Participations dans les entreprises publiques : Ayrault vend les bijoux de famille pour boucher les trous
« Nous envisageons que dans un certain nombre d’entreprises publiques où le taux de participation de l’Etat (dans leur capital) est très important, nous puissions dégager une partie pour financer de l’investissement. Pas pour boucher les trous du budget », a déclaré le Premier ministre. L’Etat a déjà cédé des parts dans l’équipementier aéronautique Safran et dans le groupe d’aéronautique et de défense EADS au cours des dernières semaines. Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a également évoqué en avril la possibilité de céder des parts dans GDF-Suez et dans EDF. Le 3 avril, le ministère de l’Economie a annoncé avoir vendu 3,12% du capital de Safran, soit 13 millions d’actions, à des investisseurs institutionnels via une procédure accélérée. L’opération lui a rapporté 448,5 millions d’euros et l’Etat détient encore 27,08% du capital. Le 17 avril, EADS a annoncé avoir conclu un accord avec l’Etat pour lui racheter hors marché 1,56% de son propre capital, pour 482,7 millions d’euros. Paris s’est engagé à céder au total près de 3% du capital qu’il détenait pour ramener sa participation à 12%, en vertu d’un accord signé en décembre entre les principaux actionnaires.