Archive pour le Tag 'cadeau'

Politique: Pour Olivier Dussopt, un cadeau, ce n’est pas de la corruption

Politique: Pour Olivier Dussopt, un cadeau, ce n’est pas de la corruption

Bien que l’affaire soit déjà ancienne (2017), elle tombe vraiment mal pour le ministre du travail confronté à une gestion pour le moins erratique de la réforme des retraites. La justice retient contre le ministre du travail une infraction de favoritisme pour avoir reçu deux œuvres d’art représentant plusieurs milliers d’euros de la part de la société qui s’apprêtait à signer un contrat pour la distribution d’eau avec la mairie dont il était le maire. Mais le ministre du travail considère qu’un cadeau ne saurait constituer un fait de corruption !

Notons que c’est aussi en 2017 que poussé sans doute par de nouvelles convictions, le ministre du travail fraîchement élu sur une liste du parti socialiste comme député a rejoint en 24 heures le camp de Macron. Curieux chez un responsable qui jusque-là avait slalomé entre les courants socialistes en se montrant particulièrement radical contre la régression sociale notamment aux côtés de Martine Aubry.

Sans doute l’illustration de ce qu’est une partie du monde politique. À savoir pour beaucoup: des professionnels qui entretiennent des relations assez ésotériques avec l’intérêt général au profit de leur déroulement de carrière.

Olivier Dussopt, ancien socialiste relativement radical se montre maintenant l’un des plus tranchant pour condamner tout ce qui s’oppose à la réforme des retraites.

C’est sans doute cette trahison du parti socialiste qui a surtout profité à Olivier Dussopt qui par ailleurs ne se caractérise pas par une grande compétence et un grand charisme mais plutôt par des propos assez confus et zézayants . Mais un portefeuille ministériel vaut bien une conversion politique, d’ailleurs toujours provisoire !

Le parquet national financier (PNF) a donc retenu l’infraction de «favoritisme» pour un futur procès à l’encontre d’Olivier Dussopt qui portera sur un marché public conclu à la fin des années 2000 avec un groupe de traitement de l’eau, un coup dur pour le ministre en première ligne sur la réforme des retraites.
Peu après la publication d’un article vendredi soir de Mediapart sur le sujet, le ministre du Travail a indiqué à l’AFP que le PNF avait retenu l’infraction de «favoritisme» dans une enquête qui concernait initialement deux œuvres d’art reçues en cadeau en 2017.

D’après Mediapart, la perquisition réalisée chez le ministre par les enquêteurs financiers de l’Oclciff (Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales) a mis à jour «des échanges entre Olivier Dussopt et (la Saur) semblant laisser peu de doute sur l’existence d’un arrangement autour d’un marché public daté de 2009-2010», au moment où il était député et maire d’Annonay (Ardèche). Interrogé, le PNF s’est refusé à tout commentaire.

Le PNF avait récemment transmis des éléments de son enquête aux avocats du ministre, une phase dite de «contradictoire», pour qu’ils répondent sur les charges que le ministère public envisageait de retenir. À l’issue de cette phase, le PNF a adressé une «note de synthèse» le 23 janvier aux avocats d’Olivier Dussopt, d’après celui-ci. Il ne reste plus au PNF qu’à formaliser la tenue d’un procès avec l’envoi de citations à comparaître. Selon Mediapart, la Saur pourrait comparaître pour recel de favoritisme.

Mais il y a fort à parier que dans sa grande sagesse, la justice aura à coeur d’ enterrer ce dossier comme bien d’autres; par exemple les conditions de financement de la campagne de Macron.

« Fermeture des commerces : le cadeau à Amazon»

« Fermeture des commerces : le cadeau à Amazon»

 « Les décisions prises impliquent qu’un certain nombre de produits ne seront en vente que sur Internet », analyse dans l’Opinion François Momboisse, le patron de la Fevad*(interview)

 

François Momboisse, président de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance.

Le petit commerce est-il le sacrifié de ce confinement ?

Factuellement oui, puisqu’ils sont seuls à être complètement fermés. C’est grave car un bon nombre d’indépendants risquent de ne pas survivre. Ces petits commerces sont souvent tenus par un couple proche de la retraite, pour qui la numérisation de leur boutique apparaît compliquée, et sera l’affaire de leur successeur. Je suis inquiet par exemple pour les magasins de jouets qui ont des stocks jusqu’au plafond et pour qui cette période est critique. Ou pour les multimarques textiles qui n’ont pas la puissance d’un groupe derrière eux. Pour tous, décembre risque d’être trop tard. Je crains une crise sociale, car il y a des gens désespérés, au bord de la faillite qui n’ont plus grand-chose à perdre. Souvenons-nous que la retraite des commerçants indépendants repose souvent sur la vente de leur emplacement. Quant à demander aux consommateurs d’attendre avant d’acheter, je n’y crois pas trop.

Vouloir boycotter Amazon, c’est une chimère ​?

Visiblement, le grand public ne suit pas ce genre de message, on le voit dans la croissance du groupe. Il est d’ailleurs assez paradoxal de fermer les magasins et de s’en prendre à Amazon ! La réalité est que, qu’on le veuille ou non, l’ensemble du e-commerce profite de la situation. Les ventes en ligne de produits progressaient en moyenne de 15 % par an en France avant la crise coronavirus. Mais elles ont bondi de 45 % entre avril et juin, et la tendance sur juillet-août reste très bonne, car les consommateurs se rendent compte que le e-commerce c’est très pratique. Si le confinement dure, les Français vont prendre leurs habitudes en achetant en ligne. Cela réjouit bien sûr la Fevad et les 200 000 sites marchands du pays. Mais tout le monde n’est pas embarqué dans l’aventure.

