Archive pour le Tag 'budgétaires'

Activité économique Les restrictions budgétaires vont tasser la croissance

Activité économique  Les restrictions budgétaires vont tasser la croissance

Du fait des perspectives d’économie budgétaire, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) table désormais sur une hausse du PIB de seulement 0,5% pour le millésime en cours, contre 0,8% auparavant.

Une révision à la baisse qui « s’explique principalement par un acquis de croissance pour 2024 plus faible que prévu […] et un nouveau programme d’ajustement budgétaire ».
Pour faire face à la dégradation des comptes publics, Bercy a entériné par décret l’annulation de dix milliards d’euros de crédits en février dernier. Conséquence: la croissance française va être amputée de 0,2% en 2024.
« Quand vous réduisez la dépense publique, cela a des conséquences sur la consommation des ménages et l’activité des entreprises », a expliqué l’économiste Mathieu Plane lors de la conférence de présentation des prévisions économiques de l’OFCE.

« Sur les dix milliards annoncés, on estime que sept milliards peuvent avoir des effets négatifs sur l’économie. »

Et les Jeux olympiques n’apporteront pas un regain d’activité pérenne avec seulement un impact de seulement 0,1%, au troisième trimestre.

En raison de la faible croissance de l’activité, le retournement de la courbe du travail se poursuivra, éloignant l’objectif de plein-emploi d’Emmanuel Macron. 68.000 défaillances d’entreprises sont attendues en 2024, et un total de 100.000 emplois devraient disparaître. Le taux de chômage devrait s’établir à 8,1% fin 2024.

Le taux d’inflation devrait s’établir à 2,4% en 2024 contre 4,9% en 2023. Soit un taux proche de l’objectif affiché par la Banque centrale européenne.
« Malgré les effets positifs liés à la baisse des taux », prévue cette année, « la croissance française est attendue à 1,2% », soit un demi-point de moins que la prévision du gouvernement (1,7%) » pour 2025, pénalisée par 20 milliards de coupes supplémentaires annoncées en 2025.

Economie: Les restrictions budgétaires vont tasser la croissance

Economie: Les restrictions  budgétaires vont tasser la croissance
  Du fait des perspectives d’économie budgétaire, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) table désormais sur une hausse du PIB de seulement 0,5% pour le millésime en cours, contre 0,8% auparavant.
Une révision à la baisse qui « s’explique principalement par un acquis de croissance pour 2024 plus faible que prévu […] et un nouveau programme d’ajustement budgétaire ».

Pour faire face à la dégradation des comptes publics, Bercy a entériné par décret l’annulation de dix milliards d’euros de crédits en février dernier. Conséquence: la croissance française va être amputée de 0,2% en 2024.

« Quand vous réduisez la dépense publique, cela a des conséquences sur la consommation des ménages et l’activité des entreprises », a expliqué l’économiste Mathieu Plane lors de la conférence de présentation des prévisions économiques de l’OFCE.

« Sur les dix milliards annoncés, on estime que sept milliards peuvent avoir des effets négatifs sur l’économie. »

Et les Jeux olympiques n’apporteront pas un regain d’activité pérenne avec seulement un impact de seulement 0,1%, au troisième trimestre.

En raison de la faible croissance de l’activité, le retournement de la courbe du travail se poursuivra, éloignant l’objectif de plein-emploi d’Emmanuel Macron. 68.000 défaillances d’entreprises sont attendues en 2024, et un total de 100.000 emplois devraient disparaître. Le taux de chômage devrait s’établir à 8,1% fin 2024.
Le  taux d’inflation devrait s’établir à 2,4% en 2024 contre 4,9% en 2023. Soit un taux proche de l’objectif affiché par la Banque centrale européenne.

« Malgré les effets positifs liés à la baisse des taux », prévue cette année, « la croissance française est attendue à 1,2% », soit un demi-point de moins que la prévision du gouvernement (1,7%) » pour 2025, pénalisée par 20 milliards de coupes supplémentaires annoncées en 2025.

Les économies budgétaires vont tasser la croissance

Les économies budgétaires vont tasser la croissance
  Du fait des perspectives d’économie budgétaire, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) table désormais sur une hausse du PIB de seulement 0,5% pour le millésime en cours, contre 0,8% auparavant.
Une révision à la baisse qui « s’explique principalement par un acquis de croissance pour 2024 plus faible que prévu […] et un nouveau programme d’ajustement budgétaire ».

