Hôpitaux: Le plan blanc généralisé
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Hôpitaux: Le plan blanc généralisé
La saturation est proche pour les hôpitaux qui vont progressivement déclencher le plan blanc. Les Agences régionales de santé (ARS) d’Île-de-France, d’Occitanie, de Bourgogne-Franche-Comté et des Pays de la Loire ont annoncé mercredi le déclenchement du «plan blanc», permettant une déprogrammation des opérations moins prioritaires afin de libérer des lits pour les patients Covid de plus en plus nombreux.
Énergie–L’hydrogène blanc : quel avenir ?
il y a en quelque sorte trois couleurs d’hydrogène. Hydrogène grise provenant des hydrocarbures, l(hydrogène vert produit surtout par l’électrolyse de l’eau avec des énergies non polluantes mais aussi l’hydrogène blanc ou hydrogène naturel. Un article d’H2Mobile fait le point sur la question .
Appelé aussi « hydrogène natif » ou « hydrogène naturel », l’hydrogène blanc est en quelque sorte un don de la terre. Trois phénomènes géologiques différents en sont à l’origine. Tout d’abord l’altération hydrothermal de minéraux ferreux via une réaction d’oxydoréduction. Ensuite par radiolyse d’une eau riche en éléments comme l’uranium ou le plutonium. Sous l’effet d’un rayonnement ionisant, les molécules d’eau peuvent se rompre et libérer de l’hydrogène. Dernier des 3 phénomènes, le dégazage mantellique.
« Il y a de l’hydrogène naturel dans l’eau à plusieurs milliers de mètres de profondeur. Mais il y a aussi des sources à plus ou moins 100 mètres, comme celle qui a été découverte au Mali en 1987, lors d’une opération de forage pour trouver de l’eau », a lancé Nicolas Pelissier.
Pour le dirigeant de 45-8 Energy, « il ne faut négliger aucune solution pour obtenir de l’hydrogène décarboné ». Aujourd’hui, 95% de l’hydrogène utilisé est obtenu par vaporeformage. Les process sont industrialisés, le rendement est élevé et cette production apparaît très compétitive. Le reste, c’est-à-dire 5%, provient d’opérations d’électrolyse en privilégiant les énergies renouvelables. Cette pratique permet de s’affranchir des fortes émissions de CO2 de la solution par vaporeformage. Mais le coût est multiplié par 3 et le rendement est faible.
« La production d’hydrogène par électrolyse consomme actuellement environ les 2/3 de l’énergie produite. Produire ainsi l’équivalent de l’hydrogène actuellement consommé en France nécessiterait près de 100 TWh d’électricité. Même avec des avancées technologiques importantes, l’électrolyse seule ne suffira pas », a souligné Nicolas Pelissier.
Parce qu’il est produit naturellement par la planète, l’hydrogène natif ne cause aucune émission de CO2. L’exploiter est compétitif par rapport au vaporeformage, notamment en co-valorisation.
« L’hydrogène disponible à partir de puits n’est pas pur. Il est mélangé avec d’autres gaz qui sont toujours un peu les mêmes. En particulier l’azote qu’on trouve déjà dans l’atmosphère. Mais aussi l’hélium. Dans ce second cas, les coûts d’exploitation de l’hydrogène natif peuvent être couverts par la production d’hélium dont les usages sont en plein essor », a expliqué Nicolas Pelissier. « Des membranes sont développées spécifiquement pour séparer les 2 gaz », a-t-il précisé par la suite. Pour ce spécialiste en gaz industriels valorisés en circuit court, l’hydrogène natif doit être consommé localement, les unités de stockage ne prenant alors que la taille de hangars agricoles. Idem pour l’hélium qu’il est difficile de stocker et transporter.
Si l’hydrogène naturel suscite de plus en plus l’intérêt d’industriels (dont Engie, partenaire de 45-8 Energy) et de politiques, c’est en particulier parce que l’on découvre tous les jours de nouvelles sources dans le monde. En juillet 2020, l’ancien sénateur du Rhône, René Trégouët soutenait que « les estimations du flux naturel d’hydrogène sont importantes et pourraient répondre à l’ensemble des besoins en hydrogène du monde ». La filière naissante pour ce produit naturel n’est pourtant pas incluse à ce jour dans la stratégie nationale H2 vers 2030 dotée d’une enveloppe de 7,2 milliards d’euros.
Au niveau mondial, le village malien de Bourakébougou fait un peu figure d’exception. Depuis 30 ans, il crache un gaz qui contient une concentration d’hydrogène proche de 98 %. Le projet pilote qui l’entoure permet d’alimenter tout le village en électricité. Le puits fournit 1.300 m3 de gaz H2 blancs par jour. Sur 800 km², 25 autres installations ont été implantées, présentant les mêmes concentrations. « Pas besoin de matériel dimensionné pour les forages pétroliers. Les puits d’extraction de l’hydrogène naturel sont assimilables à ceux pour l’eau. Leur vanne peut être dissimulée dans un simple buisson », a comparé Nicolas Pelissier.
En France, l’hydrogène naturel est présent sous 3 formes différentes.Tout d’abord dans des puits, sans atteindre les concentrations exceptionnelles du village malien de Bourakébougou. Ainsi à Bugey (concentration de 0,47 à 5,24%), dans le fossé Rhénan (6%), le Jura externe (2,5%) et dans le bassin de Paris (3%). Des fuites ont été constatées dans une faille géologique du Cotentin, dans les Pyrénées, ainsi que dans les fossés Rhénan et Bressan.
L’hydrogène blanc est aussi présent dans de l’eau (mofettes) à Buis-les-Baronnies et à Molières-Glandaz, 2 territoires de la Drôme. Dans les fossé Rhénan et Bressan, l’hydrogène est présent à seulement 1 mètre de profondeur. La présence du gaz peut parfois être détectée par des vues du ciel et autres techniques d’imagerie du sous-sol. Ainsi, au cœur des vignobles de Côte-d’Or, lorsque les ceps poussent difficilement dans des zones plus ou moins grandes en formes de cercles.
L’exploration est une activité essentielle pour 45-8 Energy. Elle permet d’identifier et analyser différents sites de production d’hydrogène naturel. En France, il faut compter entre 18 et 24 mois pour obtenir un permis d’explorer. Contre 15 jours aux Etats-Unis, par exemple. Dans une démarche globale, la société mosellane développe un portfolio des lieux à explorer à l’échelle européenne. Avec l’objectif de mettre en place une première production pilote sur le territoire à horizon 2025. Chaque cas est analysé à travers plusieurs étapes visant à réduire la liste aux sites les plus prometteurs. Comme celui des Fonts-Bouillants, dans la Nièvre. Là, l’hydrogène natif est combiné avec de l’hélium.
« Les fuites existent sur place depuis l’époque gallo-romaine et n’ont pas baissé en intensité depuis. On espère pouvoir exploiter ce site sur plusieurs dizaines d’années », a indiqué Nicolas Pelissier. Des capteurs ont bien confirmé la présence des 2 gaz.
Consciente que l’exploration géologique peut faire peur aux populations qui pourraient à tort l’assimiler à la fracturation hydraulique, l’équipe de 45-8 Energy a pris l’habitude de rencontrer en amont les riverains, les associations environnementales et les collectivités publiques. Et ce, même si une phase de consultation est déjà légalement prévue avant l’attribution du permis d’explorer.
« Il existe en France 51.000 puits à eau. Pour récupérer l’hydrogène et l’hélium dans la Nièvre, il n’est pas besoin de travaux très différents. D’ailleurs nous faisons appel aux mêmes professionnels pour effectuer des puits compacts avec des foreuses géotechniques sur chenillettes », a détaillé Nicolas Pelissier. 45-8 Energy privilégie ainsi la co-valorisation. « Nous espérons nous installer sur des friches industrielles. La production finale serait stockée sur place, dans un hangar agricole. Le coût énergétique, de purification et de compression dépend du mix en présence et de la pression d’origine du gaz. C’est au cas par cas », a-t-il révélé.
Quels volumes d’hydrogène natif dans les sous-sols français, européens et mondiaux ? Il est déjà impossible d’obtenir des chiffres fiables et précis concernant le pétrole enfoui, alors que des prospections existent depuis des dizaines d’années pour lui. Les estimations sont donc plus compliquées encore pour l’H2 naturel qui commence à peine à disposer d’une filière dédiée. Le 26 mars a été officiellement lancée l’initiative EartH2 pour l’hydrogène du sous-sol. Elle permettra de fédérer les acteur académiques et industriels « de manière à faciliter l’émergence de projets collaboratifs et ambitieux ». Mais aussi de promouvoir l’apport du sous-sol en matière d’hydrogène auprès des décideurs régionaux, nationaux et européens.
il y a en quelque sorte trois couleurs d’hydrogène. Hydrogène grise provenant des hydrocarbures, l(hydrogène vert produit surtout par l’électrolyse de l’eau avec des énergies non polluantes mais aussi l’hydrogène blanc ou hydrogène naturel. Un article d’H2Mobile fait le point sur la question .
Appelé aussi « hydrogène natif » ou « hydrogène naturel », l’hydrogène blanc est en quelque sorte un don de la terre. Trois phénomènes géologiques différents en sont à l’origine. Tout d’abord l’altération hydrothermal de minéraux ferreux via une réaction d’oxydoréduction. Ensuite par radiolyse d’une eau riche en éléments comme l’uranium ou le plutonium. Sous l’effet d’un rayonnement ionisant, les molécules d’eau peuvent se rompre et libérer de l’hydrogène. Dernier des 3 phénomènes, le dégazage mantellique.
« Il y a de l’hydrogène naturel dans l’eau à plusieurs milliers de mètres de profondeur. Mais il y a aussi des sources à plus ou moins 100 mètres, comme celle qui a été découverte au Mali en 1987, lors d’une opération de forage pour trouver de l’eau », a lancé Nicolas Pelissier.
Pour le dirigeant de 45-8 Energy, « il ne faut négliger aucune solution pour obtenir de l’hydrogène décarboné ». Aujourd’hui, 95% de l’hydrogène utilisé est obtenu par vaporeformage. Les process sont industrialisés, le rendement est élevé et cette production apparaît très compétitive. Le reste, c’est-à-dire 5%, provient d’opérations d’électrolyse en privilégiant les énergies renouvelables. Cette pratique permet de s’affranchir des fortes émissions de CO2 de la solution par vaporeformage. Mais le coût est multiplié par 3 et le rendement est faible.
« La production d’hydrogène par électrolyse consomme actuellement environ les 2/3 de l’énergie produite. Produire ainsi l’équivalent de l’hydrogène actuellement consommé en France nécessiterait près de 100 TWh d’électricité. Même avec des avancées technologiques importantes, l’électrolyse seule ne suffira pas », a souligné Nicolas Pelissier.
Parce qu’il est produit naturellement par la planète, l’hydrogène natif ne cause aucune émission de CO2. L’exploiter est compétitif par rapport au vaporeformage, notamment en co-valorisation.
« L’hydrogène disponible à partir de puits n’est pas pur. Il est mélangé avec d’autres gaz qui sont toujours un peu les mêmes. En particulier l’azote qu’on trouve déjà dans l’atmosphère. Mais aussi l’hélium. Dans ce second cas, les coûts d’exploitation de l’hydrogène natif peuvent être couverts par la production d’hélium dont les usages sont en plein essor », a expliqué Nicolas Pelissier. « Des membranes sont développées spécifiquement pour séparer les 2 gaz », a-t-il précisé par la suite. Pour ce spécialiste en gaz industriels valorisés en circuit court, l’hydrogène natif doit être consommé localement, les unités de stockage ne prenant alors que la taille de hangars agricoles. Idem pour l’hélium qu’il est difficile de stocker et transporter.