« Si on habitue les gens à penser qu’ils ne peuvent pas aller dans les magasins tant qu’il y a un virus, ils n’iront plus ​»

Il faut rouvrir les magasins au plus vite ?

Oui, il faut trouver au plus vite une solution avec un système sanitaire approprié. Car si on habitue les gens à penser qu’ils ne peuvent pas aller dans les magasins tant qu’il y a un virus, ils n’iront plus. Personnellement, je trouve qu’interdire aux grandes surfaces de vendre ce qui n’est pas jugé «essentiel» est assez hallucinant: je vous coupe un bras, vous avez mal, mais je coupe aussi celui de votre voisin pour que vous ayez moins mal. C’est l’égalité poussée jusqu’à l’absurde. Il fallait essayer de trouver une sortie par le haut plutôt que par le bas, encourager les grandes surfaces à héberger des boutiques indépendantes par exemple, comme certaines l’ont proposé. Au contraire, les décisions prises impliquent qu’un certain nombre de produits ne seront en vente que sur internet. En tant que Fevad cela fait bien sûr notre affaire, mais cela risque d’attiser des rancœurs.

Peut-on accélérer la digitalisation des petits commerces ​?

Tout dépend d’où on part. Si le commerçant a déjà informatisé son stock, des sites portails comme Cdiscount ou Rakuten peuvent l’aider et ça ira vite. Mais si on part de zéro, à quelques semaines de Noël, ça me paraît difficile. Depuis longtemps, nous poussons les commerçants à avoir au minimum un accès à internet qui leur permette d’apparaître sur un moteur de recherche. Ensuite, les managers de centre-ville chargés de l’organisation du commerce dans chaque commune peuvent aussi les aider à se regrouper pour être plus efficaces, dans la livraison de leurs produits par exemple. Aujourd’hui, les consommateurs ont tendance à aller sur internet pour se renseigner avant d’acheter, c’est encore plus vrai avec le confinement. Il faut donc pour tous les magasins au minimum y être présents. Le gouvernement a débloqué 100 millions d’euros pour la digitalisation du commerce. C’est très bien, mais c’est plutôt pour le moyen terme.

Reconfinement et commerce : le cadeau de Macron à Amazon et aux grandes surfaces

Reconfinement et commerce : le cadeau de Macron à Amazon et aux grandes surfaces

 

Du fait du concept d’ouverture seulement des magasins de première nécessité Macron fait un énorme cadeau à Amazon, aux plates-formes en général et aux  supermarchés. En période de confinement, les résultats financiers des GAFA  notamment d’Amazon n’ont jamais été aussi importants. Au troisième trimestre, le groupe Amazon a affiché une santé insolente : ses revenus ont augmenté de 37 % pour atteindre 96 milliards de dollars et son bénéfice a triplé, dépassant les 6 milliards.

Pas étonnant,  ce que les ménages ne trouvent pas dans les magasins, ils le commandent sur Internet notamment sur les plates-formes hégémoniques comme Amazon. L’Association des maires de France (AMF) présidée par François Baroin a également demandé «le réexamen de la notion de commerces de première nécessité». «De nombreux maires font état auprès de l’AMF de l’incompréhension que suscitent les mesures de fermeture qui visent certains commerces», écrit-elle dans un communiqué. «Les librairies ou les salons de coiffure pourraient relever des services de première nécessité», ajoute l’AMF. Certains maires pour protester ont décidé d’autoriser l’ouverture de commerces considérés comme d’un essentiel par l’État.

Du côté de Bercy, on balaie ces initiatives, rappelant qu’un arrêté municipal ne peut remplacer un décret. Seule une réunion a été organisée vendredi après midi par les ministres Bruno Le Maire et Roselyne Bachelot entre les libraires et la grande distribution, dont la Fnac. Bercy devrait annoncer des mesures pour éviter une distorsion de concurrence.

Bac et brevet cadeau en 2020

Bac et brevet cadeau en 2020  

 

Il est clair maintenant que l’école ne reprendra pas au moins avant la rentrée. Cela y compris pour   les classes  du bac ou du brevet. C’est un peu la situation de 1968 qui se reproduit. À la suite des événements,  des dispositions particulières avec été prises pour tenir compte de la suspension des cours. Du coup, les résultats du bac qui en moyenne à l’époque se situaient autour de 67 % sont passés miraculeusement à 80 % en 68 pour retomber l’année suivante à des chiffres plus habituels. Un phénomène semblable pourrait se produire en 2020 en raison du Coronavirus mais pas seulement.

 

On connaît l’attachement des Français au diplôme et notamment au bac et le pouvoir est en grande difficulté politique. Englué dans ses réformes, il a profité de la pandémie pour les  suspendre et sans doute les annuler. Il se concentre uniquement sur le Coronavirus sujet plus consensuel en espérant que l’unité nationale sauvera du désastre électoral le part en marche en pleine décomposition. Un parti  complètement incapable d’exister lors des élections municipales  qui anticipent  sans doute les futures élections législatives. Même la candidature de Macron est en cause puisque Coronavirus ou pas sa politique économique et sociale est toujours condamnée par environ 70 % de la population.

 

Il n’y a que les sondages plus ou moins bidon des journaux propriétés des financiers qui parviennent à lui accorder autour de 40 % de confiance. Un petit cadeau aux familles à travers le bac sera le bienvenu pour aider à la remontée de Macron dans l’opinion. De toute façon cela n’aura pas une grande incidence sur le niveau puisque déjà le bac est accordé 90 % environ des candidats.

