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Le niveau scolaire remonterait d’après Blanquer, un peu prématuré !

Le niveau scolaire remonterait d’après Blanquer, un peu prématuré !

 

« C’est historique le niveau des élèves remonte » à déclaré Blanquer, le ministre de l’éducation. Sans doute une expression un peu excessive et surtout prématurée car on ne peut sans doute procéder à une évolution sérieuse sur un an seulement. « Nous vivons un moment historique pour l’école: d’une part la maîtrise des savoirs fondamentaux est en hausse – autrement dit le niveau des élèves remonte – et d’autre part, l’amélioration est plus forte pour ceux qui viennent des territoires les plus défavorisés. Cela répond à mes deux objectifs principaux : hausser le niveau général, assurer plus de justice sociale » affirme-t-il glorieusement dans le JDD. En vérité les résultats sont plus contrastés que ne le dit le ministre de l’éducation et même parfois contradictoires surtout pour les milieux les plus défavorisés . La principale critique porte sur une évaluation limitée à un an. Ce type d’évaluation pour être statistiquement pertinent doit nécessairement porter sur plusieurs années. Ce n’est certainement pas après un an qu’on peut constater un redressement du niveau des élèves. il faut rappeler quelques chiffres. 30 à 40 % des élèves qui éprouvent des difficultés avec la langue française.  En 2015, seulement « 60% des élèves ont une maîtrise suffisante des compétences attendues (en compréhension de l’écrit et étude de la langue, Ndlr) en fin de scolarité primaire » (Cedre 2015). Les élèves français de CM1 obtiennent, d’après l’évaluation PIRLS 2016, une moyenne inférieure à celle des pays de l’OCDE et de l’Union Européenne. « Depuis PIRLS 2001, la performance globale française baisse progressivement à chaque évaluation. En 2016, l’écart est significatif et représente – 14 points sur la période de quinze ans », peut-on ainsi lire sur le site du ministère de l’Education Nationale. Et les professeurs le constatent aussi dans leurs classes : nombreuses fautes d’orthographe et d’accords grammaticaux, incompréhension des textes, méconnaissance des compléments circonstanciels, difficulté à lire à voix haute, à s’exprimer à l’oral et à l’écrit, à articuler les idées entre elles.

 

Par ailleurs  I ‘illettrisme concerne   soit 7 % (9 % en 2004) de la population âgée de 18 à 65 ans résidant en France métropolitaine et ayant été scolarisée en France. Si l’on considère les 2500000 personnes concernées : 9 % sont âgées de 18 à 25 ans (9 % en 2004) 15 % sont âgées de 26 à 35 ans (15 % en 2004) 23 % sont âgées de 36 à 45 ans (23 % en 2004) 23 % sont âgées de 46 à 55 ans (30 % en 2004) 30 % sont âgées de 56 à 65 ans (23 % en 2004) Plus de la moitié des personnes en situation d’illettrisme ont plus de 45 ans. Si l’on considère les groupes d’âge, 4 % des 18 – 25 ans (4,5 % en 2004) 5,5 % des 26 – 35 ans (6 % en 2004) 7,5 % des 36 – 45 ans (9 % en 2004) 8 % des 46 – 55 ans (13 % en 2004) 12 % des 56 – 65 ans (14 % en 2004).  La proportion de personnes en situation d’illettrisme est plus forte pour les groupes d’âge les plus élevés. Sur les 2,5 millions de personnes concernées, 60,5 % sont des hommes (59 % en 2004), 39,5 % sont des femmes (41 % en 2004). Sur l’ensemble de la population sur laquelle a porté l’exploitation de l’enquête, les hommes (9 %) sont plus souvent en situation d’illettrisme que les femmes (6 %). Les résultats d’IVQ confirment les observations de PISA et de la JDC (Journée Défense Citoyenneté) qui vont dans le même sens. La moitié des personnes en situation d’illettrisme vit dans des zones faiblement peuplées : 26 % dans les zones rurales (28 % en 2004), 22,5 % dans des villes de moins de 20 000 habitants (21 % en 2004). L’autre moitié vit dans des zones urbaines : 14 % dans les villes de plus de 20 000 habitants (17 % en 2004), 27,5 % dans les villes de plus de 100 000 habitants (24 % en 2004), 10 % en région parisienne (idem en 2004). Et les quartiers couverts par la politique de la ville? 10 % des personnes en situation d’illettrisme vivent dans les ZUS (idem en 2004). Mais attention : dans les Zones Urbaines Sensibles le pourcentage de personnes en situation d’illettrisme est deux fois plus élevé que dans la population sur laquelle a porté l’exploitation de l’enquête (14 % au lieu de 7 % (18 % au lieu de 9 % en 2004)). Plus de la moitié des personnes en situation d’illettrisme ont un emploi. 51 % des personnes en situation d’illettrisme sont dans l’emploi (57 % en 2004) 10 % sont au chômage (11 % en 2004) 17,5 % sont retraités (14 % en 2004) 13,5 % en formation ou en inactivité (10 % en 2004) 8 % sont au foyer (8 % en 2004) Sur l’ensemble de la population, 6 % de ceux qui sont dans l’emploi (8 % en 2004) et 10 % des demandeurs d’emploi (15 % en 2004) sont confrontés à l’illettrisme. Illettrisme et emploi:  20 % des allocataires du RSA sont en situation d’illettrisme (26 % en 2004). Parmi les personnes allocataires du RSA (RMA, RSO), la proportion des personnes en situation d’illettrisme est donc trois fois plus élevée que dans l’ensemble de la population concernée.

