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Bernard Bourdin: La France n’est pas été identitaire

Bernard Bourdin: La France n’est pas été identitaire

Bernard Bourdin est professeur à l’université de Metz et enseigne à la faculté de philosophie de l’Institut catholique de Paris. Il a notamment co-écrit l’ouvrage Souveraineté, nation et religion avec Jacques Sapir (éd. du Cerf, 2017).(le Figaro)


On peut se demander si les manifestations antiracistes de ces derniers jours n’ont malheureusement pas donné définitivement raison à Jérôme Fourquet et sa thèse d’une archipélisation de la France. Je voudrais ici former le vœu qu’il n’en est rien.

Commençons d’abord par plusieurs remarques de bon sens. Nul ne contestera que le racisme existe, nul ne contestera que la pratique du délit de faciès existe. Enfin, nul ne contestera que la police n’est pas parfaite. Mais cela ne fait pas pour autant de la police une institution raciste. Plus grave encore, cela ne fait pas de la France un pays comparable aux États-Unis d’Amérique. Alors que le «pas d’amalgame» est systématiquement utilisé lorsqu’il y a un attentat djihadiste pour ne pas stigmatiser l’islam et les musulmans, l’amalgame entre les situations américaine et française est complet.

Adama Traoré serait notre George Floyd. Cette relation de fausse équivalence est l’exemple parfait de l’instrumentalisation identitaire de l’histoire très spécifique de ces deux nations. Mais il y a un amalgame bien plus radical et pervers, celui qui consiste à faire du «Blanc» la quintessence du mal commis et du «Noir» la quintessence du mal subi. D’un côté, celui qui porte tous les «péchés» de la terre depuis la colonisation doit endosser le rôle du coupable sans rémission. D’un autre côté, celui qui serait par «nature» la victime permanente de l’histoire dont il doit tirer tous les bénéfices.

La porte de sortie consiste alors à déplacer le problème du côté de l’esclavage des noirs qui est un fait historique indéniable.

Cette approche binaire et moralisatrice suspend toute mise en perspective historique, et ce faisant toute possibilité d’une analyse sereine du problème du racisme. Racisme qui se mêle de surcroît au problème de l’esclavage. S’agissant du racisme, son usage pour lutter contre (c’est-à-dire être «antiraciste»), est d’autant plus problématique que le mot race va sans doute disparaître de la Constitution. De deux choses l’une, ou bien il y a toujours des races, et il est donc juridiquement légal de combattre le racisme, ou bien il n’y a pas (ou plus) de races et dès lors le racisme comme l’antiracisme n’ont plus de valeur constitutionnelle. À moins que les antiracistes jouent sur tous les tableaux!

Ce vide sémantique délégitime un combat devenu idéologiquement «autonome». La porte de sortie consiste alors à déplacer le problème du côté de l’esclavage des Noirs qui est un fait historique indéniable. Mais si ce combat veut se situer honnêtement du côté de l’analyse historique, il lui faut en tirer toutes les conséquences. L’esclavage a été pratiqué par les Noirs sur d’autres Noirs (peut-on d’ailleurs ignorer l’existence encore actuelle des violences interethniques en Afrique?) pour ensuite être pratiqué par les Arabes sur les Noirs. Par rapport à cette pratique qui soulève à bon droit l’indignation, les Blancs arrivent en troisième position. Ce qui, certes, ne vaut pas excuse morale, mais la situe historiquement.

Les identitaires blancs sont dans le mauvais camp et les identitaires des minorités culturelles, dans le bon.

La France a eu Schoelcher (désormais déboulonné en Martinique). Nous attendons l’équivalent du côté de nos prédécesseurs esclavagistes… Les «antiracistes» ne peuvent donc induire l’idée qu’il y aurait une essence du mal que représenteraient les Blancs et une essence du bien que représenteraient les Noirs, à moins de céder au manichéisme qui embrouille les esprits plutôt que d’éclairer chaque citoyen à y voir clair par rapport à ce problème. Plutôt que de mettre les genoux à terre, les Occidentaux rendraient infiniment mieux service à «la cause de l’antiracisme» et de la «purification» de la mémoire, en faisant œuvre de raison en lieu et place de l’émotion morale qui ne mène nulle part. Dans ce combat binaire, c’est en réalité la logique identitaire qui est dramatiquement à l’œuvre par l’usage de la violence, à la fois symbolique et diabolique (le déboulonnement des statues des méchants de l’histoire). En l’occurrence, les identitaires blancs sont dans le mauvais camp et les identitaires des minorités culturelles, dans le bon.