 

Tout sera donc validé par le contrôle continu, à 100 %. Pour cause de Covid-19 et surtout de confinement, il n’y aura pas d’écrits pour les épreuves du bac, ni pour le brevet. Tel est le schéma annoncé vendredi matin par le ministre de l’Education. « J’ai proposé ces aménagements au président de la République et au Premier ministre qui ont accepté cette formule », a déclaré Jean-Michel Blanquer. Une solution mixte (qui aurait associé contrôle continu et une ou deux épreuves écrites) est donc écartée.

Pour le bac en terminale (séries générales et technologiques), c’est la moyenne des notes obtenues pendant les trois trimestres de l’année qui sera prise en compte. Avec un bémol de taille : les notes obtenues pendant la période de confinement ne seront pas intégrées à cette moyenne, afin de ne pas léser les élèves qui subissent ce confinement dans des conditions différentes.

Les notes des épreuves anticipées, obtenues en classe de première, sont conservées. Un jury d’examen sera réuni par académie pour examiner individuellement la situation et le dossier de chaque élève. Ce jury s’assurera de « l’équité et de l’harmonisation des différentes notations entre les établissements », a précisé le ministre. « L’assiduité » des candidats sera également vérifiée.

Les oraux de rattrapage (moyenne comprise entre 8 et 10 sur 20) se dérouleront « dans les conditions habituelles ». Pour les candidats n’ayant pas été reçus à la session de juin-juillet, ils pourront, sous réserve de l’accord du jury d’examen, participer à la session de septembre.

Pour les candidats des lycées professionnels (BEP, CAP, Bac pro), les mêmes modalités de contrôle continu sont prévues.

En classe de 1ère, pour les épreuves anticipées du bac, la même logique prévaut. Pour le français, la moyenne des notes obtenues pendant l’année comptera (sans prendre en compte celles obtenues pendant le confinement). En revanche, l’épreuve orale est maintenue. Elle se déroulera « fin juin-début juillet », a dit le ministre, qui n’en a pas précisé les modalités (très dépendantes évidemment de la date de fin du confinement).

Le nombre de textes de français qu’un candidat doit présenter est réduit : 15 pour la voie générale, 12 pour la voie technologique.

La deuxième série des épreuves communes de contrôle continu (E3C, en vigueur depuis la réforme du bac), qui devait se dérouler après les vacances de printemps, n’aura pas lieu. Pour ce contrôle continu, ce sont les résultats obtenus à la première série (déjà passée au deuxième trimestre 2020) et ceux de la troisième série (à venir en terminale) qui compteront à terme.

Les autres épreuves anticipées en première – enseignement de spécialité non poursuivi en terminale et enseignement scientifique du tronc commun – seront évaluées par le contrôle continu.

Pour la 3e, le brevet est également obtenu via le contrôle continu. La moyenne des notes des trois trimestres compte (sauf les notes obtenues pendant le confinement).

Élections municipales : un cadeau électoral de 100 euros par mois pour les jeunes enseignants

Élections municipales : un cadeau électoral de 100 euros par mois pour les jeunes enseignants

 

Les votes sont parfois devenus comme des biens marchands : ils se vendent ! C’est le cas dans l’enseignement à l’occasion de la réforme des retraites.  On s’est brutalement aperçu que les pensions des enseignants devraient brutalement chuter. Cela en raison du fait de la quasi absence de prime chez ces fonctionnaires. En gros en moyenne les salaires évoluent de 2000 à 3000 €, ils sont d’environ 1400 € pour les plus bas concernant un enseignant débutant. Pour maintenir les retraites au niveau actuel avec la réforme discussion, c’est une augmentation de presque 1000 € en moyenne qu’il faudrait accorder aux enseignants. Soit un coût de 10 milliards sur 10 ans. Impossible financièrement évidemment,  ce dont a convenu même le président de la république. Du coup, quelques miettes sont distribuées avant les municipales pour amortir le choc qu’à produit la perspective du nouveau système de retraite chez les enseignants.

«Les retraites des professeurs ne baisseront pas» et «leur rémunération va augmenter», a réaffirmé le ministre en rappelant que des hausses cumulatives de 500 millions d’euros annuels doivent venir abonder les augmentations budgétaires «naturelles» de l’Education nationale à partir de 2021. Notons cependant qu’on ne commence qu’en 2021 et que la somme n’est pas à la hauteur des enjeux.

«On va faire un rattrapage particulièrement important pour les débuts de carrière et les milieux de carrière», a tenté de préciser le ministre. Selon lui, les professeurs nés avant 1975, non concernés par la réforme des retraites, «auront aussi une augmentation de leur rémunération». Les syndicats craignent que ces revalorisations soient conditionnées à des «contreparties» comme une hausse du temps de travail.

Jack Lang : un cadeau de 500.000 euros de costumes

Jack Lang : un cadeau de  500.000 euros de costumes

A ce prix-là on peut se demander si Jack Lang est un homme politique ou  un mannequin. Il est vrai que l’intéressé prend un soin particulier à son expression corporelle comme à son expression verbale;  une sorte de préciosité qui ne coûte rien quand il s’agit du domaine du verbe mais qui coûte une fortune en matière vestimentaire. Mais Jack Lang lui-même revendique lui-même son rôle de mannequin de la hauteur couture. De quoi rendre jaloux Fillon qui faute de prestance sans doute        plutôt été victime des costards politiques offerts par de grandes marques autant que par ses amis républicains. Des perquisitions ont donc eu lieu en novembre dans les locaux de la marque italienne Smalto dans l’enquête sur les costumes qui auraient été reçus en cadeau par l’ex-ministre Jack Lang entre 2003 et 2018, a-t-on appris mardi de sources judiciaire et proche du dossier. Selon le Canard enchaîné et l’Obs, qui ont révélé l’information, la valeur totale de ces cadeaux pourrait dépasser les 500.000 euros.

