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Politique-Brexit : un accord bâtard inapplicable

Politique-Brexit : un accord bâtard inapplicable

 

L’Europe n’a sans doute pas fini avec la gestion de cet accord bâtard qui a fait suite au  Brexit. À juste titre, la France aurait bien voulu que la rupture soit nette et franche avec le Royaume-Uni qui n’a cessé de mettre des bâtons dans les roues dans la construction européenne. Mais sur l’assistance de l’Allemagne, qui privilégie toujours son business, l’ancien commissaire européen Michel Barnier a dû accoucher d’un accord bâtard complètement inapplicable. Cela en raison d’un double objectif de l’accord qui visait d’une part à réguler les échanges entre le Royaume-Uni et l’Europe, d’autre part à maintenir l’accord de paix politique entre l’Irlande indépendante et la province britannique de l’Irlande du Nord. Du coup l’Irlande d’une nord hérite d’un statut bâtard de frontière entre le reste du Royaume-Uni et l’Europe. Une situation qui ne satisfait pas l’Irlande du Nord, pas davantage que le Royaume-Uni ou l’union économique et particulièrement la France.

Le Britannique David Frost a précisé que le gouvernement britannique était « prêt à utiliser l’article 16 (qui permet la mise en œuvre de mesures unilatérales, N.D.L.R.) pour protéger l’accord du Vendredi-Saint, si aucune autre solution ne peut être trouvée ». Une telle initiative ne serait pas sans risque, alors que le «protocole nord-irlandais» inclus dans l’accord sur le Brexit est destiné à préserver l’accord de paix dit du Vendredi-Saint, conclu en 1998, en évitant le rétablissement d’une frontière physique entre la République d’Irlande, membre de l’UE, et la province britannique d’Irlande du Nord.

Ces contrôles ont suscité le mécontentement du Premier ministre britannique Boris Johnson, pourtant signataire de l’accord de Brexit, et surtout des unionistes nord-irlandais, qui refusent toute différence de traitement avec le reste du Royaume-Uni.

Les positions seront toujours inconciliables car Boris Johnson souhaite que le Royaume-Uni constitue la porte d’entrée complètement libre du commerce international avec l’union économique. Inversement l’union économique souhaite évidemment réguler ces échanges avec le Royaume-Uni désormais hors UE.

Brexit : un net tassement de l’économie britannique à prévoir

 

 

Le FMI considère que le Brexit portera un rude coup à l’économie britannique. Avec une baisse sensible de la croissance qui pourrait n’atteindre pour les prochaines années seulement 1,5 % encore en cas d’accord commercial voir 1 % faute d’accord. Cela d’autant plus que même actuellement l’économie britannique connaît déjà un certain tassement : 0, 4 % seulement d’augmentation du PIB au premier trimestre et une perspective de croissance en 2016 en dessous de 2 % La banque d’Angleterre elle-même n’écarte pas l’hypothèse d’une récession. Le contrecoup d’un Brexit pourrait par ailleurs affecter l’ensemble de l’économie mondiale notamment du fait des soubresauts inévitables sur le marché des changes. De ce point de vue les banques centrales seront sans doute contraintes d’opérer d’importants achats de livres pour éviter une baisse trop forte, une baisse qui atteint 8% à l’annonce du résultat et pourrait aller jusqu’à15%. . Une victoire du « non » pourrait donc se traduire sur le plan économique par une perte de richesse comprise entre 1,5% et 5,5% à l’horizon 2019, par rapport au scénario d’un statu quo, estime le Fond monétaire international (FMI) dans un rapport publié samedi. Le FMI a déjà prévenu des risques d’un Brexit pour le Royaume-Uni et l’économie mondiale mais il détaille désormais les conséquences d’une victoire du « Leave » sur la cinquième économie mondiale. Si la Grande-Bretagne parvient à établir une relation comme celle de la Norvège avec l’Union européenne, sa production économique pourrait, à l’horizon 2019, être inférieure de 1,5% à ce qu’elle aurait été si le pays était resté membre de l’UE, selon le scénario d’impact « limité » du Brexit. La Norvège ne fait pas partie de l’UE mais a accès au marché commun en échange de contributions financières au bloc des Vingt-Huit et d’une acceptation de son principe de liberté de mouvement ainsi que d’autres règles. Dans le scénario d’impact « défavorable », où les négociations entre Londres et Bruxelles achopperaient et conduiraient les deux blocs à commercer en vertu des règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la richesse économique britannique serait de 5,5% moindre qu’en cas de maintien.   »A court terme, l’incertitude créée par (…) un processus de sortie compliquée et inédit pourrait être dommageable pour l’investissement, la consommation et l’emploi », dit le FMI dans son rapport. Le Fonds est l’une des nombreuses organisations internationales à avoir évoqué les risques d’une sortie de l’Union européenne, la Banque d’Angleterre a, elle-même, prévenu de la possibilité d’une récession.




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