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Birmanie: Aung San Suu Kyi, 77 ans, condamnée à sept ans de prison supplémentaires

Birmanie: Aung San Suu Kyi, 77 ans, condamnée à sept ans de prison supplémentaires

Les dictatures ont ceci en commun qu’elles trahissent leur absence de légitimité en emprisonnant tous les leaders susceptibles d’incarner un espoir de démocratie. C’est vrai évidemment en Russie où là on entretient en outre la spécialité de l’empoisonnement, c’est vrai en Chine avec le travail forcé, en Corée du Nord, en Iran, en Afghanistan et autres pays de dictateurs mafieux comme en Birmanie où l’ancienne dirigeante actuellement déjà en prison vient d’écoper de sept ans de prison supplémentaire alors qu’elle a 77 ans.

. Vendredi 30 décembre, un tribunal birman a condamné l’ancienne dirigeante Aung San Suu Kyi à sept ans de prison supplémentaires pour cinq chefs d’accusation de corruption, a déclaré une source au fait de la procédure.

Lors d’une audience à huis clos, le tribunal a reconnu Aung San Suu Kyi, arrêtée lors du coup d’Etat de la junte militaire en février 2021, coupable d’infractions liées à la location et à l’utilisation d’un hélicoptère alors qu’elle était la dirigeante de facto de la Birmanie, a indiqué la source.

Aung San Suu Kyi a déjà été condamnée à au moins 26 ans de prison dans d’autres affaires, principalement liées à des accusations de corruption. Elle nie toutes les accusations portées contre elle.
Répression. Fondatrice et présidente de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), le principal parti d’opposition, la lauréate du prix Nobel de la paix avait su manœuvrer pour gouverner. Mais la victoire de la NLD lors des législatives de 2020 avait exaspéré l’armée qui avait évoqué de prétendues fraudes pour justifier son coup d’Etat. L’auteur du putsch, Min Aung Hlaing, commandant en chef de l’armée, est devenu l’homme fort du pays.
Depuis le retour de l’armée au pouvoir, une importante répression s’est abattue sur la Birmanie. Plus de 2 000 civils auraient été tués et 15 000 personnes arrêtées, selon le chiffrage d’une ONG locale citée par Ouest-France.

Birmanie: Aung San Suu Kyi , quatre ans de prison pour importation de talkies-walkies !

Birmanie: Aung San Suu Kyi , quatre ans de prison pour importation de talkies-walkies !

L ’ancienne dirigeante de la Birmanie, Aung San Suu Kyi, a été condamnée à quatre ans de prison supplémentaires . Elle a été reconnue coupable d’importation illégale de talkies-walkies. En décembre, la cheffe de l’opposition avait déjà été condamnée à deux ans de prison pour avoir enfreint les restrictions sur le coronavirus.

Près d’une dizaine de procédures judiciaires visent l’ex-dirigeante, placée en détention depuis le coup d’Etat militaire du 1er février dernier et qui encourt au total une peine d’emprisonnement supérieure à 100 ans. La dirigeante déchue, âgée de 76 ans, nie toutes les accusations à son encontre. Ses partisans dénoncent des procédures judiciaires sans fondement, destinées à mettre fin à sa carrière politique et à permettre ainsi à l’armée de renforcer sa mainmise sur le pouvoir.

 

Birmanie : la honteuse dictature condamne Aung San Suu Kyi à 4 ans de prison

Birmanie : la honteuse dictature condamne Aung San Suu Kyi à 4 ans de prison

La dirigeante de 76 ans, prix Nobel de la paix condamnée à quatre ans de prison pour incitation à la sédition !.

L’ancienne dirigeante est menacée potentiellement de 102 ans d’emprisonnement, alors qu’elle est visée par onze chefs d’accusations, des plus lourds, comme la corruption, aux plus triviaux, comme d’avoir possédé des talkies-walkies importés !

La fille du général Aung, héros de l’indépendance dont elle avait repris le flambeau dans les années 80, a déjà passé quinze ans en détention, sous le joug de la junte militaire précédente. La Birmanie s’enfonce dans la guerre civile et la crise économique. Cette décision de justice va favoriser encore davantage l’impasse politique dans laquelle s’enfonce la Birmanie, déchirée entre la nouvelle junte et la résistance populaire, sous la houlette d’un gouvernement d’unité nationale (NUG) déterminé à reprendre le pouvoir par les armes, avec l’appui des groupes ethniques périphériques. En face la junte attirée sur la population. 10 000 personnes ont déjà été arrêtées depuis le coup d’État et le conflit a déjà fait sans victime 1200 victimes

