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Brexit : Londres publie le texte

Brexit  : Londres publie le texte

Londres s’efforce de montrer les côtés positifs pour le Royaume-Uni de l’accord passé avec l’Union européenne. Européenne . Pour en persuader les Britanniques, Boris Johnson a fait publier samedi le texte de l’accord commercial conclu avec l’Union européenne; soit cinq jours avant la sortie officielle du Royaume-Uni de l’union européenne. L’accord comprend 2000 pages dont 800 d’annexes.

 

Boris Johnson considère cet accord comme un succès pour le Royaume-Uni. Ce texte d’après lui, devrait préserver la totalité de l’emploi britannique.

La disposition centrale et de permettre au Royaume-Uni un accès sans droits de douane et sans quotas au marché unique. Mais cela est assorti de conditions relatives à la concurrence.

En effet le texte conditionne l’accès au marché unique au respect des normes en matière d’environnement, de droits des salariés et de changement climatique. Une disposition essentielle pour l’union européenne qui ne veut pas que le Royaume-Uni devienne une sorte de Singapour sur Tamise.

Comme il y aura nécessairement des différends l’union économique aura son mot à dire ( avec les Britanniques)  pour les arbitrer.

Par contre ne figure pas dans l’accord l’énorme choc logistique (aussi les services financiers ) qui  vont provoquer le rétablissement des frontières sur le fonctionnement des entreprises.

Brexit: un accord plus contraignant que prévu pour les Britanniques

Brexit: un accord plus contraignant que prévu pour les Britanniques

 

Indiscutablement c’est surtout Johnson qui fait le service après-vente de l’accord commercial passé entre l’union économique et le Royaume-Uni. Pourquoi un tel enthousiasme ? Sans doute pour assurer les Britanniques qui en fait  ont dû lâcher du lest sur leurs revendications initiales. D’après la BBC, le document inclut des engagements clairs sur les normes en matière d’environnement, de droits des salariés et de changement climatique.

Ces standards similaires à ceux actuellement en vigueur ne doivent pas être revus à la baisse, et des mécanismes pour les faire appliquer seront mis en place. Il s’agit sans doute des contraintes les plus importantes qui doivent en principe conduire à une concurrence loyale. Restera à la vérifier mais des dispositions ont été prises pour arbitrer les différends. En réalité le Royaume uni ne retrouve pas totalement et loin s’en faut sa souveraineté économique.

Le texte prévoit aussi un droit mutuel à “rééquilibrer” les termes de l’accord s’il y a à l’avenir des “divergences importantes” à même d’affecter les échanges commerciaux.

 

Parmi les annexes figurent un compromis de dernière minute sur les automobiles électriques, fait savoir la BBC. Alors que l’UE voulait initialement autoriser seulement les véhicules électriques britanniques fabriqués majoritairement avec des pièces européennes à être importés dans l’UE sans droits de douane, ce processus va désormais s’étaler sur six ans, mais avec des critères moins généreux que ceux demandés par Londres.

Le Parlement britannique a été appelé à se réunir le 30 décembre pour voter un projet de loi de mise en oeuvre de l’accord conclu avec l’Union européenne. L’opposition travailliste a indiqué jeudi qu’elle soutiendrait l’accord.

Brexit : l’avenir à reculons pour le Royaume-Uni

Brexit : l’avenir à reculons pour le Royaume-Uni

 

En rompant avec ses voisins, au risque de l’isolement, le Royaume-Uni se retrouve face à une question jamais réglée depuis 1945 : sa place dans le monde, observe Philippe Bernard, éditorialiste au « Monde », dans sa chronique.

 

Ce devait être une promenade de santé, un chemin parsemé de roses. Une fois le Brexit voté, l’accord commercial avec l’Union européenne (UE) sera « l’un des plus faciles [à négocier] de toute l’histoire humaine », avait prédit le ministre Liam Fox. La vie hors de l’Europe sera « formidable », avait surenchéri Boris Johnson, alors maire de Londres, car « sortir de l’UE ne coûtera pratiquement rien alors qu’y rester coûterait très cher ».

