Archive pour le Tag 'Biden'

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Biden s’attaque aux cryptomonnaies

Biden s’attaque aux cryptomonnaies

L’administration Biden a annoncé jeudi vouloir neutraliser l’angle mort fiscal que représentent les cryptomonnaies et propose, dans le cadre de sa réforme fiscale, de les inclure dans les déclarations de revenus. Les entreprises qui reçoivent des sommes en cryptomonnaie devraient ainsi être tenues de les déclarer au-delà de 10.000 dollars, souligne jeudi le département du Trésor, dans un document qui détaille des mesures visant à réduire l’évasion fiscale.

Biden impose un cessez-le-feu à Israël

Biden impose un cessez-le-feu à Israël

 

La résolution que prévoyait la France à l’ONU sur le conflit entre Israël et les palestiniens a sans doute réveillé Biden. En effet ce dernier s’est opposé à ce que d’autres pays que les États-Unis tentent de gérer la situation particulièrement dangereuse. En clair Biden a imposé un cessez-le-feu à Israël. Un cessez-le-feu ensuite accepté par les belligérants.

«L’audace de Joe Biden»

«L’audace de Joe Biden»

« Le regard attentif que les progressistes du monde entier portent sur Joe Biden montre que l’enjeu dépasse de loin la symbolique des 100 jours », analyse Matt Browne dans le Wall Street Journal. 

 

Les 100 premiers jours d’un Président nouvellement élu revêtent une dimension symbolique importante et leur évaluation est déterminante pour le succès d’un mandat. Joe Biden ne déroge pas à la règle, mais le regard attentif que les progressistes du monde entier portent sur lui montre que l’enjeu dépasse de loin la symbolique des 100 jours. Les progressistes évaluent en effet non seulement ses premiers succès, mais font également un premier bilan de son positionnement, manifestement en rupture avec le paradigme hérité de la « troisième voie » qu’avaient suivie ses prédécesseurs.

Capital politique. En premier lieu, il faut avoir à l’esprit qu’en matière de stratégie politique comme de l’utilisation de son « capital politique », Joe Biden a fait le choix d’un changement radical. Je me souviens, au début des années 2000, d’une conversation animée en marge d’un sommet sur la gouvernance progressiste. Les conseillers de Tony Blair essayaient de persuader ceux de Gerhard Schrœder de faire avancer les réformes jugées indispensables sur le marché du travail en Allemagne. L’idée clef était de savoir s’il fallait intervenir dès que possible, au début d’un mandat, afin de « faire les choses difficiles pendant que vous en avez le capital politique » et dans l’espoir d’en recueillir les bénéfices politiques par la suite. La suite, nous la connaissons, Schrœder a fait le choix d’attendre, et beaucoup affirment qu’au final c’est Angela Merkel qui en a récolté les bénéfices politiques attendus.

C’est pour cette raison que Joe Biden n’a pas perdu de temps pour mettre en œuvre son programme. Et finalement, le risque d’un impact négatif sur son capital politique ne s’est à ce stade pas concrétisé. Lorsqu’il a prêté serment, chacun avait conscience que la capacité de Biden à distribuer rapidement des vaccins et à faire passer une large réforme budgétaire pour endiguer le ralentissement économique semblait plus que faible. Et pourtant, les difficultés se sont avérées bien moins importantes que prévu.

En faisant preuve d’une si grande célérité, Biden n’a en réalité aucunement érodé son capital politique. Au contraire, il a clairement fait le choix d’investir dans un programme certes risqué, mais qui a produit des dividendes politiques immédiatement – et c’est déjà un fait notable

Les décisions politiques de Biden ont été très largement soutenues par le grand public – mieux encore, le rejet et le doute sur la vaccination a diminué – et même, fait notable, au sein du Parti républicain. De plus, le grand public est venu fortement soutenir son intention de financer les investissements d’avenir dans les infrastructures de transport, les énergies renouvelables, l’éducation et la garde d’enfants, financés par la taxation des entreprises les plus riches et rentables.

En agissant ainsi, avec une telle audace (l’audace, dans le titre, fait référence à Obama et son ouvrage The audacity of Hope) et en faisant preuve d’une si grande célérité, Biden n’a en réalité aucunement érodé son capital politique. Au contraire, il a clairement fait le choix d’investir dans un programme certes risqué, mais qui a produit des dividendes politiques immédiatement – et c’est déjà un fait notable.

