Une «brigade de l’espace public» pour soulager la police municipale à Nantes
C’est pour suppléer la police nationale qu’avait été créée la police municipale aujourd’hui présente un peu partout dans les villes. Une manière de suppléer les carences de l’État. Mais cette fois la maire de Nantes décide d’annoncer la création d’une brigade de l’espace public, ce qui correspond déjà au champ d’action de la police municipale.
L’opposition considère qu’il s’agit d’une opération de communication puisque ce sont les personnels administratifs de la commune police municipale qui seront affectés à cette tâche.
À moins que des effectifs supplémentaires significatifs soient désormais uniquement spécialisés sur le maintien de l’ordre dans la rue. Une rue bousculée par les nombreuses manifestations surtout à Nantes, par la délinquance quotidienne et les trafics de toutes sortes.
La maire socialiste de Nantes, Johanna Rolland, a annoncé, jeudi, la création à venir d’une «brigade de l’espace public» pour «muscler les effectifs» dédiés à la tranquillité publique au sein de l’agglomération. Présentée succinctement par l’édile lors de ses vœux institutionnels, après un long point sur la métamorphose verte de la cité des Ducs et sur son combat contre «la montée inédite des idées d’extrême droite », cette unité sera chargée de la surveillance du stationnement gênant, de la lutte contre les incivilités ainsi que du contrôle des marchés alimentaires et de divers chantiers.
Mais la quarantaine de personnes que devrait comporter cette unité correspond peu ou prou aux effectifs des Agents de surveillance de la voie publique (ASVP), sur le point d’être remplacés dans leur traditionnelle mission de contrôle du stationnement payant à Nantes par des voitures radars dotées du système Lapi (pour «lecture automatique des plaques d’immatriculation»).
Johanna Rolland a par ailleurs été à l’initiative de la création, ces dernières années, de la Police métropolitaine des transports et d’une brigade canine. La maire de la 6ᵉ ville de France a profité de ses vœux annuels pour rappeler avoir consacré depuis le début de son mandat «des moyens sans précédents» dans la lutte contre l’insécurité, notamment grâce à «une présence humaine renforcée» et à l’installation de 250 caméras de vidéosurveillance. L’élue s’est enfin félicitée de la baisse de plusieurs indicateurs clés depuis un an, à l’instar du nombre de cambriolages (-18%) et des vols avec violences dans les transports en commun (-25%).