Pour faire face à la dégradation des comptes publics, Bercy a entériné par décret l’annulation de dix milliards d’euros de crédits en février dernier. Conséquence: la croissance française va être amputée de 0,2% en 2024.

« Quand vous réduisez la dépense publique, cela a des conséquences sur la consommation des ménages et l’activité des entreprises », a expliqué l’économiste Mathieu Plane lors de la conférence de présentation des prévisions économiques de l’OFCE.

« Sur les dix milliards annoncés, on estime que sept milliards peuvent avoir des effets négatifs sur l’économie. »

Et les Jeux olympiques n’apporteront pas un regain d’activité pérenne avec seulement un impact de seulement 0,1%, au troisième trimestre.

En raison de la faible croissance de l’activité, le retournement de la courbe du travail se poursuivra, éloignant l’objectif de plein-emploi d’Emmanuel Macron. 68.000 défaillances d’entreprises sont attendues en 2024, et un total de 100.000 emplois devraient disparaître. Le taux de chômage devrait s’établir à 8,1% fin 2024.
Le  taux d’inflation devrait s’établir à 2,4% en 2024 contre 4,9% en 2023. Soit un taux proche de l’objectif affiché par la Banque centrale européenne.

« Malgré les effets positifs liés à la baisse des taux », prévue cette année, « la croissance française est attendue à 1,2% », soit un demi-point de moins que la prévision du gouvernement (1,7%) » pour 2025, pénalisée par 20 milliards de coupes supplémentaires annoncées en 2025.

 

Economies budgétaires: Les dépenses sociales dans le viseur

Economies budgétaires: Les dépenses sociales dans le viseur


L’administration suggère au gouvernement de faire quelques économies en particulier dans le domaine social et de relever les taxes sur l’énergie. Des économies toutefois loin des enjeux du trou du budget et de l’immense dette qui atteint et même dépasse maintenant 3000 milliards d’euros soit 113 % du PIB.

Parmi les douze domaines d’action publique étudiés par l’Inspection générale des finances pour préparer les prochains budgets, les dépenses fiscales liées à la transition écologique figurent en bonne place.
Le gouvernement réfléchit ainsi à aligner progressivement, « entre 2024 et 2030, les tarifs réduits d’accise sur les énergies dont bénéficient plusieurs secteurs économiques sur le tarif normal du gazole ». Les tarifs réduits dont bénéficient les acteurs du BTP, de l’agriculture et du transport de marchandises devraient ainsi disparaître, avec une « première marche » dès le budget 2024, a précisé le ministère de l’Economie lors d’un briefing à la presse.

Des dépenses sociales seraient aussi dans le viseur notamment indemnités journalières (IJ) versées par l’Assurance maladie, « Ces conclusions constituent une base de réflexion pour enrichir les travaux de programmation budgétaire, en association avec le Parlement », insiste l’administration qui laisse le pouvoir de décision au gouvernement. Encore heureux ! Bref, des propositions de l’administration qui ne sont pas à la hauteur des enjeux et une administration pas vraiment décidée à réduire son train de vie.

Critères budgétaires : Le FMI pour un assouplissement des règles

Critères budgétaires : Le FMI pour un assouplissement des règles

Le FMI s’inquiète pour la session budgétaire en Europe et propose un assouplissement des règles. Une proposition qui rejoint évidemment les souhaits notamment de la France. Reste à savoir si les états frugaux partageront les mêmes propositions. Suspendues depuis le début de la pandémie, les règles budgétaires sur la dette et le déficit dans la zone euro le resteront en principe jusqu’à fin 2022. Mais la France réclame déjà une «transition» à l’issue de cette période, si un nouveau cadre budgétaire n’a pas été adopté d’ici là.

La clause de suspension d’urgence a permis l’explosion de la dépense publique au nom du «quoi qu’il en coûte». Entre-temps, le débat s’est engagé sur la réforme de ces règles fixant à 3 % du PIB le niveau de déficit des États membres de la zone euro et à 60 % leur endettement. Dès avant la crise, Emmanuel Macron les qualifiait de «débats d’un autre siècle». Or les niveaux de dettes ont depuis bondi à 100 % en moyenne dans la zone euro, 116 % pour la France ou près de 160 % pour l’Italie.

Dépenses budgétaires : Macron lâche tout alors que les caisses sont vides

Dépenses budgétaires : Macron lâche tout alors que les caisses sont vides

 

La campagne électorale du chéquier par Macron est de plus en plus critiquée par l’opposition. Ainsi la vice-présidente des Républicains, députée du Doubs et vice-présidente de l’Assemblée nationale, estime que le chef de l’État poursuit la politique du «quoi qu’il en coûte» à des fins électorales.

