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Brexit: risque de mise en cause des droits des Européens

Brexit: risque de mise en cause des droits des Européens

Franco-britannique, Alexandre Holroyd est député LREM de la troisième circonscription des Français de l’étranger (Royaume-Uni, Irlande, Scandinavie, Finlande et Pays baltes). Il craint la remise en cause du droit des Européens Royaume-Uni ( interview dans l’Opinion)

Comment la communauté française vivant au Royaume-Uni vit-elle la situation ?

On assiste à une hausse des demandes de statut de résident auprès des autorités britanniques. C’est une démarche impérative. C’est la condition de l’exercice de leurs droits à l’avenir et il est essentiel qu’ils le fassent. Maintenant, il y a des inquiétudes face au statut lui-même, notamment à l’absence de documents physiques montrant qu’ils sont en règle, et sur la force qui sera chargée de contrôler les droits des citoyens français et européens au Royaume-Uni. Se posent aussi des questions annexes comme la reconnaissance des permis de conduire ou de la carte de sécurité sociale européenne. L’autre grand point d’interrogation est de savoir ce qui se passera si un Français n’a pas effectué de démarche avant la date butoir du 30 juin pour une raison ou une autre. Je pense notamment aux personnes d’un certain âge qui ne sont pas connectées.

Y a-t-il eu des départs ?

Il y en a eu, mais difficile à quantifier. Il y a deux types de Français vivant en dehors de France : ceux qui sont là pour une période très longue parce qu’ils ont épousé quelqu’un du pays et qu’ils construisent leur vie là-bas et ceux, en nombre plus important, qui sont plus mobiles et dont les séjours se réduisent à deux ou trois ans. Or, c’est dans cette catégorie qu’on assiste surtout à un ralentissement des arrivées, notamment du côté des étudiants. Ce qui veut dire que le renouvellement ne se faisant plus, la communauté française devrait décroître assez vite. D’autant que les entreprises françaises qui sont installées au Royaume-Uni ont fortement freiné les expatriations.

Donc, pour l’instant, le Brexit se déroule globalement bien pour les citoyens…

Côté français, on est résolu à accompagner les citoyens britanniques habitant en France pour s’assurer que leurs droits sont parfaitement respectés. Côté britannique, s’il y a eu de gros progrès administratifs qui ont été faits, l’engagement politique paraît moins clair. Cela date un peu mais les déclarations de la ministre britannique de l’Intérieur Priti Patel à l’encontre des Européens n’ayant pas effectué les démarches nécessaires n’étaient pas très rassurantes. Cela ne reflète sans doute pas la réalité politique, mais cela ne renforce pas la confiance. Plus globalement, l’adoption de la loi sur le marché intérieur qui prévoit de possibles dérogations à l’accord de retrait de l’Union européenne signé avec Bruxelles, dans lequel figure aussi le droit des citoyens, n’est pas de nature à rassurer.

Brexit: la partie de poker continue

Brexit: la partie de poker continue

 

Des deux côtés,  on affirme rechercher un compromis mais  on se dit prêt aussi à affronter une rupture. Il y a une dose d’intoxication dans ces déclarations contradictoires- Pour l’instant,  aucun accord n’a pu être obtenu sur les questions centrales que constituent  la concurrence, les modalités de sa gestion et la pêche. L’ Union économique européenne estime avoir été au bout de ses propositions. L’Union européenne a fait une “offre claire et équilibrée” de partenariat futur au Royaume-Uni et la priorité désormais est que Londres clarifie ses positions et “négocie réellement” afin de trouver un accord, a déclaré lundi soir à Reuters une source à la présidence française.

“Nous avons toujours dit que nous souhaitions un accord, mais pas à n’importe quel prix. L’UE elle aussi a des intérêts à défendre, ceux d’une concurrence équitable pour ses entreprises et ceux de ses pêcheurs”, a ajouté cette source. “Nous n’accepterons pas un accord dégradé qui ne respecterait pas nos intérêts.”

A un mois du départ du Royaume-Uni de l’UE, qui sera effectif au 1er janvier, les deux parties espèrent toujours parvenir à un compromis pour éviter une sortie désordonnée, mais les négociations piétinent et Britanniques et Européens martèlent depuis des semaines qu’un “no deal” est préférable à un mauvais accord.

C’est exactement aussi ce que défendait Boris Johnson il y a peu de temps. Il se pourrait bien qu’une nouvelle fois, on prolonge les délais pour une négociation qui finalement n’avance guère. Pour une grande part l’avenir de la discussion dépend de la position définitive de Boris Johnson qui a beaucoup tergiversé jusque-là et qui peut -être n’a pas encore fixé réellement sa position : accord ou no deal.

Brexit: un compromis douteux sur la pêche

Brexit: un compromis douteux sur la pêche

Si quelques pas ont permis de progresser dans les négociations du brexit,  par contre sur les questions essentielles relatives à la concurrence, au mode de gestion et de contrôle de cette concurrence,  les divergences demeurent. Même chose sur la pêche.  Barnier , le négociateur européen, pour tenter de débloquer la situation sur ce point propose de reverser 15 à 20 % des prises effectuées par les pêcheurs européens à  la Grande-Bretagne.

Une proposition qui semble avoir peu de chances d’aboutir mais qui montre une certaine ouverture de la part de l’Europe qui ne veut pas porter le chapeau de la rupture. La conclusion , c’est que sur les questions essentielles rien n’a vraiment bougé et que les discussions risquent de se prolonger .

