Archive pour le Tag 'Bilan'

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Coronavirus Royaume-Uni : Le bilan grimpe à 40.465

Coronavirus Royaume-Uni : Le bilan grimpe à 40.465

 

204 morts en 24 heures pour un total de 40.465 décès, montrent les données gouvernementales publiées samedi sur la base de chiffres arrêtés la veille à 16h00 GMT.

En incluant les cas suspects, le bilan au Royaume-Uni a dépassé cette semaine les 50.000 morts, selon un décompte de Reuters effectué à partir de données officielles. Le Royaume-Uni est un des pays les plus touchés il est aussi l’un de ceux qui a  le plus tardivement réagi  à la crise sanitaire.

 

Bilan politique de Macron: catastrophique depuis deux ans

Bilan politique de Macron: catastrophique  depuis deux ans

 

 

Pour résumer, la première année de Macron a été marquée par l’affaire Benalla, immédiatement suivie l’année suivante par le mouvement des gilets jaunes et la période 2019 2020 se révélera comme un nouvelle chienlit sociale avec la grève des retraites voire d’autres en mouvement sur d’autres revendications. Quand on fait l’analyse de l’action de Macron, force est de constater qu’il n’a cessé d’ajouter des bavures aux bavures. Chaque année a apporté son lot d’agitations, de scandales et de révoltes. Tout a très vite commencé puisque quelques mois seulement après son élection, Macron s’est complètement embourbé dans l’affaire Benalla qui témoignait des approximations du pouvoir et des tolérances dont certains familiers pouvaient bénéficier. De ce point de vue,  la protection dont a bénéficié Benalla demeure toujours suspecte. Ensuite l’année suivante, la France a connu l’une des plus grandes mobilisations de terrain avec les gilets jaunes. Une sorte de révolte populiste aux revendications assez contradictoires mais qui témoignait du ras-le-bol du centralisme, de l’abandon de nombre de territoires et des injustices sociales. La France a été la risée de nombre de commentateurs internationaux. Là aussi ,Macron a manqué d’envergure, il s’est enfoncé dans la crise en refusant d’organiser une médiation avec les corps intermédiaires. Une attitude monarchique autant que théocratique qu’il a répété pour  la réforme des retraites qui aboutit un triste bilan dans la mesure où cela risque de paralyser le pays pendant des semaines voire des mois. En effet, pourquoi tant de précipitation, pourquoi tant d’impréparation pour une réforme qui n’entrera vraiment en fonction que lorsque Macron ne sera plus président de la république ( y compris s’il est réélu en 2022 ). Une réforme qui n’aura des effets significatifs que dans des  dizaine d’années  compte tenu des incertitudes économiques et des mutations de tous ordres. Le bilan de Macron et assez maigre pour ne pas dire davantage. il n’est plus soutenu que par environ 30 % de l’opinion et 70 % condamnent sa politique dans le champ socio économique. Même bilan à l’international où Macron s’est cru un peu trop vite le nouveau leader du monde. Il a vite déchanté car son arrogance et sa méconnaissance l’on fait tomber de son piédestal. Aujourd’hui les relations dans jamais été détestable aussi bien avec les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’ Italie, les pays de l’Est et bien d’autres. Comme les Français , nombre de pays  supportent plus la suffisance et l’arrogance de ce  monarque républicain qui a tendance à se prendre pour Napoléon. Témoin lors de  son investiture: cette  de cérémonie grandiose et ridicule au Louvres. Macron a confondu la république avec l’ancien régime.

Bilan politique de Macron depuis deux ans : Benalla, gilets jaunes, grève des retraites

Bilan politique de Macron depuis deux ans : Benalla, gilets jaunes, grève des retraites

 

 

Quand on fait l’analyse de l’action de Macron, force est de constater qu’il n’a cessé d’ajouter des bavures aux bavures. Chaque année a apporté son lot d’agitations, de scandales et de révoltes. Tout a très vite commencé puisque quelques mois seulement après son élection, Macron s’est complètement embourbé dans l’affaire Benalla qui témoignait des approximations du pouvoir et des tolérances dont certains familiers pouvaient bénéficier. De ce point de vue,  la protection dont a bénéficié Benalla demeure toujours suspecte. Ensuite l’année suivante, la France a connu l’une des plus grandes mobilisations de terrain avec les gilets jaunes. Une sorte de révolte populiste aux revendications assez contradictoires mais qui témoignait du ras-le-bol du centralisme, de l’abandon de nombre de territoires et des injustices sociales. La France a été la risée de nombre de commentateurs internationaux.

Là aussi ,Macron a manqué d’envergure, il s’est enfoncé dans la crise en refusant d’organiser une médiation avec les corps intermédiaires. Une attitude monarchique autant que théocratique qu’il a répété pour  la réforme des retraites qui aboutit un triste bilan dans la mesure où cela risque de paralyser le pays pendant des semaines voire des mois. En effet, pourquoi tant de précipitation, pourquoi tant d’impréparation pour une réforme qui n’entrera vraiment en fonction que lorsque Macron ne sera plus président de la république ( y compris s’il est réélu en 2022 ). Une réforme qui n’aura des effets significatifs que dans des  dizaine d’années  compte tenu des incertitudes économiques et des mutations de tous ordres.