 » - Nous allons observer sérieusement les lignes et voir comment celles-ci sont financées. Ce sera un travail d’opposition et de propositions, mais nous dénoncerons avec force tout ce qui apparaîtra comme une instrumentalisation des finances à des fins électorales.

 

Dépenser n’est pas réformer. Par exemple, augmenter les dépenses de santé n’est pas réformer le système de santé. Emmanuel Macron et sa majorité placent cette rentrée parlementaire sous le signe d’une monumentale hypocrisie! Il promet des lois, des plans, des mesures… dont une large part ne verra jamais le jour. Et il le sait, car soit le temps parlementaire »

La relance publique implique de mettre de côté les règles budgétaires en Europe

La  relance publique implique de mettre de côté les règles budgétaires en Europe

Roel Beetsma est professeur et vice-doyen de la faculté des sciences économiques et commerciales, à l’université d’Amsterdam, aux Pays-Bas. Il est membre du comité budgétaire européen, un organe consultatif indépendant qui conseille la Commission sur le cadre budgétaire. Il fait aussi partie d’une commission indépendante conseillant le gouvernement néerlandais sur les positions à adopter en matière de politiques financières et économiques de l’Union. (Interview dans l’Opinion)

Faut-il réformer le Pacte de stabilité et de croissance ? Qui fixe les règles budgétaires européennes ?

Habituellement, après une crise, l’investissement public chute. De fait, les études que nous avons menées montrent qu’il a été plus faible après la crise financière mondiale. C’est en particulier le cas pour les pays très endettés, comme l’Italie et le Portugal. Au comité budgétaire européen, nous avons recommandé à la Commission européenne de reprendre le Pacte de stabilité et de croissance et d’adopter ce que nous appelons une règle d’or budgétaire modifiée, permettant un relâchement du plafond d’augmentation de la dépense publique pour permettre de l’investissement public. Nous sommes conscients des inconvénients : les gouvernements sont incités à reclasser des dépenses comme de l’investissement. Donc nous suggérons que la règle d’or modifiée s’applique uniquement aux investissements déjà classifiés comme tels par la Commission. Par exemple, ceux financés par les fonds structurels, qui répondent à certains critères. La part du financement qui vient des Etats membres pourrait être exemptée des règles budgétaires et même majorée par les gouvernements, en ayant un plafond plus élevé.

« Vous devez donc trouver un compromis en permettant, d’un côté, des dépenses favorables à la croissance et en vous assurant, d’un autre, que ces dépenses facilitées en soient vraiment porteuses »

Quels sont ces investissements ? Est-ce si simple de différencier dépenses d’investissement et de fonctionnement ?

Classiquement, ce sont les investissements dans les infrastructures : routes, réseaux électriques, chemins de fer, bâtiments scolaires ou gouvernementaux… A contrario, les salaires des enseignants ne sont pas considérés comme des investissements, alors qu’ils encouragent la croissance. Dans l’idéal, on rendrait flexibles les règles budgétaires pour toute dépense publique porteuse de croissance. Mais les gouvernements souhaitent présenter comme telles toutes sortes de dépenses. Vous devez donc trouver un compromis en permettant, d’un côté, des dépenses favorables à la croissance et en vous assurant, d’un autre, que ces dépenses facilitées en soient vraiment porteuses. C’est plus facile dans le cas des investissements en infrastructures. Il faut noter que les règles budgétaires européennes autorisent déjà une certaine flexibilité pour les investissements publics. Dans le bras préventif du Pacte de stabilité, les gouvernements qui affichent un déficit structurel [c’est-à-dire des recettes inférieures à leurs dépenses sans tenir compte de l’impact de la conjoncture] doivent améliorer ce dernier de 0,5 % du PIB par an. Mais la flexibilité pour l’investissement public peut atteindre environ 0,2 % du PIB. Ce n’est pas rien. Néanmoins, en pratique, les pays n’ont presque jamais utilisé cette possibilité. Ils ont de nombreuses autres possibilités de flexibilité qu’ils exploitent déjà auprès de la Commission : événements inhabituels, réformes structurelles, marges d’incertitudes…

Comment se positionnent les grands pays européens par rapport à la réforme du Pacte de stabilité ?

