Archive pour le Tag 'Cabinets'

Des cabinets ministériels toujours pléthoriques

Des cabinets ministériels toujours pléthoriques

 Comme chaque année, un document annexe au projet de loi de finances 2025 publié ces derniers jours a fourni  Le document recense, dans l’ensemble, 482 membres de cabinets ministériels, et 2210 personnes chargées des fonctions support, pour un total de 2692 salariés dans ces structures. Un chiffre stable sur un an, en recul de 1,2% seulement. La baisse est plus marquée par rapport au pic d’août 2021, lorsque la pandémie de Covid-19 avait poussé l’exécutif à renforcer les cabinets. 570 membres de cabinets étaient alors dénombrés – 15,4% en plus -, et jusqu’à 2872 personnes, en comptant les fonctions support.

Pour rappel, des règles strictes avaient été édictées par Emmanuel Macron à son arrivée au pouvoir pour limiter la taille des cabinets, mais la pandémie de Covid-19 avait ensuite amené Jean Castex à lâcher du lest. Les niveaux observés au début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron – moins de 350 membres de cabinets, moins de 2500 membres au total en comptant les fonctions support – semblent être un lointain souvenir.

Etat et Cabinets de conseil–McKinsey: Un intérêt douteux !

Etat et Cabinets de conseil–McKinsey: Un intérêt douteux !

Un papier du Figaro qu’on ne peut pas soupçonner d’a priori gauchiste s’interroge sérieusement sur l’intérêt des interventions du cabinet McKinsey. Un cabinet qui a facturé pour 1 milliard de prestations de conseil en 2021.

L’«omniprésence» du cabinet de conseil dans certaines institutions a été dénoncée par la commission d’enquête sénatoriale, qui pointe le manque d’efficacité de certaines missions.

«McKinsey n’est pas un scandale d’État», a voulu évacuer le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal la semaine dernière. Le gouvernement est en tout cas sous le feu des critiques depuis la publication la semaine dernière du rapport de la commission sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil sur les politiques publiques. Celle-ci pointe du doigt, dans ce rapport fouillé et explosif, les excès de recours à ces cabinets privés dans la gestion de dossiers politiques de premier plan. Un cabinet est dénoncé en particulier : McKinsey, qui en plus d’être accusé d’optimisation fiscale en France, voit l’intérêt de ses missions pour l’État remises en cause.

 

Le cabinet américain est en effet en porte-à-faux. Durant la crise sanitaire, il est celui qui a raflé la plus grande proportion des dépenses de conseil de l’État. Selon le rapport, quelque 12,33 millions d’euros lui ont été versés au total, en particulier pour orchestrer la campagne vaccinale française. Le cabinet avait alors quatre missions : piloter l’organisation logistique, échafauder des indicateurs de suivi, et réaliser des analyses sectorielles et organiser des réunions.

Cette dernière mission n’a pas toujours séduit Santé Publique France, que McKinsey a coaché : le cabinet de conseil organisait deux briefings quotidiens à six heures d’écart, sans laisser selon les agents la capacité de mener des actions qui «prennent du temps». Le cabinet mène en outre ses missions rue de Ségur en toute discrétion : son logo n’apparaît jamais sur les «livrables», il emprunte celui du ministère de la Santé. Cinq contrats différents vont au total être signés pour mener cette campagne de vaccination, pour un total de 10,6 millions d’euros.

La commission sénatoriale reproche également au cabinet d’avoir rendu un «arbitrage orienté» sur le dossier des bonus/malus sur les cotisations d’assurance-chômage. Le dossier d’arbitrage de McKinsey, facturé 327.060 euros, présente quatre scénarii mais en privilégie très clairement un. Un exemple qui laisse craindre, comme le fait comprendre en filigrane du rapport sénatorial, que les cabinets ne jouent un rôle qui piétine sur le politique.

