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Budget 2013 : intenable malgré une rigueur historique

Budget 2013 : intenable malgré une rigueur historique

Le projet prévoit 20 milliards d’euros de prélèvements supplémentaires (10 sur les ménages, 10 sur les entreprises), auxquels s’ajoutent 4,4 milliards déjà votés durant l’été, ainsi que 10 milliards d’économies sur les dépenses de l’Etat et 2,5 milliards sur les dépenses d’assurance maladie.  Un tel effort sera inédit en période de croissance très faible et de chômage élevé (avec plus de 3 millions de sans emploi), et l’objectif réaffirmé vendredi par le gouvernement socialiste de réduire le déficit de 4,5% cette année à 3% l’an prochain est jugé intenable par de nombreux économistes.  Ce budget doit permettre d’ »inverser la courbe de la dette », selon le ministre des Finances Pierre Moscovici. Elle a atteint « un seuil absolument critique » qui menace la croissance, a-t-il insisté.  Selon les prévisions du gouvernement, la dette publique dépassera un nouveau record en 2013, s’établissant à 91,3% du PIB (64,2% en 2007). Sa charge restera encore le premier poste budgétaire de l’Etat, réduisant les marges de manoeuvre des politiques économiques.  Le budget 2013 a été bâti sur une hypothèse de croissance de 0,8%, que M. Ayrault juge « réaliste » et « atteignable », malgré les doutes des économistes.  Bien au-delà des budgets d’austérité adoptés ces dernières années en France, il s’agit cette fois, selon le président François Hollande, de l’effort « le plus important depuis 30 ans ». Ou depuis toujours, selon les économistes.   »1,5 point de PIB de réduction du déficit, c’est considérable. Mais surtout, en période de croissance zéro, c’est exceptionnel, ça n’a jamais existé », déclare à l’AFP Elie Cohen, directeur de recherche au CNRS (Centre national de la recherche scientifique). « Du jamais vu », confirme Eric Heyer, de l’Observatoire français des conjonctures économiques.  En tout, entre 2011 et 2013, les augmentations de prélèvements en France auront totalisé une soixantaine de milliards, chiffre toutefois en deçà des cures d’austérité en cours en Espagne ou en Italie.  Ces hausses vont toucher en priorité les ménages aisés et les grandes entreprises. Selon le ministère des Finances, 4,1 millions de foyers français, parmi les plus aisés, devont payer plus d’impôts quand 8,5 millions en paieront moins.  Les revenus du capital seront désormais imposés sur le même barème que ceux du travail et l’impôt de solidarité sur la fortune sera relevé. Une taxe exceptionnelle à 75% sur les plus riches (ceux dont le revenu excède un million d’euros annuel) est en outre créée pour deux ans.  L’opposition de droite a aussitôt dénoncé un « très mauvais choix ». « Jamais on n’aura infligé aux ménages ni aux entreprises un tel choc fiscal qui va amputer le pouvoir d’achat et faire courir des risques sur la consommation », a fait valoir le président de la commission des Finances de l’Assemblée, Gilles Carrez.  Parallèlement aux hausses d’impôts, l’Etat s’engage à faire un effort de 10 milliards d’euros sur ses dépenses, en gelant ses effectifs et en s’attaquant notamment aux excès des agences opératrices de l’Etat. Le texte prévoit ainsi la suppression de 12.298 postes dans les ministères non prioritaires au profit de la création d’environ 11.000 postes dans l’Education, la Justice, et la Police.

 

 




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