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Musk et X au Brésil: un enjeu de désinformation

Musk et X au Brésil: un  enjeu de désinformation

 

Après des semaines de bataille judiciaire médiatique, Elon Musk, propriétaire du réseau social X (ex Twitter), a annoncé, fin septembre, qu’il se conformait aux demandes du juge Moraes lui demandant de bannir certains comptes de la communauté d’extrême droite du pays. Cet épisode soulève d’importantes questions sur la régulation des plateformes, la lutte contre la désinformation et la liberté d’expression.Il ne faut pas se laisser distraire par les piques et les fanfaronnades qui émaillent la querelle opposant publiquement l’homme le plus riche du monde et un juge opiniâtre de la Cour suprême du Brésil. Elon Musk, le propriétaire milliardaire du réseau social X, a publié nombre de messages méprisants adressés à Alexandre de Moraes, qu’il qualifie de « dictateur » et de « Dark Vador brésilien » sur la plateforme dont le juge a interdit l’accès dans le cadre d’une longue campagne contre la désinformation.  Mais en tant que spécialiste du droit numérique brésilien, j’y vois davantage qu’une simple querelle personnelle teintée d’amertume. La bataille juridique qui oppose X et la Cour suprême brésilienne soulève d’importantes questions sur la régulation des plateformes et la manière de lutter contre la désinformation, tout en préservant la liberté d’expression. Ces débats, qui dépassent largement ce cas précis, font rage dans le monde entier.

 

par 

Research associate, University of Virginia dans The Conversation 

L’antagonisme entre Musk et de Moraes a atteint son paroxysme au mois d’août, mais la bataille couvait depuis des années.

En 2014, le Brésil a adopté la Déclaration des droits sur Internet (« Marco Civil da Internet »). Cette loi, qui bénéficiait d’un soutien bipartisan, définissait les principes de la protection de la vie privée et de la liberté d’expression des internautes, et instaurait des sanctions pour les plateformes qui enfreignent les règles.

Cette mesure comportait un système de « notification judiciaire et de désactivation » dans lequel les plateformes n’étaient tenues responsables des contenus nuisibles générés par les utilisateurs que dans le cas où elles ne les supprimaient pas après en avoir été informées par une ordonnance judiciaire spécifique.

Cette méthode tentait à la fois de défendre la liberté d’expression et de s’assurer que les contenus illégaux et préjudiciables étaient supprimés. Elle permettait d’éviter que les plateformes, les applications de messagerie et les forums en ligne soient automatiquement tenues responsables des publications des internautes, tout en donnant la possibilité aux tribunaux d’intervenir si nécessaire.

Mais la loi de 2014 n’allait pas jusqu’à établir des règles détaillées de modération des contenus. Par conséquent, les plateformes telles que Facebook et X étaient en grande partie responsables de les mettre en œuvre.

L’aggravation de la désinformation ces dernières années, en particulier lors des élections présidentielles brésiliennes de 2022, a mis en évidence les limites de cette approche.

À l’époque, le chef de l’État, le démagogue d’extrême droite Jair Bolsonaro, et ses partisans ont été accusés de se servir des réseaux sociaux, dont X, pour diffuser des mensonges, semer le doute sur l’intégrité du système électoral brésilien et encourager les actions violentes. Quand Bolsonaro a été défait aux urnes par le politicien de gauche Luiz Inácio Lula da Silva, une campagne en ligne de négationnisme électoral a pris de l’ampleur, dont la prise d’assaut du Congrès, de la Cour suprême et du palais présidentiel par les partisans de Bolsonaro, le 8 janvier 2023, a été le point culminant, dans des circonstances similaires à l’assaut du Capitole, aux États-Unis, deux ans plus tôt.

En réponse aux campagnes de désinformation et à ces émeutes, la Cour suprême a diligenté deux enquêtes, sur les milices numériques et sur les manœuvres antidémocratiques, visant les groupes impliqués dans le complot.

Dans le cadre de ces enquêtes, la Cour suprême a demandé aux réseaux sociaux, comme Facebook, Instagram et X, de lui communiquer les adresses IP et de suspendre les comptes des personnes liées à ces activités illégales.