Quatre ans et demi plus tard, et même si un accord a finalement été conclu jeudi 24 décembre, le divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne n’aura été qu’un interminable cauchemar.

« Nous entrons dans ce bref et trompeur intervalle qui sépare le moment où l’on se jette de la falaise de celui où l’on s’écrase sur les rochers en contrebas, résume Peter Kellner, ancien patron de l’institut de sondage YouGov. Au moment du crash, la douleur mettra à nu les mensonges qu’on nous a faits depuis le référendum sur le Brexit, et mettra en lumière les choix que nous avons esquivés depuis soixante-quinze ans. » L’opposition sur les quotas de pêche et les règles de concurrence l’ont fait oublier : si le Brexit est un choc pour l’Europe, c’est un saut historique dans le vide pour le Royaume-Uni.

La « Global Britain » promise par M. Johnson n’a jamais eu de véritable contenu, au-delà d’un slogan percutant. Quant au projet d’un « Singapour sur Tamise », paradis fiscal dérégulé aux portes de l’UE dont rêvaient les ultralibéraux proches du premier ministre, il est rendu obsolète par la crise due au Covid-19 qui impose de puissantes interventions de l’Etat.

Pour les Britanniques, le Brexit équivaut à un « retour vers le futur »… dans les années 1950. Tandis que l’Allemagne et la France se lancent alors dans la construction européenne, les Britanniques refusent de rejoindre ce projet bien trop limité au regard de leurs ambitions et initié par deux pays qu’ils considèrent, contrairement à eux, comme les perdants de la guerre.

« Messieurs, ce que vous êtes en train de négocier ne marchera pas, assène l’envoyé de Londres aux pourparlers qui, en 1955, vont aboutir au traité de Rome, avant de lancer ironiquement en français : « Au revoir et bonne chance ! » Du haut de son prétendu statut impérial, le premier ministre, Anthony Eden, toise l’Europe : « Nos pensées nous portent au-delà des mers, vers ces populations auprès desquelles nous jouons un rôle dans toutes les parties du monde. »

Brexit : des contrôles douaniers très coûteux

Brexit :  des contrôles douaniers très coûteux

Avec l’accord sur le brexit,  ce qui va changer fondamentalement ce sont les procédures douanières très complexes mais aussi très coûteuses. À l’intérieur de l’Union économique les biens circulent librement et surtout rapidement. Les processus de production actuels exigent en effet que la logistique soit très fluide et très régulière. Dans un premier temps et sans doute pendant quelques mois, le Royaume-Uni mais surtout l’Union économique vont se montrer très soupçonneux vis-à-vis des importations multipliant les contrôles.

 

Du coup, il faut s’attendre à des retards considérables de livraison et surtout à leur irrégularité. Or ce qui compte en logistique c’est précisément la régularité des flux. De ce fait, les politiques logistiques des entreprises vont se trouver bouleversées. Certaines devront même reconstituer des stocks toujours coûteux.

 

Par ailleurs, les difficultés vont décourager certains routiers de desservir le Royaume-Uni. D’où un déséquilibre de l’offre et de la demande de transport. Les coûts de transport entre l’Union économique et le Royaume-Uni vont s’envoler et peser sur la compétitivité des marchandises transportées.

 

De leur côté les transporteurs vont renoncer à exercer pour certains cette activité sur une relation trop peu rentable.

 

Il faut prendre en compte que la plupart des entreprises ont aujourd’hui supprimé les stocks et se font livrer souvent deux fois par jour. Sinon la production se trouve bloquée. Il est probable qu’on va s’apercevoir rapidement du caractère très néfaste des contrôles réinstallés des deux côtés de la frontière et qu’il conviendra de revoir cet accord.

