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Le bricolage des théories économiques à des fins politiques

Le bricolage des théories économiques à des fins politiques

 

Prenant en exemple le retour de l’interventionnisme économique, l’historien Eric Monnet montre, dans une tribune au « Monde », que les références à la théorie pour légitimer un changement de cap imposé par la réalité sont souvent opportunistes.

 

Tribune.

 

La politique macroéconomique ne cesse d’étonner. Les prêts garantis par l’Etat, l’explosion de la dette publique achetée par la banque centrale, les appels à un renouveau de la politique industrielle ou au protectionnisme semblent plus nourris par le Keynes de Comment payer la guerre (1940) que par des références au libéralisme économique dont se targuent par ailleurs nos dirigeants.

Sous des formes singulières, reviennent de vieilles idées : le financement de la dette publique ne doit pas être dicté par les marchés financiers ; l’Etat est légitime à réguler des flux commerciaux et financiers pour développer ou protéger certains secteurs. Au-delà de la justification en termes de pragmatisme de court terme, et malgré quelques rappels à l’ordre, ces évolutions majeures auront nécessairement des conséquences à long terme sur les finances publiques et les entreprises.

Ce retour de l’interventionnisme économique n’est pourtant pas la conséquence d’un renversement électoral porté par la critique du capitalisme ou des inégalités. Le déplacement de la norme des politiques macroéconomiques ne gomme pas les dissensions politiques. En France, le protectionnisme commercial était défendu tout autant par la monarchie de Juillet (1830-1848) que par le socialiste Louis Blanc (1811-1882), la politique industrielle rassemblait à droite comme à gauche après 1945, la libéralisation financière fut un dénominateur commun des gouvernements de gauche comme de droite dans les années 1980.

Comment peut-on alors qualifier le basculement actuel ? Validerait-il une lecture de l’histoire comme succession de moments correspondant à la prédominance d’une doctrine économique : mercantilisme, libéralisme, keynésianisme, monétarisme et néolibéralisme, etc. ?

Victoire du « keynésianisme technocratique »

Le philosophe et économiste néerlandais Jens van ’t Klooster qualifie l’évolution de la politique européenne au cours des dix dernières années de victoire du « keynésianisme technocratique » (« Technocratic Keynesianism : a paradigm shift without legislative change », New Political Economy, 2021). Il caractérise ainsi le passage d’une conception où primaient l’interdiction du financement de la dette publique par la banque centrale et la faible régulation du crédit privé, à un nouveau paradigme où la banque centrale est un acteur-clé du soutien budgétaire et où les régulateurs bancaires souhaitent orienter les financements en adéquation avec les objectifs d’émission de carbone.

Les avis divergent sur l’ampleur et le sens de ce mouvement, mais des tabous ont certainement été brisés. Or il s’agit avant tout d’une évolution tirée par l’administration, quelquefois orientée par les gouvernements, mais pas d’un changement radical de cadre législatif, ni d’un bouleversement assumé de la théorie macroéconomique !

 

Arrêter le bricolage de la constitution

Arrêter le bricolage de la constitution

Alors qu’a été déposé un nouveau projet de loi visant à modifier la Constitution, pour y inscrire la défense de l’environnement, l’ex-vice-présidente de la commission des lois de l’Assemblée nationale, Marie-France Bechtel s’interroge, dans une tribune au « Monde », sur le bien-fondé de ces multiples révisions.

Tribune.

 

Frénésie constituante. Le gouvernement vient de déposer un troisième projet de révision de la Constitution, faisant suite aux projets avortés de mai 2018 et d’août 2019. Mal reçus au Sénat, ces derniers n’étaient pas en tous points déraisonnables, notamment en ce qu’ils prévoyaient d’améliorer l’institution démocratique du référendum. Cela trouvait en tout cas sa place dans le texte fondamental.

Il est vrai que d’autres réformes accrochées à ce train laissaient davantage place à l’interrogation : la réforme du parquet, un serpent de mer, la « proximité territoriale » qui confond centralisation et bureaucratie (le vrai mal). Quant à l’engagement écologique, sa place est-elle bien dans la Constitution, du moins sous cette forme ?

Cet ensemble hétérogène pointe surtout une question fondamentale : lorsqu’une révision est envisagée, ne faut-il pas d’abord s’assurer qu’elle est bien au niveau du texte constitutionnel ? Nous ne parlons pas ici seulement de son niveau juridique mais aussi bien de sa capacité symbolique à surplomber le débat public, auquel il ne peut se réduire.

Car il est deux façons de porter outrage au texte constitutionnel : l’une, de défigurer les institutions autour desquelles est bâtie sa logique, l’autre d’affadir sa langue en lui faisant perdre sa consistance et par là son autorité.

Si l’on met à part les « permissions » constitutionnelles accordées pour l’intégration du droit de l’Union européenne, quelles sont les occasions dans lesquelles une révision est conforme à la vocation du texte fondamental ? Elles sont au nombre de deux.

D’abord, bien entendu, lorsque la révision porte soit sur l’équilibre des pouvoirs, soit sur les règles essentielles de fonctionnement des institutions. Dans la première catégorie, outre la tempétueuse révision de 1962 instituant l’élection du président de la République au suffrage universel, figure l’adoption du quinquennat. Quoi que l’on puisse penser de cette dernière, il est indéniable qu’elle a sa place légitime dans la Constitution. Dans la deuxième catégorie, figure notamment le train de réformes de 2008 voulues par Nicolas Sarkozy, comme la question prioritaire de constitutionnalité [QPC], qui porte sur l’intangibilité de la loi promulguée, ou bien le rééquilibrage des pouvoirs du gouvernement et du Parlement dans le processus législatif.