En second lieu, le programme de relance de Biden repose sur une philosophie économique fondamentalement différente de celle qui sous-tendait la « troisième voie ». Sa décision, par exemple, de fournir un soutien inconditionnel à ceux qui en ont besoin ou de promouvoir l’idée d’une aide universelle à la garde des enfants contraste fortement avec l’approche des années 1990 et 2000, où les prestations d’aide sociale étaient toujours liées à des incitations conditionnées à un retour à l’activité.

De plus, alors que la politique de la « troisième voie » cherchait à encourager les entreprises avec des réductions d’impôts destinées à soutenir la croissance pour faire croître « la part du gâteau » de chacun dans les fruits de la croissance, le plan dédié aux familles annoncé par Biden réalise l’exact contraire. Son plan sera exclusivement financé par les impôts des sociétés les plus riches et rentables de son pays. Or, la vision de l’économie ici à l’œuvre est très différente : il ne s’agit plus de parts de croissance à redistribuer, mais cela repose sur la conviction qu’une partie fondamentale de l’économie – la santé, l’éducation et le bien-être des travailleurs – est au cœur de la croissance économique et doit faire l’objet d’un investissement massif, quoiqu’il en coûte par ailleurs.

Enfin, Biden a adopté une position beaucoup plus critique et agressive que ses prédécesseurs Obama ou Clinton à l’égard de la mondialisation. Les tenants de la troisième voie pensaient généralement qu’il n’y avait pas grand-chose à faire pour limiter certains des effets les plus négatifs de la mondialisation. Même Gordon Brown a pu comparer la finance mondiale aux mouvements des oiseaux migrateurs, affirmant que le capital international fuirait toujours les environnements hostiles au profit des climats plus tempérés.

Biden marque un changement significatif par rapport à la politique progressiste de ses prédécesseurs et se rapproche davantage de la politique d’après-guerre menée par Franklin Delano Roosevelt

C’est tout le contraire de l’initiative de Joe Biden et de sa secrétaire au Trésor, Janet Yellen. Ils ont déjà proposé un taux de base global pour l’impôt sur les sociétés et la suppression des paradis fiscaux qui ont jusqu’à présent permis aux entreprises multinationales d’optimiser largement les montants de leurs redevances à travers le monde. Enfin, au cours de ses 100 premiers jours, Biden a également clairement affiché sa volonté de reprendre l’initiative sur le climat, en organisant un sommet des leaders mondiaux pour la Journée de la Terre.

Et, pour l’avenir, le président semble avoir l’intention de compléter cet internationalisme économique et climatique par une défense encore plus forte des valeurs démocratiques dans le monde. Or, si la pandémie peut l’empêcher d’organiser un sommet pour la démocratie au cours de sa première année de mandat, il apparaît évident que sa volonté d’affronter les ennemis de la démocratie, à l’intérieur de ses frontières comme à l’extérieur, est bien plus grande que ses prédécesseurs.

Ainsi, la volonté de Joe Biden de faire preuve d’audace pour rebâtir une meilleure politique, plus juste, plus verte, s’incarne dans cette nouvelle vision économique, tout comme dans cette volonté de s’attacher à une compréhension plus profonde de l’impact du contexte mondial sur la politique intérieure de son pays. En ce sens, il marque un changement significatif par rapport à la politique progressiste de ses prédécesseurs et se rapproche davantage de la politique d’après-guerre menée par Franklin Delano Roosevelt. La question de savoir si ce choix inspirera les progressistes au-delà de ses frontières reste entière.

Toutefois, dans les faits, il faut simplement constater que le capital politique de Biden ne s’est pas érodé jusqu’à présent. Bien au contraire, il n’a fait que croître. Mais les défis les plus difficiles restent à relever. Et bien que ses initiatives politiques aient été populaires jusqu’à maintenant, il n’en reste pas moins que beaucoup de ceux qui ont voté pour le président Biden s’attendaient à ce qu’il soit beaucoup plus prudent et mesuré qu’il ne l’a été jusque-là. Il est encore bien trop tôt pour dire si c’était un choix gagnant.

Il est certain, en revanche, que Joe Biden a sans aucun doute fait un choix de départ très audacieux.

Matt Browne est fondateur de Global Progress et Senior Fellow au Center for American Progress, à Washington DC

Pour une gouvernance mondiale avec Biden

Pour une gouvernance mondiale avec Biden 

L’ancien ambassadeur Michel Duclos propose, dans une tribune au « Monde », que les deux pays, France et Etats-Unis,  portent l’idée d’une commission internationale d’experts pour définir un nouveau « consensus » économique.

 

Tribune.

