Archive pour le Tag 'Biden'

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Ukraine- Biden donne son feu vert pour attaquer la Russie

Ukraine- Biden donne son feu vert pour attaquer la Russie

 

Un tournant important sans doute de la guerre puisque Biden vient de donner son feu vert que l’Ukraine attaque la Russie sur son sol pour défendre Kharkiv.

 

 

La Russie doit maintenant sans doute comprendre que la ligne rouge a été franchie et que ses attaques destructrices et souvent meurtrières sur la deuxième ville du pays légitime désormais des ripostes de l’Ukraine sur le seul même russe.

Il est clair qu’il faut donner un signal fort à Poutine qui ne cesse de gagner du terrain la est ailleurs en ignorant par ailleurs aussi bien le droit international que tout simplement la vie humaine.

Le risque évidemment c’est d’accroître l’intensité du conflit voir de favoriser son extension géographique. Mais l’autre risque c’est de voir Poutine progressivement coloniser  de plus en plus de territoires dans l’est de l’Europe mais aussi ailleurs comme en Afrique.

Il faudra par contre que les pays occidentaux ne se contentent pas de mots et se mettre réellement en situation d’économie de guerre pour se mettre en situation de répondre à des attaques irresponsables de la Russie.

Biden recommande la modération à Israël

Biden recommande la modération à Israël

 

Les États-Unis ont clairement fait comprendre à Israël qu’ils demeuraient des alliés indéfectibles en cas d’attaque extérieure. Pour autant, ils ont déjà condamné la poursuite de la guerre à Gaza et recommande maintenant la modération à Israël vis-à-vis de l’Iran. Ils ont d’ailleurs fait clairement savoir à Israël qu’il était hors de question pour eux de participer à une telle attaque .

Cela pour deux raisons d’une part pour des questions géo stratégiques afin de ne pas isoler Israël du monde arabe qui l’entoure mais aussi pour des questions de politique interne aux États-Unis compte tenu de la proximité des élections présidentielles.

Même si Téhéran a annoncé que son opération était terminée, le président américain doit à présent convaincre Israël de ne pas entreprendre de représailles susceptibles d’entraîner une conflagration régionale.

Présidentielles US : Biden devant Trump ?

Présidentielles  US : Biden devant Trump ?

 

 

 Selon le dernier sondage Reuters/Ipsos, , 39% des personnes inscrites sur les listes électorales disent avoir l’intention de voter pour le président démocrate sortant, contre 38% pour son rival républicain. La marge d’erreur est de 1,8%. Autant dire qu’on ne peut guère en tirer de conclusions quant aux futurs résultats. 

 

En cas de course à trois, le candidat indépendant Robert F. Kennedy Jr recueille 15% d’intentions de vote chez les électeurs inscrits, contre 17% lors d’un précédent sondage en janvier.

S’il ne se présentait pas, 50% des électeurs inscrits ont dit vouloir voter pour Joe Biden et 48% pour Donald Trump, les 2% restants ne souhaitant pas se prononcer.

Une des inconnues du scrutin est le vote des républicains modérés qui ont voté en faveur de Nikki Haley lors des primaires de leur parti : à l’heure actuelle, seuls 37% d’entre eux se disent prêts à voter pour Donald Trump, 16% pour Joe Biden et les autres pour un autre candidat ou pas du tout.

 

Biden, Trump: Des candidatures de plus de 5 milliards pour la campagne

Biden, Trump: Des candidatures de plus de 5 milliards pour la campagne

 Selon la Commission électorale fédérale (FEC), les candidats avaient dépensé au total 1,6 milliard de dollars lors du cycle électoral présidentiel de 2016. Ce montant avait bondi à 4,1 milliards de dollars pour le cycle 2020. Il sera probablement encore beaucoup plus élevé cette année. Et il apparaît que c’est le président sortant Joe Biden qui en bénéficie au premier chef, plus que son très probable adversaire le 5 novembre prochain, Donald Trump.

 

par
Par Paul Whiteley, Professor, Department of Government, University of Essex dans « la Tribune »

Les dons aux fonds de financement des campagnes présidentielles proviennent de particuliers, de partis politiques et de Comités d’action politique (les fameux Pacs). Ces derniers collectent des fonds pour promouvoir leurs candidats ou pour s’opposer à leurs adversaires. Ils sont juridiquement indépendants des fonds de campagne gérés directement par les candidats et les partis, mais ils agissent de concert avec eux, par exemple en finançant des publicités favorables aux positions prises par les candidats qu’ils soutiennent et aux politiques que ceux-ci promeuvent.

Si les campagnes politiques aux États-Unis sont si coûteuses, c’est parce qu’elles durent longtemps et nécessitent la diffusion de publicités onéreuses. Dès qu’un nouveau président est élu, les préparatifs commencent pour les élections législatives de mi-mandat, deux ans plus tard, ainsi que pour la prochaine série de primaires présidentielles.

La FEC actualise en permanence les chiffres relatifs aux fonds collectés et dépensés dans le cadre de la campagne pour l’élection présidentielle de 2024. À l’heure où nous écrivons ces lignes, l’ensemble des candidats ont récolté un peu plus de 397 millions de dollars et en ont dépensé un peu moins de 294 millions de dollars depuis janvier 2021. Les Républicains ont collecté 225 millions de dollars et les Démocrates 103 millions.

En ce qui concerne les dépenses pour la campagne électorale de 2024, à ce jour les Républicains ont dépensé 191 millions de dollars et les Démocrates 48 millions. Ces sommes n’incluent pas les fonds collectés par les campagnes menées en vue du renouvellement du Congrès (33 sièges du Sénat sur 100 et la totalité des 435 sièges de la Chambre seront également mis en jeu le 5 novembre prochain) et des élections locales au niveau des États, mais concernent uniquement les candidats à l’élection présidentielle.

L’important écart observé entre les dépenses des deux partis s’explique par le fait que Joe Biden n’a pas de rivaux importants pour l’investiture du Parti démocrate, alors que les Républicains ont commencé avec neuf candidats certifiés par le Comité national de leur parti. Les dépenses de ces candidats s’ajoutent au total des fonds collectés.

Environ 18 % des habitants du pays ont donné de l’argent à un candidat ou à un parti lors de la campagne présidentielle de 2020, selon l’American National Election Study. Ces petits dons provenant de particuliers soient largement motivés par leur attachement à un parti ou à un candidat.

Il n’en va généralement pas de même en ce qui concerne les dons des entreprises aux Pacs soutenant les candidats. Ces dons relèvent souvent d’une stratégie consistant à « se couvrir » en donnant de l’argent aux deux camps afin de ne pas se retrouver dans la ligne de mire du vainqueur si on a eu le tort de miser exclusivement sur son adversaire vaincu. Par exemple, le site OpenSecrets, consacré à la circulation de l’argent dans la vie politique américaine, montre qu’en 2020 ExxonMobil a alloué 58 % de ses dons politiques aux Républicains et 42 % aux Démocrates.