Birmanie : le honteux procès contre Aung San Suu Kyi

  • Birmanie : le honteux procès contre Aung San Suu Kyi
  • L’ancienne dirigeante. Débarqué par un putsch militaire aura droit à un procès très politique surtout si l’on en juge par les motifs particulièrement grotesques .  Elle doit être jugée pour importation illégale de talkies-walkies, non-respect des restrictions liées au coronavirus et violation d’une loi sur les télécommunications.
  • Le chef de la junte «Min Aung Hlaing est déterminé à l’enfermer pour le reste de sa vie», déplore Debbie Stothard, coordinatrice du réseau Alternative ASEAN. «On va assister à une procédure spectacle uniquement motivée par des raisons politiques». L’ex-dirigeante n’a été autorisée à rencontrer que deux fois l’équipe juridique chargée de la défendre. Chaque réunion n’a pas pu dépasser une trentaine de minutes. «On se prépare au pire», a commenté Khin Maung Zaw, qui dénonce des accusations «absurdes» montées de toutes pièces dans le but de «la tenir à l’écart de la scène (politique) du pays et de salir son image».

Birmanie: le parti d’Aung San Suu Kyi Interdit

  • Birmanie: le parti d’Aung San Suu Kyi Interdit
  • La junte en Birmanie va dissoudre la Ligue nationale pour la démocratie (LND), en l’accusant de fraudes lors des élections législatives de novembre 2020, rapporte l’agence de presse Myanmar Now, vendredi 21 mai, citant le président de cette commission. La décision a été prise lors d’une réunion avec les partis politiques, boycottée par nombre d’entre eux, dont la LND, précise Myanmar Now.
  • Le parti a remporté la majorité des sièges lors des élections de 1990, mais la junte n’a pas reconnu ce résultat et il a fallu attendre 2015 pour qu’il accède au pouvoir par une victoire écrasante.
  • La lauréate du prix Nobel de la paix en 1991, âgée de 75 ans et dirigeante de facto du gouvernement évincé par les militaires, est désormais la cible de diverses poursuites judiciaires engagées par l’armée depuis le coup d’Etat du 1er février. Elle a notamment été inculpée en avril de violation d’une loi sur les secrets d’Etat datant de l’époque coloniale, la charge la plus lourde retenue contre elle jusqu’à présent. Plus de 800 personnes ont été tuées dans la répression des manifestations contre la prise de pouvoir par les militaires.
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Birmanie : San Suu Kyi toujours en détention et sans avocat

Birmanie :  San Suu Kyi toujours en détention et sans avocat

La lauréate du prix Nobel de la paix 1991, toujours en détention et sans possibilité de recevoir un avocat depuis son arrestation lors du putsch du 1er février. Elle a d’abord été accusée de tricherie dans des élections qu’elle a gagnées ensuite d’avoir trahi des secrets d’État et d’avoir importé du matériel interdit. Elle risque plusieurs années de prison et d’être exclu du monde politique.

Depuis trois mois, la répression est sanglante ce qui n’empêche pas des manifestations quasi quotidiennes avec notamment des grèves qui paralysent un certain nombre de secteurs de l’économie. Il y aurait près de 800 personnes qui sont tombées sous les coups de la junte militaire et 3500 qui seraient en détention, d’après une ONG locale.

De son côté la junte militaire accentue la répression profitant de la relative paralysie du conseil de sécurité de l’ONU la Chine et la Russie appuient de fait la dictature des militaires en Birmanie

 

La Russie soutient la dictature en Birmanie

La Russie soutient la dictature en Birmanie

 

 

La Russie- d’ailleurs comme la Chine -affirme de plus en plus soutien à des Etats voyous qui pratiquent la dictature et la torture. Sans doute pour légitimer leur propre régime. C’est encore le cas avec ce soutien appuyé de la Russie à la Birmanie. En effet, La Russie a déclaré mardi que l’Occident risquait de déclencher une guerre civile au Myanmar en imposant des sanctions à la junte militaire qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’État, mais la France a déclaré que l’Union européenne renforcerait les restrictions sur les généraux.

 

La démonstration de soutien du Kremlin a donné un coup de pouce à la junte qui a renversé le gouvernement civil élu d’Aun San Suu Kyi le 1er février. l’ouest.

Dans la ville principale du Myanmar, Yangon, mardi, des manifestants ont pulvérisé de la peinture rouge sur les routes, symbolisant le sang versé lors de la répression des forces de sécurité.

«Le sang n’a pas séché», disait un message en rouge.