Le bilan de Macron et assez maigre pour ne pas dire davantage. il n’est plus soutenu que par environ 30 % de l’opinion et 70 % condamnent sa politique dans le champ socio économique. Même bilan à l’international où Macron s’est cru un peu trop vite le nouveau leader du monde. Il a vite déchanté car son arrogance et sa méconnaissance l’on fait tomber de son piédestal. Aujourd’hui les relations dans jamais été détestable aussi bien avec les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’ Italie, les pays de l’Est et bien d’autres. Comme les Français , nombre de pays  supportent plus la suffisance et l’arrogance de ce  monarque républicain qui a tendance à se prendre pour Napoléon. Témoin lors de  son investiture: cette  de cérémonie grandiose et ridicule au Louvres. Macron a confondu le mandat de président avec celui de monarque républicain.

« Que restera-t-il de du bilan de Macron sans les retraites » E. Philippe ?

« Que restera-t-il de du bilan de Macron sans les retraites » E. Philippe  ?

Cette déclaration d’Édouard Philippe a été peu reprise par les médias pourtant elle témoigne du clivage inévitable voire du divorce possible entre Macron et le premier ministre. D’une certaine manière, Édouard Philippe qui a imposé son âge de la retraite à 64 ans sent  bien qu’en fonction du niveau de mobilisation sociale, il risque d’être renvoyé à ses chères études par Macron qui ne manquera pas de le sacrifier pour sauver les apparences. Édouard Philippe prend ainsi les devants et interroge publiquement :o ù serait la volonté réformatrice du président de la république si on devait aussi abandonner cette réforme ou  la vider de son sens. Une déclaration qui s’adresse surtout au président de la république. Une sorte de mise en garde en même temps. Pas sûr cependant que Macron soit très réceptif à ce genre d’avertissement. Pour Macron ce qui compte, encore davantage que la réforme des retraites, c’est son devenir politique personnel. Et s’il faut sacrifier Édouard Philippe, il n’hésitera pas. Sans doute ce que pense aussi le Premier ministre avec cette sorte de mise en garde pas forcément très opportune.

 

Bilan Macron depuis deux ans : Benalla, gilets jaunes, grève des retraites

Bilan Macron depuis deux ans : Benalla, gilets jaunes, grève des retraites

 

 

Quand on fait l’analyse de l’action de Macron, force est de constater qu’il n’a cessé d’ajouter des bavures aux bavures. Chaque année a apporté son lot d’agitations, de scandales et de révoltes. Tout a très vite commencé puisque quelques mois seulement après son élection, Macron s’est complètement embourbé dans l’affaire Benalla qui témoignait des approximations du pouvoir et des tolérances dont certains familiers pouvaient bénéficier. De ce point de vue,  la protection dont a bénéficié Benalla demeure suspecte. Ensuite l’année suivante, la France a connu l’une des plus grandes mobilisations de terrain avec les gilets jaunes. Une sorte de révolte populiste aux revendications assez contradictoires mais qui témoignait du ras-le-bol du centralisme, de l’abandon de nombre de territoires et des injustices sociales. La France a été la risée de nombre de commentateurs internationaux. Là aussi ,Macron a manqué d’envergure, il s’est enfoncé dans la crise en refusant d’organiser une médiation avec les corps intermédiaires. Une attitude monarchique autant que théocratique qu’il a répété pour  la réforme des retraites qui aboutit un triste bilan dans la mesure où cela risque de paralyser le pays pendant des semaines voire des mois. En effet, pourquoi tant de précipitation, pourquoi tant d’impréparation pour une réforme qui n’entrera vraiment en fonction que lorsque Macron ne sera plus président de la république ( y compris s’il est réélu en 2022 ). Une réforme qui n’aura des effets significatifs que dans des  dizaine d’années  compte tenu des incertitudes économiques et des mutations de tous ordres. Le bilan de Macron et assez maigre pour ne pas dire davantage. il n’est plus soutenu que par environ 30 % de l’opinion et 70 % condamnent sa politique dans le champ socio économique. Même bilan à l’international où Macron s’est cru un peu trop vite le nouveau leader du monde. Il a vite déchanté car son arrogance et sa méconnaissance l’on fait tomber de son piédestal. Aujourd’hui les relations dans jamais été détestable aussi bien avec les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’ Italie, les pays de l’Est et bien d’autres. Comme les Français , nombre de pays  supportent plus la suffisance et l’arrogance de ce  monarque républicain qui a tendance à se prendre pour Napoléon. Témoin lors de  son investiture: cette  de cérémonie grandiose et ridicule au Louvres. Macon a confondu le mandat de président avec celui de monarque républicain.

Chirac: bilan économique douteux

Chirac: bilan économique douteux

 

D’après Jean-Marc Daniel, économiste et professeur à ESCP Europe, qui s’exprime dans Le Monde, Chirac aura été une sorte de caméléon économique et aura incarné les paradoxes d’un pays bousculé par le passage d’un siècle à l’autre. On se souvient que Chirac a gagné la bataille électorale de 95 en promettant mettre fin à la «la fracture sociale». Une promesse enterrée dès sa prise de fonction. Tout cela a d’ailleurs très mal commencé avec les grands conflits de 95. Des réformes étaient sans doute nécessaires mais Juppé les a conduites un peu à la manière de Macron, sabre au clair,  sans discernement et sans concertation. Sur le dossier essentiel, à savoir la bataille de l’emploi, Chirac a totalement échoué comme d’ailleurs la plupart de ses prédécesseurs et de ses successeurs. «Notre bataille principale a un nom: la lutte contre le chômage», martelait  Jacques Chirac à la tribune, face à ses militants, lors d’un meeting de campagne. La France est enferrée, depuis le milieu des années 70, dans un chômage devenu structurel. En 1995, il est élevé: 9,60%.

En 2004, Chirac, face à Patrick Poivre d’Arvor, admet que le chômage n’a pas vraiment baissé: «c’est évidemment un remords permanent».

