Archive pour le Tag 'Bilan'

Sondage Bilan Macron: Négatif pour près des trois quarts des Français

Sondage Bilan Macron: Négatif pour près des trois quarts des Français

Selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, les trois quarts du pays (71 %) jugent négativement son bilan, après huit ans à l’Élysée.

Une défiance en hausse de + 19 points par rapport à mars 2022, conséquence directe d’« une réforme des retraites très décriée sur le fond et sur la forme, et une dissolution aussi rejetée qu’incomprise », analyse Erwan Lestrohan, directeur conseil chez Odoxa.

Maigre lot de consolation pour le président de la République : s’il s’approche dangereusement de la cote d’alerte de François Hollande, il ne tombe pas encore au niveau de son prédécesseur, dont le quinquennat reste sévèrement jugé par 73 % des sondés.

Politique-Bilan Macron : l’impuissance d’un président masquée par le verbe

Politique-Bilan Macron : l’impuissance d’un président masquée par le verbe

Mardi 13 mai, le président de la République Emmanuel Macron a répondu, pendant plus de trois heures sur TF1, aux interpellations de Français, de journalistes et de personnalités. Il a, pour l’essentiel, défendu son bilan sans faire de réelles propositions politiques, mais n’écarte pas une nouvelle candidature à la présidentielle de 2032. Quel sens donner à cette prestation ? Que dit-elle de l’état de nos institutions ? Entretien avec le juriste et politiste Benjamin Morel dans The Conversation .

Comment jugez vous la prestation télévisée d’Emmanuel Macron sur TF1 ?

Benjamin Morel : De façon assez surprenante, en trois heures, il n’a à peu près rien dit. Il n’a fait aucune annonce, aucun plan…

Qu’est-ce que cela dit de la situation politique française ? On parle beaucoup d’impuissance d’Emmanuel Macron, d’immobilisme de François Bayrou… Emmanuel Macron a encore deux ans de présidence et il a surtout défendu son bilan.

B. M. : D’un point de vue constitutionnel, le président a des marges de manœuvre très limitées. Hier, il a surtout défendu le bilan de son premier quinquennat. Ce bilan-là n’est pas lié à des pouvoirs inscrits dans la Constitution, il est lié au fait que le président disposait d’une majorité qui lui donnait un vrai pouvoir. Il n’a plus cette majorité ni ce pouvoir. Il est désormais impotent et incapable de se projeter vers l’avenir.

Dans l’esprit de ses interlocuteurs et de beaucoup de Français, et d’une certaine façon dans son esprit, il y a cette idée que le chef de l’État est tout-puissant. Mais cette idée n’est pas une réalité juridique. La puissance du président de la République ne vient que d’une chose, c’est qu’il détient une majorité à l’Assemblée nationale.

Que nous signalent les registres de discours employés par Emmanuel Macron hier soir ?

B. M. : Le premier registre était celui de l’impotence, avec des réponses sous forme de « Je peux pas » ou « C’est le domaine du gouvernement », « Ce n’est pas moi », « Vous me demandez de faire des choses… », etc.

Le second registre était celui de l’échappement vers une forme d’irréalité. Le président a validé des projets dont il sait très bien qu’ils sont impossibles à réaliser. Par exemple, il a accepté la proposition d’Agnès Verdier-Molinié consistant à supprimer le statut de la fonction publique hospitalière et territoriale sur le modèle des agents de la SNCF. Faire ça, c’est déclencher une révolution à la Chambre et bloquer le pays. C’est politiquement impossible. Son « Pourquoi pas ! », ne l’engage à rien. Autre réponse très improvisée à une proposition de Robert Ménard : l’envoi de prisonniers dans des prisons à l’étranger.

Ces questions lui ont été posées comme dans un talk-show et il répond sur le mode « Chiche ! ». Ces idées n’ont pas été étudiées, elles ne sont même pas sur la table du gouvernement. Ces réponses peu réfléchies visent à montrer une capacité d’action, mais elles révèlent surtout une impuissance, car la parole du président est sans conséquence.

Le président a suscité beaucoup d’attentes à propos d’un référendum et finalement ne s’est engagé à rien. Pourquoi une telle timidité ?

B. M. : Notons que le président a déjà fait ce type d’annonce de référendum de très nombreuses fois sans aller au bout. Nous verrons d’ici quelques mois ce qu’il décide. Mais on se demande pourquoi communiquer sur cette idée de référendum avant le débat et, finalement, ne rien dire. Cela laisse dubitatif.

Est-ce qu’Emmanuel Macron a finalement pensé qu’un questionnaire à choix multiples qui n’a de valeur consultative et qui coûte 200 millions d’euros à organiser pourrait apparaître comme un onéreux « gadget » ? A-t-il fait faire des études juridiques et financières par le ministère de l’intérieur pour savoir ce qui était vraiment possible sans loi avant de temporiser ?

Juridiquement, l’idée d’une consultation à choix multiples n’est pas impossible, mais elle est bancale. Il n’existe aucune disposition législative pour l’encadrer. Le président de la République peut annoncer « Je vais organiser une consultation », mais sans loi, les maires n’auront pas obligation de l’organiser. Est-ce que le scrutin pourrait se tenir dans de bonnes conditions ? La réponse est probablement non.

Concernant l’idée d’organiser un « vrai » référendum défini par l’article 11 de la Constitution, d’autres problèmes se posent. Le référendum est limité à la ratification de traités internationaux, à l’organisation des pouvoirs publics, à la politique économique et sociale de la nation et aux services publics. Tout ce qui relève du domaine pénal ou civil en est exclu et, par conséquent, de nombreuses questions.

La fin de vie, juridiquement, va impliquer de dépénaliser certains actes consistant à donner une substance létale – donc c’est aussi du pénal : cela ne peut entrer dans le cadre de l’article 11 que dans une vision très extensive.

L’immigration n’est pas un domaine du droit français, c’est simplement un « sujet ». L’aspect économique de l’immigration pourrait être l’objet d’un référendum – par exemple le droit à l’aide médicale d’État, mais c’est très restreint. Si vous parlez de pénalisation de l’entrée illégale sur le territoire, c’est du pénal. Si vous parlez du droit du sol, ou de regroupement familial, c’est du civil. Donc pas de référendum possible.

La loi de finances ne peut pas vraiment être soumise à référendum, car la jurisprudence du Conseil constitutionnel de 2022 exclut la question de la fiscalité du champ référendaire.