Une source proche du dossier a précisé à l’AFP que les éléments saisis permettaient de supposer que ces présents avaient été offerts entre 2003 et 2018, alors que la période visée à l’origine s’étalait de 2013 à 2018. Le parquet de Paris a ouvert le 12 mars une enquête préliminaire pour «abus de biens sociaux» et confié les investigations à la brigade financière.

Contacté par l’AFP, Me Laurent Merlet, avocat de Jack Lang, a expliqué que son client, actuel président de l’Institut du monde arabe (IMA), était «fier et honoré d’avoir été choisi par de grands stylistes comme Yves Saint-Laurent, Thierry Mugler ou Francesco Smalto pour porter leurs vêtements dans ses activités de représentation».

«Qu’on trouve bien ou mal que Jack Lang soit l’ambassadeur de telles maisons, cela n’a rien à voir avec une question d’abus de bien social qui n’existe pas», a-t-il ajouté.

Un cadeau fiscal pour un milliardaire indien contre l’achat de Rafale !

Un cadeau fiscal pour un milliardaire indien contre l’achat de Rafale !

 

.Selon Le Monde, la filiale française du groupe indien Reliance Communications, spécialisée dans les services de télécommunication et exploitant un câble sous-marin transatlantique, était sous le coup en France d’un redressement fiscal de 151 millions d’euros.Mais un accord signé en octobre 2015 a effacé 143,7 millions d’euros moyennant un versement de 7,3 millions, alors qu’Anil Ambani, le patron ami du Premier mnstre indien,  était devenu entre-temps un acteur clef du contrat indien pour les 36  Rafale, selon le quotidien.Dans un communiqué, Reliance confirme avoir conclu un accord portant sur le versement d’environ 7,2 millions d’euros au lieu de quelque 141 millions demandés par l’administration fiscale à Reliance Flag Atlantic France pour la période 2008-2012.La demande initiale du gouvernement français “était sans fondement et complètement illégale”, alors que cette filiale faisait des pertes, fait valoir le groupe.

Vente de l’aéroport de Paris : un énorme cadeau de Macron à Vinci, pourquoi ?

Vente de l’aéroport de Paris : un énorme cadeau de Macron à Vinci, pourquoi ?

Difficile de comprendre pourquoi l’État se sépare d’un tel bijou de famille. Il y a sans nul doute des raisons politiques dans la mesure où Vinci comme d’autres grandes entreprises ont largement permis l’élection de Macron qui d’une certaine façon renvoie l’ascenseur. C’est aussi une grosse compensation de l’annulation du projet de Notre-Dame des Landes qui devait aussi être confié à Vinci. Pour parler simplement, on voit mal pourquoi l’État n’affecterait pas les dividendes importants de sa participation dans ADP au fonds de modernisation qu’il envisage notamment pour les nouvelles technologies. Au lieu de cela,  il va vendre ADP pour une dizaine de milliards, placer le fond en obligation et ce sont les intérêts de ce fonds qui seront affectés au développement des entreprises. L’argument du pouvoir est de dire que les dividendes d’ADP peuvent être fluctuants et ne rapporteront pas toujours une centaine de millions par an. Une erreur car les aéroports d’une façon générale sont d’extraordinaires machines à cash du fait de la taxation qui frappe les opérateurs aériens, aussi des recettes accessoires. Ce que ne dit pas le gouvernement c’est  que cette opération va permettre de manière assez artificielle de diminuer l’endettement de l’État qui sinon serait susceptible de franchir la barre des 100 % du PIB. Un seuil symbolique qui affecterait l’image de gestion publique de la France. Dernier détail : Vinci est un formidable réservoir de décideurs de l’administration. Vinci recrute sans arrêt les ingénieurs des ponts du ministère en les rémunérant 10 fois plus que ce qu’il touchait dans l’administration. La plupart des fonctionnaires espèrent être embauchés par  Vinci qui offrent des perspectives de carrière autrement plus généreuse que celle de l’État. Ces ingénieurs des ponts sont présents partout dans l’administration bien sûr, mais aussi dans les cabinets et en masse chez Vinci (qui recrutent aussi des énarques pour les mêmes raisons). Vinci est sans doute une très belle entreprise mais aussi un formidable lobby qui se nourrit pour partie des crédits publics (français et étrangers). Certes la vente de la participation de l’État n’est pas encore réalisée mais on voit mal comment elle pourrait échapper à Vinci pour les raisons évoquées. L’autre incongruité concerne la durée de la concession de 70 ans ! Pourquoi pas aussi deux siècles. Après avoir bradé des autoroutes à Vinci, autoroutes aujourd’hui particulièrement juteuses sur le plan financier, on va donc brader les aéroports  de Paris autant pour des motifs politiques que corporatistes. Une politique à court terme pour boucher le trou de la dette et renvoyer l’ascenseur à un lobby. Même la Cour des Comptes est critique. « Les aéroports métropolitains se sont révélés être des actifs profitables pour les court, moyen et long termes, et des investissements peu risqués, compte tenu de la conjoncture et des perspectives favorables du trafic aérien », estime la Cour des comptes. D’autant que le marché est porteur : selon l’Association internationale du transport aérien, le nombre de passagers dans le monde devrait doubler d’ici 2037. « On va céder les bijoux de famille », a également lancé Arnaud Viala, du parti Les Républicains. France Culture rappelle aussi les échanges lors l’audition d’Augustin de Romanet, le patron d’Aéroports de Paris : Lors de l’examen du texte devant la commission spéciale de l’Assemblée nationale sur la loi Pacte, les opposants de droite et de gauche ont dénoncé «un mauvais projet »« une faute stratégique »« une aberration économique », voire  »un abandon de souveraineté nationale », les aéroports représentant des frontières du pays. « Vous jouez les apprentis sorciers », a dénoncé le socialiste Boris Vallaud, évoquant  »un énorme gâchis »« Combien de fois Vinci a rendu visite au président Macron ? Combien de fois pour qu’on en soit aujourd’hui à décider la privatisation d’Aéroports de Paris ? », a interrogé le député de La France insoumise François Ruffin. « On s’apprête peut-être à faire un cadeau à des copains. Si c’est Vinci qui bénéficie d’ADP, ce sera un scandale d’Etat », a-t-il poursuivi. Le ministre de l’Economie,  Autre argument avancé en défaveur de la privatisation d’ADP, la perte de souveraineté pour gérer les enjeux liés à un aéroport international et au contrôle des frontières. « On s’aperçoit que l’Etat est le seul acteur capable de faire converger des intérêts sociaux, environnementaux et économiques. Pendant longtemps, on a pensé que ces intérêts contradictoires seraient régulés par le marché, par la magie de l’offre et de la demande », explique Franck Dedieu, professeur d’économie et de culture générale à l’Ipag Business School, à France Culture. Dans une tribune au Monde (article payant), d’autres experts s’inquiètent de la future gestion de Roissy et Orly, portes d’entrée en France métropolitaine et « première frontière de la France avec l’étranger, un enjeu vital et quotidien de sécurité nationale ».