Les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Autriche et les pays scandinaves sont sceptiques et craignent davantage de flexibilité dans les règles budgétaires européennes. En revanche, la France, l’Espagne et l’Italie y sont favorables. On retrouve la division classique. La Commission va lancer très prochainement des consultations à propos de potentiels changements concernant le Pacte. Il y aura des débats, mais ce qui en sortira n’est pas encore clair…

Croissance France : le FMI souhaite des mesures budgétaires supplémentaires

Croissance France : le FMI souhaite des mesures budgétaires supplémentaires

 

Les informations fournies par le fonds monétaire international n’apportent pas d’éléments vraiment nouveaux concernant la situation économique française. L’objet n’est sans doute pas là. Il s’agit en réalité d’encourager le pays à des mesures budgétaires supplémentaires pour amortir le choc de la seconde vague de la crise sanitaire qui risque d’entraîner des dégâts beaucoup plus importants que prévu. ( la France fait un effort financier de 4 à 5% du PIB et l’Allemagne de près de 10% comme les Etats-Unis).

Le Fonds monétaire international (FMI) confirme que l’activité économique devrait reculer d’environ 10% pour l’ensemble de l’année 2020 en France et prévoit une reprise partielle de l’ordre de 5%-6% en 2021, en notant que celle-ci “dépendra de l’évolution de la pandémie et des mesures d’endiguement associées”.

Le FMI, dans une note consécutive à une mission sur la France, estime, face à la deuxième vague de l’épidémie de coronavirus, que “des mesures de relance budgétaire supplémentaires, temporaires et bien ciblées, pourraient se révéler nécessaires en France en fonction de l’évolution de la situation”.

Les autorités françaises, continue le FMI, “doivent élaborer dès maintenant un plan crédible et ambitieux de rééquilibrage des finances publiques à moyen terme et le mettre en œuvre seulement une fois la reprise économique bien engagée”.

Critères budgétaires européens: mise sous le coude encore en 2021

 

 

Critères budgétaires européens: mise sous le coude encore en 2021

 

 

Comment pouvait s’y attendre,  la commission européenne a décidé de mettre sous le coude les critères budgétaires des Etats au cours de l’année 2021. Et pour cause, le plan de soutien à l’économie décidé par l’Europe ne prendra réellement effet qu’au milieu de l’année 2021 et en attendant les Etats pour boucher les trous et soutenir la croissance n’ont d’autres solutions que d’accroître leur endettement y compris en Allemagne. Le commissaire européen aux Affaires économiques Paolo Gentiloni a donc déclaré

“La clause dérogatoire générale restera active en 2021, car les politiques budgétaires devront continuer à soutenir la reprise l’an prochain, à la fois au niveau de la zone euro et au niveau des Etats membres”, a déclaré Paolo Gentiloni, à l’issue d’une réunion de l’Eurogroupe.

Les pays membres de la zone euro doivent remettre d’ici au 15 octobre à la Commission européenne leurs prévisions budgétaires pour 2021.

“Agilité et flexibilité seront les maîtres-mots pour concevoir et mettre en oeuvre les politiques budgétaires pour et pendant l’année 2021”, a encore assuré l’ancien président du Conseil italien.

 

Comment pouvait s’y attendre,  la commission européenne a décidé de mettre sous le coude les critères budgétaires des Etats au cours de l’année 2021. Et pour cause, le plan de soutien à l’économie décidé par l’Europe ne prendra réellement effet qu’au milieu de l’année 2021 et en attendant les Etats pour boucher les trous et soutenir la croissance n’ont d’autres solutions que d’accroître leur endettement y compris en Allemagne. Le commissaire européen aux Affaires économiques Paolo Gentiloni a donc déclaré

“La clause dérogatoire générale restera active en 2021, car les politiques budgétaires devront continuer à soutenir la reprise l’an prochain, à la fois au niveau de la zone euro et au niveau des Etats membres”, a déclaré Paolo Gentiloni, à l’issue d’une réunion de l’Eurogroupe.

Les pays membres de la zone euro doivent remettre d’ici au 15 octobre à la Commission européenne leurs prévisions budgétaires pour 2021.

“Agilité et flexibilité seront les maîtres-mots pour concevoir et mettre en oeuvre les politiques budgétaires pour et pendant l’année 2021”, a encore assuré l’ancien président du Conseil italien.

Coronavirus : l’UE suspend les règles budgétaires

Coronavirus : l’UE suspend les règles budgétaires  

Il y a longtemps que critères européens de gestion budgétaire ne sont plus respectés dans de nombreux pays en particulier ceux du Sud. Même sans crise sanitaire, nombre de pays dont la France auraient dépassé les objectifs fixés dans la zone euro. Pour résumer, on devait se trouver en 2019 avec des déficits nettement en dessous de 3 %, ils seront en réalité très supérieure. De l’ordre peut-être de 5 % pour la France. Ce dépassement déjà prévisible était surtout dû  au très net ralentissement économique de 2020 puisque les espérances de croissance du PIB étaient réduites à seulement 1 %. Certains pays comme l’Italie en particulier était déjà dans une situation financière très critique.