La question des retraites pourrait être un sujet de référendum, mais Emmanuel Macron n’en veut pas.

Supprimer un échelon territorial comme le département ? Impossible, parce que les départements et les régions sont dans la Constitution : on ne peut les supprimer sans changer la Constitution.

Limiter le temps d’écran pour les jeunes ? Ce serait possible. Mais les Français vont-ils aller voter pour cela ?

Les sujets qui restent ne sont pas vraiment mobilisateurs ou suffisamment structurants dans l’opinion.

Le domaine international a été largement abordé par Emmanuel Macron. Il a rappelé son engagement diplomatique et militaire pour soutenir l’Ukraine, promettant de nouvelles sanctions, confirmé le projet d’une dissuasion nucléaire française étendue à l’Europe. Il a également dénoncé avec force la politique du premier ministre Benyamin Nétanyahou à Gaza. L’international est-il le seul domaine où Emmanuel Macron a le pouvoir d’agir ?

B. M. : Emmanuel Macron a beaucoup commenté son action diplomatique et militaire, domaine où il est très mobilisé. En matière diplomatique, parler c’est déjà faire, on peut donc dire, d’une certaine manière, qu’il agit.

Pour autant, le domaine réservé du président de la République, cela n’existe pas. François Bayrou laisse la main au président sur ces sujets, mais ce n’est en aucun cas un pouvoir défini par la Constitution. Quand le président de la République s’exprime dans le cadre d’un Conseil européen, il ne peut s’engager pour le pays si cela implique une modification de traité ou une directive.

Aujourd’hui, le gouvernement lui laisse le champ libre et les dossiers à traiter sont des dossiers purement diplomatiques et militaires qui n’impliquent pas de ratification du Parlement – ainsi le déploiement de l’arme atomique en Europe évoqué par Emmanuel Macron.

Finalement, on se demande pourquoi Emmanuel Macron a choisi cette mise en scène sur TF1 ? S’apprêterait-il à « débrancher » François Bayrou empêtré dans l’affaire Bétharram et à convoquer des législatives ? Quels sont les scénarios pour les deux ans de présidence à venir ?

B. M. : Je doute que l’objectif soit de « débrancher » François Bayrou. Si Emmanuel Macron décidait de dissoudre l’Assemblée demain, il aurait probablement un socle commun encore plus réduit. Même si une majorité absolue émergeait, elle ne sera pas macroniste, mais à la main d’Édouard Philippe ou de Gabriel Attal. Eux peuvent se présenter en 2027 alors qu’Emmanuel Macron ne le peut pas – ce qui l’empêche définitivement de reprendre la main. La seule chose qui reste aujourd’hui à Emmanuel Macron, c’est l’espoir de sauver son image et son bilan, de maintenir un lien avec les Français.

Mais tous les commentateurs soulignent l’échec de cet exercice – difficilement compréhensible en termes de stratégie…

B. M. : Lors du « grand débat national », contre toute attente, Macron a réussi, par la seule force de son verbe, à calmer la crise et à stabiliser son mandat. Il faut lui reconnaître ce talent. Depuis, il tente de rééditer l’exercice mais échoue. Je crois qu’il est persuadé qu’il peut convaincre parce qu’au fond, il est certain d’avoir raison, qu’il pense avoir bien fait, qu’il connaît sa force de conviction.

La différence, c’est qu’à l’époque du grand débat, Emmanuel Macron pouvait se projeter dans l’avenir, faire des promesses, il n’était pas aussi impuissant. Désormais, convaincre devient très compliqué, voire impossible.

La conclusion de son intervention était particulièrement inattendue. À la question : « Serez-vous candidat à l’élection présidentielle de 2032 ? » Emmanuel Macron répond : « Quand j’aurai fini, je réfléchirai à la suite. À ce moment-là, je pourrai vous répondre. Mais aujourd’hui, je n’ai pas réfléchi. »

B. M. : Effectivement, dans une séquence assez surprenante, il n’a pas fermé la porte à un troisième mandat. Il n’a pas le droit de faire plus de deux mandats successifs, et devra donc s’effacer en 2027, mais 2032 est bien une possibilité.

Bilan Macron : l’impuissance d’un président masquée par le verbe

Bilan Macron : l’impuissance d’un président masquée par le verbe

Mardi 13 mai, le président de la République Emmanuel Macron a répondu, pendant plus de trois heures sur TF1, aux interpellations de Français, de journalistes et de personnalités. Il a, pour l’essentiel, défendu son bilan sans faire de réelles propositions politiques, mais n’écarte pas une nouvelle candidature à la présidentielle de 2032. Quel sens donner à cette prestation ? Que dit-elle de l’état de nos institutions ? Entretien avec le juriste et politiste Benjamin Morel dans The Conversation .

Comment jugez vous la prestation télévisée d’Emmanuel Macron sur TF1 ?

Benjamin Morel : De façon assez surprenante, en trois heures, il n’a à peu près rien dit. Il n’a fait aucune annonce, aucun plan…

Qu’est-ce que cela dit de la situation politique française ? On parle beaucoup d’impuissance d’Emmanuel Macron, d’immobilisme de François Bayrou… Emmanuel Macron a encore deux ans de présidence et il a surtout défendu son bilan.

B. M. : D’un point de vue constitutionnel, le président a des marges de manœuvre très limitées. Hier, il a surtout défendu le bilan de son premier quinquennat. Ce bilan-là n’est pas lié à des pouvoirs inscrits dans la Constitution, il est lié au fait que le président disposait d’une majorité qui lui donnait un vrai pouvoir. Il n’a plus cette majorité ni ce pouvoir. Il est désormais impotent et incapable de se projeter vers l’avenir.

Dans l’esprit de ses interlocuteurs et de beaucoup de Français, et d’une certaine façon dans son esprit, il y a cette idée que le chef de l’État est tout-puissant. Mais cette idée n’est pas une réalité juridique. La puissance du président de la République ne vient que d’une chose, c’est qu’il détient une majorité à l’Assemblée nationale.

Que nous signalent les registres de discours employés par Emmanuel Macron hier soir ?

B. M. : Le premier registre était celui de l’impotence, avec des réponses sous forme de « Je peux pas » ou « C’est le domaine du gouvernement », « Ce n’est pas moi », « Vous me demandez de faire des choses… », etc.