Rares ont été les autres réformes portant directement sur l’équilibre des pouvoirs : on ne comptera pour telle l’« organisation décentralisée de la République » voulue par Jean-Pierre Raffarin en 2003. On n’y inclura pas davantage l’irresponsabilité pénale du chef de l’Etat voulue par Jacques Chirac en 2007 et qui résultait déjà de la tradition. Plus proche du fonctionnement des pouvoirs institués était la réforme décidant de la « session unique » (1995) du Parlement qui a d’ailleurs eu pour effet de modifier profondément le statut réel du parlementaire.

Consommation : bricolage en forte hausse

Consommation : bricolage en forte hausse

D’après France Info « Les ventes, depuis la fin du printemps, sont excellentes pour les magasins de bricolage ou d’ameublement : +24% en mai, +30% en juin, par rapport à 2019. Et ça continue. Clairement, le confinement a donné des envies de travaux et d’embellissement de l’intérieur. C’est logique, le temps passé à la maison a permis aux Français de remarquer les petits défauts de leurs maisons. Et puis, ils avaient du temps à occuper. »

 

« Selon l’Observatoire Société et Consommation, les intentions d’achat étaient principalement tournées vers le bricolage pendant le confinement. L’aménagement d’un coin école pour les leçons et les devoirs arrive en tête d’un sondage sur les travaux réalisés pendant et après le confinement », précise France Info.

Bricolage : hausse de l’activité

Bricolage : hausse de l’activité

 

Avec la fin du  dé confinement, les magasins de bricolage ont enregistré pour le deuxième mois consécutif des ventes en nette hausse comparé à l’an dernier, selon les données de la Banque de France relayées par la Fédération des magasins de bricolage et d’aménagement de la maison (FMB). Les ventes ont ainsi progressé de 30% en valeur en juin. Après le mois difficile de mars, qui a vu les ventes diminuer de 41% par rapport à mars 2019, et celui d’avril (-61%), la reprise d’activité en mai a profité aux magasins de bricolage : les ventes ont augmenté de 23%. «Le confinement a accentué l’envie des Français d’aménagement de l’habitat», analyse Philippe Moati, cofondateur de l’Observatoire société et consommation (Obsoco).

«L’Obsoco a réalisé un sondage pendant le confinement et le bricolage était le premier secteur des intentions d’achat», poursuit-il. Si cette hausse des ventes s’explique en partie par un report des achats, c’est aussi «une tendance structurelle amplifiée par la crise : c’est important pour les Français d’être bien chez soi», explique Philippe Moati. Il note par ailleurs que les premiers consommateurs des magasins de bricolage sont les propriétaires. «L’autre tendance que nous remarquons c’est le ‘faire’ ; les Français veulent de plus en plus construire eux-mêmes», continue-t-il. Cumulées sur douze mois, les ventes restent malgré tout en baisse de 3,24%.

Réforme santé : du bricolage en vue

Réforme  santé : du bricolage en vue

Nécessairement il faut s’attendre à du bricolage concernant la loi santé. Pour résumer, on va surtout concentrer les praticiens et faire appel au médecin étranger. En effet la levée du fameux numerus clausus ne donnera pas de résultats avant 10 ou 12 ans alors que les besoins vont croître notamment du fait du vieillissement de la population. Certes le quota décidé chaque année pour autoriser le volume d’étudiants en médecine va augmenter mais les effets ne se feront pas sentir avant 2030. La politique déjà entamée va donc se poursuivre avec la suppression des petits établissements hospitaliers de toute façon déjà désertés par nombre de spécialistes. On va continuer pour les maternités, les deux tiers ont déjà été supprimés. On va un peu libéraliser la profession de médecin hospitalier pour les autoriser à intervenir aussi dans le privé. Comme le premier ministre l’indiquait on va développer ces maisons de santé dans les territoires défavorisés afin de regrouper les différents praticiens mais cela n’augmente pas pour autant leur nombre et le problème reste entier. Cela d’autant plus que le Premier ministre s’oppose à ce que les jeunes mas médecins effectuent  un temps obligatoire dans les zones tendues En clair, on aura toujours autant de difficultés pendant encore longtemps de trouver un médecin généraliste en zone rurale bien sûr mais aussi à certains moments dans les villes. Quant aux spécialistes les délais seront toujours de un à 10 mois pour obtenir un rendez-vous selon les spécialités et les territoires. On ajoutera quelques rustines pour compléter un système saturé par exemple en apportant un complément de rémunération de 1200 € aux jeunes médecins s’installant en zone tendue. L’idée est aussi d’augmenter la productivité des médecins en particulier grâce au recours à la télémédecine et à des assistants médicaux qui pourraient décharger le praticien de certaines tâches basiques entre parenthèses (prises de tension par exemple). Par contre on ne s’attaque pas à l’évaluation de chaque établissement (dirigé par de nombreux énarques). Pourtant si la médecine a fait des progrès extraordinaires l’organisation elle est toujours cella d’une administration 19 ème siècle.  Le projet qui sera présenté en conseil des ministres par la ministre de la Santé Agnès Buzyn vise à traduire dans la loi le plan « Ma Santé 2022″ esquissé par le président Emmanuel Macron lors d’un discours le 18 septembre dernier. Les Groupements hospitaliers de territoire (GHT), qui regroupent plusieurs hôpitaux à l’échelle des départements, devront partager leurs ressources en praticiens, voire leurs trésoreries et leurs investissements.

