée par le Rassemblement national et la plupart des syndicats policiers reviendrait à empêcher toute poursuite à l’encontre des auteurs de tirs quel que soit leur justification ou leur proportion, leur garantissant ainsi une impunité qui ne s’observe que dans les régimes autoritaires.

Mais pour s’opposer à une telle évolution, il est nécessaire de dépasser la simple condamnation morale des « violences policières » et, plus encore, de se garder de toute assimilation de telles dérives à une entière profession.

Violence et police : quel cadre juridique ?

Violence et police : quel cadre juridique ?

Par Vincent Sizaire, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières dans the Conversation

La mort de Nahel M., 17 ans, abattu à Nanterre le mardi 27 juin 2023 par un policier lors d’un contrôle de son véhicule (enquête en cours) a suscité une vive émotion publique et plusieurs incidents dans de nombreuses communes des Hauts-de-Seine. Depuis une petite dizaine d’années, la question des « violences policières » s’est imposée sur le devant de la scène, portée par des collectifs constitués après le décès de certaines personnes à la suite d’une intervention policière – à l’image de l’emblématique « comité Adama » – mais aussi par les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ayant émaillé le mouvement des « gilets jaunes ».

Pourtant, cette présence renouvelée dans le débat public ne se traduit guère par une élévation de son niveau. Singulier paradoxe de notre temps, il semblerait au contraire que plus la discussion est nécessaire, plus elle est ensevelie sous la polémique médiatique. D’un côté, appuyés par les médias de masse et nombre de politiciennes et politiciens, les principaux syndicats de policiers réfutent l’idée même de violences policières, réduisant toute critique de la façon dont est exercée la force publique à l’expression d’une supposée « haine des flics ».

De l’autre, certains discours militants tendent à présenter les brutalités policières comme inhérentes à la fonction, développant une acception essentialiste que résume assez bien le slogan suivant lequel « la police tue » et qui est, lui aussi, repris par certains membres de la classe politicienne.

Symétriques et stéréotypées, de telles prises de position relèvent, au-delà de leur antagonisme de façade, d’un même dogmatisme. L’une comme l’autre témoigne en effet d’une réticence ou, à tout le moins, d’une indifférence à la compréhension du phénomène qui se donne à voir jusque dans l’usage des mots employés. Présenter le seul fait que « la police tue » comme une marque d’infamie est tout aussi ridicule que de feindre de s’émouvoir qu’on puisse le penser. Dans un État de droit, la fonction des forces de police et de gendarmerie est précisément d’exercer, concrètement, ce fameux monopole de la violence légitime théorisé en son temps par Max Weber. Une violence qui peut prendre la forme d’une contrainte essentiellement morale – le fait d’obéir aux injonctions du gendarme – mais peut aussi se traduire par l’infliction de blessures ou, dans les cas les plus extrêmes, de la mort.

D’un point de vue démocratique, la question n’est donc pas de savoir si les forces de l’ordre commettent ou non des violences, mais si le cadre légal dans lequel ces violences sont exercées garantit suffisamment que, sous le contrôle du juge, elles demeurent strictement nécessaires et proportionnées à la mission des autorités de police. Une mission, qui, comme le rappelle l’article 12 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, n’a – ou ne devrait – avoir d’autres fins que l’application des lois et, à travers elle, la garantie des droits et libertés des citoyens.

C’est en effet à cette condition – et à cette condition seulement – que la violence d’État pourra être regardée comme légitime.

C’est dans cette perspective qu’il faut soumettre notre système répressif à un examen critique pour apprécier sa capacité à prévenir et sanctionner efficacement ce qu’il faut désigner non comme des « violences policières » mais, bien plus précisément, comme des abus dans l’exercice de la force publique.

Répondre à cette question suppose en premier lieu de vérifier si les cas dans lesquels les services de police et de gendarmerie peuvent faire usage de leurs armes à feu sont définis de façon suffisamment stricte. L’article L.435-1 du code de la sécurité intérieure énonce de façon exhaustive et relativement précise ces hypothèses. À côté de la situation de légitime défense – caractérisée par une riposte immédiate et proportionnée à une menace réelle et imminente pour la vie ou l’intégrité physique d’une personne – les policiers peuvent ouvrir le feu s’il s’agit de l’unique moyen d’assurer la protection des individus ou des bâtiments dont ils ont la garde ou d’arrêter une personne prenant la fuite.