 

Les progrès constatés par le ministre de l’éducation nationale concernant le niveau des élèves sont en fait assez marginaux et trop partiels pour décréter une hausse historique. De ce point de vue,  les classements internationaux ne devraient guère bouger. faut-il  rappelé que la France dans le classement PISA  obtient la piteuse place de 26e sur 70 pays classés. La question n’est d’ailleurs pas de savoir si le niveau progresse par rapport à lui-même mais si il y a une progression par rapport aux autres pays.

Contre le port du voile : 71% d’accord avec Blanquer (Sondage)

Contre le port du voile : 71% d’accord avec Blanquer (Sondage)

 

 

Le voile n’est évidemment pas contesté pour des motifs religieux mais parce qu’il est souvent utilisé comme symbole d’un communautarisme militant voire d’un radicalisme anti républicain. Notons que dans les années 60,  le port du voile (sous toutes ses formes) était presqu’inexistant en France mais aussi dans les pays arables où parfois il fut même interdit. Sous l’influence du salafisme (dont la doctrine a alimenté le terrorisme),  le voile est redevenu le signe de ralliement communautariste qui en fait refuse certains principes républicains mais plus généralement la culture nationale.  Selon une enquête Elabe réalisée pour BFMTV, diffusée ce mercredi, 71% des personnes interrogées sont d’accord avec la phrase prononcée dimanche par le ministre de l’Éducation nationale : À savoir, que « le voile en soi n’est pas souhaitable dans notre société ».

Cette large majorité recèle un clivage générationnel. En effet, plus des trois quarts des personnes âgées de 50 ans et plus à avoir été sondées disent partager l’opinion de Jean-Michel Blanquer. Inversement, plus de la moitié des 18-24 ans expriment leur désaccord. Le locataire de la rue de Grenelle est par ailleurs soutenu par une écrasante majorité (8 sur 10) d’électeurs de Marine Le Pen et de François Fillon à la dernière présidentielle.

Le thème plus global du vivre-ensemble, s’il ne suscite pas d’unanimité, demeure clivant. Selon l’institut Elabe, 55% des Français portent un regard négatif sur le vivre-ensemble en France (8% « la population vit très mal ensemble », 47% « assez mal ») et 45% un regard positif (3% « très bien », 42% « assez bien »). Les 18-24 se distinguent en étant une majorité assez large à porter un regard positif (59%) sur le vivre-ensemble.

 

Sondage effectué par Internet, les 15 et 16 octobre, sur un échantillon de 1002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes: sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.

 

Sondage port du voile : 71% d’accord avec Blanquer

Sondage port du voile : 71% d’accord avec Blanquer

 

 

Selon une enquête Elabe réalisée pour BFMTV et diffusée ce mercredi, 71% des personnes interrogées sont d’accord avec la phrase prononcée dimanche par le ministre de l’Éducation nationale sur notre antenne. À savoir, que « le voile en soi n’est pas souhaitable dans notre société ».

Cette large majorité recèle un clivage générationnel. En effet, plus des trois quarts des personnes âgées de 50 ans et plus à avoir été sondées disent partager l’opinion de Jean-Michel Blanquer. Inversement, plus de la moitié des 18-24 ans expriment leur désaccord. Le locataire de la rue de Grenelle est par ailleurs soutenu par une écrasante majorité (8 sur 10) d’électeurs de Marine Le Pen et de François Fillon à la dernière présidentielle.

Le thème plus global du vivre-ensemble, s’il ne suscite pas d’unanimité, demeure clivant. Selon l’institut Elabe, 55% des Français portent un regard négatif sur le vivre-ensemble en France (8% « la population vit très mal ensemble », 47% « assez mal ») et 45% un regard positif (3% « très bien », 42% « assez bien »). Les 18-24 se distinguent en étant une majorité assez large à porter un regard positif (59%) sur le vivre-ensemble.

 

Sondage effectué par Internet, les 15 et 16 octobre, sur un échantillon de 1002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes: sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.

L’opinion soutient encore les réformes de Jean-Michel Blanquer

L’opinion soutient encore les réformes de Jean-Michel Blanquer 

D’après un sondage publié par le Figaro,  les décisions qui concernent l’école maternelle et l’école primaire sont largement soutenues par les Français. La volonté de restreindre à 24 élèves maximum les classes de CP et CE1 (89 % favorables), le dédoublement des classes de grande section, CP et CE1 dans les quartiers défavorisés (75 %) et l’école obligatoire dès 3 ans (66 %) remportent l’adhésion des personnes interrogées.

Au sujet du lycée, les avis divergent sur les changements apportés à son organisation et à l’examen final. Si la suppression des séries S, ES et L, remplacées par des enseignements de spécialité, suscite la défiance d’une majorité (54 %), l’introduction d’une part de contrôle continu au bac et une réduction du nombre d’épreuves à l’examen convainc 71 % du panel.

Plus problématique pour le ministre de l’Éducation nationale, une majorité de Français (53 %) estime que ces réformes ne permettront pas d’améliorer l’enseignement en France. Sociologiquement, 66 % des ouvriers et 63 % des salariés du public n’imaginent pas d’amélioration à venir avec ces décisions du ministre. Mais Jean-Michel Blanquer peut se satisfaire de voir 55 % des 18-24 ans (la tranche d’âge la plus proche des élèves concernés) penser que ces réformes seront efficaces.

Enfin, une majorité des interrogés (52 %) estime que d’éventuelles grèves d’enseignants en septembre seraient «justifiées», notamment parmi chez les sympathisants LFI (82 %), RN (61 %) et PS (60 %).