Avec la crise sanitaire tout s’accélère. En effet la crise économique va mécaniquement priver les Etats de ressources budgétaires alors que dans le même temps les dépenses vont considérablement augmenter à la fois pour soutenir les entreprises et sauvegarder une partie du pouvoir d’achat des ménages.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a donc annoncé la suspension des règles de discipline budgétaire de l’UE, une mesure inédite qui permettra aux Etats membres de dépenser autant que nécessaire pour lutter contre les conséquences économiques du coronavirus.

cette mesure est cohérente avec la décision de la banque centrale européenne ( comme toutes les autres banques centrales) de se montrer encore plus accommodante pour accorder des liquidités. Pour parler simplement, encore il s’agit de  faire tourner un peu plus la planche à billets avec évidemment le retour de bâton inévitable à savoir la renaissance d’une forte inflation d’ici quelques temps

Retraites: revoir les prévisions budgétaires approximatives du comité d’orientation des retraites

Retraites: revoir les prévisions budgétaires approximatives  du comité d’orientation des retraites

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les prévisions comité d’orientation des retraites sont à géométrie politique variable. En fonction des intentions du pouvoir en place,   le COR fait  varier ses prévisions. Par exemple  dans son rapport 2016, le COR prévoyait un retour à l’équilibre du système des retraites pour le milieu des années 2020, mais  dans l’édition 2017, il affirme que l’équilibre ne devrait pas être atteint avant le début des années 2040. Subitement aussi en 2019, le comité d’orientation des retraites souligne que le régime enregistrera un déficit de l’ordre  de 10 milliards en 2025. De quoi conforter l’idée qu’il faut imposer une réforme paramétrique ( qui porte sur les critère et les modalités  pour bénéficier de la retraites ). Trois leviers sont privilégiés pour assurer la pérennité financière des systèmes de retraites : l’âge de départ à la retraite, le niveau des pensions et les cotisations.  Ce qui est curieux ce sont ces changements d’évaluation. Pas tellement étonnant finalement car le comité d’orientation est une sorte de cénacle de chapeaux à plumes et non un organisme scientifique indépendant. Dans les prévisions du comité d’orientation des retraites, un seul élément est indiscutable à savoir le déséquilibre démographique avec plus en plus de retraités et proportionnellement de moins en moins de cotisants. Pour sur le reste, tout dépend d’une part de la croissance ( donc du nombre de cotisants ) , du niveau des retraites et des modalités de financement.

Depuis des années, le niveau des retraites baisse du fait de la désindexation. Une autre solution envisagée est le report la retraite soit par exemple en allongeant les annuités, soit en décalant l’âge, soit en créant ce qu’on appelle un âge  pivot qui revient à repousser l’âge d’une retraite entière. Ce que propose justement le Medef.

En reprenant à son compte le concept de l’âge pivot, le Medef demande tout simplement de reporter l’âge effectif de la retraite. En effet l’âge  pivot était un artifice pour allonger  la durée de cotisation qui pourrait ainsi passer de 62 ans à 63 ou 64 pour une retraite pleine. L’âge légal demeurerait à 62 ans mais ceux qui la prendraient  à cet âge-là subiraient une baisse de pension. Une proposition d’ordre budgétaire qu’on peut comprendre sinon admettre en l’état des perspectives financières mais qui va complètement à l’encontre du concept de retraite à points; la retraite à points doit en effet autoriser les retraités à prendre leur retraite à l’âge qu’ils souhaitent (avec un minimum). Le Medef sent sans doute que la réforme des retraites à caractère universel à de plus en plus de plomb dans l’aile. Ce qui est en question, c’est de savoir si elle s’appliquera en 2025,,2035 ….ou 2070 avec la clause grand-père ( âge moyen d’ entrée au travail 23 ans plus 45 ans de cotisations, soit 68 ans ). Le Medef souhaite des mesures budgétaires immédiates et tout simplement un report de l’âge pour une retraite entière . Le  Medef conteste d’ailleurs le fait que des mesures budgétaires n’aient  pas été prises préalablement à la grande forme envisagée par le gouvernement. “On ne peut pas faire une réforme qui se veut la mère de toutes les réformes (…) en l’asseyant sur un régime qui n’est pas équilibré”, a-t-il dit en conférence de presse. “Il faut une réforme d’équilibre avant de faire une réforme d’équité.”