Donald Trump est confronté à un certain nombre de défis en matière de collecte de fonds. À la mi-février, il avait récolté moins d’argent que Joe Biden.

Les données de la FEC montrent que, jusqu’à présent, Biden a récolté pour sa campagne environ 92 millions de dollars, et Trump un peu moins de 85,3 millions de dollars.

Lors de l’élection de 2020, Trump a, sans surprise, obtenu plus de voix dans les États traditionnellement acquis aux Républicains ; or ces États ont tendance à être plus pauvres que ceux soutenant les Démocrates. Cela signifie qu’il est susceptible de recevoir moins d’argent provenant de dons individuels que Biden. En outre, l’écart entre les revenus des personnes habitant dans les États « rouges » (républicains) et de celles habitant les États « bleus » (démocrates) ne cesse de se creuser, et pourrait encore augmenter d’ici à la tenue de l’élection.

Autre constat déplaisant pour Trump : en 2020, les dons anonymes de personnes très riches via des organisations qualifiées de « super Pacs » ont massivement favorisé les Démocrates plutôt que les Républicains. En 2020, ces dons ont dépassé le milliard de dollars : leur répartition est donc un enjeu majeur.

Selon OpenSecrets, lors de la campagne de 2020 Biden a reçu 174 millions de dollars de cet « argent noir » (dark money) et Trump seulement 25 millions. Ce déséquilibre en faveur de Biden pourrait être encore plus important cette année si comme cela semble probable, Trump obtient l’investiture républicaine.

Il est intéressant de noter que Nikki Haley, la dernière rivale de Donald Trump encore en lice pour les primaires républicaines, a reçu des sommes élevées de la part de riches donateurs qui, même si sa candidature est probablement vouée à l’échec, la préfèrent clairement à Trump.

Enfin, l’ex-président risque 83 millions de dollars d’amende suite à sa condamnation par un jury new-yorkais pour agression sexuelle contre la chroniqueuse E. Jean Carroll. Dans un autre procès, concernant son empire commercial à New York, le juge a décidé que des fraudes ont été commises et l’a condamné à une amende totale de 355 millions de dollars.

La FEC surveille de près le financement des campagnes électorales. : Trump doit donc résister à la tentation d’utiliser ses fonds de campagne pour payer ces amendes, car cela serait illégal.

Dans l’ensemble, tout cela signifie que les dépenses de campagne de Joe Biden seront largement supérieures à celles de Donald Trump. Pour autant, dans quelle mesure ce différentiel peut-il peser sur le résultat de l’élection ?

Des recherches récentes démontrent que les dépenses de campagne dans les élections américaines ont un impact significatif sur les votes en faveur des candidats, bien qu’elles tendent avant tout à mobiliser les indécis, plus qu’elles n’incitent les citoyens à changer leur intention de vote.

Il en ressort que plus les dépenses des Démocrates surpasseront celles des Républicains lors de la campagne de 2024, plus il y aura de chances que Joe Biden batte Donald Trump… et vice versa.

_______

 

Par Paul Whiteley, Professor, Department of Government, University of Essex
La version originale de cet article a été publiée en anglais.

Biden et Trump: Un duel d’EHPAD

Biden et Trump: Un duel d’EHPAD 

 

 

Même si l’âge ne fait pas forcément grand-chose à l’affaire, le profil des deux prétendants aux prochaines élections américaines pose question. Il y a d’abord Biden qui se plante régulièrement sur le nom des pays, des responsables et des événements. Et en face Trump, vieillard ubuesque et inculte qui délire aussi complètement. Les Américains souhaiteraient bien d’autres candidats, plus jeunes surtout plus modernes. Mais c’est la logique politique des États-Unis et les dizaines de millions nécessaires pour se présenter. Le monde  de quoi être inquiet avec du côté du sud global des dictateurs fous et souvent criminels et du côté de l’Occident, des vieillards radoteux  pour la première puissance mondiale.

L’ancien président est donné vainqueur en Virginie, Caroline du Nord, Oklahoma, Tennessee, Maine, Arkansas, Massachusetts, Alabama, Minnesota, Colorado et Californie. Il a également remporté le Texas, l’un des États les plus peuplés du pays. Donald Trump a salué une «soirée formidable»«Cela a été une soirée formidable, une journée incroyable», a-t-il affirmé devant ses partisans réunis dans sa résidence Mar-a-Lago, en Floride. Toujours des mots d’une rare bêtise !

Côté démocrate, le président Joe Biden, 81 ans, brigue un second mandat et ne fait face à aucune opposition sérieuse. Les candidatures de deux démocrates lancés à sa poursuite, l’élu du Minnesota Dean Phillips et l’autrice à succès Marianne Williamson, n’ont jamais vraiment suscité d’enthousiasme, malgré les critiques récurrentes sur l’âge du président ou son soutien à Israël. Sans surprise, il a déjà remporté mardi soir les onze premiers États en jeu, ainsi que l’Iowa qui organisait un vote par correspondance ces dernières semaines.

Poutine : « un salopard cinglé » pour Biden

Poutine:  «Salopard cinglé» pour  Joe Biden, Poutine s’offusque !

 

Poutine qui s’offusque pour avoir été traité de salopard cinglés par Biden. Une grossièreté sans doute mais pas une vulgarité criminelle comme celle que Poutine pratique tous les jours. L’escroc assassin Poutine a des pudeurs de jeune fille quand cela ne concerne par contre il n’hésite pas à tuer le moindre opposant.

C’est «grossier oui», a dit Vladimir Poutine à un journaliste de la télévision russe, avant d’ajouter que Joe Biden n’allait «pas me dire, “Volodia (diminutif en russe de Vladimir, NDLR), bravo, merci, tu m’as beaucoup aidé”».

Il n’y a sans doute pas de qualificatifs assez durs pour définir le dictateur fou, criminel et mafieux qu’est Poutine . Joe Biden a peut-être trouvé le mot juste : Poutine est un « salopard  cinglé. »

 «Il y a bien ce salopard cinglé qu’est Poutine, mais la menace existentielle pour l’humanité c’est le changement climatique», a lancé le président démocrate de 81 ans, candidat à un second mandat, lors d’un bref discours auquel assistait un petit groupe de journalistes.

En anglais, Joe Biden a utilisé les trois lettres «SOB», un raccourci pour «son of a bitch», insulte traduisible en français par «salopard», «connard», voire «fils de pute». Le président américain avait déjà, dans le passé, traité son homologue russe de «boucher» et de «criminel de guerre».

Il a promis d’annoncer vendredi des sanctions «majeures» contre la Russie en réponse à la mort en prison de l’opposant Alexeï Navalny.

Poutine, le «Salopard cinglé» pour Joe Biden, Poutine s’offusque !

Poutine, le «Salopard cinglé» pour   Joe Biden, Poutine s’offusque !