 

 

Brexit : « une erreur », estime un ancien député conservateur britannique

Brexit : « une erreur », estime un ancien député conservateur britannique

 

 

Sur France Info, un ancien député conservateur britannique, Dominic Grieve, considère toujours que brexit  était une erreur

 

« Nous restons dans une situation difficile parce que le Brexit, c’était une erreur« , a réagi jeudi 24 décembre sur franceinfo Dominic Grieve, ancien député conservateur britannique, après l’accord commercial conclu entre l’Union européenne et le Royaume-Uni au sujet du Brexit. « Nous allons découvrir l’année prochaine que, même avec cet accord, il y aura des obstacles pour le libre-échange« , assure Dominic Grieve. Selon lui, les Britanniques n’ont pas « repris le contrôle de leur destin« .

 

Comment réagissez-vous à la conclusion de l’accord de Brexit ?

Dominic Grieve : Je suis soulagé qu’il y ait un accord parce que si nous n’avions pas eu d’accord, la situation sans accord le 1er janvier aurait été très difficile. Quant aux avantages de cet accord, du point de vue de l’intérêt national britannique, c’est assez douteux. Que cela réussisse, cela dépend de ce que nous allons perdre en quittant l’Union européenne, et il faut que ce que nous allons conserver par cet accord soit balancé en faisant des accords extérieurs que nous voulons et faire grandir notre économie. Et de ce point de vue-là, rien n’a changé. Nous restons dans une situation difficile parce que le Brexit, c’était une erreur. Ce que nous allons découvrir l’année prochaine, c’est que, même avec cet accord, il y aura des obstacles pour le libre-échange des produits.

 

« Nous avons repris le contrôle de notre destin« , dit Boris Johnson ce soir. Cela veut dire finalement qu’il a réussi son pari ?

Mais nous n’avons pas repris le contrôle de notre destin. D’abord, nous avions le contrôle de notre destin quand nous étions au sein de l’Union européenne. Deuxièmement, l’accord qu’il a signé, il est tout à fait évident que ça continue dans un sens à partager notre souveraineté, parce que tout accord commercial le fait. Voilà mon incompréhension de sa position. Du point de vue philosophique, je suis patriote britannique. Je crois à la souveraineté de mon pays, mais je ne la voyais pas entamée de cette façon par notre participation à l’Union. Donc, c’est un point de vue très différent de celui du premier ministre.

C’est surtout la tristesse qui l’emporte pour vous de voir ce point final à ce Brexit ?

Oui, mais ce n’est pas un point final parce qu’il est tout à fait évident que la proximité de nos partenaires européens sera la plaque dominante de notre future prospérité. Nous allons passer cinq à dix ans à refaire des liens avec l’Union européenne. Nous ne serons pas nécessairement un membre. Mais je suis absolument certain que dans les deux-trois ans à venir, il sera évident qu’il va falloir raccrocher des liens que nous avons forgés pour la première fois aujourd’hui, en abandonnant un accord de participation à l’Union qui était bon pour nous.

Brexit : La pêche sacrifiée ?

Brexit : La pêche sacrifiée ?

 

 

La pêche faisait partie des derniers ajustements de l’accord commercial convenu entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. On sait depuis longtemps que l’Allemagne militait pour un accord à tout prix préservant le marché commun. L’Allemagne a obtenu satisfaction comme le Royaume-Uni concernant l’absence de droits de douane sur les échanges de biens. Restait  le différend sur la pêche qui ne concerne que quelques pays dont la France.

Un accord à l’arrache a été obtenu un peu sur le dos des pêcheurs et encore pour une période transitoire. La France et l’Union économique ont plié. Pour preuve l’Union économique et la France prévoient déjà des plans de soutien financier pour une activité dont l’équilibre était déjà très fragile. L’accord prévoit finalement qu’au terme d’une période de transition de cinq ans et demi, jusqu’en juin 2026, les pêcheurs de l’Union européenne devront chaque année reverser au Royaume-Uni une somme équivalant à 25% de leurs prises dans les eaux britanniques (soit 160 millions d’euros environ).