Si l’hydrogène naturel suscite de plus en plus l’intérêt d’industriels (dont Engie, partenaire de 45-8 Energy) et de politiques, c’est en particulier parce que l’on découvre tous les jours de nouvelles sources dans le monde. En juillet 2020, l’ancien sénateur du Rhône, René Trégouët soutenait que « les estimations du flux naturel d’hydrogène sont importantes et pourraient répondre à l’ensemble des besoins en hydrogène du monde ». La filière naissante pour ce produit naturel n’est pourtant pas incluse à ce jour dans la stratégie nationale H2 vers 2030 dotée d’une enveloppe de 7,2 milliards d’euros.
Au niveau mondial, le village malien de Bourakébougou fait un peu figure d’exception. Depuis 30 ans, il crache un gaz qui contient une concentration d’hydrogène proche de 98 %. Le projet pilote qui l’entoure permet d’alimenter tout le village en électricité. Le puits fournit 1.300 m3 de gaz H2 blancs par jour. Sur 800 km², 25 autres installations ont été implantées, présentant les mêmes concentrations. « Pas besoin de matériel dimensionné pour les forages pétroliers. Les puits d’extraction de l’hydrogène naturel sont assimilables à ceux pour l’eau. Leur vanne peut être dissimulée dans un simple buisson », a comparé Nicolas Pelissier.
En France, l’hydrogène naturel est présent sous 3 formes différentes.Tout d’abord dans des puits, sans atteindre les concentrations exceptionnelles du village malien de Bourakébougou. Ainsi à Bugey (concentration de 0,47 à 5,24%), dans le fossé Rhénan (6%), le Jura externe (2,5%) et dans le bassin de Paris (3%). Des fuites ont été constatées dans une faille géologique du Cotentin, dans les Pyrénées, ainsi que dans les fossés Rhénan et Bressan.
L’hydrogène blanc est aussi présent dans de l’eau (mofettes) à Buis-les-Baronnies et à Molières-Glandaz, 2 territoires de la Drôme. Dans les fossé Rhénan et Bressan, l’hydrogène est présent à seulement 1 mètre de profondeur. La présence du gaz peut parfois être détectée par des vues du ciel et autres techniques d’imagerie du sous-sol. Ainsi, au cœur des vignobles de Côte-d’Or, lorsque les ceps poussent difficilement dans des zones plus ou moins grandes en formes de cercles.
L’exploration est une activité essentielle pour 45-8 Energy. Elle permet d’identifier et analyser différents sites de production d’hydrogène naturel. En France, il faut compter entre 18 et 24 mois pour obtenir un permis d’explorer. Contre 15 jours aux Etats-Unis, par exemple. Dans une démarche globale, la société mosellane développe un portfolio des lieux à explorer à l’échelle européenne. Avec l’objectif de mettre en place une première production pilote sur le territoire à horizon 2025. Chaque cas est analysé à travers plusieurs étapes visant à réduire la liste aux sites les plus prometteurs. Comme celui des Fonts-Bouillants, dans la Nièvre. Là, l’hydrogène natif est combiné avec de l’hélium.
« Les fuites existent sur place depuis l’époque gallo-romaine et n’ont pas baissé en intensité depuis. On espère pouvoir exploiter ce site sur plusieurs dizaines d’années », a indiqué Nicolas Pelissier. Des capteurs ont bien confirmé la présence des 2 gaz.
Consciente que l’exploration géologique peut faire peur aux populations qui pourraient à tort l’assimiler à la fracturation hydraulique, l’équipe de 45-8 Energy a pris l’habitude de rencontrer en amont les riverains, les associations environnementales et les collectivités publiques. Et ce, même si une phase de consultation est déjà légalement prévue avant l’attribution du permis d’explorer.
« Il existe en France 51.000 puits à eau. Pour récupérer l’hydrogène et l’hélium dans la Nièvre, il n’est pas besoin de travaux très différents. D’ailleurs nous faisons appel aux mêmes professionnels pour effectuer des puits compacts avec des foreuses géotechniques sur chenillettes », a détaillé Nicolas Pelissier. 45-8 Energy privilégie ainsi la co-valorisation. « Nous espérons nous installer sur des friches industrielles. La production finale serait stockée sur place, dans un hangar agricole. Le coût énergétique, de purification et de compression dépend du mix en présence et de la pression d’origine du gaz. C’est au cas par cas », a-t-il révélé.
Quels volumes d’hydrogène natif dans les sous-sols français, européens et mondiaux ? Il est déjà impossible d’obtenir des chiffres fiables et précis concernant le pétrole enfoui, alors que des prospections existent depuis des dizaines d’années pour lui. Les estimations sont donc plus compliquées encore pour l’H2 naturel qui commence à peine à disposer d’une filière dédiée. Le 26 mars a été officiellement lancée l’initiative EartH2 pour l’hydrogène du sous-sol. Elle permettra de fédérer les acteur académiques et industriels « de manière à faciliter l’émergence de projets collaboratifs et ambitieux ». Mais aussi de promouvoir l’apport du sous-sol en matière d’hydrogène auprès des décideurs régionaux, nationaux et européens.
«Privilège blanc» : Adrien Quatennens , contre
Adrien Quatennens, le coordinateur national de LFI a affirmé ne pas être «d’accord avec cette idée» d’un «privilège blanc» en France. Cette thèse est pourtant largement défendue par les mouvements antiracistes qui se sont exprimés ces derniers jours, au travers de nombreuses manifestations organisées un peu partout en France pour dénoncer les «violences policières», et plus largement les discriminations dans la société. Rassemblements auxquels de nombreux Insoumis ont participé… dont Adrien Quatennens. «C’est sa position», minimise d’ailleurs un parlementaire mélenchoniste, interrogé sur la sortie de son camarade.
Au risque de se désolidariser de plusieurs de ses collègues, le député du Nord estime que les discriminations proviennent surtout d’une République qui ne ferait «pas corps dans tout le pays». «Quand les associations ont disparu, quand les services publics s’éloignent toujours plus des quartiers, c’est la République qui disparaît», a-t-il souligné.
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Proche de Jean-Luc Mélenchon, le jeune élu s’est également prononcé contre les statistiques ethniques. Une réponse à Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement, qui propose d’ouvrir le débat – contre l’avis de l’exécutif - pour «regarder la réalité telle qu’elle est» . «Je ne suis pas sûr qu’on ait besoin de statistiques ethniques pour comprendre ce qu’il se passe aujourd’hui en France du point de vue des discriminations», a-t-il jugé. «On en dispose déjà beaucoup, sur les difficultés à pouvoir accéder à un emploi, selon que vous soyez habitants de tel quartier, ou que votre nom ait telle ou telle consonance», a poursuivi le député LFI.
Le Livre blanc européen sur l’intelligence artificielle, publié le 19 février, insiste d’abord sur l’importance du respect des droits fondamentaux des citoyens et met par exemple en garde contre des distorsions dans les algorithmes de recrutement conduisant à des discriminations.
D’après le site pwc.fr , les intelligences artificielles (IA) se font de plus en plus présentes – voitures autonomes, algorithmes de recommandation, drones, etc. – et la question de la moralité de leurs actions commence à se poser. Celles qui s’appuient sur les réseaux de neurones artificiels (deep learning) sont particulièrement critiquées : on leur reproche d’être opaques, de ne pas laisser voir le raisonnement qui permet aux algorithmes d’arriver au résultat final. Une science naissante s’applique d’ailleurs à développer des outils pour regarder à l’intérieur de ces boîtes noires que sont les réseaux neuronaux. À ce travail à rebours pour scruter le code des IA s’ajoute, en parallèle, la volonté affichée par de nombreux experts d’intégrer des préceptes éthiques très en amont, directement au cœur de l’IA.
En s’appuyant sur d’énormes quantités de données, les systèmes de deep learning sont capables d’effectuer un très grand nombre de tâches : reconnaître et analyser des images ou des voix, proposer une police d’assurance sur mesure, accepter ou refuser une offre de prêt, piloter un véhicule… Mais comment avoir confiance dans les décisions de l’IA si nous ne sommes pas en mesure de les comprendre ?
« L’intelligence doit être augmentée, c’est-à-dire au service de l’humain, plutôt qu’autonome. Nous devons construire un binôme humain-machine où l’IA devra offrir une compréhension intuitive pour l’humain. Elle devra être capable d’expliquer ses recommandations de façon simple et immédiate. » François Royer, directeur consulting Data Intelligence, PwC France
Le développement d’une telle IA a par exemple déjà été initié aux États-Unis par la DARPA (département de R&D militaire du ministère de la Défense) : les premiers résultats du projet XAI (Explainable AI) sont attendus en novembre 2018.
Si XAI vise à développer des techniques de machine learning qui permettent de construire des modèles d’IA plus compréhensibles, capables d’expliquer aux humains en bout de ligne leur raisonnement, c’est loin d’être le cas de toutes les IA. Le fonctionnement des réseaux de neurones artificiels est particulièrement opaque. Les géants du digital, boostés par des mécanismes de collecte de données très efficaces, disposent de quantités de données phénoménales ce qui les encourage à développer massivement les réseaux de neurones artificiels. Ces réseaux se nourrissent des corrélations qu’ils détectent entre des jeux de données préexistants, ce qui peut poser problème.
Bruxelles recommande donc que les futurs systèmes d’intelligence artificielle à haut risque (concernant la santé par exemple) soient certifiés, testés et contrôlés, comme le sont les voitures, les cosmétiques et les jouets.
Theodorous Evgueniou, professeur de la prestigieuse école de management Insead, a rendu avec plusieurs autres chercheurs européens et américains un avis mettant en garde contre les risques d’une approche européenne trop centrée sur ses valeurs.
« Il semble que l’esprit du Livre blanc soit que l’Europe utilise ses valeurs comme une arme stratégique pour rattraper la Chine et les États-Unis », et se rendre attractive dans la course mondiale à l’intelligence artificielle, affirme-t-il. Mais « pourquoi penser que des pays non-européens préféreront des intelligences artificielles formées aux valeurs européennes ? Je ne suis pas sûr que ça marche », explique-t-il.
Par exemple, le Livre blanc affiche « l’explicabilité » comme valeur cardinale: il doit être possible de comprendre exactement pourquoi un système d’intelligence artificielle arrive à telle conclusion – comme le fait de refuser un prêt à quelqu’un.
Mais obliger des intelligences artificielles à expliquer leur choix « peut réduire leur performance de 20%, si ce n’est plus », affirme-t-il.
De son côté, Guillaume Avrin, responsable de l’intelligence artificielle au sein du Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE), ne remet pas en cause les impératifs éthiques dans le Livre blanc. Mais il regrette que la Commission s’avance peu sur les moyens de vérifier la conformité des intelligences artificielles auxdites valeurs.
« Comment fait-on pour s’assurer de la conformité des systèmes d’intelligence artificielle » à une réglementation, alors qu’ils sont souvent évolutifs et adaptatifs et ont des comportements »non linéaires », voire « chaotiques », explique-t-il.
Trump contre le suprémacisme blanc ?