 

Autrement dit, à l’instar de l’usage sémantique du mot race, ce n’est pas l’identitarisme qui est condamné, mais les majorités… Et les rôles peuvent être redistribués. C’est donc sans fin et inévitablement très dangereux. Pour enterrer la hache de guerre, c’est à toutes les logiques identitaires qu’il faut renoncer. Et c’est donc avec l’archipélisation de la France qu’il faut rompre pour retrouver une communauté politique de destin. Elle porte un nom: la nation! La nation telle qu’elle a été comprise en France n’a jamais été identitaire, elle s’est toujours opposée à toute conception ethnique. Elle implique une histoire, malheureusement décousue et qu’il est urgent de repenser pour le XXIe siècle, si les Français ne veulent pas sombrer dans la guerre des mémoires et des identités segmentées. C’est la leçon que nous devrions tirer de la violence qui nous accable. Mais les antiracistes (ou les indigénistes) n’en veulent pas. Ils sont beaucoup plus intéressés par régler des comptes avec le passé pour mieux imposer leurs vues culpabilisantes et «régénératrices» à notre pays et au pouvoir politique. Il revient par conséquent à ce dernier de prendre ses responsabilités face à l’histoire passée, présente et à venir. Nous y gagnerons tous en cessant de nous regarder comme des identités majoritaires ou minoritaires. Nous ne devrions jamais oublier la conférence d’Ernest Renan donnée à la Sorbonne en 1882: Qu’est-ce qu’une nation? L’historien, philosophe et philologue a affirmé quelques idées pertinentes et encore essentielles pour le XXIe siècle: la nation est un «principe spirituel», c’est-à-dire «un riche legs de souvenirs» et «la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis». Il ajoute: «L’existence d’une nation (pardonnez-moi cette métaphore) est un plébiscite de tous les jours». Renan devrait être enseigné dans nos écoles.

Débat télévisé Macron- Pleynel – Bourdin : combats de coqs

 Débat télévisé Macron- Pleynel - Bourdin : combats de coqs

 

La forme aura sans doute effacé une grand partie du fond tellement le débat entre Macron et ses interviewers ressemblait à un combat de coqs. Pas étonnant d’entrée Macron a récusé la tonalité et l’argumentation des questions. Du coup, les journalistes n’ont cessé de harceler Macron qui se tentait de se réfugier dans de longs monologues de diversion. De toute évidence, trois personnalités qui ne passeront pas leurs vacances ensemble. Macron a du en rajouter dans la combativité, du coup, il s’est montré encore plus condescendant voire donneur de leçon mais pas forcément très convaincant. De fait cette interview n’a rien apporté de nouveau sauf sur un point à savoir intention de reprendre progressivement la dette de la SNCF à partir de 2020. Pour le reste, Macron a passé son temps à se justifier sans pour autant être très à l’aise sur les questions sociales et fiscales. En particulier sur l’évasion  fiscale qu’il préfère nommer optimisation fiscale et que les interviewers n’ont cessé de qualifier de fraude fiscale. Pas seulement une différence sémantique, une différence d’appréciation sur le rapport qu’entretient Macron vis-à-vis des très riches. Ce que lui reprochent d’ailleurs 67% des français. Macron a été très attaqué par les journalistes mais il a rendu coup pour coup remettant même en cause la légitimité des questionnements. Ce à quoi les journalistes ont répondu : on est là pour ça ! Evidemment une ambiance très différente de celle observée dans interview de Pernaud sur TFI,  faire valoir de  Macron. En vain car près de 70% des Français ont été déçu de cette interview, elle, très complaisante.

