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« Relocaliser la production de viande bovine »

« Relocaliser la production de viande bovine »

Jean-Baptiste Moreau, député de la Creuse ; Pierre Venteau, député de la Haute-Vienne ; Alain Perea, député de l’Aude ; Olivier Damaisin, député du Lot-et-Garonne ; Martine Leguille-Balloy, députée de Vendée militent pour « Relocaliser la production de viande bovine »

 

Cinq députés LREM plaident pour une remise à plat de notre façon de consommer de la viande bovine. « Peut-on accepter de faire venir de la viande de l’autre côté du globe et, dans le même temps, faire faire plus de 1 000 kilomètres à des animaux vivants pour rejoindre des centres d’engraissement à l’étranger ? », interrogent-ils. La réponse suppose de s’intéresser à la structuration de la filière.

Oui, la France souffre d’un déficit de viande bovine, mais pas de n’importe laquelle ! En l’état actuel des choses, celle issue de femelles. En effet, pour servir la restauration hors domicile, nous importons actuellement force viande de vaches de réformes laitières et de veaux issus des pays du Nord (Allemagne et Pays-Bas), mais également d’Amérique du Sud. Dans le même temps, c’est paradoxal, nous exportons des jeunes bovins mâles vivants, qui vont se faire engraisser en Italie et en Espagne. Pourquoi ? Parce que, pour l’instant, ces jeunes bovins ne correspondent malheureusement pas à nos habitudes alimentaires.

Cette situation doit nous interpeller à la fois sur le plan de l’empreinte environnementale que cela entraîne et sur le plan du bien-être animal. Peut-on accepter de faire venir de la viande de l’autre côté du globe et, dans le même temps, faire faire plus de 1 000 kilomètres à des animaux vivants pour rejoindre des centres d’engraissement à l’étranger ?

Cette situation interroge, surtout quand il est établi que les systèmes naisseurs-engraisseurs finissant l’élevage de la totalité des animaux présentent une résilience toute particulière. Car oui, le système de naisseur-engraisseur valorise parfaitement les surfaces de prairies permanentes tout en conservant un assolement de polyculture favorable à la biodiversité, au stockage du carbone et à l’autonomie protéique. L’essence même des principes de l’agroécologie !

Pour les zones où les cultures sont difficilement possibles, ne serait-il pas intéressant de passer à un système de mutualisation afin de diminuer les coûts de production dans des ateliers collectifs d’engraissement plutôt que d’envoyer nos jeunes bovins vers l’Italie, un pays qui veut de plus en plus du « 3IT » à savoir de la viande née, élevée et abattue en Italie ? Il apparaît donc évident que la future PAC doit encourager et soutenir particulièrement les systèmes de production de bovins avec finition, et pas seulement au travers des aides directes.

Les nombreuses aménités de ces systèmes méritent également l’accès simplifié aux éco-schémas reconnaissant l’existant, aux mesures agro-environnementales et climatiques, systèmes accompagnant l’évolution des pratiques, et à de puissants soutiens à l’investissement tant en matière de bien-être animal que de capacités de production.

« Le sujet n’est pas la quantité de la viande consommée, mais plutôt sa qualité. Pour mémoire les 500 grammes de viande rouge hebdomadaires conseillés par le Programme national nutrition santé (PNNS) pour les adolescents ne sont jamais atteints en France, et de loin, dans les différentes enquêtes disponibles »

« Nouveaux débouchés ». Le sujet n’est pas la quantité de la viande consommée, mais plutôt sa qualité. Pour mémoire les 500 grammes de viande rouge hebdomadaires conseillés par le Programme national nutrition santé (PNNS) pour les adolescents ne sont jamais atteints en France, et de loin, dans les différentes enquêtes disponibles.

Oui, il faut s’habituer à consommer cette viande autrement que dans des produits ultra-transformés, et il conviendrait plutôt de s’assurer que cette viande soit issue de cheptels français et rémunérant équitablement les éleveurs.