 

Maths en breton au bac : non, ! (Jean-Michel Blanquer)

Maths en breton au bac : non, ! (Jean-Michel Blanquer)

 

Sans soute parce que la langue bretonne n’est pas assez pratiquée (par 2% des habitants contrairement par exemple au basque ou à l’alsacien)  ou  peut-être mal adaptée pour rendre compte des concepts, le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a opposé une fin de non-recevoir aux élèves du lycée Diwan de Carhaix, dans le Finistère, qui avaient rédigé leur épreuve de mathématiques du baccalauréat en breton, a indiqué samedi l’association Bak e Brezhoneg « Les lycéens des filières Diwan, publique et privée, peuvent passer l’épreuve d’histoire et de géographie ainsi qu’une épreuve optionnelle en langue bretonne. Les autres épreuves du baccalauréat doivent être passées en français », écrit Jean-Michel Blanquer dans un courrier adressé au ministre de l’Écologie François de Rugy le 8 octobre, dont le lycée de Carhaix a obtenu copie le 9 novembre. Avant d’être nommé ministre, François de Rugy avait été sollicité par les lycéens en qualité de député de Loire-Atlantique pour porter leur demande auprès du ministère. Il avait envoyé un courrier à Jean-Michel Blanquer pour faire valoir leur demande. Sur les quinze élèves concernés, « l’un a été recalé, deux ont obtenu le bac au rattrapage et douze auraient pu avoir une meilleure mention », a détaillé Ismaël Morvan, président de l’association Bak e Brezhoneg, pour qui « ce n’est pas logique de ne pas pouvoir passer les épreuves en breton alors que tout le programme scolaire est en breton ». « Ça n’avance pas. Le ministre nous répond la même chose que ce que nous avait dit le rectorat en début d’année, ce qui n’explique pas pourquoi les Basques ont une dérogation pour passer les épreuves de mathématiques du bac en basque », a souligné Ismaël Morvan, ajoutant que le collectif, devenu association, avait mandaté un avocat pour défendre ses droits.  En France, l’épreuve d’histoire-géographie peut être passée dans d’autres langues que le français, ce qui n’est pas le cas des mathématiques, sauf dérogation contraire. Concernant le brevet, toutes les épreuves peuvent être passées en breton, sauf celle de sciences. Entre 60 et 80 élèves de troisième ont également passé cette année les épreuves de sciences du brevet en breton. Créé il y a 40 ans, le réseau Diwan d’écoles privées (laïques et gratuites) propose un enseignement « immersif » en breton. Il compte six collèges et un lycée.

 

Blanquer : « Le latin et le grec, bonus au bac »

Blanquer : « Le latin et le grec, bonus au bac »

Le ministre de l’éducation à réaffirmé le maintien du latin et du grec dans les programmes. Certains ont pu s’étonner du maintien de ces deux matières, deux langues mortes qui en apparence ne sont guère utiles. Ce serait oublier que notre langue,  notre culture aussi s’appuient et s’expliquent  par ses bases latines et grecques. Si effectivement l’enseignement en général doit aussi se  préoccuper de ses liens avec l’évolution économique et technologique, il ne doit pas oublier que son autre finalité est de structurer la base culturelle des élèves. « Car ce qui se joue avec les langues anciennes, c’est notre capacité à avoir des racines et des ailes. Le latin et le grec sont la sève de notre langue. Nous devons les cultiver, et les considérer, non pas comme des langues mortes, mais comme l’essence vitale de notre langue. C’est un enjeu majeur de civilisation…….. Le latin et le grec seront pris en compte dans la note de contrôle continu et seront, en plus, les deux seules options qui rapporteront des points bonus dans le nouveau baccalauréat. Les points obtenus au-dessus de dix en première et terminale compteront, pour un coefficient trois, en plus du total des notes qui entrent dans le calcul final. C’est un avantage comparatif unique pour ces disciplines que j’assume pleinement. En ce début de XXIe siècle, nous devons avoir un renouvellement complet du latin et du grec, aussi bien par une hausse du nombre d’élèves concernés, que par un approfondissement pour ceux qui choisissent ces matières. »Déclare le ministre.

L’uniforme à l’école : « Peut-être » (Blanquer)

L’uniforme à l’école : « Peut-être » (Blanquer)

 

 

Cette fois le ministre de l’éducation ne se mouille pas beaucoup en affirmant que l’uniforme à l’école pourrait être utile et s’il y a consensus local. Une belle manière de ne pas prendre parti. Une réponse de normand ! Pourtant dans les pays anglo-saxons  et même dans les anciennes colonies françaises l’uniforme est toujours de rigueur. La discipline aussi quand le pédagogisme en France a autorisé toutes les déviances fantaisistes ; Un seul exemple, on s’interroge encore s’il fauta interdire les portables à l’école  (on envisage une loi sur le sujet !) Certes ne n’est pas l’uniforme qui fait le programme, la pédagogie et la rigueur mais cela peut y contribuer, comme le reste. – Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a déclaré dimanche qu’il jugeait “utile” le port de l’uniforme à l’école en France, à condition de la mesure fasse “consensus” au niveau local. Les parents d’élèves des six écoles publiques élémentaires de la ville de Provins, en Seine-et-Marne, ont voté samedi lors d’un référendum organisé à l’échelle communale en faveur du retour de l’uniforme, qui devrait concerner près de 700 élèves à la rentrée prochaine. Jean-Michel Blanquer a par ailleurs soutenu l’idée d’interdire l’usage du téléphone portable dans les écoles et les collèges à la rentrée 2018, objet d’une proposition de loi de La République en marche qui sera examinée jeudi prochain par les députés.