Selon The Sun, Londres n’acceptera pas cette offre Barnier sur la pêche. “Inutile de préciser que c’est non de la part du Royaume-Uni”, écrit Harry Cole, chef du service politique du quotidien britannique.

Dans son édition de samedi, un autre quotidien britannique, The Telegraph, écrit que Bruxelles pourrait accepter de reconnaître la souveraineté britannique sur les eaux du Royaume-Uni et accepter une forme de nouvelle période de transition spécifique à cette question au-delà du 1er janvier.

“Des personnalités haut placées du gouvernement pensent que ce compromis provisoire est le prélude à de nouvelles concessions de l’UE sur d’autres demandes la semaine prochaine”, poursuit le journal, qui ne cite pas de sources.

A cinq semaines du divorce véritable entre la Grande-Bretagne et les Vingt-Sept – qui vivent depuis le 31 janvier dernier dans une période dite de transition -, la pêche fait partie, avec les règles de concurrence et les mécanismes de règlement des litiges, des trois grands dossiers sur lesquels les négociations achoppent depuis des mois.

Les Européens et les Britanniques n’ont “plus que quelques jours” pour conclure un accord, a averti vendredi le négociateur en chef de l’Union européenne, qui devait reprendre dans la soirée les discussions avec son homologue britannique David Frost.

“Je suis très heureux d’être de retour à Londres”, a-t-il dit après son arrivée dans la capitale britannique.

“Nous poursuivons le travail avec patience et détermination”, a-t-il ajouté. Tout dépend en fait de Boris Johnson dont en vérité on ne sait toujours pas s’il entend quitter de manière totale et définitive l’union économique européenne. Le problème,  c’est que le très fantasque ministre du Royaume-Uni ne le sait pas lui-même ! Du coup les négociations ne peuvent que piétiner.

Le tableau présenté par le négociateur en chef de l’UE n’était pas “particulièrement brillant”, d’après un diplomate.

«L’entente cordiale pour remplacer le brexit »

«L’entente cordiale pour remplacer le brexit » 

Hervé Mariton et Peter Ricketts plaident pour un «Lancaster House, saison 2», dix ans après la signature des accords de coopération entre Londres et Paris et en plein Brexit ( tribune dans l’Opinion)

 

Hervé Mariton est ancien ministre. Lord Peter Ricketts est ancien ambassadeur du Royaume-Uni en France. Ils coprésident le Conseil franco-britannique.

Tribune

 

Nous marquons les dix ans des accords de Lancaster House, étape majeure pour la coopération de défense franco-britannique. Le monde bouge, l’Europe tente d’avancer, le Brexit a été voté, la crise de la Covid nous secoue. Ce ne sont pas des motifs d’arrêter, mais au contraire des raisons de renforcer encore les liens qui nous unissent.

Nous avons besoin l’un de l’autre. L’ambassadeur de France à Londres, Catherine Colonna, a récemment cité Jacques Chirac et John Major déclarant, en 1995 : « Nous ne pouvons imaginer une situation dans laquelle les intérêts vitaux de l’un de nos pays pourraient être menacés sans que les intérêts de l’autre soient menacés de la même manière ». Nous sommes confrontés aux mêmes menaces : le terrorisme islamiste, la pression russe sur la sécurité de l’Europe, l’ambition chinoise d’une domination technologique.

Notre sécurité dépend de notre capacité à répondre à ces menaces et cette capacité est renforcée quand nos efforts sont conjugués. La fluidité de l’échange d’informations est indispensable à la lutte contre le terrorisme. La permanence de notre présence à la mer signifie que nous voulons maîtriser nos routes maritimes, que nous ne nous résignons pas à n’être que des puissances régionales. Quelles que soient les difficultés que provoque et provoquera le Brexit dans notre relation bilatérale, la géographie impose un lien que l’histoire contemporaine justifie de renforcer.

Il n’y a pas de défense sans budget conséquent. Nous assumons conjointement plus de la moitié des dépenses militaires en Europe et nous avons décidé d’accroître notre effort. Mais les équations budgétaires sont difficiles et la résorption de déficits aggravés par la crise du Covid mettra une grande pression sur les dépenses de défense. Il y a alors du sens à ce que nos deux pays se soutiennent dans le courage politique d’un effort important, tout en économisant et mutualisant ce qui peut l’être.

Nous savons travailler l’un avec l’autre. Les accords de Lancaster House ont confirmé une communauté d’intérêts ; ils ont surtout marqué une étape importante d’une communauté de travail.

Nous sommes deux puissances nucléaires et voulons le rester. Les programmes de coopération radiographique pour la recherche et la simulation démontrent une capacité à coopérer dans ce domaine sensible. Les échanges entre nos armées se sont multipliés. Nous partageons la compréhension du besoin d’intervenir et la capacité opérationnelle de le faire. Des Britanniques sont présents auprès de Français dans l’opération Barkhane, des Français auprès de Britanniques, avec l’Otan, en Estonie. Surtout, Lancaster House a permis de mettre en place une force expéditionnaire bilatérale pour des interventions de haute intensité, proche maintenant de la capacité opérationnelle, avec des soutiens aériens et navals.