Sur ce dernier point, il semble aujourd’hui que la puissance publique est le dernier recours, vu l’incapacité de ces filières à se structurer et à avancer des propositions de régulation des prix et des volumes et de contractualisation.

C’est justement ce qui est fait, tant par le renforcement des contrôles sur les négociations commerciales que par les appels du ministre de l’Agriculture à introduire du jeune bovin dans les cantines.

Nous devons sortir des sentiers battus et trouver de nouveaux débouchés pour la viande de qualité de nos mâles, et ce, y compris dans d’autres pays que l’Italie. De plus, nous devons nous mobiliser pour que nos enfants apprennent à apprécier à quotidien notre viande d’excellence y compris celle de nos bovins mâles.

L’enjeu est clair : nous devons nous fixer comme objectif de substituer la viande d’importation par nos jeunes bovins en relocalisant massivement leur finition en France et en la consommant dans la restauration hors domicile.

C’est bon pour le climat, c’est bon pour le bien-être animal, c’est bon pour la santé et c’est bon pour notre économie !

C’est pour toutes ces raisons que nous travaillons activement sur l’élaboration d’un plan soutenant la relocalisation de la production de viande bovine avec le cabinet du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

Jean-Baptiste Moreau, député de la Creuse ; Pierre Venteau, député de la Haute-Vienne ; Alain Perea, député de l’Aude ; Olivier Damaisin, député du Lot-et-Garonne ; Martine Leguille-Balloy, députée de Vendée.

CETA : la filière bovine française première victime

CETA : la  filière bovine française première victime

À juste titre,  les éleveurs notamment bovins réclament  une renégociation du CETA au  motif que cela fait peser une menace sans précédent sur la filière. Il faut rappeler que le CETA  a été négocié dans la plus grande discrétion par l’union européenne voire dans la plus grande opacité ; aucune  étude d’impact sérieuse n’a été réalisée. Ce CETA  est par ailleurs un curieux objet juridique puisqu’il va entrer en vigueur le 1er mars sans avoir été formellement approuvé par les Etats. Une sorte de mise en application provisoire qui va durer longtemps ! Pourtant le CETA  va favoriser l’importation massive d’animaux  shootés aux OGM, aux protéines suspectes et aux hormones de croissance sans parler de l’avantage de compétitivité liée au dimensionnement de l’appareil de production au Canada. Aurélie Trouvé, agroéconomiste à AgroParisTech, a souligné dans uen étude « les potentielles menaces sur la viande bovine et porcine, liées au différentiel de compétitivité. » « Les échanges entre l’UE et le Canada sont excédentaires pour l’UE, mais ils sont essentiellement tirés par les boissons. En revanche, le déficit se creuse pour les oléagineux (grâce au soja et au canola canadiens), et les céréales. » Et le Ceta devrait contribuer à l’accentuer. Les droits de douane ne seront pas totalement supprimés pour les viandes, mais la contrepartie pourrait s’avérer tout aussi dangereuse, avec des contingents à droit nul relativement importants.  Aurélie Trouvé souligne également d’autres risques, plus insidieux, à savoir les barrières non tarifaires, les mécanismes de règlement des différends via les tribunaux arbitraux, et l’organe de régulation des réglementations (dont l’objectif est de supprimer toute entrave au commerce, en procédant à une reconnaissance respective des normes de part et d’autre de l’Atlantique, par exemple). Les normes potentiellement visées par le gouvernement et les industriels canadiens (et qui font l’objet de plaintes à l’OMC) sont la ractopamine (en porcin), l’hormone de croissance (en bovin), les OGM… Mais aussi potentiellement la politique agricole européenne. « Les subventions agricoles dans l’UE sont beaucoup plus importantes qu’au Canada. Or, il est possible de les discuter si l’une de parties considère que cela lui porte préjudice. Et il y a un effet « cliquet » : une fois que les barrières, les normes ou qu’un instrument de régulation tombent, il est impossible de revenir en arrière. » Les défenseurs d’un retour à une régulation en élevage devraient donc s’interroger sur leur soutien au Ceta. Car les deux choses sont incompatibles, selon la chercheuse. Baptiste Buczinski, de l’Institut de l’élevage, a insisté sur le différentiel de compétitivité. « Le maillon de l’engraissement canadien est plus compétitif, grâce à leurs élevages en feedlot. Mais le maillon le plus compétitif, c’est l’abattage car 4-5 gros abattoirs se répartissent le secteur, dont les numéros un et deux mondiaux, JBS et Cargill, qui traitent chacun plus de 4 millions de tonnes. » Un différentiel de concurrence existe aussi sur la réglementation : protéines animales autorisées dans l’alimentation, pas de contraintes relatives au bien-être, une traçabilité avec quelques « failles »… De plus, les quantités importées, même si elles ne représentent « que » 70 000 t, seront des viandes de haut de gamme (aloyaux). Elles entreront en compétition, non pas avec les 7,8 millions de tonnes consommées en Europe, mais avec les 400 000 t de viande européenne de haut de gamme. Dans le porc, l’étude arrive aux mêmes conclusions, pour les mêmes raisons.

Viande bovine: 3 ministres pour un programme humanitaire

 

 

Alors que les cours sont au plus bas pour la viande (en France parfois autour de trois euros le kilo et deux euros pour les bêtes de réforme,  soit très loin du prix de revient),  les ministres de l’agriculture recherchent une solution pour trouver  la fois des débouchés et pour diminuer l’offre. Stéphane Le Foll et ses homologues allemand et polonais, Christian Schmidt et Krzysztof Jurgiel, «  invitent la Commission européenne à travailler sur la mise en place d’un programme d’aide humanitaire +en nature+ portant sur des produits à base de viande bovine, au bénéfice des pays faisant face à un afflux de réfugiés », indique le ministère français de l’Agriculture dans ce communiqué. Les éleveurs français avaient déjà évoqué cette idée en marge du récent salon de l’élevage Space à Rennes, mais avaient alors reçu une fin de non-recevoir du Commissaire européen, Phil Hogan, selon un professionnel de la filière. Les professionnels du secteur avaient ensuite réitéré cette demande début octobre, lors du Sommet de l’élevage en Auvergne. Selon Guy Hermouet, président de la section bovins au sein de la Fédération interprofessionnelle du bétail et des viandes (Interbev), cette opération permettrait « d’aider des zones en état de guerre ou en grande difficulté en raison des migrants », mais aussi d’assainir le marché européen de la viande dont les cours s’effondrent, en raison d’un afflux massif de bêtes dans les abattoirs. Selon la Fédération Nationale Bovine, près d’un million de vaches laitières de plus qu’en 2015 vont en effet être abattues en 2016 dans l’ensemble des 28 pays membres de l’UE, afin de réduire drastiquement la production et soutenir ainsi les cours du lait. Les professionnels affirment s’être inspirés des Américains pour faire leur proposition. L’UE aide déjà financièrement les pays voisins de la Syrie – Turquie, Liban, Jordanie – qui accueillent des millions de réfugiés.

(Avec AFP)

 

Filière bovine : Vers une contractualisation?

Filière bovine : Vers une contractualisation ?

Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a annoncé « le lancement dans les jours à venir d’un appel pour la contractualisation dans la filière bovine, à l’instar de ce qui a déjà été fait dans la filière porcine », selon un communiqué de ses services, à l’issue d’une réunion à Paris du comité de suivi de la table ronde qui s’était déroulée en juin. Les participants « ont collectivement indiqué qu’ils étaient d’accord pour s’engager dans des démarches contractuelles génératrices de valeur ajoutée pour chaque maillon de la filière », assure le ministère. Dans ce cadre, les acteurs pourront s’appuyer sur les éléments d’un rapport du Conseil général de l’agriculture, l’alimentation et la forêt sur la contractualisation dans la filière qui sera mis en ligne cette semaine par le ministère. Cette contractualisation pourra s’appuyer « sur le développement de caisses de sécurisation destinées à amortir les effets de la volatilité des prix », souligne le communiqué.




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