Lors de la dernière édition du Forum de Paris pour la paix, en novembre 2020, le président Macron a proposé le lancement d’un débat international sur l’organisation du monde après le Covid-19. Il a parlé à ce sujet de l’opportunité de définir un nouveau consensus international – « le consensus de Paris ou de n’importe où » –, par référence au « consensus de Washington » qui avait prévalu dans les années 1990 dans le contexte du sauvetage des économies d’un certain nombre de pays, plombés par leur endettement massif – l’Argentine notamment.

Nous étions alors à l’époque Reagan et Thatcher. Le « consensus de Washington » édictait un ensemble de mesures inspirées par le néolibéralisme : privatisations, équilibre budgétaire, déréglementation à tout-va, etc. M. Macron n’a pas tort de faire valoir que la gestion de l’économie mondiale doit maintenant répondre à de tout autres principes. Il en cite deux en particulier : la lutte contre le changement climatique, la réduction des inégalités. Ces deux facteurs structurants de la phase actuelle de la mondialisation ne peuvent plus être considérés comme des « externalités », ils doivent être au contraire au cœur d’une gouvernance globale refondée à la lumière de l’ordalie du coronavirus.

Cinq ou six mois plus tard, il faut constater que le débat souhaité par le président français n’a pas décollé. On peut trouver à cela au moins deux raisons. D’abord, il est difficile de se projeter dans « le monde d’après » alors que la pandémie continue de répandre la mort et la désolation dans des continents entiers. Ensuite, une nouvelle administration s’est installée à Washington. A sa tête, un président pas du tout « endormi » mais au contraire dynamique, poussant un programme de type rooseveltien, et attirant à lui la lumière.

 

S’agissant de la gouvernance mondiale, il convient de s’arrêter sur une sorte de paradoxe : l’administration Biden rejoint un agenda qui a été ces dernières années celui des Européens, et de la France en particulier ; elle réintègre l’accord de Paris et l’Organisation mondiale de la santé ; elle prend sa part dans des initiatives telles que l’Accélérateur ACT mis en place en avril 2020 pour partager avec tous les pays les outils de lutte contre le Covid ; elle avance sur la taxation des sociétés.

Sondage États-Unis : Les Américains majoritairement satisfaits de Biden

 

Sondage États-Unis : Les Américains majoritairement satisfaits de Biden

Deux sondages donnent respectivement 58 % et 52 % d’approbation pour l’action du président américain depuis son arrivée à la Maison Blanche. Les deux tiers du pays approuvant notamment sa gestion de la pandémie.

Environnement-climat –sommet Biden : des promesses !

Environnement-climat –sommet Biden : des promesses !

 

Au plan mondial peu de pays ont fait l’impasse sur le sommet mondial organisé par Biden. La Chine la Russie et bien d’autres pays étaient présents pour affirmer leur volonté de réduire l’impact de la vie économique et sociale sur l’environnement et en particulier vis-à-vis du climat. D’une certaine manière il y a même une sorte de concours des promesses avec ceux qui réduiraient le plus leur impact carbone dans les 10 à 50 ans. Un délai suffisamment large pour permettre des évolutions significatives…. ou pour oublier à cette échéance des promesses un peu illusoires.

 

Les pays ont égrené leurs propres engagements, après que Joe Biden a ouvert le bal en annonçant la réduction d’entre 50 et 52% des émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis d’ici à 2030, par rapport à 2005. Le président chinois, Xi Jinping, dont la venue était incertaine il y a encore quelques jours, a, de son côté, réaffirmé l’objectif d’une neutralité carbone de la Chine d’ici à 2060. En dépit de très vives tensions entre les deux grandes puissances rivales sur nombre d’autres dossiers, l’homme d’Etat s’est déclaré « déterminé à travailler avec la communauté internationale, et en particulier les Etats-Unis » sur ce front.

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Évidemment Macro n’a pas voulu être en reste rappelant l’action de la France qui n’est pourtant pas un modèle pour tenir ses propres engagements. Et particularité de l’ancien banquier, la France a remis en cause le fonctionnement actuel du système financier et de son rapport à l’environnement. Là aussi sans doute davantage de promesses que de perspectives de transformation. Et cette transition passera par la « transformation en profondeur de notre système financier », a affirmé Emmanuel Macron, se félicitant que le sommet qu’il a lui-même lancé, le One Planet Summit, ait « permis de réunir des fonds souverains, des asset managers, des private equity, pour tous s’engager derrière cette méthodologie commune » de mesures des investissements favorables au climat. Alors que la France fait partie des nombreux pays en retard sur leurs engagements pour atteindre les 1,5°C, le pays « prendra toutes ses responsabilités dans les prochains mois pour aller plus loin sur le sujet de cette finance au service du climat », a promis le président français.