Nous avons progressé dans certaines filières industrielles. La coopération est antérieure à Lancaster House, les accords l’ont renforcée. La filière missile est un bon exemple, avec le programme antinavire léger annoncé en 2010 et, pour l’avenir, le programme missile antinavire/missile de croisière. Ce dernier programme a été l’occasion d’une intéressante coopération politique entre les commissions de la défense de l’Assemblée nationale et de la Chambre des communes. Des progrès sont aussi à portée sur certains programmes industriels navals. Mais tel n’a pas été toujours le cas pour les systèmes d’information et pour plusieurs projets de coopération aéronautique, domaine dans lequel les ambitions de Lancaster House d’un projet commun d’un drone moyenne altitude longue endurance (MALE), et d’un système de combat aérien du futur (Scaf) n’ont pas abouti.

Néanmoins, les menaces auxquelles nous sommes confrontés, notre conscience des enjeux de défense, notre ambition dans le monde, la place spécifique de nos deux pays, nos contraintes budgétaires ne sont pas bouleversées par le Brexit. Alors, la France, dans l’Union européenne, et le Royaume-Uni peuvent et doivent poursuivre une entente et une coopération plus que jamais essentielles.

Nous devons nous rapprocher. L’esprit de Lancaster House vit toujours. La proposition d’Emmanuel Macron d’une initiative européenne d’intervention inclut le Royaume-Uni. Le conseil ministériel de défense franco-britannique, créé en 2018, contribuera à maintenir et renforcer notre coopération. La conférence du Conseil franco-britannique, ce 26 novembre, ne veut pas simplement être une commémoration des dix ans des accords de Lancaster House ; elle veut, avec les ministres Florence Parly et Ben Wallace, contribuer à l’impulsion nécessaire.

L’ambassadeur à Paris, Edward Llewellyn, rappelait que le ministre de l’époque, Lord Aberdeen, a évoqué en 1843 le besoin d’une coopération franco-britannique cordiale qui est devenue « l’entente cordiale » en 1904. Les années 2020 n’ont pas moins besoin de cette entente, et dans celle-ci d’une coopération de défense intense. Il en va des intérêts stratégiques, de la place dans le monde, de l’identité et de la fierté profonde de chacun de nos deux pays.

« Brexit: il faut que cela s’arrête »

Brexit: il faut que cela s’arrête

Thierry Drilhon, président de la Chambre de commerce franco-britannique, souhaite une sortie rapide et par le haut  de cette affaire du brexit  qui s’éternise.( Interview dans l’Opinion)

Comment voyez-vous la situation ?

Je veux croire que l’intelligence primera au vu des enjeux économiques et géostratégiques et que l’on aura une sortie par le haut parce que si ce n’était pas le cas, ce serait une opération perdant-perdant, pour le Royaume-Uni comme pour l’Union européenne.

Quel est l’état de préparation des entreprises ​?

Cela fait quatre ans que dure cette histoire. Heureusement que les entreprises sont prêtes ! Elles se sont préparées à tous les scénarios et ont anticipé autant que faire se peut pour ne pas se trouver en zone de risque lors de la mise en œuvre du Brexit au 1er janvier, quel qu’il soit. Elles ont regardé l’ensemble de leurs chaînes de valeur et ont pris leurs dispositions en fonction de leurs zones d’exposition au Royaume-Uni. Les très grandes entreprises se sont préparées le plus tôt, celles de tailles intermédiaires ont suivi, tandis que les PME ont réagi un peu plus tardivement parce qu’elles ont moins de moyens financiers.

Et les administrations douanières et sanitaires des deux côtés de la Manche ​?

Je n’ai pas d’inquiétude et je n’en ai jamais eu pour ce qui est du côté français. On a une vision très claire. Le gouvernement a recruté 700 douaniers supplémentaires et 280 vétérinaires. L’ensemble des processus a été numérisé autant que faire se peut pour avoir des démarches administratives en amont. Cela fait douze à dix-huit moins que tout est prêt. Getlink (ex-Eurotunnel) a investi 47 millions en numérisation. Il n’y a pas de raison pour que l’on bascule vers le chaos avec plusieurs dizaines de kilomètres de bouchons de camions à l’entrée du tunnel sous la Manche annoncées par certains.

« Décaler les choses ou les mettre entre parenthèses ne règle rien »

Et côté britannique ​?

Je ne vois pas pourquoi l’intelligence ne serait pas partagée. Il y a peut-être eu des réactions plus tardives. J’ai vu que Londres avait dégagé plusieurs centaines de millions de livres pour racheter un ensemble de terrains et effectuer des travaux à marche forcée dans le Kent pour accueillir des camions. J’imagine que ce qui fonctionnera d’un côté devra fonctionner aussi de l’autre. Nos amis anglais sont des gens très résilients et très pragmatiques. Ils peuvent pousser le bouchon très loin et j’espère que là il n’a pas été placé trop loin. Il y a un principe d’équilibre et de réciprocité auquel l’Union européenne a raison de tenir. On ne peut pas être dehors et dedans en même temps et faire du « one stop shopping ».

Appuyez-vous la demande du patronat britannique de suspendre l’imposition de droits de douane durant les six premiers mois de 2021 comme va le faire le Royaume-Uni ​?

On vit un feuilleton façon Netflix, depuis juin 2016. A un moment, il faut que les choses s’arrêtent. Décaler les choses ou les mettre entre-parenthèses ne règle rien. A partir du 1er janvier 2021, les Britanniques ne seront plus dans l’Union européenne. Il y aura un nouveau cadre. Mais tout ne sera pas réglé du jour au lendemain. Le vrai sujet, c’est la négociation des 682 accords binationaux ou multilatéraux qui existent suivant les secteurs d’activité qui doivent permettre que les choses se normalisent. C’est un détricotage extrêmement complexe sur le plan technique et juridique. On peut d’ailleurs saluer le travail extraordinaire de Michel Barnier et de son équipe brillantissime depuis quatre ans. C’est presque un sacerdoce.