Mais Elon Musk, qui se qualifie lui-même de « fondamentaliste de la liberté d’expression », était entre-temps devenu propriétaire de X, et promettait de soutenir la liberté d’expression, rétablir les comptes exclus et réduire considérablement la politique de modération des contenus de sa plateforme.

Depuis, Elon Musk n’a cessé de défier ouvertement les arrêts de la Cour suprême. En avril 2024, l’équipe des « affaires gouvernementales internationales » de X a commencé à rendre publiques des informations sur ce qu’elle qualifiait de requêtes « illégales » de la Cour suprême.

La querelle s’est intensifiée fin août, quand le représentant de X au Brésil a démissionné et que Musk a refusé de lui trouver un successeur, une décision que le juge de Moraes a interprétée comme une tentative de se soustraire à la loi. Le 31 août, il a donc ordonné l’interdiction de la plateforme.

Cette décision s’accompagnait de lourdes sanctions destinées aux Brésiliens tentés de contourner l’interdiction. Toute personne utilisant des réseaux privés virtuels (VPN) pour accéder à X s’exposait ainsi à des amendes quotidiennes de près de 9 000 dollars américains, davantage que le revenu annuel moyen de nombreux Brésiliens. Ces décisions ont été confirmées le 2 septembre par cinq juges de la Cour suprême. Mais l’assemblée plénière des 11 membres de la Cour suprême doivent réexaminer le dossier et sont susceptible d’infirmer cette partie de la décision du juge de Moraes, alors que beaucoup dénoncent les excès de l’institution judiciaire.

L’affaire X contre la Cour suprême du Brésil a été profondément politisée. Le 7 septembre, des milliers de partisans de Bolsonaro ont participé à une manifestation « en faveur de la liberté d’expression » qui prenait pour cibles le gouvernement de Lula et la Cour suprême. Pour l’opposition et les factions de droite, la suspension de la plateforme est devenue le « symbole de l’ingérence excessive de l’État ».

Cette rhétorique contraste fortement avec les efforts, pourtant plus mesurés et consultatifs, visant à réguler les plateformes, depuis la Déclaration des droits sur Internet il y a plus de dix ans. Elle témoigne aussi du difficile équilibre entre liberté d’expression et lutte contre la désinformation, dans un environnement profondément divisé, un problème auquel le Brésil n’est bien évidemment pas le seul à être confronté.

Dans la lutte contre la désinformation en ligne au Brésil, et la volonté de tenir les plateformes responsables des contenus préjudiciables, les tensions politiques qui entourent l’interdiction d’X n’augurent rien de bon.

Un « projet de loi sur la désinformation » a été soumis au congrès en 2020. Il vise à créer des mécanismes de surveillance et à assurer une meilleure transparence en matière de publicités à caractère politique et de modération des contenus.

Mais en dépit de ses intentions louables, et d’une approche très mesurée d’« autorégulation », la dernière version de ce projet de loi a été retoquée après trois ans de débat.

Cela fait suite à une campagne menée par des responsables politiques de droite et des lobbyistes des géants du numérique, qui qualifient ce projet de « loi de censure », arguant qu’elle porterait atteinte à la liberté d’expression et entraverait les débats politiques. Le sort de ce projet de loi semble donc incertain.

Entre-temps, le 23 août, la Cour suprême a annoncé qu’elle examinerait deux passages clés de la Déclaration des droits sur Internet, dans le cadre d’un réexamen qui interviendra en novembre.

Le premier concerne la lenteur du processus de notification judiciaire et de désactivation qui, pour ses détracteurs, permet aux plateformes de ne pas mettre en œuvre des mécanismes de modération de contenus plus efficaces. Les partisans de la loi soutiennent, à l’inverse, que le contrôle exercé par l’institution judiciaire est indispensable pour empêcher les plateformes de supprimer arbitrairement des contenus, ce qui pourrait conduire à instaurer une forme de censure.