Climat –sommet Biden : des promesses !

Climat –sommet Biden : des promesses !

 

Au plan mondial peu de pays ont fait l’impasse sur le sommet mondial organisé par Biden. La Chine la Russie et bien d’autres pays étaient présents pour affirmer leur volonté de réduire l’impact de la vie économique et sociale sur l’environnement et en particulier vis-à-vis du climat. D’une certaine manière il y a même une sorte de concours des promesses avec ceux qui réduiraient le plus leur impact carbone dans les 10 à 50 ans. Un délai suffisamment large pour permettre des évolutions significatives…. ou pour oublier à cette échéance des promesses un peu illusoires.

 

Les pays ont égrené leurs propres engagements, après que Joe Biden a ouvert le bal en annonçant la réduction d’entre 50 et 52% des émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis d’ici à 2030, par rapport à 2005. Le président chinois, Xi Jinping, dont la venue était incertaine il y a encore quelques jours, a, de son côté, réaffirmé l’objectif d’une neutralité carbone de la Chine d’ici à 2060. En dépit de très vives tensions entre les deux grandes puissances rivales sur nombre d’autres dossiers, l’homme d’Etat s’est déclaré « déterminé à travailler avec la communauté internationale, et en particulier les Etats-Unis » sur ce front.

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Évidemment Macro n’a pas voulu être en reste rappelant l’action de la France qui n’est pourtant pas un modèle pour tenir ses propres engagements. Et particularité de l’ancien banquier, la France a remis en cause le fonctionnement actuel du système financier et de son rapport à l’environnement. Là aussi sans doute davantage de promesses que de perspectives de transformation. Et cette transition passera par la « transformation en profondeur de notre système financier », a affirmé Emmanuel Macron, se félicitant que le sommet qu’il a lui-même lancé, le One Planet Summit, ait « permis de réunir des fonds souverains, des asset managers, des private equity, pour tous s’engager derrière cette méthodologie commune » de mesures des investissements favorables au climat. Alors que la France fait partie des nombreux pays en retard sur leurs engagements pour atteindre les 1,5°C, le pays « prendra toutes ses responsabilités dans les prochains mois pour aller plus loin sur le sujet de cette finance au service du climat », a promis le président français.

Climat: Xi Jinping OK pour le sommet de Biden

Climat: Xi Jinping OK pour le sommet de Biden

Le président américain Joe Biden a invité une quarantaine de dirigeants mondiaux à un sommet international sur le climat qui doit se tenir par visioconférence jeudi et vendredi. Chine et États-Unis sont les deux premiers émetteurs de gaz à effet de serre, à l’origine du réchauffement planétaire. Leur entente est donc jugée cruciale pour la réussite des efforts internationaux afin de réduire ces émissions.

Le président chinois Xi Jinping participera au sommet virtuel sur le climat organisé cette semaine par Joe Biden, a annoncé mercredi 21 avril le ministère chinois des Affaires étrangères, alors que les tensions sino-américaines restent fortes. Le chef d’État chinois prononcera en ligne depuis Pékin «un important discours», a indiqué le ministère, quelques jours après l’engagement des deux pays à «coopérer» sur le changement climatique.

États-Unis : le pari économique et social de Biden

États-Unis : le pari économique et social de Biden

Les plans de relance massifs du président Biden constituent une véritable révolution économique et sociale non seulement par ce qu’elle vise à soutenir la croissance mais qu’elle s’adresse aussi aux classes moyennes et populaires

 

Editorial du « Monde ».

 

Joe Biden veut transformer l’Amérique, et il veut le faire vite. Celui que Donald Trump surnommait « Sleepy Joe » (« Joe l’endormi ») pendant la campagne électorale surprend aujourd’hui par l’audace et la rapidité avec lesquelles il enchaîne les plans de dépenses colossales. Après les 1 900 milliards de dollars (1 615 milliards d’euros) annoncés en mars pour relancer l’économie, il envisage d’en investir 2 250 milliards de plus pour rénover les infrastructures et, dans la foulée, quelque 1 000 milliards de dollars supplémentaires pour aider les familles. Le nouveau président démocrate n’a pas peur d’en faire trop ; il jouit du soutien des Américains, satisfaits de la campagne de vaccination menée tambour battant.

Si ces dépenses sont censées être colorées d’une préoccupation environnementale, le volet consacré à la transition énergétique manque néanmoins d’ambition. Le plan Biden n’est pas le « Green New Deal » promis : il ne propose ni un prix haut du carbone ni une taxe sur les carburants susceptible d’accélérer sensiblement la révolution verte. 