Selon le Conseil d’orientation des retraites (COR), si rien n’est fait, le déficit du régime des retraites sera compris en 2025 entre 7,9 à 17,2 milliards d’euros, en fonction de la méthode et du scénario de croissance retenus. On peut s’étonner que ce conseil d’orientation se soit autant trompé dans ses évaluations à moins qu’il ne confonde  son rôle comme un service du pouvoir ( ce qu’il est en réalité puisqu’il  dépend du Premier ministre) et son rôle d’observatoire économique et statistique indépendant. En clair, le conseil d’orientation des retraites ne sert pas à grand-chose.

 

Révision des règles budgétaires européennes : pour dépenser davantage ?

Révision des règles budgétaires européennes : pour dépenser davantage ?

Le moins que l’on puisse dire c’est que les Etats ne sont pas très clairs vis-à-vis de leurs demandes de révision des règles budgétaires qui aujourd’hui cadenassent le déficit budgétaire et le niveau de la dette. Du coup,  on semble vouloir définir de nouveaux critères qui pourraient déboucher sur des gestions plus laxistes. Il y a déjà la distinction entre déficit conjoncturel et déficit culturel. Deux notions déjà bien difficiles et  complexes à identifier. Pour faire simple le bon déficit correspondant à de bonnes dépenses et le mauvais déficit des mauvaises dépenses !

Les ministres des Finances de l’Union européenne (UE) réunis à Helsinki se sont montrés en tout cas  favorables à une simplification des règles budgétaires européennes pour les rendre plus lisibles et plus prévisibles, mais il reste du travail à effectuer avant qu’un accord soit conclu pour les changer, a déclaré samedi un responsable européen.

Le vice-président de la Commission européenne chargé de l’euro et du dialogue social, Valdis Dombrovskis, a précisé à l’issue de la réunion que la plupart des ministres s’étaient montrés ouvert à l’idée du Comité budgétaire européen (European Fiscal Board, EFB), un organe consultatif indépendant de la Commission, de privilégier les critères de la dette publique et des dépenses budgétaires.

 “De nombreux pays se sont prononcés en faveur d’une simplification des règles pour améliorer la transparence et la prévisibilité”, a-t-il ajouté.

Les deux principaux critères sont celui du déficit public qui ne doit pas dépasser 3% du produit intérieur brut (PIB), et celui de la dette publique plafonnée à 60% du PIB.

Berlin : un « budget parallèle » pour contourner les règles budgétaires

Berlin : un « budget parallèle » pour contourner  les règles budgétaires

 

Pour respecter les règles budgétaires, l’Allemagne envisage tout simplement de créer de  nouvelles entités publiques notamment pour investir dans les infrastructures. Une pratique qu’utilise d’ailleurs la France quand elle cantonne certaines dettes dans des entreprises publiques comme EDF ou encore la SNCF.  Ces emprunts pourraient aussi être utilisés au service de la transition énergétique. On sait que l’Allemagne respecte en général l’orthodoxie financière et tente même de l’imposer à toute l’Europe. Cependant, aujourd’hui c’est la croissance allemande qui est en cause et qui risque même de tutoyer rapidement la récession. Cela en raison de la nette diminution du volume de ses exportations. Pour relancer la croissance Berlin envisage donc d’investir dans des infrastructures par ailleurs assez mal entretenues. La règle du “Schuldenbremse”, ou frein à l’endettement, autorise un déficit du budget fédéral équivalent à 0,35% du produit intérieur brut (PIB), soit environ 12 milliards d’euros par an, mais une fois pris en compte différents facteurs dont le taux de croissance du PIB, Berlin ne pourra réellement augmenter ses emprunts que de cinq milliards d’euros l’an prochain.

Or la première économie d’Europe est menacée de récession et la banque publique de développement KfW estime à 138 milliards d’euros les besoins d’investissement totaux du pays. Le projet de “budget parallèle” envisagé par plusieurs responsables gouvernementaux permettrait d’accroître les crédits alloués aux investissements publics sans grever le déficit du budget fédéral, ont expliqué plusieurs personnes qui ont requis l’anonymat.

Cette nouvelle dette serait assujettie aux règles du Pacte de stabilité et croissance européen, moins strictes que les règles nationales allemandes, ont ajouté les sources, ce qui permettrait au gouvernement d’augmenter la dépense publique sans avoir à réunir la majorité parlementaire des deux tiers nécessaire pour remettre en cause les règles constitutionnelles sur la dette.

