Archive pour le Tag 'blé'

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Crise agricole : blé, volailles, œufs, lait, porcs

Crise agricole : blé, volailles, œufs, lait, porcs

Dernier mauvais coup en date, la décision ex-abrupto de la Commission européenne jeudi de supprimer les subventions aux exportations de volailles, insoutenable pour une filière déjà mal en point même si la France était le dernier bénéficiaire de ce système pour lui permettre de contrer la concurrence du Brésil.   »C’est une catastrophe: on a 5.000 emplois au tapis dans les trois mois », a affirmé à l’AFP Christian Marinov, président de la Confédération française avicole (CFA) qui convient que l’affaire était dans les tuyaux mais pour plus tard, à l’automne.  Sur les principaux marchés du poulet congelé à l’export, en particulier le Moyen-Orient (Arabie Saoudite, Jordanie, Émirats), les volatiles français subissent la concurrence très forte du Brésil, « 30 à 50% moins cher », a expliqué M. Marinov. « Cela nous fait très mal ». Il parle même d’un « coup de poignard dans le dos ».  Les groupes Doux et Tilly-Sabco, principaux exportateurs de volaille en Europe, comptent plus de 2.000 salariés travaillant à l’export, selon une source proche de la filière.  En vérité, sans ces « restitutions » européennes, qui ont représenté plus de 55 millions d’euros (pour 264.754 tonnes) sur les 12 derniers mois (à 93% pour la France), le poulet français n’a aucune chance. Or, a souligné Xavier Beulin, le président de la puissante FNSEA, « au-delà de ces deux entreprises, c’est toute la filière avicole qui risque de ressentir l’onde de choc ».   »On a 2,5 millions de mètres carrés qui produisent du poulet pour l’export: qu’en fait-on? » a-t-il demandé.  M. Beulin, qui a décidé d’en appeler au chef de l?État, explique comme les équilibres du marché sont fragiles: imaginons, dit-il, que 10 à 20% des éleveurs qui travaillaient pour l’export se redéploient sur le secteur « premium » des poulets à label: « On déstabilisera tout », a-t-il conclu.  Simultanément, le secteur de la volaille est aussi confronté à une surproduction d??ufs et à l’effondrement des cours. Les producteurs qui ont investi l’an passé pour mettre leurs installations aux normes européennes du bien-être animal -provoquant pendant les travaux un déficit- élèvent aujourd’hui trop de poules - »un bon 5% », selon M. Marinov.  Résultat: un ?uf qui coûte 6,50 centimes d’euros à produire est payé 4,50 aux quelque 3.000 producteurs français. Et pendant ce temps les importations continuent à bas coût, en provenance d’Espagne notamment. Or la consommation reste stable.   »C’est vrai qu’entre la volaille, le porc, les oeufs et le lait, on a quatre filières en crise profonde », a confirmé M. Beulin.  Les producteurs de lait qui ont obtenu en avril une revalorisation des prix de 25 euros pour 1.000 litres, loin de rattraper la hausse d’environ 30% des couts de l’alimentation animale, restent sur leur faim.   »Tout le monde est dans la confrontation », indiquait vendredi à l’AFP le médiateur du ministère sur les prix agricoles, qui a dû convoquer les différents acteurs ce mois-ci pour calmer les esprits. La Fédération de l’industrie laitière a même dénoncé « un climat perpétuel de lutte de classe » pour illustrer les tensions en cours.  Au total, ce sont toutes les filières animales qui souffrent. En rendant les conclusions de leur mission d’information sur la viande, jeudi, les sénateurs alignaient les « chiffres inquiétants » des filières concernées: 2 millions de porcs produits en moins sur la décennie; 44% des poulets consommés sont aujourd’hui importés (contre 8% en 1990); quant aux effectifs de bovins ils ont baissé de 20% et ceux d’ovins de 31% en 20 ans.  Mais, quand l’élevage décline, toute la filière industrielle est à la peine: « Le secteur de l’abattage-découpe est en surcapacité » constatent les sénateurs. Or, rappellent-ils, l’industrie de la viande en France représente près de 5.000 entreprises et 230.000 employés. Dont bon nombre risquent de passer un été avec un moral à marée basse.

 

Blé OGM : plainte contre Monsanto

Blé OGM : plainte contre Monsanto

Un agriculteur américain a porté plainte contre le géant de l’agrochimie Monsanto, l’accusant de « négligence grossière » et demandant à être indemnisé de pertes de revenus à la suite de l’annonce de la découverte de blé OGM développé par Monsanto aux Etats-Unis. La plainte d’Ernest Barnes a été enregistrée lundi dans le Kansas, un Etat agricole du centre des Etats-Unis qui exporte 90% de sa production de blé. « Nous nous attendons à ce que d’autres plaintes soient bientôt déposées » sur le même sujet et « il est probable qu’elles soient consolidées » en plainte en nom collectif, a déclaré mardi à l’AFP Warren Burns, avocat de l’agriculteur. M. Barnes demande à être indemnisé à hauteur d’ »au moins 100.000 dollars » pour les pertes qui pourraient survenir d’un impact sur les cours des contrats à terme sur le blé, qui déterminent le prix des contrats à l’exportation. Cette plainte intervient après la découverte, la semaine dernière, de blé OGM, neuf ans après l’arrêt d’un programme de recherche de Monsanto. Les cours du blé ont reculé immédiatement après cette découverte, avant de rebondir par la suite. Le volume des exportations pourrait pâtir de cette découverte. Depuis mercredi, le Japon et la Corée du Sud ont en effet suspendu une partie de leurs importations de blé américain et l’Union européenne a demandé à ses Etats-membres de tester leurs importations de blé américain et de ne pas les mettre en vente si elles comportaient du blé OGM.