Fillon a peur de jean -Jacques Bourdin et refuse l’interview

Fillon  a peur de jean -Jacques Bourdin et refuse l’interview

 

À peine faux-cul, Fillon refuse l’«entretien d’embauche» auquel l’avait convié Jean-Jacques Bourdin. En fait,  François Fillon a été très chahuté par Jean-Jacques Bourdin lors  de son dernier passage sur BFM. Interrogé sur ses revenus (en moyenne de 25 000 € par mois depuis plusieurs années)  l’ancien ministre avait déclaré qu’il ne parvenait même pas à économiser. Une déclaration qui avait suscité la surprise et la moquerie des réseaux sociaux. Du coup,  il se méfie et ne veut pas être interviewé par Jean-Jacques Bourdin au motif qu’il aurait été insulté. Ce que contestait hier mais B FM. Fillon avance un autre un autre argument : celui du calendrier. Il indique que la date prévue pour ce nouvel entretien ne lui convenait pas et qu’il a proposé d’autres dates ; ce qui d’après BFM est encore complètement faux.  Sur RMC, le matinale a déploré le refus de François Fillon: «Vous savez que tous les candidats viennent répondre à mes questions, ça marche très fort, j’ai vu les audiences qui sont très importantes sur RMC et BFM-TV. Tous, sauf un, parce que François Fillon a décliné l’invitation». Jean-Jacques Bourdin a expliqué que le candidat de la droite «ne veut plus parler des affaires, donc il estime que l’on ne peut plus l’interroger». «Il y a quelques mois, il souhaitait absolument que l’on parle des affaires (…) mais c’était à l’époque de la primaire, quand on parlait de Nicolas Sarkozy! Là, il voulait qu’on parle des affaires! Aujourd’hui, terminé, il n’en veut plus!». «Vous savez les absents ont toujours tort dans la vie», a-t-il ajouté. Invité de BFMTV jeudi soir, François Fillon a tenu à justifier son absence: «Quant aux rendez-vous que je n’honore pas, je vais m’expliquer. C’est un véritable mensonge. C’est malhonnête de dire ça. J’ai jamais dit que je ne voulais pas aller chez M. Bourdin, je lui ai proposé deux dates. On était même en train d’en négocier une troisième. Et je me fais insulter en direct sur l’antenne de BFM. J’ai écouté. Je n’irai pas à ce rendez-vous-là dans des conditions comme celles-là.» Et d’ajouter: «Je ne suis pas aux ordres de M. Bourdin! S’il veut revenir sur les propos qu’il a tenus et qu’on trouve une date, je serai ravi d’y aller comme j’y suis très allé très souvent». Le journaliste n’a pas tardé à réagir aux propos du candidat. «F.Fillon ment. Je ne l’ai jamais insulté. Il a annulé. Il n’a jamais proposé trois autres dates. Ou est l’autorité morale? Rendez-vous demain matin», a-t-il tweeté.

2017 : Les déserts médicaux, le casse-tête (Sébastien Bourdin)

2017 : Les déserts médicaux, le casse-tête (Sébastien Bourdin)

Sébastien Bourdin, enseignant-chercheur à l’École de Management de Normandie pose dans une  tribune du JDD la problématique des déserts médicaux et interroge certaines solutions pour y remédier. Une réflexion intéressante mais qu’on devrait élargir à la question de l’aménagement du territoire. D’une certaine façon en effet, les déserts médicaux sont une des conséquences du processus de désertification économique en cours non seulement dans les zones rurales mais aussi dans des petites villes éloignées des grands centres d’attraction. Il en est des déserts médicaux comme des déserts industriels, commerciaux et de services. La mode est à la super concentration urbaine même si du fait du coût du logement ce sont surtout les communes périphériques des grandes métropoles qui progressent en nombre d’habitants. Nombre de villes moyennes, de petites villes et encore davantage de milieux ruraux se vident progressivement de toute activité économique, et d’emploi. Du coup les services suivent ou plus exactement il y a une interaction entre l’affaiblissement quantitatif et qualitatif des services et l’activité économique. Or l’aménagement du territoire n’est pratiquement pas abordé par les grands candidats à l’élection présidentielle de 201