Le second concerne les sanctions potentielles évoquées dans la Déclaration des droits sur Internet pour les entreprises qui ne respectent pas les règles. La question est de savoir si les sanctions actuelles, et notamment les suspensions de service, sont proportionnelles et constitutionnelles. Les critiques soutiennent que la suspension totale d’une plate-forme constitue une violation de la liberté d’expression et du droit à l’information des internautes, tandis que ses partisans insistent sur le fait qu’il s’agit d’un outil nécessaire pour faire respecter la loi brésilienne et préserver la souveraineté.

Le sort du projet de loi sur la désinformation et de son réexamen par la Cour suprême pourrait engendrer de nouvelles normes juridiques pour les plateformes au Brésil, afin de savoir jusqu’où le pays peut aller pour contraindre les entreprises numériques mondiales à lutter contre la désinformation.

Même si la Cour suprême n’a pas directement lié ce réexamen au différend en cours avec X, le conflit avec Elon Musk sert bel et bien de toile de fond politique aux débats sur l’orientation de l’expérience brésilienne en matière de régulation des plateformes. Les retombées de cette querelle en apparence personnelle pourraient avoir, en la matière, des conséquences majeures pour le Brésil et, potentiellement, pour d’autres pays.

Le réseau X (Twitter) suspendu au Brésil

Le réseau X (Twitter) suspendu au Brésil

 

La mesure de suspension du réseau du milliardaire Elon Musk au Brésil est sans doute un avertissement pour celui qui a tendance à mélanger business, influence politique et idéologie personnelle. Le Brésil vient donc de prendre une mesure de suspension du réseau X. Par ailleurs ce réseau aura aussi des comptes à rendre à l’Union européenne compte tenu de la désinformation et de la provocation récurrente d’Elon Musk. À tout le moins on pourrait espérer un boycott du réseau X qui a fait de la provocation et de  l’intoxication son mode de développement . 

 

Un juge de la Cour suprême brésilienne a ordonné vendredi la suspension au Brésil dans les 24 heures du réseau social X, propriété du magnat Elon Musk, à la suite d’un long bras de fer.
C’est le dernier épisode en date de la joute entre Alexandre de Moraes, juge du Tribunal fédéral suprême (STF) et figure de la lutte contre la désinformation au Brésil, et le milliardaire américain, chantre de la liberté d’expression.

Le magistrat a ordonné à l’Agence nationale des télécommunications (Anatel) d’ »adopter toutes les mesures nécessaires » pour que cette mesure entre en vigueur dans un délai de 24 heures dans le plus grand pays d’Amérique latine.

Il a également demandé aux géants de la tech Google et Apple, ainsi qu’aux fournisseurs d’accès internet, d’ »introduire des obstacles technologiques capables d’empêcher l’utilisation de l’application X » et l’accès au site web.

Et il a menacé d’amendes de 50.000 reais (environ 8.000 euros) par jour les personnes qui recourraient à des « subterfuges technologiques » pour contourner le blocage, comme l’usage de réseaux privés virtuels (VPN).

Le Brésil pour de nouvelles élections au Venezuela

Le Brésil pour  de nouvelles élections au Venezuela

Le président brésilien Lula a suggéré ce jeudi 15 août à son homologue vénézuélien Nicolas Maduro de «convoquer» de nouvelles élections pour résoudre la crise née de la présidentielle contestée du 28 juillet.

 

Lula a également suggéré  de «laisser entrer les observateurs du monde entier pour assister aux élections». Comme on lui demandait s’il reconnaissait la réélection de son allié Nicolas Maduro, il a répondu : «Pas encore»«Il sait qu’il doit une explication à la société brésilienne et au monde», a ajouté le président brésilien de gauche.

Le Venezuela est plongé dans une nouvelle crise depuis que le Conseil national électoral (CNE) a proclamé la réélection du président socialiste Nicolas Maduro, contestée par l’opposition qui dénonce une fraude et revendique la victoire de son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia. L’annonce de la réélection de Nicolas Maduro pour un troisième mandat a provoqué des manifestations spontanées de protestation, avec un bilan officiel de 25 morts, 192 blessés et 2400 arrestations.