L’accès aux eaux britanniques devra alors être renégocié annuellement, notamment s’agissant des eaux territoriales, situées entre 6 et 12 miles marins au large des côtes du Royaume-Uni. Mais une décision qui bouleverserait l’équilibre actuel exposerait Londres à des représailles sous forme de droits de douane.

La période de transition est plus longue que les trois ans acceptés initialement par la Grande-Bretagne mais plus courte que les 14 ans réclamés au départ par l’UE, a souligné Boris Johnson. Et la somme versée par les pêcheurs européens à partir de 2026 reviendra à accroître « d’environ deux tiers les prises des pêcheurs britanniques dans les eaux du Royaume-Uni », se félicite Downing Street. Reste à régler la question de son calcul, et notamment des prix retenus pour évaluer la valeur des poissons pêchés.

Le négociateur européen Michel Barnier a estimé que cet accord demanderait « des efforts » aux pêcheurs de l’UE. Mais il a assuré qu’ils seraient « accompagnés » par l’Union européenne.

 

Brexit: un accord à l’arrache

Brexit: un accord à l’arrache

Officiellement toutes les parties se félicitent de l’accord conclu à la dernière minute entre le Royaume-Uni et l’union européenne. Pour résumer à l’extrême, cet accord n’impose aucun droit de douane sur des échanges de biens ; sur la pêche,  les continentaux devront abandonner 25 % des zones britanniques. Un accord qui préserve le marché mais soumis quand même à des conditions de production relatives notamment à la sécurité, à l’hygiène et à l’environnement. Le respect de cet accord et les différends seront gérés par une institution de contrôle de la concurrence. Un accord global cependant encore vague et qui reste à préciser dans de nombreux domaines.

Pour simplifier disons que l’Allemagne et le Royaume Uni ont obtenu pleine satisfaction tandis qu’on a un peu sacrifié la pêche. Bref l’alliance traditionnelle des Anglo-Saxons pour prioriser le marché. La France essaye de faire bonne figure mais a dû plier face aux anglo-saxons. On objectera qu’en l’absence d’accord, les dégâts auraient sans doute été encore plus graves tant pour la France que pour le Royaume-Uni. Gérant L’accord va permettre de préserver l’accès sans quotas ni droits de douane du Royaume-Uni au marché unique européen, qui compte quelque 450 millions de consommateurs, mais n’empêchera pas des perturbations et des effets économiques indésirables pour le Royaume-Uni ou pour des Etats membres de l’UE.

De nombreux aspects des futures relations entre les deux blocs restent à définir, et ce processus pourrait s’étaler sur des années.

Le Parlement britannique a été appelé à se réunir le 30 décembre pour voter un projet de loi de mise en oeuvre de l’accord commercial conclu avec l’Union européenne. L’opposition travailliste a indiqué jeudi qu’elle soutiendrait l’accord.

A Bruxelles, les chefs de file des groupes politiques du Parlement européen se réuniront le 28 décembre pour discuter de l’issue des négociations entre l’UE et le Royaume-Uni, a fait savoir sur Twitter un porte-parole. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le négociateur européen en chef Michel Barnier ont été conviés. “Ce fût un chemin long et difficile. Mais nous avons un bon accord”, a déclaré Ursula von der Leyen. “C’est un accord juste, équilibré et c’est la chose juste et responsable à faire de la part des deux parties”, a ajouté la présidente de la Commission.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a diffusé sur Twitter une photo de lui-même à sa résidence de Downing Street sur laquelle on peut le voir lever les bras et les pouces en signe de victoire. “L’unité et la fermeté européennes ont payé”, a quant à lui réagi Emmanuel Macron, jugeant cet accord “essentiel pour protéger (les) citoyens, (les) pêcheurs et (les) producteurs français”. “Nous nous assurerons que c’est bien le cas”, a ajouté le président français sur Twitter.

Si le Royaume-Uni a formellement quitté l’UE le 31 janvier dernier, il est resté depuis lors intégré au marché unique et soumis aux normes européennes dans le cadre d’une période de transition courant jusqu’à la fin de cette année.