En réalité, la révolution est ailleurs : les classes populaires et moyennes sont remises au cœur des préoccupations publiques. Ce sont elles qui, depuis vingt ans, ont subi les conséquences de la désindustrialisation et de l’automatisation des emplois. Donald Trump a voulu répondre à leur détresse par le protectionnisme. Joe Biden, lui, met à profit l’urgence résultant des dégâts de la pandémie de Covid-19 pour tisser les filets de protection sociale qui font défaut à son pays.

 

Outre les chèques de 1 400 dollars distribués aux adultes gagnant moins de 75 000 dollars par an, il compte investir dans le logement et la santé des plus fragiles, améliorer la couverture numérique des régions rurales, repenser les crédits d’impôt pour gardes d’enfants afin qu’ils profitent surtout aux plus modestes, ou encore réduire le coût de l’assurance-maladie pour les moins aisés. D’autres mesures sociales seront dévoilées dans les semaines à venir. S’il réussit son pari, Joe Biden aura bel et bien tourné la page économique du reaganisme. Et, sans doute plus important pour lui, celle du trumpisme. 

Relance Europe : il est urgent de s’inspirer de Biden

 Relance  Europe : il est urgent de s’inspirer de Biden

 

par Emmanuel Sales président de la Financière de la Cité dans l’Opinion

 

 

 

En Europe, les réactions ne manquent pas à la suite du plan de relance de Biden, jugé « mal calibré » et risquant de déclencher une nouvelle « spirale inflationniste ». Rarement la divergence de stratégie économique et monétaire aura été aussi forte des deux côtés de l’Atlantique. Aux Etats-Unis, la Fed et le Trésor privilégient la reprise de l’activité et considèrent désormais que le contrôle de l’inflation doit s’apprécier dans une perspective de moyen terme. La récente hausse des taux d’intérêt est considérée avec bienveillance par Jerome Powell qui y voit une confirmation de sa stratégie de relance.

D’ailleurs la progression des taux à dix ans américains ne s’est pas accompagnée d’une hausse des anticipations d’inflation ; ce sont les taux réels qui ont progressé. La Fed est jugée suffisamment crédible pour contenir les anticipations d’inflation à long terme. La remontée des taux longs américains risque donc de se poursuivre au rythme de l’amélioration de la conjoncture. Sur fond de rivalité avec la Chine, les Etats-Unis font le pari d’une économie « à haute pression » au risque du renchérissement des coûts d’emprunt en dollar dans le reste du monde. C’est « America first » version Biden.

Pour l’Europe, la stratégie américaine est un champ de mines. La Covid-19 a frappé des économies à la limite de la déflation, fragilisées par dix années de croissance faible et de sous-emploi. La gestion temporisatrice de la campagne vaccinale diffère la retour à la normale poussant à la hausse les ratios d’endettement. La hausse des taux américains risque de durcir les conditions de financement des déficits avant que le plan de relance européen n’ait produit ses effets. Les grandes entreprises exportatrices européennes dans le secteur du luxe et de l’automobile pourront bénéficier de la reflation Biden mais cela ne suffira pas à combler l’output gap de la zone euro estimé à près de 10% par les économistes.

L’arrivée de Mario Draghi en Italie, la perspective d’un changement de leadership en Allemagne permettent d’envisager un rééquilibrage des politiques européennes

Demande finale. Comme dans l’entre-deux guerres, les classes dirigeantes européennes demeurent hostiles aux politiques de relance dans lesquelles elles voient se profiler l’ombre du socialisme redistributeur. Pourtant, la richesse des nations ne provient pas simplement du fonctionnement naturel du « marché ». Pour que les entreprises puissent écouler leurs produits, pour que les entrepreneurs donnent corps à leurs idées, il faut un environnement macroéconomique favorable qui soutienne la demande finale.

Heureusement, les mentalités commencent à évoluer. Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE, a souligné que le problème de l’Europe était une demande « trop faible pendant trop longtemps », écartant le scénario dominant suivant lequel la faiblesse des taux d’intérêt serait la conséquence des actions de la BCE. Sur un autre plan, l’arrivée de Mario Draghi en Italie, la perspective d’un changement de leadership en Allemagne permettent d’envisager un rééquilibrage des politiques européennes.

L’Europe a les moyens d’agir pour éviter une nouvelle « décennie perdue ». La croissance faible n’est pas une fatalité, elle découle d’une mauvaise gestion macro-économique et monétaire qui a poussé les gouvernements européens à comprimer excessivement leurs dépenses internes.