 

Présidentielles Brésil : Lula vainqueur

Présidentielles Brésil : Lula vainqueur

L’ex-président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva a remporté dimanche l’élection présidentielle au Brésil, en battant le président sortant Jair Bolsonaro. Favori du scrutin depuis plusieurs mois, Lula s’impose finalement par une maigre marge, 50,83% contre 49,17% pour son opposant conservateur, selon les résultats officiels quasi définitifs. Il revient au pouvoir, après avoir dirigé le Brésil entre 2003 et 2010. Lula aura suivi un parcours très tourmenté. En effet après avoir été syndicaliste, il a été porté à la tête du pays en 2003. Ensuite il a connu le déshonneur de la justice et la prison pour des motifs largement politiciens. Sa renaissance relève du miracle mais provient largement de la gestion catastrophique et quasi dictatoriale du pays par l’ancien président Bolsonaro.

Le nouveau président aura cependant fort à faire compte tenu de la situation particulièrement difficile de l’économie. Comme en témoigne l’analyse du bilan du mandat qui s’achève et des enjeux économiques par Gabriel Giménez Roche, enseignant-chercheur, professeur associé d’économie à Neoma Business School sur RFI .

RFI : Quel est le bilan économique du président sortant Jair Bolsonaro ?

Gabriel Giménez Roche : On peut réduire son bilan à un mot : stagnation. En fait, il a promis beaucoup des choses, des réformes, des privatisations, des baisses d’impôts et des réformes structurelles, surtout, pour essayer d’attirer les investisseurs et de dynamiser l’économie. Cependant, on en a vu très peu.

En ce qui concerne les privatisations et les baisse d’impôts, on n’a pratiquement rien vu. Administrativement, il a plutôt mené des réformes cosmétiques. Il a un peu accéléré les processus, par exemple, d’ouverture ou de clôture d’entreprises. Néanmoins, on n’a pas vu plus que ça. Il y a eu des ajustements aussi au niveau des programmes sociaux. Par exemple, ce que l’on appelait avant la « Bolsa Família », c’est-à-dire l’allocation familiale, maintenant, ils appellent ça « Auxílio Brasil », « Aide Brésil ». Mais c’est toujours un programme de la même nature qu’avant, c’est simplement un changement du nom. Le programme est doté d’un peu plus d’argent. Il y a d’ailleurs beaucoup d’accusations de récupération électorale, mais ça, c’est à débattre.

En tout cas, structurellement, il n’y a pas eu de changement. Et c’est l’un des grands problèmes au Brésil. Gouvernement après gouvernement, peu importe la couleur, ces gouvernements ne font pas de réformes structurelles. Donc, souvent, ils bénéficient ou alors ils subissent la conjoncture, surtout la conjoncture internationale.

À la Une le Brésil: le dernier débat entre les candidats avant la présidentielle n’a pas convaincu https://t.co/2hYZ3W5c0H pic.twitter.com/lLoEatzH4M

Plus de 33 millions de personnes souffrent de la faim au Brésil, un chiffre en hausse de 73% par rapport à 2020, selon le Réseau brésilien de recherche sur la sécurité alimentaire. Est-ce à imputer à la crise économique mondiale ou à la gestion de Jair Bolsonaro ?

Un peu les deux. D’une part, c’est vrai que la crise tombe au milieu de son mandat, donc on ne sait pas s’il aurait fait des réformes ou pas après 2019. Mais on a vu comment il a géré la crise de la Covid-19, avec beaucoup de fanfaronnades, et cela n’a pas aidé. Cela a fait fuir certains investisseurs qui auraient pu aller au Brésil. Je crois quand même qu’on peut en partie mettre en cause sa gestion de la pandémie. Beaucoup de business ont fermé, il n’y a pas eu beaucoup de soutien à l’économie.

Il ne faut pas oublier non plus que le Brésil, c’est un pays exportateur de matières premières, que ce soit des produits agricoles ou des minerais, et la demande a beaucoup baissé pendant la Covid. Même si la demande a repris, il y a le problème des chaînes de valeur de la logistique qui s’est un peu dégradée. Donc, en fait, c’est une combinaison des deux.

Quels seront les enjeux économiques pour le futur président ?