Mais l’État n’a pas attendu la crise sanitaire pour recourir aux services de McKinsey. Plusieurs réformes sensibles ont été menées avec l’appui du cabinet de conseil, comme la mise en œuvre de la partie informatique de la réforme des aides personnalisées au logement (APL). «Initialement prévue le 1er janvier 2019, la réforme est reportée à plusieurs reprises à cause des lacunes informatiques de la CNAF puis de la crise sanitaire. Le Gouvernement sollicite alors McKinsey pour contrôler la viabilité des solutions informatiques de la Caisse», explique le rapport sénatorial. Un apport «nécessaire et décisif aux équipes», selon le ministère de la cohésion des territoires, qui sera facturé via quatre contrats différents pour un total de 3,88 millions d’euros.

L’intérêt des prestations de McKinsey n’est pas toujours aussi évident, selon la commission sénatoriale. Celle-ci estime que la mission qui avait pour but d’échafauder la stratégie de sécurisation du versement des pensions alimentaires en 2019 a dénoté, malgré une «bonne maîtrise de ce type d’analyse (quantitative et qualitative)», un «manque de culture juridique et plus largement du secteur public» de la part des salariés du cabinet. Leur mission a pourtant été facturée 260.880 euros.

Un an plus tard, McKinsey prend en charge une nouvelle mission : rédiger un rapport sur les évolutions du métier d’enseignant, pour près de 500.000 euros. «Son livrable principal se résume à une compilation, certes conséquente, de travaux scientifiques et de graphiques conçus à partir de données publiques», écrit la commission. De plus, ce rapport qui était destiné à aider à la préparation d’un colloque à l’Unesco ne démontrera jamais son utilité : le colloque avait été annulé en raison de la crise sanitaire. Le ministère a ainsi admis « qu’il n’est pas possible de déterminer les conséquences directes » du rapport.

De manière similaire, le travail de McKinsey auprès de Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) en 2019 et en 2020 pour préparer la réforme des retraites n’a pas connu de concrétisation, puisque la réforme en question a été abandonnée par le gouvernement. La mission de McKinsey a malgré tout coûté 957.674 euros à l’État.

Au total et selon le rapport sénatorial, l’État a dépensé en 2021 plus d’un milliard d’euros en conseil stratégique et informatique, tous cabinets confondus. Dans le détail, les prestations de conseil des ministères, qui ont plus que doublé depuis 2018, comptaient en 2021 pour 893,9 millions d’euros. Dans ces 893,9 millions, il convient de distinguer les prestations des cabinets de conseils en stratégie (dont fait partie McKinsey) , qui pèsent pour 445,6 millions d’euros et le conseil essentiellement informatique, qui pèse pour 446,3 millions d’euros. S’y ajoutent au global 171 millions d’euros de conseil auprès des opérateurs de l’État.

Le rapport ne précise pas quelle proportion de cette somme a été versée à McKinsey mais selon une recension des missions de conseil réalisée par Le Monde, le cabinet américain aurait reçu plus de 60 millions d’euros pour diverses missions depuis 2015. Le rapport précise également que «le chiffre d’affaires de McKinsey sur le territoire national atteint 329 millions d’euros en 2020, dont environ 5 % dans le secteur public». Soit environ 16,5 millions en 2020.

Cabinets de conseil–McKinsey: Un intérêt douteux !

Cabinets de conseil–McKinsey: Un intérêt douteux !

Un papier du Figaro qu’on ne peut pas soupçonner d’a priori gauchiste s’interroge sérieusement sur l’intérêt des interventions du cabinet McKinsey. Un cabinet qui a facturé pour 1 milliard de prestations de conseil en 2021.

L’«omniprésence» du cabinet de conseil dans certaines institutions a été dénoncée par la commission d’enquête sénatoriale, qui pointe le manque d’efficacité de certaines missions.

«McKinsey n’est pas un scandale d’État», a voulu évacuer le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal la semaine dernière. Le gouvernement est en tout cas sous le feu des critiques depuis la publication la semaine dernière du rapport de la commission sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil sur les politiques publiques. Celle-ci pointe du doigt, dans ce rapport fouillé et explosif, les excès de recours à ces cabinets privés dans la gestion de dossiers politiques de premier plan. Un cabinet est dénoncé en particulier : McKinsey, qui en plus d’être accusé d’optimisation fiscale en France, voit l’intérêt de ses missions pour l’État remises en cause.