Les révolutions intellectuelles précédent les tournants historiques. Comme sous Reagan, mais avec un corpus opposé, les idées américaines pourraient donc trouver en Europe un écho favorable. Le pire serait que l’Europe s’enferre dans son provincialisme monétaire comme dans les années 1920, laissant les Etats-Unis la distancer à nouveau et la stagnation économique alimenter de nouveaux troubles politiques.

Emmanuel Sales est président de la Financière de la Cité.

Biden et Arabie Saoudite : rappel des droits humains

Biden et Arabie Saoudite : rappel des droits humains

 

Lors de son entretien téléphonique avec le roi d’Arabie Saoudite, le président américain a rappelé qu’il souhaitait renforcer les liens réciproques entre les deux pays avec cependant une précaution oratoire indiquant que sur certains sujets pourraient subsister des positions différentes. Le président américain a notamment insisté sur le problème des droits humains, question récurrente en Arabie Saoudite comme dans la plupart des monarchies arabes.

Le président américain, qui a rappelé le «partenariat de longue date» et «historique» entre les deux pays alliés, a aussi «souligné l’importance que les États-Unis placent dans les droits humains universels et dans l’État de droit», a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué. À cet égard, «il a relevé de manière positive la récente libération de plusieurs militants américano-saoudiens et de Mme Loujain al-Hathloul», une militante féministe.

Les deux dirigeants ont discuté des efforts américains pour mettre fin à la guerre au Yémen, où Joe Biden a stoppé le soutien de Washington à la coalition militaire dirigée par Ryad. «Le président a dit au roi Salmane qu’il œuvrerait pour rendre les relations bilatérales aussi fortes et transparentes que possible», a ajouté la Maison Blanche.

 

L’entretien n’a pas évoqué l’affaire Jamal Khashoggi, qui devrait mettre en cause le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane, dit MBS, malgré les dénégations du royaume. Mais le gouvernement américain avait auparavant fait savoir qu’il serait dévoilé «très bientôt», après le coup de fil entre Joe Biden et le monarque.

Economie-Le retour de l’inflation avec Biden ?

Economie-Le retour de l’inflation avec Biden ?

L’administration Biden se prépare à gaspiller ses ressources dans une guerre contre le Covid-19 et entend embarquer ses partenaires du G7 dans sa politique dépensière, analyse Arnaud Leparmentier, correspondant du « Monde » à New York, dans sa chronique. (Extraits)

Chronique. Les fautes les plus graves sont en général commises en début de mandat, lorsque l’état de grâce justifie le respect des promesses de campagne, au diable la raison. Le plan de relance de Joe Biden, d’un montant souhaité de 1 900 milliards de dollars (environ 1 565 milliards d’euros), soit près de 15 % du PIB américain, en fait partie. Il risque de faire resurgir un fantôme disparu, l’inflation, et de provoquer en réaction une hausse des taux d’intérêt, précipitant l’Amérique en récession.

L’alarme a été sonnée par les plus grands pontes de l’école keynésienne américaine, Larry Summers, ancien secrétaire au Trésor de Bill Clinton, et Olivier Blanchard, ex-économiste en chef du FMI, célèbre pour avoir critiqué l’austérité trop vite imposée dans la foulée de la crise financière de 2008. M. Summers a mis en garde contre des pressions inflationnistes « comme on n’en a pas connu depuis une génération »« Le plan de 1 900 milliards pourrait conduire à une telle surchauffe de l’économie qu’il en serait contre-productif », a renchéri M. Blanchard.

A force d’avoir entendu les Cassandre annoncer le retour de l’inflation, plus personne n’écoute. Pourtant, le danger existe. Si l’on en est arrivé là, c’est à cause des multiples approximations du discours électoral de Joe Biden. M. Biden assure ne pas vouloir répéter l’erreur de 2009, lorsque le stimulus budgétaire de Barack Obama fut insuffisant pour retrouver le plein-emploi.

Mais c’est loin d’avoir été le cas en 2020, et c’est là qu’intervient le deuxième point : les démocrates refusent de dire que quelque chose de bien fut accompli sous Trump, avec un plan de soutien massif à l’économie, qui a laissé les Américains plus riches en 2020 qu’en 2019. Ce constat entre en contradiction avec le discours de M. Biden, consistant à décrire une Amérique sans âme ni solidarité.