Le second registre était celui de l’échappement vers une forme d’irréalité. Le président a validé des projets dont il sait très bien qu’ils sont impossibles à réaliser. Par exemple, il a accepté la proposition d’Agnès Verdier-Molinié consistant à supprimer le statut de la fonction publique hospitalière et territoriale sur le modèle des agents de la SNCF. Faire ça, c’est déclencher une révolution à la Chambre et bloquer le pays. C’est politiquement impossible. Son « Pourquoi pas ! », ne l’engage à rien. Autre réponse très improvisée à une proposition de Robert Ménard : l’envoi de prisonniers dans des prisons à l’étranger.

Ces questions lui ont été posées comme dans un talk-show et il répond sur le mode « Chiche ! ». Ces idées n’ont pas été étudiées, elles ne sont même pas sur la table du gouvernement. Ces réponses peu réfléchies visent à montrer une capacité d’action, mais elles révèlent surtout une impuissance, car la parole du président est sans conséquence.

Le président a suscité beaucoup d’attentes à propos d’un référendum et finalement ne s’est engagé à rien. Pourquoi une telle timidité ?

B. M. : Notons que le président a déjà fait ce type d’annonce de référendum de très nombreuses fois sans aller au bout. Nous verrons d’ici quelques mois ce qu’il décide. Mais on se demande pourquoi communiquer sur cette idée de référendum avant le débat et, finalement, ne rien dire. Cela laisse dubitatif.

Est-ce qu’Emmanuel Macron a finalement pensé qu’un questionnaire à choix multiples qui n’a de valeur consultative et qui coûte 200 millions d’euros à organiser pourrait apparaître comme un onéreux « gadget » ? A-t-il fait faire des études juridiques et financières par le ministère de l’intérieur pour savoir ce qui était vraiment possible sans loi avant de temporiser ?

Juridiquement, l’idée d’une consultation à choix multiples n’est pas impossible, mais elle est bancale. Il n’existe aucune disposition législative pour l’encadrer. Le président de la République peut annoncer « Je vais organiser une consultation », mais sans loi, les maires n’auront pas obligation de l’organiser. Est-ce que le scrutin pourrait se tenir dans de bonnes conditions ? La réponse est probablement non.

Concernant l’idée d’organiser un « vrai » référendum défini par l’article 11 de la Constitution, d’autres problèmes se posent. Le référendum est limité à la ratification de traités internationaux, à l’organisation des pouvoirs publics, à la politique économique et sociale de la nation et aux services publics. Tout ce qui relève du domaine pénal ou civil en est exclu et, par conséquent, de nombreuses questions.

La fin de vie, juridiquement, va impliquer de dépénaliser certains actes consistant à donner une substance létale – donc c’est aussi du pénal : cela ne peut entrer dans le cadre de l’article 11 que dans une vision très extensive.

L’immigration n’est pas un domaine du droit français, c’est simplement un « sujet ». L’aspect économique de l’immigration pourrait être l’objet d’un référendum – par exemple le droit à l’aide médicale d’État, mais c’est très restreint. Si vous parlez de pénalisation de l’entrée illégale sur le territoire, c’est du pénal. Si vous parlez du droit du sol, ou de regroupement familial, c’est du civil. Donc pas de référendum possible.

La loi de finances ne peut pas vraiment être soumise à référendum, car la jurisprudence du Conseil constitutionnel de 2022 exclut la question de la fiscalité du champ référendaire.

La question des retraites pourrait être un sujet de référendum, mais Emmanuel Macron n’en veut pas.

Supprimer un échelon territorial comme le département ? Impossible, parce que les départements et les régions sont dans la Constitution : on ne peut les supprimer sans changer la Constitution.

Limiter le temps d’écran pour les jeunes ? Ce serait possible. Mais les Français vont-ils aller voter pour cela ?

Les sujets qui restent ne sont pas vraiment mobilisateurs ou suffisamment structurants dans l’opinion.

Le domaine international a été largement abordé par Emmanuel Macron. Il a rappelé son engagement diplomatique et militaire pour soutenir l’Ukraine, promettant de nouvelles sanctions, confirmé le projet d’une dissuasion nucléaire française étendue à l’Europe. Il a également dénoncé avec force la politique du premier ministre Benyamin Nétanyahou à Gaza. L’international est-il le seul domaine où Emmanuel Macron a le pouvoir d’agir ?

B. M. : Emmanuel Macron a beaucoup commenté son action diplomatique et militaire, domaine où il est très mobilisé. En matière diplomatique, parler c’est déjà faire, on peut donc dire, d’une certaine manière, qu’il agit.

Pour autant, le domaine réservé du président de la République, cela n’existe pas. François Bayrou laisse la main au président sur ces sujets, mais ce n’est en aucun cas un pouvoir défini par la Constitution. Quand le président de la République s’exprime dans le cadre d’un Conseil européen, il ne peut s’engager pour le pays si cela implique une modification de traité ou une directive.

Aujourd’hui, le gouvernement lui laisse le champ libre et les dossiers à traiter sont des dossiers purement diplomatiques et militaires qui n’impliquent pas de ratification du Parlement – ainsi le déploiement de l’arme atomique en Europe évoqué par Emmanuel Macron.

Finalement, on se demande pourquoi Emmanuel Macron a choisi cette mise en scène sur TF1 ? S’apprêterait-il à « débrancher » François Bayrou empêtré dans l’affaire Bétharram et à convoquer des législatives ? Quels sont les scénarios pour les deux ans de présidence à venir ?

B. M. : Je doute que l’objectif soit de « débrancher » François Bayrou. Si Emmanuel Macron décidait de dissoudre l’Assemblée demain, il aurait probablement un socle commun encore plus réduit. Même si une majorité absolue émergeait, elle ne sera pas macroniste, mais à la main d’Édouard Philippe ou de Gabriel Attal. Eux peuvent se présenter en 2027 alors qu’Emmanuel Macron ne le peut pas – ce qui l’empêche définitivement de reprendre la main. La seule chose qui reste aujourd’hui à Emmanuel Macron, c’est l’espoir de sauver son image et son bilan, de maintenir un lien avec les Français.

Mais tous les commentateurs soulignent l’échec de cet exercice – difficilement compréhensible en termes de stratégie…

B. M. : Lors du « grand débat national », contre toute attente, Macron a réussi, par la seule force de son verbe, à calmer la crise et à stabiliser son mandat. Il faut lui reconnaître ce talent. Depuis, il tente de rééditer l’exercice mais échoue. Je crois qu’il est persuadé qu’il peut convaincre parce qu’au fond, il est certain d’avoir raison, qu’il pense avoir bien fait, qu’il connaît sa force de conviction.