Le Brésil n’est pas du tout confronté à la même conjoncture que lors des mandats de Lula par exemple. Il y avait alors un super cycle de matières premières, avec beaucoup de demandes pour ces matières que le Brésil exportait, et il y avait une certaine stabilité géopolitique mondiale. Donc, on n’aura pas ce contexte-là, on aura un monde avec plusieurs pays qui vont souffrir de l’inflation et auront des problèmes énergétiques. Par conséquent, la demande mondiale sera un peu déprimée, les taux d’intérêt seront plus élevés.

Le Brésil, c’est un pays qui, depuis au moins 2015, enregistre un taux de 14% de chômage. On parle d’une inflation qui augmente de 7%, voire plus maintenant avec le problème lié au conflit en Ukraine ; un endettement de l’État par rapport au PIB qui dépasse déjà allègrement les 100%. Le pays aura donc plus de difficultés à trouver du capital pas cher à l’étranger. Il n’y a pas vraiment un super cycle des matières premières : même si la demande est là, les chaînes logistiques ne sont pas encore complètement remises. Il y a un souci aussi, car le Brésil dépend beaucoup de la Chine, en termes d’importations, surtout des biens industriels, et la Chine a aussi ses propres problèmes au niveau industriel.

Donc, cela va être très compliqué, même s’il y a beaucoup de gens qui parient sur un retour de Lula. Ils oublient que Lula, en termes de réformes structurelles, n’a rien fait non plus à l’époque. Il a bénéficié, disons, d’une période de bonheur conjoncturel. Et cette conjoncture, elle ne sera pas présente. Donc, peu importe le président, même s’il est volontariste en termes de réformes, il sera quand même confronté à une conjoncture beaucoup plus difficile.

Sondage Brésil : Lula favori

Sondage Brésil : Lula favori

Lula remporterait le second tour de la présidentielle avec 53% des votes exprimés contre 47% pour le président sortant d’extrême droite Jair Bolsonaro, le 30 octobre, selon le sondage Datafolha publié vendredi.

Ce sondage, le premier à être publié par l’institut de référence depuis le premier tour du 2 octobre qui a vu Luiz Inacio Lula da Silva arriver en tête avec 48% des votes exprimés devant Jair Bolsonaro à 43%, a une marge d’erreur de + ou – 2 points de pourcentage.

Mais les sondages ont été très critiqués au Brésil. Reste que le ralliement des centristes à Lula rend ce pronostic assez vraisemblable.

Déforestation Brésil : nouvelle hausse de 22 %

Déforestation Brésil : nouvelle hausse de 22 %

Au rythme d’augmentation de la déforestation au Brésil, la forêt amazonienne pourrait avoir disparu en quelques dizaines d’années.

 

Le Brésil était le premiers pays destructeur de forêts pour 2000-2005  avec 3,1 millions ha/an détruits (0,6 % de déforestation). En 2012, il a par contre abattu deux fois moins d’arbres que l’Indonésie. Et la déforestation est tellement forte au niveau mondial que le Brésil, qui détenait 9,8 % des forêts mondiales, en est aujourd’hui à 28,3 %. L’Amazonie est la plus touchée par l’ampleur des défrichements, en superficie, mais pas en part de sa surface boisée initiale. En 2016, 19,3 % de la surface forestière originale amazonienne a été défrichée . La forêt atlantique et le cerrado, savane partiellement arborée occupant le centre du pays, ont connu des déboisements plus important encore en proportion. Ainsi, la moitié de la végétation originelle du Cerrado a disparu depuis 1950 .

En 2007, ce sont 22 000 incendies volontaires qui ont été décomptés dans la forêt amazonienne. Ces incendies, qui visent à dégager des terrains pour les cultures sont à l’origine des trois-quart des émissions de CO2 du Brésil . Entre août 2017 et juillet 2018, 7.900 km² de forêt ont été déboisés, selon des chiffres du ministère brésilien de l’Environnement, ce qui représente une augmentation de 13,7 % de la déforestation par rapport à la période 2016-2017 . La déforestation s’accélère encore avec l’arrivée au pouvoir du président d’extrême droite Jair Bolsonaro . De juillet 2019 à juillet 2020, la déforestation augmente d’au moins 34,5 % au Brésil, selon les données officielle .