Il est pour le moins paradoxal que Trump qui n’a cessé d’alimenter la haine (par exemple récemment quand il recommandait à des élus nationaux d’origine étrangère de rentrer dans leur pays) condamne justement le suprématisme blanc. En cause sans doute, la terrible menace d’un terrorisme intérieur. En effet, depuis le début de l’année on compte plus de 250 fusillades, 271 morts et 1 036 blessés. Aux États-Unis. – Donald Trump, accusé par ses adversaires d’alimenter un climat de violence, a déclaré lundi que les fusillades qui ont ensanglanté les Etats-Unis ce week-end constituaient une “attaque contre la nation” réclamant des solutions dépassant les clivages partisans. Les discours extrémistes du président maintes fois réitérés contre les immigrés et les Américains d’origine étrangère sont forcément aussi responsables de ces comportements extrêmes de personnes plus ou moins équilibrées. Trump n’a pas répondu aux accusations selon lesquelles son discours anti-immigrants contribuait à nourrir les tensions raciales aux Etats-Unis. Il n’a pas non plus évoqué un renforcement du contrôle des armes à feu.
Au cours du week-end, plusieurs candidats à l’investiture démocrate en vue de l’élection présidentielle de novembre 2020 l’ont accusé d’avoir une influence indéniable sur la résurgence du nationalisme blanc et de la xénophobie aux Etats-Unis. Lundi, l’ancien président Barack Obama, qui s’exprime rarement en public depuis qu’il a quitté la Maison blanche, a publié un communiqué sur Twitter dans lequel il appelle à “rejeter clairement les propos sortant de la bouche de n’importe lequel de nos dirigeants qui nourrissent un climat de peur et de haine ou normalisent les sentiments racistes”.
Accusé de ne pas agir suffisamment contre les groupes extrémistes implantés sur le territoire américain, Donald Trump a annoncé à la Maison blanche qu’il ordonnerait au département de la Justice d’enquêter sur le “terrorisme intérieur” et proposerait une loi pour garantir que les auteurs de crimes de haine et tueries de masse écopent de la peine capitale. Il a jugé nécessaire de réformer les lois sur la santé mentale afin d’identifier les personnes présentant des troubles psychiatriques et de collaborer avec les entreprises numériques pour repérer de potentiels meurtriers sur les réseaux sociaux. Concernant les armes à feu la position du président des États-Unis est à la fois d’une grande timidité et d’une grande hypocrisie. “Nous devons nous assurer que ceux qui représentent un risque grave pour la sécurité publique n’aient pas accès à des armes à feu et que s’ils y ont accès, ces armes à feu puissent leur être retirées dans un délai rapide”, a déclaré Trump.
“Ce sont les maladies mentales et la haine qui ont appuyé sur la détente, pas l’arme à feu”, a-t-il ajouté. Donald Trump a aussi jugé nécessaire de réduire la “culture de la violence”, citant notamment “les jeux vidéo qui célèbrent la violence”.
Avant d’égrener la douzaine de mesures qu’il entend prendre Macron a tenu à préciser ce qu’il refuse notamment les totems des gilets jaunes. Pour lui c’est d’abord non au rétablissement de l’ISF dont les « gilets jaunes » demandent le rétablissement depuis six mois. Et de justifier encore cette orientation accordée au monde financier qui le soutienne. « L’ISF est paru comme une injustice fiscale », a d’abord expliqué le président, avant de défendre sa mesure : « Je veux rappeler que ce n’était pas une suppression mais une transformation vers le patrimoine immobilier pour encourager l’investissement dans l’économie réelle, puisque, sans ça, il y a une économie qui se vend aux investisseurs étrangers. ». Pour le RIC autre étendard des gilets jaunes, c’est encore totalement non. Tout juste une concession sur des référendums locaux dans un cadre municipal.
« Tel qu’il est proposé, il me semble remettre en cause la démocratie représentative », a jugé le président de la République devant ses ministres et les journalistes.
En revanche, Emmanuel Macron s’est prononcé en faveur de »plus de place pour la voix référendaire dans notre démocratie ». Comment ? En abaissant à un million le nombre de signatures nécessaires pour un référendum d’initiative partagée (RIP). Jusque-là, il fallait réunir 10% du corps électoral, soit plusieurs millions de personnes, pour permettre aux Français de saisir le Parlement pour qu’il examine leur proposition. Opposition aussi de macro au vote obligatoire et au vote blanc. Le président assure que la question du vote blanc « n’est pas négligeable ». « J’ai un moment été tenté par cette option mais je ne la retiendrai pas parce que la crise de notre démocratie est aussi une crise d’efficacité, de capacité à prendre les décisions. »
On doit choisir. Parfois le moindre mal ou le mieux possible. Quand on vit une période difficile, blanc ça ne suffit pas (…), ça ne résoudra aucun problème. Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse
Recalée aussi, la question du vote obligatoire. « Je ne retiendrai pas cette option, parce que je ne crois pas qu’on réponde à la crise démocratique par la contrainte. » Selon le président, il y a aussi un aspect pratique. »Quand je regarde nos voisins, il est très dur de faire respecter l’obligation. Est-ce qu’on met des amendes ? C’est très dur. Je n’y crois pas. »
Montebourg, après le slip bleu blanc rouge, miel « Bleu Blanc Ruche »
L’ancien ministre de l’économie Arnaud Montebourg qui s’était spécialisée dans la reconquête économique nationale avec des résultats assez douteux se lance maintenant dans la promotion du miel. Celui qui avait défendu le slip et le maillot tricolore veut maintenant lancer la marque bleue blanc ruche pour le miel français. En fait il s’agit d’une marque commerciale qui encouragerait cependant le développement de la filière. On peut évidemment se réjouir de toutes les initiatives qui visent à sauver les abeilles menacées par la chimie de l’agriculture et le caractère industriel du mode de production- reconvertie dans le business Arnaud Montebourg n’a encore pas fait la démonstration de son talent, peut-être parviendra-t-il à se sucrer avec le miel ? L’ancien ministre de l’Economie Arnaud Montebourg, qui a fait du repeuplement des abeilles l’un de ses chevaux de bataille, lance une marque de miel « d’origine France garantie » et une école d’apiculture, a-t-il annoncé mercredi 8 août à l’AFP.