Troisième problème, M. Biden parle de la situation de 2021 comme si l’Amérique faisait face au début de la crise due au Covid-19. En réalité, il va devoir gérer l’an II, celui de la convalescence. Dix millions d’emplois manquent à l’appel, les minorités afro-américaines et hispaniques sont les plus durement touchées : personne ne remet en cause l’impérieuse nécessité de les aider, mais le très coûteux chèque individuel de 1 400 dollars que Joe Biden veut envoyer indifféremment aux Américains gagnant moins de 75 000 dollars promet d’être ruineux.

Biden pour la reconquête économique mondiale des États-Unis

Biden pour la reconquête économique mondiale des États-Unis

L’économiste Nicolas Goetzmann estime, dans une tribune au « Monde », qu’en soutenant massivement la croissance, le nouveau locataire de la Maison Blanche poursuit la plus importante réorientation de la stratégie économique américaine depuis quarante ans, afin de contrer les ambitions de la Chine.

Tribune. 

 

« Le moment est venu de voir grand ». Le 12 février, à l’occasion d’un échange avec ses partenaires du G7, la secrétaire au Trésor des Etats-Unis Janet Yellen plaidait en faveur d’une relance économique d’ampleur coordonnée, tout en soulignant la nécessité d’un retour au multilatéralisme. Elle déclarait aussi : « Nous accordons une haute priorité à l’approfondissement de notre engagement international et au renforcement de nos alliances. »

Depuis plusieurs mois, Washington démontre en effet son intention de soutenir massivement sa croissance au cours des prochaines années. Une décision qui s’observe aussi bien par le changement de stratégie de politique monétaire dévoilée le 27 août 2020, que par la volonté politique affirmée de soutenir l’économie du pays par la voie budgétaire pour des montants records.

Après le Cares Act de 2 200 milliards de dollars [environ 1815 milliards d’euros] de mars 2020, son complément de 900 milliards voté à la fin décembre, la nouvelle administration américaine s’apprête à négocier un programme d’un montant de 1 900 milliards de dollars, et ce, dans l’attente d’un soutien supplémentaire apporté au développement des infrastructures américaines. De façon manifeste, les Etats-Unis veulent en finir avec un niveau de croissance aujourd’hui considéré comme sous optimal.

 

Ainsi, après plusieurs décennies de déceptions, de progression des inégalités, de stagnation des salaires, de chômage trop élevé, les Etats-Unis modifient leur orientation économique dans un objectif de croissance maximale. Mais cette stratégie de sortie de crise révèle également une préoccupation géopolitique.

En effet, alors que le Global Times – rattaché au Parti communiste chinois – annonçait le 29 janvier que le produit intérieur brut (PIB) chinois sera en mesure de dépasser celui des Etats-Unis avant l’année 2030 – faisant du pays la première puissance économique mondiale –, Joe Biden déclarait, dans un discours prononcé le 4 février qu’« aucun pays sur cette planète – pas plus la Chine qu’un autre pays – ne pourra nous égaler » si les maux qui rongent le pays venaient à être corrigés.

Cette juxtaposition des intérêts intérieurs et extérieurs n’est pas voilée par Joe Biden, qui poursuit : « Il n’y aura plus de frontière entre la politique étrangère et la politique intérieure. Chaque action que nous entreprenons dans notre conduite à l’étranger, nous devons la réaliser en pensant aux familles de travailleurs américains. La promotion d’une politique étrangère en faveur de la classe moyenne exige une concentration urgente sur notre économie intérieure, notre renouveau économique. »

La Chine nous bouffera prévient Biden

La Chine nous bouffera prévient Biden

Ce n’est pas fidèlement la citation de Biden commentant son échange téléphonique avec le président chinois Xi; Biden a déclaré à peu près la même chose à savoir que la Chine mangera notre déjeuner. En clair sur le fond,  les oppositions entre la Chine et des États-Unis ne vont pas se modifier après le départ de Trump même si sur la forme le président américain nouvellement élu entend ne pas provoquer inutilement et rechercher à chaque fois des compromis s’ils sont possibles.

Jeudi, Biden a déclaré à un groupe bipartisan de sénateurs américains lors d’une réunion sur la nécessité de moderniser l’infrastructure américaine que les États-Unis devaient améliorer leur jeu face au défi chinois.

Biden a déclaré qu’il avait parlé à Xi pendant deux heures mercredi soir et a averti les sénateurs: «Si nous ne bougeons pas, ils vont manger notre déjeuner.»

«Ils investissent des milliards de dollars dans toute une série de problèmes liés aux transports, à l’environnement et à toute une gamme d’autres choses. Nous devons juste intensifier. »

La Maison Blanche a déclaré que Biden avait souligné à Xi qu’il était une priorité des États-Unis de préserver un Indo-Pacifique libre et ouvert, une région où les États-Unis et la Chine sont des rivaux stratégiques majeurs.