 

Poutine qui s’offusque pour avoir été traité de salopard cinglés par Biden. Une grossièreté sans doute mais pas une vulgarité criminelle comme celle que Poutine pratique tous les jours. L’escroc assassin Poutine a des pudeurs de jeune fille quand cela ne concerne par contre il n’hésite pas à tuer le moindre opposant.

C’est «grossier oui», a dit Vladimir Poutine à un journaliste de la télévision russe, avant d’ajouter que Joe Biden n’allait «pas me dire, “Volodia (diminutif en russe de Vladimir, NDLR), bravo, merci, tu m’as beaucoup aidé”».

Il n’y a sans doute pas de qualificatifs assez durs pour définir le dictateur fou, criminel et mafieux qu’est Poutine . Joe Biden a peut-être trouvé le mot juste : Poutine est un « salopard  cinglé. »

 «Il y a bien ce salopard cinglé qu’est Poutine, mais la menace existentielle pour l’humanité c’est le changement climatique», a lancé le président démocrate de 81 ans, candidat à un second mandat, lors d’un bref discours auquel assistait un petit groupe de journalistes.

En anglais, Joe Biden a utilisé les trois lettres «SOB», un raccourci pour «son of a bitch», insulte traduisible en français par «salopard», «connard», voire «fils de pute». Le président américain avait déjà, dans le passé, traité son homologue russe de «boucher» et de «criminel de guerre».

Il a promis d’annoncer vendredi des sanctions «majeures» contre la Russie en réponse à la mort en prison de l’opposant Alexeï Navalny.

«Salopard cinglé» pour Joe Biden, Poutine s’offusque !

«Salopard cinglé» pour  Joe Biden, Poutine s’offusque !

 

Poutine qui s’offusque pour avoir été traité de salopard cinglés par Biden. Une grossièreté sans doute mais pas une vulgarité criminelle comme celle que Poutine pratique tous les jours. L’escroc assassin Poutine a des pudeurs de jeune fille quand cela ne concerne par contre il n’hésite pas à tuer le moindre opposant.

C’est «grossier oui», a dit Vladimir Poutine à un journaliste de la télévision russe, avant d’ajouter que Joe Biden n’allait «pas me dire, “Volodia (diminutif en russe de Vladimir, NDLR), bravo, merci, tu m’as beaucoup aidé”».

Il n’y a sans doute pas de qualificatifs assez durs pour définir le dictateur fou, criminel et mafieux qu’est Poutine . Joe Biden a peut-être trouvé le mot juste : Poutine est un « salopard  cinglé. »

 «Il y a bien ce salopard cinglé qu’est Poutine, mais la menace existentielle pour l’humanité c’est le changement climatique», a lancé le président démocrate de 81 ans, candidat à un second mandat, lors d’un bref discours auquel assistait un petit groupe de journalistes.

En anglais, Joe Biden a utilisé les trois lettres «SOB», un raccourci pour «son of a bitch», insulte traduisible en français par «salopard», «connard», voire «fils de pute». Le président américain avait déjà, dans le passé, traité son homologue russe de «boucher» et de «criminel de guerre».

Il a promis d’annoncer vendredi des sanctions «majeures» contre la Russie en réponse à la mort en prison de l’opposant Alexeï Navalny.

Politique-Etats-Unis: les enjeux du duel Trump Biden

Etats-Unis: les enjeux du duel Trump Biden


À la fin de l’année, les Américains éliront leur « nouveau » président et l’ensemble de leurs députés. Jamais dans l’histoire électorale des États-Unis un scrutin n’aura paru à ce point décisif. Par les enjeux internationaux qu’il soulève et la configuration atypique qu’il présente, ce rendez-vous pourrait marquer une mutation capitale pour la démocratie américaine elle-même.

par Elisa Chelle
Professeure des universités en science politique, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières dans The Conversation

Donald Trump occupe une position inédite : il a échoué à se faire réélire en 2020 mais se relance dans une nouvelle course alors même qu’il est visé par un nombre record de procédures judiciaires. Il vient, d’ailleurs, d’être déclaré inéligible dans le Colorado et dans le Maine pour s’être « livré à une rébellion » lors de l’invasion du Capitole le 6 janvier 2021.

Pour l’heure, son sort reste suspendu au recours déposé devant la Cour suprême, qui a refusé de le traiter en urgence. Une façon de rendre plus incertain encore le calendrier judiciaire de l’ancien président, et ce alors que la bataille pour l’investiture débute le 15 janvier par le caucus de l’Iowa.

« Si Trump n’était pas candidat, je ne suis pas sûr que je me présenterais » : les mots de Joe Biden sont clairs. Le président sortant se veut le garant de la démocratie américaine. Face à la « menace Trump », Biden se positionne en « président normal ». C’est son principal et pour ainsi dire véritable argument.

Sans Donald Trump, le Parti démocrate aurait bien plus de mal à fédérer son aile gauche. Face à son prédécesseur, Biden continue d’apparaître comme une alternative préférable. Mais en irait-il autant face à un Ron DeSantis, plus jeune, ou face à une Nikki Haley, femme, plutôt modérée dans le camp républicain et, en outre, issue d’une minorité ethnique ?

« Je ne serai pas un dictateur, sauf le premier jour » : les intentions affichées de Donald Trump font planer une menace grave sur les institutions américaines. De ce fait, le vote s’annonce comme un scrutin doublement contraint. Trump comme Biden sont deux favoris par défaut. Les Américains devront choisir non pas le meilleur mais le moins pire des candidats. Une confrontation toute négative qui suscite un taux d’insatisfaction record chez les électeurs.

Dans les publicités pro-Trump, l’ancien président est parfois représenté en train de mettre en prison ses adversaires politiques (photo prise à Miami en juin 2023 lors d’une comparution de Donald Trump devant un tribunal fédéral en Floride dans l’affaire des documents de la Maison Blanche qu’il aurait conservés après sa défaite. Ben Von Klemperer/Shutterstock
Dans ce contexte, « l’épouvantail Trump » peut se révéler l’arme la plus dissuasive. Habituellement, lorsqu’un président sortant se représente, l’élection prend l’allure d’un référendum pour ou contre lui. En 2024, deux sortants se présenteront. Et le « plébiscite » portera d’abord sur celui qui a déjà perdu en 2020 : c’est la grande nouveauté.

Lors de cette même élection, Joe Biden avait annoncé ne s’engager que pour un seul mandat. Malgré son âge avancé, il s’est ravisé suite aux résultats encourageants des midterms et a fait savoir en mai 2023 qu’il serait candidat à sa propre succession.

Sa vice-présidente actuelle et colistière pour 2024 Kamala Harris demeure en retrait. Quant aux prétendants déclarés à l’investiture démocrate, faute de notoriété ou d’appui du parti, ils piétinent, que ce soit Marianne Williamson, 71 ans, auteure d’ouvrages de développement personnel, ou Dean Phillips, entrepreneur millionnaire et député du Minnesota. Enfin, Robert F. Kennedy Jr, surtout médiatisé pour son patronyme et ses positions complotistes, a finalement décidé de se présenter en tant qu’Indépendant. Aucun de ces rivaux n’est en mesure d’altérer la prime au sortant dont bénéficie Joe Biden. Sauf incident grave de santé, ce dernier sera le candidat démocrate. Avec un seul défi, mais de taille : tenir physiquement et médiatiquement l’épreuve de la campagne, c’est-à-dire éviter les gaffes et les défaillances lors des nombreux déplacements, interviews ou débats.