 

Le cabinet américain est en effet en porte-à-faux. Durant la crise sanitaire, il est celui qui a raflé la plus grande proportion des dépenses de conseil de l’État. Selon le rapport, quelque 12,33 millions d’euros lui ont été versés au total, en particulier pour orchestrer la campagne vaccinale française. Le cabinet avait alors quatre missions : piloter l’organisation logistique, échafauder des indicateurs de suivi, et réaliser des analyses sectorielles et organiser des réunions.

Cette dernière mission n’a pas toujours séduit Santé Publique France, que McKinsey a coaché : le cabinet de conseil organisait deux briefings quotidiens à six heures d’écart, sans laisser selon les agents la capacité de mener des actions qui «prennent du temps». Le cabinet mène en outre ses missions rue de Ségur en toute discrétion : son logo n’apparaît jamais sur les «livrables», il emprunte celui du ministère de la Santé. Cinq contrats différents vont au total être signés pour mener cette campagne de vaccination, pour un total de 10,6 millions d’euros.

La commission sénatoriale reproche également au cabinet d’avoir rendu un «arbitrage orienté» sur le dossier des bonus/malus sur les cotisations d’assurance-chômage. Le dossier d’arbitrage de McKinsey, facturé 327.060 euros, présente quatre scénarii mais en privilégie très clairement un. Un exemple qui laisse craindre, comme le fait comprendre en filigrane du rapport sénatorial, que les cabinets ne jouent un rôle qui piétine sur le politique.

Mais l’État n’a pas attendu la crise sanitaire pour recourir aux services de McKinsey. Plusieurs réformes sensibles ont été menées avec l’appui du cabinet de conseil, comme la mise en œuvre de la partie informatique de la réforme des aides personnalisées au logement (APL). «Initialement prévue le 1er janvier 2019, la réforme est reportée à plusieurs reprises à cause des lacunes informatiques de la CNAF puis de la crise sanitaire. Le Gouvernement sollicite alors McKinsey pour contrôler la viabilité des solutions informatiques de la Caisse», explique le rapport sénatorial. Un apport «nécessaire et décisif aux équipes», selon le ministère de la cohésion des territoires, qui sera facturé via quatre contrats différents pour un total de 3,88 millions d’euros.

L’intérêt des prestations de McKinsey n’est pas toujours aussi évident, selon la commission sénatoriale. Celle-ci estime que la mission qui avait pour but d’échafauder la stratégie de sécurisation du versement des pensions alimentaires en 2019 a dénoté, malgré une «bonne maîtrise de ce type d’analyse (quantitative et qualitative)», un «manque de culture juridique et plus largement du secteur public» de la part des salariés du cabinet. Leur mission a pourtant été facturée 260.880 euros.

Un an plus tard, McKinsey prend en charge une nouvelle mission : rédiger un rapport sur les évolutions du métier d’enseignant, pour près de 500.000 euros. «Son livrable principal se résume à une compilation, certes conséquente, de travaux scientifiques et de graphiques conçus à partir de données publiques», écrit la commission. De plus, ce rapport qui était destiné à aider à la préparation d’un colloque à l’Unesco ne démontrera jamais son utilité : le colloque avait été annulé en raison de la crise sanitaire. Le ministère a ainsi admis « qu’il n’est pas possible de déterminer les conséquences directes » du rapport.

De manière similaire, le travail de McKinsey auprès de Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) en 2019 et en 2020 pour préparer la réforme des retraites n’a pas connu de concrétisation, puisque la réforme en question a été abandonnée par le gouvernement. La mission de McKinsey a malgré tout coûté 957.674 euros à l’État.