 

Privatisation d’aéroport de Paris : un énorme cadeau de Macron à Vinci, pourquoi ?

Privatisation d’aéroport de Paris : un énorme cadeau de Macron à Vinci, pourquoi ? 

Difficile de comprendre pourquoi l’État se sépare d’un tel bijou de famille. Il y a sans nul doute des raisons politiques dans la mesure où Vinci comme d’autres grandes entreprises ont largement permis l’élection de Macron qui d’une certaine façon renvoie l’ascenseur. C’est aussi une grosse compensation de l’annulation du projet de Notre-Dame des Landes qui devait aussi être confiées à Vinci. Pour parler simplement, on voit mal pourquoi l’État n’affecterait pas les dividendes importants de sa participation dans ADP au fonds de modernisation qu’il envisage notamment pour les nouvelles technologies. Au lieu de cela,  il va vendre ADP pour une dizaine de milliards, placer le fond en obligation et ce sont les intérêts de ce fonds qui seront affectés au développement des entreprises. L’argument du pouvoir est de dire que les dividendes d’ADP peuvent être fluctuants et ne rapporteront pas toujours une centaine de millions parents. Une erreur car les aéroports d’une façon générale sont d’extraordinaires machines à cash du fait de la taxation qui frappe les opérateurs aériens, aussi des recettes accessoires. Ce que ne dit pas le gouvernement c’est  que cette opération va permettre de manière assez artificielle de diminuer l’endettement de l’État qui sinon serait susceptible de franchir la barre des 100 % du PIB. Un seuil symbolique qui affecterait l’image de gestion publique de la France. Dernier détail : Vinci est un formidable réservoir de décideurs de l’administration. Vinci recrute sans arrêt les ingénieurs des ponts du ministère en les rémunérant 10 fois plus que ce qu’il touchait dans l’administration. La plupart des fonctionnaires espèrent être embauchés par  Vinci qui offrent des perspectives de carrière autrement plus généreuse que celle de l’État. Ces ingénieurs des ponts sont présents partout dans l’administration bien sûr, mais aussi dans les cabinets et en masse chez Vinci (qui recrutent aussi des énarques pour les mêmes raisons). Vinci est sans doute une très belle entreprise mais aussi un formidable lobby qui se nourrit pour partie des crédits publics (français et étrangers). Certes la vente de la participation de l’État n’est pas encore réalisée mais on voit mal comment elle pourrait échapper à Vinci pour les raisons évoquées. L’autre incongruité concerne la durée de la concession de 70 ans ! Pourquoi pas aussi deux siècles. Après avoir bradé des autoroutes à Vinci, autoroutes aujourd’hui particulièrement juteuses sur le plan financier, on va donc brader les aéroports  de Paris autant pour des motifs politiques que corporatistes. Une politique à court terme pour boucher le trou de la dette et renvoyer l’ascenseur à un lobby. Même la Cour des Comptes est critique. « Les aéroports métropolitains se sont révélés être des actifs profitables pour les court, moyen et long termes, et des investissements peu risqués, compte tenu de la conjoncture et des perspectives favorables du trafic aérien », estime la Cour des comptes. D’autant que le marché est porteur : selon l’Association internationale du transport aérien, le nombre de passagers dans le monde devrait doubler d’ici 2037. « On va céder les bijoux de famille », a également lancé Arnaud Viala, du parti Les Républicains. France Culture rappelle aussi les échanges lors l’audition d’Augustin de Romanet, le patron d’Aéroports de Paris : Lors de l’examen du texte devant la commission spéciale de l’Assemblée nationale sur la loi Pacte, les opposants de droite et de gauche ont dénoncé «un mauvais projet »« une faute stratégique »« une aberration économique », voire  »un abandon de souveraineté nationale », les aéroports représentant des frontières du pays. « Vous jouez les apprentis sorciers », a dénoncé le socialiste Boris Vallaud, évoquant  »un énorme gâchis ». « Combien de fois Vinci a rendu visite au président Macron ? Combien de fois pour qu’on en soit aujourd’hui à décider la privatisation d’Aéroports de Paris ? », a interrogé le député de La France insoumise François Ruffin. « On s’apprête peut-être à faire un cadeau à des copains. Si c’est Vinci qui bénéficie d’ADP, ce sera un scandale d’Etat », a-t-il poursuivi. Le ministre de l’Economie,  Autre argument avancé en défaveur de la privatisation d’ADP, la perte de souveraineté pour gérer les enjeux liés à un aéroport international et au contrôle des frontières. « On s’aperçoit que l’Etat est le seul acteur capable de faire converger des intérêts sociaux, environnementaux et économiques. Pendant longtemps, on a pensé que ces intérêts contradictoires seraient régulés par le marché, par la magie de l’offre et de la demande », explique Franck Dedieu, professeur d’économie et de culture générale à l’Ipag Business School, à France Culture. Dans une tribune au Monde (article payant), d’autres experts s’inquiètent de la future gestion de Roissy et Orly, portes d’entrée en France métropolitaine et « première frontière de la France avec l’étranger, un enjeu vital et quotidien de sécurité nationale ».