De même, les inégalités ont augmenté au fil des mandats de Jacques Chirac, en dépit de ses promesses de 1995. Le moral des classes moyennes, qui n’ont pas vraiment bénéficié des réformes fiscales, évolue lui aussi à la baisse.

La présidence de Jacques Chirac s’ouvre sur un coup manqué pour réformer en profondeur l’économie. Le premier gouvernement Juppé veut étendre à la fonction publique les mesures Balladur, adoptées deux ans plus tôt, pour réformer les retraites. Le gouvernement annonce sans ambages sa volonté de supprimer les régimes spéciaux de retraites et de réformer la sécurité sociale. Ce «plan Juppé», peu explicité pendant la campagne présidentielle, est mal compris et déclenche un vaste mouvement de grève. En novembre-décembre, la contestation va paralyser la France. Au plus fort de la mobilisation, le 12 décembre, on compte deux millions de grévistes. Le gouvernement est poussé à rétropédaler: la réforme est retirée en décembre, et la perte de confiance va durer. L’l’échec est tellement patent échec est tellement patent que Jacques Chirac est contraint de dissoudre l’assemblée nationale est de rendre le pouvoir aux socialistes

 

.L’échec est tellement patent que Jacques Chirac est contraint de dissoudre l’assemblée nationale et de repasser le pouvoir au parti socialiste qui évidemment ne fera pas mieux. Chirac promet aussi des baisses d’impôts, la relance de la croissance et la diminution des déficits. Rien de tout cela ne sera réalisé au lieu d’une croissance de 3 % on atteindra au mieux 2,3 % en 2004. La baisse des impôts aura surtout pour essai d’accentuer les inégalités, profitant d’abord aux ménages ayant le plus de ressources, selon une étude de l’Institut des politiques publiques, un organisme dépendant de PSE-École d’économie de Paris et du Crest (Centre de recherche du groupe des écoles nationales d’économie et de statistique). La dette publique elle continue d’augmenter pour atteindre 64 % fins 2006. Pas étonnant pour peser sur le chômage on a créé presque 1 million d’emplois entre 95 et 2007. On objectera à juste titre que les successeurs de Chirac pour l’instant n’ont guère fait mieux. Le temps est la nostalgie, il n’est donc pas anormal qu’on considère maintenant que Chirac a été un bon président, en tout cas pas plus mauvais que  les autres.

Jacques Chirac: bilan économique nul

Jacques Chirac: bilan économique nul

 

On se souvient que Chirac a gagné la bataille électorale de 95 en promettant mettre fin à la «la fracture sociale». Une promesse enterrée dès sa prise de fonction. Tout cela a d’ailleurs très mal commencé avec les grands conflits de 95. Des réformes étaient sans doute nécessaires mais Juppé les a conduites un peu à la manière de Macron, sabre au clair,  sans discernement et sans concertation. Sur le dossier essentiel à savoir la bataille de l’emploi Chirac a totalement échoué comme d’ailleurs la plupart de ses prédécesseurs et de ses successeurs. «Notre bataille principale a un nom: la lutte contre le chômage», martelait  Jacques Chirac à la tribune, face à ses militants, lors d’un meeting de campagne. La France est enferrée, depuis le milieu des années 70, dans un chômage devenu structurel. En 1995, il est élevé: 9,60%.

En 2004, Chirac, face à Patrick Poivre d’Arvor, admet que le chômage n’a pas vraiment baissé: «c’est évidemment un remords permanent».

De même, les inégalités ont augmenté au fil des mandats de Jacques Chirac, en dépit de ses promesses de 1995. Le moral des classes moyennes, qui n’ont pas vraiment bénéficié des réformes fiscales, évolue lui aussi à la baisse.

La présidence de Jacques Chirac s’ouvre sur un coup manqué pour réformer en profondeur l’économie. Le premier gouvernement Juppé veut étendre à la fonction publique les mesures Balladur, adoptées deux ans plus tôt, pour réformer les retraites. Le gouvernement annonce sans ambages sa volonté de supprimer les régimes spéciaux de retraites et de réformer la sécurité sociale. Ce «plan Juppé», peu explicité pendant la campagne présidentielle, est mal compris et déclenche un vaste mouvement de grève. En novembre-décembre, la contestation va paralyser la France. Au plus fort de la mobilisation, le 12 décembre, on compte deux millions de grévistes. Le gouvernement est poussé à rétropédaler: la réforme est retirée en décembre, et la perte de confiance va durer. L’l’échec est tellement patent échec est tellement patent que Jacques Chirac est contraint de dissoudre l’assemblée nationale est de rendre le pouvoir aux socialistes

.L’échec est tellement patent que Jacques Chirac est contraint de dissoudre l’assemblée nationale et de repasser le pouvoir au parti socialiste qui évidemment ne fera pas mieux. Chirac promet aussi des baisses d’impôts, la relance de la croissance et la diminution des déficits. Rien de tout cela ne sera réalisé au lieu d’une croissance de 3 % on atteindra au mieux 2,3 % en 2004. La baisse des impôts aura surtout pour essai d’accentuer les inégalités, profitant d’abord aux ménages ayant le plus de ressources, selon une étude de l’Institut des politiques publiques, un organisme dépendant de PSE-École d’économie de Paris et du Crest (Centre de recherche du groupe des écoles nationales d’économie et de statistique). La dette publique elle continue d’augmenter pour atteindre 64 % fins 2006. Pas étonnant pour peser sur le chômage on a créé presque 1 million d’emplois entre 95 et 2007. On objectera à juste titre que les successeurs de Chirac pour l’instant n’ont guère fait mieux. Le temps est la nostalgie, il n’est donc pas anormal qu’on considère maintenant que Chirac a été un bon président, en tout cas pas plus mauvais que  les autres.