« On lance une marque qui s’appelle « Bleu Blanc Ruche », qui va acheter du miel à des apiculteurs français à un prix supérieur au marché, en contrepartie de quoi ceux-ci s’engagent à eux-mêmes repeupler, c’est-à-dire à augmenter leur cheptel », a indiqué Arnaud Montebourg à l’AFP.
Impossible d’échapper à ‘ambiance bleu blanc rouge. Les médias consacrent évidemment une place importante aux commémorations et aux fêtes 14 juillet, symbole d’une liberté très chère et d’une démocratie qui a remplacé la monarchie. Une liberté fondamentale dont parfois on n’apprécie pas le prix quand on constate ce qui se passe dans certains pays privés des droits fondamentaux. Pour autant, une démocratie encore relative en France dans la mesure en fait on vit davantage dans un environnement de monarchie républicaine que dans un système évolué de démocratie. Une sorte de mix entre eux quelques principes fondamentaux de démocratie avec partout des féodalités. C’est-à-dire des responsables élus dont l’objectif est le pouvoir et qui décident ensuite seuls ce qu’ils veulent. Globalement une démocratie surtout limitée au moment crucial des votes mêmes si heureusement foisonnent des corps intermédiaires, des associations, des groupes de réflexions et de propositions qui donnent un contenu à notre fonctionnement collectif. En ce début du XXIe siècle, la démocratie est sans doute encore à l’ère néandertalien ne. Elle devra progresser que le citoyen soit considéré non pas seulement commun sujet d’élection mais comme un acteur de la vie collective. Des changements de mentalité sont nécessaires chez les responsables autant que chez les citoyens. Mais les élus sont un peu à l’image de ceux qu’ils les élisent et les reproches qu’on peut faire à ceux qui deviennent responsables peuvent être faits à ceux qui les désignent. En France, pays des libertés, on doit évidemment jouir pleinement des privilèges que confère la démocratie même si c’est son concept est en fait réduit dans le cadre d’une république monarchique qui s’appuie sur des baronnies locales à caractère plutôt autocratique. Ce n’est pas encore demain que le citoyen sera totalement conscient et actif. Cette insuffisance de démocratie à généré de nombreux scories dans la vie économique, sociale voire sociétale en France. De nombreuses réformes sont donc nécessaires. Mais la maladie survenue par décret de la superstructure monarchique veut être réglée par les mêmes édits républicains. D’où les mêmes erreurs à savoir le manque de prise en compte des réalités et de mobilisation des acteurs. La France aura du mal à s’arracher de ce concept de démocratie monarchie car elle choisit souvent des responsables qui reproduisent le système. C’est vrai surtout pour les présidents de la république surtout pour Macron qui pousse le rituel monarchique jusqu’aux limites du ridicule. Par comparaison on est loin de la simplicité par exemple d’Angela Merkel ou encore de Teresa May, leaders de pays aussi démocratiques que la France. Mais dans la période on ne peut échapper aux symboles notamment : le drapeau bleu blanc. Après les festivités du 14 juillet, tout tourne autour des Bleus entre (couleur royale dans le drapeau unifié). On rêve d’un titre pour cette équipe bleue blanc black, on souhaite un moment de bonheur national partagé dans une conjoncture politique, économique et social trop souvent grise et manquant sérieusement de couleurs, et de partage. Tout cela ne durera sans doute pas plus d’une quinzaine de jours, les réalités reprendront le dessus. Mais vivre un tel moment ne peut être ignoré car la France à un urgent besoin de réconciliation, de dynamisme mais aussi de joie partagée.
Richard Ferrand (LREM) chevalier blanc de la fraude fiscale !!
Chacun sait bien que l’optimisation fiscale est un sport autorisé par la circulation des capitaux et la souveraineté des Etats en matière de fiscalité. L’optimisation fiscale est donc le plus souvent légale. On voit mal comment on pourrait la réprimer comme le propose notamment Richard Ferrand (président du groupe parlementaire kw) qui n’est pourtant pas un modèle de vertu financière. Dans le concert des réactions politiques, c’est le concours Lépine des expressions les plus hypocrites. Ainsi le ministre du budget, Gérald Darmanin, n’a pas hésité à déclarer que le gouvernement prendrait des sanctions comme jamais à propos de l’évasion et de la fraude fiscales. Le ministre est même prêt à reprendre la proposition de Richard Ferrand chef parlementaire en marche qui va jusqu’à envisager la privation des droits civiques pour fraude fiscale en cas de circonstances aggravantes. Première observation, le gouvernement a mis du temps pour s’exprimer à propos des dernières révélations sur l’évasion fiscale. En cause sans doute ses conceptions voire peut-être des ambiguïtés quant à la situation de certains membres de la majorité et du gouvernement. En outre, la proposition de Richard Ferrand paraît relativement évasive voire burlesque pour ne pas dire autre chose. Deuxième observation, la menace de supprimer des droits civiques existe déjà. Troisième observation Richard Ferrand n’est sans doute pas le mieux placé pour se faire le chevalier blanc de la morale financière. En effet dans l’affaire des mutuelles de Bretagne dont il était le patron il a permis à sa compagne de s’enrichir à bon compte. Contrairement à ce qu’il a affirmé il n’a pas été blanchi dans cette affaire mais le dossier a été enterré notamment pour des questions de prescription des faits. Quant à Gérald Darmanin, ministre du budget il entretient le flou artistique le plus total sur le plan sémantique en mélangeant évasion fiscale, optimisation fiscale et fraude fiscale. Et sa menace demeure très théorique. Gérald Darmanin a déclaré que “chacune” des révélations des “Paradise Papers” qui “concernera une entreprise française ou un contribuable français verra, à la demande du Premier ministre, évidemment le contrôle, le renseignement et la poursuite si cela effectivement est avéré”. Dans la plupart des cas les révélations des Paradise Papers ne révèlent aucune illégalité car les montages fiscaux pour la plupart légalement autorisée par les règles en vigueur concernant la circulation des capitaux. La fraude ne peut être considérée comme illégale que si elle contrevient précisément aux règles De ce point de vue l’évasion fiscale permise par l’optimisation ne peut être condamnée ni pénalement, ni civilement. Pour parler clair, les grandes déclarations tonitruantes de la plupart des responsables sont complètement hypocrites
Voter blanc, c’est voter Le Pen (Juppé)
Juppé met les pieds dans le plat de l’hypocrisie des Républicains et réclame une position claire au second tour. Alain Juppé, qui a réuni ses proches mardi soir à Paris, a en effet critiqué les « finasseries » de la position de son parti, Les Républicains, avant le second tour opposant Emmanuel Macron à Marine Le Pen. »Voter blanc, c’est donner sa chance au FN. Assez de finasserie! Pour battre MLP, il n’y a qu’une solution: voter Macron », a tweeté le maire de Bordeaux dans la soirée. Lundi soir, le bureau politique de LR a adopté un texte de compromis appelant « à voter contre Marine Le Pen pour la faire battre au second tour de l’élection présidentielle ». « Face au Front National, l’abstention ne peut être un choix », insiste ce texte. Le parti laisse donc implicitement le choix entre le vote blanc ou le vote Macron.