La loi précise en outre que le tir doit, dans tous les cas, être proportionné (par exemple, les policiers ne peuvent viser le conducteur si tirer sur les roues suffit pour immobiliser le véhicule du fuyard).

Reprenant largement les exigences de la Cour européenne des droits de l’homme, ces différentes hypothèses garantissent, a priori, la légitimité de l’exercice de la force.

Tel n’est pas le cas, en revanche, de la dernière hypothèse visée par le code de sécurité intérieure et qui permet aux forces de l’ordre de faire usage de leurs armes pour :

« empêcher la réitération, dans un temps rapproché, d’un ou de plusieurs meurtres ou tentatives de meurtre venant d’être commis, lorsqu’ils ont des raisons réelles et objectives d’estimer que cette réitération est probable ».

Promue en 2016 comme permettant de donner une base légale au tirs effectués à l’encontre des auteurs de crimes terroristes comme le massacre du Bataclan de novembre 2015 – alors même que la légitime défense en l’espèce n’est ni contestée, ni contestable – cette hypothèse est désormais d’application générale alors que le seul cas de figure où elle pourrait légitimement s’appliquer est celle d’un crime de masse comme celui du Bataclan.

Or, dans le temps de l’action, il est strictement impossible pour l’auteur d’un tir de savoir s’il est face à une tentative d’homicide ou de « simples » violences. Il s’ensuit un risque d’usage disproportionné de la force ou, inversement, de mise en cause imprévisible de la responsabilité pénale de policiers ou de gendarmes qui, de bonne foi, auront cru agir dans le cadre de la loi.

Des failles dans la mise en application
Mais c’est avant tout au niveau de la mise en application du cadre légal que notre système présente les failles les plus importantes. Lorsqu’un policier ou gendarme recourt à la force en dehors des hypothèses prévues par la loi ou de façon disproportionnée, il commet alors une infraction pénale, qu’il s’agisse du délit de violences volontaires, passible d’une peine pouvant aller jusqu’à dix ans ou, dans le pire des cas, du crime de meurtre, passible d’une peine de trente ans de réclusion criminelle.

Or la façon dont les enquêtes concernant les crimes et délits commis par les forces de l’ordre sont aujourd’hui menées en France ne garantit pas suffisamment leur impartialité. D’une part, ce sont toujours des policiers ou des gendarmes qui enquêtent sur d’autres policiers ou gendarmes – en principe, les inspections générales de police nationale ou de la gendarmerie nationale. D’autre part, les investigations sont la plupart du temps placées sous la supervision d’une autorité, le procureur de la République, qui ne bénéficie elle-même d’aucune garantie d’indépendance à l’égard du gouvernement et, partant, du ministère de l’Intérieur. Les magistrats du parquet sont en effet placés sous l’autorité directe d’un autre membre du pouvoir exécutif, le ministre de la Justice, seul compétent pour décider de leur nomination ou d’éventuelles sanctions disciplinaires.

En définitive, seules les procédures confiées à un juge d’instruction – magistrat statutairement indépendant – offrent aujourd’hui des garanties suffisantes d’impartialité. C’est la raison pour laquelle de nombreuses personnes demandent que les investigations relatives aux abus dans l’exercice de la force soient confiées à un service d’enquête complètement indépendant, comme ce qui a été mis en place chez certains de nos voisins européens, à l’image de l’Independant Office for Police Conduct britannique.

Inversement, celles et ceux qui militent aujourd’hui pour l’assouplissement du cadre légal existant revendiquent en réalité une pratique policière incompatible avec les exigences de l’État de droit démocratique. En particulier, la « présomption de légitime défense » proposée par le Rassemblement national et la plupart des syndicats policiers reviendrait à empêcher toute poursuite à l’encontre des auteurs de tirs quel que soit leur justification ou leur proportion, leur garantissant ainsi une impunité qui ne s’observe que dans les régimes autoritaires.

Mais pour s’opposer à une telle évolution, il est nécessaire de dépasser la simple condamnation morale des « violences policières » et, plus encore, de se garder de toute assimilation de telles dérives à une entière profession.

Un nouveau cadre politique sur leur chemin vers l’Union Européenne ?

Un nouveau cadre politique sur leur chemin vers l’Union Européenne ?

 

Alors que les adhésions de l’Ukraine, de la Moldavie et de la Géorgie à l’UE seront discutées lors du Conseil européen des 23 et 24 juin, le politiste Thierry Chopin et le directeur de l’Institut Jacques-Delors, Sébastien Maillard, définissent, dans une tribune au « Monde », le nouveau cadre à même de favoriser l’intégration politique des futurs candidats.