Le mécénat : un beau cadeau fiscal aux patrons (Cour des comptes)

Le mécénat : un beau cadeau fiscal aux patrons (Cour des comptes)

La Cour des Comptes condamne la loi sur le mécénat qui permet à de nombreuses entreprises de bénéficier de réductions fiscales outrancières. En outre, ce sont surtout les très grandes entreprises qui profitent de cet évitement fiscal à caractère social au sens large. Le problème c’est que le mécénat est à la mode y compris au plan international. L’action des grandes entreprises dans le domaine culturel voire social a sans doute pour objet de faire oublier l’exploitation des travailleurs dans les pays en développement et parfois le massacre de l’environnement. Avec la loi Aillagon de 2003, la France s’est dotée d’un dispositif fiscal qui demeure «parmi les plus incitatifs sur le plan international», rappellent les magistrats financiers saisis par la commission des finances de l’Assemblée nationale. Cette loi, destinée à favoriser le financement de la culture, permet aux entreprises de déduire 60 % de leurs dépenses en faveur du mécénat, avec la possibilité de bénéficier d’un échelonnement de l’avantage fiscal sur cinq ans, dans une limite de 25 % du don. Ce dispositif a «contribué à une multiplication par dix du nombre d’entreprises recourant à cet avantage fiscal», souligne la Cour. Toutefois, cela a ainsi «contribué à une multiplication par dix du montant de la dépense fiscale», aujourd’hui «de l’ordre de 900 millions d’euros». La Cour juge ce coût d’autant plus problématique que l’État se montre «dans l’incapacité de quantifier l’apport de son soutien, et plus largement du mécénat des entreprises, aux différents secteurs d’activité». Les magistrats dénoncent aussi le manque de contrôles et de vérifications. Autre problème: le mécénat demeure «fortement concentré sur les très grandes entreprises», selon les magistrats. En 2016, les 24 premiers bénéficiaires de ce dispositif représentaient ainsi 44 % du montant de la créance fiscale.

 

Un nouveau cadeau fiscal avec la suppression de l’exit tax

Un nouveau cadeau fiscal avec la suppression de l’exit tax

 

 

-En clair le gouvernement encourage l’évasion fiscale avec la suppression de l’actuel exit tax. Le nouveau dispositif concernera désormais uniquement les cessions du patrimoine jusqu’à deux ans au lieu de 15 ans actuellement. Une disposition qui avait déjà été annoncée par Macron et qui vise à faciliter les transferts financiers à l’étranger. Sous couvert de pseudo simplification il s’agit d’accorder une nouvelle exonération fiscale qui plus est lorsque les capitaux quittent la France.  Le gouvernement français a décidé de modifier les modalités de “l’exit tax”, un impôt institué en 2011 en vue de lutter contre l’évasion fiscale, pour le remplacer par “un dispositif anti-abus recentré sur les cas d’optimisation”, a fait savoir samedi le ministère de  L’”imposition des plus-values latentes lors du transfert par les contribuables de leur domicile fiscal hors de France” ancienne manière visait à dissuader les dirigeants d’entreprise de pratiquer l’expatriation fiscale vers des pays à la législation plus favorable.“L’’exit tax’ telle qu’elle est bien supprimée”, a plaidé le porte-parole de Bercy. “On la supprime parce qu’on considère que ça nuit à l’attractivité de la France pour les entrepreneurs. On va donc la remplacer par un dispositif anti-abus recentré sur les cas d’optimisation.” “Jusqu’à alors, explique-t-il, l’’exit tax’ frappait tous les départs et s’appliquait même lorsqu’on cédait ses titres très longtemps après avoir quitté la France – 15 ans.

