Archive pour le Tag 'Bon appétit !'

Gastronomie : des fraises aux pesticides en France, bon appétit !

Gastronomie : des fraises aux pesticides en France, bon appétit !

 

Des fraises « aromatisés » de pesticides interdits dans 25% des cas en France (25% chiffres officiels  sur les échantillons), sans parler des engrais chimiques ! . De quoi donner un peu de goût peut-être à ces fruits sans saveur ! Dans son rapport d’activité, la DGAL (branche du ministère de l’Agriculture chargé de veiller à la sécurité sanitaire des Français) montre que dans un cas sur quatre les maraîchers ne respectent pas les règles en vigueur sur les pesticides. «Sur 41 échantillons prélevés par les enquêteurs de la DGAL, 9 sont non conformes», révèle ainsi le rapport. Un résultat peu rassurant qui peut s’expliquer de deux façons: soit la date limite d’épandage des pesticides par rapport à la récolte a été dépassée, soit des substances non autorisées ont été utilisées. Des produits – comme le carbosulfan qui a été retrouvé cet été dans des fraises produites en France mais aussi en provenance d’Espagne – qui provoquent des troubles de santé, notamment hormonaux. «Il s’agit d’un insecticide organochloré interdit en Europe et ayant une forte rémanence», décrypte-t-on au ministère de l’Agriculture. La DGAL ne veut toutefois pas révéler le nombre d’exploitations en cause ni le volume concerné par cette affaire. «L’instruction du dossier est en cours», se borne à répondre son directeur général, Patrick Dehaumont. «Nous voulons remonter la filière pour savoir comment ces producteurs se sont procuré ces produits interdits dans toute l’Europe depuis 2007, précise un contrôleur. Nous avons prévenu nos collègues espagnols pour qu’ils ouvrent à leur tour une enquête. Dans les produits phytosanitaires, les montants financiers en jeu sont souvent importants.» La fraise fait partie des fruits préférés des Français qui en consomment, chacun, 3,7 kg par an. Les producteurs, pointés du doigt, déplorent une affaire qui peut impacter un marché de 90 millions d’euros, bon an mal an. «On ne peut que condamner l’usage de tels produits mais plusieurs pistes d’explication sont possibles, se défend Xavier Masse, le président de l’Association des organisations de producteurs nationale de fraises. Cela jette le discrédit sur la profession alors qu’il y a des éléments qui demandent à être vérifiés.» Pour lui, des résidus restés dans la terre peuvent avoir contaminé des plants de fraises !!  Rien de frauduleux, donc. À cause de la mauvaise météo, la saison 2013 s’est soldée avec une baisse de 5 % des ventes. Si l’affaire des pesticides non autorisés se confirme, la chute en 2014 pourrait être bien plus importante…

 

Le saucisson Justin Bridou devient chinois, bon appétit !

Le saucisson Justin Bridou devient chinois, bon appétit !

Le saucisson « traditionnel bien français »  Justin Bridou appartenait en fait déjà au producteur américain de viande de porc Smithfield Foods (Cochonou, Justin Bridou) qui  a annoncé vendredi 6 septembre avoirreçu le feu vert de Washington pour son rachat pour plus de 7 milliards de dollars par le chinois Shuanghui International.  Les deux groupes ont précisé dans un communiqué commun avoir obtenu l’accord de la Commission américaine sur l’investissement étranger (CFIUS), un organisme chargé de s’assurer que la transaction ne pose pas de problèmes de sécurité aux Etats-Unis. La fusion, qui a également obtenu le feu vert des autorités ukrainiennes, doit maintenant être approuvée par les actionnaires de Smithfield au cours d’une assemblée générale prévue le 24 septembre, ajoute le communiqué commun. Elle avait été annoncée en mai.  « Cette transaction va créer un leader mondial de la protéine animale », a souligné le directeur général de Shuanghui, Zhijun Yang.  Smithfield, basé en Virginie (est des Etats-Unis) prépare et distribue de la viande de porc mais aussi des jambons, du bacon, des saucisses, des brochettes, et de la charcuterie dans 12 pays. La société est présente dans une grande partie de l’Europe (France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Espagne et Royaume-Uni), notamment grâce à une filiale, Campofrio, dont Smithfield est le premier actionnaire et qui est propriétaire des marques Aoste, Justin Bridou ou encore Cochonou. Shuanghui International, dont le siège se trouve à Hong Kong, est l’actionnaire majoritaire de Henan Shuanghui Investment & Development, la plus grosse entreprise chinoise cotée de préparation industrielle de viande, en termes de capitalisation boursière.

FAO : « manger des insectes » à la place du bœuf ; bon appétit !

FAO :  « manger des insectes » à la place du bœuf ; bon appétit !

