Politique-Emeutes des quartiers : le triomphe de la bêtise de gosses mal élevés et et de l’impuissance politique
Il y a quelque chose de pathétique dans les explications de jeunes impliqués dans les émeutes. Pour eux , il s’agirait d’une vengeance et de répondre par la haine à la haine. Le seul problème c’est que cette haine contre les institutions, les biens et les personnes visent surtout les populations où ils sont résidents. Une sorte de manière de se tirer une balle dans le pied en appauvrissant encore un peu plus des quartiers déjà peu favorisés.
Il n’y a évidemment aucune gloire ni aucun courage à brûler des bus, des écoles et autres équipements publiques ou privées. Seulement la lâcheté qui émerge de foules en délire. La plupart des intéressés se vengent surtout de leur propre échec et rejette en même temps institutions et valeurs républicaines. Dans nombre de pays en développement, ces révoltes n’auraient pas duré longtemps car la régulation des violences obéit à d’autres principes qui ne sont pas les principes laxistes des démocraties développées.
Avec le recul on pourra considérer qu’il s’agissait d’une sorte de révolution des cours d’école puisque la plupart des impliqués ont autour de 15 à 16 ans (17 ans en moyenne) mais une cour d’école où le crime prend la place des jeux. Car il s’agit bien de jeux pour beaucoup qui cassent pour casser. Une sorte de révolte contre leur propre parcours scolaire. On comprend mal que le pouvoir n’est pas réagi immédiatement en décrétant l’état d’urgence pourtant souhaité par 70 % de la population d’autant qu’il s’agit de gamins stupides et violents.
Encore la démonstration de l’impuissance de l’État qui tente toujours de ménager les uns et les autres et qui fait du en même temps dans le domaine sociétal. Certes la réponse globale ne serait être uniquement en termes de répression mais là encore Macron a choisi l’immobilisme. Pire, il a humilié publiquement le rapport Borloo qu’il avait lui-même commandé sur des banlieues en mai 2018. Justement un plan global qui manque tellement aujourd’hui.