Macron, leader climatique au bilan négatif

Macron, leader climatique au bilan négatif

Le problème de Macron sait qu’il a bien du mal à être crédible pour incarner le  défenseur mondial de l’environnement. En effet, si ses discours sont toujours aussi tonitruants par contre sa pratique est particulièrement décevante (on le voit actuellement concernant le débat des emballages qui semblent privilégier le recyclage au lieu de leur suppression ou de leur consignation). Macron peut être ambitieux en 2050, date à laquelle il n’exercera sans doute plus de responsabilités. Mais on l’attend surtout depuis 2017 car  il n’a jamais été capable d’envisager un plan climat à la hauteur des les enjeux. Pour preuve, les résultats en matière d’émissions polluantes sont très en dessous des objectifs s. Le seul argument positif qu’utilise Macron,  c’est la performance des centrales nucléaires vis-à-vis du CO2. Un programme décidé bien avant lui. Ce que pratique Macron,  c’est une sorte de fuite en avant. On aimerait en effet que la neutralité carbone visée en 2050 s’appuie sur des résultats actuels concluants. Cela supposerait notamment de mettre en œuvre une politique des transports un peu plus cohérente et favorisant davantage d’une part les transports collectifs, d’autre part l’usage davantage mutualisé des automobiles. Au cours de son intervention, le président français a pourtant essayé d’apparaître comme le chef de file de la défense de l’environnement, appelant, par exemple, tous les pays à « aller vers la neutralité carbone en 2050″, comme l’ont annoncé le Chili et le Japon. Selon lui, l’Europe « doit faire plus » sur ce sujet et « prendre des décisions très claires dès 2020″. Il s’est aussi félicité de la récente ratification de l’accord de Paris par la Russie.

Mais ce costume de leader mondial sur la question climatique qu’endosse Emmanuel Macron n’est pas vraiment du goût des ONG. Clément Sénéchal, porte-parole de Greenpeace France, affirme ce lundi sur notre plateau que, par rapport à tout ce qu’a évoqué le président français pendant son discours, « la France est en contradiction avec ces belles paroles au niveau domestique ».

Il prend l’exemple de la volonté du chef d’Etat d’avoir un agenda commercial compatible avec l’accord de Paris, à savoir réduire les négociations commerciales avec les pays qui ne le respecterait pas. Pour Clément Sénéchal, la signature du CETA, le traité de libre-échange conclu entre l’Union européenne et le Canada, a été faite « sans garde-fou climatique ». Or, il s’agit selon lui d’un pays « qui ne respecte pas ses objectifs climatiques et qui n’est donc pas dans les clous de l’accord de Paris ».

« Emmanuel Macron a parlé de rehausser les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 pour atteindre 55%. Or, on vient de voter une loi en France qui entérine une réduction d’au moins 40% en 2030, donc on défend le statu quo. On s’était pourtant engagés à rehausser ces engagements avant la mise en œuvre de l’accord de Paris, qui interviendra l’année prochaine », a également dénoncé le porte-parole de Greenpeace. Ce dernier fait référence au projet de loi relatif à l’énergie et au climat, adopté en juin dernier par l’Assemblée nationale, et examiné cette semaine au Sénat. Le texte prévoit ainsi une baisse de 40% de la consommation d’énergies fossiles d’ici à 2030.

 

Macron : le bilan d’un président liquidateur de l’industrie, de l’économie et du patrimoine

Macron : le bilan  d’un liquidateur de l’industrie, de l’économie et du patrimoine

Il y a plus   de deux ans que Macron assume les responsabilités présidentielles. Un délai suffisant pour commencer à faire un bilan d’autant plus que Macron occupait déjà des fonctions importantes dès 2014 auprès de Hollande. D’un point de vue macro économique, l’échec est patent. Si on relève un petit rebond de la croissance en 2018, on le doit surtout à la politique de Hollande. Pour 2019, la croissance ne devrait pas dépasser beaucoup 1 %. Le nombre de chômeurs évoluera très peu, les comptes de public sont encore plus dégradés. Dans l’opinion publique, ils sont 70 % à ne pas croire à l’efficacité de la politique menée. On objectera que certaines réformes ont été engagées mais souvent des réformes qui ne vont pas jusqu’au bout ou même auxquelles on renonce. Voir par exemple le nombre de fonctionnaires. Macron avait annoncé la suppression de 50 000 postes pendant son quinquennat or en 2020, on  ne prévoit que la suppression de 2. 000. Un renoncement évidemment à la réforme de l’État. Un État plombé par ses couts de fonctionnement notamment ses couts salariaux mais aussi par la technocratie qui pour des motifs existentiels ne cesse de paralyser l’initiative. Macron de ce point de vue est prisonnier de ses origines de technocrate comme il est aussi dépendant des intérêts financiers qui ont soutenu sa campagne. Macron est un libéral étatiste, une curiosité politique.   Il a ainsi accordé 40 milliards d’allègements fiscaux peut-être nécessaires mais sans aucune contrepartie et sans aucune évaluation. La plus grande insuffisance de Macron est son manque de vision économique en particulier dans le domaine de l’industrie 5Macron est un littéraire,  pas un économiste).  Pour Macron,  la stratégie se résume à des affaires d’achat et de vente comme on les mène dans les banques d’affaires sans tenir compte des perspectives à long terme. L’exemple le plus catastrophique est sans doute celui d’Alstom. On notera d’ailleurs qu’il n’y a pas de ministre responsable de l’industrie, tout simplement parce qu’on considère qu’il n’y a pas besoin de vision et que seul le marché se chargera de définir le futur paysage. Avec de tels raisonnements on aurait jamais créé et vendu les produits phares que sont les TGV, les centrales électriques  et l’aéronautique. Faute de réflexion, on est par exemple passé à côté de la technologie 5G  totalement aux mains des Américains et des Chinois. La vision de Macron est uniquement à court terme et embrasse seulement des startups qui naissent et se vendent dans les cinq ans. Des délais bien insuffisants pour des enjeux stratégiques qui exigent des dizaines d’années ; par exemple,  la filière hydrogène, la filière des batteries électriques, l’intelligence artificielle etc. il n’y a guère que dans le domaine de l’armement qu’on tente  de voir un peu plus loin que son nez ; peut-être pour la bonne raison que la France n’a plus les moyens financiers d’une grande puissance. Une partie de l’économie est aussi en voie de liquidation du fait de la multiplication d’accords commerciaux qui vont favoriser des pays beaucoup plus concurrentiels et qui s’assoient notamment sur les normes sociales, environnementales et sanitaires. Une économie qu’on laisse se placer sous la tutelle des géants du numérique américain notamment alors que la France a été pendant longtemps un des leaders de l’innovation en matière de grande distribution. La liquidation concerne aussi le patrimoine avec par exemple la vente des aéroports, infrastructures stratégiques s’il en est, la vente de la très lucrative activité des jeux. Enfin parallèlement la démocratie n’aura guère progressé puisqu’à la république monarchique on aura substitué une forme de monarchie absolue où seul le président décide de tout, partout  et tout le temps. Y compris pour la désignation des candidats aux municipales comme lorsque les anciens souverains distribuaient les charges aux courtisans.