Dans les communautés processionnelles territoriales de santé (CPTS), tous les professionnels de santé d’un territoire (médecins, pharmaciens, kinés, infirmières, etc.) devront se mettre en réseau, ce partage de compétences devant permettre de « dégager des marges de temps médical », indique le député La République en Marche Thomas Mesnier, membre de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée et rapporteur du projet de loi. C’est notamment le cas de la « recertification des compétences » visant à obliger les médecins à suivre une formation continue – on ne sera plus médecin à vie. Le statut unique de praticien hospitalier, sujet sensible, sera lui aussi créé par ordonnance. Le but est de permettre aux médecins d’exercer à la fois à l’hôpital public et dans un cabinet privé en ville, pour répondre au souhait des jeunes praticiens. Le concours d’accès serait supprimé « pour faciliter l’entrée dans la carrière », explique le ministère de la Santé Sont également laissés aux ordonnances les 500 à 600 « hôpitaux de proximité » que veut créer le gouvernement et dont la détermination des missions « socle » (de base) suscite de vifs débats. Agnès Buzyn a promis de ne fermer aucun établissement.

Confiance Macron : hausse ou baisse de 2 points ! ou le bricolage des sondages

Confiance Macron : hausse ou baisse de 2 points !  ou le bricolage des sondages

 

 

Il est clair que dans les milieux économiques et financiers, on commence à s’inquiéter sérieusement du discrédit de Macron dans l’opinion publique. Du coup, on pourrait assister à du bricolage de sondages pour faire remonter la popularité du chef de l’État. Par exemple un sondage OpinionWay pour LCI réalisé au lendemain de l’attentat de Strasbourg et au surlendemain des mesures de soutien au pouvoir d’achat annoncées par le président. Le chef de l’Etat est crédité de 31% d’opinions positives dans cette enquête publiée dimanche, soit une progression de deux points de pourcentage par rapport au mois dernier. Peut-être serait-il utile de préciser que la marge d’erreur de ce type d’enquête se situe de 1 à 3 % (ce qui vaut à la hausse comme à la baisse). Un autre sondage, lui fait apparaître une baisse de 2 points. Macron perd encore deux points en décembre, à 23% de satisfaits. Edouard Philippe perd quant à lui 3 points (31%) selon l’IFOP pour le JDD. D’autres sondages lui attribuent entre eux 18 et 20 %. Ce qu’il faut surtout retenir dans tous les sondages c’est la tendance structurelle à la baisse depuis des mois de sorte que si sa légitimité juridique n’est pas en cause, sa légitimité politique, elle, pose maintenant sérieusement question. Les annonces de Macron de lundi dernier n’ont pas modifié cette tendance à la baisse. Pas vraiment étonnant, une majorité de Français ne lui font pas confiance ni dans le domaine social ni dans le domaine économique surtout après son dernier discours relativement flou qui ne remet nullement en cause les cadeaux fiscaux accordés plus nantis et aux entreprises et cela sans aucune garantie que ces capitaux  soient réellement réinvestis en France. Selon le baromètre mensuel de l’Ifop pour le JDD, la cote de popularité d’Emmanuel Macron perd encore deux points en décembre, à 23% de satisfaits. Le chef de l’Etat enregistre une deuxième baisse consécutive, après celle de 4 points en novembre. Il se trouve désormais à un niveau de popularité comparable à celui de François Hollande au même stade de son mandat. Le socialiste recueillait lui un point de moins, à 22% d’opinions favorables. Au total, Emmanuel Macron a perdu 27 points sur la seule année 2018. Dans notre baromètre de janvier dernier, le chef de l’Etat recueillait en effet 50% d’opinions favorables. Depuis avril, il n’est jamais parvenu à regagner des points dans l’opinion, se stabilisant simplement en octobre. Les annonces aux Gilets jaunes, lundi, n’ont pas réussi à endiguer cette tendance : par rapport à novembre, il perd notamment 15 points auprès des commerçants, artisans et chefs d’entreprise. 

Gouvernement : remaniement ou bricolage

 

 

On attend évidemment avec impatience la composition du nouveau gouvernement. Pourtant un renouvellement qui ne changera sûrement pas la donne car Macron va demeurer le centre du monde politique de la majorité. C’est ce qui structure son projet et qui explique sa manière d’être Macron et seul, il le restera car il ne veut surtout pas de politiques chevronnés type Gérard Collomb disposant d’une certaine indépendance d’expression pas plus que de jeunes loups type Darmanin qui seraient t susceptible un jour de lui faire concurrence. Dès le départ, Macron a écarté les personnalités fortes et il a cadenassé toute la vie politique. Le gouvernement comportait pour l’essentiel des techniciens, le Parlement de son côté est composé en grande majorité de courtisans qui ne doivent leur élection qu’à Macron, quant au parti en marche, c’est un club de supporters, un parti virtuel. Le prochain gouvernement d’Édouard Philippe rassemblera r au précédent. Quelle que très rares personnalités et une majorité de techniciens pour mettre en œuvre avec célérité, et même soumission les orientations macroniennes. On voit bien toute la difficulté qu’éprouve Macon à recomposer un gouvernement car son choix de casting est relativement réduit. Pour preuve,  il n’a même pas été capable de remplacer le ministre de l’intérieur. À part le ministre de l’éducation nationale et peut-être de deux ou trois autres, la plupart des autres détenteurs de portefeuilles ministériels se sont surtout signalés par leur amateurisme. D’une certaine façon,  ce gouvernement, comme Macron lui-même souffrira d’être un peu hors-sol. C’est-à-dire sans base idéologique claire, surtout sans relation proche avec les réalités économiques, sociales et sociétales. Pour s’ans persuader un seul exemple, la manière dont Macron a  publiquement enterré le rapport banlieue de Borloo. Une véritable humiliation pour l’intéressé mais ce qui est plus grave la négation d’une problématique qui faute de prise en charge menace la cohésion nationale voire la sécurité. Cette question a d’ailleurs été au cœur des divergences entre macro et Gérard Collomb.