Réforme filière pro ( Blanquer)

 Réforme filière pro ( Blanquer)

 

Jean-Michel Blanquer s’attaque au lycée professionnel qui concerne 700 000 élèves, soit un tiers des lycéens de France. Le maître-mot du ministre : « revaloriser » la filière. L’hiver dernier déjà, il avait laissé entendre qu’il suivrait les grandes lignes dessinées par le rapport du chef étoilé Régis Macron et de la députée (LREM) Céline Calvez. Parmi les pistes proposées : mieux répartir et mieux orienter les élèves. C’est-à-dire ne pas tous les réunir dans des filières professionnelles qui recrutent peu mais plutôt les orienter vers des métiers qui embauchent aujourd’hui et qui embaucheront demain. Le rapport préconise aussi de diminuer le nombre d’intitulés de bacs pro, de les regrouper par secteurs et familles de métiers. Au cours des trois années de lycée, les élèves se spécialiseraient progressivement. »L’autre projet évoqué régulièrement par Jean-Michel Blanquer, c’est celui de créer des « Harvard du pro », des campus des métiers en quelque sorte, où sont réunis sur un même site professionnel, des centres de formation et des entreprises, à l’image de l’Aérocampus Aquitaine, le pôle aéronautique qui existe à Latresne près de Bordeaux. Là-bas, les (très bons) candidats se pressent. L’an dernier, le lycée a reçu en moyenne six candidatures pour une place.

 

Redresser le système (scolaire Jean-Michel Blanquer)

Redresser le système (scolaire Jean-Michel Blanquer)

Le ministre de l’éducation persiste et signe en rappelant que son action vise à redresser un système scolaire en décomposition et caractérisé par exemple par le fait que 20% des enfants du primaire ne maîtrisent pas les fondamentaux.  Dans les colonnes du JDD, le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer fait un premier bilan, un an après son entrée en fonction. Il retrace et explique les réformes qu’il a entreprises pour redresser le système scolaire français.  »Un an, c’est court », note-t-il avant de rappeler les « priorités fixées » (« le primaire, le lycée professionnel et une action résolue pour les territoires défavorisés, urbains et ruraux ») et les « leviers actionnés », comme le dédoublement des CP en éducation prioritaire ou la réforme du lycée et du bac.

« Je l’ai souvent répété : 20% des élèves sortent de l’école primaire sans maîtriser les savoirs fondamentaux, explique-t-il encore. Améliorer ces résultats médiocres et retrouver le goût de l’excellence sont mes obsessions. » Et d’ajouter : « L’idée est d’enclencher le cercle vertueux de la confiance. C’est la clé du succès : les pays qui s’en sortent le mieux sur le plan scolaire sont ceux où la société a confiance en son école. ». De la maternelle au lycée, Jean-Michel Blanquer passe en revue l’ensemble des réformes mises en œuvre et se défend d’avoir opté pour une vision passéiste de l’école : « N’en déplaise aux agacés professionnels, il faut examiner nos forces et nos faiblesses, regarder ce qui marche mieux dans d’autres pays et ce que dit la recherche internationale. Être moderne, ce n’est pas édulcorer. Ceux qui nient l’apport des sciences nouvelles peuvent-ils se proclamer progressistes? »

 

Blanquer : les priorités de l’éducation

Blanquer : les priorités de l’éducation

 

Les priorités de l’éducation  rappelées par le ministre Blanquer lors de sa visite à l’Essec qui a dirigé. Une synthèse parue dans le Figaro et rédigée par un étudiant.

« C’est avec beaucoup d’émotion que l’Essec a accueilli comme un véritable héros son ancien directeur général, désormais ministre de l’Éducation nationale, dans le cadre d’un débat organisé par la tribune étudiante Les Mardis de l’Essec. Le ministre a commencé par rassurer son public, composé principalement d’élèves, de membres du corps professoral et de l’administration de la grande école de commerce : l’Essec est et restera toujours dans son cœur. Celui à qui la direction de l’IEP de Paris avait été refusée a aussi souligné que l’Essec n’avait été nullement un tremplin vers la rue de Grenelle.

Monsieur Blanquer, bien décidé à s’attaquer à la « dernière institution nationale française » selon ses propres mots, a défendu sa réforme du baccalauréat qui permettra, selon lui, de lutter contre les inégalités. Cette réforme constitue aussi une façon de transformer le lycée, en consacrant plus de temps à l’orientation et en supprimant les filières S, ES et L pour créer un socle commun.

De façon générale, le ministre souhaite que la personnalisation du parcours des élèves soit mieux réussie dans l’école de la République. Celui pour qui « la langue française, c’est la vie » a aussi rappelé son souhait de préparer les étudiants à un grand oral afin qu’ils s’expriment correctement, compétence nécessaire dans tout type de métier. Concernant le retour des classes bi-langues et des langues anciennes, notre invité a affirmé qu’il était à ce sujet en désaccord « philosophique » avec son prédécesseur, Madame Najat Vallaud Belkacem. Selon lui, leur disparition au nom de l’égalité avait en fait supprimé la mixité sociale. « Il ne faut pas prendre prétexte des inégalités pour ne pas faire les choses », souligne celui qui croit à une école méritocratique.