Les primaires du Parti républicain sont, elles, plus concurrentielles. Hors Trump, les quatre principaux candidats toujours en lice sont Ron DeSantis, gouverneur de Floride ; Nikki Haley, ancienne ambassadrice aux Nations unies ; Vivek Ramaswamy, jeune entrepreneur pro-Trump ; et Chris Christie, ancien gouverneur du New Jersey. Aucun ne menace réellement Donald Trump. Ce constat déjoue les pronostics car les partisans de l’ex-président ont essuyé de sévères défaites aux élections de mi-mandat.

Certes, plusieurs procès devraient s’ouvrir au premier semestre 2024 (Stormy Daniels, documents classifiés, invasion du Capitole), mais nul ne peut en prédire les effets. Ce qui est sûr, c’est que la tentative de l’équipe Trump de mettre en équivalence ses déboires judiciaires avec l’inculpation du fils de Joe Biden pour fraude fiscale n’a pas porté ses fruits, même si une enquête pour destitution a été ouverte à l’encontre du président en exercice.

Donald Trump garde ainsi les plus grandes chances d’être désigné comme candidat républicain. Il bénéficie notamment d’un fort ancrage chez les électeurs les plus riches comme chez les moins éduqués ; or 60 % des électeurs républicains ont un niveau d’éducation inférieur ou égal au bac, contre 30 % chez les Démocrates. Cette position lui assure un net avantage au sein de l’état-major du parti, qui continue de se déchirer sur ses chances de l’emporter en novembre prochain. La popularité de Trump continue de le protéger. Mais avec une fragilité : sa fortune se joue désormais hors des bureaux de vote.

La base électorale du Parti démocrate est en revanche moins stable. Si les catégories urbaines éduquées votent traditionnellement en sa faveur, leur influence est plutôt minorée par le mode de scrutin qui accentue le poids des États ruraux et peu peuplés. Cet électorat pose une autre difficulté : il se divise, depuis le 7 octobre dernier, au sujet du soutien militaire à Israël ou de l’antisémitisme gagnant les campus universitaires.

Les Démocrates sauront-ils rebondir sur le thème de l’avortement ? Maladroitement remis en scène par leurs adversaires, cet enjeu facile (easy issue) a valu au parti un soutien décisif dans l’électorat féminin.

Généralement, la dynamique d’une primaire est de cliver pour motiver sa base. L’année qui s’ouvre sera différente pour les Démocrates. Cherchant à recueillir les voix des Indépendants, ou au moins à démobiliser celles des Républicains modérés, ils ont un impératif : ne pas fragmenter leur socle électoral. L’autre ligne de front est d’accroître la participation des publics qui leur sont proches en luttant contre la législation sur l’identification des électeurs, en favorisant le vote anticipé, en séduisant les jeunes récemment entrés dans l’électorat, d’autant que leur taux d’approbation de Biden avoisine les 35 %…

S’il possède la stratégie la plus fédératrice, le président Biden voit néanmoins se profiler un danger : son déclin relatif chez les minorités. Ce vote, généralement déterminant pour son parti, est affaibli par un bilan économique en demi-teinte. Le grand projet de Biden d’investir dans les infrastructures a paradoxalement renforcé l’inflation, au détriment des classes moyennes et modestes qui ont vu leur pouvoir d’achat rogné. Cela pourrait démobiliser cet électorat plutôt modéré.

La bonne nouvelle, c’est un taux de chômage historiquement bas (3,7 % au 19 décembre 2023). Reste que la promesse de relever le salaire minimum n’a pas été tenue. Et si le plan climat a séduit les jeunes et les progressistes, ce n’est pas le type de politique publique dont les retombées sont les plus tangibles à court terme. Rien à voir en tout cas avec la hausse des prix des biens de consommation ou des taux d’intérêt obérant l’accès à la propriété. L’enthousiaste « Yes we can » des années Obama appartient bien à l’histoire.

À l’orée de 2024, la fièvre s’est donc emparée des observateurs, et cela bien au-delà de l’Amérique. Sur quels clivages le scrutin se jouera-t-il ?

L’implication des États-Unis en Ukraine ou au Proche-Orient pousse à ouvrir un débat sur l’équilibre budgétaire. Pas sûr toutefois que cette question, ou même l’affaiblissement du rival historique russe par une proxy war, intéresse plus les électeurs que les enjeux liés à l’immigration, notamment la sécurisation de la frontière sud fragilisée par l’expiration des mesures de restriction anti-Covid. Le déplacement de Joe Biden au Mexique fin décembre 2023 indique l’importance de cette question pour le candidat démocrate.

Le sujet de préoccupation qui focalise le plus l’attention en matière internationale reste la rivalité avec la Chine sur les plans économique et militaire, concernant notamment l’avenir de Taïwan. On l’aura compris : ce scrutin s’annonce comme celui de tous les dangers. La plus ancienne démocratie est en prise avec une figure dont Tocqueville craignait déjà l’avènement : celle soulevant « d’ardentes sympathies et de dangereuses passions populaires », alors que le pays hésite comme jamais à assumer son rôle de gendarme du monde.

Etats-Unis: les enjeux du duel Trump Biden

Etats-Unis: les enjeux du duel Trump Biden


À la fin de l’année, les Américains éliront leur « nouveau » président et l’ensemble de leurs députés. Jamais dans l’histoire électorale des États-Unis un scrutin n’aura paru à ce point décisif. Par les enjeux internationaux qu’il soulève et la configuration atypique qu’il présente, ce rendez-vous pourrait marquer une mutation capitale pour la démocratie américaine elle-même.

par Elisa Chelle
Professeure des universités en science politique, Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières dans The Conversation

Donald Trump occupe une position inédite : il a échoué à se faire réélire en 2020 mais se relance dans une nouvelle course alors même qu’il est visé par un nombre record de procédures judiciaires. Il vient, d’ailleurs, d’être déclaré inéligible dans le Colorado et dans le Maine pour s’être « livré à une rébellion » lors de l’invasion du Capitole le 6 janvier 2021.

Pour l’heure, son sort reste suspendu au recours déposé devant la Cour suprême, qui a refusé de le traiter en urgence. Une façon de rendre plus incertain encore le calendrier judiciaire de l’ancien président, et ce alors que la bataille pour l’investiture débute le 15 janvier par le caucus de l’Iowa.

« Si Trump n’était pas candidat, je ne suis pas sûr que je me présenterais » : les mots de Joe Biden sont clairs. Le président sortant se veut le garant de la démocratie américaine. Face à la « menace Trump », Biden se positionne en « président normal ». C’est son principal et pour ainsi dire véritable argument.