Rapport sur l’intégration des étrangers : du bricolage théorique

Rapport sur l’intégration des étrangers : du bricolage théorique

Le rapport du Le député LREM Aurélien l’intégration des réfugiés est plein de bonnes intentions  mais demeure bien théorique comme par exemple l’accès au logement, l’insertion professionnelle et l’accès à l’emploi. Des modalités qui ne s’appliquent même pas aux Français défavorisés. On sent que le rapport  veut compenser l’autre volet plus répressif du volet immigration très critiqué par les associations. Davantage de cours de français, d’instruction civique ne sont pas inutiles mais la véritable insertion doit être prioritairement professionnelle et de ce point de vue l’autorisation de travailler officiellement le plus tôt  possible est sans doute la mesure la plus efficace. Restera l’insertion culturelle qui elle ne s’impose pas et ne peut se réduire à quelques cours même de 60 heures  au lieu de 12 actuellement. Sur ce point, problème essentiel de l’immigration, le rapport paraît théorique et un peu angélique. Or c’est surtout l’insertion civique et culturelle qui a créé le problème essentiel de l’immigration chez la plupart des Français. Un document, 72 propositions. Attendu depuis plusieurs semaines, le rapport préconisant une meilleure intégration des étrangers en France a été remis lundi au gouvernement. Il est signé du député de La République en marche Aurélien Taché, venu du PS, et est censé incarner le volet « humanité » de la politique d’immigration d’Emmanuel Macron, au côté de la « fermeté » défendue notamment par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb pour ce qui est des immigrés illégaux.  »Ce rapport vise à apporter une réponse aux étrangers au moment de leur arrivée en France, dès qu’ils obtiennent un titre de séjour – au titre de l’asile ou du regroupement familial par exemple – qui les conduira à s’installer durablement », indiquait ainsi Aurélien Taché dans un entretien au JDD le 9 février. Le gouvernement « reprendra les grands axes des propositions » du jeune élu du Val d’Oise, a annoncé lundi le Premier ministre Edouard Philippe, lors d’un déplacement à Lyon.  »La France a une longue et belle tradition d’accueil. Mais notre pays n’est pas toujours à la hauteur de cette tradition », a-t-il ajouté. Pour faciliter l’intégration, le député LREM propose de partir du Contrat d’intégration républicaine (CIR), dispositif associant langue et formation civique, mais en doublant le volume de cours « à 400 heures minimum », voire « 600 pour les publics les plus éloignés du français ». Il faudrait aussi « démarrer l’apprentissage du français dès la période de demande d’asile » pour les personnes dont on est sûr qu’elles obtiendront le statut de réfugié, selon lui. En effet, l’attente, qui dure des mois, représente une période d’inactivité « extrêmement préjudiciable » pour les demandeurs « comme pour la société », note le député. Pour « connaître la France et s’approprier les valeurs civiques », le rapport propose de porter à 60 heures (au lieu de 12) la partie civique. Des cours qui sont de surcroît actuellement « très théoriques », regrettait Aurélien Taché au JDD. « On vous apprend l’ordonnance de Villers-Cotterêts, Clovis, le Front Populaire… Ou encore la hiérarchie des normes, qui n’est pas vraiment la première chose à savoir en arrivant en France. Nous voulons complètement refondre cela pour en faire un moment plus important, plus valorisé, plus riche », prévenait-il. Aurélien Taché propose également d’enrichir le CIR d’un « volet d’insertion professionnelle », afin que celle-ci soit  »la plus précoce possible ». Il souhaite ainsi offrir aux nouveaux venus « un accompagnement global, incluant notamment l’accès au logement et à l’emploi, d’une durée moyenne d’un an ». Cela passe par des contrats avec les branches professionnelles, des « partenariats avec les grandes entreprises », mais aussi des reconnaissances partielles de qualifications et un accès plus facile à certaines professions (notamment médicales ou dans la fonction publique). L’élu plaide pour autoriser les demandeurs d’asile « à travailler six mois après le dépôt » de leur dossier (au lieu de neuf), voire « plus tôt dans le cas d’un examen au cas par cas », ce qui rapprocherait la France de l’Allemagne, où le travail est autorisé au bout de trois mois. Soulignant l’importance de l’accès à un logement durable, le parlementaire propose de rétablir la prime de 1.000 euros versée aux communes proposant un logement et de « créer un crédit d’impôt solidarité » pour les foyers hébergeant gratuitement l’un de ces étrangers. Autre changement de fond : « Réviser les critères d’octroi de la nationalité pour tenir compte de la motivation des candidats, davantage que de leur durée de résidence », avec des titres de séjour plus longs. Il faut 12 ans en moyenne pour obtenir la nationalité aujourd’hui. Aurélien Taché plaide également pour bousculer les dogmes, notamment sur les statistiques ethniques, puisqu’il suggère que les services publics se dotent de « données objectives sur la nationalité », et que le recensement intègre « une question sur la nationalité des parents ».