Brexit : toujours au point mort

Brexit : toujours au point mort

 

Au lieu d’un accord en bonne et due forme suite au brexit , on pourrait bien s’orienter vers une sorte d’accord temporaire qui permettrait la continuité commerciale dans des conditions proches de ce qui se fait actuellement. En effet sur le fond , demeurent de nombreux différences sur trois points essentiels à savoir les conditions de concurrence, la gestion et le contrôle de cette concurrence (comment, par qui ?)  enfin la pêche.

Un accord provisoire permettrait de repousser encore les échéances mais aussi de sauvegarder les apparences d’un Boris Johnson toujours attaché au brexit  dur mais qui ces derniers temps a sérieusement ramolli ses positions en se séparant d’ailleurs de son conseiller le plus intransigeant. Cela permettrait aussi de sauver aussi les apparences pour l’union européenne qui ne veut pas prendre l’initiative de la rupture et repousserait  ainsi dans le temps les difficultés en espérant que les conséquences néfastes de ce nouveau délai rendront la position britannique plus souple.

Dans ce climat d’incertitude, une hypothèse commence donc  à être envisagée : celle d’un accord qui interviendrait trop tard dans l’année pour permettre des ratifications en bonne et due forme. D’où l’idée d’une application provisoire, comme cela s’est fait par le passé, évoquée lors de la réunion des ambassadeurs de vendredi. Cela permettrait de préserver une relative fluidité des échanges début janvier, quitte à ce que les éléments juridiques rendant possible une telle fluidité ne soient formellement actés que quelques semaines plus tard.

Pour l’heure, certains estiment surtout qu’il faut se préparer au pire. Ce fut le sens du discours d’Emmanuel Macron, mais aussi de celui du Premier ministre belge, Alexander De Croo, lors de la visioconférence des chefs d’Etat et de gouvernement européens, jeudi soir. Les deux dirigeants ont appelé leurs homologues à hâter les préparations à un « no deal » en cas d’échec des négociations. « Il n’est absolument pas question de conclure un accord à tout prix », a de son côté déclaré ce week-end le ministre britannique des Finances, Rishi Sunak. Avant d’ajouter : « Si nous n’y parvenons pas, ce sera parce que les Européens auront refusé de transiger. »

 

Après Brexit : accord entre le Royaume-Uni et le Canada

Après Brexit  : accord entre le Royaume-Uni et le Canada

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Un accord pour le cas où ! Mais un accord provisoire de simple continuité des échanges commerciaux avec le Canada dans l’hypothèse d’absence d’accord avec l’union européenne. Londres est engagé dans la négociation de plusieurs accords commerciaux de “continuité” comme celui qui vient d’être passé avec le Canada, l’idée étant de ne pas trop perturber les échanges commerciaux une fois le divorce avec l’Union européenne réellement en vigueur, le 31 décembre prochain. Un accord plus approfondi sera ensuite négocié avec le Canada

Formellement, le Royaume-Uni a quitté l’UE le 31 janvier dernier mais est alors entré dans une période de transition durant laquelle il reste soumis aux règles européennes, et donc aux accords commerciaux négociés par la Commission européenne au nom des Etats membres de l’UE. Cette période transitoire s’achève à la fin de l’année.

“Nous espérons conclure un nouvel accord plus ambitieux l’année prochaine avec l’objectif de créer davantage de possibilités pour les entreprises et d’améliorer l’existence des habitants de notre pays.”

Brexit: la peur commence à poindre chez Boris Johnson

Brexit: la peur commence à poindre chez Boris Johnson

 

Boris Johnson semble désormais très partisan d’un accord avec l’Union européenne. Sans doute une position tactique pour mettre l’Union européenne dans l’embarras afin de lui faire porter le chapeau d’une éventuelle rupture et de l’échec des négociations. Il y a aussi chez Boris Johnson des préoccupations de plus importantes quant à l’avenir du pays surtout en cas de No deal . Certes l’union européenne aura à subir un certain ralentissement de sa croissance dans le cas d’absence d’accord mais le choc sera nettement plus rude pour le Royaume uni. Ce que pense aussi l’Allemagne.

Le ministre allemand des Finances, Olaf Scholz, a mis en garde le Royaume-Uni contre les conséquences d’un échec des négociations avec l’UE sur un accord commercial après le Brexit. Une situation pas du tout réglementée aurait des conséquences très significatives pour l’économie britannique, a-t-il estimé, lors d’un point presse à Berlin, à l’issue d’une réunion des ministres des Finances de l’UE.

En revanche, il s’attend à ce que l’Europe soit en mesure d’y faire face après les préparatifs qui ont déjà été faits. Le ministre allemand a toutefois affirmé toujours espérer que les discussions avec Londres parviennent à un bon résultat. L’Allemagne souhaite même cet accord continuer d’exporter ses biens industriels et manufacturés.

Un «no deal», qui pourrait avoir de rudes conséquences économiques, mais aussi sur la vie quotidienne des citoyens européens et britanniques.

 Selon le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney. D’après un rapport de l’institution, publié en novembre 2018, en cas de «no deal» et dans le scénario du pire, le PIB britannique serait amputé de 7,8 % à 10,5 % d’ici à 2024, par rapport à ce qu’il aurait été sans Brexit. Une étude du gouvernement britannique, parue au même moment, évalue de son côté la perte de PIB à 9,3 % en quinze ans.