“La Norvège a son pétrole, l’Allemagne a sa note souveraine. Elle constitue une sorte de ressource nationale”, a déclaré à Reuters un haut responsable fédéral.

“S’il est géré intelligemment, un organisme d’investissement public indépendant pourrait même gagner de l’argent en levant de nouvelles dettes”, a-t-il ajouté en rappelant que les rendements de la dette publique allemande étaient aujourd’hui négatifs.

Des porte-parole du ministère des Finances et de celui des Affaires économiques et de l’Energie ont refusé de commenter ces informations.

La porte-parole du ministère des Finances a renvoyé sur un communiqué publié auparavant par un ministre délégué en charge des relations avec le Parlement selon lequel Berlin ne croit pas que les crédits budgétaires soient insuffisants.

Les règles européennes autorisent les Etats membres de l’Union à afficher un déficit allant jusqu’à 1% du PIB à condition que leur ratio d’endettement soit sensiblement inférieur à 60%. Selon cette règle, l’Allemagne pourrait augmenter sa dette de jusqu’à 35 milliards d’euros par an, soit 30 milliards de plus que prévu par ses règles budgétaire nationales.

Pour Philip Steinberg, directeur du département de la politique économique au ministère des Affaires économiques et de l’Energie, réunir la majorité nécessaire pour modifier les règles nationales sur la dette publique serait compliqué et long, d’où la nécessité pour le gouvernement d’agir sur un autre front.

“Nous devons étudier toutes les possibilités permettant de financer les investissements nécessaires dans le cadre du frein à la dette, parmi lesquelles figurent la création d’organismes indépendants qui ne soient pas pris en compte dans le frein à la dette”, a-t-il dit. Par ailleurs, le ministre de l’Economie, Peter Altmaier, a évoqué lundi la possibilité de la création d’une fondation sur le climat dans laquelle Berlin pourrait injecter cinq milliards d’euros.

Cette fondation pourrait émettre des prêts à taux zéro dédiés au financement de projets de lutte contre le dérèglement climatique pour un montant maximal de 50 milliards d’euros, avec pour objectif prioritaire de réduire les émissions de gaz à effet de serre allemandes, a-t-il dit.

Berlin doit présenter le 20 septembre un plan climat dont les besoins de financement pourraient justement avoisiner 50 milliards. Peter Altmaier a ajouté que des emprunts réalisés par une fondation à but non lucratif n’entreraient pas dans le champ d’application des règles imposant au gouvernement l’équilibre budgétaire car la fondation serait de droit privé.

Renforcer les réserves budgétaires pour la croissance

Renforcer les  réserves budgétaires pour la croissance

A juste titre, le Fond monétaire international commence à s’inquiéter du net ralentissement de la croissance jusqu’en 2020….au moins. Du coup il recommande fermement de resserrer les boulons budgétaires et de prévoir des réserves budgétaires utiles pour relancer une croissance qui va se révéler modérée pour les années à venir. Au-delà de la révision en baisse de la croissance mondiale, ce qui inquiète surtout le FMI ce sont les  incertitudes liées aux tensions commerciales et à la situation de certains pays émergents. Le FMI estime notamment que les Etats-Unis et la Chine ressentiront l’an prochain l’essentiel des retombées de leur guerre commerciale et pour ce motif il a révisé en baisse ses prévisions de croissance de 2019 des deux pays. Après d’autres institutions internationales, le FMI révise donc à la baisse ses prévisions de juillet. En gros la croissance pourrait baisser entre 0,2 % et 0,4 % selon l’intensité de la guerre économique. Les États-Unis enregistrent toujours une croissance soutenue mais la guerre commerciale pourrait leur coûter un point de croissance. En zone euro, le FMI  ramène la croissance à 2 % au lieu de 2.2 en 2018. L’activité en Allemagne est-elle ramenée à 1,9 au lieu de 2,2 % en 2018 la France, elle, perd 0,2 % avec un PIB en croissance de 1,6 % c’est-à-dire assez loin de la moyenne de la zone euro. De toute façon, les effets d’un accroissement de la guerre commerciale sont encore évalués de manière approximative, tout dépendra du taux d’augmentation des droits de douane et de l’intensité des autres mesures protectionnistes. Il semble bien que le FMI par ailleurs ne s’appesantisse pas sur le danger que représente la hausse de l’inflation qui pourrait créer une crise de la dette. Prudemment le fonds monétaire international indique seulement que les économies des pays avancés pourraient avoir atteint leur pic activité en 2017. En clair que la croissance serait condamnée à décroître les années suivantes. Le FMI insiste justement sur le caractère dangereux du protectionnisme non seulement pour l’économie mais aussi pour la paix