Réforme apprentissage : du bricolage

Réforme apprentissage : du bricolage

Comme souvent en France,  la montagne accouche d’une souris en matière de réformes structurelles. Même si  le rapport présenté par le député Sylvie Brunet concerne la totalité des filières, il vise en fait surtout des formations type CAP. La vraie réforme aurait été évidemment d’insérer toutes les filières dans un parcours d’apprentissage ( comme en Allemagne). On rêve évidemment d’une formation des énarques en apprentissage au lieu de stage confortable dans les préfectures ! Certes ces parcours existent dans les formations supérieures mais de façon très marginale et non obligatoire. Le rapport sur l‘apprentissage issu des concertations sur la prochaine réforme sociale du quinquennat d‘Emmanuel Macron recommande une série de mesures pour développer cette voie mais des mesures qui relèvent du bricolage et s’adresse surtout aux apprentis des métiers manuels. Pourtant la filière apprentissage permettrait d’un récit considérablement le contenu de la formation pour l’adapter à l’évolution des conditions techniques de production. Ce qui faciliterait l’embauche et éviterait aux entreprises de systématiser la formation technique et concrète des jeunes embauchés et cela à tous les niveaux de qualification et de compétence.  La présidente de la concertation sur l‘apprentissage, Sylvie Brunet, a présenté mardi son rapport de synthèse aux acteurs du secteur qui représentait 8,2 milliards d‘euros en 2015, pour moitié financé par des entreprises. Parmi les mesures proposées : créer une agence de l’apprentissage entre parenthèses une de plus !) Instaurer une journée obligatoire d‘information sur cette formation en 4e et 3e, supprimer la limite d’âge de 26 ans, prévoir une indemnité minimale pour les maîtres d‘apprentissage.  Rapport énumère une série de 44 propositions, ruptures ou simples aménagements. Il renvoie cependant volontairement la question de la gouvernance au gouvernement. “Il n‘y avait pas de consensus du tout au niveau des acteurs et j‘ai bien compris que les arbitrages ne relevaient pas de mon niveau”, a dit Sylvie Brunet en conférence de presse. Il est pourtant clair que les branches professionnelles et les entreprises sont plus qualifiées pour conduire la formation via l’apprentissage que les régions, entité publique au rôle économique très virtuel. Bref on aurait aimé un rapport autrement dynamique.

Élevage et agriculture : le bricolage génétique

Élevage et agriculture : le bricolage génétique

Bricoler génétiquement la production animale ou agricole pour évidemment tirer des rendements toujours plus productifs, c’est l’objet de «  l’édition génétique ». Avec toutefois une conséquence l’élimination de certaines espèces. Un seul exemple il existe environ 500 espèces de tomates mais on ne trouve plus que 3 ou 4 espèces cultivées, produites et commercialisées. C est à peu près la même chose pour les autres espèces de plantes ou animaux. En réduisant le nombre de variétés on perd évidemment le risque d’une  maladie   soudaine affectant la plus grande partie des productions. Cette atteinte à la biodiversité  prépare des catastrophes sanitaires mondiales  insoupçonnées. L’édition génétique, qui suscite les plus grandes craintes éthiques vu sa capacité à modifier l’ADN humain, est cependant  jugé par nombre d’experts comme un outil très prometteur pour améliorer l’élevage et l’agriculture aux Etats-Unis. Bien que cette technique soit différente des OGM puisqu’elle ne transfère pas de gène étranger à un organisme, des scientifiques et organismes de défense des consommateurs jugent insuffisantes à ce jour les études d’évaluation des risques potentiels, notamment environnementaux. « Emboîtant le pas au succès des méthodes traditionnelles de reproduction, l’édition génétique représente un extraordinaire potentiel pour doper la viabilité de la production du cheptel tout en améliorant la qualité des produits et le bien-être des animaux », a fait valoir quant à elle Alison Van Eenennaam, experte de génomique animale à l’Université de Californie à Davis lors d’une présentation ce week-end à la conférence annuelle de l’American association pour l’avancement de la science (AAAS). L’insémination artificielle, le transfert d’embryon, les croisements de races et plus récemment la sélection génomique ont permis des améliorations considérables ces dernières décennies en terme de production et de protection de l’environnement. Grâce à une reproduction sélective pour améliorer le rendement des vaches laitières, leur nombre aux Etats-Unis est tombé de 25,6 millions en 1944 à seulement neuf millions aujourd’hui qui produisent pourtant 1,6 fois plus de lait, a précisé cette généticienne.  »Maintenant l’édition génétique permet de compléter cet arsenal en insérant de façon très précise dans le génome des traits génétiques souhaitables », a-t-elle poursuivi. Bref le discours des apprentis sorciers !