Emmanuel Macron : un cadeau politique aux chasseurs

 Emmanuel Macron : un cadeau politique aux chasseurs

D’après RTL le permis de chasse national (celui qui permet de chasser partout sur le territoire, et pas seulement dans son département) passera de 400 à 200 euros. Cinquante pour cent de réduction, les soldes avant l’heure ! C’est une des demandes phares des chasseurs depuis longtemps. Le Président Macron avait promis, en février, d’avancer sur le dossier. C’est chose faite. Bercy devrait se charger de l’annoncer. D’après l’Élysée, ce sera dans le courant du mois de juin. C’est évidemment un geste politique. La France, c’est 1,2 million de chasseurs actifs et 5 qui possèdent un permis. Faites le calcul. Ce petit geste a un coût. C’est un manque à gagner pour l’État. Mais les chasseurs, c’est autant d’électeurs dont Emmanuel Macron ne veut pas se couper. C’est aussi le symbole d’une France rurale pas forcément très privilégiée. Avec ce petit cadeau Macron espère atténuer son image de président des riches et des métropoles.

Noël 2017 : un cadeau sur deux revendu !

Noël 2017 : un cadeau sur deux revendu !

 

Une grande foire consumériste qui finit sur le Boncoin et qui témoigne de la marchandisation des valeurs et de leurs symboles. Tout se revend, même le témoignage d’affection ; une affection  attachée à des cadeaux finalement souvent modestes, pas toujours en éducation avec le souhait du bénéficiaire,  mais qui matérialise aussi  le lien familial. Encore étonnant qu’une plate forme n’ait pas trouvé l’idée de cadeau virtuel qu’on loue juste le temps de la fête et que le bénéficiaire balance par la fenêtre le lendemain matin de Noel. Selon une étude du site de vente en ligne PriceMinister, 46% des Français ont déjà revendu un cadeau de Noël ou envisagent de le faire cette année. Cette tendance est plus marquée chez les 18-34 ans (62%) et chez les femmes (51%, contre 41% pour les hommes). «C’est lié à une question de pouvoir d’achat», explique au Figaro Olivier Mathiot, PDG de PriceMinister Rakuten. «Chez les jeunes, il y a la volonté d’acheter malin et de faire de bonnes affaires. Ils sont plus connectés et plus près de leurs sous», analyse-t-il. Quant aux femmes, «elles gèrent davantage les achats du foyer et sont plus vigilantes sur le budget», estime Olivier Mathiot. Selon eBay, 42% des Français ont déclaré avoir reçu au moins un cadeau indésirable lors de Noël 2016. La plateforme anticipe la mise en ligne de 700.000 nouvelles annonces entre le 25 et le 26 décembre. Au total, entre le 25 décembre et le 3 janvier, plus de 3 millions de nouvelles annonces produits devraient être mises en ligne sur eBay. Le Centre Val de Loire et l’Île-de-France devraient être les deux régions où le plus grand nombre de cadeaux seront revendus. Pour ceux qui sont déçus par leur cadeau de Noël, il existe enfin une autre solution: la location. Le site E-loue.com, premier site pour tout louer entre particuliers en France, s’attend le 25 décembre à un nombre de nouvelles annonces sur son site multiplié par 10 en comparaison à un jour normal. Pour Alexandre Woog, directeur de E-loue, «la location de ses cadeaux de noël est devenue un réel phénomène de société, on s’attend à plus de 10.000 cadeaux déposés sur E-loue après le réveillon, avec principalement du high-tech, des jouets et des petits appareils électroménagers».

Fillon : après le cadeau des costards à 50 000 €, celui des montres à 15 000 !

Fillon : après le cadeau des costards à 50 000 €, celui des montres à 15 000 !

 

Le citoyen ordinaire peut légitimement se demander si certains dans la classe politique ne sont pas devenus complètement fous et hors-sol.  Naïvement les bénéficiaires de cadeaux d’un tel prix n’ont rien à opposer aux interrogations qu’elle pose quant à l’intégrité des candidats ;  c’est encore le cas avec les montres offerts par de généreux homme d’affaires à Fillon des montres  d’un prix de 12 000.  Comme pour les costumes Fillon se défendra par cette exclamation « et alors ? » On objectera sans doute que Fillon n’est pas le seul dans ce cas à avoir les pieds largement décollés du sol. Le ministre de l’intérieur Bruno Le Roux avait trouvé normal de salarier  ses enfants mineurs comme assistant parlementaire, Moscovici l’ancien ministre de l’économie, aujourd’hui commissaire européen, a,  lui, aussi reçu des costumes de luxe en cadeau. En outre, il y a les cadeaux officiels mais aussi les cadeaux occultes reçus par nombreux d’élus. . Encore une fois il ne s’agit là que de la partie visible de l’iceberg. Le plus grave c’est sans doute l’hypocrisie dont témoignent les bénéficiaires de ces dessous-de-table puisque si les cadeaux supérieurs à 150 € doivent être déclarés par contre comme considérés comme privés, ces cadeaux non plus à l’être. Au-delà des faits eux-mêmes cela révèle que la France vit dans une monarchie républicaine où certains élus se comportent comme sous l’ancien régime en considérant les privilèges de la fonction comme tout à fait normaux.  De ce point de vue, François Fillon est vraiment l’archétype du responsable dévoyé actuel ; un  hobereau de l’ancien régime vivant dans une demeure châtelaine d’une surface de plus de 1000 m² (plus 3000 m² actuellement non habitables)  qui vit évidemment notoirement au-dessus de ses  moyens. L’un des deux généreux donateurs des montres est Pablo Victor Dana. Cet homme d’affaires italo-suisse, qui gère actuellement un fonds financier à Dubai, est le fondateur de la marque Instruments et Mesures du Temps, qui a été liquidée en 2014. Une aventure de dix ans, marquée par un cadeau au Premier ministre de Nicolas Sarkozy, en 2008. « J’ai effectivement offert une de mes montres à Monsieur Fillon, indique-t-il à franceinfo. Je lui ai remis la montre personnellement à Matignon lors d’un voyage accompagné de ma femme et de mes enfants à Paris. » L’éphémère horloger assure avoir agi de manière « absolument désintéressée », d’autant que « la politique française ne [l]‘a jamais intéressé ». Il dit d’ailleurs « ne pas comprendre » les attaques adressées à François Fillon dans l’affaire des costumes offerts par Robert Bourgi. Il expose ainsi ses motivations : « Nous partageons la passion commune des courses de voitures anciennes, les mêmes valeurs familiales et je l’admire comme politique et comme père de famille (j’ai cinq enfants aussi). »  François Fillon a reçu ce cadeau sans s’appliquer la règle, édictée par lui-même dans une circulaire du 18 mai 2007, imposant aux membres du gouvernement de remettre au service du mobilier national les cadeaux reçus dans le cadre de leurs fonctions.