Toutefois, dans son ordre des priorités, le ministre place la valorisation de la filière professionnelle devant la réforme du bac, et derrière l’école primaire. Son idée consiste à ne plus opposer apprentissage et enseignement professionnel scolaire pour faire de ce dernier une voie prestigieuse, autant valorisée que les filières générales, comme c’est déjà le cas dans d’autres pays européens.

Pour traiter de cette question, Jean-Michel Blanquer déclare même qu’avoir été directeur général de l’Essec lui est aujourd’hui extrêmement utile. Il souhaite en effet insuffler la même logique de campus et d’innovations pédagogiques, pour former de futurs entrepreneurs grâce aux filières professionnelles et ainsi créer dans notre pays un « Harvard du pro ». Pour renforcer ce lien entre éducation générale et éducation professionnelle, le ministre approuve d’ailleurs le terme de « Ministère de l’Éducation tout au long de la vie ».

Créer une école de la confiance et du respect d’autrui suppose en premier lieu de redonner le goût d’enseigner. La dévalorisation du métier de professeur, déjà pointée dans le rapport Villani qui souligne une grande souffrance dans le corps enseignant est aujourd’hui entretenue par la détérioration de l’image de ce métier dans la société.

Celui qui répète souvent qu’il accorde beaucoup d’importance au bien-être des professeurs fait d’ailleurs remarquer que si beaucoup de Français sont aujourd’hui nostalgiques de la IIIe République, c’est en partie parce que « les hussards noirs » y jouaient un rôle central dans l’avenir et la transformation de la société. La solution ne réside pas uniquement dans l’augmentation des salaires mais aussi dans la possibilité d’une carrière à l’Éducation nationale. Pour souligner les évolutions possibles, Monsieur Blanquer fait ainsi remarquer : « À l’Éducation nationale, on peut être professeur, directeur d’établissement, recteur… et même ministre ».

Derrière cette idée réside le concept d’« effet-maître », mot savant souvent employé par le ministre pour dire une chose simple : le maître est très important et le principal enjeu du système scolaire, c’est le recrutement et la formation des professeurs.

A ceux qui croient que les progrès technologiques entrainés par l’intelligence artificielle et la multiplication des MOOCs (cours en ligne ouvert et massif) vont entrainer la disparition du métier de professeur, notre invité leur répond qu’il croit à une transformation du métier, où l’enseignant donnera du sens aux élèves et les motivera. Il pense ainsi profondément que plus il y aura de technologie, plus il y aura besoin d’humanité pour structurer les savoirs.

Si la dévalorisation du métier de professeur se traduit aussi par le manque de candidats au CAPES, surtout dans les matières scientifiques, le ministre souligne que ce problème est commun à la plupart des pays occidentaux, même si c’est un cercle vicieux dont il faut sortir.

Pour cela, les secondes carrières dans l’enseignement et la reconversion des professeurs qui choisissent d’enseigner seulement une partie de leur vie doivent être facilitées pour plus de fluidité dans le système. Cela passe aussi par donner l’envie aux élèves de devenir professeur, et ce dès la fin du collège et au lycée.

Notre invité a aussi rappelé son attrait pour les sciences cognitives même s’il reconnait qu’elles ne permettront pas de réaliser tous les actes éducatifs de manière mécanique. Il est le premier ministre de l’Éducation nationale à inclure ouvertement les sciences cognitives dans sa réflexion.

Fidèle à l’esprit des Lumières, Jean-Michel Blanquer déclare que les nouvelles sciences vont permettre d’éclairer notre chemin en matière d’éducation dès l’école maternelle en comportant surtout des opportunités plus que des dangers pour révéler le potentiel de chaque enfant, ce qui est considérable en matière de lutte contre les inégalités. Il rappelle ainsi que Barack Obama a lancé un programme sur le cerveau il y a une dizaine d’années aux États-Unis montrant que le cerveau est un monde inexploré. Pour le ministre, il serait tout à fait criminel d’ignorer ce qu’on sait. L’Éducation doit ainsi permettre de donner sa chance à chacun.

Concernant les évolutions technologiques, le ministre met en avant le fait que chaque enfant doit avoir une culture générale qui ne dépende pas de la technologie et qu’il est fondamental de donner à chacun un contact avec la vie concrète et le bagage intellectuel qui permettra de faire preuve de discernement. Mais en parallèle, il faut une formation technologique poussée et c’est en ce sens que les disciplines numériques ont été introduites dans la réforme du lycée.

Si la France est en passe de devenir un des premiers pays au monde à se doter d’une discipline pour former les élèves au numérique c’est avant tout pour que les élèves dépassent l’usage superficiel des écrans et autres technologies. Pour vivre dans cette nouvelle civilisation, il faut donc donner deux mots clés aux élèves, pour qu’ils acquièrent un esprit critique : culture et logique. Ces deux mots sont pour le ministre les outils que chacun doit posséder afin d’éviter la post-vérité, le complotisme et l’irrationnel.

Si le ministre est aussi attaché aux sciences cognitives, c’est qu’il croit fortement à l’expérimentation : « elle permet d’avancer de manière éclairée ». Toutefois, il reconnait qu’avancer avec des choses qui ont fait leurs preuves à petite échelle peut être parfois contradictoire avec les effets d’urgence de notre société.