Sans Donald Trump, le Parti démocrate aurait bien plus de mal à fédérer son aile gauche. Face à son prédécesseur, Biden continue d’apparaître comme une alternative préférable. Mais en irait-il autant face à un Ron DeSantis, plus jeune, ou face à une Nikki Haley, femme, plutôt modérée dans le camp républicain et, en outre, issue d’une minorité ethnique ?

« Je ne serai pas un dictateur, sauf le premier jour » : les intentions affichées de Donald Trump font planer une menace grave sur les institutions américaines. De ce fait, le vote s’annonce comme un scrutin doublement contraint. Trump comme Biden sont deux favoris par défaut. Les Américains devront choisir non pas le meilleur mais le moins pire des candidats. Une confrontation toute négative qui suscite un taux d’insatisfaction record chez les électeurs.

Dans les publicités pro-Trump, l’ancien président est parfois représenté en train de mettre en prison ses adversaires politiques (photo prise à Miami en juin 2023 lors d’une comparution de Donald Trump devant un tribunal fédéral en Floride dans l’affaire des documents de la Maison Blanche qu’il aurait conservés après sa défaite. Ben Von Klemperer/Shutterstock
Dans ce contexte, « l’épouvantail Trump » peut se révéler l’arme la plus dissuasive. Habituellement, lorsqu’un président sortant se représente, l’élection prend l’allure d’un référendum pour ou contre lui. En 2024, deux sortants se présenteront. Et le « plébiscite » portera d’abord sur celui qui a déjà perdu en 2020 : c’est la grande nouveauté.

Lors de cette même élection, Joe Biden avait annoncé ne s’engager que pour un seul mandat. Malgré son âge avancé, il s’est ravisé suite aux résultats encourageants des midterms et a fait savoir en mai 2023 qu’il serait candidat à sa propre succession.

Sa vice-présidente actuelle et colistière pour 2024 Kamala Harris demeure en retrait. Quant aux prétendants déclarés à l’investiture démocrate, faute de notoriété ou d’appui du parti, ils piétinent, que ce soit Marianne Williamson, 71 ans, auteure d’ouvrages de développement personnel, ou Dean Phillips, entrepreneur millionnaire et député du Minnesota. Enfin, Robert F. Kennedy Jr, surtout médiatisé pour son patronyme et ses positions complotistes, a finalement décidé de se présenter en tant qu’Indépendant. Aucun de ces rivaux n’est en mesure d’altérer la prime au sortant dont bénéficie Joe Biden. Sauf incident grave de santé, ce dernier sera le candidat démocrate. Avec un seul défi, mais de taille : tenir physiquement et médiatiquement l’épreuve de la campagne, c’est-à-dire éviter les gaffes et les défaillances lors des nombreux déplacements, interviews ou débats.

Les primaires du Parti républicain sont, elles, plus concurrentielles. Hors Trump, les quatre principaux candidats toujours en lice sont Ron DeSantis, gouverneur de Floride ; Nikki Haley, ancienne ambassadrice aux Nations unies ; Vivek Ramaswamy, jeune entrepreneur pro-Trump ; et Chris Christie, ancien gouverneur du New Jersey. Aucun ne menace réellement Donald Trump. Ce constat déjoue les pronostics car les partisans de l’ex-président ont essuyé de sévères défaites aux élections de mi-mandat.

Certes, plusieurs procès devraient s’ouvrir au premier semestre 2024 (Stormy Daniels, documents classifiés, invasion du Capitole), mais nul ne peut en prédire les effets. Ce qui est sûr, c’est que la tentative de l’équipe Trump de mettre en équivalence ses déboires judiciaires avec l’inculpation du fils de Joe Biden pour fraude fiscale n’a pas porté ses fruits, même si une enquête pour destitution a été ouverte à l’encontre du président en exercice.

Donald Trump garde ainsi les plus grandes chances d’être désigné comme candidat républicain. Il bénéficie notamment d’un fort ancrage chez les électeurs les plus riches comme chez les moins éduqués ; or 60 % des électeurs républicains ont un niveau d’éducation inférieur ou égal au bac, contre 30 % chez les Démocrates. Cette position lui assure un net avantage au sein de l’état-major du parti, qui continue de se déchirer sur ses chances de l’emporter en novembre prochain. La popularité de Trump continue de le protéger. Mais avec une fragilité : sa fortune se joue désormais hors des bureaux de vote.

La base électorale du Parti démocrate est en revanche moins stable. Si les catégories urbaines éduquées votent traditionnellement en sa faveur, leur influence est plutôt minorée par le mode de scrutin qui accentue le poids des États ruraux et peu peuplés. Cet électorat pose une autre difficulté : il se divise, depuis le 7 octobre dernier, au sujet du soutien militaire à Israël ou de l’antisémitisme gagnant les campus universitaires.

Les Démocrates sauront-ils rebondir sur le thème de l’avortement ? Maladroitement remis en scène par leurs adversaires, cet enjeu facile (easy issue) a valu au parti un soutien décisif dans l’électorat féminin.

Généralement, la dynamique d’une primaire est de cliver pour motiver sa base. L’année qui s’ouvre sera différente pour les Démocrates. Cherchant à recueillir les voix des Indépendants, ou au moins à démobiliser celles des Républicains modérés, ils ont un impératif : ne pas fragmenter leur socle électoral. L’autre ligne de front est d’accroître la participation des publics qui leur sont proches en luttant contre la législation sur l’identification des électeurs, en favorisant le vote anticipé, en séduisant les jeunes récemment entrés dans l’électorat, d’autant que leur taux d’approbation de Biden avoisine les 35 %…

S’il possède la stratégie la plus fédératrice, le président Biden voit néanmoins se profiler un danger : son déclin relatif chez les minorités. Ce vote, généralement déterminant pour son parti, est affaibli par un bilan économique en demi-teinte. Le grand projet de Biden d’investir dans les infrastructures a paradoxalement renforcé l’inflation, au détriment des classes moyennes et modestes qui ont vu leur pouvoir d’achat rogné. Cela pourrait démobiliser cet électorat plutôt modéré.

La bonne nouvelle, c’est un taux de chômage historiquement bas (3,7 % au 19 décembre 2023). Reste que la promesse de relever le salaire minimum n’a pas été tenue. Et si le plan climat a séduit les jeunes et les progressistes, ce n’est pas le type de politique publique dont les retombées sont les plus tangibles à court terme. Rien à voir en tout cas avec la hausse des prix des biens de consommation ou des taux d’intérêt obérant l’accès à la propriété. L’enthousiaste « Yes we can » des années Obama appartient bien à l’histoire.

À l’orée de 2024, la fièvre s’est donc emparée des observateurs, et cela bien au-delà de l’Amérique. Sur quels clivages le scrutin se jouera-t-il ?