La différence, c’est qu’à l’époque du grand débat, Emmanuel Macron pouvait se projeter dans l’avenir, faire des promesses, il n’était pas aussi impuissant. Désormais, convaincre devient très compliqué, voire impossible.

La conclusion de son intervention était particulièrement inattendue. À la question : « Serez-vous candidat à l’élection présidentielle de 2032 ? » Emmanuel Macron répond : « Quand j’aurai fini, je réfléchirai à la suite. À ce moment-là, je pourrai vous répondre. Mais aujourd’hui, je n’ai pas réfléchi. »

B. M. : Effectivement, dans une séquence assez surprenante, il n’a pas fermé la porte à un troisième mandat. Il n’a pas le droit de faire plus de deux mandats successifs, et devra donc s’effacer en 2027, mais 2032 est bien une possibilité.

Sondage Bilan Macron: Négatif pour près des trois quarts des Français

Sondage Bilan Macron: Négatif pour près des trois quarts des Français

Selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, les trois quarts du pays (71 %) jugent négativement son bilan, après huit ans à l’Élysée.

Une défiance en hausse de + 19 points par rapport à mars 2022, conséquence directe d’« une réforme des retraites très décriée sur le fond et sur la forme, et une dissolution aussi rejetée qu’incomprise », analyse Erwan Lestrohan, directeur conseil chez Odoxa.

Maigre lot de consolation pour le président de la République : s’il s’approche dangereusement de la cote d’alerte de François Hollande, il ne tombe pas encore au niveau de son prédécesseur, dont le quinquennat reste sévèrement jugé par 73 % des sondés.

« Bilan du Monde » : 2024, un monde en déconstruction

« Bilan du Monde » : 2024, un monde en déconstruction

« Le Monde » publie l’édition 2025 de son hors-série, qui revient sur une année marquée par l’instabilité - chute du régime syrien, élections contestées en Europe, dissolution de l’Assemblée nationale… L’humanité clôt le chapitre 2024 en laissant derrière elle le flux d’une actualité souvent violente et imprévisible. Durant cette année où les guerres, les crises et les catastrophes naturelles se sont accumulées, le monde a plongé dans l’incertitude, comme s’il était en pleine déconstruction.

L’édition 2025 du Bilan du Monde décrypte cette année de bascule. Réalisée par la rédaction du Monde, la publication couvre l’actualité géopolitique, économique et écologique de l’année écoulée et fait le point sur l’état des 198 pays du globe. Outre les trois cahiers – « International », « France » et « Planète » –, l’édition comprend un portfolio, des infographies et des tribunes inédites ou publiées dans les pages Idées du journal.

En 2024, plus de 80 pays ont organisé des élections ou des référendums, ce qui est un signe de bonne santé, mais ces scrutins ont parfois accouché de configurations troublantes, comme ce fut le cas au Venezuela, en Roumanie, en Géorgie, mais aussi aux Etats-Unis, où Donald Trump a été élu pour la seconde fois président. Personne ne peut désormais l’ignorer : ce n’est pas uniquement la parenthèse marquant la fin de la guerre froide (1989-1991) qui se referme sous nos yeux, c’est le moment de 1945 qui semble s’éloigner, créant une configuration aussi fascinante qu’inquiétante.

Ce sentiment de flottement est aussi présent en France. Avec la division de l’Assemblée nationale en trois blocs de force comparable issue des élections législatives anticipées, organisées après la dissolution de juin, c’est une Ve République de plus en plus difficile à gouverner qui risque de marquer la dernière moitié du second mandat du président Emmanuel Macron.

Du côté de l’avenir de la planète, l’inquiétude grandit depuis que 2024 a été considérée comme l’année la plus chaude de l’histoire – un réchauffement climatique qui n’est pas sans effet sur les systèmes alimentaires. A cela s’ajoutent les catastrophes naturelles et le non-respect des engagements des Etats pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre.

« Le Bilan du Monde », édition 2025, hors-série du « Monde », 220 pages,

Mayotte : un bilan catastrophique aujourd’hui sans doute sous-estimé

Mayotte : un bilan catastrophique aujourd’hui sans doute sous-estimé

Avec des rafales observées à plus de 220 km/h, le cyclone Chido est le plus intense à frapper Mayotte depuis plus de 90 ans, selon Météo France. Des vents d’une extrême violence ont ravagé l’archipel avec des poteaux électriques à terre, des arbres déracinés et des toits ou cloisons en tôle envolés dans un territoire où l’habitat précaire concerne au moins un tiers de la population.

Un bilan qui promet d’être lourd.

En effet le cyclone Chido a fait « certainement plusieurs centaines » de morts à Mayotte, « peut-être », même « quelques milliers », a déclaré en fin de d’après-midi François-Xavier Bieuville sur la chaîne publique Mayotte la 1ère, le préfet du département français d’outre-mer. Et de préciser qu’il sera « très difficile » d’avoir un bilan final.

 

Le  préfet a appelé les quelque 320.000 habitants de Mayotte à rester « confinés » et « solidaires » dans « cette épreuve ». Environ 100.000 personnes logeant dans des « habitations non solides », notamment dans des cases en tôle, avaient été identifiées dans l’archipel par les autorités pour être mises à l’abri dans plus de 70 centres d’hébergement d’urgence.

Bilan JO: La France valeureuse en sport collectif mais nulle en athlétisme

Bilan JO: La France valeureuse en sport collectif mais nulle en athlétisme

Peut-être que pour compenser une situation économique et politique catastrophique, les Français s’enivrent de la joie des JO et des médailles obtenues par le pays. Indiscutablement la France a mieux fait que d’ordinaire à un détail près elle remporte surtout ses trophées dans les sports collectifs ou les disciplines techniques voire marginales. Par contre, c’est le grand vide en athlétisme. Comment se gargariser des victoires françaises aux JO avec une seule médaille dans l’épreuve reine que constitue l’athlétisme ?

Pour ne pas gâter cette atmosphère d’unité exceptionnelle, les experts et autres commentateurs se font très rares pour commenter cette absence totale ou presque de la France en athlétisme.

Le tableau des médailles de la France offre un visage très positif mais surtout grâce à de nombreuses disciplines ajoutées sans cesse et qui permettent  à la France de briller quand même un peu.

Le bilan en athlétisme caractérise un pays qui n’a jamais été très sportif et qui a caché sa faiblesse derrière quelques athlètes exceptionnels mais beaucoup trop rares. En cause évidemment une politique sportive inexistante ou presque dans le système scolaire où la plupart des autres nations recrutent  leurs futurs champions. On objectera peut-être que l’éducation physique et sportive n’est pas le premier objectif de l’enseignement en France. Mais on fera remarquer également que dans les matières essentielles comme la maîtrise de la langue- ou les mathématiques- la France figure aussi en bas du tableau international.

Bien sûr il n’y a pas lieu de bouder son plaisir des récompenses reçues aux JO et surtout de cette joie collective qui remplace provisoirement l’humeur particulièrement déprimée concernant notre situation économique, financière et politique. Macron ne s’y est pas trompé alors qu’il est complètement englué dans l’immobilisme au plan politique ,il multiplie visites et embrassades sur les différents plateaux sportifs- surtout très télévisés- pour récupérer un peu de sa popularité perdue. En vain, car cette instrumentalisation des JO et sa récupération n’empêcheront pas de constater à la rentrée que le roi est nu et pathétique en même temps.

 

Bilan JO: La France valeureuse en sport collectif mais nulle en athlétisme

Bilan JO: La France valeureuse en sport collectif mais nulle en athlétisme

Peut-être que pour compenser une situation économique et politique catastrophique, les Français s’enivrent de la joie des JO et des médailles obtenues par le pays. Indiscutablement la France a mieux fait que d’ordinaire à un détail près elle remporte surtout ses trophées dans les sports collectifs ou les disciplines techniques voire marginales. Par contre, c’est le grand vide en athlétisme. Comment se gargariser des victoires françaises aux JO avec une seule médaille dans l’épreuve reine que constitue l’athlétisme ?

Pour ne pas gâter cette atmosphère d’unité exceptionnelle, les experts et autres commentateurs se font très rares pour commenter cette absence totale ou presque de la France en athlétisme.

Le tableau des médailles de la France offre un visage très positif mais surtout grâce à de nombreuses disciplines ajoutées sans cesse et qui permettent  à la France de briller quand même un peu.

Le bilan en athlétisme caractérise un pays qui n’a jamais été très sportif et qui a caché sa faiblesse derrière quelques athlètes exceptionnels mais beaucoup trop rares. En cause évidemment une politique sportive inexistante ou presque dans le système scolaire où la plupart des autres nations recrutent  leurs futurs champions. On objectera peut-être que l’éducation physique et sportive n’est pas le premier objectif de l’enseignement en France. Mais on fera remarquer également que dans les matières essentielles comme la maîtrise de la langue- ou les mathématiques- la France figure aussi en bas du tableau international.

Bien sûr il n’y a pas lieu de bouder son plaisir des récompenses reçues aux JO et surtout de cette joie collective qui remplace provisoirement l’humeur particulièrement déprimée concernant notre situation économique, financière et politique. Macron ne s’y est pas trompé alors qu’il est complètement englué dans l’immobilisme au plan politique ,il multiplie visites et embrassades sur les différents plateaux sportifs- surtout très télévisés- pour récupérer un peu de sa popularité perdue. En vain, car cette instrumentalisation des JO et sa récupération n’empêcheront pas de constater à la rentrée que le roi est nu et pathétique en même temps.

 

1000 milliards de dettes publiques supplémentaires : le bilan financier de Macron

 

1000 milliards de dettes publiques supplémentaires : le bilan financier de Macron

Compte tenu du niveau de l’endettement et surtout de la dérive des déficits, la France doit faire l’objet d’une procédure de sanction budgétaire de la part de Bruxelles.

 

En effet sur la tendance, la France ne pourra pas tenir ses engagements de ramener le déficit à un maximum de 3 % du PIB. Depuis 2017, Macron aura donc créé 1000 milliards de dettes supplémentaires et le montant total atteint désormais 3157 milliards. Un chiffre astronomique que ne comprennent  pas la majorité des Français peu formés sur le plan économique et même sur le plan mathématique.

Pourtant , la France pour compenser son insuffisance de recettes va emprunter, emprunter encore davantage et la Cour des Comptes indique que la charge de la dette sera le premier budget en 2027. Le coût sera forcément répercuté sur le pouvoir d’achat et la compétitivité des entreprises. Pour les ménages cela se traduira par exemple par une augmentation du prix de la baguette ou de l’essence. Bref par une forme d’inflation sournoise qui diminue le pouvoir d’achat et la performance  des entreprises.

 

Bilan deuxième tour Législatives : Macron paralysé et la France aussi

Deuxième tour Législatives : Macron paralysé et la France aussi

Comme c’était prévisible, il ne se dégagera aucune majorité absolue du second tour des élections législatives. La surprise c’est que le RN ne sera pas la première force politique. Côté gauche, le second tour conforte une  remontée inattendue et  le NFP devient le premier parti. À noter la perte d’influence des « insoumis » qui deviennent minoritaires au sein du NFP. Fort logiquement, la majorité de Macron perd une grande partie de ses députés  mais résiste. 

Bref au total une France très divisée et difficilement gouvernable. À tel point qu’il est vraisemblable que Macron sera paralysé dès ce soir ( et pour peut-être pour un bon moment) pour envisager un nouveau gouvernement. Attal pourrait être prolongé pour une durée indéterminée couvrant notamment la période des JO. Au-delà Macron n’aura plus la main comme précédemment d’autant que le divorce est bien entamé avec ses propres députés et autres ministres voire le premier ministre lui-même.

Politiquement , cela signifie que toute grande réforme structurelle sera vraisemblablement impossible et qu’on devra se satisfaire d’orientations ponctuelles et partielles  de la part d’un  nouveau gouvernement en instabilité constante faute de majorité à l’assemblée. Et comme d’habitude,  il n’y aura d’autres solutions que de solliciter l’article 49–trois pour faire passer les orientations budgétaires. Ce relatif immobilisme incontournable sera forcément source d’affaiblissement pour le pays faute de vision claire sur l’avenir politique mais aussi économique Macron souhaitait une clarification, il récolte le brouillard complet et accessoirement se trouve lui-même très affaibli tant au plan national qu’international. Et la France aussi !