Démocratie : Hollande propose du bricolage institutionnel

Démocratie : Hollande propose du bricolage institutionnel

 

Tout en reconnaissant la crise démocratique notamment le   »silence assourdissant » de l’abstention et le décalage entre élus et citoyens, Hollande ne propose que du bricolage institutionnel par ailleurs relativement flou. Notamment  un débat à l’Assemblée sur la base d’une pétition de 500.000 signatures, une consultation nationale sur plusieurs questions à la fois ou un allègement de la procédure d’organisation du référendum d’initiative populaire. Une proposition par ailleurs en contradiction avec la critique que fait Hollande à propos de d’un recours trop systématique au referendum proposé par la droite chez Sarkozy et Fillon.  Le président propose aussi le « non-cumul dans le temps à trois mandats successifs pour les parlementaires et les exécutifs locaux. «Rien de très nouveau et de très révolutionnaire face au désintérêt croissant de Français de la politique.  De toute manière ces propositions ne dépendent plus du président actuel. Pour les prendre en compte il faudrait des modifications constitutionnelles qui ne pourront être gérées que par le futur président et le nouveau parlement. François Hollande s’est d’ailleurs dit opposé à l’idée d’un septennat unique, notamment prônée par le président PS de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone. « Le temps et la stabilité sont un atout dans la diplomatie mais ils ne conféreraient pas au président une marge supérieure en politique intérieure », a-t-il estimé. S’il juge important d’accélérer les procédures législatives, le président a en revanche écarté l’idée de gouverner par ordonnances chère à Jean-François Copé, Nicolas Sarkozy ou François Fillon. « Ils se disent qu’en contournant le Parlement pour mettre en cause le modèle social ils pourraient contourner le peuple mais ils vont le retrouver dans la rue », a-t-il lancé. « On n’échappe pas à ce contrôle du peuple. » D’une manière générale, François Hollande a défendu les institutions de la Ve République, qui lui ont donné les coudées franches pour agir sans mandat du Parlement en amont, qu’il s’agisse d’intervenir militairement au Mali en janvier 2013, de répondre aux attentats en France l’an dernier ou de sauver l’économie grecque durant l’été 2015. « Nos institutions sont solides et adaptées aux circonstances », a-t-il assuré. « Notre pays dispose d’un atout institutionnel dont il serait bien périlleux de se séparer dans le contexte actuel. » Une fois encore, il s’est adressé aux candidats en lice pour entrer à l’Elysée au printemps 2017. « Si j’ai un conseil à donner à tous ceux qui veulent me succéder, c’est de bien comprendre que ce qui est regardé comme une prérogative du chef de l’Etat est en fait une garantie pour les Français, une sécurité pour tous », a-t-il insisté. « Elle donne à notre pays, la France, une possibilité d’agir quand beaucoup de pays ne le peuvent pas. » !

(Avec Reuters)

 

Bricolage Alstom : le gouvernement se défend

Bricolage Alstom : le gouvernement se défend

 

Attaqué de toute part sur le caractère incongru du plan de soutien le gouvernement se défend. Il en a bien besoin d’autant que ce plan pourrait bien être remis en question par les autorités européennes et les constructeurs concurrents d’Alstom. Parmi les nombreuses contradictions notons simplement que la commande directe de 15 TGV destinés à circuler sur des voies traditionnelles, donc à vitesse réduite, est justifiée en prévision de créations de lignes réellement à grande vitesse. Dans le meilleur des cas,  ces nouvelles lignes à grande vitesse ne seront pas construites avant 2040 2050 puisqu’aucune n’est programmée. Les nouveaux TGV commandés aujourd’hui seront donc usés pour l’essentiel avant l’éventuelle ouverture de ces lignes. Sans parler du financement dont on ne sait pas d’où il vient. L’Etat a pris ses responsabilités en conciliant maîtrise des finances publiques et pérennité de l’entreprise, a cependant déclaré le chef de l’Etat lors de l’inauguration du centre de recherche de Safran Electronics et Défense à Eragny (Val-d’Oise). De son côté, le secrétaire d’Etat à l’Industrie, Christophe Sirugue, qui a conduit les négociations avec Alstom et les autres acteurs de la filière ferroviaire, a justifié la mesure la plus contestée, l’achat par l’Etat de 15 rames TGV. « Le choix qui a été fait, c’est d’assurer par la commande d’Etat de donner toutes sortes de charges à des sites et à des entreprises qui en ont le plus besoin », a dit François Hollande. « Quand l’Etat est absent, on met en cause son inertie. Mais quand l’Etat est présent, on s’interroge sur les moyens dont il dispose pour assurer l’avenir », a-t-il ajouté. Le plan comprend l’accélération de commandes déjà en discussion et un début de diversification du site de Belfort, où 70 millions d’euros seront investis, pour en faire notamment un centre européen de maintenance des locomotives. La mesure la plus moquée par l’opposition est la commande anticipée par l’Etat, pour environ 500 millions d’euros, de 15 TGV voués à rouler sur des voies traditionnelles qui ne seront au mieux transformées en lignes à grande vitesse qu’en 2025-2030, avec les coûts supplémentaires de fonctionnement que cela suppose.  Christophe Sirugue a défendu la rationalité économique de cette décision devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée Nationale. Il a rappelé que la liaison Bordeaux-Marseille, à laquelle sont destinées ces 15 rames de TGV Euroduplex, était une des trois lignes « structurantes » identifiées par un récent rapport parlementaire et que leur matériel roulant vieillissant devait de toute façon être remplacé à plus ou moins brève échéance. L’Etat, en tant qu’autorité organisatrice des transports sur les liaisons Intercités, avait deux possibilités, a expliqué le secrétaire d’Etat à l’Industrie. L’une consistait à acheter d’abord des trains Intercités pour 350 millions d’euros, puis, lors de la mise en service des futures LGV, des rames TGV pour 450 millions d’euros. L’autre, retenue par le gouvernement, consiste à acheter dès maintenant des TGV, quitte à les faire rouler à la vitesse des trains Intercités en attendant l’arrivée des tronçons LGV.( Dont aucune n’est prévue !NDLR) « Ce n’est donc pas une commande supplémentaire », a fait valoir Christophe Sirugue. « Le gouvernement a fait le choix de ne pas acheter du matériel deux fois. Ainsi il prend, me semble-t-il, la meilleure décision à long terme pour le contribuable. » Faire rouler des TGV sur des lignes traditionnelles n’est pas nouveau, a-t-il souligné. Il a notamment cité le cas des liaisons Marseille-Nice, Le Mans-Quimper et Tours-Bordeaux. Enfin, le choix de rames TGV Euroduplex « permet des gains substantiels » sur les frais de maintenance et de développement en mutualisant ceux-ci avec le parc existant, a-t-il ajouté. « Cela compense le surcoût de fonctionnement. » Christophe Sirugue a également écarté l’idée que cette commande directe de l’Etat, sans appel d’offres, puisse être contestée au niveau européen par des concurrents d’Alstom. « L’Etat s’appuie (…) sur un contrat-cadre existant entre la SNCF et Alstom pour la fourniture de TGV, qui a en son temps ( !) donné lieu à un appel d’offre », a-t-il expliqué. Cette décision et les autres mesures annoncées donnent, selon lui, de la « visibilité » à six sites d’Alstom et pérennisent 1.500 emplois directs et 3.000 emplois indirects.

