Bourse de Paris : forte baisse
L’inflation qui se maintient en Allemagne et aux États-Unis, l’attente nerveuse d’une baisse des taux d’intérêt toujours pas satisfaite ont pesé sur la bourse de Paris comme celle de New York. La Bourse de Paris vient de connaître ce mercredi sa pire séance depuis début janvier, reculant fortement de 1,52%. La faute notamment à la hausse des taux d’intérêt obligataires et un rebond de l’inflation allemande qui servent de déclencheurs pour des prises de bénéfices. La bourse avait anticipé un peu trop les baisses de taux d’intérêt. Plusieurs étaient espérés en Europe comme aux États-Unis. Ces dernières tardent et sont même décalées dans le temps. En effet ne connaît qu’une seule baisse des taux en 2024. Devant ces incertitudes beaucoup d’opérateurs prennent leurs bénéfices d’autant que la bourse a beaucoup monté au cours de ces derniers mois.
Dans le détail, l’indice vedette CAC 40 a abandonné 122,77 points à 7.935,03 points, tombant au plus bas depuis le 2 mai. Mardi, l’indice vedette CAC 40 avait déjà reculé de 0,92%. Un changement d’ambiance alors que la Bourse de Paris avait battu un nouveau record début mai, en atteignant plus de 8.256 points.
Principale publication de la séance, l’inflation en Allemagne est repartie à la hausse en mai pour la première fois depuis six mois, atteignant 2,4% sur un an et 0,1% sur un mois, deux chiffres pourtant conformes aux estimations des analystes sondés par Factset. L’indice des prix à la consommation harmonisé, qui sert à calculer l’inflation globale de la zone euro, est cependant ressorti à 2,8%, un peu plus qu’anticipé et bien au-dessus du chiffre du mois d’avril (2,4%).
« Il n’y a plus que deux baisses de taux anticipées en Europe et plus qu’une aux Etats-Unis » pour 2024, alors que les investisseurs en attendaient bien plus au début de l’année, ajoute-t-il.
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Pour rappel, pour calmer l’inflation galopante dans la zone euro, la BCE a augmenté les coûts d’emprunt à un rythme sans précédent à partir de juillet 2022. Son principal taux directeur, celui sur les dépôts, a ainsi atteint son plus haut historique, à 4%, tandis que le taux de refinancement et le taux de facilité de prêt marginal se situent respectivement à 4,50% et 4,75%. Mais depuis octobre dernier, l’institution a opté pour le statu quo, laissant, à chaque réunion, ses taux à un niveau inchangé.
Elle envisage désormais de les baisser et il semblerait que la date de sa prochaine réunion soit celle où cette décision sera actée. Il existe de « solides arguments en faveur d’une réduction des taux en juin », a ainsi estimé récemment le gouverneur de la Banque de Finlande Olli Rehn, qui compte parmi les vingt-cinq membres du conseil des gouverneurs de la BCE.
(Avec AFP)