Finalement, pour éviter les effets de zigzag, celui qui récuse le surnom « Ctrl-Z » (raccourci clavier permettant d’annuler l’action précédente, Ndlr) assure que son mot d’ordre est de garder ce qui marche et changer ce qui ne marche pas. Notre ancien directeur général a affirmé que son objectif était de refaire de la France un pays de référence dans le système scolaire mondial tout en mettant l’école publique à l’avant-garde de notre pays et en permettant aux professeurs qui ont un projet éducatif commun de réussir collectivement. »

Pour un hommage des élèves à Arnaud Beltrame (Blanquer)

Pour un hommage des élèves à  Arnaud Beltrame (Blanquer)

 

 

Une initiative très pertinente du ministre de l’éducation avec cette invitation aux enseignants d’associer les élèves à l’hommage national au héros  d’Arnaud Beltrame mort pour sauver la vie d’un otage. Il est clair que cette invitation  ne sera pas suivie de manière positive partout et que d’une certaine façon cela rendra compte aussi de l’état civique de notre société en tout cas chez les plus jeunes.

« L’acte héroïque du colonel Arnaud Beltrame, qui a donné sa vie pour en sauver d’autres, vient rappeler notre appartenance à un ensemble qui nous dépasse: la Nation. Cela nous invite à réfléchir aux notions de courage, de dépassement de soi et de citoyenneté au XXIe siècle. Ce moment d’hommage sera également l’occasion de rappeler le rôle des forces de sécurité au service des Français. Ainsi, les élèves pourront prendre conscience que la République se nourrit et grandit par l’engagement de chacun. » Indique le texte du ministre.  Relevant que l’école est un lieu de transmission « des savoirs et des valeurs », le ministère de l’Education nationale poursuit: « A un moment où des forces obscurantistes cherchent à atteindre les fondements démocratiques de notre société, la mission des professeurs et des personnels de l’éducation nationale est plus que jamais d’éduquer pour faire triompher la tolérance et le respect d’autrui. » Indique le ministre.

 

Ecole: la lecture et le calcul et ……..la Marseillaise (Jean-Michel Blanquer)

Ecole: la lecture et le calcul et ……..la Marseillaise  (Jean-Michel Blanquer)

Pour certains le nouveau ministre de l’éducation serait plutôt de droite et même réac car il  préconise l’apprentissage de la lecture et du  calcul comme priorité dans les écoles et même la Marseillaise. Pour lui, l’école a pour vocation de transmettre des connaissances et des valeurs. Du coup les pédagogistes crient au scandale considérant comme révisionnistes les positions du ministre. Surtout qu’en plus il veut apprendre la Marseillaise aux enfants : Il est clair que les dérives pédagogistes ont fait oublier l’orthographe et la grammaire. Ce que déclare le ministre de l’éducation «On s’appuiera sur une pédagogie explicite, de type syllabique, et non pas sur la méthode globale, dont tout le monde admet aujourd’hui qu’elle a des résultats tout sauf probants». «Nous mettrons en avant les méthodes d’apprentissage les plus efficaces en matière de lecture d’écriture et de calcul. Il faut que les professeurs dédient un temps important à ce qui sera demain le cœur de leur compétence».En clair, il va falloir réapprendre à épeler et orthographier correctement. Réapprendre aussi les tables de multiplication et faire des opérations (addition, soustraction, multiplication, division). Par ailleurs,  Jean-Michel Blanquer, multiplie les projets comme celui de réhabiliter les internats. «L’internat répond à un enjeu social fort. Il y a des réussites en éducation prioritaire, mais des facteurs extrascolaires – le sommeil, la nourriture, la vie de quartier – peuvent peser sur la trajectoire des élèves, parfois de manière décisive», explique-t-il. Jean-Michel Blanquer regrette le discours de «grandes voix de l’éducation» qui affirme que l’école actuelle est façonnée pour les élites. «Ce discours qu’on qualifiera d’égalitariste a surtout poussé à détruire des choses qui fonctionnaient parfaitement». Et d’ajouter qu’ »Il est évident que tous les enfants de France doivent connaître la Marseillaise. » Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, s’est dit favorable, mardi 29 août, à l’apprentissage de l’hymne national à l’école. « Il est important qu’il y ait un niveau du système scolaire où on l’apprenne », a-t-il déclaré sur LCI, estimant que « le CM1 se prête bien à cela » mais qu’il « faut définir un niveau où cela est fait ».

 

Retour aux méthodes classiques pour la lecture et le calcul (Jean-Michel Blanquer)

Retour aux méthodes classiques pour  la lecture et le calcul  (Jean-Michel Blanquer)

Retour à la méthode classique pour la lecture et le calcul après les dérives pédagogistes qui ont fait oublier l’orthographe et la grammaire. Ce que déclare le ministre de l’éducation «On s’appuiera sur une pédagogie explicite, de type syllabique, et non pas sur la méthode globale, dont tout le monde admet aujourd’hui qu’elle a des résultats tout sauf probants». «Nous mettrons en avant les méthodes d’apprentissage les plus efficaces en matière de lecture d’écriture et de calcul. Il faut que les professeurs dédient un temps important à ce qui sera demain le cœur de leur compétence».En clair, il va falloir réapprendre à épeler et orthographier correctement. Réapprendre aussi les tables de multiplication et faire des opérations (addition, soustraction, multiplication, division). Par ailleurs,  Jean-Michel Blanquer, multiplie les projets comme celui de réhabiliter les internats. «L’internat répond à un enjeu social fort. Il y a des réussites en éducation prioritaire, mais des facteurs extrascolaires – le sommeil, la nourriture, la vie de quartier – peuvent peser sur la trajectoire des élèves, parfois de manière décisive», explique-t-il. Jean-Michel Blanquer regrette le discours de «grandes voix de l’éducation» qui affirme que l’école actuelle est façonnée pour les élites. «Ce discours qu’on qualifiera d’égalitariste a surtout poussé à détruire des choses qui fonctionnaient parfaitement».

