Présidentielle 2017 : et encore un cadidat à 1% avec Philippe Poutou (NPA)
Encore un candidat de plus pour 2017 avec Philippe Poutou (NP A). Un motif de satisfaction : les élections présidentielles ne connaissent pas de crises de vocation. Si l’on compte les candidats déclarés et ce qui ont l’intention de se révéler, on doit sans doute parvenir maintenant à une trentaine de candidats. Soit à peu près 25 responsables susceptibles d’obtenir chacun autour de 1 %. Peut-on pour autant parler d’avancée démocratique avec une telle multitude de prétendants à la magistrature suprême ? Beaucoup en effet ne se présentent que pour obtenir ultérieurement un poste ministériel. Pour d’autres il s’agit d’une problématique existentielle, l’occasion d’apparaître pendant quelques semaines dans les médias. Il y a aussi les candidatures de témoignages de partis marginaux qui tentent de donner une légitimité à leurs orientations farfelues et irresponsables. En fait cette overdose de candidature ne grandit guère la démocratie, elle discrédite plutôt un système politique plus proche du cirque que de l’agora. Juridiquement on objectera que toute candidature est légitime sous réserve qu’elle reçoive les parrainages nécessaires. Mais d’une certaine manière il est plus facile d’être candidat à la fonction présidentielle que d’être candidat maire dans une petite commune. Du coup se pose les limites d’une démocratie et ses déviances qui ne sont guère de nature à réconcilier les français avec la politique. Cinq ans après sa première participation, Philippe Poutou briguera donc l’Élysée sous l’étiquette du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) en 2017. Le NPA, réuni à l’Université de Nanterre pour sa Conférence nationale ces 19 et 20 mars, a désigné Philippe Poutou dans une déclaration votée « à plus de 95%« , a indiqué Jean-Marc Bourquin, responsable communication du mouvement. En 2012, Philippe Poutou avait obtenu 1,15% des voix au premier tour. Il se voulait alors le « porte-parole de ceux qui trinquent ». Né le 14 mars 1967 à Villemomble (Seine-Saint-Denis), de père facteur et de mère sans emploi, ce réparateur de machines-outils de l’usine automobile Ford de Blanquefort (Gironde) s’est fait connaître à travers son combat à la CGT pour la sauvegarde des emplois au sein de son usine. Au NPA, il a repris le flambeau d’Olivier Besancenot. Il s’agit de la troisième candidature de gauche pour l’élection présidentielle de 2017, après Jean-Luc Mélenchon, le fondateur du Parti de gauche, et Nathalie Arthaud pour Lutte ouvrière : tous trois étaient déjà là cinq ans plus tôt.