On se demandait à quoi servaient les grandes organisations internationales, à pas grand-chose. La preuve la FAO propose de remplacer le bœuf par des insectes.  Mangez des insectes » : afin de renforcer la sécurité alimentaire, la FAO a lancé aujourd’hui un programme pour encourager l’élevage à grande échelle des insectes, élément nutritionnel peu cher, écologique et de surcroît… « Délicieux ». « Notre message est : mangez des insectes, les insectes sont en abondance, ils sont une source riche en protéines et en minéraux », a plaidé Eva Ursula Müller, directrice du département des politiques économiques des forêts, en présentant ce rapport à Rome. A la FAO, on énumère les avantages d’une production d’insectes à grande échelle : 2 kg d’aliments sont nécessaires pour produire 1 kg d’insectes, tandis que les bovins en exigent 8 kg pour produire 1 kg de viande. En outre, les insectes « sont nutritifs, avec une teneur élevée en protéines, matières grasses et minéraux » et « peuvent être consommés entiers ou réduit en poudre ou pâte et incorporés à d’autres aliments ». L’élevage des insectes est facile car il peut se faire à partir des déchets organiques comme par exemple les déchets alimentaires, et aussi à partir de compost et de lisier. Les insectes sont très écolo-compatibles: ces « messieurs propres » de la nature utilisent moins d’eau et produisent moins de gaz à effet de serre que le bétail. La consommation d’insectes, qui porte le nom savant d’entomophagie, est déjà répandue depuis toujours dans les cultures traditionnelles de certaines régions d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine. « Un tiers de la population mondiale mange des insectes, et c’est parce qu’ils sont délicieux et nutritifs », a plaidé Eva Ursula Müller. « Des insectes sont en vente sur les marchés de Kinshasa, sur ceux de Thaïlande ou encore du Chiapas au Mexique, et ils commencent à apparaître dans les menus de restaurants en Europe », a-t-elle fait valoir.  Selon la FAO, « d’ici 2030, plus de 9 milliards de personnes devront être nourries, tout comme les milliards d’animaux élevés chaque année » pour satisfaire divers besoins, au moment où « la pollution des sols et de l’eau dus à la production animale intensive et le surpâturage conduisent à la dégradation des forêts ».

 

Les pesticides, c’est quoi ? Bon appétit !

Les pesticides, c’est quoi ? Bon appétit !

Les pesticides, parfois appelés produits phytosanitaires, ou produits de protection des plantes, (selon l’UIPP – Union des Industries de la Protection des Plantes), sont utilisés en agriculture pour se débarrasser d’insectes ravageurs (insecticides), de maladies causées par des champignons (fongicides) et/ou d’herbes concurrentes (ce sont les herbicides) etc.

Un pesticide est composé d’un principe actif d’origine naturelle ou synthétique. Les pesticides commercialisés (ou spécialités commerciales) sont composés d’une ou plusieurs matières actives auxquelles ont a ajouté d’autres substances : produits de dilution, surfactants, synergisants… afin d’améliorer leur efficacité et de faciliter leur emploi.

1) Les insecticides 

a)     Les organochlorés

Ces pesticides (comme le DDT – Insecticide organochloré interdit en Europe depuis 1972) sont issus de l’industrie du chlore, ceux sont pour la plupart des POPs (Polluants Organiques Persistants) et certains font partie de la « sale douzaine » de substances introduites par l’ONU (Organisation des Nations Unies) dans la Convention de Stockholm

Ces pesticides sont normalement interdits d’utilisation en France à cause de leurs caractères persistants et bioaccumables ayant des conséquences irrémédiables sur la santé et l’environnement.

L’utilisation de pesticides organochlorés en agriculture a connu une forte expansion jusqu’au début des années soixante. Depuis la révélation de Rachel Carson, sans son livre « Silent Spring » la production de ces pesticides a diminué mais on les retrouve encore partout dans l’environnement : dans l’air, dans l’eau, dans les poissons…et dans le corps humain.

b) Les insecticides organophosphorés, les pyréthrinoïdes
et autres insecticides chimiques
Les organophosphorés sont des pesticides qui ont en commun leur mode d’action sur le système nerveux des ravageurs. Ces insecticides ont en général une toxicité aiguë plus élevée que les organochlorés, mais ils se dégradent beaucoup plus rapidement. Dans cette catégorie de pesticides citons : le bromophos, le dianizon, le malathion, le phosmet, le dichlorvos…etc.

 

Plus récemment sont apparues les pyréthrinoïdes de synthèse. Leur composition se rapproche de celle du pyrèthre naturel, mais ce sont en réalité des pesticides chimiques comme les autres. C’est aujourd’hui la famille d’insecticides la plus utilisée.

Parmi les autres familles d’insecticides commercialisées, signalons les carbamates, les carbinols, les sulfones, les sulfonates, et quelques autres

2) Les fongicides 

De la bouillie bordelaise aux molécules de synthèse

Jusqu’à la seconde guerre mondiale, on luttait contre les maladies des plantes principalement avec comme seuls produits de la bouillie bordelaise (un mélange de sulfate de cuivre et de chaux) et du soufre.

Ces produits sont encore utilisés de nos jours, mais ils ont été largement supplantés par les fongicides de synthèse. Il en existe de nombreuses familles de ces pesticides: carbamates, dérivés du benzène, dérivés du phénol, quinones, amines, amides, triazoles, etc. Leurs dangers pour la santé sont très divers. Certains, comme le captane ou le manèbe, sont considérés comme des pesticides cancérogènes probables

 

3) Les désherbants (ou herbicides)  Il en existe de très nombreuses familles : les phénols nitrés, les benzonitriles, les carbamates, les urées substituées, les amides, les triazines (dont fait partie la trop célèbre atrazine), les ammonium quaternaires, les sulfonurées, etc. Le plus célèbre d’entre eux, et le plus vendu dans le monde, est le glyphosate, plus connu sous le nom de Round Up. Les herbicides sont réputés comme étant généralement moins violemment toxiques que les insecticides (sauf des substances comme le paraquat et le diquat.). Ils sont néanmoins nombreux à être classés comme pesticides cancérigènes probables ou possibles (ex : alachlor, atrazine, simazine,…..). Ils sont également nombreux à être classés pesticides perturbateurs endocriniens.

4) Les autres pesticides 

A côté de ces trois grandes catégories de pesticides, bien d’autres produits existent, pour lutter contre les limaces (les molluscicides), contre les rongeurs (les rodenticides), contre les nématodes (les nématicides), contre les corbeaux (les corvicides), pour désinfecter le sol (les fumigants). Bref, il existe des pesticides contre tout ce qui peut nuire à l’agriculture intensive.




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