Deux ans de guerre en Ukraine : Bilan et perspectives

Deux ans de guerre en Ukraine : Bilan et perspectives

Il convient  de se réjouir qu’il reste 62 % de Français à penser qu’il faille continuer à armer l’Ukraine, selon l’étude menée par le Conseil européen pour les relations internationales - European Council on Foreign Relations (ECFR). Néanmoins, ce soutien manifeste ne saurait masquer, que, selon la Fondation allemande Bertelsmann, seuls 10 % des Européens croient encore possible une victoire de l’Ukraine. Les Ukrainiens, eux, restent nettement plus déterminés. Ils sont sûrs à 60 %, de leur victoire, et 73 % à soutenir la guerre contre l’agression russe : c’est là d’ailleurs l’essentiel. dans le JDD par  Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe*.(Extrait)  

Il aura fallu l’évocation par Emmanuel Macron du « régime du Kremlin » ainsi que sa désignation comme « acteur méthodique de la déstabilisation du monde » pour rassurer quelque peu Volodymyr Zelensky, venu à Paris, pour obtenir les garanties de sécurités décennales promises par la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne, à défaut des avions de chasse et d’attaques au sol, Mirage 2000, que Paris rechigne toujours à livrer.

Les Ukrainiens continuent de solliciter davantage d’armes plus sophistiquées, et en plus grande quantité, auprès des forces armées des pays européens et otaniens, et ce afin de tenir un front long de près de 1 000 km, juché d’infranchissables champs de mines, sur plusieurs dizaines de km. Au-delà des missiles de plus longue portée réclamés, avec insistance, auprès de Washington (ATACMS) et Berlin (Taurus), la solidarité diplomatique que nous, Européens, devons – en adhésion et cohésion – au peuple ukrainien reste déterminante. En d’autres mots, l’UE (avec une somme cumulée de 85 milliards + 50 milliards promis en 2024-2025) aura nettement plus « aidé » l’Ukraine que les États-Unis (72 milliards d’euros + 61 milliards promis en 2024-2025) entre le 24 janvier 2022 et le 31 octobre 2023.

 

Le hiatus est néanmoins plus marqué et inversé en matière d’aide militaire, alors que les États-Unis ont équipé, entraîné et aidé les forces armées ukrainiennes, en 2023, à hauteur de 44 milliards d’euros, contre les modestes 5,6 milliards de la Facilité européenne pour la Paix (FeP) et les quelque 3,4 milliards d’euros fournis par la France (sans compter, cependant les 3 milliards d’euros promis, lors de la visite, à Paris, du président ukrainien).

L’on estime, ainsi, qu’en cas d’attrition de l’aide bilatérale américaine vis-à-vis de l’Ukraine, l’UE devrait doubler son aide militaire en direction de Kyiv, et ce, dès les premiers mois de 2025, dans les deux cas de figure : que Joe Biden effectue un second mandat consécutif ou que Donald Trump ne réoccupe le Bureau ovale.

Par ailleurs, sur un plan plus diplomatique, l’Ukraine reste résolument déterminée à entrer dans la famille européenne, tel que l’ouverture – lors du dernier Conseil européen, de décembre dernier – des négociations en vue de l’adhésion de Kyiv à l’UE, lui en trace, désormais, la perspective, à l’horizon de la prochaine décennie…

La terrible guerre qui se déroule en Ukraine aura réussi, malgré tout, cahin-caha, à ressouder les Européens entre eux, malgré les querelles picrocholines qui accompagnent les doléances et caprices de l’agenda hongrois. La pusillanimité collective qui caractérisait l’enjeu des convergences en matière de défense européenne, ne devrait ainsi plus être de mise.

Les combats en Ukraine, mitoyens du front oriental de l’OTAN, sur 3 000 km, de la Finlande à la Roumanie, auront aussi eu l’insigne mérite de réveiller l’Alliance Atlantique de sécurité collective, liant désormais 31 (avec la Finlande) et bientôt 32 pays (une fois que « l’oukase » du Parlement hongrois sera levé, en ce qui concerne la Suède), de sa torpeur stratégique, ou de sa « mort cérébrale », comme l’avait caractérisé, à bon escient, Emmanuel Macron, en novembre 2019.

Nous sommes désormais à moins de trois mois, d’un scrutin européen, les 6-9 juin prochains, qui sera déterminant pour « jauger » de la volonté consensuelle et de la réelle détermination des Européens à soutenir l’Ukraine face à la Russie.

Il en va de même avec son corollaire présidentiel américain, le 5 novembre prochain, avec toutes les incertitudes qui accompagneraient un retour à la Maison-Blanche d’un Donald Trump, prompt et insistant à dire vouloir « lâcher » les Européens face aux velléités belliqueuses de Moscou.

Tous ces éléments conjoncturels demeurent déterminants, pour ancrer durablement et prosaïquement « l’autonomie stratégique » structurelle du continent européen, telle que la « Boussole stratégique » (Strategic Compass), adaptée, à Bruxelles, en mars 2022, nous en donne les moyens, ou en tout cas l’ambition : c’est déjà un premier pas, qui aura mis plusieurs décennies à faire consensus.

 

Ainsi, en testant notre résilience économique et énergétique, avec son corollaire de difficiles conséquences d’adaptations sociales et remises en cause de nos repères sociétaux – le maître du Kremlin, ne s’attendait, très certainement pas à ce que nous résistions, nous aussi, mieux que prévu.

Notre détermination à approfondir le soutien français, européen, international, qui va de pair avec la mise en exergue de nos « forces morales », ainsi que notre prise de conscience assumée et mise en accusation amplifiée quant à la vraie nature du « régime du Kremlin », nous obligent, nous aussi, à entrer enfin en « économie de guerre ».

Il aura fallu dix ans, depuis le Sommet de l’Alliance atlantique, à Newport, en 2014, pour que la France, avec la perspective des 413 milliards d’euros sanctuarisés par la Loi de Programmation Militaire (LPM 2024-2030) rejoigne le « club des 11 pays » (Pologne, USA, Grèce, Estonie, Lituanie, Finlande, Roumanie, Hongrie, Lettonie, GB, Slovaquie) consacrant 2 % de leur PIB à la défense.

Il y a pourtant urgence, alors que le budget militaire de la Russie est en nette hausse (+68 %), atteignant, désormais, 106 milliards d’euros, dont 30 % de dépenses fédérales et 6 % du PIB du pays. Il convient, désormais, que l’Europe (UE et 27 États européens) qui consacre, toute de même, plus de 363 milliards d’euros à sa défense, entre, elle aussi en « économie de guerre », à l’instar de la mise en place du fonds défense de 100 milliards d’euros pour « doper » la Base Industrielle et Technologique de Défense européenne (BITDe). Il en va de même, avec l’objectif de produire plus d’un million (voire 1,4 million) d’obus annuellement. Quand on comprend qu’au plus fort des combats (deuxième semestre 2022) la Russie tirait 50 000 obus par jour, contre 5 000 à 10 000 obus pour l’Ukraine, il nous faut, nous aussi en tirer, urgemment, les leçons !