 

Quel bilan économique 2018 : catastrophique

Quel bilan économique  2018 : catastrophique  

Le bilan économique pour l’année 2018 est catastrophique. Il y a d’abord l’écroulement de la croissance, le chômage qui stagne, la balance commerciale qui ne cesse de se détériorer et les déficits publics qui s’amplifient ; un bilan encore pire que celui de François Hollande qui avait terminé sur une bonne note relative en 2017. Le plus grave c’est sans doute cet affaiblissement de la croissance qui prépare peut-être pour 2019 et 2020 une stagnation voir une crise plus grave. Pari perdu donc pour Macron concernant la croissance. Les experts attendaient en début d’année autour de 2,3 % pour la croissance du PIB. Le gouvernement avait retenu 2 % puis a revu à la baisse ses prévisions avec une perspective de 1,7 %. En réalité,  on parviendra péniblement à un niveau de croissance de 1,5 %. Une perspective de 1.3% est envisagée pour 2019. Un niveau qui fait redémarrer la hausse du chômage et menace les équilibres financiers déjà fragiles. Sur le plan du chômage, concret simplement quelque dizaines de milliers d’emplois quand il y a près de 6 millions de chômeurs un phénomène ne peut attribuer entièrement à l’évolution démographique mais qui découle directement de la faiblesse de la croissance. En matière de déficit et de dette la situation s’est encore détériorée. La dette atteinte aujourd’hui à peu près un taux de 100 % du PIB et n’a cessé de ce détériorer du faîte de l’amplification des déficits publics. Le seul côté positif dont se vante à tort le gouvernement concerne le pouvoir d’achat des ménages dans l’INSEE pense qu’il a augmenté de 1,7 % au cours de l’année. La vérité est moins rose car l’INSEE se fonde sur un indicateur des prix à la consommation obsolète qui ne rend pas compte du faîte que la structure de consommation ce transforme. Pour parler simplement les couches moyennes et défavorisées consacrent de plus en plus de dépenses contraintes entre parenthèses le logement, assurance, abonnement, carburant, chauffage transport etc.) et de moins en moins aux dépenses ajustables. Sinon comment expliquer l’atonie de la consommation ? Parmi les points positifs il faut noter un nombre d’entreprises en hausse notamment auto entrepreneur mais dont on connaît la fragilité économique. Aussi une certaine reprise des investissements qui étaient liés à l’optimisme économique de 2017. Concernant les perspectives de 2019 comme on l’a indiqué la croissance ne devrait pas dépasser 1,3 % : un niveau particulièrement inquiétant pour le chômage et les équilibres financiers. Il faut aussi souligner l’écroulement aussi bien du moral des ménages que des entreprises qui d’une certaine manière annonce une année 2019 encore plus catastrophique qu’en 2018.

 

Sondage Macron : un bilan positif pour seulement 19%

Sondage  Macron : un bilan positif pour seulement 19% 

 

Inutile de tourner autour du pot, le rapport qu’entretient Macron à l’opinion publique devient catastrophique ; au point un jour de remettre en cause sa légitimité non pas  Juridique puisque indiscutablement il est élu pour cinq ans mais sa légitimité politique. Cette descente aux enfers des sondages risque en effet très rapidement de créer une crise de confiance très préjudiciable pour l’avenir du pays. Macron sera dans l’impossibilité de conduire les réformes qu’il veut imposer et le doute des ménages, des investisseurs et des entreprises va saper la croissance et l’emploi. D’après un sondage OnePoint pour RTL, Le Figaro et LCI seuls 19% des Français interrogés jugent le bilan de son action positif contre 60% qui l’estiment négatif. Le Recul est très net puisque la chute par rapport à la même enquête publiée en janvier 2018 fait état d’une baisse de 19 points d’avis positifs et d’un bond de 23 points d’avis négatifs. Même chez les sympathisants de La République en Marche qui ont voté Macron au premier tour de la présidentielle, c’est l’impatience qui domine devant l’absence de résultats. Le bilan est certes toujours positif pour 46% des électeurs macronistes mais en recul de 26 points entre les deux vagues de sondage. Les engagements d’Emmanuel Macron pris pendant sa campagne ne sont pas respectés par le gouvernement aux yeux de 49% (+18 points) des Français contre 40% (-15 points) qui estiment le contraire. D’ailleurs, pour les Français, le gouvernement est désormais estampillé comme plutôt de droite (50%, +11points). Il n’est plus au centre que pour 20% des personnes interrogées (-7pounts) et à gauche pour 7%. De quoi encore alimenter un peu plus l’image de président des riches qui est attribuée au chef de l’État.