Emmanuel Macron a jugé mardi soir sur France 2 « pas claire » la position de LR. « Il y a eu de longs débats même pour savoir s’il fallait mettre mon nom dans le communiqué de presse », a-t-il observé.
Le PS pour Macron, mais pas un « chèque en blanc »… en bois ?
Le parti socialiste veut encore donner l’impression qu’il fixe ses conditions Emmanuel macro. Victime d’un véritable cataclysme électoral le parti socialiste n’a pourtant pas d’autres solutions que d’essayer de s’accrocher à Macron pour sauver ce qui peut encore l’être lors des élections législatives. Du coup la condition mise au soutien à Macron, à savoir pas de chèque en blanc, ressemble plutôt à un chèque en bois car l’apport électoral du parti socialiste aujourd’hui devient négligeable. Dans le pire des cas on espérait avant les élections seulement 50 députés socialistes à l’assemblée nationale en sauver aujourd’hui une trentaine serait considéré comme un exploit. L’étiquette PS va sans doute constituer un véritable boulet pour les candidats députés qui ne pourront pas ou ne voudront pas se rallier clairement à Macron. Le Parti socialiste a décidé lundi de faire battre Marine Le Pen le 7 mai sans pour autant proposer d’alliance à Emmanuel Macron pour les législatives, au lendemain de la défaite historique de Benoît Hamon au premier tour de l’élection présidentielle. L’appel du candidat socialiste à voter pour Emmanuel Macron a été renouvelé par le Premier secrétaire du parti, Jean-Christophe Cambadélis, après un Bureau national organisé lundi. « Sans conditions, comme nous l’avons fait pour Jacques Chirac contre Jean-Marie Le Pen » en 2002, a-t-il dit à la presse. « Le programme de Madame Le Pen ne prévoit pas uniquement une sortie de l’Europe mais aussi une sortie de notre République », a averti Jean-Christophe Cambadélis avant d’annoncer que le PS allait imprimer 4 millions de tracts pour faire campagne contre la présidente du FN. « Marine Le Pen présidente, ça, jamais. » Jean-Christophe Cambadélis s’est refusé quant à lui à évoquer les scrutins des 11 et 18 juin et l’avenir du Parti socialiste. « Le temps de l’explication de cette défaite viendra, mais pas maintenant », a-t-il commenté devant la presse. « Nous nous battrons avec nos idées pour rassembler les socialistes et l’ensemble de la gauche », dit le député Jean-Marc Germain. L’avenir du Parti socialiste reste en suspens. Lundi matin, Manuel Valls a indiqué sur France Inter souhaiter gouverner avec Emmanuel Macron dans une future majorité. « Nous devons être prêts à le soutenir, à l’aider, à participer à cette majorité », a déclaré l’ancien Premier ministre. Au siège du PS, le cas Valls divise. Pour le député Olivier Dussopt, qui a été son porte-parole à la primaire, Manuel Valls a « évidemment sa place » au sein du PS. Au contraire, le député Christian Paul estime que « ce n’est pas la gauche qui est irréconciliable mais peut-être Manuel Valls qui n’est plus conciliable avec la gauche ». « Ce n’est pas maintenant qu’on va couper des têtes », tempère Yann Galut au sujet des socialistes qui ont rejoint En Marche. Pour le député du Cher, les résultats de dimanche sont un « big bang ». « Il va y avoir une recomposition et elle aura lieu après les législatives. »
«Vieux mâle blanc» : le vocabulaire raciste d’une proche de Hamon
Retour au vocabulaire injurieux et raciste chez les gauchistes de Hamon lequel ne cesse d’engranger les déconvenues. Déconvenues d’abord à l’intérieur même du parti socialiste où les réformateurs ont décidé de ne pas soutenir le vainqueur de la primaire du parti socialiste. Déconvenues aussi à l’extérieur avec d’une part le refus de Mélenchon concernant une éventuelle alliance. Déconvenues enfin avec les ralliements à Macron. Dans la citadelle socialiste assiégée on utilise alors les dernières armes mêmes les plus abjectes. À juste titre le maire de Montpellier s’indigne de cette injure sexiste, raciste et discriminatoire. L’intéressé n’a pas même conscience de la portée de l’injure et déclare ne rien retirer de ses propos. Pas étonnant, vaguement diplômée d’un institut politique sa connaissance du français paraît assez approximative et son style littéraire douteux Ainsi le maire de Montpellier a-t-il été traité de vieux mâle blanc l’ancienne responsable des jeunes socialistes membres de l’entourage de Benoît Amand. Philippe Saurel, proche d’Emmanuel Macron, attaque l’ex-patronne du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) Laura Slimani qui l’avait pris pour cible dans un tweet. Ce sont quelques mots où figurent une faute d’orthographe et une injure: «Je sais pas vous mais moi je m’en passe bien du soutien de Saurel: 1 autre vieux mal blanc libéral en moins». Son auteur, Laura Slimani, membre de l’équipe de campagne de Benoît Hamon et ex-patronne du Mouvement des jeunes socialistes, réagissait au face à face, jeudi dernier, sur France 2, entre le candidat socialiste et le maire de Montpellier, Philippe Saurel. L’élu n’est certes plus membre du PS depuis 2014 et sa candidature dissidente aux législatives, mais il continue