Les dernières données satellites exploitées par Institut national de recherches spatiales (INPE) du Brésil, qui porte sur une période s’étendant du mois d’août 2020 au mois de juillet 2021, ont montré une déforestation de 13.235 kilomètres carrés dans la plus grande forêt tropicale du monde.

La publication de ce rapport intervient alors que le président brésilien, Jair Bolsonaro, tente de montrer que son gouvernement prend la question de la préservation de l’environnement au sérieux, tout en continuant d’appeler au développement de l’exploitation minière et de l’agriculture commerciale dans les zones protégées de l’Amazonie.

Le gouvernement brésilien s’est engagé à mettre fin à la déforestation illégale en Amazonie d’ici 2028.

Covid Brésil : un rapport sénatorial accuse Bolsonaro de crimes

Covid Brésil : un rapport sénatorial accuse Bolsonaro de crimes

 

Bolsonaro est officiellement accusé du crime par unrapport sénatorial à propos de son incurie et de ses provocations vis-à-vis de la gestion du covid. Ce rapport recommande même son inculpation. Mais comme la justice est noyautée par le président, il faudra sans doute attendre sa défaite aux prochaines présidentielles pour qu’il soit officiellement inculpé.

 

Le rapport parlementaire (CPI) recommande l’inculpation du président Jair Bolsonaro pour neuf crimes, dont «crime contre l’humanité».  Sept des 11 sénateurs ayant mené les travaux de la commission ont approuvé en soirée le texte de près de 1.200 pages qui demande l’inculpation du président pour, notamment, «crime contre l’humanit黫prévarication»«charlatanisme» et «incitation au crime». À l’issue du vote, les sénateurs ont observé une minute de silence en hommage aux plus de 606.000 Brésiliens décédés du Covid-19.

 

Pour la CPI, ces crimes sont «intentionnels», le gouvernement ayant délibérément décidé de ne pas prendre les mesures nécessaires contre le coronavirus, espérant que la population atteigne «l’immunité collective», une stratégie «à haut risque». La CPI a notamment dénoncé le «retard délibéré» dans l’acquisition de vaccins, le gouvernement ayant préféré promouvoir des traitements inefficaces comme l’hydroxychloroquine, avec des «conséquences tragiques» pour la population. La CPI a aussi enquêté sur les responsabilités gouvernementales dans la pénurie d’oxygène qui a tué des dizaines de patients à Manaus (nord), et sur les relations entre Brasília et des mutuelles de santé privées. L’une d’elles, Prevent Senior, est soupçonnée d’avoir mené, à l’insu de ses patients, des expériences avec des traitements précoces et d’avoir fait pression sur ses médecins pour les prescrire à des «cobayes humains».

mains».

Cop 26: le Brésil veut monnayer « la lutte » contre la déforestation

Cop 26: le Brésil veut monnayer « la  lutte » contre la déforestation

 

Changement de tonalité au Brésil désormais qui vous désormais monnayait sa lutte contre la déforestation. Il s’agit en fait d’une dialectique habile de la part du Brésil pour retourner la responsabilité du massacre de la forêt sur la communauté internationale. Il est clair que le Brésil n’a jamais lutté contre la déforestation; bien au contraire, il l’a a largement favorisé au nom d’intérêts agricoles de grandes sociétés. Le gouvernement brésilien réclame maintenant entre 30 et 40 milliards à la communauté internationale pour compenser sa lutte contre la déforestation. En réalité une sorte de prime à l’écocide de Bolsonaro.

 

Cette demande financière est également justifiée par une situation économique désastreuse dans le pays. Sans parler évidemment de la dégradation sociale et démocratique. Les propos du gouvernement brésilien, à contre-courant de tout ce qui a été dit et fait précédemment ne manquent pas de surprendre et même de scandaliser :

 

 «L’Amazonie représente environ 50% du territoire brésilien. Si nous devons en maintenir 80% intacts, non seulement en raison de notre propre législation mais aussi pour coopérer avec le reste du monde afin d’empêcher ce changement radical du climat… Nous parlons quand même de préserver 10 Allemagnes», a déclaré lundi 25 octobre le général  Hamilton Mourao vice président du Brésil,  à la presse. Le Brésil «devrait être indemnisé pour avoir fait ce travail au nom du reste de l’humanité, il doit y avoir une négociation (…) dépassionnée, respectueuse et en utilisant les armes de la diplomatie», a-t-il dit.