 

Éducation : « L’ennemi du service public, c’est l’égalitarisme » (Jean-Michel Blanquer)

Éducation : « L’ennemi du service public, c’est l’égalitarisme » (Jean-Michel Blanquer)

 

 

Le nouveau ministre de l’éducation explique sa vision de l’école dans uen interview au JDD.

 

 

L’école va-t-elle changer dès la rentrée?
Oui, des réalisations concrètes voient le jour : le dédoublement des classes de CP du réseau d’éducation prioritaire renforcée, le dispositif "devoirs faits&quot , l’adaptation des rythmes scolaires, la restauration des classes bilangues, des sections européennes et du latin. Pour aller de l’avant, on doit toujours analyser les forces et les faiblesses de ce dont on hérite. Depuis mon arrivée, j’ai engagé ce processus afin de préserver ce qui est bon et d’améliorer ce qui ne fonctionne pas. L’ensemble de mes actions se résume en la volonté de bâtir l’école de la confiance.

Près d’un tiers des écoles repassent à la semaine de quatre jours dès septembre. N’est-ce pas précipité?
Un tiers des communes (37 %), en accord avec les conseils d’école, souhaitent revenir à quatre jours de classe dès cette rentrée. Cela concerne un quart des élèves en primaire (28 %). Ce mouvement montre que la possibilité que nous avons offerte correspondait bien à un besoin du terrain et que la mise en place de la semaine de quatre jours et demi n’avait pas été bien vécue partout. A contrario, dans d’autres cas, la situation actuelle est satisfaisante. Nous devons avoir une approche pragmatique : aucune étude ne montre la supériorité d’une formule sur une autre. D’après les premières analyses, ce sont plutôt les communes rurales qui ont préféré revenir aux quatre jours. À nous de les accompagner dans leur nouveau projet éducatif. Pour cela, nous allons mobiliser des moyens en faveur d’un mercredi de qualité et travaillons avec le Premier ministre pour une pérennisation du fonds de soutien aux activités périscolaires pour les communes qui restent à quatre jours et demi.

Vous rouvrez un chantier qui avait empoisonné le quinquennat précédent. N’est-ce pas un risque?
J’essaie au contraire de cicatriser quelques plaies et d’arriver à une position d’équilibre. L’erreur de 2013 a été de vouloir plaquer une formule uniformément. En août 2012, quand toutes les écoles étaient à quatre jours, je disais qu’une partie devrait passer à quatre jours et demi. Puis quand tout le monde était à quatre et demi, j’ai pensé qu’une partie aurait intérêt à revenir à quatre jours. Ce n’est pas un effet de balancier que je prône mais une souplesse pour tenir compte des situations locales.

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Quel est votre projet pour l’école primaire?
Notre priorité, c’est de voir 100% des élèves réussir leur CP. Aujourd’hui, plus de 20 % sortent de l’école primaire sans savoir correctement lire, écrire, compter et respecter autrui. Nous allons concentrer notre attention sur ces 750.000 élèves. Pour cela, une mesure dont l’efficacité a été internationalement reconnue sera mise en place : diviser par deux le nombre d’élèves dans ces classes en zone d’éducation prioritaire renforcée. Il nous faudra aussi travailler sur la qualité pédagogique, le recrutement des enseignants et, bien sûr, leur formation.

Combien y aura-t-il de CP à 12 élèves à la rentrée?
En réseau prioritaire renforcé, 2.500 classes vont bénéficier de deux maîtres dès septembre. Dans 70% des cas, les locaux permettent d’avoir deux classes de 12 élèves au lieu d’une de 24. Ailleurs, deux enseignants interviendront ensemble dans la classe. On peut utiliser des salles vides, en construire de nouvelles, monter des cloisons… Mais en aucun cas, comme j’ai pu l’entendre parfois, on ne mettra des rideaux ou des paravents!

Beaucoup de professeurs regrettent que cela siphonne le dispositif ‘Plus de maîtres que de classes’ (dans lequel un enseignant supplémentaire co-intervient à différents niveaux d’une même école)…
Arrêtons les faux procès. Nous concentrons une partie de ce dispositif sur les classes de CP en réseau prioritaire, nous ne le supprimons pas : 50 % des « maîtres plus » sont maintenus. Je veux pouvoir évaluer objectivement les résultats de ces deux dispositifs qui vont coexister.

Dans le secondaire, comment se traduit l’assouplissement de la réforme du collège?
D’abord, l’ensemble des classes bilangues est en passe d’être rétabli, soit 1.200 classes dès la rentrée. Nous rouvrons aussi les parcours européens. Et les cours de latin et de grec sont restaurés chaque fois que c’est possible. C’est un enjeu de civilisation : quelles que soient nos origines, nous ne venons pas de nulle part. Nos racines gréco-latines structurent notre langage, donc notre vie.

Vous revenez là aussi sur une réforme de votre prédécesseur…
Revenir en arrière n’est pas ma méthode, je ne détricote pas. Les enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) peuvent être une bonne chose. Ils restent l’objet d’une épreuve au brevet. Si un établissement est satisfait avec plusieurs EPI, il est libre de les déployer. Ce que nous apportons, c’est davantage de liberté dans le choix de leurs thématiques.