 

 

 

 

 

Blé et maïs : baisse des cours pour 2013 ?

Blé et maïs : baisse des cours  pour 2013 ?

Contrairement à 2013, les cours du blé et du maïs pourraient bien baisser en 2013. Les Etats-Unis prévoient en effet une récolte « record » de maïs dans le monde et de blé en hausse de 3% pour la campagne 2013/2014 après les difficultés consécutives à la sécheresse l’an dernier, selon les estimations du ministère de l’Agriculture (USDA) publiées ce vendredi 10 mai. La récolte de maïs atteindrait 966 millions de tonnes et celle de blé 701 millions de tonnes, selon les premières estimations de l’USDA.

 

Maîs, blé, soja : envol des prix et risque de crise alimentaire surtout en Afrique

Maîs, blé, soja : envol des prix et risque de crise alimentaire surtout en Afrique

 

En un mois, les prix du maïs, du blé et du soja se sont envolés de 30 ou 50%, atteignant ou dépassant leur niveau de 2007-08 et faisant resurgir le spectre d’une crise alimentaire et des émeutes de la faim. « Alors qu’il y a quelques semaines nous étions optimistes, la situation s’est retournée d’un seul coup et nous sommes maintenant inquiets », reconnaît Abdolreza Abbassian, économiste pour l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Il y a encore peu, la récolte mondiale de blé était attendue en léger recul mais tous les experts pensaient que ce serait compensé par une production record de maïs. Las, la sécheresse américaine a balayé toutes ces prévisions optimistes. Depuis le début du mois de juin, les grandes plaines agricoles américaines sont soumises à des températures extrêmes et un sévère manque d’eau, ce qui endommage les cultures notamment de maïs et de soja. Et les Etats-Unis restent un acteur incontournable dans le monde agricole: ils représentent plus de la moitié des exportations de maïs dans le monde, un quart de celles de blé et un tiers de celles de soja. « Les stocks mondiaux de céréales disponibles sur le marché sont à leur plus bas niveau historique. Le garde-manger n’est plus aussi rempli », a reconnu Marc Sadler, un expert de la Banque mondiale. Conséquence: les prix flambent et atteignent des niveaux proches voire supérieurs dans certains cas à ceux de 2008, année où les pays importateurs les plus pauvres avaient été secoués par des émeutes de la faim. « S’il est trop tôt pour s’inquiéter outre mesure, la Banque mondiale surveille la situation de près pour évaluer les impacts potentiels pour nos clients », a précisé M. Sadler. Déjà en alerte, les organisations internationales s’accrochent néanmoins à quelques signaux positifs et notamment la situation du riz. Cette céréale dont trois milliards d’humains dépendent devrait enregistrer une production record cette année et les prix ne suivent pas ceux du blé et du maïs. « Nous allons avoir une saison difficile mais si cela ne se dégrade pas davantage nous devrions éviter la situation de 2008″, estime M. Abbassian. Toutefois, les nouvelles venues des Etats-Unis sont de plus en plus alarmantes: les experts estiment que la canicule pourrait perdurer tout l’été et même jusqu’en octobre, grignotant donc encore un peu le potentiel des cultures et poussant probablement les prix vers des niveaux jamais atteints. En mars, la FAO estimait déjà que la facture en céréales des pays pauvres importateurs atteindrait un niveau record en 2012. Avec des cours qui explosent et un taux de change défavorable, l’addition risque de devenir réellement insupportable pour ces pays. « La hausse actuelle des prix est une catastrophe pour les pays d’Afrique de l’Ouest déjà dans une situation désastreuse », explique Malek Triki, porte-parole du programme alimentaire mondial dans cette zone. En juillet, les prix des céréales ont atteint leur plus haut niveau de l’année, mettant à mal les ménages dont les réserves ont été épuisées depuis longtemps, relate celui-ci. « Alors que 18 millions de personnes souffrent déjà de la faim dans le Sahel, cette flambée est très alarmante », confirme Clara Jamart d’Oxfam France. Pour l’ONG, malgré la prise de conscience en 2008 après les émeutes de la faim et les tentatives du G20, rien n’a été réglé. « La situation alimentaire est tellement tendue qu’il suffit de n’importe quel aléa dans un grand pays producteur pour que tout bascule et que tout s’emballe. Nous n’avons pas réglé le problème et, pour ne rien arranger, la spéculation est toujours là ».

 

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