Au total et selon le rapport sénatorial, l’État a dépensé en 2021 plus d’un milliard d’euros en conseil stratégique et informatique, tous cabinets confondus. Dans le détail, les prestations de conseil des ministères, qui ont plus que doublé depuis 2018, comptaient en 2021 pour 893,9 millions d’euros. Dans ces 893,9 millions, il convient de distinguer les prestations des cabinets de conseils en stratégie (dont fait partie McKinsey) , qui pèsent pour 445,6 millions d’euros et le conseil essentiellement informatique, qui pèse pour 446,3 millions d’euros. S’y ajoutent au global 171 millions d’euros de conseil auprès des opérateurs de l’État.

Le rapport ne précise pas quelle proportion de cette somme a été versée à McKinsey mais selon une recension des missions de conseil réalisée par Le Monde, le cabinet américain aurait reçu plus de 60 millions d’euros pour diverses missions depuis 2015. Le rapport précise également que «le chiffre d’affaires de McKinsey sur le territoire national atteint 329 millions d’euros en 2020, dont environ 5 % dans le secteur public». Soit environ 16,5 millions en 2020.

Cabinets ministériels : «rémunérations choquantes»

Cabinets ministériels : «rémunérations choquantes»

Le gouvernement  veut serrer la ceinture des français mais pas celle des membres des cabinets ministériels qui augmentent.  Le député PS René Dosière a jugé jeudi «choquantes» les rémunérations dans les cabinets ministériels du gouvernement Valls, au vu de données figurant dans les annexes du projet de budget 2015.  Ce parlementaire spécialiste des dépenses de l’État pointe la hausse des rémunérations des équipes ministérielles (directeur de cabinet, chef de cabinet, conseillers techniques,etc) et non des ministres eux-mêmes.  Son constat est sans appel. «Par rapport au gouvernement Ayrault (2013), les rémunérations dans le gouvernement Valls (2014) sont en forte augmentation: +7,1% à 8.201 euros pour la rémunération brute moyenne d’un agent et +4,3% à 2.235 euros pour les indemnités de sujétion» (primes, ndlr), a noté cet élu de l’Aisne sur son blog. «Les cinq rémunérations les plus élevées se trouvent au ministère de la culture (13 744 euros), au ministère de l’intérieur (12 987 euros), au ministère de la décentralisation (12 680 euros), au ministère du redressement productif (12 369 euros) et au secrétariat d’Etat à l’enseignement supérieur (12 222 euros)», écrit l’élu. En queue de classement : la Francophonie. Les rémunérations n’y sont «que» de 6592 euros.  Il a décerné un demi-satisfecit à Matignon, pointant «une diminution (-1,3% comparé à 2013)» du total des rémunérations pour les membres de cabinet du Premier ministre Manuel Valls tout en reconnaissant un niveau «plus élevé (13.134 euros mensuels)», primes comprises, de la rémunération moyenne. D’août 2013 à août 2014, le nombre de membres du cabinet du Premier ministre a baissé de 12 pour atteindre 55 personnes, au vu de l’annexe au projet de loi de Finances. Les données budgétaires montrent notamment une augmentation de la dotation annuelle du cabinet du Premier ministre pour les primes appelées indemnités de sujétion particulières, passée à 6,1 millions d’euros, contre 5,85 millions en 2013 et autant en 2012. Sous François Fillon, dont le cabinet comptait alors 67 membres, l’enveloppe pour ces primes avait atteint 6,5 millions en août 2011. «Alors que le gouvernement impose aux Français des efforts de rigueur, les membres des cabinets ministériels ne sauraient en être exonérés», a considéré le député socialiste, renouvelant sa proposition qu’aucune rémunération ne dépasse celle du ministre, ce qui ferait une économie de 3,8 millions d’euros (11% de la masse salariale). Contrairement à la règle appliquée à l’Élysée et à Matignon, où aucun collaborateur ne gagne plus que le Président (ou le Premier Ministre), dans 19 ministères la rémunération moyenne des membres de cabinet est supérieure à celle du ministre, selon ses calculs. Globalement, le nombre de membres des cabinets ministériels a diminué de 18,4% sur un an, à 461 équivalents temps plein, au vu des informations communiquées sur les effectifs au 1er août 2014.

 




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol