Archive pour le Tag 'britannique'

Nucléaire: priorité britannique

Nucléaire:  priorité britannique

En Europe le vent tourne nettement en faveur du nucléaire pour des questions de sécurité énergétique mais aussi écologique. On aura noté aussi que la présidente de la commission européenne a changé complètement de position vis-à-vis du nucléaire qu’elle soutient désormais. En Grande-Bretagne on fait aussi le choix des armées du nucléaire pour l’énergie et la sécurité en général.«La sécurité énergétique et la sécurité nationale du Royaume-Uni dépendent du nucléaire», affirme Downing Street dans un communiqué. «Ce secteur industriel a besoin de davantage de travailleurs britanniques qualifiés», est-il également écrit.

Rishi Sunak va annoncer des investissements publics et privés pour renforcer la main-d’oeuvre dans le secteur du nucléaire et ainsi soutenir 40.000 nouveaux emplois. Le Premier ministre fera ces annonces depuis Barrow, dans le nord de l’Angleterre, ville qu’il veut voir «prospérer en tant que site de construction de sous-marins nucléaires britanniques»«Dans un monde plus dangereux et plus contesté, la dissuasion nucléaire en mer du Royaume-Uni est plus vitale que jamais», a dit Rishi Sunak cité dans le communiqué. «Le nucléaire fournit aux consommateurs une énergie locale moins chère et plus propre», a-t-il ajouté.

 

La première ministre britannique déjà éjectée !

La première ministre britannique déjà éjectée !

Il n’aura fallu que quelques semaines à la nouvelle première ministre britannique pour se discréditer aussi bien dans l’opinion que dans la classe politique. Finalement, elle a fait du Boris Johnson en annonçant une chose mais en faisant le contraire. Grâce à ses discours particulièrement irresponsables et démagogiques, elle est parvenue à arracher ce poste à Boris Johnson que certains regrettent déjà ! On objectera évidemment que c’est la pratique habituelle pour se faire élire dans nombre de pays mais le revirement aussi brutal que ridicule de la première ministre la rend encore plus détestable que Boris Johnson lui-même.

La vérité c’est que la Grande-Bretagne ne cesse de s’enfoncer dans la crise et que le prétexte du brexit est illusoire. La première ministre avait promis l’allégement de la fiscalité mais elle est contrainte de la renforcer devant la pression des marchés financiers . Du coup le ministre des finances a été évincé.L’objectif pour la première ministre était de sauver son poste. Peine perdue, le parti conservateur en pleine dérive lui a intimé de démissionner.

Un parti conservateur lui aussi idéologiquement en pleine perdition est sous l’emprise d’arriviste qui n’ont en réalité aucune conviction. Après le brexit , la Grande-Bretagne qui se voyait déjà comme le Singapour de l’Europe se retrouve complètement isolé non seulement de cette Europe mais du reste du monde qui ne considère désormais la péninsule britannique que comme un territoire secondaire. La Grande-Bretagne connaît évidemment une crise énergétique mais dont le coût est particulier puisqu’il atteint en moyenne 5500 € par ménage. La dérive des prix dépasse les 10 %, les perspectives de croissance pour 2023 sont catastrophiques et la livre est soumise à de très fortes pressions de la part des marchés financiers.

La première ministre britannique déjà en sursis !

La première ministre britannique déjà en sursis !

Il n’aura fallu que quelques semaines à la nouvelle première ministre britannique pour se discréditer aussi bien dans l’opinion que dans la classe politique. Finalement, elle a fait du Boris Johnson en annonçant une chose mais en faisant le contraire. Grâce à ses discours particulièrement irresponsables et démagogiques, elle est parvenue à arracher ce poste à Boris Johnson que certains regrettent déjà ! On objectera évidemment que c’est la pratique habituelle pour se faire élire dans nombre de pays mais le revirement aussi brutal que ridicule de la première ministre la rend encore plus détestable que Boris Johnson lui-même.

La vérité c’est que la Grande-Bretagne ne cesse de s’enfoncer dans la crise et que le prétexte du brexit est illusoire. La première ministre avait promis l’allégement de la fiscalité mais elle est contrainte de la renforcer devant la pression des marchés financiers . Du coup le ministre des finances a été évincé.

Pour The Times, le constat est clair : « Truss se bat pour sa survie ».

L’édition du week-end du FT se concentre, elle, sur le sacrifice de Kwarteng, avec le titre : « Truss limoge Kwarteng dans le but de sauver le poste de premier ministre ». Le commentateur politique Robert Shrimsley demande ostensiblement « à quoi sert Liz Truss maintenant » compte tenu des revirements politiques, ajoutant que ses députés ne lui font plus confiance.

Le Brexit, début du déclin britannique

Le Brexit, début du déclin britannique

La sortie de l’Union européenne aura fragilisé l’économie britannique face aux crises suivantes liées à la pandémie de Covid et la flambée des coûts de l’énergie. Par Laurent Ferrara, SKEMA Business School.

Au Royaume-Uni, la polémique sur le projet de paquet de mesures pour relancer l’économie britannique, qui frôle la récession et enregistre près de 10 % d’inflation en rythme annuel, n’en finit pas. Lundi 3 octobre, le chancelier de l’Échiquier (l’équivalent du ministre des Finances), Kwasi Kwarteng, a annoncé que le gouvernement retirait finalement la disposition la plus controversée de son « évènement fiscal » : la suppression du taux d’imposition à 45 % pour les ménages les plus aisés.
L’exécutif opère ainsi un revirement par rapport à son programme de mini-choc fiscal, présenté le 23 septembre dernier et fortement dénoncé depuis par l’opposition. Le dévoilement de ce plan avait notamment conduit à une chute historique de la livre sterling sur les marchés trois jours plus tard, les investisseurs redoutant une explosion de la dette britannique. Le dimanche 2 octobre, la première ministre Liz Truss, en poste depuis un mois mais déjà a des niveaux records d’impopularité, avait reconnu des « erreurs » de communication mais maintenait que la politique de baisse des impôts était une « bonne décision ».

Pourtant, contrairement au scénario initial souhaité par Liz Truss et Kwasi Kwarteng, il n’existe pas d’évidence empirique qu’une baisse des taxes pour les plus riches soit bénéfique pour l’activité économique.

Surtout, la combinaison des politiques monétaires et budgétaires du Royaume-Uni, ce qu’on appelle le policy-mix, ne semble pas cohérente. En effet, comme la plupart des banques centrales, la Banque d’Angleterre (BoE) se situe actuellement dans un cycle de hausse de ses taux directeurs pour essayer de lutter contre l’inflation et de la faire revenir à la cible de 2 %. Le 21 septembre dernier, deux jours avant l’annonce des mesures fiscales, le comité de politique monétaire de la (BoE) avait notamment décidé de monter son taux directeur (Bank Rate) de 0,5 point de pourcentage à 2,25 %.
D’autre part, la banque centrale avait simultanément décidé de réduire progressivement au cours des douze prochains mois le stock d’obligations d’État qu’elle avait acheté, ce qui contribue également au durcissement des conditions financières. Or, la littérature académique récente converge sur les conséquences macroéconomiques négatives d’un tel resserrement qui accroît fortement le risque de basculer dans une récession économique.

Au bilan :
• l’inflation que cherche à combattre la Banque d’Angleterre va être alimentée par une baisse des taxes décidée par le gouvernement ;
• l’objectif d’une hausse de la croissance économique ambitionné par le gouvernement va être contrecarré par le durcissement des conditions financières déclenché par la banque centrale.

De plus, ce plan de relance n’est pas autofinancé, mais sera alimenté par de l’endettement public. Cela peut poser question dans un contexte de dette publique déjà considérée comme élevée (99,6 % du PIB au premier trimestre 2022), conséquence de plusieurs années de chocs économiques négatifs.
Le risque est également grand de voir une partie de cette relance budgétaire fuiter par les importations, ce qui accroîtrait d’autant le déficit commercial britannique, évalué à environ 30 milliards de livres au deuxième trimestre 2022 (total des biens et services). De plus, les premières évaluations menées au Royaume-Uni ont souligné que ce programme fiscal va clairement bénéficier aux ménages les plus riches.
Le Royaume-Uni semble donc dans une impasse face à la crise, d’autant plus que le pays reste plombé par les conséquences du Brexit.

En quelques années, l’économie britannique a connu une suite de quatre chocs négatifs : la crise financière globale et la récession qui a suivi en 2008-09, la sortie de l’Union européenne (Brexit) votée par référendum en juin 2016, la pandémie de Covid-19 en 2020-21 et enfin la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine à la suite de l’invasion russe du 24 février 2022.
Si trois de ces chocs ont été subis et sont liés à des événements extérieurs, le Brexit reste une crise que les Britanniques se sont auto-infligés en votant en faveur de la sortie de l’Union européenne. Ce choc est peut-être celui qui a fait le plus de dégâts en termes économiques, notamment en entamant la confiance des agents économiques, domestiques et étrangers.
En effet, l’incertitude de politique économique est montée rapidement à un plus haut historique suite au choc du Brexit, puis est ensuite restée à des niveaux élevés lors de l’arrivée de la pandémie de Covid-19 .

Cette incertitude élevée de politique économique, sur une période relativement longue, s’est traduite par une faiblesse persistante de l’investissement des entreprises. En effet, dans la littérature économique, l’incertitude est considérée comme un des facteurs déterminants des décisions d’investissement, avec la demande anticipée et les coûts de financement.
Si on compare le Royaume-Uni avec un pays partenaire, relativement similaire mais n’ayant pas été directement affecté par le Brexit, par exemple la France, on observe clairement un écart croissant dans les niveaux d’investissement des entreprises.
Au deuxième trimestre 2022, l’investissement des entreprises au Royaume-Uni est 7 % en dessous de son niveau de mi-2016 (au lendemain du référendum), alors qu’il est 17 % au-dessus en France (voir .

Sur la période récente, le PIB britannique n’a dépassé son niveau d’avant-Covid qu’au premier trimestre 2022. Les premiers résultats pour le deuxième trimestre 2022 indiquent toutefois une baisse du PIB de -0,1 % par rapport au trimestre précédent.

Dans ce contexte macroéconomique fragile, la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine est venue accentuer les pressions inflationnistes déjà visibles dans la reprise post-Covid. La croissance annuelle de l’indice des prix à la consommation se situe à 9,9 % en rythme annuel au mois d’août. Même si une grande partie de cette hausse est liée au choc énergétique, l’inflation sous-jacente (hors énergie, alimentation, alcool et tabac) se situe à 6,3 %, suggérant des effets de second tour non négligeables.
En particulier, le prix des biens s’est accru de 12,9 % sur an, notamment sous l’effet de contraintes sur l’offre. Cette hausse de l’inflation est diffusée à l’ensemble de l’économie : 80 % des biens et services contenus dans le panier de consommation ont connu une inflation supérieure à 4 %, contre 60 % en zone euro.
La sanction des marchés
Actuellement, l’absence de cohérence du policy-mix et le manque de crédibilité du plan de relance sont pointés par les marchés financiers. Le taux d’intérêt des obligations d’état britanniques est monté à 4,5 % le mardi 27 septembre, un plus haut historique depuis le milieu d’année 2008 (voir Graphique 3). Cette hausse des taux longs n’est pas un signal positif émis par les marchés. Certes la composante « anticipation » des taux longs s’est accrue sous l’effet de la hausse des anticipations de taux courts, mais les primes de risque, réelles et nominales, ont été très certainement réévaluées.

Sur le marché des changes, la livre s’est dépréciée d’environ 20 % depuis un an face au dollar américain atteignant la valeur de 1,07 au 27 septembre.
Certes, il existe un effet dollar dans cette évolution, au sens où la monnaie américaine s’est appréciée contre un grand nombre de devises, comme cela est systématiquement le cas lors de périodes de crise globale. Mais la livre s’est aussi dépréciée s’agissant du taux de change effectif nominal, c’est-à-dire contre un panier de 27 devises, d’environ 7 % depuis le début de l’année.
Quel est l’effet d’une telle dépréciation sur l’inflation ? La Banque d’Angleterre (BoE) possède une règle empirique pour évaluer cela. La transmission d’une dépréciation de la livre à l’inflation se fait en deux temps de la manière suivante : d’abord l’effet se produit sur les prix à l’import (entre 60 % et 90 %), puis l’effet in fine sur les prix à la consommation, en supposant constant le comportement de marge des entreprises, dépend de l’intensité en importations de la consommation, estimée à environ 30 % au Royaume-Uni. Finalement, le coefficient de transmission se situe entre 20 % et 30 % selon la BoE.

Par conséquent une dépréciation en termes effectifs de 7 % se traduirait par une hausse du niveau des prix entre 1,5 % et 2 % depuis le début de l’année. Cela n’est pas négligeable et souligne l’effet boomerang du décryptage du policy-mix par les marchés financiers sur l’activité économique.

En fin de compte, ces évolutions de marché à la suite de l’annonce du plan de relance ont contribué de manière additionnelle au durcissement des conditions financières, ce qui renforce la probabilité d’une récession dans les mois à venir. La plupart des perspectives de croissance pour 2023 restent pessimistes : selon les prévisions intermédiaires de l’OCDE publiées le 26 septembre, le PIB britannique devrait stagner en 2023 par rapport à 2022, ce qui laisse envisager quelques trimestres de croissance négative.
Par ailleurs, la Banque d’Angleterre a publié le 26 septembre les hypothèses de son scénario de stress-test pour le système bancaire britannique : l’hypothèse d’une profonde récession au Royaume-Uni et simultanément pour l’économie mondiale sera envisagée lors de cet exercice.

À la vue des conséquences sur les marchés financiers des différentes annonces de politique économique, la BoE a infléchi sa position en annonçant le 28 septembre qu’elle reprenait immédiatement ses achats de titres souverains britanniques, du moins de manière temporaire jusqu’au 14 octobre.

L’argument mis en avant est le risque de stabilité financière pour le système britannique, dont elle a également la charge. Ce revirement de position rapidement après l’annonce initiale du plan de relance par le gouvernement est un bel exemple de dominance fiscale, principe selon lequel la politique monétaire dépendant de la politique budgétaire. Ce changement d’orientation monétaire s’est traduit par une volatilité accrue sur les marchés financiers.

Pour réduire cela, le dilemme entre la politique budgétaire et la politique monétaire devra se résoudre rapidement, soit par l’affirmation de la banque centrale de sa détermination à combattre l’inflation, soit par la clarification par le gouvernement de sa stratégie de financement de son plan d’action.
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Par Laurent Ferrara, Professeur d’Economie Internationale, SKEMA Business School.
La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Liz Truss, Première ministre britannique championne de l’impopularité internationale

Liz Truss, Première ministre britannique championne de l’impopularité internationale

D’aprèsl’enquête d’opinion réalisée par la firme américaine Morning Consult, Liz Truss, Première ministre britannique est championne de l’impopularité internationale.

Il est vrai qu’elle a réussi l’exploit de se contredire à peu près sur tous les sujets en quelques jours dépassant en cela les contradictions de Boris Johnson lui-même. Notons que cette première place pourrait lui être disputée par Poutine mais ce dernier n’a pas été sondé.
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Avec un taux d’approbation de seulement 19% et un solde négatif de 47 points entre les appréciations favorables et défavorables dans l’enquête d’opinion réalisée par la firme américaine Morning Consult, elle figure en queue de peloton du hit-parade des grands dirigeants étrangers. Elle est devancée par le chancelier autrichien Karl Nehammer (22%, -46 points) et son homologue tchèque Petr Fiala (26% , -42 points). Emmanuel Macron (31%, -31 points) figure au treizième rang d’un hit-parade mené par l’Indien Narendra Modi (75%, +55 points), le Mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador (66%, +39 points) et l’Australien Anthony Albanese (58%, +29 points). Vladimir Poutine ne figure pas dans le tableau alors que le président des Etats-Unis, Joe Biden, est septième avec 43% d’appréciations positives et un solde négatif de 7 points.

Taux d’approbation

Narendra Modi (India)
75%

Andrés Manuel López Obrador (Mexico)
66%

Anthony Albanese (Australia)
58%

Magdalena Andersson (Sweden)
54%

Mario Draghi (Italy)
54%

Ignazio Cassis (Switzerland)
49%

Joe Biden (United States)
43%

Micheál Martin (Ireland)
40%

Jair Bolsonaro (Brazil)
42%

Justin Trudeau (Canada)
40%

Alexander De Croo (Belgium)
34%

Pedro Sánchez (Spain)
32%

Emmanuel Macron (France)
31%

Fumio Kishida (Japan)
28%

Olaf Scholz (Germany)
28%

Jonas Gahr Støre (Norway)
27%

Mateusz Morawiecki (Poland)
26%

Petr Fiala (Czech Republic)
26%

Karl Nehammer (Austria)
22%

Liz Truss (United Kingdom)
19%

La déliquescence de l’empire britannique

La déliquescence de l’empire britannique

De la guerre des Malouines au Brexit, l’idée impériale continue, plus de cinquante ans après la décolonisation, d’influencer la politique extérieure de la Grande-Bretagne, estime l’historien indo-américain Sanjay Subrahmanyam dans une tribune au « Monde ». (extrait)

La mort de la reine Elizabeth II et le long deuil national qui a suivi (et frisé parfois l’hystérie collective) sont l’occasion de s’interroger sur ce qu’il reste aujourd’hui de l’idée impériale britannique. Le projet d’empire britannique a pris forme au XVIe siècle, sous les Tudor, pour concurrencer l’Espagne et le Portugal et, dans une moindre mesure, la France, et il emprunta beaucoup aux institutions et aux pratiques du monde ibérique.

Durant le XVIIe siècle, l’empire britannique se déclina en deux versions : l’une, atlantique, reposait en grande partie sur la colonisation et la conquête de territoires ; et l’autre, asiatique, fut au départ plus orientée vers le commerce, que ce soit par l’intermédiaire de la Compagnie des Indes orientales ou d’entreprises privées.

L’empire asiatique se transforma au XVIIIe siècle : la conquête de vastes territoires et l’accumulation de richesses en Inde l’incitèrent à s’étendre vers l’est en usant de la diplomatie de la canonnière. Les guerres de l’opium avec la Chine en sont un résultat, mais les Britanniques resserrèrent aussi leur emprise sur l’Asie du Sud-Est.

La guerre d’indépendance menée par les colonies américaines à partir des années 1770 allait réduire l’empreinte britannique sur l’Atlantique. Le XIXe siècle fut néanmoins dominé par l’empire, qui s’enrichit de nombreux territoires en Afrique et ailleurs. Il en résulta un régime politique éminemment ambivalent, avec une forme singulière de démocratie en métropole et différentes formes de despotisme dans les colonies.

C’est dans ce contexte que se produisit la décolonisation au XXe siècle. Le processus n’allait pas concerner les trois grandes « colonies de peuplement blanches » que sont le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande mais il commença dans une quatrième de ces colonies, l’Irlande. Les principales étapes furent franchies au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, avec l’indépendance des pays du sous-continent indien puis de la plupart des colonies d’Afrique, jusqu’à celle du Zimbabwe à la fin des années 1970.

Certains dirigeants politiques durent admettre que les arguments habituels sur les avantages de la pax britannica et le « despotisme éclairé », et l’idée que les peuples colonisés étaient de grands enfants, ne tenaient plus la route. Une bonne partie de la classe politique britannique continua toutefois à penser que l’empire avait apporté des bienfaits, non seulement à la Grande-Bretagne, mais aussi aux colonies.

Cette vision des choses se manifesta lors de la guerre des Malouines contre l’Argentine, en 1982. Il s’agissait de « défendre la cause de la liberté », affirma Elizabeth II devant le président américain Ronald Reagan. « Le conflit aux îles Malouines nous a été imposé par une agression caractérisée, et il va de soi que nous sommes fiers de la façon dont nos soldats servent leur pays. » Dans cette langue de bois habituelle, l’empire devenait synonyme de liberté. La majorité des sujets de Sa Majesté étaient favorables à l’intervention aux Malouines, ignorant visiblement que l’« agression caractérisée » faisait partie intégrante de l’histoire de leur empire.

La déliquescence de la monarchie britannique

La déliquescence  de la monarchie britannique 

 

Fragilisée par le traitement réservé à la princesse Diana et par les accusations d’agressions sexuelles portées contre le prince Andrew, la monarchie britannique est à bout de souffle, estime cette figure de la gauche radicale au Royaume-Uni, dans une tribune au « Monde ».par Tariq Ali , britannique

 

Charles est un prénom que les rois d’Angleterre rechignent à porter depuis le XVIIe siècle. Commençons donc par le premier du nom. Un siècle et demi avant 1789, les Anglais connurent une guerre civile puis une révolution bourgeoise. Ils décapitèrent le roi Charles Ier le 30 janvier 1649, abolirent la Chambre des lords et instaurèrent un régime républicain : le « Commonwealth » qui fédérait l’Angleterre, l’Ecosse, l’Irlande et le Pays de Galles ne dura pas longtemps mais laissa des traces. La restauration de 1660, avec la montée sur le trône de Charles II, fut le fruit d’un compromis : il n’était pas question de ressusciter l’absolutisme.

Le 9 septembre, Charles III a accédé au trône après le long règne de sa mère. Il attendait ce moment avec impatience. Son règne ne s’éternisera pas, mais l’état actuel de la Grande-Bretagne et de la monarchie incite à se poser des questions, à commencer par celle-ci : la monarchie survivra-t-elle si le Royaume-Uni éclate et que l’Ecosse décide de le quitter et d’adhérer à l’Union européenne ? Selon un récent sondage, pas moins de 49 % des Ecossais sont désormais favorables à l’indépendance. Les Anglais n’auraient alors pas d’autre choix que de réviser leur Constitution en réformant ou en abolissant la Chambre des lords et la monarchie, et en restructurant le Parlement, le pouvoir judiciaire et les forces armées, qui sont organiquement liés à la Couronne.

Pourquoi le pays qui a inauguré la tradition des révolutions réussies s’accroche-t-il depuis si longtemps à la monarchie ? Parce qu’il l’a adaptée afin qu’elle puisse toujours répondre aux mêmes besoins essentiels : procurer de la stabilité à la classe dirigeante et disposer d’une entité chapeautant toutes ses institutions, y compris le Parti travailliste et les syndicats. Preuve en est que les dirigeants des syndicats de cheminots et de postiers, habituellement peu suspects de complaisance, ont suspendu leurs mouvements de grève la semaine dernière par respect pour la défunte reine.

L’historien écossais Tom Nairn soutient depuis près d’un demi-siècle que la monarchie a joué un rôle de balancier indispensable dans le pays afin de maîtriser une classe ouvrière en plein essor, tout en s’efforçant de lui ménager une place dans les institutions. Sur ce point, on peut dire qu’elle y est parvenue. A l’étranger, il fallait à l’Empire britannique un monarque pour renforcer son emprise sur des colonies où les rois étaient la norme. En Asie comme en Afrique, la monarchie était utilisée pour pacifier les populations locales. La princesse héritière Elizabeth se rendit au Kenya en 1952 alors que les Britanniques écrasaient les insurgés Mau-Mau en les soumettant à la torture et en les enfermant dans des camps de concentration. C’est lors de ce séjour qu’on lui annonça la mort de son père et qu’elle devint reine.

Une monarchie britannique cosmétique (Piketty)

Une monarchie britannique cosmétique  (Piketty)

 

 

 

Avec la crise du « People’s Budget », la Chambre des lords a perdu tout pouvoir législatif véritable, rendant la trajectoire politique et institutionnelle du Royaume-Uni proche de celle de la France, rappelle l’économiste dans Le Monde.

 

On pourrait facilement objecter que c’est plutôt la France qui s’est rapprochée du modèle britannique en instituant une sorte de monarchie républicaine de plus en plus impotente  et qui cumule les défauts d’une fausse démocratie et d’une monarchie dissimulée NDLR

 

 

 

Avec la disparition d’Elizabeth II, il est tentant d’évoquer l’immuabilité des institutions britanniques, à l’opposé de la France et de ses multiples révolutions et Constitutions. Les choses sont, en réalité, plus complexes, et les deux pays sont plus proches que ce qu’ils s’imaginent parfois, y compris dans leurs trajectoires politiques et institutionnelles.

Le Royaume-Uni a connu son lot de révolutions et de bouleversements constitutionnels, avec notamment la chute de la Chambre des lords, sans réel pouvoir depuis la crise du People’s Budget en 1909-1911. Privée de ses Lords, qui constituaient jusqu’alors l’ossature de ses gouvernements et des pouvoirs exécutif et législatif (la plupart des premiers ministres en étaient issus), la monarchie britannique n’est plus, depuis cette date, qu’une monarchie cosmétique, entièrement gouvernée par la Chambre des communes, du moins jusqu’au choc référendaire du Brexit, en 2016.

Commençons par le commencement. Le pays fait sa « Révolution française » une première fois en 1530, quand Henri VIII exproprie les monastères. De la même façon qu’en France après 1789, mais avec plus de deux siècles d’avance, les terres de l’Eglise sont vendues aux nobles et aux bourgeois qui ont les moyens de les acheter. Cela permet, dans les deux cas, de renflouer l’Etat, tout en contribuant au développement d’une nouvelle classe de propriétaires privés, puissante et unifiée, prête à se lancer sans entrave dans le capitalisme agraire puis industriel.

Après la décapitation de Charles Ier, en 1649, puis un bref épisode républicain, la Couronne n’a d’autre choix, lors de la « Glorious Revolution » de 1688, que de se soumettre au pouvoir du Parlement, nettement dominé par la Chambre des lords. Au XIXe siècle, la mobilisation sociale et ouvrière et la montée en puissance du suffrage universel renforcent la légitimité de la Chambre des communes.

Crise sanitaire : échec historique du gouvernement britannique

Crise sanitaire : échec  historique du gouvernement britannique

Un rapport parlementaire publié en date du 12 octobre britannique considère que le gouvernement a commis un échec historique à propos de la crise sanitaire. «un des plus importants échecs en matière de santé publique que le Royaume-Uni ait jamais connu». Le gouvernement de Boris Johnson a «délibérément» adopté une «approche graduelle et progressive» au lieu de mesures plus radicales. Cette «mauvaise» décision, qui a fait du Royaume-Uni l’un des pays les plus touchés d’Europe par le coronavirus avec presque 138.00 morts, est due notamment aux avis des scientifiques ayant conseillé Downing street, affirme le rapport.

 

Il est «étonnant» qu’il leur ait fallu tant de temps pour comprendre qu’un confinement complet était nécessaire, affirment les parlementaires, alors même qu’ils disposaient de preuves accablantes, montrant qu’un confinement était «inévitable». «Les décisions relatives au confinement et à la distanciation sociale prises lors des premières semaines de la pandémie – et les conseils qui y ont conduit – constituent l’un des plus importants échecs en matière de santé publique que le Royaume-Uni ait jamais connu», ont affirmé les députés.

Société- Classement britannique des meilleurs restaurants du monde : la France seulement en 29e position !

Société- Classement britannique des meilleurs restaurants du monde : la France seulement en 29e position !

 

Le World’s 50 Best, classement britannique mais seulement en 29e position mondiale un restaurant français. Outre qu’on peut discuter sans doute des compétences britanniques en matière gastronomique, il y a dans ce classement  où figurent effectivement de bonnes tables une sorte de règlement de comptes dont sont friands les élite d’outre-Manche.

Aucune table située en France dans le haut du classement donc. De 5 en 2019, elles passent à 3 en 2021. Si le Mirazur entre dans les «Best of the Best» et Alain Ducasse au Plaza Athénée disparaît pour cause de fermeture, l’Arpège d’Alain Passard perd quinze places (23e), Septime de Bertrand Grébaut neuf (24e) et Yannick Alléno au Pavillon Ledoyen seize (41e).

Il y a une dizaine de jours, le World’s 50 Best avait annoncé son classement des positions 51 à 100, dans lequel figurent quatre restaurants hexagonaux: Épicure au Bristol par Éric Frechon (83e), Le Clarence de Christophe Pelé (84e), David Toutain (86e) et La Grenouillère d’Alexandre Gauthier à La Madelaine-sous-Montreuil (91e). Sept tables sur 100 au total, donc, c’est bien peu pour un pays qui s’affirme comme celui de la gastronomie !

Lancé en 2002 par le magazine britannique Restaurant, puis racheté par le groupe William Reed, le World’s 50 Best fait depuis longtemps l’objet de critiques, en raison de ses sponsors (San Pellegrino, notamment) mais surtout de l’opacité de son panel de 1040 votants (chefs, journalistes et «gastronomes globe-trotteurs»), audités depuis 2016 par le cabinet Deloitte.

 

Pêche: Dénoncer violemment la mauvaise foi britannique

Pêche: Dénoncer violemment la mauvaise foi britannique

Pour Alain Cadec, sénateur apparenté LR des Côtes-d’Armor, il faut dénoncer la mauvaise foi du Royaume-Uni. (L’Opinion)

 

 

 

Sénateur des Côtes-d’Armor, Alain Cadec a présidé la commission de la pêche du Parlement européen de 2014 à 2019.

Que pensez-vous de l’annonce par Bruxelles de discussions en cours avec Londres sur la pêche ?

C’est encore une manœuvre de la « perfide Albion ». Les Britanniques donnent leur interprétation de l’accord sur la pêche inclus dans celui du Brexit où seuls les grands principes ont été validés avec un certain nombre de lignes rouges. Il aurait fallu que la Commission européenne entre ensuite dans les détails car, aujourd’hui, cela permet à Londres de continuer à dire qu’il n’a pas assez d’informations sur les antériorités des pêcheurs français opérant dans leurs zones de 6-12 miles ou de contester l’attribution de permis de pêche aux navires de remplacement. Or, tout cela est dans l’accord. Ils font preuve d’une mauvaise foi insigne. En fait, ils jouent la montre et ont déjà quasiment gagné un an.

Quelles rétorsions sont envisagées ?

Clément Beaune, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, a évoqué devant le Sénat des mesures qui pourraient être prises au niveau européen pouvant impacter les services financiers et la recherche, domaines dans lesquels les Britanniques sont très demandeurs. Au niveau national, on pourrait interdire de débarquement les navires de pêche des îles anglo-normandes. On peut aussi suspendre le protocole ferroviaire avec le Royaume-Uni. S’il n’est pas question de couper l’électricité à Jersey et Guernesey, on peut aussi augmenter les tarifs comme l’a évoqué Annick Girardin, ministre de la Mer. Et il y a l’arme de l’immigration… Nous avons des outils pour répondre à la mauvaise foi des Britanniques. Il faut que la France pèse suffisamment en Europe et que sur le plan bilatéral, on ait le courage de prendre des décisions de rétorsion.

La France paraît seule à ferrailler sur la question…

Nous ne sommes pas les seuls, mais il faut savoir que le Brexit-pêche concerne la France à 60 %-70 %. Derrière, ce sont les Néerlandais les plus impactés devant les Belges, les Danois, les Allemands, les Polonais et les Espagnols.

Paris se plaint de la passivité de Bruxelles…

J’ai été dix ans député européen et présidé cinq ans la commission de la pêche. Je connais l’inertie de la Commission et ses certitudes. Je vois aussi que l’influence française diminue de manière considérable. Je ne suis pas sûr que l’on soit très soutenu. Pour prendre des décisions au niveau du Conseil, il faut l’unanimité, c’est-à-dire convaincre des pays comme l’Autriche, la Slovénie, la Hongrie de prendre des mesures contre le Royaume-Uni à cause de la pêche. C’est compliqué.

Quel est l’état d’esprit des pêcheurs français ?

Cela gueule. Ils sont à quai. Il manque les deux tiers des licences. L’exaspération commence à gagner. C’est légitime. Cela fait des mois qu’ils attendent. Le monde de la pêche français, c’est le monde agricole puissance dix. S’il se fâche, on va vers des batailles navales et des blocus. Il faut absolument que la France tape du poing sur la table auprès des autorités anglo-normandes, de Londres et au Conseil européen. Il faut montrer nos muscles.

Classement britannique des meilleurs restaurants du monde : la France seulement en 29e position !

Classement britannique des meilleurs restaurants du monde : la France seulement en 29e position !

 

Le World’s 50 Best, classement britannique mais seulement en 29e position mondiale un restaurant français. Outre qu’on peut discuter sans doute des compétences britanniques en matière gastronomique, il y a dans ce classement  où figurent effectivement de bonnes tables une sorte de règlement de comptes dont sont friands les élite d’outre-Manche.

Aucune table située en France dans le haut du classement donc. De 5 en 2019, elles passent à 3 en 2021. Si le Mirazur entre dans les «Best of the Best» et Alain Ducasse au Plaza Athénée disparaît pour cause de fermeture, l’Arpège d’Alain Passard perd quinze places (23e), Septime de Bertrand Grébaut neuf (24e) et Yannick Alléno au Pavillon Ledoyen seize (41e).

Il y a une dizaine de jours, le World’s 50 Best avait annoncé son classement des positions 51 à 100, dans lequel figurent quatre restaurants hexagonaux: Épicure au Bristol par Éric Frechon (83e), Le Clarence de Christophe Pelé (84e), David Toutain (86e) et La Grenouillère d’Alexandre Gauthier à La Madelaine-sous-Montreuil (91e). Sept tables sur 100 au total, donc, c’est bien peu pour un pays qui s’affirme comme celui de la gastronomie !

Lancé en 2002 par le magazine britannique Restaurant, puis racheté par le groupe William Reed, le World’s 50 Best fait depuis longtemps l’objet de critiques, en raison de ses sponsors (San Pellegrino, notamment) mais surtout de l’opacité de son panel de 1040 votants (chefs, journalistes et «gastronomes globe-trotteurs»), audités depuis 2016 par le cabinet Deloitte.

 

Covid : le variant Delta paralyse une partie de l’activité britannique

Covid : le variant Delta paralyse une partie de l’activité britannique

Au Royaume-Uni, 20% des employés du secteur de la restauration ne peuvent plus aller travailler car ils sont cas contact de personnes infectées au Covid-19 et doivent s’isoler. Dans le pays, les obligations de quarantaine pour les personnes susceptibles d’avoir été en contact avec le virus explosent et menacent la reprise de l’économie, dans un contexte de flambée des contaminations alimentée par le très contagieux variant Delta. Sur la seule semaine finissant le 14 juillet, plus de 600.000 notifications demandant de s’isoler ont été envoyées.

 

 

Vaccin Novavax : efficace aussi contre le variant britannique

Vaccin Novavax : efficace aussi contre le variant britannique

aAors que des interrogations naissent dans certains pays sur certains vaccins quant à leur efficacité vis-à-vis des variants, le vaccin Novavax vient de démontrer que lui est efficace à 86% pour protéger contre la variante de virus la plus contagieuse découverte pour la première fois et maintenant répandue au Royaume-Uni, pour un taux d’efficacité combiné de 90% global basé sur les données d’infections des deux versions du coronavirus.

Les actions de Novavax ont bondi de 22% après les heures de négociation à 229 $. Ils se négociaient en dessous de 10 dollars le 21 janvier 2020, lorsque la société a annoncé qu’elle développait un vaccin contre le coronavirus.

Dans un essai de moindre envergure mené en Afrique du Sud – où les volontaires étaient principalement exposés à une autre variante plus récente et plus contagieuse qui circulait largement là-bas et se répandait dans le monde – le vaccin Novavax était efficace à 55%, basé sur des personnes sans VIH, mais a quand même totalement empêché une maladie grave.

S’il était autorisé, il suivrait trois vaccins COVID-19 précédemment approuvés pour une utilisation en Grande-Bretagne par Pfizer et son partenaire BioNTech, Moderna Inc et le vaccin AstraZeneca développé avec l’Université d’Oxford.

La société basée dans le Maryland a reçu 1,6 milliard de dollars du gouvernement américain en financement pour l’essai de vaccin et pour obtenir 100 millions de doses.

Variant britannique « 20 à 25% des cas … pour l’instant

Variant britannique « 20 à 25% des cas … pour l’instant

Olivier Véran a estimé que le variant britannique représentait désormais « 20 à 25% » des cas de Covid-19 en France. Sa diffusion n’est toutefois « pas inéluctable », a-t-il ajouté. Les variants brésiliens et sud-africains représentent quant à eux environ 4% des cas de Covid-19 enregistrés dans l’Hexagone.

Le ministre a par ailleurs défendu les moyens de diagnostic dont la France est dotée, annonçant la généralisation prochaine des « PCR multiplexes », un séquençage accéléré qui permettra de repérer rapidement les cas de Covid-19 correspondant à l’un des variants.

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