Les Vingt-Sept s’apprêtent à donner à l’Ukraine et à la Moldavie le statut convoité de candidat à l’adhésion à l’Union européenne. Un pas historique. Ces candidatures n’augurent pas d’un énième élargissement de plus. Elles dessinent l’Europe d’après-guerre. Elles marquent un saut conceptuel dans le projet européen, qui s’était gardé jusqu’ici de trop empiéter sur ce que Moscou considère comme le « monde russe ». Mais l’invasion de l’Ukraine a fait éclater sa prétendue « sphère d’influence », dont veulent s’extraire ce pays, la Moldavie et, dans une autre mesure, la Géorgie. En allant en personne à Kiev soutenir cette candidature, les dirigeants allemand, français et italien ont enfin montré qu’ils s’affranchissaient de prévenance à l’égard des susceptibilités russes qu’une telle perspective d’élargissement ne pourra laisser de marbre.

C’est pourquoi il faut sans attendre compléter ces candidatures d’une « communauté politique européenne »comme y appelle le président Macron, en écho au projet de confédération repris par l’ancien président du conseil italien Enrico Letta. L’expérience montre que l’adhésion est une marche longue, incertaine, qui peut tomber dans l’enlisement (Balkans), voire la paralysie (Turquie), au risque de décourager les aspirants et de lasser les opinions. L’accélération n’est pas une solution. Une entrée à la hâte dans l’Union braderait les légitimes exigences à l’adhésion. La sécurisation des frontières extérieures, la désoligarchisation de l’économie ainsi que la lutte contre la corruption sont autant de défis à relever avant de devenir pleinement Etat membre de l’Union.

La « communauté politique européenne » servirait justement à accompagner ce chemin semé d’embûches, à permettre une entrée graduelle dans l’Union. Elle permettrait de donner à voir aux populations la couleur de l’adhésion par des projets concrets sectoriels (sécurité, énergie, éducation et recherche), que peuvent faciliter, pour certains d’entre eux, les accords d’association de l’UE déjà en vigueur avec ces pays. Elle aurait aussi pour conséquence de sortir le pays négociant son adhésion du seul tête-à-tête avec la Commission européenne, en donnant un cadre multilatéral, où s’opère une acculturation politique approfondie entre dirigeants qui partagent les valeurs communes promues par l’Union.

A cet égard, une ratification de la Charte européenne des droits fondamentaux par les pays candidats leur permettrait de signifier solennellement leur attachement à ce socle d’appartenance. Des sommets réguliers à Bruxelles de la « communauté politique européenne » verraient les dirigeants dans et hors de l’Union s’asseoir à la même table européenne pour donner au respect de l’Etat de droit et à la maturation de la démocratie libérale les impulsions politiques qu’ils méritent, au-delà des procédures institutionnelles dont ils font déjà l’objet. Dans cette nouvelle étape de la construction européenne, il faut empêcher que ne ressurgissent des situations comme celles que nous connaissons aujourd’hui avec la Pologne et la Hongrie, qui violent le contrat sur les valeurs politiques européennes inhérent à l’adhésion ; un contrat politique que mettrait en exergue la communauté éponyme.

Facebook affecte la santé mentale des ados dénonce une ancienne cadre

Facebook affecte la santé mentale des ados dénonce une ancienne cadre

La lanceuse d’alerte ancienne cadre de Facebook, Frances Haugen, dénonce les pratiques pernicieuses de la société qui rend les Ados  de plus en plus dépendants et de plus en plus fragile psychiquement. Elle estime que Facebook est engagé sur la voie perverse de la banqueroute morale.

 

Frances Haugen, révèle une entreprise amorale et cynique, parfaitement consciente de son impact négatif sur la démocratie et même la santé mentale des adolescents

 

Des chercheurs de Facebook ont mis en évidence le fait qu’une partie des adolescentes utilisatrices d’Instagram sont encore moins à l’aise avec leur corps qu’elles ne l’étaient auparavant. du fait de contenus très tendancieux.

 

 «J’ai pris l’initiative (de témoigner) parce que j’ai réalisé une vérité effrayante: presque personne en dehors de Facebook ne connaît ce qui se passe à l’intérieur de Facebook. « 

Pour la lanceuse d’alerte, il faut imposer à Facebook davantage de transparence et de partage d’information, avec l’aide d’un nouveau régulateur dédié aux géants d’internet, à même d’appréhender la complexité de ces plateformes. «Il est temps de créer une agence de protection des données et de forcer (les géants de la tech) à rendre des comptes», a tweeté mardi la sénatrice Kirsten Gillibrand.