La réduction de moitié des délais de livraison des canons Caesar (de 30 à 15 mois), des radars GM-200 (de 24 à 6 mois), des missiles Sol-Air Mistral (de 24 à 15 mois) ou l’augmentation par trois de la fabrication des obus de 155 mm (de 1000 à 3 000) ne sont que des pas balbutiants. Les Ukrainiens auront besoin, à titre d’exemple, au plus vite des 78 Caesar promis, pour 2024, en plus des 30 déjà livrés…

La désignation – enfin – dans la prochaine mandature de la Commission européenne, d’un commissaire dédié à la Défense, aura mis 25 ans à se réaliser, alors que le Traité de Nice, instituait la Politique européenne de sécurité commune (PSDC) en 1999 !

Il en va de notre sécurité, mais aussi et surtout de celle de l’Ukraine, à, l’instar de notre promesse de garantir pour les dix prochaines années, la sécurité de Kyiv, comme a tenu à le rappeler, avec justesse, il y a quelques jours, le président de la République, Emmanuel Macron, à, l’occasion de la visite de son homologue ukrainien, dans la foulée de la 60e édition de la Conférence sur la sécurité de Munich.

L’année 2024 sera dure et particulièrement compliquée, de l’aveu même du président ukrainien Volodymyr Zelensky, venu le rappeler à Paris en début de semaine.

Nous devons, dès lors, nous attendre à de nouvelles frappes aveugles russes, tuant femmes et enfants. Nous devrons encore compter et recompter le trop lourd bilan macabre des victimes civiles que ces dernières accompagnent.

L’Europe, désormais pleinement consciente de la nécessité de se protéger, à l’avenir seule, face à une Russie de plus en plus agressive à son égard, n’a plus le temps de se perdre en périlleuses circonvolutions quant à sa sécurité.

Secrétaire national chargé des questions de défense Les Centristes. Enseignant en géopolitique au sein de l’Université Catholique de Lille, l’Institut Supérieur de Gestion (ISG) et l’EDC Paris Business School.

 

Guerre en

Lecture : le bilan catastrophique de l’école

Lecture : le bilan catastrophique de l’école

Bilan école:

Ecole-  Une catastrophe en lecture

Un rapport parlementaire souligne à nouveau la nouvelle catastrophe qui caractérise les jeunes élèves à l’école 20 % des 16 à 24 ans ne sont pas capables d’une lecture efficace.

Au-delà de ces traditionnelles contestations de principe, la difficulté des enseignants vient de leur formation. Selon un rapport de l’inspection générale rendu en septembre 2022, seuls 34 % des professeurs des écoles français pensent être prêts à enseigner à l’issue de leur formation, contre 65 % et 85 % dans les autres pays. Dans cette formation, la lecture n’a pas la place qu’elle devrait avoir, martèlent les rapporteurs, avant de lister «l’éducation à la sécurité routière, à la santé et à la sécurité, au développement durable, à la vie affective et sexuelle, etc…», qui ont pris beaucoup de place à l’école primaire.

Seulement 55 % de la formation consacrée aux savoirs fondamentaux

À l’arrivée, seule 55 % de la formation des enseignants est consacrée aux savoirs fondamentaux, parmi lesquels la lecture est « noyée » dans la formation plus large à l’enseignement du français. « En l’absence de formation, certains enseignants adoptent des pédagogies à départ global totalement inacceptables au regard des connaissances scientifiques actuelles», soulignait le Conseil scientifique de l’Éducation nationale dans une note d’alerte publiée en octobre 2022.

Pour les rapporteurs, il est aussi urgent de renforcer l’accompagnement des élèves en difficulté, à commencer par les «dys», en faisant appel à des enseignants retraités de la réserve citoyenne de l’Éducation nationale, qui existe depuis 2015 au sein de chaque académie. Car, selon l’enquête internationale Pirls 2021, seuls 16 % des enseignants français mettent en place des mesures de différenciation pédagogique, contre 36 % dans les autres pays. Enfin, alors que Gabriel Attal a prôné le retour du redoublement, les rapporteurs appellent de leurs vœux la mise en place de cette mesure à la fin du CP. Chaque année, si 98 % des élèves passent en CE1, 15 % ne maîtrisent pas la compréhension des textes à l’oral et 8 % ne lisent pas correctement des nombres entiers.

 

Bilan école: Une catastrophe dès la lecture

Bilan école:

Ecole-  Une catastrophe en lecture

Un rapport parlementaire souligne à nouveau la nouvelle catastrophe qui caractérise les jeunes élèves à l’école 20 % des 16 à 24 ans ne sont pas capables d’une lecture efficace.

Au-delà de ces traditionnelles contestations de principe, la difficulté des enseignants vient de leur formation. Selon un rapport de l’inspection générale rendu en septembre 2022, seuls 34 % des professeurs des écoles français pensent être prêts à enseigner à l’issue de leur formation, contre 65 % et 85 % dans les autres pays. Dans cette formation, la lecture n’a pas la place qu’elle devrait avoir, martèlent les rapporteurs, avant de lister «l’éducation à la sécurité routière, à la santé et à la sécurité, au développement durable, à la vie affective et sexuelle, etc…», qui ont pris beaucoup de place à l’école primaire.

Seulement 55 % de la formation consacrée aux savoirs fondamentaux

À l’arrivée, seule 55 % de la formation des enseignants est consacrée aux savoirs fondamentaux, parmi lesquels la lecture est « noyée » dans la formation plus large à l’enseignement du français. « En l’absence de formation, certains enseignants adoptent des pédagogies à départ global totalement inacceptables au regard des connaissances scientifiques actuelles», soulignait le Conseil scientifique de l’Éducation nationale dans une note d’alerte publiée en octobre 2022.

Pour les rapporteurs, il est aussi urgent de renforcer l’accompagnement des élèves en difficulté, à commencer par les «dys», en faisant appel à des enseignants retraités de la réserve citoyenne de l’Éducation nationale, qui existe depuis 2015 au sein de chaque académie. Car, selon l’enquête internationale Pirls 2021, seuls 16 % des enseignants français mettent en place des mesures de différenciation pédagogique, contre 36 % dans les autres pays. Enfin, alors que Gabriel Attal a prôné le retour du redoublement, les rapporteurs appellent de leurs vœux la mise en place de cette mesure à la fin du CP. Chaque année, si 98 % des élèves passent en CE1, 15 % ne maîtrisent pas la compréhension des textes à l’oral et 8 % ne lisent pas correctement des nombres entiers.