L’accord officialisé ce jeudi ne concerne pas les services financiers, qui font de Londres la seule place à rivaliser avec New York. Le secteur des services représente 80% de l’économie britannique. L’accès au marché européen des banques et assureurs basés à Londres est une question traitée en parallèle des négociations sur cet accord commercial.

Les deux camps se sont entendus sur une période de transition “raisonnable” de cinq ans et demi pour l’accès des pêcheurs européens aux eux britanniques, a déclaré Boris Johnson.

Brexit : accord commercial enfin !

Brexit  : accord commercial enfin !

Un accord commercial entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne pour l’après-Brexit est imminent et pourrait être conclu d’ici quelques heures ou quelques jours.

Trois sources diplomatiques ont toutefois indiqué à Reuters que les Etats membres avaient entamé des préparatifs pour une procédure d’application provisoire d’un éventuel accord commercial afin qu’il soit mis en place à partir du 1er janvier car le Parlement européen n’aura pas le temps de le ratifier d’ici cette date.

Formellement, le Royaume-Uni a quitté l’UE le 31 janvier dernier mais est alors entré dans une période de transition durant laquelle il reste soumis aux règles européennes, et donc aux accords commerciaux négociés par la Commission européenne au nom des Etats membres de l’UE. Cette période transitoire court jusqu’au 31 décembre .

Une source française a déclaré quant à elle que les Britanniques avaient fait “d’immenses concessions” au cours des dernières 48 heures. On est “loin des trois ans et 80% de baisses de quotas proposées il y a encore une semaine”, a-t-elle ajouté.

Dans la matinée de mercredi, le Premier ministre irlandais s’était montré optimiste quant à la possibilité de trouver un accord avant le 31 décembre étant donné les avancées constatées ces derniers jours.

Brexit pêche : proposition britannique inacceptable

Brexit pêche : proposition britannique inacceptable

Les négociations pourraient bien être prolongées au-delà du 31 décembre tellement les positions sont encore inconciliables notamment sur la pêche. Le négociateur européen Michel Barnier a considéré que les propositions britanniques étaient inacceptables dans ce domaine. Du côté de Londres, en propose une réduction des prises dans les eaux britanniques par les pêcheurs du continent de 75 %

Des  sources européennes ont indiqué que l’UE était prête à accepter une réduction allant jusqu’à 25% de ses prises dans les eaux britanniques.“Pour les Etats membres, la dernière proposition de la Commission va déjà très loin et peut uniquement être considérée (…) comme définitive”, a dit un haut diplomate européen.

Deux sources diplomatiques ont déclaré à Reuters que l’UE était prête à négocier au-delà du 1er janvier.“Des progrès ont été faits. La plupart des questions sont réglées en principe ou proches de l’être. Cependant, les divergences sur la pêche restent difficiles à combler”, a dit un diplomate européen après le compte-rendu de Michel Barnier.

“L’UE ne fermera pas sa porte au Royaume-Uni et reste prête à négocier au-delà du 1er janvier”, a-t-il ajouté.

Brexit: La France dit non un accord au rabais

Brexit: La France dit non un accord au rabais

En  réponse au chantage de Boris Johnson qui menace d’un brexit dur, la France réplique qu’elle n’acceptera pas un accord faisant trop de concessions aux Britanniques. “Il ne s’agit pas de faire un accord au rabais, un mauvais accord, un accord précipité”, a dit Clément Beaune, secrétaire d’État aux affaires européennes à la presse.

“Oui à la négociation, essayons de trouver ce bon accord (…) mais pas d’accord à tout prix, pas d’accord au rabais, c’est clair nous l’avons répété”, a-t-il ajouté.

Le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, a déclaré lundi que “des propositions britanniques successives, notamment sur la pêche, (…) ne répond(ai)ent pas aux priorités ni aux exigences européennes” que la France a posée.

Brexit: toujours le bluff de Boris Johnson

Brexit: toujours le bluff de Boris Johnson

 

Boris Johnson menace toujours d’une rupture des négociations et refuse de prolonger les discussions au-delà de la fin de l’année. Il indique que les règles de l’OMC seraient plus intéressantes qu’un accord avec l’union économique.