La croissance ne serait pas le seul indicateur économique à basculer dans le rouge, selon la Banque d’Angleterre. Le taux de chômage grimperait en flèche à 7,5 % (contre 3,9 % aujourd’hui), tout comme l’inflation à 6,5 % (contre 2,1 % actuellement), tandis que la livre sterling s’effondrerait de 25 % et les prix de l’immobilier de 30 %. Des prévisions alarmistes, très loin de «l’énorme opportunité économique» vantée par Boris Johnson fin juillet.

L’Union européenne (UE) aussi verrait son économie touchée par un Brexit sans accord, puisque les relations commerciales entre le Royaume-Uni et l’Union seraient encadrées par les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), plus drastiques que celles de l’UE, restreignant dès lors le commerce entre les deux parties. Selon les économistes du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii), l’impact serait tout de même moins important qu’au Royaume-Uni. Ils prévoient en effet un repli du PIB de 0,8 % de façon permanente (0,3 % en France), contre 2,8 % outre-Manche (ce qui représente annuellement près de 2.000 livres, soit 2.150 euros, en moyenne par ménage). Par ailleurs, d’après une étude de l’institut allemand IWH, un Brexit sans accord menacerait 600.000 emplois dans le monde, dont 179.000 dans l’UE (50.000 en France)

 

Brexit : un accord possible ?

Brexit : un accord possible ?

De façon très discrète l’Allemagne qui préside actuellement l’union européenne pousse ses pions pour qu’un accord soit possible avec les Britanniques. À l’inverse, la France souhaiterait toujours une rupture nette et définitive avec le Royaume-Uni. En fait, on a progressé dans un certain nombre de domaines. La pêche ne serait plus un obstacle majeur d’autant qu’il ne concerne que certains pays dont la France. L’Allemagne est peu concernée par ce dossier. Reste la difficile question de la concurrence équitable qui a beaucoup avancé dans les négociations. Le troisième sujet de discorde concernant les conditions d’arbitrage des différentds.

Boris Johnson pourrait se montrer plus conciliant dans la mesure où le Parlement pourrait vider de sa substance le projet de loi sur le marché intérieur britannique qui contredisait l’accord entre le Royaume-Uni et l’union européenne sur le cadre des négociations. Pour éviter d’être pris à revers dans son propre pays Boris Johnson pourrait se montrer plus conciliant.

Brexit: un accord sur la pêche ?

Brexit: un accord sur la pêche ?

 

Il se pourrait bien que la France sacrifie la pêche sur l’autel d’un accord d’après brexit. En effet, officiellement les 27 de l’union européenne présentent une ligne de défense sans faille vis-à-vis du Royaume-Uni. Cependant dans la coulisse on s’agite beaucoup et l’Allemagne en particulier qui en ce moment préside l’Europe manœuvre pour obtenir des concessions des uns et des autres afin de déboucher sur un accord.

Or un accord n’est possible que si les deux parties se montrent moins intransigeantes. La  question centrale est celle de la concurrence, de ses modalités et de son contenu. Il s’agit en particulier de la gouvernance mise en place pour vérifier que les règles sont bien appliquées et les modalités de gestion des différends.

Bref pour faire accepter au Royaume-Uni de se soumettre à des conditions européennes pour accéder au marché,  il faudra lâcher sur d’autres sujets. La pêche en fait partie. Et Macron prépare déjà le secteur à des concessions s qui priveraient les Français d’aller pêcher dans les eaux britanniques. Une concession qui pourrait être subie par la France car peu de pays sont vraiment concernés par la pêche dans les eaux britanniques.

Macron semble affirmer le contraire mais en parler signifie que le problème est un débat et que la position française n’est pas forcément très solide. “Un seul objectif : défendre et protéger les intérêts des pêcheurs”, écrivait-il sur Twitter, posant devant un chalutier au nom symbolique: “L’Europe”. “Nous négocions avec calme et grande fermeté, nous nous battons (…) pour la pêche française.”

Selon Jérôme Vicquelin, figure de la pêche locale et propriétaire du chalutier, qui a assisté au déplacement, les ministres ont aussi prévenu qu’il serait illusoire d’espérer le maintien des conditions de pêche actuelles. “Je suis intervenu quand on était sur la passerelle du bateau,” a-t-il raconté à Reuters.

“Il n’y avait pas de journalistes. J’ai été assez cash en leur disant: ‘Voilà, c’est très bien, vous êtes venus, mais j’appréhende parce que je sais très bien ce qui peut arriver : pour nous, seulement 10-15% de perte de chiffre d’affaires (…) ça va être catastrophique à long terme’”.

“Ils ont été cash aussi, (laissant entendre) que ne ce sera plus comme avant. Pour moi c’est clair. C’est la volonté d’essayer d’avoir le moins de casse possible.”

Interrogé sur ces propos, le secrétariat d’Etat aux Affaires européennes a fait savoir qu’il avait prévenu les pécheurs qu’ils ne pouvaient s’attendre à un “statu quo”. L’échange illustre bien la position délicate de la France qui, dans cette phase d’intenses négociations, cherche à obtenir les meilleures conditions possibles pour ses pécheurs, sans risquer de les faire capoter.

Emmanuel Macron l’a laissé transparaître lors du dernier Conseil européen. Après avoir déclaré que les pécheurs français ne seraient pas les “sacrifiés” du Brexit, il a reconnu: “Est-ce que la situation sera la même qu’aujourd’hui ? Non, nos pêcheurs le savent, nous aurons à les accompagner”.