 

Insécurité et violences : bilan désastreux et qui se dégrade encore

Insécurité et violences : bilan désastreux et qui se dégrade encore

Face à l’insécurité qui ne fait que progresser, le pouvoir ne pose que des discours de compassion et de promesses. La dernière visant à créer plus de 200 pseudo gendarmerie « dans des camions ». Alors qu’il suffirait de renforcer les effectifs des gendarmeries existantes dont beaucoup ne sont ouvertes que de l’ordre de deux jours par semaine. D’une façon plus globale, il faut évidemment renforcer les effectifs de police et surtout mettre en œuvre une politique judiciaire efficace. Or nombre de délits ne sont examinés que des mois après et le jugement finit en eau de boudin. Exemple quelques années seulement d’emprisonnement pour une attaque physique contre un agent exerçant une mission de service public. Ne parlons pas du trafic de drogue et de la petite délinquance en général.

Les réactions politiques est toujours la même un discours de compassion avec éventuellement un déplacement sur place qui sert à rien et des promesses de fermeté jamais suivie d’effet . Qu’attend-on pour renvoyer chez eux les centaines d’étrangers condamnés par la justice à quitter le territoire. Qu’attend-on pour renvoyés chez eux les étrangers fichés S, qu’attend-on pour prendre une loi protégeant les personnes chargées d’une mission de service public fonctionnaire ou non. Les chiffres de la sécurité son catastrophiques en 2022 et il devrait aussi être très mauvais en 2023 en raison notamment de la révolte des quartiers.

Selon des chiffres du ministère de l’Intérieur, de nombreux faits de violence, escroqueries et cambriolages ont augmenté l’an dernier.

Selon des chiffres du ministère de l’Intérieur, la quasi-totalité des crimes et délits ont augmenté en 2022.

Des chiffres édifiants. La quasi-totalité des crimes et délits ont augmenté en 2022, notamment les violences intrafamiliales (+ 17 %) et sexuelles (+ 11 %), selon un bilan du service statistique du ministère de l’Intérieur (SSMSI) publié mardi 31 janvier.

Les coups et blessures volontaires hors du cadre familial (+ 14 %) et les escroqueries (+ 8 %) augmentent également nettement. Tout comme les cambriolages de logements (+ 11 %) ou les vols de véhicules (+ 9 %), qui avaient fortement baissé pendant la crise sanitaire.

Les augmentations du nombre d’homicides (948, soit 69 victimes de plus qu’en 2021, selon des données encore provisoires), des coups et blessures volontaires, des violences sexuelles et escroqueries « poursuivent celles observées avant la crise sanitaire », note le SSMSI.

Quant aux vols sans violence, cambriolages, vols de véhicules ou d’accessoires de véhicules, ils « s’accroissent nettement en 2022 » après avoir « fortement reculé pendant la crise sanitaire », ajoute le SSMSI.

Ces infractions restent « en dessous de leur niveau d’avant-crise, à l’exception des vols d’accessoires sur véhicules », précise encore le SSMSI. Parmi tous les crimes et délits comptabilisés, seuls les vols violents sont en baisse (- 4 %), poursuivant une « diminution régulière entamée en 2013 ».

Insécurité : bilan désastreux et qui se dégrade encore

Insécurité : bilan désastreux et qui se dégrade encore

Face à l’insécurité qui ne fait que progresser, le pouvoir ne pose que des discours de compassion et de promesses. La dernière visant à créer plus de 200 pseudo gendarmerie « dans des camions ». Alors qu’il suffirait de renforcer les effectifs des gendarmeries existantes dont beaucoup ne sont ouvertes que de l’ordre de deux jours par semaine. D’une façon plus globale, il faut évidemment renforcer les effectifs de police et surtout mettre en œuvre une politique judiciaire efficace. Or nombre de délits ne sont examinés que des mois après et le jugement finit en eau de boudin. Exemple quelques années seulement d’emprisonnement pour une attaque physique contre un agent exerçant une mission de service public. Ne parlons pas du trafic de drogue et de la petite délinquance en général.

Les réactions politiques est toujours la même un discours de compassion avec éventuellement un déplacement sur place qui sert à rien et des promesses de fermeté jamais suivie d’effet . Qu’attend-on pour renvoyer chez eux les centaines d’étrangers condamnés par la justice à quitter le territoire. Qu’attend-on pour renvoyés chez eux les étrangers fichés S, qu’attend-on pour prendre une loi protégeant les personnes chargées d’une mission de service public fonctionnaire ou non. Les chiffres de la sécurité son catastrophiques en 2022 et il devrait aussi être très mauvais en 2023 en raison notamment de la révolte des quartiers.

Selon des chiffres du ministère de l’Intérieur, de nombreux faits de violence, escroqueries et cambriolages ont augmenté l’an dernier.

Selon des chiffres du ministère de l’Intérieur, la quasi-totalité des crimes et délits ont augmenté en 2022.

Des chiffres édifiants. La quasi-totalité des crimes et délits ont augmenté en 2022, notamment les violences intrafamiliales (+ 17 %) et sexuelles (+ 11 %), selon un bilan du service statistique du ministère de l’Intérieur (SSMSI) publié mardi 31 janvier.

Les coups et blessures volontaires hors du cadre familial (+ 14 %) et les escroqueries (+ 8 %) augmentent également nettement. Tout comme les cambriolages de logements (+ 11 %) ou les vols de véhicules (+ 9 %), qui avaient fortement baissé pendant la crise sanitaire.

Les augmentations du nombre d’homicides (948, soit 69 victimes de plus qu’en 2021, selon des données encore provisoires), des coups et blessures volontaires, des violences sexuelles et escroqueries « poursuivent celles observées avant la crise sanitaire », note le SSMSI.

Quant aux vols sans violence, cambriolages, vols de véhicules ou d’accessoires de véhicules, ils « s’accroissent nettement en 2022 » après avoir « fortement reculé pendant la crise sanitaire », ajoute le SSMSI.

Ces infractions restent « en dessous de leur niveau d’avant-crise, à l’exception des vols d’accessoires sur véhicules », précise encore le SSMSI. Parmi tous les crimes et délits comptabilisés, seuls les vols violents sont en baisse (- 4 %), poursuivant une « diminution régulière entamée en 2013 ».

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