Environ 570 personnes, dont des dizaines d’enfants, ont été abattues par les soldats et la police dans des troubles presque quotidiens depuis le coup d’État, et les forces de sécurité ont arrêté près de 3500 personnes, a déclaré le groupe de défense des prisonniers politiques (AAPP).

Parmi les personnes détenues figurent Suu Kyi, la politicienne la plus populaire du Myanmar, et des membres de sa Ligue nationale pour la démocratie, qui ont battu les candidats soutenus par l’armée lors des élections de novembre.

Cependant, la Russie a déclaré mardi que les sanctions contre les autorités étaient futiles et extrêmement dangereuses.

« En fait, une telle ligne contribue à opposer les parties les unes aux autres et, finalement, pousse le peuple du Myanmar vers un conflit civil à grande échelle », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, cité par l’agence de presse Interfax.

La Russie est un important fournisseur d’armes au Myanmar et son vice-ministre de la Défense a rencontré le chef du coup d’État le général Min Aung Hlaing dans la capitale Naypyitaw le mois dernier, suscitant les critiques des militants des droits de l’homme qui ont accusé Moscou de légitimer la junte.

L’Union européenne se prépare à imposer des sanctions collectives à l’armée birmane visant ses intérêts commerciaux, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian à

 

Birmanie : encore des tués

Birmanie : encore des tués

 

 

Encore des tués et des arrestations en Birmanie par la junte militaire. Six personnes ont été tuées ce week-end, selon des militants, alors que la police et les soldats ont utilisé la force pour disperser des manifestations que certains manifestants appellent une «révolution du printemps».

La junte a annoncé ce week-end des mandats d’arrêt contre plus de 60 célébrités, influenceurs des médias sociaux, mannequins et musiciens accusés d’incitation.

La campagne contre l’éviction du gouvernement élu d’Aung San Suu Kyi a inclus des marches de rue, une campagne de désobéissance civile de grèves et d’actes de rébellion décalés organisés sur les médias sociaux, que la junte a cherché à contrôler en fermant le haut débit sans fil et les données mobiles. prestations de service.

Des manifestants avec des pancartes de Suu Kyi et des pancartes demandant une intervention internationale ont défilé dans les rues de la deuxième plus grande ville de Mandalay, selon des images sur les réseaux sociaux.

Les manifestants ont demandé des applaudissements coordonnés dans tout le pays plus tard lundi pour reconnaître les armées des minorités ethniques qui se sont rangées du côté du mouvement anti-coup d’État, et les jeunes manifestants qui ont combattu les forces de sécurité dans les rues chaque jour et ont tenté de protéger ou de secourir les manifestants blessés.

«Applaudissons cinq minutes le 5 avril à 17 h pour honorer les organisations armées ethniques et les jeunes de la défense de la génération Z du Myanmar, y compris Yangon, qui se battent dans la révolution combattent en notre nom», a déclaré Ei Thinzar Maung, un leader de la manifestation, sur Facebook .

Au moins 557 personnes ont été tuées depuis qu’il a mené un coup d’État le 1er février, quelques heures à peine avant la convocation d’un nouveau parlement, pour empêcher le parti de Suu Kyi d’entamer un second mandat.

Cela fait suite à des mois de plaintes de l’armée pour fraude lors d’une élection au cours de laquelle le parti de Suu Kyi a remporté 83% des voix, dépassant un parti créé par le prédécesseur de Min Aung Hlaing.

Birmanie :La Chine demande de revenir à une «transition démocratique»

Birmanie :La Chine demande de revenir à une «transition démocratique»

 

La Chine rejette l’idée d’imposer des sanctions aux militaires birmans qui «ne feraient qu’aggraver la situation» et prône de «revenir à une transition démocratique dans ce pays», a déclaré mercredi 31 mars l’ambassadeur chinois à l’ONU, Zhang Jun, lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité.

«Si la Birmanie sombrait dans des turbulences prolongées, ce serait une catastrophe pour ce pays et la région dans son ensemble», a aussi déclaré l’ambassadeur dont les propos ont été rapportés par un communiqué de la mission chinoise.

Birmanie : la France condamne

Birmanie : la France condamne

 

La répression meurtrière qui a fait environ 100 morts ce week-end a été fortement condamnée par la France.  Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a réitéré lundi « avec la plus grande fermeté » la condamnation par la France de la répression brutale menée par les forces de sécurité en Birmanie et les crimes graves que celles-ci perpétuent contre la population.

