Primaire à droite cadenassée par Sarkozy
En délicatesse dans les sondages, Sarkozy cadenasse de plus en plus les primaires. Objectif éviter la candidature de certains qui pourraien t lui faire de l’ombre. Il faut reconnaître que la multiplicité des candidatures ne clarifie pas non plus la situation. L’enjeu pour Sarkozy c’est de réduire le parrainage et le vote des sélecteurs au seul champ des républicains écartant ainsi le plus possible une ouverture vers les électeurs du centre voire de la gauche. Bref du tripatouillage qui ne grandit pas le concept de primaire ouverte et qui confirme la mainmise du parti sur l’organisation de cette consultation. S’agissant des parrainages, le bureau politique du parti d’opposition s’est prononcé à une large majorité (76 voix pour, six contre, une abstention) pour une « précision » du règlement, qui ne disait rien de la couleur politique des « parrains ». Désormais, les parrains devront signer la Charte d’adhésion aux valeurs républicaines de la droite et du centre, à l’instar des futurs votants. Face à la difficulté de réunir les parrainages d’au moins vingt parlementaires de sa famille politique, Nathalie Kosciusko-Morizet avait évoqué la possibilité d’en glaner chez les centristes et les écologistes. Lors de la réunion, la députée de l’Essonne, qui s’estime la cible d’une cabale de Nicolas Sarkozy et de ses principaux rivaux, a dénoncé un « tripatouillage » rédhibitoire, selon elle, pour les électeurs. Elle a notamment reçu l’appui de Dominique Bussereau, un soutien d’Alain Juppé, qui a souligné la nécessité d’ »accueillir les déçus de la gauche », et d’Henri Guaino, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, qui a jugé peu « correct » de changer les règles du jeu en cours de route, ont dit des participants. Un candidat à la primaire doit être parrainé par au moins 250 élus répartis sur au moins 30 départements, dont au moins 20 parlementaires, et par au moins 2.500 adhérents sur au moins 15 départements.