depuis à se revendiquer socialiste, «mais pas solfériniste» (en référence au siège du PS rue de Solférino, ndlr). Et depuis janvier 2017, voilà Philippe Saurel En Marche! avec Emmanuel Macron. Le tweet de Laura Slimani illustre la crispation du Parti socialiste face à la saignée à blanc de ses troupes. En réaction, Philippe Saurel a annoncé ce mercredi vouloir porter plainte contre Laura Slimani pour «injure raciale, injure en raison du sexe, provocation à la discrimination en raison de la race et provocation à la haine en raison du sexe.» Philippe Saurel ne décolère pas face au tweet: «Vous vous rendez compte si c’était moi qui avais tenu de tels propos, lance Philippe Saurel. Mais on m’aurait jeté en prison!» Il pointe, avec dépit, le décalage des mots employés avec l’autre fonction de Laura Slimani au sein de l’équipe de Benoît Hamon, dans laquelle elle s’occupe de l’égalité hommes-femmes.
«Je répondrai bien sûr aux convocations s’il y en a, mais je ne retire rien du sens de mes propos.» a précisé Laura Slimani sur son blog.
Trump : le sursaut identitaire blanc (Rokhaya Diallo, journaliste et réalisatrice,)
Dans un article paru dans la Tribune Pour Rokhaya Diallo, journaliste et réalisatrice, considère que Trump représente la glorification d’un passé mythifié et la peur des blancs de perdre leur pouvoir.
« Make America great again !. « Rendre à l’Amérique sa grandeur, c’est sur cette phrase que s’est achevé le discours d’investiture du désormais Président Donald Trump. Un propos qui se trouvait au cœur de la campagne présidentielle du candidat républicain. Cette idée selon laquelle les Etats-Unis auraient par le passé offert à leurs habitants une gloire qui n’est plus, est pourtant fondée sur l’omission de faits historiques. Car l’histoire des Etats-Unis est celle d’assujettissements successifs. Le pays s’est fondé et développé en éradiquant une grande partie de la population amérindienne puis en exploitant des centaines de milliers d’Africains réduits à l’esclavage. Ces oppressions se sont traduites dans des mécanismes de domination qui même après leur disparition des textes législatifs ont persisté dans des pratiques sociales et structurelles discriminatoires. C’est ce qui a favorisé l’affirmation sociale, économique et politique d’une élite et de classes moyennes issues des minorités autrefois privées de visibilité et de légitimité nationale. Ainsi les populations blanches qui ont régné sur le pays pendant des siècles du fait de dispositions légales injustes, voient leur position dominante décliner depuis plusieurs décennies. La rhétorique passéiste de Donald Trump puise dans le ressentiment d’une partie de cette population qui vit comme une injustice le fait de voir le pouvoir migrer dans les mains de groupes qui ne l’avaient jamais eu jusqu’alors. Car le noyau des supporters de Trump ne s’est pas trouvé parmi les catégories les plus fragiles de la société. Ce n’est pas la question économique qui a été le moteur de l’adhésion au discours du candidat républicain. Ce ne sont pas les plus bas salaires ou les ouvriers manuels qui l’ont élu mais les petits propriétaires, les artisans ou les responsables d’entreprises familiales. Et en dépit de ses propos hostiles envers les femmes, et du fait qu’une douzaine de femmes l’aient accusé d’agressions sexuelles, 54% des femmes blanches lui ont offert leur suffrage. Comme s’il était plus urgent d’empêcher d’hypothétiques Mexicains violeurs de franchir la frontière que de prévenir la victoire électorale d’un homme se vantant ouvertement d’attraper les parties génitales des femmes sans solliciter leur consentement. Cela s’est produit dans un contexte où, la place relative des personnes historiquement dominantes a été symboliquement ébranlée par l’arrivée au pouvoir de Barack Obama, premier Président noir. Ceci additionné aux prédictions démocratiques annonçant le déclin numérique des populations blanches – qui deviendraient minoritaires entre 2043 et 2050 – a installé une panique morale chez certains électeurs. Il existe bien une crainte de déclassement mais il ne s’agit pas tant d’un déclassement économique que d’un déclassement « racial ». Les travailleurs blancs qui sont confrontés à des difficultés économiques ne sont plus en mesure d’apprécier les privilèges liés à leur couleur de peau (qui les prémunit par exemple de la surexposition aux violences policières). Comment le pourraient-ils s’ils vivent dans des régions où leur entourage n’est constitué que de Blancs en proie à des difficultés identiques ? La seule chose qui peut leur sembler tangible c’est le sentiment d’avoir été abandonnés par l’élite tant dénoncée par Donald Trump. Ce sont les questions migratoires et culturelles qui sont aujourd’hui au cœur des tensions de la société américaine. Et l’élection d’un personnage tapageur qui surfe sur la glorification d’un passé mythifié des Etats-Unis, fait vibrer la fibre nostalgique de certaines personnes historiquement dominantes désormais en perte de vitesse. C’est l’expression indéniable d’un sursaut identitaire blanc. »