Il a également exprimé des préoccupations «fondamentales» concernant les pratiques commerciales «coercitives et injustes» de Pékin, ainsi que les questions de droits de l’homme, y compris la répression de la Chine à Hong Kong et le traitement des musulmans au Xinjiang, et ses actions de plus en plus affirmées en Asie, y compris envers Taiwan.

La porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a déclaré que Biden avait également exprimé sa préoccupation concernant le manque de transparence de la Chine sur le coronavirus.

Toutes les questions de droits mentionnées par Biden sont celles dont Pékin a explicitement dit à son administration de rester en dehors.

 

 

Xi a déclaré que la confrontation à Biden serait un «désastre» et que les deux parties devraient rétablir les moyens d’éviter les erreurs de jugement, a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères.

Xi a maintenu un ton intransigeant sur Hong Kong, le Xinjiang et Taiwan, les qualifiant de «souveraineté et d’intégrité territoriale», espérait-il que Washington aborderait avec prudence.

Cet appel était le premier entre les dirigeants chinois et américains depuis que Xi s’est entretenu avec l’ancien président Donald Trump le 27 mars dernier, il y a près de 11 mois. Depuis, les relations entre les deux plus grandes économies du monde ont plongé.

Trump a accusé la Chine d’avoir déclenché la pandémie de COVID-19 et a lancé une série d’actions contre la Chine, y compris une guerre commerciale et des sanctions contre les responsables chinois et les entreprises considérées comme des menaces pour la sécurité.

Xi a félicité Biden pour son élection dans un message en novembre, même si Biden l’avait traité de «voyou» pendant la campagne et avait promis de diriger un effort international

Un responsable américain a déclaré que Washington était en position de force après des consultations avec ses alliés et partenaires pour faire part de ses préoccupations concernant «les activités agressives et les abus de la Chine».

Il a déclaré que l’administration examinerait dans les mois à venir l’ajout de «nouvelles restrictions ciblées» sur les exportations de technologies sensibles vers la Chine et qu’il n’y aurait pas de mesures rapides pour lever les tarifs de l’administration Trump sur les importations chinoises.

Biden : fermeté face à la Chine

Biden : fermeté face à la Chine

Je n’hésiterai jamais à faire usage de la force pour défendre les intérêts vitaux du peuple américain et de nos alliés lorsque ce sera nécessaire. » A déclaré Biden après son entretien téléphonique avec le président chinois.

 

Le président américain a exprimé ses «profondes inquiétudes» concernant les pratiques économiques «injustes et coercitives» de Pékin, la répression à Hongkong et les «violations des droits humains» dans le Xinjiang où vit la minorité musulmane ouïghoure. Les deux dirigeants ont aussi échangé, selon le compte rendu de la Maison Blanche, sur la pandémie de Covid-19 et les «défis communs» que représentent la sécurité sanitaire mondiale et le changement climatique.

 

Joe Biden avait rappelé le mois dernier au Premier ministre japonais Yoshihide Suga «l’engagement indéfectible» des États-Unis à protéger le Japon, y compris l’archipel inhabité des Senkaku, appelé Diaoyu en chinois et revendiqué par Pékin. Dans un appel téléphonique mercredi, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a exprimé auprès de son homologue japonais, Toshimitsu Motegi, son «inquiétude» face aux incursions de la Chine dans les eaux japonaises. Blinken a réaffirmé que l’archipel des Senkaku tombait sous le coup du traité liant les deux nations pour se défendre en cas d’attaque, selon le porte-parole du département d’État, Ned Price.

 

. S’il a clairement affiché sa volonté de rupture avec la politique étrangère de Donald Trump, c’est l’un des rares dossiers où il pourrait, sur le fond, prôner une certaine continuité avec son prédécesseur. Dans un entretien diffusé dimanche sur CBS, Joe Bien a prévenu que la rivalité entre les États-Unis et la Chine prendrait la forme d’une «compétition extrême», tout en assurant qu’il voulait éviter un «conflit» entre les deux pays. Interrogé sur son homologue chinois, il avait ajouté: «Il est très dur. Il n’a pas, et je ne dis pas cela comme une critique, c’est juste la réalité, il n’a pas une once de démocratie en lui».

 

Un haut responsable de l’administration, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, a par ailleurs réaffirmé mercredi que les taxes douanières sur les produits chinois mises en place sous la présidence Trump restaient pour l’heure en place, dans l’attente d’un réexamen global de la stratégie commerciale américaine. 

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