2017       2018              2019

Monde            3,7%    3,7% (-0,2)    3,7% (-0,2)

USA                 2,2%    2,9%  (0,0)     2,5% (-0,2)

Zone euro       2,4%     2,0% (-0,2)    1,9%  (0,0)

Allemagne      2,5%    1,9% (-0,3)    1,9% (-0,2)

France           2,3%     1,6% (-0,2)   1,6% (-0,1)

Italie              1,5%     1,2%  (0,0)    1,0%  (0,0)

R-U               1,7%     1,4%  (0,0)    1,5%  (0,0)

Japon           1,7%     1,1% (+0,1)    0,9%  (0,0)

Canada        3,0%      2,1%  (0,0)    2,0%  (0,0)

Chine           6,9%      6,6%  (0,0)     6,2% (-0,2)

Inde             6,7%     7,3%  (0,0)    7,4% (-0,1)

Brésil           1,0%     1,4% (-0,4)     2,4% (-0,1)

Russie         1,5%     1,7%  (0,0)    1,8% (+0,3)

 

Constatant ce tassement, le FMI indique que « la reprise est de plus en plus inégale et certains des risques déjà identifiés se sont partiellement vérifiés », souligne le texte, en référence aux tensions commerciales croissantes. Pointant du doigt les effets délétères de la guerre douanière entre la Chine et les Etats-Unis, susceptible de miner la confiance mondiale.

Economies budgétaires : Macron secoue ses ministres

Economies budgétaires  : Macron secoue ses ministres

 

 

En substance, Macron a dit à se ministres qu’ils ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez. lors du conseil des ministres – Il a employé pour cela une formule plus littéraire en invitant ses ministres à privilégier le long terme à une vision « myope » ou « astigmate » surtout dans un contexte budgétaire complexe pour 2018 qui se traduira par un effort de 10 milliards d’euros pour l’Etat sur les dépenses. La timidité et les maladresses de certains ministres avaient déjà attiré les foudres du président qui considérait que les propositions de ses ministres « ressemblaient du pipi de chat ». Cette fois il leur secoue sérieusement les fesses car il n’apprécie pas les réactions corporatistes face au plan d’économies prévues en 2008. Pourtant c’est une sorte de tradition,  chaque ministre manœuvré par son entourage et l’administration se transforme en délégué syndical  de son ministère pour défendre à tout prix son enveloppe budgétaire. Les directeurs d’administration se liguent avec des membres des cabinets ministériels eux-mêmes le plus souvent ancien hauts fonctionnaires pour persuader leurs ministres qu’  il est impossible de gérer leurs ministères dans une enveloppe un peu réduite. Ça avec  évidemment aussi le poids des lobbys qui ne veulent pas qu’on touche aux enveloppes dont bénéficient leurs mandants voir directement eux-mêmes. Bref la réduction des dépenses publiques en France constitue un exercice particulièrement difficile cela d’autant plus que certains champs ministériels sont considérés comme des sanctuaires mais des sanctuaires trop nombreux comme l’armée, l’éducation, la santé, la justice, la police, l’environnement, le social ou encore l’industrie. Bref,  tout est sanctuaire et la rationalisation des choix budgétaires trouve oppositions  de toutes sortes. La raison fondamentale qui a conduit la France à un endettement abyssal car faute de recettes, on emprunte. La dette publique représente ainsi près de 100 % du PIB soit plus de 2000 milliards ou  33 000 € par Français. Une dette qu’il faut bien rembourser qui va devenir bientôt le premier poste budgétaire, plus de 40 milliards pour le remboursement des seuls intérêts. Lors du conseil des ministres, le chef de l’Etat a évoqué « le fait que face au budget nous étions trop souvent myopes et astigmates », a indiqué le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner. « Myopes parce qu’au fond nous ne savons regarder qu’un budget à un an (…) et astigmates parce que chaque ministre, chaque parlementaire l’est parce qu’il regarde son budget », a-t-il expliqué lors du compte rendu du conseil des ministres. Emmanuel Macron a rappelé l’importance « de se projeter sur cinq ans, y compris dès la préparation budgétaire de 2018, parce que les réformes en profondeur sont essentielles », a-t-il dit.

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