(Avec Reuters)

Alstom : bricolage incongru (la presse)

Alstom : bricolage incongru (la presse)

 

C’est l’vis d’une grande partie de la presse et des experts après l’annonce du plan pour sauver Alstom Belfort. De fait, la commande directe par l’Etat de TGV pour circuler sur des lignes Intercités qui en moyenne ne permettront pas de dépasser 150km/h, dont on ne sait pas qui va les exploiter, ni qui seront les autorités organisatrices (l’Etat envisage de les transférer aux régions) est pour le moins incongrue. Tant mieux évidemment pour les salariés d’Alstom mais 500 millions pour sauver 400 emplois, ça fait cher par emploi. Surtout  rien n’est assuré dans l’avenir dans la mesure où aucune stratégie pour l’avenir ferroviaire n’a été définie et pour cause : il n’existe aucune articulation entre la politique des transports et la politique industrielle. Bref c’est effectivement du bricolage. Le  Gouvernement a dû se défendre mardi des accusations de « bricolage » lancées après l’annonce du plan de sauvetage du site Alstom de Belfort, qui passera par l’achat par l’Etat de TGV pour les faire rouler à vitesse réduite. Ce plan improvisé en trois semaines, après l’annonce par Alstom du transfert en Alsace du site de Belfort, laisse entières les interrogations sur un Etat actionnaire et une politique industrielle jugés défaillants. La mesure la plus moquée est la commande anticipée par l’Etat, pour environ 500 millions d’euros, de 15 TGV voués à rouler sur des lignes traditionnelles qui ne seront au mieux transformées en liaisons à grande vitesse qu’en 2025-2030, avec les coûts supplémentaires de fonctionnement que cela suppose. Un détail, il n’est prévu nulle part de créer des liaisons grandes vitesse à cette échéance !  « C’est pire que du bricolage, c’est du bricolage foireux », a déclaré à Reuters l’économiste Nicolas Bouzou, selon qui même « les soviétiques n’auraient pas investi 500 millions d’euros pour faire rouler des TGV à 200 km/h ». « Tant mieux pour Alstom mais chacun voit bien que ce plan bricolé à la hâte n’est pas à la hauteur du défi que représente le sauvetage véritable de notre industrie ferroviaire »,   »Il n’est pas interdit de se projeter un tout petit peu dans l’avenir en se demandant ce qui serait utile dans quatre ans et qui pourrait être fait dès maintenant », a-t-il dit. Il a également écarté l’objection selon laquelle la Commission européenne pourrait trouver à redire à cet achat direct de matériel à Alstom par l’Etat. Des assurances auxquelles ne croit pas Nicolas Bouzou, selon qui il est à craindre que des concurrents d’Alstom « saisissent à un moment ou un autre les instances européennes ». Mais pour cet économiste, les décisions du gouvernement concernant le site de Belfort sont un condensé de « tout ce qu’il ne faut pas faire en matière de politique industrielle », sachant par ailleurs que les carnets de commande d’Alstom sont pleins grâce à ses contrats remportés à l’étranger. « Dépenser 500 millions d’euros pour éviter de déplacer 400 emplois alors qu’on a besoin ailleurs de cet argent est un non-sens », estime-t-il. Il déplore aussi que l’Etat et la SNCF n’aient jamais montré une vraie volonté de développer le fret ferroviaire en France, ce qui donnerait du travail à Alstom. (Avec Reuters)