L’implication des États-Unis en Ukraine ou au Proche-Orient pousse à ouvrir un débat sur l’équilibre budgétaire. Pas sûr toutefois que cette question, ou même l’affaiblissement du rival historique russe par une proxy war, intéresse plus les électeurs que les enjeux liés à l’immigration, notamment la sécurisation de la frontière sud fragilisée par l’expiration des mesures de restriction anti-Covid. Le déplacement de Joe Biden au Mexique fin décembre 2023 indique l’importance de cette question pour le candidat démocrate.

Le sujet de préoccupation qui focalise le plus l’attention en matière internationale reste la rivalité avec la Chine sur les plans économique et militaire, concernant notamment l’avenir de Taïwan. On l’aura compris : ce scrutin s’annonce comme celui de tous les dangers. La plus ancienne démocratie est en prise avec une figure dont Tocqueville craignait déjà l’avènement : celle soulevant « d’ardentes sympathies et de dangereuses passions populaires », alors que le pays hésite comme jamais à assumer son rôle de gendarme du monde.

Présidentielle-Trump ou Biden: un enjeu considérable

Présidentielle-Trump ou Biden: un enjeu considérable

Pour l’ex-conseiller opinion de Nicolas Sarkozy à l’Élysée la perspective du match retour entre Joe Biden et Donald Trump en 2024 Constitue un enjeu considérable à la fois interne et externe. Interview dans  » la Tribune »

La présidentielle de l’an prochain sera « l’élection la plus importante en un siècle, peut-être même en deux », pour les États-Unis, écrivez-vous. Pourquoi ?

JULIEN VAULPRÉ – La polarisation de l’Amérique atteint un niveau de paroxysme qui n’a jamais été aussi fort depuis la guerre de Sécession. L’Amérique est à la fois hébétée, stressée et sur ses gardes. Le temps est aux doutes. Doute sur la nation, d’abord. L’histoire patriotique des pionniers, the American frontier, mélange de démocratie et de violence, se heurte à la honte de l’esclavage. Une woke America émerge contre celle de la « destinée manifeste » dotant l’Amérique blanche d’une vocation universelle autorisant toutes les barbaries. Doute sur l’État ensuite, car la Constitution n’a jamais paru aussi fragile et le verdict de l’élection présidentielle n’est plus inattaquable.

Pourquoi Trump et Biden n’ont-ils l’un et l’autre jamais été aussi puissants au sein de leurs partis ?

Pour une raison simple : les deux candidats les ont kidnappés. Grâce à un leverage buy-out électoral, Trump dispose du soutien inconditionnel de 30 % des républicains et il a purgé le parti des héritiers de Reagan et Bush. De son côté, Joe Biden a fait un hold-up. Sénateur en 1972, candidat aux primaires en 1988, vice-président et président, il est « le » Parti démocrate comme il est « la » figure de l’average Joe, l’Américain du coin de la rue. Les cols bleus s’y retrouvent, et il séduit à la fois Wall Street et la tech californienne. Joe Biden est également un antidote à l’image du parti des urbains wokes, ces hipsters parodiant Jack Kerouac, devenus upper class [les classes aisées] et focalisés sur le prix du latte et les débats intellectuels. Biden est un mea culpa d’Obama 2008, de sa campagne trop brillante, quasi messianique, aux espoirs infinis. La coolitude d’Obama a fabriqué d’immenses déceptions et été le terreau de la radicalisation conservatrice. C’est la revanche des « descendants », majorité blanche, classe ouvrière, populations âgées, face à la coalition of the ascendant, jeunes et minorités. Joe Biden a ainsi imposé une candidature inévitable.

En quoi Trump est-il le favori ? Que change sa disqualification de la primaire du Colorado ?

Donald Trump fait figure d’ultra-favori en dépit des multiples procédures judiciaires. La décision de la Cour suprême du Colorado est un événement mais pas un coup d’arrêt, car elle est suspendue jusqu’au 4 janvier et fait l’objet d’un recours. Trump n’a ni stratégie ni plateforme politique, mais il a des intuitions et un personnage. Il reste difficile à combattre. Il fixe les termes du débat et couvre de ses cris ceux qui ne lui conviennent pas. Sa force réside également dans les faiblesses de Joe Biden. La première, c’est l’âge : le président sortant est off chart [à côté de la plaque]. La deuxième, c’est le pari économique des « Bidenomics » : Biden a été pris à revers par une inflation qui continue de toucher le pouvoir d’achat des ménages. Le bilan économique est bon, mais, à ce stade, personne ne lui en sait gré.

Vous expliquez qu’en fait la campagne va se jouer sur l’avortement. Pourquoi ?

Les deux programmes sont de plus en plus similaires : protectionnisme, durcissement contre la Chine, réindustrialisation, politique migratoire restrictive. Seul le droit à l’avortement s’impose comme clivant, au détriment inattendu des républicains. Tant que son interdiction était un horizon souhaitable, c’était un outil de mobilisation, mais depuis qu’il s’agit d’une réalité dans plusieurs États, les plus conservateurs se démobilisent, ayant atteint leur but, tandis que les pro-choice démocrates se mobilisent.

Dans quels États l’élection va-t-elle se jouer ?

Les deux partis tentent de convaincre le même groupe d’électeurs, les classes moyennes centrales, écartelées par la mondialisation. Les électeurs démocrates se concentrent de plus en plus sur les deux côtes ; mais elles sont déjà acquises à) Biden. En revanche, ce sont les États où les non-diplômés restent nombreux, et avec eux les électeurs républicains, qui constituent les swings states. Ces États clés, ceux du doute américain, sont l’Ohio [remporté par Trump], la Pennsylvanie, le Michigan, ou le Wisconsin, arrachés par Joe Biden en 2020 et qu’il doit conserver. La bataille sera difficile en Géorgie, au Nevada, en Arizona, et les écarts pourraient être minimes dans le Minnesota, le New Hampshire, la Caroline du Nord et la Floride.


Quel que soit le vainqueur, les États-Unis ne s’enfonceront-ils pas malgré tout un peu plus dans la crise ?