 

Une manière pour lui d’exercer sans doute les dernières pressions sur l’Union économique afin qu’elle fasse sauter en particulier ses exigences en matière de concurrence mais aussi sur la pêche.

 

Théoriquement on s’oriente vers un brexit  dur mais avec Boris Johnson tout est possible tellement dans sa vie politique il a changé de position. Faut-il rappeler qu’au départ Boris Johnson était contre le brexit . Il n’y a adhéré que pour prendre la place de premier ministre avec ses manœuvres. Dans toutes les hypothèses, Boris Johnson aura sans doute été l’auteur du plus grand chaos économique de la Grande-Bretagne.

 

On a déjà un exemple Covid qui crée un véritable blocage routier à la frontière. Un Covid au départ d’ailleurs négligé par Boris Johnson mais qui en a été lui-même victime. La position de Boris Johnson est essentiellement idéologique alors que celle de l’union économique est technique et économique. L’impréparation de l’équipe gouvernementale britannique est flagrante tant lors  des négociations que pour l’après brexit .

Boris Johnson a déclaré lundi que des difficultés persistaient dans les négociations entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne sur leurs futures relations, tout en assurant que son pays surmonterait aisément les difficultés liées à une absence d’accord.

Le Brexit sera pleinement effectif le 1er janvier et, en l’absence d’accord, les relations commerciales entre la Grande-Bretagne et l’UE seront régies par les règles de l’Organisation mondiale du Commerce, avec la possibilité de droits de douane et de quotas.

“Les conditions de l’OMC seraient plus que satisfaisantes pour le Royaume-Uni. Et nous pouvons assurément surmonter toutes les difficultés qui surgiraient sur notre route. Non pas que nous ne voulions pas d’accord mais les conditions de l’OMC seraient pleinement satisfaisantes”, a déclaré Boris Johnson.

Le Premier ministre britannique a dit s’être entretenu avec le président français Emmanuel Macron, qui fête ses 43 ans ce lundi, mais il a rapporté que leur discussion avait porté sur la question des frontières, pas du Brexit.

Au sujet du Brexit, le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, a déclaré que “des difficultés importantes, dont la pêche”, demeuraient dans les négociations mais que cette question de la pêche ne devait pas être isolée du reste des discussions.

Brexit-Échanges union économique Grande-Bretagne : un chaos logistique à craindre

Brexit-Échanges union économique Grande-Bretagne : un chaos logistique à craindre

Franck Lheureux est directeur général pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique chez Ivalua, une start-up française qui développe un logiciel de gestion des achats. Il évoque dans l’Opinion les risques de chaos logistique pour les entreprises.

Comment se sont préparés vos clients britanniques au Brexit?

Ils anticipent ce qu’ils peuvent anticiper et pour l’instant ils ne peuvent malheureusement pas anticiper grand chose. Le Brexit est un phénomène politique qui aura des conséquences dramatiques sur le plan économique. Mais le temps politique n’est pas le temps économique. Demain, c’est Noël, après-demain, c’est le Nouvel An, et les entreprises n’ont aucune directive. Elles ne vont pas changer leurs modes d’approvisionnement au 1er janvier. Il y aura donc un temps d’adaptation nécessaire, estimée entre six et dix huit mois, durant lequel il pourrait y avoir une souplesse au niveau de la circulation des biens et des marchandises. « No deal ne va pas dire no business ». Les Britanniques sont pragmatiques.

Les grands groupes britanniques sont déjà exposés, au-delà du marché européen, à des fournisseurs, des partenaires et des clients commerciaux du monde entier. Ils ont des divisions export qui sont très sophistiquées, des systèmes d’information qui sont en place pour permettre d’opérer avec des partenaires non européens. Ils sont déjà régulés par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans un certain nombre de leurs achats. Ils vont considérer les Européens comme des partenaires équivalent aux Chinois ou aux Américains.