 

 

Bilan Hulot : surtout du pipeau

Bilan  Hulot : surtout du pipeau

 

 

Hulot s’était déjà converti d’écolo en businessman, cette fois  l’écolo opère une deuxième conversion en devenant politicard. Comme Macron, il a compris que l’enflure du discours doit masquer l’indigence de la pratique. Hulot laisse faire les pseudos bruits de démission et entend bien s’installer dans le paysage politique à défaut de vraiment défendre l’environnement. Sur le nucléaire il a évidemment perdu et a renoncé aux objectifs illusoires de la fantaisiste Ségolène Royal laquelle prévoyait de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % d’ici 2025. Il n’est même pas certain qu’on y soit à l’échéance de 2050 ! Pour preuve le gouvernement a été incapable de fermer une seule centrale. Même la centrale de Fessenheim voit son extinction prolongée dans le temps puisque le relais ne pourra pas être pris par  l’EPR de Flamanville avant 2020 voire davantage. Pour masquer  le nucléaire et les faillites de sa réduction, Hulot ne cesse de lancer des gadgets comme les éoliennes par exemple qui constituent une énorme arnaque énergétique et financière. En attendant quelques margoulins et quelques propriétaires rapaces s’en mettent plein les poches grâce aux subventions que paye l’usager d’EDF.  Il sera toujours temps de faire payer à ces mêmes usagers la destruction de pylône de 200 m de haut et leurs blocs de d’un coût unitaire 200 000 € par éolienne. Voir par exemple ce qui se passe à cet égard aux États-Unis avec les friches d’éoliennes.  L’accord sur le climat reste virtuel mais pour montrer qu’il existe Hulot a donné quelques primes pour la conversion automobile avec assez peu de succès d’ailleurs car le vrai problème est celui de la solvabilité des acheteurs potentiels de véhicules électriques réservés pour l’essentiel au plus favorisés.  L’action de Nicolas Hulot est donc finalement assez indigente  pour la défense de l’environnement ;  pire,  Nicolas Hulot n’a rien dit quand la France a décidé d’autoriser la société Total a importé de huile de palme pour en faire du carburant ou encore quand des spéculateurs ont décidé d’éventrer des montagnes de Guyane pour exploiter l’or,  détruisant au passage les écosystèmes.  «Le changement n’est pas à l’échelle», reconnaissait Hulot en juillet dernier, pas étonnant quand on est monté sur un tabouret ! «Hormis les discours, il n’y a rien», conclut Julien Bayou, responsables des verts (EELV).


Hulot fait le bilan de son action : « ça pourrait aller mieux !

Hulot fait le bilan de son action : « ça pourrait aller mieux !

 

C’est en substance ce que dit Hulot en faisant son premier bilan d’activités annuel. Il est vrai qu’il a avalé de nombreuses couleuvres et que l’enflure du discours de la France est un peu en décalage avec la réalité concrète concernant de nombreux aspects comme la pollution, la biodiversité ou la qualité de vie tout simplement. Parmi les très grosses couleuvres, le renoncement à l’objectif -il est vrai utopique de passer la part de l’électricité à 50% au lieu de 75% actuellement en 2025. Hulot  devra habiller son renoncement avec une  grande dose hypocrisie et de démagogie lors de l’établissement des PPE (programmation énergétique). Donc pas de célébration pour cette première année d’activité.  « Célébrer, le mot est un peu fort. Il n’y a pas de quoi exulter », a lancé Nicolas Hulot, qui a insisté sur la hausse des émissions de gaz à effet de serre. « Les nouvelles ne sont pas bonnes à l’échelle de la planète. […] Elles ne sont pas bonnes non plus en France avec une hausse de 1,7% en 2017 par rapport à 2016″, a déclaré le ministre,   »C’est le signe que notre logiciel économique n’a pas tout à fait changé », a observé Nicolas Hulot, appelant à un « changement d’échelle » pour lutter contre le réchauffement climatique. « L’autosatisfaction dans ce ministère est une faute morale, n’attendez pas de moi de vous dire que tout va bien », avait d’ailleurs lancé en préambule le ministre. Nicolas Hulot a tenu à montrer les avancées, évoquant les « plans très concrets » mis en œuvre depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée, dans les domaines du logement, des transports, des énergies renouvelables, de l’économie circulaire… « On a tous les outils pour transformer notre société, c’est un problème de volonté collective et de souci de cohérence. […] Je suis là pour que l’exception devienne la norme », a déclaré le ministre qui – « petite parenthèse » – s’est lancé un petit message, paraphrasant Beaumarchais : « Sans la liberté de blâmer il n’est pas d’éloges flatteurs. Ça vaut pour moi de temps en temps. Sans la capacité de saluer le positif, il n’y a pas de critiques recevables. »Un bel exercice littéraire qui malheureusement ne veut rien dire car les cas où rien n’est positif sont loin d’être négligeables.

Le bilan Macron : négatif pour 55%

Le bilan Macron : négatif pour 55%

 

 

Un sondage hier de BVA montrait que 57% des Français considéraient le bilan de Macron comme négatif, un chiffre presque confirmé par une grande enquête du  Centre de recherche de Sciences Po (Cevipof), où  55% des personnes interrogées pensent que le bilan du chef de l’Etat est aussi négatif. Un an après sa victoire, le 7 mai 2017, Emmanuel Macron conserve toutefois la confiance de ses électeurs d’alors : 68 % de ceux qui ont voté pour lui au premier tour jugent son bilan positif, de même que 56% de ceux du second tour, où Emmanuel Macron était opposé à la présidente du Front national, Marine Le Pen. Dans son propre camp majoritaire à l’Assemblée nationale, 93% des sondés proches du parti présidentiel La République en marche (LaRem) et 66% des sympathisants du MoDem, son principal allié au Parlement, considèrent que son bilan est positif.

Ce sondage a été réalisé via Internet du 25 avril au 2 mai auprès de 13.540 personnes composant le panel électoral suivi par le Cevipof depuis décembre 2015.

Les 35 heures : le coup final au manque de compétitivité , deux économistes font le bilan

Les 35 heures : le coup final au manque de compétitivité ,  deux économistes font le bilan

 

Deux économistes Éric Meyer keynésiens plutôt de gauche et Nicolas Bouzou économiste libéral font le bilan des 35 heures dans un échange sur le Figaro. Pour l’homme de gauche le bilan lui semble « partagé » (nuance sémantique pour indiquer quand même que les 35 heures ne sont pas parvenues à créer l’emploi espéré), à l’inverse Nicolas Bouzou ou considère que cette mesure a constitué le dernier fatal porté au manque de compétitivité. Les deux experts pensent cependant que d’autres facteurs explicatifs sont à prendre en compte. Un détail cependant, l’économiste Eric Meyer reprend à son compte la conséquence immédiate de 300 à 400 000 emplois mais ne parle pas des emplois ensuite supprimés du fait des 35 heures( autour d’un million)

Les 35 heures ont-elles été positives pour l’économie française? Ont-elles créé des emplois?

 

Eric Heyer - Il faut d’abord faire une précision. Quand on parle des 35 heures, on parle des lois Aubry I et II, c’est-à-dire de la baisse de la durée légale du temps de travail mais aussi – en contrepartie – de l’annualisation du temps de travail, de la baisse des cotisations sociales pour les entreprises, du forfait jours et de la réorganisation de la production. Dire «les 35 heures», c’est réducteur, car la France n’a pas fait que baisser la durée du temps de travail. Pour moi les lois Aubry – si on se base sur les bilans officiels de l’Insee et de la Dares (le service statistiques du ministère du Travail, NLDR) – ont créé entre 300.000 et 400.000 emplois. Ça a créé des emplois mais ça n’a pas permis de faire baisser durablement le chômage. Le bilan des 35 heures est mitigé, ce n’est ni la catastrophe comme le disent certains mais ça n’a pas non plus créé 2 millions d’emplois comme d’autres l’espéraient. En revanche, il est vrai que les 35 heures ont dégradé les finances publiques: il restait un surcoût car les baisses de cotisations n’ont pas été financées par le surplus de croissance attendu.

 

Nicolas Bouzou - Économiquement, les 35 heures n’ont pas permis de créer d’emplois. Certains se basent sur des études, notamment de l’Insee, mais ils les lisent mal. Ce que disent ces études, c’est que ce sont les mesures d’accompagnement et d’allégement de charges qui ont créé des emplois. Mais les 35 heures en elles-mêmes n’ont pas eu d’impact positif avéré sur l’emploi. Je pense que globalement, on tend à exagérer l’impact des 35 heures, qui sont avant tout une mesure politique. La gauche pense que c’est une mesure emblématique qu’il ne faut surtout pas attaquer pendant que la droite dit que c’est un drame.

 

Certains disent que les 35 heures ont dégradé la compétitivité de la France, êtes-vous d’accord?

 

Eric Heyer - Non, c’est faux. Les chiffres montrent que les parts de marché françaises ont commencé à diminuer à partir de 2001 et 2002. Certains disent que c’est à cause des 35 heures mais en 2001 les économies européennes ont connu plusieurs chocs, notamment l’entrée de la Chine dans l’OMC (Organisation mondiale du commerce, NLDR) et la forte appréciation de l’euro par rapport au dollar. Le troisième choc, c’est que l’Allemagne a mis en place l’agenda Schröder de baisse du coût du travail quand la France a mis en œuvre les 35 heures. Avec tout cela, la France a perdu en compétitivité et a perdu des parts de marché, tout comme d’autres pays européens tels que l’Espagne ou l’Italie. Si on regarde l’évolution des coûts salariaux unitaires en France entre 1997 et 2002, ils ont d’ailleurs progressé dans la moyenne et n’ont pas augmenté plus que la moyenne de la zone euro.

 

Nicolas Bouzou - Les 35 heures ne sont pas responsables du manque de compétitivité de la France, qui date de la fin des années 1990. Lorsque les 35 heures ont été mises en œuvre, il y a eu une accélération de la baisse de nos parts de marché à l’international et une accélération de la désindustrialisation. Mais c’est surtout lié à la montée en puissance de pays émergents, comme la Chine, et au fait que l’Allemagne ait renforcé sa compétitivité. Les 35 heures n’ont pas été positives pour l’économie française mais ce n’est pas un drame, comme certains le disent. Ça a un peu contribué à dégrader notre compétitivité mais ce n’est pas le seul élément: on n’a pas assez investi dans l’innovation, notre industrie n’a pas réussi à monter en gamme et la grille salariale a beaucoup augmenté dans l’industrie car on revalorisait le Smic tous les ans.

