Hollande: « l’innovation, croissance de demain » ou…. l’avenir c’est demain !
Florilèges de truismes à l’occasion du lancement de ce nouveau concours Lépine mode hollandaise. « L’innovation c’est la croissance de demain » a-t-il notamment déclaré, une belle formule pour ne rien dire d’autre qu’une banalité. Comme Montebourg persuadé que ce concours Lépine new look va « changer la société ». Tout cela sent l’improvisation et ne vise sans doute qu’à masquer la dégradation de l’industrie française dont on apprend aujourd’hui qu’elle se redresse en Europe sauf en France. L’exécutif veut donner donc un coup de fouet à l’innovation. Le président François Hollande a ainsi lancé, ce lundi 2 décembre, le concours « innovation 2030″ , dont le but est d’attirer en France les projets d’avenir. il a affirmé que ce concours traduit « une volonté de réindustrialiser la France ». « Une démarche longue » mais qui, selon lui, rejoint à la fois le pacte de compétitivité et de croissance du gouvernement et les 34 plans industriels d’Arnaud Montebourg. L’initiative du ministre du Redressement productif « doit forcer l’allure des décisions industrielles dans les entreprises françaises pour être les meilleurs dans un laps de temps court, sur un certain nombre d’objets ou de services » dixit François Hollande. Tandis « qu’aujourd’hui c’est le long terme » , a-t-il précisé. Ce dernier s’est désolé de voir la France reculer dans les classements concernant la compétitivité. Il a notamment affirmé qu’elle se plaçait 11ème sur 28 au sein de l’Union européenne, sans préciser de quel classement il s’agissait. « Ce n’est pas notre rang, ce ne doit pas être notre place ». Estimant que « l’innovation, c’est la croissance de demain », il a énuméré les différents dispositifs fiscaux mis en place pour la favoriser: extension du crédit d’impôt recherche, abattements sur les plus-values mobilières, système d’amortissement favorable aux sociétés qui investissent dans des jeunes entreprises innovantes, ou encore création du statut de la jeune entreprise innovante. « Ils seront maintenus pour l’ensemble du quinquennat « , a-t-il déclaré, ajoutant que « le rôle de l’Etat est de faire émerger, accompagner les talents et de créer un environnement favorable à l’innovation ». Il a ensuite rappelé les sept priorités ciblées par le concours: le stockage de l’énergie, le recyclage des métaux, le développement des protéines végétales, ce qu’il appelle « la chimie verte », « utiliser les ressources de la mer, « la médecine individualisée », « l’économie de la longévité » et le « big data », c’est-à-dire le traitement d’énormes bases de données. François Hollande a bien insisté sur le fait que ce concours était ouvert à tous les innovateurs , qu’ils soient français ou étrangers, à la condition « d’implanter leurs activités sur notre territoire ». « La France doit attirer tous les talents et devenir un lieu où on vient innover et investir ». Arnaud Montebourg a lui jugé que « l’innovation doit réconcilier les Français avec le risque ». « Dans ce monde qui n’aime pas le risque, la France a fait le choix du risque et de l’innovation et c’est avec les innovateurs du monde entier que la France va participer à la préparation d’un changement de société », a-t-il affirmé.