Terrorisme: un cadre juridique qui paralyse l’action

Terrorisme:  un cadre juridique qui paralyse l’action

L’ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, Jean-Éric SCHOETTL , conseiller d’État honoraire, explique le cadre juridique très strict qui limite la capacité d’agir de l’État et même, selon lui, la paralyse. Dans le Figaro, il préconise des solutions à la hauteur du péril.

Est-il exact que les «armes» de l’État contre le terrorisme djihadiste et en matière d’expulsion et de droit des étrangers ont été rognées depuis trente ou quarante ans?

Jean-Éric SCHOETTL.- Depuis une quarantaine d’années, les normes juridiques supérieures (Constitution, traités et surtout jurisprudence des cours suprêmes) en matière de droits fondamentaux ont toujours plus étroitement enserré la marge d’action des pouvoirs publics.

En définitive par exemple pour les expulsions les procédures sont tellement complexes que souvent les personnes visées sont condamnées mais restent pendant des années en France dans la très grande majorité des cas. À la complexité des dispositions juridiques s’ajoutent évidemment le manque de volonté politique.

On peut notamment s’étonner que la France souhaite l’accord des pays d’origine des expulsés comme l’Algérie ou le Maroc pour appliquer ses propres décisions de retour au pays pour des individus ayant commis des délits. Les défenseurs des droits des intéressés objecteront qu’ils sollicitent les textes.

Des textes par ailleurs souvent contradictoires, en tout cas très confus quant aux responsabilités respectives relevant de l’autorité administrative et de l’autorité juridique. Un manque de clarté qui appelle sans doute une modification du texte fondateur qu’est la constitution afin de ne pas se référer à des interprétations contestables des textes actuels.

Encore un cadre supérieur à la tête de La République en marche

Encore un cadre supérieur à la tête de La République en marche

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Il est difficile d’être surpris par la nomination d’un cadre supérieur à la tête de la puisque la sociologie de ce parti est composée essentiellement de cadres et de petit-bourgeois arrivistes. La particularité du nouveau délégué général, c’est qu’en plus il a grenouillé au sein du parti socialiste en slalomant  entre les tendances. Stanislas Guerrini est présenté comme un ancien chef d’entreprise, diplômé de HEC qui a vendu des panneaux solaires. Sans doute des panneaux solaires venus de Chine puisque la France n’en produit pas. Des panneaux solaires dont certains ont constitué une véritable escroquerie sur le plan technique mais aussi sur le plan de la rentabilité. De toute façon cette nomination n’a guère d’importance dans la mesureoù  le parti la république en marche est totalement virtuel, qu’il n’a aucune structure locale et aucune démocratie comme le souhaitait d’ailleurs macron. Pour tenter d’exister le nouveau délégué général a prononcé quelques paroles mielleuses vis-à-vis des gilets jaunes mais de toute façon ce n’est pas le parti en marche qui décide mais Macron seul. La crise des “Gilets jaunes” contre les hausses de taxe montre que certains Français “ont le sentiment de mener des vies empêchées”, a dit Stanislas Guerini. “Ils n’attendent pas un psychologue, mais un médecin pour régler leurs problèmes.”“Nous ne pouvons pas rester passifs face à cette colère qui s’exprime”, a-t-il ajouté, reconnaissant la part de responsabilité d’un camp majoritaire “trop lointain, trop technocrate, trop sûr (de lui), trop sourd parfois”. “Nous n’avons pas suffisamment donné à nos adhérents les armes pour valoriser les buts que nous marquions”, a aussi considéré le nouveau patron de LaRem, jeune parti né en 2016 aujourd’hui en manque d’ancrage local et de socle idéologique. A l’approche des élections européennes du 26 mai et des municipales du printemps suivant, Stanislas Guerini a appelé à “repartir en campagne pour regagner à nouveau le quotidien des gens, (…) pour ensemble continuer à transformer le pays.”Des parole sans doute envolées sitôt es et dont il ne sera pas tenu compte lors des élections européennes ; le parti en marche pourrait s’écrouler comme le démontrent les grandes tendances des sondages.