A quels effets faut-il s’attendre?

L’impact réel et immédiat va toucher la production pour des groupes habitués à opérer en flux tendus avec des délais de 12 à 24 heures de réapprovisionnement. Là, ils vont devoir compter en jours ! Les camions qui débarquaient quotidiennement depuis la France, les Pays-Bas ou la Belgique vont être parqués pendant un certain temps. C’est une certitude. Cela va avoir un coût multiple pour une « supply chain » qui va passer de 12 heures à 76 heures. Comment absorber le choc pour que la chaîne ne s’arrête pas? En constituant un stock de sécurité de trois à cinq jours pour absorber la latence dans la chaîne logistique le temps que les barrières douanières s’installent. Ce qui veut dire le financer. Cela va détruire de la valeur. C’est une immobilisation financière. Cela dans une conjoncture où les entreprises, confrontées au choc de la Covid, ont des trésoreries sérieusement mises à mal. Elles vont devoir absorber ce coût financier.

Le deuxième effet sera la mise à niveau des contrats avec les fournisseurs européens. Qui va payer les taxes ? Quand? Comment, auprès de quel organisme ? Imaginez toute la paperasse administrative qui va s’accumuler pour laquelle les entreprises ne sont pas prêtes parce que jusque là elles n’en avaient pas besoin avec leurs fournisseurs européens ! Qui va financer tous ces coûts? L’intérêt des entreprises britanniques va être de les impacter sur leurs fournisseurs. Cela va donner lieu à des bagarres lors des négociations commerciales, c’est une certitude. Cela va peut-être contraindre aussi à plus long terme certains fabricants britanniques à réfléchir à une nouvelle diversification de leurs portefeuilles de fournisseurs argentins, chiliens, chinois etc. offrant un meilleur avantage compétitif.

Et les groupes européens présents au Royaume-Uni?

Je pense qu’ils ont pu se préparer. Dans le domaine logistique, on n’a pas assisté à de grands mouvements de délocalisation. On aurait pu s’attendre à des transferts vers le continent. Ce n’est pas arrivé mais rien ne dit que cela ne va pas se produire. Actuellement, c’est wait and see. Les décisions seront prises dans un an, un an et demi. Se posera alors la question de procéder à des relocalisations ou à des fabrications différenciées en spécialisant les unités anglaises pour servir plutôt le marché domestique afin d’échapper aux droits de douane. On en est encore à travailler sur des scénario. Je ne suis pas sûr qu’ils soient nombreux à sortir un plan du chapeau.

Brexit: Londres veut encore des concessions

Brexit: Londres veut encore des concessions

Grâce notamment au soutien discret de l’Allemagne, un accord semblerait se dessiner sur les questions de concurrence. Des dispositions cependant sur lesquels la France en particulier n’est pas d’accord. À cela s’ajoute le différend sur la pêche. En cas d’accord, le problème cependant est de savoir s’il sera respecté par le Royaume-Uni. La crainte en effet est que la Grande-Bretagne devienne une sorte de Singapour sur Tamise. C’est-à-dire la porte d’entrée du commerce international pour l’ensemble de l’union économique

Le ministre de la Santé britannique, Matt Hancock a réitéré les exigences de Londres

“Nous voulons que ces discussions trouvent une issue positive. Bien sûre que je souhaite un accord, je pense que tout le monde veut trouver un accord. Malheureusement, l’Union européenne a fait des demandes qui ne sont pas raisonnables. (…) Elle ne respecte pas les résultats du référendum”, a dit Matt Hancock sur Sky News.

“Je suis sûr qu’un accord peut être trouvé, mais il faut nécessairement que l’Union européenne fasse des concessions.”

A moins de deux semaines de la date butoir du 31 décembre pour trouver un accord, chacun des deux camps appelle l’autre pour agir afin d’avancer vers un accord après neuf mois de négociations.