Mais Michel Barnier, le négociateur européen, a fait comprendre lors d’une récente visioconférence avec des députés français qu’une position “maximaliste” sur la pêche serait contre-productive. “Du bout des lèvres, il a laissé entendre qu’il faudrait bien lâcher du lest quelque part si on voulait un accord”, selon une source parlementaire.

“Macron détient la clé”, a jugé un diplomate européen au coeur des négociations sur le Brexit. “Si la France lâche du lest, nous pouvons obtenir un accord.”

 

Brexit: un accord sur la pêche ?

Brexit: un accord sur la pêche ?

 

Il se pourrait bien que la France sacrifie la pêche sur l’autel d’un accord d’après brexit. En effet, officiellement les 27 de l’union européenne présentent une ligne de défense sans faille vis-à-vis du Royaume-Uni. Cependant dans la coulisse on s’agite beaucoup et l’Allemagne en particulier qui en ce moment préside l’Europe manœuvre pour obtenir des concessions des uns et des autres afin de déboucher sur un accord.

Or un accord n’est possible que si les deux parties se montrent moins intransigeantes. La  question centrale est celle de la concurrence, de ses modalités et de son contenu. Il s’agit en particulier de la gouvernance mise en place pour vérifier que les règles sont bien appliquées et les modalités de gestion des différends.

Bref pour faire accepter au Royaume-Uni de se soumettre à des conditions européennes pour accéder au marché,  il faudra lâcher sur d’autres sujets. La pêche en fait partie. Et Macron prépare déjà le secteur à des concessions s qui priveraient les Français d’aller pêcher dans les eaux britanniques. Une concession qui pourrait être subie par la France car peu de pays sont vraiment concernés par la pêche dans les eaux britanniques.

Macron semble affirmer le contraire mais en parler signifie que le problème est un débat et que la position française n’est pas forcément très solide. “Un seul objectif : défendre et protéger les intérêts des pêcheurs”, écrivait-il sur Twitter, posant devant un chalutier au nom symbolique: “L’Europe”. “Nous négocions avec calme et grande fermeté, nous nous battons (…) pour la pêche française.”

Selon Jérôme Vicquelin, figure de la pêche locale et propriétaire du chalutier, qui a assisté au déplacement, les ministres ont aussi prévenu qu’il serait illusoire d’espérer le maintien des conditions de pêche actuelles. “Je suis intervenu quand on était sur la passerelle du bateau,” a-t-il raconté à Reuters.

“Il n’y avait pas de journalistes. J’ai été assez cash en leur disant: ‘Voilà, c’est très bien, vous êtes venus, mais j’appréhende parce que je sais très bien ce qui peut arriver : pour nous, seulement 10-15% de perte de chiffre d’affaires (…) ça va être catastrophique à long terme’”.

“Ils ont été cash aussi, (laissant entendre) que ne ce sera plus comme avant. Pour moi c’est clair. C’est la volonté d’essayer d’avoir le moins de casse possible.”

Interrogé sur ces propos, le secrétariat d’Etat aux Affaires européennes a fait savoir qu’il avait prévenu les pécheurs qu’ils ne pouvaient s’attendre à un “statu quo”. L’échange illustre bien la position délicate de la France qui, dans cette phase d’intenses négociations, cherche à obtenir les meilleures conditions possibles pour ses pécheurs, sans risquer de les faire capoter.

Emmanuel Macron l’a laissé transparaître lors du dernier Conseil européen. Après avoir déclaré que les pécheurs français ne seraient pas les “sacrifiés” du Brexit, il a reconnu: “Est-ce que la situation sera la même qu’aujourd’hui ? Non, nos pêcheurs le savent, nous aurons à les accompagner”.

Mais Michel Barnier, le négociateur européen, a fait comprendre lors d’une récente visioconférence avec des députés français qu’une position “maximaliste” sur la pêche serait contre-productive. “Du bout des lèvres, il a laissé entendre qu’il faudrait bien lâcher du lest quelque part si on voulait un accord”, selon une source parlementaire.

“Macron détient la clé”, a jugé un diplomate européen au coeur des négociations sur le Brexit. “Si la France lâche du lest, nous pouvons obtenir un accord.”

 

Brexit : un coût de 33 milliards

Brexit : un coût de 33 milliards

 

En l’absence d’accord  du Brexit, les conséquences seront importantes pour l’union européenne mais sans doute dramatique pour le Royaume-Uni. Une raison supplémentaire pour faire l’hypothèse qu’en dépit des déclarations tonitruantes de Boris Johnson un accord de dernière minute sera trouvé dans l’intérêt de l’union européenne mais surtout du royaume uni.

 

En effet 33 milliards d’exportations perdues à destination du Royaume-Uni, 20 milliards seraient le coût pour l’union européenne selon une étude d’Euler Hermès publiée mardi

Les pertes à l’export pourraient atteindre 8,2 milliards d’euros en Allemagne, 4,8 milliards aux Pays-Bas et 3,6 milliards en France. En cas de «soft Brexit», le classement reste le même, mais avec un impact pour ces trois pays quasiment divisé par deux.

En France, le secteur des transports et équipements supporterait 20% de cette charge, suivi de la chimie, des machines et équipements électriques, et du secteur alimentaire (dont boissons, alcool et tabac), à hauteur de 10%.