Sondage 2017 : Hollande devant Sarkozy et inversement : bricolage statistique

Sondage 2017 : Hollande devant Sarkozy et inversement : bricolage statistique

Curieux ce sondage qui annonce brutalement que Hollande passe devant Sarkozy pour 2017. D’abord il faut observer que l’écart est infime 1 % seulement en faveur de Hollande autant dire dans la marge d’erreur qui se situe autour de 3 %. Cela témoigne seulement de la remontée de Hollande mais certainement pas de l’élimination définitive de Sarkozy. Cela d’autant plus que les sondages sont assez contradictoires. Selon un autre sondage IFOP-Fiducial Sarkozy devançait  l’actuel chef de l’Etat que deux points, 23% contre 21%, loin derrière Marine Le Pen, à 28.  Un sondage IFOP-Fiducial publié vendredi sur le site Atlantico place François Hollande devant Nicolas Sarkozy au premier tour de la présidentielle de 2017, avec 22% d’intentions de vote contre 21%. Si le chef de l’Etat reste nettement devancé par Marine Le Pen et Alain Juppé, c’est la première fois au cours de son quinquennat qu’il passe devant son prédécesseur. En réalité l’écart est tellement minime qu’on ne peut en tirer aucune conclusion rien n’est encore gagné ni pour Sarkozy ni pour surtout Hollande qui risque en plus d’avoir dans les pattes la candidature du grognon Mélenchon. En faite la remontée dans l’opinion publique de François Hollande correspond à l’état d’esprit d’union nationale qui a fait suite aux attentats. Mais on sait que ce phénomène est temporaire et que rapidement on reviendra à d’autres questions aussi essentielles que le terrorisme et notamment à la problématique du chômage qui a largement expliqué la défaite de la gauche aux élections régionales. Dans une hypothèse avec François Bayrou et Nicolas Dupont-Aignan, François Hollande est crédité de 22% d’intentions de vote contre 21% pour l’ex-Président, les deux étant distancés par Marine Le Pen (27%). Dans le cas très théorique où une candidature Philippe de Villiers remplacerait celle de Nicolas Dupont-Aignan, François Hollande recueillerait au premier tour 22,5% des voix, contre 22% pour Nicolas Sarkozy (et 27,5% pour Marine Le Pen). Encore Un autre sondage TNS Sofres publié cette semaine plaçait toutefois Nicolas Sarkozy devant François Hollande, avec François Bayrou (24% contre 19%) ou sans lui (26% contre 22%). On ne peut donc exclure quelques bricolages méthodologiques qui selon les intérêts pousseraient tel ou tel candidat.

Grèce : un accord de bricolage bientôt prêt

Grèce : un accord de bricolage bientôt prêt

 

Un nouvel accord avec la Grèce devrait être signé d’ici la fin août. Pour schématiser à outrance, il s’agit d’un plan qui prévoit de nouveaux prêts surtout destinés à rembourser les précédents, aussi à imposer de nouvelles mesures d’austérité en Grèce. Un plan forcément partiel et provisoire qui au mieux tiendra quelques années au pire quelques mois. La question de la restructuration de la dette en effet à été mise de côté. On sait que la Grèce est dans l’incapacité de rembourser cette dette. En outre la question de la relance de la croissance a été traitée à la légère. Or les nouvelles mesures d’austérité viendront peser sur cette croissance est sans croissance la Grèce aura les pires difficultés à dégager les ressources nécessaires pour apurer seulement une partie de la dette. Au total il s’agit d’un accord bâtard qui résulte de positions opposées entre l’Allemagne qui aurait voulu se satisfaire d’un prêt relais et de la France qui voulait un accord définitif. Un accord définitif mais qui sera bien précaire. La Grèce devrait être en mesure de conclure mardi prochain avec ses créanciers un projet d’accord en vue d’un troisième plan de renflouement financier, qui pourrait permettre le versement d’une première tranche le 20 août, indique une source informée de la téléconférence organisée par des responsables de l’Union européenne vendredi. Les discussions se poursuivent sans accroc et pourraient être bouclées au cours du week-end, ajoute cette source. Si le projet de mémorandum encadrant le déblocage de cette nouvelle aide financière et l’analyse actualisée de la soutenabilité de la dette grecque sont prêts comme prévu mardi, le gouvernement et le parlement grec pourraient les approuver d’ici jeudi. Les ministres des Finances de la zone euro pourraient se retrouver ou organiser une téléconférence vendredi pour accepter ce programme de prêt sur trois ans. La Grèce devrait alors adopter un nouveau train de réformes avant le 20 août en parallèle aux procédures nationales de ratification afin de recevoir le premier versement à temps pour faire face à une échéance cruciale de remboursement d’obligations à la Banque centrale européenne (BCE) à cette date. « Tout le monde travaille sur un plan A, un accord avec un versement au 20 août », a ajouté la source. Les négociations en vue de ce troisième plan d’aide à la Grèce depuis 2010 ont débuté le 20 juillet, une semaine après que les dirigeants de la zone euro eurent présenté à Athènes un certain nombre d’exigences préalables à l’ouverture des discussions.  Conformément à l’accord conclu le 13 juillet à Bruxelles, Athènes, les institutions européennes (Commission, Banque centrale européenne et Mécanisme européen de stabilité, le fonds de sauvetage de la zone euro) et le Fonds monétaire international discutent d’un plan qui pourrait atteindre 86 milliards d’euros et empêcher que la Grèce fasse défaut sur sa dette.

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