À quoi ressemblerait un deuxième mandat de Trump ? En 2016, les Américains ont choisi l’aventure. En 2024, ils choisiraient la fureur. Trump reviendrait durci par des années de rancœurs politiques et mieux armé autour d’ultra-loyalistes. Ce mandat pourrait être une période de frein à la globalisation, même si celle-ci reste une priorité pour les décideurs économiques. À quoi ressemblerait une reconduction de Biden ? Il sera tenté par une politique interventionniste dans le domaine industriel afin de consolider l’industrie américaine. Tous les diplomates s’accordent à dire que l’obsession chinoise demeurera, et que les mesures protectionnistes seront renforcées. Au fond, l’Amérique a le choix entre la fureur et la langueur. L’Amérique est prisonnière de fantômes. Les siens, les mythes qu’elle s’est créés. Celui d’un American way of life en contradiction avec la mondialisation et le changement climatique. Celui d’une idolâtrie de l’argent et de la réussite face à une paupérisation rampante. Celui d’un melting-pot transformé en Fort Alamo géant derrière le mur de la frontière mexicaine contre l’immigration. Celui de sa foi inconditionnelle dans la liberté déformée au miroir grimaçant des hate speeches sur Internet, des overdoses d’opioïdes et des massacres par arme à feu. Pour se libérer de ses fantômes, l’Amérique a besoin d’un avenir et donc d’un passé réconcilié. L’avertissement de Tocqueville à la France révolutionnaire s’applique aussi aux États-Unis de 2024 : « Le passé n’éclairant plus l’avenir, l’esprit marche dans les ténèbres. »

Joe Biden et Xi Jinping: Reprise de contact utile dans une atmosphère internationale guerrière

Joe Biden et Xi Jinping: Reprise de contact utile dans une atmosphère internationale guerrière


Lors de la rencontre des chefs d’états respectifs des États-Unis et de la Chine aucun grand dossier faisant l’objet de différents n’a été réellement réglé. La rencontre a seulement permis d’évoquer les positions respectives des uns et des autres en particulier par exemple sur Taiwan. Somme ce sommet a quand même des vertus dans une ambiance guerrière celle qui consiste à reprendre officiellement des relations militaires au niveau des hauts commandements. Cela pour éviter notamment d’éventuels bavures et d’entretenir un climat actuellement délétère au plan international.

En même temps les deux grandes puissances d’une certaine manière réaffirment leur présence sous-entendue leur capacité à reprendre éventuellement les choses en main en cas de dérapage dans telle ou telle zone mondiale.

Aujourd’hui l’ONU, comme hier, ne joue plus aucun rôle en matière de médiation dans les conflits très importants en raison de la paralysie notamment du conseil de sécurité mais aussi de la personnalité secrétaire générale qui se comporte davantage comme un agitateur producteur de tweets que comme un médiateur.

De toute manière ni les États-Unis, ni la Chine n’ont vraiment accordé un grand crédit à l’ONU et préfère passer par-dessus cet organisme pour influencer les choses de ce monde

Joe Biden, en campagne pour un second mandat, et Xi Jinping, confronté à une situation économique et sociale dégradée en Chine, ont au fond intérêt à ce que la rivalité entre leurs pays reste sous contrôle au fil d’une année 2024 potentiellement tumultueuse, avec des élections présidentielles aux États-Unis et à Taïwan.

Washington demande aussi à la Chine, proche partenaire de l’Iran et de la Russie, de ne pas envenimer les grandes crises internationales: le conflit entre Israël et le Hamas ainsi que la guerre en Ukraine.

Les deux dirigeants ont fait de «vrais progrès» face aux «défis mondiaux», a assuré Joe Biden sur le réseau social X (anciennement Twitter).

Le président américain avait appelé, dans un court propos introductif face à la presse au début de la réunion, à gérer la rivalité de manière «responsable», pour «s’assurer qu’elle ne dégénère pas en conflit». Xi Jinping, qui a mis en garde contre les conséquences «insupportables» d’une confrontation, a lui estimé, selon une traduction en anglais, que la Chine et les États-Unis ne pouvaient pas se «tourner le dos». «La planète est assez grande pour que nos deux pays prospèrent», a-t-il assuré, alors que Washington et Pékin se livrent une concurrence féroce, qu’elle soit économique, technologique, stratégique ou militaire.

«Nos rencontres ont toujours été franches, directes et utiles», a assuré Joe Biden, qui avait rencontré Xi Jinping plusieurs fois avant de devenir président, et qui se targue de particulièrement bien le cerner. «Je crois fermement en un avenir prometteur pour la relation bilatérale», a dit Xi Jinping, tout en mettant en garde contre toute tentation, pour les États-Unis, de «remodeler» la Chine.

Aucun communiqué conjoint n’est attendu à l’issue de la rencontre mais Joe Biden a prévu de donner plus de détails lors d’une conférence de presse. Xi Jinping et Joe Biden s’étaient parlé pour la dernière fois il y a un an, en marge du sommet du G20 de Bali. Depuis, la relation bilatérale n’a cessé de se tendre, menaçant même de dérailler franchement avec le survol du territoire américain par un ballon chinois en début d’année. Washington avait dénoncé une opération d’espionnage, ce que la Chine avait démenti.

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L’administration Biden pour l’interventionnisme actif

L’administration Biden pour l’interventionnisme actif

Mary Lovely ,Economiste et grande spécialiste des relations commerciales sino-américaines, estime que les États-Unis ont choisi délibérément l’interventionnisme actif pour servir leurs intérêts. Interview dans les Échos


Joe Biden célèbre l’anniversaire de l’Inflation Reduction Act et du Chips Act. Voyez-vous ces deux lois comme de la politique économique ou un moyen stratégique de renforcer la sécurité nationale ?

Les deux sont mêlés. La situation dans les semi-conducteurs est unique, compte tenu du niveau de concentration géographique de cette industrie en Asie et de l’importance de TSMC. Ce n’était pas facile pour l’administration Biden de faire passer cette loi, mais en mettant en avant cet objectif de sécurité nationale, cela a été plus simple à vendre que d’autres projets. Pour l’IRA, ils ont utilisé des arguments à la fois géopolitiques et économiques pour rattraper un grand retard de l’automobile dans l’électrique. Mais cela isole l’industrie américaine, à cause des subventions liées à la localisation de l’assemblage, au contenu des batteries ou à l’origine des composants.

Comme définiriez-vous les « Bidenomics » ?

C’est de l’interventionnisme actif pour orienter la direction à prendre pour la production américaine . C’est très dirigé sur la manufacture et sur les salariés syndiqués. Les « Bidenomics » ont largement ignoré d’autres emplois, comme ceux de services. Mais les secteurs ont été très bien choisis – les semi-conducteurs, l’automobile, les nouvelles énergies -, parce qu’ils sont cruciaux pour l’économie future. Et ils ont des propriétés systémiques, en raison de leur utilisation pour d’autres industries. Ils auront un impact très profond sur l’avenir des Etats-Unis.


Pouvez-vous le mesurer ?

Je ne peux pas. On sait que les Etats-Unis ne seront pas autosuffisants en semi-conducteurs, mais l’impact sera profond, y compris dans l’automobile. En même temps, Biden a échoué à se saisir d’un agenda plus large sur le commerce international. Rien n’a vraiment été fait pour raviver les processus de règlement des différends au sein de l’Organisation mondiale du commerce. L’administration Biden a clairement adopté la discrimination dans les échanges, en choisissant de maintenir les droits de douane et d’accroître le contrôle sur les exportations. C’est plus systématique que ce que l’on a vu sous l’administration Trump. Pour ce qui relève de l’intégration entre les Etats-Unis et la Chine, ils se sont saisis de certaines de ses préoccupations et ils ont amplifié leur efficacité.