Vous prônez la liberté et l’autonomie : l’école privée constitue-elle un modèle pour vous?
Je suis profondément habité par la valeur et la force de l’école publique. Si la plus grande fuite observée vers le privé depuis des décennies a eu lieu à la rentrée 2016, il y a une raison : en imposant des mesures uniformes, la réforme du collège a cassé l’attractivité des établissements publics. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas s’inspirer du privé, mais aussi des modèles étrangers et surtout des études scientifiques. Le vrai ennemi du service public, c’est l’égalitarisme ; son ami, la liberté. La liberté bien conçue favorise l’égalité. Beaucoup de syndicats peuvent entendre cela.

Prime aux professeurs, ‘Devoirs faits’ et APB

Au collège, vous lancez le programme ‘Devoirs faits’ : les élèves feront leurs devoirs avant de rentrer chez eux. Est-ce vraiment réalisable partout dès cette année?
Nous proposerons des études dirigées à tous les collégiens qui le souhaitent. Le dispositif sera opérationnel à la Toussaint. Nous comptons sur l’implication des professeurs en heures supplémentaires, la transformation du métier d’assistant d’éducation, la mobilisation de 10.000 jeunes en service civique et le soutien des associations. Nous voulons que les devoirs ne soient plus une source d’inégalité entre élèves mais une chance pour tous.

La plateforme APB angoisse beaucoup de parents. La ministre de l’Enseignement supérieur a lancé lundi une concertation sur l’entrée à l’université. Que proposez-vous pour en finir avec les tirages au sort? 
Je comprends l’angoisse des parents. Le tirage au sort est la négation de toutes les valeurs que nous prônons : le mérite et la réussite des élèves grâce à une bonne orientation. Nous allons travailler à une cohérence et à un rebond : la cohérence, à travers une politique d’orientation profondément revisitée dès le début du lycée ; le rebond, avec la réforme du baccalauréat sur laquelle nous entamerons une concertation dès l’automne.

La prime de 3.000 euros promise aux professeurs allant exercer dans les quartiers les plus défavorisés (REP+) sera-t-elle versée cette année?
Notre volonté est d’attirer et de maintenir des professeurs expérimentés dans ces territoires en grande difficulté. Cette prime est un élément de motivation dont nous étudions les modalités de déploiement au cours du quinquennat.

« Passer de l’internat prison à l’internat liberté »

Lundi, lors de la Conférence des territoires, le Président a indiqué vouloir donner à la ruralité « les mêmes chances de réussir ». Cela implique-t-il l’école?
Nous voulons donner envie aux familles d’envoyer leurs enfants dans les écoles rurales. La relance d’une politique volontariste des internats à la rentrée 2018 participe de cette dynamique. Il faut passer de l’internat prison tel qu’il est perçu à l’internat liberté, qui allie rigueur (usage raisonné des écrans, temps de sommeil respectés…) et bonheur (épanouissement personnel et activités culturelles et sportives). C’est une clé pour redevenir un modèle éducatif attractif à l’échelle internationale.

Comment allez-vous créer ces ‘internats liberté’?
La cible privilégiée, ce sont les 36.000 places disponibles dans les internats existants des collèges et des lycées. D’ici à fin décembre, nous allons discuter avec les collectivités territoriales pour identifier les places libres, élaborer une stratégie et porter une ambition pédagogique, pourquoi pas dans des départements expérimentaux. La France a un capital éducatif exceptionnel, à nous de le réveiller.

 Faut-il réduire les grandes vacances?
Il n’y a pas d’engagement présidentiel en la matière. Mais à chaque fois qu’on parle du rythme de l’enfant au XXIe siècle, on doit se poser la question des vacances, qu’il s’agisse de l’été ou des vacances intermédiaires. C’est un sujet plus important que celui du rythme hebdomadaire.

Dans le cadre de l’initiative ‘Un livre pour les vacances’, vous avez offert Les Fables de La Fontaine aux CM2 de trois académies. Laquelle vous inspire le plus?
Le laboureur et ses enfants. Un cultivateur confie à ses enfants qu’il a un trésor caché dans son champ. À sa mort, ils remuent la terre et ne trouvent aucun magot, mais le champ devient de plus en plus fertile. C’est la morale de l’école : en travaillant, on se crée le plus grand des trésors.

 

Education: «autoriser à nouveau le redoublement»(Blanquer)

 

Education: «autoriser à nouveau le redoublement»(Blanquer)

 

La possibilité du redoublement, une proposition du nouveau ministre de l’éducation Jean-Michel planquée. Une orientation qui va faire parler dans les chaumières pédagogie East est sans doute être très contestée. Pourtant une proposition nécessaire quand on constate que 20 à 30 % des élèves ne maîtrisent pas les fondamentaux à la sortie du CM 2. « Il y a quelque chose d’absurde à laisser passer de classe en classe des élèves accumulant des retards », estime Jean-Michel BlanquerDans un entretien au Parisien de jeudi, le ministre de l’Education nationale juge « absurde » l’interdiction du redoublement et déclare qu’il souhaite l’« autoriser à nouveau » dès l’année scolaire 2017-2018. Jean-Michel Blanquer veut marquer ainsi un infléchissement par rapport à la politique de la socialiste Najat Vallaud-Belkacem qui l’a précédé et qui avait pris en novembre 2014 un décret affirmant « le caractère exceptionnel du redoublement ». « Le redoublement doit rester possible quand c’est dans l’intérêt de l’élève, et dans des cas qui doivent rester rares », affirme aujourd’hui Jean-Michel Blanquer. Pour le ministre, « la première des réponses réside dans l’accompagnement tout au long de l’année et dans les stages de soutien que nous créons » pendant les vacances d’été pour les élèves qui entrent en sixième.

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