Etat islamique : un français parmi les bourreaux
Au moins un français s’est affiché comme bourreau d’un ressortissant américain (et de 27 soldats syriens). Pour ce barbare, la déchéance de nationalité devrait être prononcée ; en effet il ne s’agit pas d’empêcher les terroristes français de partir mais surtout de revenir. Et de ce point de vue on se trompe de stratégie. La déchéance est possible sous réserve de modification des textes juridiques. L’article 25 du code civil[ précise que la déchéance est possible pour une personne ayant acquis la nationalité française par naturalisation, « condamnée pour un acte qualifié de crime ou délit constituant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou pour un crime ou un délit constituant un acte de terrorisme » ou « s’il s’est livré au profit d’un État étranger à des actes incompatibles avec la qualité de Français et préjudiciable aux intérêts de la France ». Mais pour l’instant, seules les personnes ayant une double nationalité peuvent, depuis 1998, être déchues de la nationalité française [.Or les terroristes d’origine occidentale ont clairement choisi l’Etat islamique certes non reconnu mais pourtant déclaré et bien réel. De fait ils ont la nationalité de cet Etat islamique. Une adaptation juridique s’impose donc pour déchoir ces terroriste qui font honte notamment à la France comme ce normand de 22 ans qui apparaît dans la vidéo de l’exécution de l’otage américain Peter Kassig. Maxime, originaire d’un petit village de Normandie, dans l’Eure. Il se ferait appeler Abou Abdallah Al Faransi. Il a été reconnu par plusieurs spécialistes du terrorisme et identifié par plusieurs de ses connaissances. Issu d’une famille sans histoire, aux racines catholiques, ce terroriste avait créé en 2010 une petite société de vente de pièces détachées sur internet. C’est là, sur le web, qu’il a subitement et violemment découvert l’islam. En août 2013, il part au jihad. Interrogé par BFMTV l’été dernier, il affirme s’être converti seul. Le Normand évoque des entraînements et des opérations spéciales. Il revendique son but suprême : appliquer la charia et mourir au combat. Le martyr. Mais avant cela, le djihadiste français a choisi de semer la mort. Un couteau à la main et le visage découvert. Selon le spécialiste du terrorisme Jean-Charles Brisard, il pourrait y avoir un deuxième français parmi les bourreaux de la vidéo.