Salaire mensuel moyen non cadre : 1216 euros

Salaire moyen non cadre : 1216  euros 

1579 euros en brut mais 1216 en net,  ce serait le salaire moyen des non cadres pour  le dernier baromètre de l’entreprise Randstad, le salaire moyen d’un non-cadre serait  passé de 1.565 euros bruts au premier semestre 2016 à 1.579 euros en 2017. Les salaires des non-cadres ont en moyenne augmenté de 0,9% en 2017, suivant exactement la progression du salaire minimum mais ceux des professions intermédiaires ont stagné, selon un baromètre du groupe Randstad publié mardi. Après un ralentissement général des augmentations des salaires en 2016 (+0,7%), le marché reprend en 2017 avec une hausse de +0,9%. La rémunération moyenne d’un non-cadre atteignait ainsi 1.579 euros brut en 2017, contre 1.565 euros il y a un an, soit environ 7% au-dessus du salaire minimum (Smic). Cette hausse peut cacher d’importantes disparités. Selon des chiffres précédemment publiés par Randstad, les salaires des cadres ont eux augmenté de 1,7% entre 2016 et 2017. Au premier janvier dernier, le Smic (salaire minimum) a été augmenté de 0,93% par le gouvernement pour s’aligner notamment sur l’inflation.

Scandale pollution Volkswagen : un cadre reconnait avoir été manipulé par la direction

Scandale  pollution Volkswagen : un cadre reconnait avoir été manipulé par la direction

 

Comme dans la plupart des scandales économiques, financiers ou environnementaux, on choisit  des boucs émissaires pour ne pas affecter l’image de la société et de ses dirigeants. Des boucs émissaires souvent impliqués mais qui n’étaient pas les vrais décideurs. C’est d’ailleurs la même démarche qui a été effectuée par d’autres constructeurs automobiles y compris en France Ainsi chez Volkswagen on a rapidement désigné quelques cadres responsables auxquels on a demandé de réciter des discours écrits par la direction. Dans le cadre de sa procédure de plaider coupable, Oliver Schmidt  cadre  des services d‘ingénierie environnementale de VW à Auburn Hills, dans le Michigan, jusqu‘en février 2015  reconnait avoir accepté de réciter un discours, ou des éléments de langage, convenu avec la direction de Volkswagen et un avocat de haut rang lors de sa rencontre avec Alberto Ayala, “Avec le recul, je n‘aurais jamais dû accepter de rencontrer le docteur Ayala ce jour-là”, écrit-il. “Ou mieux encore, j‘aurais dû me rendre à cet entretien et ignorer les instructions qui m‘avaient été données et dire au docteur Ayala qu‘il y avait un appareil de manipulation dans les véhicules à moteur diesel de VW et que VW trichait depuis plus d‘une décennie. Je ne l‘ai pas fait et c‘est pourquoi je me retrouve là aujourd‘hui.” “Je dois dire que j‘ai le sentiment d‘avoir été manipulé par ma propre entreprise dans le scandale diesel ou ‘dieselgate’”, écrit Oliver Schmidt au juge Sean Cox dans cette lettre enregistrée auprès d‘un tribunal fédéral américain. Cette lettre a été mentionnée dans un premier temps par le journal allemand Bild am Sonntag. Un porte-parole de Volkswagen a refusé de s‘exprimer sur le sujet en invoquant la procédure en cours. Ce scandale a déjà coûté 30 milliards de dollars (25,2 milliards d‘euros) au constructeur allemand, qui a reconnu en septembre 2015 avoir installé des logiciels de manipulation des émissions polluantes sur ses moteurs diesel. Dans le cadre de sa procédure de plaider coupable, Oliver Schmidt risque sept ans de prison et une amende de 40.000 à 400.000 dollars après avoir reconnu sa participation à un complot destiné à tromper les autorités américaines et à enfreindre la législation environnementale sur la qualité de l‘air aux Etats-Unis.

Salaire Cadre : 48.000 euros ?

Salaire Cadre : 48.000 euros ?