Fillon : un prêt ou un cadeau de 50 000 euros de son ami milliardaire

Fillon : un prêt ou un cadeau de 50 000 euros de son ami milliardaire

 

Un curieux prêt d’un ami milliardaire auquel il a attribué le grade suprême de grand-croix de la légion d’honneur et qui a aussi eu la bonté d’accorder un emploi fictif à Penelope. Un prêt qui ressemble fortement à un don, par ailleurs non signalé par Fillon, puisque ce prêt ne comporte ni intérêt ni même date de remboursement. Une nouvelle casserole pour François Fillon qui avait choisi la posture de l’homme intègre pourtant  impliqué dans un nombre incroyable d’affaires politico-financières. Il y a d’abord les salaires fictifs accordés à son épouse e t à ses enfants supposés assister parlementairement l’ancien Premier ministre. Il y a l’affaire du détournement de fonds du Sénat destiné aussi à des assistants parlementaires. S’y ajoute le salaire fictif de Pénélope dans la revue des deux mondes de son ami milliardaire, les émoluments reçus de la société AXA via la société de conseil de François Fillon pour un travail sans doute tout aussi fictif enfin le trafic d’influence quand il a accordé le grade suprême de la Légion d’honneur au généreux milliardaire. François Fillon a donc  reçu en 2013 un prêt de 50.000 euros de son ami Marc Ladreit de Lacharrière, propriétaire de La Revue des deux mondes, qu’il a omis de déclarer à la Haute autorité de la vie publique (HATVP), a confirmé mardi son avocat. Selon Le Canard enchaîné, qui a révélé l’information, les juges chargés de l’enquête visant le candidat de la droite pour l’élection présidentielle s’intéressent de près à ce prêt, sans intérêt ni date limite de remboursement. « Il s’agit d’un oubli dans sa déclaration », a déclaré sur BFM TV l’avocat de l’ancien Premier ministre, Me Antonin Lévy. « C’est un prêt qui a été intégralement remboursé », a-t-il ajouté, soulignant que son client en avait « spontanément » parlé aux enquêteurs. « Il n’y a aucun sujet. » Le 24 février, lorsque le Parquet national financier (PNF) a ouvert une information judiciaire visant François Fillon, il l’a ouverte pour détournements de fonds publics, abus de biens sociaux et recel (les délits qui visent les emplois présumés fictifs dont aurait bénéficié sa famille), mais aussi trafic d’influence, et manquement aux obligations déclaratives. D’après le Canard enchaîné, c’est ce prêt non déclaré qui est visé par ce dernier délit. Toujours selon l’hebdomadaire, ce prêt pourrait aussi nourrir les soupçons de trafic d’influence qui entourent les conditions d’attribution, sur rapport de François Fillon, du grade suprême de la Légion d’honneur (grand-croix) au propriétaire de la Revue des deux mondes, où son épouse Penelope est soupçonnée d’avoir eu un emploi fictif. Marc Ladreit de Lacharrière s’est vu attribuer le grade de grand-croix de la Légion d’honneur le 31 décembre 2010, moins d’un an et demi avant d’embaucher Penelope Fillon. Ce titre est très rarement décerné. Un décret de 2015 a en effet fixé à 6 le nombre maximal de personnes pouvant le recevoir chaque année. Le code de la Légion d’honneur impose par ailleurs un nombre maximum de 75 grand-croix vivants, précise-t-on à la grande chancellerie. Ils sont actuellement 72. Olivier Faure, président du groupe PS à l’Assemblée nationale, a dit finir « par avoir la nausée », après ces nouvelles révélations. « Ce prêt n’est pas anecdotique, c’est un prêt sans intérêt par quelqu’un qui est connu pour avoir déjà assez largement subventionné la famille Fillon et toute la question qui est posée derrière, c’est quels sont les conflits d’intérêts potentiels qui existent entre cette participation à l’aventure personnelle d’un homme et les liens qu’il entretient avec la finance », a-t-il déclaré à la presse, appelant la droite à « se ressaisir », en se trouvant un autre candidat. Bernard Accoyer, secrétaire général des Républicains, a quant à lui estimé en vrai faux-cul qu’il fallait désormais parler « du fond ». « C’en est assez », a-t-il dit sur BFM TV. « Les Français maintenant, ils veulent qu’on parle d’eux. » Selon Le Canard enchaîné, les enquêteurs ont également entrepris de dresser la liste de tous les clients de la société de conseil de François Fillon, et ils le soupçonnent d’avoir sous-estimé sa demeure dans la Sarthe.

12



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol