L’indice Dow Jones a reculé de 1,02%, le S&P-500 de 1,65% et le Nasdaq Composite, plombé par le recul d’Apple (-5,2%), de 3,18%. L’inflation a continué d’accélérer, au-dessus des attentes des économistes, ce qui donne à penser que ce ralentissement n’est pas temporaire.
Le relèvement des taux par la Fed, ajouté au faibles perspectives de croissance, a notamment eu pour conséquence de faire grimper le dollar qui a atteint son plus haut niveau face à l’euro depuis cinq ans. L’euro reculait de 1,06% face au billet vert, à 1,0401 dollar.
Par ailleurs, la présidente de la Banque centrale européenne a enclenché le processus de normalisation monétaire indiquant que celle-ci pourra intervenir au début du troisième trimestre. L’institution mettra ainsi un terme à son programme d’achats d’actifs (APP) suivi « quelques semaines » plus tard d’un relèvement de ses taux. « Mes attentes sont qu’ils [les achats d'obligations] devraient être achevés au début du troisième trimestre », a ainsi déclaré Christine Lagarde lors d’une conférence en Slovénie. « La première hausse des taux (…) aura lieu quelque temps après la fin des achats nets d’actifs (…), ce qui peut signifier une période de quelques semaines seulement », a-t-elle ajouté. Alors que le sujet divisait les vingt-sept, la BCE a tranché face à une inflation galopante.
Une inflation structurelle
Comme aux Etats-Unis, l’inflation s’est en effet durablement installée en Europe. Les prévisions de l’Insee ont en effet fait état d’une inflation qui continue de grimper : Après avoir atteint 4,8% au mois d’avril, l’indice des prix à la consommation pourrait dépasser la barre symbolique des 5% d’ici juin. »Les chocs d’offre négatifs avec la guerre en Ukraine et la politique zéro covid en Chine augmentent les tensions sur les quantités et les prix. S’agissant des prix, ils atteignent des niveaux inédits depuis le début de nos séries dans l’agriculture (+69% pour les céréales), l’industrie. Ces prix à la production continuent de se transmettre aux prix à la consommation », expliquait mercredi Julien Pouget, chef du département de la conjoncture à l’Insee, lors d’un point presse lundi.
i a été détrôné du rang de première capitalisation boursière mondiale mercredi par le groupe pétrolier Saudi Aramco. Les titres du géant saoudien ont en effet été dopés par la récente flambée des cours du pétrole brut. Apple perdait encore 4,23% à 140,31 dollars jeudi. Le titre s’échangeait à 182 dollars début janvier.
Enfin, le prix du bitcoin, qui a sombré jusqu’à 25.424 dollars, revenait à 28.090 dollars (-0,99%) jeudi. La cryptomonnaie a perdu 60% depuis son sommet historique en novembre. Un phénomène de baisse qui touche l’ensemble du marché des cryptomonnaies. Les difficultés des « stablecoins » (cryptomonnaies stables) affectaient également la confiance des investisseurs dans le secteur.