Côté britannique, la facture serait beaucoup plus salée. Une sortie sans accord de libre-échange avec l’UE pourrait conduire à un recul du PIB de près de 5% en 2021, une baisse de la livre de 10% et une inflation «supérieure à 5% pendant au moins six mois».

Brexit: toujours les mêmes blocages

Brexit: toujours les mêmes blocages

L a partie de poker continue entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. Personne ne veut quitter la table des négociations pour ne pas porter le chapeau de la rupture. Du coup, on fait semblant d’accepter des prolongations mais sur le fond les mêmes blocages demeurent. Il y a d’abord  la fameuse loi britannique qui revient sur l’accord du 31 janvier dernier ayant déterminé les conditions de sortie du Royaume-Uni. Un sérieux coup de canif dans le processus des négociations.

Trois questions fondamentales sont toujours en suspens : la question de la pêche avec le problème de l’accès des Européens dans les eaux britanniques. Une question qui pourrait éventuellement se résoudre car peu de pays européens sont réellement concernés sauf la France et d’autres. Le point d’achoppement essentiel concerne toujours la question centrale des conditions de concurrence, les moyens de contrôle et la gestion des différends.

Sur ce dernier point, la position du Royaume-Uni n’a pas changé;  elle ne veut en aucun cas soumettre aux lois et aux juridictions européennes. Pour résumer , le Royaume-Uni veut un accès au marché européen mais sans les contraintes financières, fiscales, techniques, et environnementales.

 

La partie de ping-pong se poursuit donc et devrait s’arrêter normalement à la fin du mois. Les deux parties se renvoient la balle malgré le manque de temps disponible pour arriver à un compromis, les Européens estimant un accord nécessaire avant la fin octobre pour être transposé et adopté d’ici à la fin de l’année.

À défaut d’accord de libre-échange, répète à l’envi le gouvernement britannique, il se satisferait d’un « no deal » au 1er janvier, malgré les conséquences potentiellement dévastatrices pour des économies déjà fragilisées par la pandémie, avec le rétablissement de quotas et droits de douanes entre les 27 et Londres.

Pour faire bonne figure  les négociateurs des deux camps ont affirmé leur bonne volonté dans la poursuite de cette négociation mais personne ne semble croire vraiment à une issue positive.

Brexit : l’intox continue

Brexit  : l’intox continue

Pour l’instant il est bien difficile de savoir si on se dirige sur No deal ou vers un accord de dernière minute tellement les protagonistes jouent au chat et à la souris. Les uns comme les autres ne cessent d’affirmer qu’il y a des progrès mais qu’ils  sont bien insuffisants, qu’on garde cependant espoir d’un débouché favorable. Le même discours à l’Union économique que chez Boris Johnson pour surtout ne pas porter la responsabilité d’une éventuelle rupture.

Le problème porte sur la question de la pêche mais surtout sur celle de la gestion des différends en matière de concurrence. Question centrale car la non-application des critères de l’Union ferait du Royaume-Uni une sorte de Singapour, porte d’entrée sur le commerce de l’Union européenne.

Pour l’instant les 27 restent unis mais on sait qu’en coulisse l’Allemagne se désintéresse assez des questions de pêche puisqu’elle n’est pas concernée et pousserait pour trouver un accord commercial pour ne pas trop entraver l’exportation de ses produits industriels. La France au contraire à travers la bouche de Macron considère qu’en l’état la perspective d’un accord est impossible.

Boris Johnson à son habitude entretient la confusion en agitant un jour la perspective d’une rupture en même temps que le souhait d’un accord.

La Grande-Bretagne doit se préparer à une sortie de l’Union européenne sans accord négocié avec celle-ci sur leurs futures relations, a déclaré vendredi le Premier ministre britannique, Boris Johnson.

« À moins d’un changement fondamental d’approche, nous allons vers la solution à l’australienne et nous devons le faire avec une grande confiance », a-t-il dit en référence aux relations entre l’Australie et l’UE, qui ne s’appuient sur aucun accord de libre-échange bilatéral étendu.

 

De sources européennes à Bruxelles, on indique cependant que l’Union européenne se prépare toujours à de nouvelles négociations la semaine prochaine avec Londres.

« Il (Boris Johnson) n’a pas dit qu’ils (les Britanniques) quitteraient la table des négociations. Donc ce n’est que de la rhétorique. Il n’a pas dit qu’ils ne continueraient pas à discuter. Donc ils le feront », a déclaré un diplomate.

Une autre source a ajouté que la délégation européenne chargée des négociations sur le Brexit « faisait déjà ses valises pour une semaine intense à Londres », précisant qu’« un accord sur le modèle australien et canadien n’était tout simplement pas sérieux ».

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré pour sa part que le bloc communautaire continuait à rechercher un accord sur le Brexit.

« Brexit : il faudra accord de pêche équilibré »

« Brexit : il faudra accord de pêche équilibré »

Alors que se tient un Conseil européen les 15 et 16 octobre, Pierre Karleskind, député européen et président de la Commission de la pêche, et Nathalie Loiseau, députée européenne, ainsi qu’un collectif de soixante parlementaires exhortent dans le journal Le Monde les chefs d’Etat et de gouvernement à ne pas sacrifier les pêcheurs européens lors des négociations commerciales. Et que leur soit assuré un

Tribune. Les Britanniques ont choisi démocratiquement de quitter l’Union européenne. Nous respectons ce choix souverain, même si nous croyons profondément aux atouts et aux vertus du projet européen. Quittant notre Union, les Britanniques abandonneront, le 1er janvier 2021, les droits et les devoirs, les avantages et les contraintes qui en découlent.