Brexit : avec Boris Johnson tout est possible

Brexit : avec Boris Johnson tout est possible

 

 

 

Avec Boris Johnson, tout est possible. C’est le champion des changements de position. Le pire c’est que sans doute il ne sait pas lui-même qu’elle sue donner au brexit. De toute manière, il paraît peu vraisemblable que des négociations claires aboutissent d’ici la fin de l’année. Dans le meilleur des cas, on risque de prolonger une nouvelle fois les discussions. L’essentiel Boris Johnson n’est pas deal ou non deal mais d’apparaître comme le vainqueur de la confrontation avec l’union européenne pour solidifier sa position politique aujourd’hui très contestée au Royaume-Uni.

Comme c’était prévisible,  l’État des négociations n’a pas permis d’aboutir sur un compromis régissant les futures relations commerciales entre l’union européenne et le Royaume Uni. Rien n’est prêt d’ailleurs pour décider et mettre en place cet accord. La rencontre de la présidente de la commission avec Boris Johnson a seulement acté l’impossibilité d’un accord en l’état des discussions. Comme personne ne veut prendre la responsabilité de la rupture, on a donc décidé de prolonger la discussion.

Pour l’instant les positions sont complètement inconciliables. Les différences sont toujours les mêmes à savoir la pêche, les conditions de concurrence et les conditions de contrôle de concurrence. S’ajoutent à ces divergences les coups de bluff permanents de Boris Johnson qui souffle le chaud et le froid.

L’UE est prête à offrir à Londres un accès sans droits de douane ni quotas à son immense marché. Mais elle veut dans ce cas s’assurer que le Royaume-Uni ne se livrera pas à du dumping en s’écartant des normes environnementales, sociales, fiscales européennes ou de celles sur les aides d’Etat. Si tel est le cas, elle veut pouvoir prendre des contre-mesures rapides, comme des droits de douane, sans attendre que le différend ne soit tranché dans le cadre d’une procédure d’arbitrage classique, afin de protéger ses entreprises. Londres s’y oppose fermement.

 

Brexit: un accord dans les dernières secondes ?

Brexit: un accord dans les dernières secondes ?

 

La partie de poker continue entre l’Union européenne et Boris Johnson. Le Royaume-Uni prévoit plutôt une rupture tandis que l’union européenne donne encore une chance aux négociations sans doute pour ne pas porter le chapeau d’une éventuelle rupture.  Boris Johnson compte en fait sur l’appui de l’Allemagne pour aboutir à un accord qui serait très favorable au Royaume-Uni. La France au contraire bloque notamment par rapport à la question de la pêche. “Il y a une chance de parvenir à un accord mais la voie est très étroite”, a indiqué le négociateur européen, Michel Barnier, soulignant que la question des quotas de pêche et de l’accès aux eaux britanniques restait l’une principales difficultés.

“A cette heure, je ne peux dire quelle sera l’issue des discussions”, a-t-il reconnu, indiquant que les Européens devaient se préparer à tous les scénarios.

Selon une source britannique, les discussions vont se poursuivre samedi.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a fait savoir jeudi soir à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen qu’il considérait qu’un “no deal” était “très probable”, à moins que l’Union change d’attitude.

Ursula von der Leyen a quant à elle fait état de progrès importants, tout en reconnaissant que les divergences persistaient, notamment sur la question de la pêche.

Si Michel Barnier continue d’affirmer que les deux camps continuent à négocier d’arrache pied, il a rappelé vendredi qu’il n’était pas question d’approuver un texte qui serait défavorable à un marché commun fort de 450 millions de consommateurs.

L’Union doit être en mesure d’instaurer des barrières douanières si les Britanniques refusent d’adapter leur législation aux normes européennes, a-t-il rappelé.

Le Royaume-Uni a officiellement quitté l’UE en janvier dernier mais une période de transition, pendant laquelle les règles européennes continuent à s’appliquer, court jusqu’au 31 décembre. Une date symbolique mais qu’on pourrait éventuellement encore repousser afin que qu’aucune des parties ne perde la face. Bref, la partie de poker continue.

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