D’après une  étude de l’APEC, le salaire annuel médian brut des cadres se situe à 48.000 euros en 2016. Pour éviter toute confusion il faut distinguer le salaire médian (celui au milieu de la répartition)  de celui du salaire moyen qui agglomère tous les salaires. Bien entendu il faut aussi distinguer le salaire brut du salaire net. Pour les cadres le salaire médian net se situe autour de 3150 €. (À comparer aux chiffres 1797 pour l’ensemble des salariés). Il grimpe à 52.000 euros dans l’industrie et à 55.000 euros dans la banque/assurances.  Le niveau du salaire médian des cadres n’a pas évolué entre 2015 et 2016, selon l’association pour l’emploi des cadres (Apec). C’est dans l’industrie que le salaire médian des cadres est le plus élevé (52.000). Selon l’enquête annuelle réalisée par l’Association pour l’emploi des cadres (APEC), sur la base de 18.000 réponses à un questionnaire, les rémunérations des cadres en 2016 sont restées quasi identiques à celles de 2015. Ainsi, en 2016, la rémunération annuelle brute moyenne des cadres en poste dans des les entreprises du secteur privé s’établissait à 56.000 euros (salaire fixe + part variable). Le salaire annuel brut médian est également demeuré stable à 48.000 euros. Et pour cause, seulement un peu plus de quatre cadres sur dix n’ayant pas connu de changement professionnel au cours de l’année 2016 ont déclaré avoir bénéficié d’une augmentation de leur rémunération. Globalement, 80 % des cadres déclarent avoir un salaire annuel brut (fixe + part variable) compris entre 34.000 et 85.000 euros. Cette forte dispersion traduit bien entendu la diversité des situations de l’emploi des cadres selon les caractéristiques individuelles (notamment l’âge), l’emploi occupé, la formation initiale, le parcours professionnelle ou encore les caractéristiques de leur entreprise. Ainsi, la taille des entreprises joue beaucoup. Dans les établissements de plus de 1.000 salariés, le salaire médian des cadres est plus élevé (51.000 euros), alors que dans les PME de moins de 20 salariés il se situe à 42.000 euros. À noter que pour faire des comparaisons le salaire des cadres serait à mettre en relation avec le nombre d’heures effectuées. Un nombre d’heures équivalents pour certains au double de celui des autres salariés. Conclusion le salaire des cadres en France est loin d’être excessif.

Salaire cadre : autour de 38 500 € (net)

Salaire cadre : autour de 38 500 € (net)

 

50 000 € environ pour le salaire des cadres en brut, soit 38 500 € en net. Un salaire pas vraiment démesuré compte tenu des qualifications et des responsabilités. En outre un salaire bloqué depuis des années en raison de la crise. En 2015, le salaire annuel médian des cadres en poste atteignait 48.000 euros (en brut), selon l’enquête sur les rémunérations effectuée chaque année par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec). Soit une quasi stagnation par rapport aux années précédentes. Quant à la rémunération annuelle brute moyenne, elle s’élevait à 55.000 euros. Bien entendu, le salaire dépend fortement de l’âge. Ainsi, le salaire médian atteint 36.500 euros annuels pour les cadres de moins de 30 ans et 56.000 pour ceux  de 50 ans et plus. Le niveau de rémunération varie également en fonction de la taille des entreprises. La moitié des cadres travaillant dans une TPE de moins de 10 salariés ont un salaire supérieur à 42.000 euros, contre 52.00 pour ceux travaillant dans des structures de 1.000 salariés et plus. Mais, c’est surtout la mobilité Interne et externe des cadres. Ainsi, les cadres n’ayant connu aucun changement professionnel en 2015 (trois quarts des cadres en poste) sont les moins nombreux, en proportion, à avoir été augmentés (40 %). Les cadres ayant connu une mobilité interne (19 % des cadres en poste en 2015) ont, dans 51 % des cas, été augmentés. Le caractère volontaire ou subi de ce changement n’est pas neutre. Lors d’une mobilité interne imposée par l’employeur, cette part tombe à 36 %. Lorsque le changement s’accompagne d’une promotion hiérarchique ou d’un élargissement du périmètre de responsabilités, la proportion augmente avec respectivement 80 % et 50 % des cadres ayant obtenu une augmentation salariale. S’agissant des cadres ayant quitté leur entreprise, ceux qui ont changé directement d’employeur, c’est-à-dire sans connaitre de période de chômage, vont, dans plus des deux tiers des cas, obtenir un salaire à l’embauche supérieur à celui qu’ils percevaient dans leur entreprise précédente. Ce qui n’est pas le cas pour les cadres ayant connu une période de chômage car le rapport de force s’inverse. Autre fait saillant, les hommes cadres affichent un niveau de rémunération supérieur à celui des femmes cadres avec un salaire annuel brut médian de 50.000 euros contre 44.500 euros. Enfin, les cadres de l’industrie affichent une rémunération annuelle brute médiane supérieure à celle mesurée dans les autres secteurs. Elle s’établit à 51.000 euros dans l’industrie contre 45.000 euros dans les services. A noter que 45 % des cadres envisagent de demander une augmentation en 2016 et seulement … 33 % pensent être en mesure de l’obtenir. 

(Avec La tribune)

 




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