Dans un communiqué, le chef de la diplomatie française a ajouté que les forces de sécurité birmanes ont « franchi une étape supplémentaire dans la violence aveugle et meurtrière » samedi, journée durant laquelle plus de 100 manifestants dénonçant le coup d’Etat militaire du 1er février ont été tués.

Birmanie: condamnations des tueries par les Etats-Unis et l’UE

 

L’armée birmane a réprimé dans le sang les manifestations quotidiennes réclamant le retour de la démocratie et la libération des anciens leaders, tuant au total plusieurs centaines de civils. Le nombre de morts est passé à au moins 459, selon l’AAPP, une ONG locale qui recense le nombre des morts depuis le putsch. Les Nations unies ont estimé le nombre de morts de samedi à 107 personnes – dont sept enfants – mais s’attendent à ce que ce bilan augmente encore. Les médias locaux font état de 114 morts.

L’Union européenne, par la voix de son chef de la diplomatie, a de son côté condamné dimanche soir « une escalade de la violence inacceptable », « une voie insensée » choisie par la junte militaire birmane. Dans un communiqué, le Haut représentant de l’UE Josep Borrell a qualifié cette journée de samedi de « jour d’horreur et de honte ».

Birmanie: Aung San Suu Kyi devant une caricature de justice

Birmanie: Aung San Suu Kyi devant une caricature de justice

 

Les militaires responsables du coup d’état en Birmanie ne reculent devant aucun procédé pour discréditer l’ancienne responsable Aung San Suu Kyi qui doit comparaître mercredi 24 mars devant la justice . Au  départ elle a été accusée d’avoir importé légalement une dizaine d’appareils radio. Aussi d’avoir favorisé la fraude électorale. Progressivement avec la montée de la contestation,  on a gonflé les chefs d’accusation allant jusqu’à la corruption, la rébellion et l’incitation aux troubles publics. Une justice évidemment de voyous qui n’ont jamais accepté que le concept de démocratie s’installe durablement en Birmanie. En plus des voyous qui s’inspirent des méthodes chinoises puisque la Chine soutient cet odieux régime birman.

 

S elon l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP l, 275 civils ont été tuésLe bilan pourrait être beaucoup plus lourd: des centaines de personnes arrêtées sont portées disparues. Mardi, le porte-parole de la junte, Zaw Min Tun, a fait pour sa part état de 164 victimes dans les rangs des protestataires, qualifiés de «violents terroristes». Il s’est dit déterminé à «réprimer l’anarchie», faisant fi des nouvelles sanctions imposées par les États-Unis et l’Union européenne. Les violences restent très vives à Mandalay (centre) où 21 civils sont morts depuis dimanche. Dans la nuit de mardi à mercredi, des barricades érigées par les manifestants ont été incendiées, des maisons ont été pillées, des tirs résonnant dans plusieurs quartiers de la ville, d’après les médias locaux.

Birmanie : toujours des manifestants malgré la répression sanglante

Birmanie : toujours des manifestants malgré la répression sanglante

les manifestations continuent en Birmanie malgré les arrestations et la répression sanglante. La situation de dictature condamnée par les pays ex occidentaux commence sérieusement à être critiquée par les pays asiatiques proches de la Birmanie. Une dictature militaire complètement folle et hors du temps qui s’inspire évidemment des méthodes chinoises. La Chine d’ailleurs soutient les militaires.

Les médias ont rapporté des manifestations à l’aube dans au moins deux parties du centre commercial de Yangon lundi après que des centaines de personnes à Mandalay, y compris de nombreux membres du personnel médical en blouse blanche, aient défilé dimanche avant le lever du soleil.

Au moins 250 personnes ont été tuées depuis le coup d’État, selon les chiffres du groupe militant de l’Association d’assistance aux prisonniers politiques.

La violence a contraint de nombreux citoyens à imaginer de nouvelles façons d’exprimer leur rejet d’un retour au régime de l’armée.

Pour marquer le premier mois du lancement de l’une des plus grandes manifestations depuis le coup d’État et une grève nationale, des militants dans des publications sur les réseaux sociaux ont exhorté lundi les gens à se joindre à une manifestation de convoi de voitures.

Des manifestants à travers le pays ont organisé des manifestations nocturnes aux chandelles au cours du week-end.

Les manifestants dans certains endroits ont été rejoints par des moines bouddhistes tenant des bougies le week-end et d’autres sont sortis plus tard dimanche, notamment à Monywa, où la police a ouvert le feu.

Répression Birmanie : encore 18 morts

Répression Birmanie : encore 18 morts

 

La dictature birmane des militaires est hors  contrôle démocratique et s’assoit sur toutes les valeurs. Dans la rue, la protestation continue mais la répression ne cesse aussi d’augmenter. Ainsi dimanche après de nouvelles protestations dans la rue on a compté au moins une quinzaine de morts .

 

« Je peux confirmer que 15 sont morts », a déclaré une femme médecin à l’AFP, ajoutant qu’elle avait traité une cinquantaine de personnes blessées et qu’elle s’attendait à ce que le nombre de morts augmente. Selon le groupe de surveillance de l’Association d’assistance aux prisonniers politiques, qui vérifie les arrestations et les décès depuis le coup d’État, le bilan serait plus élevé.

 

La junte au pouvoir a imposé la loi martiale dimanche soir dans deux communes de l’agglomération de Rangoun, a annoncé la télévision d’Etat. La junte donne «le pouvoir administratif et judiciaire de la loi martiale au commandant régional de Rangoun afin qu’il l’exerce (dans la commune de Hlaing Tharyar, où des affrontements ont fait au moins 15 morts dimanche, et celle de Shwepyitha) (…) afin d’assurer la sécurité, de maintenir l’Etat de droit et la tranquillité plus efficacement», a déclaré un présentateur du journal télévisé.

 

On attend évidemment des réactions autrement plus musclées de la communauté internationale face à ces dictateurs sanguinaires complètement hors du temps et des principes fondamentaux qui font société.

« Protester davantage contre la dictature en Birmanie »

« Protester davantage contre la dictature en Birmanie »

Adressant leur soutien au peuple birman qui se mobilise depuis plus d’un mois contre le coup d’Etat des militaires, un collectif de chercheurs appelle dans une tribune au « Monde » les gouvernements français et européens à ne pas reconnaître le pouvoir en place.

Tribune.

 

Cela fait plus d’un mois qu’en Birmanie les militaires ont repris le pouvoir au gouvernement issu du suffrage populaire. Sous la direction du chef d’état-major, Min Aung Hlaing, la junte militaire a décrété l’état d’urgence, annulé le résultat des élections législatives du 8 novembre 2020 remportées par la Ligue nationale pour la démocratie (NLD) dans 83 % des circonscriptions, et formé le Conseil d’administration de l’Etat (SAC). Elle a emprisonné les principaux dirigeants du pays, y compris le président de la République Win Myint et la conseillère d’Etat Aung San Suu Kyi.

Cela fait plus d’un mois également que le peuple birman se mobilise quotidiennement contre le gouvernement militaire et manifeste, dans l’ensemble du pays, pour protester pacifiquement contre cette usurpation du pouvoir. On assiste depuis quelques jours à une véritable escalade de la violence.

Désormais, les forces de police, asservies à l’armée, tirent sur les manifestants désarmés et les arrêtent en masse. Pour les chercheurs ou connaisseurs de la Birmanie que nous sommes, attachés à ce pays et à ce peuple, relayer la voix des Birmans est une urgence.

Aung San Suu Kyi, dirigeante de facto du gouvernement civil encore en place à la veille du coup d’Etat, reste au cœur des aspirations démocratiques du peuple, et les manifestants sont unanimes à exiger sa libération. Dix ans de transition politique ont cependant forgé une société profondément renouvelée.

 

Les secteurs les plus divers de la population – des médecins aux étudiants, des cheminots aux ingénieurs, des dockers aux avocats, des vendeurs de rues aux fonctionnaires – se sont rapidement mobilisés sous la bannière du mouvement de désobéissance civile (CDM), un mouvement inédit, aux allures de grève générale, et qui fait déjà date à l’échelle mondiale. 

Festives, inventives, courageuses, multicentrées et abondamment relayées sur Facebook, les manifestations déploient toutes les ressources et la créativité de l’action non-violente. Une nouvelle génération politique s’est fait jour : les députés de la NLD élus en novembre 2020 au Parlement se sont organisés en un comité représentatif (CRPH, acronyme anglais de Committee Representing Pyidaungsu Hluttaw ou « Comité représentant l’Assemblée de l’Union ») demandant à être reconnu au niveau international.

En effet, les militaires ne parviennent pas à s’assurer le contrôle effectif du pays, où des comités de citoyens et des administrations dissidentes se mettent un peu partout en place. Comme en 1988, la junte a paradoxalement réussi à mobiliser contre elle l’unité nationale qu’elle prétend forger : la plupart des groupes minoritaires, ethniques ou religieux ont rejoint ce mouvement spectaculairement inclusif. Le représentant du CRPH à l’étranger, le Dr Sasa, est ainsi un Chin chrétien.

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