Parce que la moitié de leurs exportations se font vers notre marché, ils négocient avec nous un accord de commerce. Parce que nous pêchons depuis des siècles dans des eaux aujourd’hui britanniques, nous négocions avec eux un accord de pêche.

Ces négociations touchent à leur fin : Britanniques comme Européens savent qu’il ne reste que très peu de temps pour trouver un accord. Représentants de nos concitoyens européens, nous devons veiller à leurs intérêts et ne serons guidés que par cela dans le vote qui sera le nôtre à l’issue des négociations.

Simplicité et transparence

Nous avons été clairs jusqu’à présent, et nous allons le rester : il n’y aura pas de traité de libre-échange sans un accord de pêche équilibré, durable et à long terme. Rien ne saurait justifier que nous changions d’avis. Ne laissons pas s’inverser la logique de la négociation : un futur accord de partenariat n’a de sens que s’il permet de protéger les intérêts de ceux qui le signent.

Il est clair que le Royaume-Uni a à perdre de sa sortie du marché unique, mais c’est son choix. Ce n’est pas en menaçant le secteur européen de la pêche qu’il ouvrira plus grand les portes du marché unique. Pourquoi les pêcheurs européens auraient-ils à pâtir d’une décision, le Brexit, qu’ils n’ont pas prise ?

La position européenne dans la négociation est simple et transparente : protéger nos concitoyens et nos entreprises et en aucun cas les fragiliser. Le secteur de la pêche ne fait pas exception. On aimerait la même clarté du côté de Londres : sans cesse, des entreprises britanniques nous interpellent pour nous faire part de leur désarroi face aux risques d’une absence d’accord et leur souhait de conserver des standards comparables aux standards européens.

Aujourd’hui, les pêcheurs britanniques s’inquiètent des conditions d’accès de leur pêche au marché européen après le 31 décembre. Ils ont raison, mais le gouvernement britannique ne paraît pas s’en alarmer.

Nous aurions pourtant tant à gagner à nous engager à la réciprocité ! Pas plus que nous n’exigeons le sacrifice d’entreprises britanniques sur l’autel de la protection de notre marché intérieur, nous ne saurions accepter le sacrifice de nos pêcheurs ! Nous demandons la continuité de l’accès aux eaux et aux poissons britanniques de la même façon que les Britanniques demandent l’accès à notre marché intérieur.

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«  PNF: conflit d’intérêts majeurs pour Moretti « 

Eric Dupond-Moretti s’est engagé à transmettre à Jean Castex l’enquête administrative qu’il a ordonnée contre trois magistrats du PNF. Des juristes, avocats et universitaires estiment dans le Monde que le garde des sceaux est plongé dans un « conflit d’intérêts majeur ».

Tribune.

 

Les manœuvres dont fait l’objet, depuis trois mois, le Parquet national financier (PNF), méritent que chaque citoyen, chaque personne soucieuse du bien public et du bon fonctionnement de la démocratie, s’attache à comprendre, à analyser et à dénoncer l’épisode qui est en train de se jouer sous ses yeux.

Disons-le d’emblée : l’histoire de cette histoire est déjà écrite et nul n’y pourra rien. Elle est celle d’une tentative supplémentaire et désespérée de certains titulaires provisoires du pouvoir exécutif pour déstabiliser et mettre au pas une institution judiciaire dont ils n’ont jamais admis qu’elle pût, de façon indépendante, travailler et parfois, au gré des affaires, contrarier leurs intérêts immédiats.

Ceux qui s’y fourvoient en paieront tôt ou tard le prix, symbolique, devant le juge le plus intransigeant de tous : notre mémoire collective qui n’a pas oublié, plus de vingt ans après, l’hélicoptère envoyé dans l’Himalaya, ou le commissaire de police refusant de suivre un juge lors d’une perquisition.

De quoi est-il question aujourd’hui ?

Avant tout, d’un procès pour corruption qui doit se tenir en novembre devant le tribunal correctionnel de Paris, lors duquel seront jugés un ancien président de la République, son avocat et un haut magistrat. Tout est fait, depuis plusieurs mois, pour empêcher le Parquet national financier, qui doit soutenir l’accusation dans cette affaire, d’exercer normalement son office.

Ainsi, fin juin, il était révélé qu’une enquête avait été ouverte et conduite, à partir de 2014, pour débusquer la « taupe » qui aurait permis à maître Thierry Herzog d’apprendre que lui et Nicolas Sarkozy étaient tous deux placés sur écoute dans le cadre de cette affaire de corruption, et que cette enquête avait permis la collecte des relevés téléphoniques des correspondants de maître Herzog le jour des faits, majoritairement des avocats.

Entendons-nous bien, et apprécions l’habile renversement permis par cette opportune publication : la polémique qui allait naître ne découlait pas de ce que des individus placés sur écoute en aient été informés, elle consistait en la mise en œuvre, de façon pourtant tout à fait légale, de techniques d’enquête propres à identifier le mystérieux informateur.

Deux gardes des sceaux successifs ont choisi d’instrumentaliser ce vague parfum de scandale. Nicole Belloubet a diligenté une première inspection de fonctionnement, sans doute la première du genre à s’intéresser au fond d’une enquête pénale, et à permettre au pouvoir exécutif de porter une appréciation sur des investigations décidées par des magistrats. Le rapport a été remis le 15 septembre et il en est résulté que rien, dans la conduite de cette enquête, ne relevait de l’illégalité ni de la violation des droits.

 

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