L’économie américaine a très bien récupéré du Covid, mieux que beaucoup d’autres pays, et Biden n’en tire pas de crédit. C’est une part du mystère de la politique américaine, mais la polarisation est identitaire et beaucoup de gens refusent d’embrasser Biden sur d’autres sujets. La rhétorique est autour du wokisme, pas de l’économie.

La politique de rapatriement des chaînes d’approvisionnement va-t-elle créer de l’inflation ?

Il n’y a pas de doute sur le fait que la politique de relocalisation coûtera plus cher, la question est de savoir combien. Avec le Chips Act, par exemple, le fondeur TSMC a dit qu’il avait besoin de subventions parce que ça coûtera plus cher, et en même temps on voit un certain excédent de puces. Donc le surcoût dépendra des conditions du moment, mais la base, c’est que les coûts seront plus élevés parce que la relocalisation implique des usines et tout un écosystème dupliqué, avec un coût du travail plus élevé aux Etats-Unis, mais aussi des coûts pour se conformer aux règles environnementales.

Si l’Asie du Sud-Est a eu autant de succès pour devenir l’usine du monde, c’est parce qu’elle a été capable de faire cela à une telle échelle avec les fournisseurs. Bouger cela, et construire ce nouvel écosystème : si cela se fait, cela va prendre du temps. Il faut que quelqu’un en supporte le coût, et ce sera le consommateur, ou le gouvernement. On le voit aux Etats-Unis mais aussi en Allemagne ces derniers jours .

États-Unis : une nouvelle taxe sur les milliardaires (Biden

États-Unis : une nouvelle taxe sur les milliardaires (Biden)


Contrairement à Macron, le président américain condamne nettement la théorie du ruissellement qui supposerait que plus les riches sont riches et plus les pauvres sortent aussi de leur misère.

Le Président américain envisage donc de rétablir l’équilibre au profit des couches moyennes écrasées depuis des décennies. Un discours toutefois qui a peu de chances de trouver rapidement des réalisations concrètes content tenu de la majorité républicaine à la chambre des représentants. Un discours aussi dans la perspective des élections de 2024 qui fait aussi écho à la situation française.

Le président américain Joe Biden a jugé « scandaleux » les gigantesques bénéfices des compagnies pétrolières. Il veut réformer le système fiscal aux États-Unis.

Joe Biden, jugeant « scandaleux » les gigantesques bénéfices des compagnies pétrolières, a appelé ce mardi lors de son discours sur l’état de l’Union à mettre en place une « taxe minimale » sur les milliardaires.

« Le système fiscal n’est pas juste », a déclaré le président américain devant le Congrès. « Je propose de quadrupler les impôts » concernant les rachats d’actions « pour encourager les investissements sur le long terme », a-t-il également proposé lors de son discours sur l’état de l’Union.

« Durant des décennies, la classe moyenne a été écrasée », a-t-il déploré. « Les emplois bien rémunérés partaient à l’étranger, les usines fermaient », a-t-il énuméré.
« Je me suis présenté pour vraiment changer les choses, pour être certain que l’économie fonctionne pour tous afin que chacun puisse être fier de ce qu’il fait », a-t-il déclaré.

Négociations en Ukraine: Biden et Xi Jinping, les vrais médiateurs

Négociations en Ukraine: Biden et Xi Jinping, les vrais médiateurs


Macron semble avoir renoncer à jouer un rôle central dans la future négociation pour mettre fin au conflit en Ukraine. Il vient en effet d’adresser une demande à la Chine de peser sur la Russie pour parvenir à la paix ; sans doute que la France ne peut jouer qu’un rôle très accessoire. La vérité sans doute c’est que deux seuls pays peuvent réellement influencer la situation à savoir la Chine et les États-Unis.

Aux États-Unis, le débat est ouvert sur la nécessité de mettre assez rapidement conflit en Ukraine. Les Américains disposent d’un atout considérable puisque ce sont eux qui fournissent 90 % de l’armement à Kiev. Du côté chinois, on dispose aussi d’arguments puisque Poutine met progressivement son pays en tutelle de la Chine. La Chine est en effet désormais le principal débouché des ressources russes mais l’allié le plus significatif a déjà largement pesé pour empêcher l’utilisation de l’arme nucléaire et souhaite maintenant un apaisement en Ukraine car Pékin est aussi touché par le ralentissement économique international. La France ou la Turquie souhaiteraient bien exercer ce rôle de médiateur mais elles sont bien trop faibles pour influencer les partis, elles jouent davantage un rôle d’équilibriste ( pas toujours bien apprécié!) plutôt qu’un rôle d’équilibre.

Aussi bien pour le président chinois que pour le président américain, la priorité est de retour d’une situation géopolitique suffisamment stable pour permettre au business mondial de repartir. Alors que le conflit en Ukraine a agi comme une sorte de détonateur pour détruire la croissance. Même en Chine l’activité générale faiblit de manière très dangereuse.

Du coup, les deux présidents semblent être tombés d’accord pour que cesse enfin le très perturbant conflit en Ukraine. En vérité, les vrais influenceurs sont bien américains et chinois. Ils sont les seuls à pouvoir peser sur les deux belligérants pour les contraindre à s’engager sur le chemin de la paix.

La Chine a déjà fait connaître à la Russie qu’elle condamnerait fermement toute éventualité d’un recours à l’arme nucléaire et défend l’idée d’une stabilité des frontières( Taïwan exceptée évidemment mais qui n’est pas réellement indépendante).

De leur côté, les États-Unis constituent est de très loin le principal soutient militaire à l’Ukraine et ont donc les moyens de peser sur la diplomatie de Kiev.

Le président américain a expliqué que certains malentendus avaient été levés, notamment sur l’épineux dossier du statut de Taïwan qui obsède le régime communiste de Pékin. « Taïwan fait partie des intérêts fondamentaux de la Chine. C’est la première ligne rouge qui ne doit pas être franchie. Quiconque cherche à séparer Taïwan de la Chine violera les intérêts fondamentaux de la Chine et le peuple chinois ne le permettra jamais », avait averti Xi Jinping au début de leurs échanges, dans un hôtel de luxe, barricadé par les forces de sécurité des deux pays.

Notre politique n’a absolument pas changé », l’a rassuré Joe Biden, en affirmant qu’il continuerait de respecter le principe d’une « Chine unique », qui consiste à ne reconnaître qu’une seule Chine dont ferait partie Taïwan. « Je ne vois donc aucune intention de la Chine d’envahir Taïwan », a conclu le dirigeant américain.

Expliquant que d’autres dossiers politiques et économiques allaient encore nécessiter de longs bras de fer, Joe Biden a indiqué que Pékin et Washington s’étaient entendus sur une multiplication des visites ministérielles bilatérales pour « garder les canaux de communication toujours ouverts ». Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, se rendra ainsi très prochainement à Pékin pour poursuivre les échanges, notamment sur les questions internationales où les deux nations pourraient s’entendre pour peser sur le cours du monde. Ce lundi, elles ont, par exemple, mis en garde contre l’utilisation de l’arme nucléaire en Ukraine.

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