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« La question des déserts médicaux s’invite dans la campagne de l’élection présidentielle, et elle s’invite tôt. Après les candidats à la primaire de la droite, c’est au tour de ceux de la primaire de la gauche d’avancer leurs propositions pour réduire les inégalités entre les Français dans l’accès aux soins selon leur lieu d’habitation. En effet, les différences ne cessent de s’accentuer. Les campagnes sont confrontées au non renouvellement des médecins exerçant en cabinet et au désengagement des services publics de santé. Les aides à l’installation pour les jeunes médecins et l’ouverture de maisons médicales en zone rurale ne résolvent qu’en partie le problème. Lequel touche désormais aussi des petites villes et des communes de banlieue. La France compte 285 840 médecins en exercice au 1er janvier 2016, selon le Conseil national de l’Ordre des médecins. L’étude de la démographie médicale sur tout le territoire fait apparaître une géographie très caractéristique du manque de médecins libéraux. La carte la plus récente de la densité médicale dessine une France mouchetée de taches blanches, les désormais célèbres « déserts médicaux ». Les territoires ruraux, qui souffrent de leur manque d’attractivité par rapport aux villes, sont les moins bien dotés. Dès lors, on comprend l’inquiétude de nombreux maires confrontés, en milieu rural, aux difficultés du remplacement d’un médecin partant à la retraite. Mise à disposition d’un local, recherche d’un emploi pour le conjoint : les maires doivent multiplier les initiatives, sous peine de ne trouver personne pour reprendre le cabinet. Aussi, la création de maisons de santé – financées sur fonds publics – hébergeant en un même lieu médecins, infirmiers ou kinésithérapeutes, constitue une solution plus confortable, qui séduit dans les campagnes. Reste que ces équipements sont très coûteux pour des communes qui doivent déjà se serrer la ceinture, dans un contexte de baisse des dotations générales de fonctionnement. Si les campagnes sont durement touchées par la pénurie de médecins, des petites villes et des banlieues de grandes villes sont aussi concernées. Par exemple, dans le quartier toulousain de Borderouge situé à seulement 10 kilomètres du Capitole et comptant pas moins de 35 000 habitants, on ne compte qu’un seul médecin généraliste! Notons que l’Assurance-maladie estime qu’il n’est plus possible pour un médecin d’accepter de nouveaux patients au-delà de 1 200 personnes déjà suivies… Parmi les solutions avancées ces dernières années, l’idée de réduire la possibilité pour les médecins de s’installer où bon leur semble est sans doute celle qui suscite le plus de débat. Le cadre de vie des praticiens joue un rôle important dans leur choix. Aucune surprise donc à ce que ce soit sur les côtes françaises que l’on retrouve les plus fortes densités. C’est dans cette perspective que Jean-Luc Fichet, sénateur-maire PS de Lanmeur (Finistère) et Hervé Maurey, sénateur-maire UDI de Bernay (Eure), recommandaient en 2013 d’encadrer la liberté d’installation des médecins. La mesure proposée consiste à exclure du conventionnement avec l’Assurance-maladie les médecins qui souhaiteraient s’installer dans les zones à forte densité médicale. Dans ce cas, leurs patients ne seraient pas remboursés de leurs consultations. En présentant devant le Sénat son rapport d’information sur la lutte contre les déserts médicaux, Hervé Maurey avait même déclaré qu’il faudrait procéder comme pour la répartition des pharmacies – une officine ouverte pour un nombre donné d’habitants. La profession médicale s’est insurgée contre cette remise en cause du principe de liberté d’installation. Elle a suggéré d’inverser la question en s’interrogeant plutôt sur les raisons pour lesquelles les praticiens ne s’installent pas dans certains endroits. Aujourd’hui, les jeunes médecins souhaitent préserver leur vie sociale et familiale, ce qui semble difficilement conciliable avec une activité dépassant les 70 heures de travail par semaine dans les zones sous dotées. Cette aspiration est plus forte encore chez les femmes, dont la proportion chez les nouveaux diplômés en médecine atteint désormais 60 %. Elles se tournent plus volontiers vers le salariat, avec des horaires fixes facilitant la vie de famille. Quelles solutions alternatives proposer, alors, pour voir disparaître les déserts médicaux ? En cette période pré-électorale, les prises de position sur cet enjeu important aux yeux des Français se multiplient. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, en a fait son cheval de bataille. Parmi les idées développées, on retrouve l’augmentation du numerus clausus, éternel sujet de débat. La ministre a annoncé le 24 novembre 2016, devant l’Assemblée nationale, un relèvement de 11 % du nombre de places au concours d’entrée en médecine de 2017. Elle a déclaré à cette occasion que toute « coercition à l’installation » était écartée. Le nouveau Premier ministre, Bernard Cazeneuve a néanmoins laissé entendre le 13 décembre dernier, dans son discours de politique générale, que de nouvelles mesures seraient prises début 2017 « pour assurer l’accès des patients aux soins dans les territoires, pour lutter contre les déserts médicaux et inciter les professionnels de santé à y exercer ». Sans plus de précisions depuis. L’ex-premier ministre PS Manuels Valls a choisi d’aller plus loin. Dans le programme présenté dans le cadre de sa candidature aux primaires à gauche, il propose la suppression pure et simple du numerus clausus. Pour sa part, le député PS des Yvelines Benoît Hamon, également candidat aux primaires de gauche, a fait grand bruit le 12 décembre 2016 en inscrivant à son programme le non conventionnement aux médecins qui s’installent dans des zones surdotées. La même mesure, présentée sous le nom de « conventionnement sélectif », est soutenue par le président PS de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau. Fin décembre 2016, il a encouragé les départements de sa région à se porter volontaire pour d’éventuelles expérimentations en la matière. En réponse, l’Union Régionale des Professionnels de Santé a fait part de son inquiétude quant à une possible diminution des installations de confrères que cela pourrait entraîner. Parmi les solutions aux déserts médicaux, on trouve également le développement de la télémédecine. Les consultations à distance, la prise en charge des patients via les ressources numériques et les pré-diagnostics en ligne suscitent beaucoup d’attentes. Mais leur mise en place reste encore, pour une grande part, à l’état de promesse. Dès lors, tous les espoirs se concentrent, aujourd’hui, sur les maisons médicales. C’est le dispositif qui recueille le plus de soutien chez les candidats à l’élection présidentielle, notamment celui de la droite, François Fillon qui souhaite voir ce type d’établissement se multiplier. Une étude scientifique récente montre que dans les espaces à dominante rurale, où près des ¾ des maisons de santé sont implantées, une logique de rééquilibrage et de maintien de l’offre de soins de premiers recours se dessine. Par ailleurs, les résultats concluent à une évolution favorable de la densité de médecins généralistes dans les espaces avec des maisons de santé. Devant cette mutation rapide du paysage médical, l’Ordre des médecins a lancé une enquête de terrain pour savoir si les maisons de santé constituent vraiment la panacée. Les résultats seront rendus publics d’ici la fin du mois de janvier. Quelque soit le niveau de service réellement rendu par ces établissements de santé pluriprofessionnels, la question de leur financement reste posée. Certains maires sont prêts à mettre la main à la poche parce qu’ils accueillent ces équipements, mais ceux des communes limitrophes y voient un intérêt bien moindre… Par ailleurs, la multiplicité de financeurs (Assurance-maladie, département, intercommunalité, ville) qui peuvent se retirer d’une année sur l’autre interroge la viabilité de ces projets, dont le coût est estimé à 800 000 euros en moyenne selon l’Ordre des médecins. Nul doute que les inégalités territoriales d’accès aux soins vont, jusqu’à l’issue du scrutin du 7 mai prochain, cristalliser toutes les passions. Un processus qui verra, peut-être, émerger des solutions efficaces, à défaut d’être consensuelles. »




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