 

Dans quels secteurs ont été appliquées les 35 heures et quel a été leur impact? Certains observateurs évoquent une forte hausse de la productivité…

 

Eric Heyer - Les grandes entreprises industrielles y ont gagné mais les petites boîtes moins, car pour être gagnant il fallait pouvoir se réorganiser et avoir beaucoup de salariés au niveau du Smic. Certains secteurs ont aussi été complètement désorganisés. La loi Aubry I était facultative mais est devenue une réalité en 2000. On a dit aux entreprises «vous avez 2 ans et demi pour vous préparer à ce choc» mais l’administration ne s’est pas préparée. L’hôpital a par exemple été complètement désorganisé: manque d’infirmières, heures supplémentaires gigantesques non payées…. Ça été très mal géré, il a même fallu aller chercher des infirmières en Espagne. Selon les secteurs, la baisse du temps de travail n’a pas eu la même incidence. Dans l’industrie on est passé au travail en 3×8: on a augmenté le temps de travail des machines et on a augmenté la durée d’utilisation des équipements. Les 35 heures, c’était surtout pour l’industrie. Il faut aussi noter que les 35 heures payées 39 ont été compensées par une hausse de la productivité horaire. Les cadres, qui étaient au forfait jours, ont vu une hausse de leurs jours de congé. Ils sont passés de 220 jours à 210 jours de travail par an mais avec une réaffirmation de la durée journalière de travail de 13 heures. Globalement, on a dit aux cadres «tu as 10 jours de repos en plus mais tu dois faire la même tâche qu’avant». Pour un cadre, la réduction du temps de travail a été difficilement compréhensible.

 

Nicolas Bouzou - Les 35 heures ont surtout été appliquées dans certains secteurs, comme dans les industries à faible et moyenne valeur ajoutée. Avec la diminution du temps de travail, le coût horaire du travail dans l’industrie a augmenté malgré les allégements de charges. La mise en place a été catastrophique dans la fonction publique hospitalière, les gens ont fait des heures supplémentaires qu’on ne pouvait plus leur payer. Au niveau de la productivité ça n’a pas été bon car ça a contraint les gens à faire beaucoup de travail dans un temps diminué. Or il faut aujourd’hui des modes de travail plus flexibles, avec la possibilité de travailler un peu chez soi ou le week-end. Finalement, les 35 heures ont conduit à «charger la barque». Sans s’avancer, on peut imaginer que ça a eu une responsabilité dans l’augmentation des burn-out.

 

Vingt ans après, que reste-t-il des 35 heures?

 

Eric Heyer - Les 35 heures n’ont en réalité duré que de 1998 à 2002. Elles ont été progressivement détricotées dès janvier 2003: les lois Fillon de 2003 ont donné des baisses de cotisations à tout le monde et augmenté le contingent d’heures supplémentaires qui était jusqu’alors de 130 heures par an et par salarié. Ce qu’il reste, c’est la durée légale de 35 heures, c’est-à-dire qu’à partir de 35 heures, on fait des heures supplémentaires. Il y a aussi de plus en plus de salariés qui sont au forfait annuel de 1607 heures. Il reste aussi un peu les baisses de cotisations puisque Martine Aubry avait rajouté 12 milliards de baisses de cotisations pour les entreprises qui font les 35 heures. On peut aussi dire que ça a changé le rapport des Français au travail car ça les a incités à travailler moins.

Nicolas Bouzou - Ce qu’il reste des 35 heures, c’est un cadre rigide en matière de temps de travail: soit vous êtes au forfait, soit on comptabilise le nombre d’heures que vous faites et vous devez pointer le matin et le soir. C’est un management d’outre-tombe. Le management doit aujourd’hui être plus flexible, notamment dans les entreprises de services, il faut valoriser l’intelligence et laisser les gens travailler de chez eux, dans les transports… Plutôt que de garder les gens enfermés dans l’entreprise. Il reste aussi des choses qui n’étaient pas stupides dans les lois Aubry comme l’annualisation du temps de travail. Les 35 heures ont été assouplies et contournées ces dernières années car les négociations de branches et d’entreprises ont permis d’avoir plus de latitude mais il y a un aspect symbolique qui reste: cet aspect est très fort vis-à-vis des investisseurs étrangers. Les 35 heures ont aussi participé à valider dans le débat public l’idée selon laquelle la baisse du temps de travail était bonne pour l’économie, dans la lignée du livre de Jeremy Rifkin en 1996 sur la «Fin du travail». Sa grande théorie était de dire que la technologie baissait le nombre d’emplois et qu’il fallait partager le travail. Pour ma part, je pense que plus on travaille, plus il y a de travail.

Serait-il souhaitable de mettre fin aux 35 heures? Les entreprises le veulent-elles?

 

Eric Heyer - On est resté à une durée légale à 35 heures car beaucoup d’accords ont été signés durant cette période. Personne ne veut revenir à la situation de 1997 – en réaugmentant la durée légale sans compensation – car aujourd’hui il y a la baisse des cotisations, l’annualisation du temps de travail et la possibilité de réorganiser la production. Les lois Aubry, c’est un tout.

Nicolas Bouzou - Je ne suis pas sûr que les entreprises veuillent sortir du cadre des 35 heures. Ce serait stupide de passer à 39 heures, tout comme ce serait stupide de passer à 32 heures. Le vrai enjeu, c’est d’appréhender autrement le temps de travail car nous sommes dans une économie servicielle. Le débat devrait notamment porter sur le télétravail. Aujourd’hui, la technologie fait que le temps de travail est très difficile à appréhender.

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