Brésil: Bolsonaro contre la vaccination mais son épouse se fait vacciner aux États-Unis !

Brésil: Bolsonaro contre la vaccination mais son épouse se fait vacciner aux États-Unis !

Bolsonaro  n’est pas une contradiction près puisqu’il milite contre la vaccination. Par contre son épouse, elle, s’est déplacé aux États-Unis pour recevoir le vaccin antique vide. «Recevoir le vaccin est une décision personnelle. Mon épouse, par exemple, a décidé de se faire vacciner aux États-Unis. Moi, non», a dit le chef d’État d’extrême droite dans un entretien publié vendredi par la revue Veja. Jair Bolsonaro, qui assure qu’il serait le «dernier» Brésilien à se faire vacciner, était à New York lundi et mardi, et y a fait le discours d’ouverture de l’Assemblée générale des Nations unies, comme le veut la tradition.

Brésil : Bolsonaro tombe à 22 % de soutien dans un sondage

Brésil : Bolsonaro tombe à 22 % de soutien dans un sondage

La cote de popularité du président brésilien a baissé à son niveau le plus bas en près de trois ans de mandat, avec seulement 22% d’opinions favorables, selon un sondage de l’institut Datafolha publié jeudi 16 septembre.

Seules 22% des personnes interrogées jugent la gestion du président d’extrême droite « bonne » ou « très bonne », contre 24% en juillet, selon ce premier sondage publié après les grandes manifestations que Jair Bolsonaro avait convoquées le 7 septembre pour galvaniser ses soutiens.

Le pourcentage d’opinions défavorables est passé à 53%, contre 51% en juillet et 45% en mai, pour ce sondage mené par cet institut de référence auprès de 3 667 personnes, du 13 au 15 septembre.La situation économique du Brésil s’est par ailleurs dégradée, avec une inflation galopante et une crise énergétique causée par une sécheresse historique.

Brésil : Bolsonaro menace la Cour suprême

Brésil : Bolsonaro menace la Cour suprême

 

La  Cour suprême du Brésil a ordonné l’ouverture d’une enquête contre le Président après ses attaques constantes et sans preuves contre le système électoral. En réplique, le président brésilien organise une manifestation pour discréditer les juges qui avaient ouvert une enquête contre le chef de l’État pour  »abus de pouvoir politique et économique (…) dans ses attaques contre le système de vote électronique et la légitimité des élections de 2022″.

Les manifestations prévues le 7 septembre représenteront un «ultimatum» pour deux juges de la Cour suprême avec lesquels Jair Bolsonaro a entamé un bras de fer depuis plusieurs semaines, a averti vendredi 3 septembre le président brésilien.

Le chef de l’Etat, qui a traité le juge Barroso d’«imbécile» à plusieurs reprises, fait régulièrement état de «fraudes» électorales – sans jamais présenter de preuve -, estimant notamment qu’il aurait dû être élu dès le premier tour en 2018. Il a également jeté le doute sur la tenue de la présidentielle de 2022, affirmant par exemple en juillet: «Ou nous faisons des élections propres au Brésil, ou il n’y aura pas d’élections».

Brésil: Bolsonaro en guerre contre la justice !

Brésil: Bolsonaro en guerre contre la justice !

Paradoxalement Bolsonaro  qui a instrumentalisé la justice pendant longtemps pour empêcher toute concurrence et même mettre son principal rival Lola en prison est aujourd’hui en guerre contre cette même justice. Comme Trump, Bolsonaro  au met en cause par avance les résultats de l’élection présidentielle pour laquelle  les sondages ne lui donnent aucune chance . De ce faite, le président brésilien remet en cause- sans aucune preuve - la fiabilité du vote électronique, en vigueur depuis 1996, et exige le retour à une forme de bulletin papier. Sa fureur s’est intensifiée jeudi dernier quand un juge de la Cour suprême, Alexandre de Moraes, a ordonné l’ouverture d’une enquête pour diffusion de «fausses informations» sur le système de vote. La Cour suprême devra vérifier si le président Bolsonaro est coupable, entre autres, d’«injure, diffamation et dénonciation calomnieuse». Jair Bolsonaro a accusé le magistrat d’«intimidation» et l’a menacé, de manière énigmatique mais pleine de sous-entendus: «Son heure va arriver.»

Brésil: Lula encore innocenté

Brésil: Lula encore innocenté

 

L’ancien juge Sergio Moro à la botte du pouvoir a été complètement contredit par un juge de la cour suprême au Brésil. Un magistrat de la Cour suprême du Brésil (STF) a en effet annulé jeudi 24 juin deux nouvelles procédures qui avaient été lancées à l’encontre de Luiz Inacio Lula da Silva par l’ex-juge Sergio Moro, qui avait déjà été déclaré «partial» dans l’affaire qui avait valu à l’ancien président 19 mois de prison.

Lula avait été condamné par Sergio Moro en 2017 à 9 ans et demi de prison pour avoir bénéficié d’un triplex sur le littoral pauliste offert par une entreprise de BTP en échange de contrats avec le groupe pétrolier étatique Petrobas. Un tribunal a confirmé et alourdi la sentence en appel, ce qui a empêché l’ex-président (2003-2010) de participer à l’élection de 2018 et l’a maintenu sous les verrous d’avril à novembre 2019.

La seconde chambre du STF (composée de cinq juges) a donné raison en mars à la défense de Lula dénonçant la «partialité» de Sergio Moro, mise notamment en évidence lorsque celui-ci a été nommé ministre de la Justice par le président d’extrême droite Jair Bolsonaro. La Cour suprême a ratifié cette décision en séance plénière, par 7 voix contre 4. Le juge Mendes a désormais étendu cette décision aux deux autres affaires instruites à Curitiba, toutes deux à l’état préliminaire.

L’ex-président, qui s’est toujours dit innocent, a été blanchi ces derniers mois de plusieurs accusations de corruption instruites dans diverses juridictions du pays. Parallèlement aux affaires de Curitiba qui seront dépaysées à Brasília, l’icône de la gauche latino-américaine est encore visé par trois autres procédures, tout aussi tordues que les précédentes.

 

Covid Brésil : déjà 450.000 morts

Covid Brésil : déjà 450.000 morts

.Au total, 452.031 décès ont été recensés depuis mars 2020, dont 2173 lors des dernières 24 heures, des chiffres officiels largement sous-évalués selon les spécialistes. En outre le pays est menacé par le variant indien.

Ce pays de 212 millions d’habitants, le deuxième le plus endeuillé au monde derrière les Etats-Unis, compte aussi 16 millions de cas confirmés de contaminations, dont plus de 73.000 en une seule journée. La moyenne de décès quotidiens sur sept jours, qui était supérieure à 3000 à la mi-avril, est passée sous les 2000 un mois plus tard, pour rester stable autour de 1900 depuis dix jours.

Mais ce qui préoccupe le plus les épidémiologistes est la hausse constante de la moyenne d’infections quotidiennes depuis le début du mois de mai avec son impact prévisible sur le nombre de morts dans les semaines à venir.  La responsabilité directe du Brésil est engagée du fait de l’ineptie de sa politique sanitaire.

Sondage présidentielle Brésil: Lula nettement devant

Sondage présidentielle Brésil: Lula nettement devant

Selon un sondage divulgué mercredi 12 mai par l’institut Datafolh, L’ex-président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva remporterait l’élection présidentielle de 2022 avec une avance confortable sur Jair Bolsonaro, l’actuel chef de l’État d’extrême droite.

Lula obtiendrait 41% des suffrages au premier tour, contre 23% pour Bolsonaro. Au second tour, l’ex-président (2003-2010) s’imposerait avec 55% des voix, contre 32% pour le dirigeant actuel (outre 11% de suffrages blancs et nuls, et de personnes interrogées sans opinion), selon le sondage, réalisé mardi et mercredi auprès de 2.071 personnes, avec une marge d’erreur de 2%.

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